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(t) C',•st à dessein que, se limitant au paganisme à l'état pur, on n'y va pas a~
delà du néo-pythagorisme. La mystique néo-platonicienne souvent décèle· une
réaction contre la reli:.(ion nouvel!<'. Or elle ré,1git en emprunrant, et il y a donc
là des m,•lan:.(eS, inconscients peut-être, qui ne permettent plus de parler d'une
philosophie pnrPment païenne.
(2) Qui manquent en tout cas pour Eleusis, les mystères de Dionysos, les Cabires, etc.
AVERTISSEMENT. 1;;
Pages
INTRODUCTION. -.L'idéal grec............................................. 17
PREMIÈRE PARTIE
La Philosophie.
C11APITRB I. - Platon . • • . . . . . . . • . . . . • • • . . . • . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . (1.3
CnAPITRB li. - Aristote . • . . . . . . . . . • . . . . . • . . . • . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . • • oti,
CaAPITRE III. - Épicure •....•.•...•.. _...................•.........•• _ 59
Ca..\PITRE IV. - Les Stoïciens • . . . . • . . . . . . . . . • . . . . . . . . . • . . . . . . • • • • . • . . 66
CHAPITRE V. - Le Néo-pythagorisme • . . . • . .. • . . . . . . . . • . . . . . . • .. . . • . . . 73
DEUXIÈME PARTIE
La religion.
CHAPITRE I. - L'échec des philosophes •.........• , .. , . . . . • • • • . .. • .. .. • 87
CHAPITRli: Il. - L'Heimarménè........ . • • . . . . . . . . . . . . . • . . . • . • . . . • . • . • 101
CaAPITRE m. - Myistères cultuels et mystères iittéraires ... ·.........•.. 116
CHAPITRE IV. - Mystères et mysticisme.............................. 133
CHAPITRE V. - Les croyances populaires en l'immortalité............... .U2
CoNcLus10N. - La délivrance......................................... 161 "
EXCURSUS
INTRODUCTION
L'IDÉAL GREC
autrement il s'agit de Critobule dont la beauté est aussi louée dans XÉNOPHON,
Banquet, Iv, 10 ainsi que celle de Clinias, ibid., 1v, 12); d'Agathon, Protagor.,
31" d-e, Banquet, 17li a, 193 b, e, 212 e, 213 c.
Pour la division de l'cipe-r~ en quatre vertus qui en sont comme les parties, cl.
Lachès, 198 a, et surtout l'Eth. Nic., où le traité de l'&.pm\ (1, 13 à 11, 6) précède
l'étude de ses parties 11, 7 (puis, pour chacune des vertus particulières, m, 6-9
&.vapelœ, m, 10-12 aw:ppoa-JVl'J, v, ôixœ1oavvl'}, n, <pp6vr.a1,).
(1) ·Cf. lachès où le courage militaire, 190 e e, ·n; i8ÉÀ01 Èv T~ TcxçEt µivwv ciµ.lveaOat
-:-ov; 11:ohµfovç xœ\ µ-li q,eJyo1 est distingué du courage en général, 192 c xcr.pTE?l<X Tt;
-rij; ,J,vxii,, ainsi précisée 192 d <pp6v1µoç ><0tpiepl0t. Autres précisions 197 b.
(2) Le mot ne peut se traduire, la chose rst essentiellement grecque. Cf. dans
le Charmide, qui roule tout entier sur cette vertu, 159 a (Socrate au jeune Charmide)
oùxoiiv toiit6 ye, lq,11v, 6 o!et (au sujet de laa.), Èia1ô')11tep Dhiv(~e1v s1tla-rcxa0«,
xèiv efoo,ç Ô')lnov 0tù-ro 6 'tL a01 cp01[veTcx1; Il me semble que l'expression dit bien
plus que le« puis<1ue tu sais le grec» de la l.rad. Croiset. Il est évident que Charmide
sait Je grec et aussi bien ne lui demande-t-on pas une définition étymologique.
'EÀÀ,;v!~e1v, ·c·est vivre selon les maximes grecques, pour avoir reçu l'éducation
grecque. Et la réponse de Charmide dit, à rnon sens, admirablement ce qu'est
donc, en bon hellénisme, la aw:ppoavvl'J, 159 b ehrev on o! ôoxo•l'J a. eÎvœ1 'to xoaµ!w;
(le mot se rencontre dans les décrets honorifiques en faveur des éphèbes dont
Je maitre est précisément appelé xoaµ'r)-r~ç. Dans un décret de consolation de
40 env. ap. J.-C .. DITTENBERGEII, Sylloge inscr. graec., 3· éd., 1915-1924 (:;yll,3),
796B, 26 ss., Athènes, un adolescent de bonne famille est dit veœv/01ç xôaµwç xt1l
awcppwv XOtt 1tlXGl'Jt cxpETîjt SV 'tij1 1tpw'tij1 fiÀ,x/011 'tOÏi (1/ov X0t't"' &.ç[01v 't-/',ç TWV 1tpoyovwv
&5t'llç xexoaµl'JµÉvo,) mivt01 11:pa.ne,v ul -IJavxt,, lv TE -rœi; oôoiç (1œlJ!~etv xcxl fücxUyzaOœt,
xœl 't<X aÀÀ01 1tixv't0t wa0tv-rwc; 11:otdh C'est une +10-vx16t1J,, une « dignité calme » (Croiset.
Cf. Syll. a, 1109, 65, loi des Jobacchoi, 178 ap. J.-C., Athènes: µetèt 11:a.a'l)c; eùxocrµ(cxç
xœl 'rlaux!cx,). La seconde définition du jeune Charmide ne témoigne pas moins en
faveur de sa bonne éducation, cf. 160 e ôoxer -rolvvv µo,, lq;l'J, 01!c;xvvea801, 11:0,a!v
fi a. xœl 01!ax1M1JÀov -rov lîv8pw11:ov. C'est comme un réflexe de pudeur, a!awç, ibid.
Sur ce sens de la pudeur dans l'éducation,cf., pour Athènes, Aristopham,, Nuées,
960-1030 (portrait du jeune athénien) et, pour Sparte, le joli texte de Xénophon,
Pol. Lac., 3, 5 èxe/vwv yovv iljnov µÈ.v ilv cpwv'lj~ lixoua011c; l\ Twv Àt8/vwv, iljnov ô'ilv
oµµcx-rœ µanarpé,J,01,c; l\ -rwv y01ÀXwv, cx!o'l)µovecrtépouç l'i' ilv œù-rovç -/Jy710-0t10 xœl aùTwv Èv
Toî, 601Àixµo1ç 1tcxp8e'.vwv. La troisième définition au contraire, qui d'ailleurs ne vi,,nt
pas de Charmide, mais de Critias, élève des sophistes, est déjà de la sophbtique,
cf. 161 b ss. La quatrième, donnée par Critias, détomne Je fameux yvw81 crœvT6v
delphique de sou acception première : connais-toi mortel (et non dieu), cf. 164 d
ss. et 1" Alcib., 129 b ss., 133 c. (identification du yvw8t aœv-r6v avec la o-wcppoavvl'J).
(3) Cf. le µl'Jôèv ciy01v delphique, Theognis, v. 335, Pindare, fg. 235, Aristote,
Rhet., Il, 12 et Eth. Nic., II, 6, 1106 b 8; 1107 a 6; VI, 1, 1138 b 18.