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Observatoire des élections municipales de 2020 


Marseille, Lille, Bordeaux, Toulouse 
Second tour 
 
 
 
Sommaire : 
1. Notre démarche 
2. Éléments quantitatifs 
3. Enseignements généraux 
4. Analyse par ville 
- Marseille 
- Lille 
- Bordeaux 
- Toulouse 
 
 
Comment présenter cette étude ?  
 
Terminologie :  
 
- Pour mentionner La Netscouade, utiliser : “l’agence de communication digitale ​La Netscouade​” (avec le lien 
hypertexte) 
- Pour mentionner Visibrain, utiliser la formule : “​Visibrain​, l'outil de veille des médias sociaux” (avec le lien 
hypertexte) 
- Présentation des consultants en cas de citation : “Analyste des médias sociaux”. 
 
Encart de présentation de La Netscouade : (prévu pour être placé en fin d’article idéalement) 
 
Créée en 2007, La Netscouade est une agence digitale de communication corporate.  
 
Elle est particulièrement mobilisée sur les problématiques sociétales : RSE, éducation, santé, numérique, 
environnement, mobilité.  
 
L'engagement durable est son crédo : elle aide ses clients à créer les conditions de la confiance, pour que 
leurs publics s’investissent dans la durée à leurs côtés. 
 
Présentation de l’étude / objectifs :  
 
À l’occasion des élections municipales, L ​ a Netscouade​ s’est intéressée à la circulation de l’information 
politique locale sur les réseaux sociaux, à travers l’analyse des campagnes numériques de quatre grandes 
villes françaises (Bordeaux, Lille, Marseille et Toulouse). 
Pour ce faire, La Netscouade s’est associée à ​Visibrain​, ​l'outil de veille des médias sociaux, pour collecter 
sur Twitter et Facebook les messages publics en lien avec les élections, les listes et les candidats présents 
dans chacune de ces villes sur la période du 1er janvier 2020 au 24 juin 2020. 
 

Contact : Thomas MARTINEZ -​ 07.85.64.07.64 - ​thomas.martinez@lanetscouade.com  


Florent LOOTVOET ​- 07.52.67.41.90 - ​florent.lootvoet@lanetscouade.com
Notre démarche 
 
Les élections municipales sont d’ordinaire plébiscitées par les Français : le taux de participation 
y est habituellement le plus élevé - élection présidentielle mise à part -, et le maire semble 
toujours considéré comme un élu en phase avec les attentes des citoyens (​OpinionWay​, 2019).  
 
Nous avons donc cherché à comprendre comment ces campagnes se déroulent sur le web : un 
axe d’analyse utilisé au niveau national, mais peu développé pour les scrutins locaux. Pourtant, 
à l’occasion des campagnes municipales aussi, candidats, médias locaux, militants, associations 
et société civile se mobilisent sur le web, font émerger des sujets, des propositions ou des 
critiques, alimentant ainsi des espaces de débats locaux sur les réseaux sociaux. 
 
La crise du Covid-19 a frappé de plein fouet cette séquence, après trois mois de campagne 
classique. Elle a eu un impact important sur la participation et, plus largement, a bouleversé le 
déroulé de la campagne en ligne et hors ligne. La période de confinement a également mis en 
évidence la place croissante du web dans les pratiques d’information des Français, au 
détriment des canaux traditionnels. 
 
Cette crise a donc renforcé l’intérêt d’étudier cette période : au-delà de l’étude de la façon dont 
se déroulent les élections municipales sur le web, nos données nous permettent également de 
visualiser l’impact de la crise sanitaire sur ces campagnes : ralentissement de la dynamique, 
imposition de nouvelles thématiques, intervention de nouveaux acteurs, etc. 
 
Nos axes d’analyse : 
 
Par l’analyse des conversations sur Twitter et Facebook, La Netscouade cherche à comprendre 
la structuration des campagnes numériques locales pour en faire émerger les points saillants et 
distinctifs de la campagne en ligne. Cette analyse, qui n’a aucune vocation à prévoir les 
résultats électoraux des différents candidats, vise plutôt à comprendre : 
 
- Les dynamiques de campagnes dans les différentes villes, ainsi que l’effet de la crise 
sanitaire sur ces dynamiques.​ Dans quelles villes la dynamique autour des élections 
municipales a été la plus marquée, et quelles comparaisons sont possibles entre ces 
villes ? 
 
