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I- Généralités :
Les planchers sont constitués d’une dalle
horizontale associée à un système de poutres, ce
qui est généralement le cas de bâtiments
d’habitation. Les panneaux de la dalle reçoivent les
charges statiques et dynamiques et les
transmettent aux poutres. L’ensemble des efforts
est finalement repris par des poteaux ou des murs
de refend porteurs.
Le règlement BAEL distingue deux types de
planchers en fonction de l’importance des charges
d’exploitation :
- les planchers à charge d’exploitation modérée.
- les planchers à charge d’exploitation élevée.
Il s’agit des planchers des « constructions
courantes » où les charges d’exploitation sont
modérées.
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
Les valeurs de ces charges sont au plus égales à
deux fois celles des charges permanentes ou à
5000 N/m2.
[ ]
Comme exemple on trouve :
les bâtiments à usage d’habitation et
d’hébergement, et les bâtiments à usage de
bureaux
les constructions scolaires, et les constructions
hospitalières.
les bâtiments à usage commercial (magasins,
boutiques), à l’exclusion des bâtiments de
stockage.
les salles de spectacle.
Dans une structure de bâtiment en trouve en
générale des poutres et planchers continus à
plusieurs travées d’où il faut prendre en
considération l’effet de continuité lors du calcul
des moments sur les travées et sur les appuis.
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
En effet, le BAEL propose deux méthodes pour le
calcul des moments maximales dans les poutres
continues ou hyperstatiques ; il s’agit de :
- la méthode forfaitaire.
- la méthode de CAQUOT.
II- la méthode forfaitaire :
1- Hypothèses d’application :
Cette méthode est applicable aux planchers à
charge d’exploitation modérée, c’est à dire que
[ ]
Elle ne s’applique qu’aux éléments fléchis
(poutres ou dalles dans un seul sens)
remplissant les conditions suivantes :
H1: les moments d’inertie des sections
transversales sont identiques le long de la
poutre.
H2: les portées successives sont dans un
rapport entre 0,8 et 1,25
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
Soit :
- M0 : la valeur maximale du moment de flexion
dans la travée de comparaison ou moment
isostatique.
- Mw et Me respectivement les valeurs absolues des
moments sur appuis de gauche (West) et de droite
(East) qui sont pris en compte dans les calculs de la
travée considérée.
- Mt : le moment maximal dans la travée
considérée.
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
- α : est le rapport des charges d’exploitation à la
somme des charges permanentes et d’exploitation
1. [ ( ) ]
2. : dans le cas d’une travée
intermédiaire
dans le cas d’une travée de rive
3. La valeur absolue de chaque moment sur
appui intermédiaire n’est pas inférieure à :
- 0,60 M0 dans le cas d’une poutre à deux travées
- 0,5 M0 dans le cas des appuis voisins des appuis
de rive d’une poutre à plus de deux travées
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
- 0,4 M0 : dans le cas des autres appuis
intermédiaires d’une poutre à plus de trois
travées.
De part et d’autre de chaque appui intermédiaire,
on retient pour la vérification des sections la plus
grande des valeurs absolues des moments
évalués à gauche et à droite de l’appui considéré.
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
3- Longueur des chapeaux et arrêts des barres :
On peut adopter forfaitairement les arrêts des barres
lorsque :
- La charge d’exploitation est au plus égale à la
charge permanente : Qb≤G
-Les charges appliquées peuvent être considérées
comme uniformément réparties.
Dans ce cas on a :
La longueur des chapeaux à partir du nu des appuis
est au moins égale à:
- 1/4 ème de la plus grande portée des 2 travées
encadrant l’appui considéré s’il s’agit d’un appui
intermédiaire voisin d’une travée de rive.
-1/5 Eme de la plus grande portée des 2 travées
encadrant l’appui considéré s’il s’agit d’un appui
n’appartenant pas à une travée de rive.
Aussi la moitié au moins de la section des armatures
inférieures nécessaires en travée est prolongée
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
jusqu’aux appuis, et les armatures du second lit sont
arrêtées à une distance du nu des appuis au plus
égale à 1/10 ème de la portée.
Remarque :
Dans le cas où l’appui de rive est solidaire d’un
poteau ou une poutre, il convient de disposer sur cet
appui des aciers supérieurs pour équilibrer un
moment au moins égal à :
Ma1 = -0,15 Mo1
4-les Efforts Tranchants :
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
Les efforts tranchants peuvent être déterminés en
admettant la discontinuité des différents éléments,
à condition de majorer les efforts tranchants
calculés pour les appuis voisins des appuis de rive:
- de 15 % pour les appuis voisins des appuis de rive
d’une poutre à deux travées.
- de 10 % pour les appuis voisins des appuis de rive
d’une poutre comportant au moins trois travées.
Soit V0i la valeur absolue de l’effort tranchant sur
les appuis de la travée isostatique de référence i,
les valeurs absolues de l’effort tranchant aux
appuis sont déterminées de façon forfaitaire
comme indiqué ci-après:
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
Exemple : à l’ELS :
N2 4.80 m N3
12 +4
12 +4
P7 N1 P4
4.20 m
N2 12 +4 N3 12+4
P6 N2 P5
Chapitre 8 : Méthode forfaitaire et Caquot
On considère le plancher ci-dessus à usage bureaux
et supporte une charge permanente de 5.45KN/m².
FPP, les poutres ont même largeurs (b=25 cm).
Poids volumique du BA 25KN/m3.
1-Calculer le moment sur appuis et sur travées de la
poutre N3 de section 25x45
2- calculer les efforts tranchants de la poutre N3.
Exercice 2 :
Même données qu’exercice 1 sauf qu’on suppose
des fissurations préjudiciables.
1-Calculer le moment maximal sur appuis et sur
travées de la poutre N3 de section 25x45
2- calculer les efforts tranchants de la poutre N2.