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 Le chien traditionnellement présenté comme le meilleur ami de l'homme

jouit d'un statut particulier en littérature en raison de la place qu'il occupe


aussi dans la société. Que représente-t-il au fond ? Est-il la simple
incarnation de la fidélité ? de la soumission à l'homme ? de l'endurance ? Si
l'on se fie aux convictions des auteurs, la race canine reflète souvent des
vertus que l'homme est incapable d'incarner pleinement :

«  IL POSSÈDE LA BEAUTÉ SANS LA VANITÉ, LA FORCE SANS L’INSOLENCE, LE COURAGE SANS LA


FÉROCITÉ ET TOUTES LES VERTUS DE L’HOMME SANS SES VICES. » (LORD BYRON)

 Il apparaît souvent comme le moyen de questionner le comportement


humain, de s'interroger sur la société.

Lisons les fables qui le mettent en scène, les récits autobiographiques ou


de fiction qui lui accordent une attention particulière, à l'instar de Dialogue
de bêtes de Colette. Tantôt on le voit aux côtés de son maître, tantôt on
observe son évolution au contact d'autres animaux, comme le chat, le
loup... Sa dimension allégorique apparaît évidente et offre plusieurs
interprétations. Lisons quelques textes qui lui sont dédiés.

FABLES D’ESOPE :
 

LE LOUP ET LE CHIEN
   Un loup voyant un très gros chien attaché par un collier lui
demanda : « Qui t’a lié et nourri de la sorte ? »

- Un chasseur, répondit le chien.

- Ah ! Dieu garde de cela le loup qui m’est cher ! Autant la faim
qu’un collier pesant ! »
   Cette fable montre que dans le malheur on n’a même pas les
plaisirs du ventre.

DE DEUX CHIENS
    Un Chien était tellement accoutumé à mordre tous ceux qu'il
rencontrait, que son Maître crut être obligé de lui attacher au col
une sonnette, afin que tout le monde s'en donnât de garde. Le
Chien, tout fier de ce nouvel ornement, s'imagina que c'était une
récompense de son courage et de sa vertu, et se mit à regarder
tous les autres Chiens avec mépris. Il y en avait un parmi eux, que
son âge et ses services rendaient respectable. " Mon ami, lui dit-il,
tu ne prends pas garde que cette sonnette est plutôt une marque
de la méchanceté de tes mœurs, que la récompense de ta vertu. "

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