- Les temps forts de la campagne.​ Quelles actualités ont rythmé la campagne en ligne ? 
Quels articles, photos, vidéos, éléments de buzz ont été particulièrement partagés ? 
 
- Les thématiques évoquées au sein des discussions.​ Quelles ont été les thématiques 
de campagne les plus visibles, que ce soit à l'initiative des candidats ou des acteurs 
locaux ? Au sein de ces thématiques, quels sujets se sont distingués ? Quelle place pour 
les enjeux nationaux dans ces débats ? 
 
- Les communautés impliquées :​ quels acteurs ont tenté de peser sur les débats en ligne 
? Comment ces communautés se sont-elles structurées ? 

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Éléments quantitatifs  
 
La campagne électorale marseillaise, marquée par de nombreux rebondissements et des 
enjeux inédits (succession de J-C. Gaudin), est clairement celle qui a suscité le plus de 
retombées sur le web, devant Bordeaux.  
La présence de candidats ayant brigué des fonctions nationales et disposant d’une audience 
importante en ligne (P. Poutou à Bordeaux, S. Ravier à Marseille) a joué un rôle important dans 
la visibilité des campagnes auxquelles ils participent. 
 
TWITTER   FACEBOOK 
1er janvier - 23 juin  1er janvier - 23 juin 
(retweets compris)  (messages publiés par des pages publiques : exclut donc les 
publications de profils privés et groupes Facebook) 

1. Marseille​ - 377 349 tweets  1. Marseille​ - 4 153 publications 


2. Bordeaux​ - 323 751 tweets  2. Lyon*​ - 3 481 publications 
3. Lille​ - 189 234 tweets  3. Toulouse​ - 2 450 publications 
4. Toulouse - ​170 815 tweets  4. Bordeaux​ - 2 400 publications 
5. Lyon*​ - 167 645 tweets  5. Lille​ - 2 006 publications 
*Les données de Lyon sont indiquées pour référence mais ne font pas l’objet d’une analyse dédiée. 
 
Au-delà des données de volume, c’est surtout l’évolution du nombre de retombées qui est 
très particulière​ à l’occasion de ces élections municipales interrompues par la Covid-19.  
Ainsi, on constate pour toutes les villes observées un ​ralentissement très important dès le 
lendemain du premier tour​ et à l’annonce du confinement, l’agenda médiatique et 
conversationnel étant entièrement concentré sur la situation sanitaire. Une reprise a eu lieu à 
partir de la fin du mois de mai : annonce de la tenue du second tour, puis dépôt des listes. 
Cette reprise reste tout de même assez timide​, à l’exception de Marseille, où la campagne en 
ligne a été totalement relancée par les accusations de fraude aux procurations visant M. Vassal. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Enseignements généraux 
 
Thématiques de campagne : l’agenda du second tour est rythmé par les alliances et les 
affaires qui prennent le dessus dans les discussions en ligne 

Alors qu’une campagne éclair de deux semaines a été reprogrammée, cette dernière prend sur 
les réseaux sociaux une tournure plus “politicienne”. Les alliances, les dynamiques électorales, 
et les affaires deviennent les sujets qui génèrent le plus de discussions en ligne. 

L’impact de la crise sanitaire s’est nettement ressenti dans la dynamique des campagnes en 
ligne. ​L’ensemble des villes étudiées ont fait face à un effondrement du volume de publications 
relatives aux élections. Les élections municipales ont pratiquement disparu des conversations 
en ligne pendant le confinement. 

Les alliances sont les éléments les plus médiatisés de ce second tour.​ Elles génèrent de 
nombreuses conversations, et sont l’occasion pour certaines personnalités politiques 
nationales de dresser une critique à l’encontre de LREM ou des Républicains. Dans cette 
dernière ligne droite, ​les soutiens nationaux ​font l’objet de communications importantes. 

