Méthodes de calcul des planchers

Méthodes simplifiées
La méthode forfaitaire s’applique essentiellement aux éléments fléchis (poutres ou dalles
calculées en flexion dans un seul sens). Elle est applicable aux planchers à charge
d’exploitation modérée (Annexe E1 des Règles BAEL) des planchers des constructions
courantes, c’est-à-dire ceux dans lesquels la somme qB des charges variables et celle g des
charges permanentes sont telles que :

qB< 2 g ou q B< 5 k N ⁄m 2
Conditions d’application de la méthode
Premier cas
a ) les moments d’inertie des sections transversales sont les mêmes dans les différentes
travées en continuité ;
b ) les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25 ;
c ) la fissuration ne compromet pas la tenue du béton armé ni celle de ses revêtements.

Moment fléchissant
M0 la valeur maximale du moment isostatique (moment fléchissant dans la travée
indépendante de même portée libre que la travée étudiée et soumise aux mêmes charges)
Mw, Me respectivement les valeurs absolues des moments sur appuis de gauche et de droite ;
Mt le moment maximal dans la travée étudiée ;
α: le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges permanentes et des charges
d’exploitation :

Les valeurs de Mt , Mw et Me prises en compte dans les calculs de la travée considérée

doivent satisfaire aux conditions suivantes (tableau 1) :

Deuxième cas
Si une ou plusieurs des trois conditions a, b ou c énoncées pour le premier cas ne sont pas
satisfaites, on peut employer la méthode de Caquot, mais en multipliant les valeurs trouvées
pour les moments sur appuis dus aux seules charges permanentes par un coefficient compris
entre 1 et 2/3 (méthode dite « Caquot minorée »).
Longueur des chapeaux et arrêts des barres
Normalement, la longueur des chapeaux et les arrêts des barres inférieures de second lit sont
déterminés à partir du tracé des courbes enveloppes.

la longueur des chapeaux, à partir du nu des appuis, est au moins égale :

— à leur longueur d’ancrage, dans tous les cas et ;
— à 1/5 de la portée la plus grande des deux travées encadrant l’appui considéré, s’il s’agit
d’un appui n’appartenant pas à une travée de rive,
— à 1/4 de la portée la plus grande des deux travées encadrant l’appui considéré, s’il s’agit
d’un appui intermédiaire voisin d’un appui de rive.