Les duels annoncés au second tour sont une occasion pour les rivaux de se coller des 
étiquettes : ​d’abord pour les favoris de droite qui essaient de qualifier leurs rivaux de gauche 
ou écologistes issus de listes citoyennes “d’amateurs” (à Toulouse), ou d’évoquer un “péril 
rouge” (à Marseille). À gauche et chez les écologistes, c’est l’occasion de qualifier les sortants 
d’“ancien monde” (cf. Pierre Hurmic à Bordeaux).  

Plusieurs affaires de procurations éclatent et viennent encombrer la route de certains 


favoris. ​Si le sujet s’est installé comme principale thématique de la campagne à Marseille (19 
000 tweets), cela n’a pas été le cas à Bordeaux (1 000 tweets).   
 
La gestion de la crise sanitaire au niveau local ​ne s’inscrit pas de manière forte dans les 
conversations et la campagne en ligne.  
 
Seule l’écologie semble s’ériger comme une thématique de discussions qui a (modérément) 
repris en ligne​ ​après le confinement  
 
Le premier tour avait déjà été marqué par l’émergence de la thématique écologique comme 
sujet central en ligne. Les questions d’économie, de logement, de culture, qui étaient présentes 
en toile de fond au premier tour sont désormais absentes de la campagne en ligne.  

● Les publications autour de l’écologie s’accompagnent généralement de messages 


autour de la question de la mobilité​, centrés sur le développement des mobilités 
douces (vélo, marche) et des transports en commun (construction de nouvelles 
infrastructures de transport), au détriment des mobilités polluantes (voiture individuelle). 
 
● Tout le monde parle d’écologie​ : les candidats, dans leur grande majorité, mettent en 
avant leurs propositions sur ce thème, en particulier les candidats sortants, ainsi que 

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ceux de droite, qui veulent chasser sur les terres de leurs adversaires à l’approche du 
second tour. C’est notamment le cas de ​Nicolas Florian​ à Bordeaux qui s’est engagé sur 
une ville zéro déchets.  
 
● Si la tendance est générale, les angles de traitement du sujet varient selon les 
contextes locaux​ : à Lille, on se focalise sur la question de la pollution atmosphérique et 
des espaces verts, tandis qu’à Bordeaux, les enjeux de mobilités non-polluantes 
dominent (gratuité des transports en commun, place du vélo, etc.).   
 
● Marseille se distingue​ : les conversations autour de l’écologie y sont en retrait. Le sujet 
reste abordé par les candidats, mais ce sont les ​préoccupations liées à la sécurité​, 
l’immigration et la religion, et surtout les affaires qui prennent le pas sur le web. La 
sécurité est également un thème récurrent à ​Toulouse​, où les choix du Maire sortant et 
candidat à sa réélection Jean-Luc Moudenc sont source de clivages, notamment en 
matière de vidéosurveillance. 
 

Les enjeux nationaux qui ont influencé la campagne du premier tour semblent désormais 
relégués en toile de fond  

La campagne de premier tour avait été marquée par l’implication d’acteurs opposés à la 
politique du Gouvernement dans les discussions en ligne autour des municipales​ : pages 
militantes opposées à la réforme des retraites, groupes Faceboook proches des Gilets Jaunes, 
etc. Les candidats soutenus par LREM étaient ainsi particulièrement ciblés sur le web, 
notamment via des appels à manifester lors de leurs réunions publiques (J-L. Moudenc à 
Toulouse, V. Spillebout à Lille). 

Cela a globalement été moins le cas à l’approche du second tour​, l’attention s’étant 
détournée vers d’autres enjeux, et plusieurs candidats LREM ayant été éliminés ou en ballotage 
défavorable. Les alliances LR-LREM ont tout de même ravivé des critiques et des appels à 
soutenir les listes alternatives sur les espaces en ligne contestataires. 

À l’inverse, certains événements locaux ont atteint une visibilité nationale​ : dernièrement, les 
accusations de fraude aux procurations à Marseille ont fait l’objet d’une large couverture 
médiatique et de réactions indignées de personnalités politiques de premier plan. Plus 
généralement, tout au long de la campagne, les candidats ayant une audience importante sur 
les réseaux sociaux de par leur notoriété nationale (P. Poutou, S. Ravier) ont pu amplifier la 
visibilité de leurs campagnes au-delà des limites géographiques. 

Campagnes en ligne : quel niveau de développement pour les élections municipales ? 

La campagne numérique reste bien au second plan dans les stratégies politiques​ : les efforts 
de campagne du premier tour sont restés concentrés autour des initiatives “de terrain” et des 
déclinaisons programmatiques pour la plupart des candidats. Les réseaux sociaux n’ont parfois 
été utilisés que pour témoigner de ces déplacements.  

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Les maires sortants ont généralement été assez peu influents sur ces espaces​ à l’instar de 
Martine Aubry ou Nicolas Florian. Ils polarisent les discussions, sont beaucoup mentionnés et 
interpellés par les autres candidats mais restent dans une stratégie défensive de continuité et 
de défense de leur bilan.  

En revanche, les réseaux sociaux ont pu être investis par des candidats outsiders afin de​ : 

● combler un manque de notoriété​ ​ou d’accès aux médias traditionnels. 


- A Toulouse, on note une forte mobilisation des militants d’Archipel sur Twitter (+72% 
de retweets générés) afin de contrer la forte visibilité de Jean-Luc Moudenc (+31% de 
mentions directes du candidat et de la liste Aimer Toulouse). 
- A Lille, Violette Spillebout (LREM), peu connue du grand public, a misé sur les réseaux 
sociaux pour se rendre visible face à Martine Aubry : elle a réuni bien plus d’abonnés 
que ses concurrents, sur tous les réseaux. 
 
● se rendre visible sur des thématiques précises​,  
- A Marseille, le candidat RN Stéphane Ravier a pu imposer les thématiques de sécurité 
et d’immigration comme les plus discutées sur les réseaux sociaux, par le biais d’une 
forte activité, d’une audience nationale et de relais de l’écosystème d’extrême-droite. 

Les équipes de campagne ont cherché à s’adapter aux nouveaux usages sur les réseaux 
sociaux :​ recours croissant à l’usage de la vidéo comme support de campagne (annonce de 
candidature face-caméra, portrait des colistiers), présence de plus en plus importante sur 
Instagram, animation de Facebook live ou de groupes Facebook (types de contenus favorisés 
par l’algorithme), etc. Dans un contexte de distanciation physique et de limitation des 
rassemblements collectifs, plusieurs formats innovants ont tout de même été expérimentés par 
certains équipes :​ ​vidéo en motion design très esthétique de ​Bordeaux En Luttes​, séance de 
sport en live Instagram de ​V. Spillebout​ afin de créer de l’interactivité et de la proximité. Dans 
d’autres villes, des pratiques illégales (publicités politiques) ont également été utilisées par des 
candidats comme le relevait ​France Info​. 

Des sujets de polémique ont émergé des réseaux sociaux, avant d’être repris par la presse 
et de marquer la campagne. ​Des archives ont été retrouvées, des vidéos amateurs partagées 
par des militants afin de critiquer ou décrédibiliser un candidat :  

- À Marseille, la campagne de premier tour avait été marquée par la ​publication​ par Bruno 
Gilles d’une vidéo de l’intervention d’une conseillère municipale durant une messe, 
suscitant des critiques sur la thématique de la laïcité. 
- À Toulouse, des vidéos de karaoke privées d’Antoine Maurice ont été partagées sur les 
réseaux sociaux durant le confinement, relayées par des militants de la liste concurrente 
à des fins de décrédibilisation. 

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Analyse ville par ville : ​MARSEILLE 


 

 
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Volumes : 
● 1er janvier - 16 mars : 2202 tweets / jour 
● 16 mars - 11 mai : 872 tweets / jour  
● 11 mai - 22 juin : 2458 tweets / jour  
 
Enseignements : 
 
- Marseille est la ville française - après Paris - dont la campagne municipale a suscité le 
plus de conversations en ligne​, que ce soit sur Facebook ou Twitter. Marseille dépasse 
Bordeaux et se place loin devant Lyon, Lille ou Toulouse.  
 
- Comme au niveau national, la campagne en ligne marseillaise a subi un 
ralentissement très marqué durant la crise sanitaire​,​ ​au lendemain du premier tour 
avant de reprendre progressivement à partir de la mi-mai. 
 
- Les accusations de fraude aux procurations visant M. Vassal, à la suite des articles de 
France 2​ et ​Marianne​, constituent le fait le plus commenté depuis le début de la 
campagne : ​plus de 19 000 tweets. Sa visibilité a dépassé le cadre local : on retrouve 
de nombreux articles de médias en ligne et des réactions de comptes militants influents 

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au niveau national (​Anticor​, ​G. Blardone​, etc.). 
 
- Durant ces dernières semaines de campagne, la droite a cherché à détourner 
l’attention des internautes vers la liste du Printemps Marseillais, favorite des 
sondages​. Le soutien affiché par Jean-Luc Mélenchon à cette liste a nourri la 
contre-attaque de la droite sur les réseaux sociaux cherchant à alerter sur une ​‘gauche 
déguisée en vert’​ à travers le hashtag ​#SauverMarseille​. 
 
- Au niveau des thématiques abordées dans la campagne en ligne, la campagne 
marseillaise se distingue en accordant une place prépondérante aux thématiques 
d’immigration, de sécurité et de logement​, là où les sujets d’écologie et de mobilité 
dominent dans la plupart des autres grandes villes françaises. 
 
- Ces thèmes ont notamment été imposés par Stéphane Ravier, le candidat ayant 
mobilisé le plus de ses soutiens sur les réseaux sociaux​, en capitalisant sur l’influence 
importante des communautés d’extrême droite en ligne (notamment via ​FDeSouche​ ou 
Valeurs Actuelles​) et le soutien de figures du Rassemblement National (​Marine Le Pen 
notamment). 
 
- La crise sanitaire du Covid-19 n’a pas semblé rebattre les cartes de la campagne et 
reste assez peu évoquée dans les messages de candidats et leur programme​, même 
si on relève l’exacerbation des problématiques liées au logement (mal-logement durant 
le confinement) ou à l’éducation. 
 
   

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Analyse ville par ville : ​LILLE 


 

 
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Volumes : 
● 1er janvier - 16 mars : 1 723 tweets / jour  
● 16 mars - 11 mai : 285 tweets / jour 
● 11 mai - 22 juin : 928 tweets / jour 
 
Enseignements : 
 
- La campagne municipale lilloise a suscité un nombre de publications en ligne plutôt 
en-dessous de la moyenne des grandes villes françaises​ (cf statistiques générales) : 
elle se situe à un niveau similaire à celui de Toulouse, mais loin derrière les campagnes 
bordelaises ou marseillaises qui ont fait davantage de bruit sur le web. 
 
- Comme au niveau national, la campagne en ligne a été interrompue par la crise 
sanitaire, dès le lendemain du premier tour.​ Ce n’est qu’à partir de la fin du mois de 
mai (annonce de la date du 2nd tour, dépôt des listes) que les candidats, militants et 
lillois ont remis le sujet à l’agenda, sur un rythme toutefois plus faible que pour la 
campagne de premier tour. 
 
- L’écologie est apparue comme le thème central de la campagne sur le web, déjà bien 
avant la crise sanitaire.​ Tous les candidats ont essayé de se rendre visible sur ce sujet, 
l’identifiant comme un thème porteur sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’une thématique 

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nationale, mais qui prend des aspects différents selon les villes. Ainsi à Lille, le débat 
autour de l’écologie a principalement porté sur le devenir de la friche Saint-Sauveur, le 
manque d’espaces verts en ville et la lutte contre la pollution atmosphérique. 
 
- La campagne en ligne s’est clairement accélérée durant ces derniers jours : ​l’annonce 
de l’absence d’accord entre les Verts et le PS, puis la publication d’un sondage donnant 
M. Aubry et S. Baly au coude-à-coude ont relancé la campagne.  
 
- Durant cette dernière ligne droite, les thématiques de fond de la campagne ont laissé 
place à des batailles “politiciennes” sur les réseaux sociaux :​ les Verts et le PS ​se 
rejettent​ mutuellement la faute, les Verts ​s’insurgent​ de l’appel de la droite lilloise à 
voter pour M. Aubry.  
À noter :​ le 19 juin, au surlendemain de la publication du sondage, de nombreuses 
personnalités politiques nationales se sont soudainement mobilisés et ont tweeté leur 
soutien à M. Aubry (​A. Hidalgo​, ​S. Royal​, ​E. Cosse​, ​B. Vallaud​, ​R. Temal​, etc.) 
 
- Parmi les candidats, Violette Spillebout est apparue comme celle ayant la campagne 
en ligne la plus développée : ​la candidate, peu connue du grand public au début de la 
campagne, semble avoir fait le choix stratégique de miser sur ces canaux pour se 
rendre​ ​visible. Elle est la candidate ayant réuni le plus d’abonnés sur Instagram et 
Facebook (7 000, contre 1 700 pour les pages ​Martine Aubry 2020​ et ​Lille Verte 2020​) 
et ayant suscité le plus de retweets sur Twitter (3 fois plus que le compte 
@lilleverte2020, deuxième du classement). Elle avait également été la candidate la plus 
visée par les critiques sur le web durant la campagne de premier tour, son investiture 
par LREM étant ciblée par les opposants au gouvernement. 
 
- M. Aubry et S. Baly ont également investi les différents réseaux sociaux (Facebook, 
Twitter, Instagram) mais - a priori - de manière moins centrale dans leur stratégie ​; M. 
Aubry n’ayant pas de déficit de notoriété à combler, et S. Baly axant sa communication 
sous l’étiquette Lille Verte, plutôt qu’une présence incarnée en ligne.  
 
 
 
   

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Analyse ville par ville : ​BORDEAUX 

 
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Volumes : 
● 1er janvier - 16 mars : 2568 tweets / jour  
● 16 mars - 11 mai : 926 tweets / jour  
● 11 mai - 22 juin : 1108 tweets / jour  
 
Enseignements : 
 
- Les municipales de La Belle Endormie ont connu un ​très fort ralentissement pendant le 
confinement​, avec un volume qui a ​chuté de 2500 à moins de 400 tweets/jour​. Cela 
correspond à la tendance nationale de discussions autour des municipales. La reprise 
des conversations en ligne s’est faite le 1er juin à l’annonce de la fusion des listes du 
maire sortant Nicolas Florian (LR) et de Thomas Cazenave (LREM).  
 
- La séquence du confinement a été la plus dynamique à Bordeaux, marquée par la 
publication d’un ​mème viral de Philippe Poutou ​de remerciement des métiers en 
première ligne “​sauf la police​” qui a généré des conversations nationales et s’est hissé 
en tendances Twitter (69 000 tweets et retweets cumulés sur le sujet*). Une pratique de 
communication peu fréquente en politique, qui a été critiquée. Malgré la vidéo de 
l’arrestation musclée d’un cycliste qui a fortement circulé sur Facebook, le sujet des 
violences policières n’est pas rentré à l’agenda de cette campagne municipale.   
*​Ces données ont été exclues du graphiques car elles concernent un sujet national  

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- La fusion des listes de Nicolas Florian (LR) et Thomas Cazenave (LREM)​ ​a été l’enjeu 
principal des discussions de ce second tour​ sur Twitter (6000 tweets). Dès son 
annonce l’#UnionpourBordeaux (3542 utilisations du hashtag depuis le 11 mai) a généré 
des critiques de toute part de l’échiquier politique national : des critiques orientées vers 
LREM à gauche, ​Médiapart​ voit une manoeuvre du parti présidentiel pour “sauver les 
meubles”. EELV dénonce une coalition anti-climat (​Julien Bayou​). À l’extrême-droite, 
cette alliance est l’occasion de critiquer LR pour ​Marine Le Pen​. ​Valeurs Actuelles 
évoque des magouilles. Dans le duel du second tour qui se profile, le hashtag du camp 
Hurmic #BordeauxRespire a généré 2 582 tweets depuis le 11 mai.  
 
- Les thématiques de l’écologie et des mobilités​, qui étaient les thématiques les plus 
discutées lors de la campagne du premier tour (développement des mobilités douces, 
aménagements cyclables, gratuité des transports en commun), sont restées présentes 
en fil rouge. ​Nicolas Florian​ et Thomas Cazenave ont fortement insisté sur la proposition 
de “ville des quartiers” et du “quart d’heure”.  
 
- L’affaire des procurations a montré comment la gestion de la crise du coronavirus 
pouvait être à double tranchant.​ L’article du ​Monde​ sur le sujet est le plus relayé sur 
Twitter depuis le 11 mai (862 partages), mais le sujet ne transcende pas les 
conversations (1000 tweets & RT).  
  
- Enfin, la situation des Girondins de Bordeaux​ s’invite dans la campagne. Des 
supporters interpellent N. Florian. ​Pierre Hurmic​ se propose d’accompagner Nicolas 
Florian face à King Street. Le hashtag ​#NousLesGirondins​ génère 9,6k tweets & RT.  
  
   

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Analyse ville par ville : ​TOULOUSE 


 

 
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Volumes : 
● 1er janvier - 16 mars : 1 445 tweets / jour 
● 16 mars - 11 mai : 290 tweets / jour  
● 11 mai - 22 juin : 1 117 tweets / jour  
 
Enseignements :  
 
- La campagne municipale toulousaine a suscité un nombre de publications en ligne 
plutôt en-dessous de la moyenne des grandes villes françaises​ (cf statistiques 
générales) : elle se situe à un niveau similaire à celui de Lille, mais loin derrière les 
campagnes bordelaises ou marseillaises qui ont fait davantage de bruit sur le web. 
 
- Après une ​réelle accalmie durant la période de confinement​ (moins de 300 tweets/jour 
relevés), l’actualité autour des municipales a réellement ​repris au milieu du mois de 
mai​, sur un rythme légèrement inférieur aux discussions de premier tour. 
 
- La fin du mois de mai et le début du mois de juin sont marquées par les discussions 
autour de la ​stratégie d’alliances​ suite au retrait de la candidature de Nadia Pellefigue. 
Le ​dispersement des membres de l’ancienne liste UNE​ (14/70 candidats figurent sur la 
liste Archipel tandis que plusieurs autres ont annoncé leur soutien à la liste de JL. 

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Moudenc) a alimenté les conversations avec près de 4 000 tweets au sujet de Nadia 
Pellefigue. 
 

- On note une intensification de la campagne de J-L. Moudenc, notamment autour des 


sujets de l’​économie​ et de l’​emploi​, porté par du hashtag ​#protégerlestoulousains​ (6e 
hashtag le plus utilisé sur la période). Pour J-L. Moudenc, les positions d’A. Maurice au 
sujet de la ​ligne TGV​, de la construction du ​3e métro​ ou d’​Airbus​, seraient susceptibles 
de nuire à l’attractivité économique de la métropole et aux emplois. 
 

- Cette intensification de la campagne passe par un ​durcissement des attaques​ de la 


liste Aimer Toulouse à l’encontre de la liste Archipel (“​forces obscures”, “extrême 
gauche”, “liste de gilets jaunes”)​ . Un durcissement de campagne qui se retrouve, 
sensiblement autour de mêmes arguments et au même moment, dans plusieurs 
grandes villes françaises comme Marseille ou Lyon. 
 

- Spécificité de la campagne toulousaine : le sujet des Gilets Jaunes est fortement 


présent dans cette campagne de 2nd tour, les candidats ayant été notamment sommés 
par Carole Delga, présidente PS de la Région, de se prononcer sur ​l’interdiction des 
manifestations le samedi​ en centre-ville (#giletsjaunes, 4e hashtag le plus présent sur 
la période). 
 
- A quelques jours des élections, A. Maurice a reçu le soutien de plusieurs figures 
politiques nationales dont ​Benoît Hamon​, ​Clémentine Autain​ ou ​Ian Brossat​. 
 
- Jean-Luc Moudenc​ et sa liste Aimer Toulouse restent les ​candidats les plus 
mentionnés​ de la campagne sur Twitter avec plus de 21 200 mentions directes sur 
Twitter contre 16 200 pour Antoine Maurice et sa liste. La mobilisation en ligne sur la 
plateforme reste toutefois plus importante du côté d’Antoine Maurice avec 3 100 tweets 
et retweets contre 1 900 tweets et retweets.  
 
- A noter :​ le partage durant le confinement de vidéos de karaoke privées d’Antoine 
Maurice sur les réseaux sociaux, relayées par des militants de la liste Aimer Toulouse à 
des fins de décrédibilisation. 
 
 

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