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2019-2020
GC2
Exercice 1:
1.2 Notons θ0 la rotation de la section A ( x = 0 ).
RA RB
P
C
A B x
Figure 1.1
∫ M (x)dx .
∂W 1 2
l’application du théorème de Castigliano: −Cθ0 = (1) avec W =
∂θ0 2EI 0
Le moment fléchissant agissant sur la poutre est tel que :
L L
M(x) − Cθ0 − R Ay x = 0 pour 0 ≤ x ≤ et − M(x) + R By (L − x) = 0 pour ≤ x ≤ L , ce qui donne :
2 2
P C θ L P C θ L
M(x) = Cθ0 + − 0 x pour 0 ≤ x ≤ et M(x) = + 0 (L − x) pour ≤ x ≤ L .
2 L 2 2 L 2
L’expression de l’énergie élastique de déformation s’obtient alors sous la forme:
2 3 L/ 2 L
1 2 2 P Cθ0 x P Cθ0 x P Cθ0 (L − x)
2 2 3
W= C θ0 x + 2Cθ0 − + − + − +
2EI 2 L 2 2 L 3
2 L 3
0 L/ 2
L 2 2 P2 L2 ∂W LC
soit W = 8C θ0 + 3PLCθ0 + . D’où = (16Cθ0 + 3PL ) .
48EI 2 ∂θ0 48EI
1
P 3CL2 3PCL2 L
1+ x − si 0 ≤ x ≤
3PL2 2 24EI + 8CL 48EI +16CL 2
En utilisant (1), il vient: θ0 = − , M(x) = .
48EI +16CL P 3CL L
2 1− 24EI + 8CL (L − x) si ≤x≤L
2
3PCL2 PL 3CL
MA = − et M max = 1− . On remarque que la rotation décroit en valeur
48EI +16CL 4 24EI + 8CL
absolue avec la raideur du ressort de torsion, le moment sur l’appui A croit en valeur absolue avec C
alors que le moment maximum décroit avec C .
P 3CL2 L
− 1+ si 0 ≤ x ≤
dM 2 24EI + 8CL 2
1.2 L’effort tranchant est donné par: V(x) = − . D’où V(x) = .
dx P 3CL L
2 1− 24EI + 8CL si ≤x≤L
2
Px
2 si x ∈[0,L/ 2]
P P
1.3 Dans le cas particulier où C → 0 , on a: R Ay = , R By = , M(x) = ,
2 2 P(L − x) si x ∈[ L / 2,L]
2
P L
PL2 PL − 2 si 0 ≤ x ≤
2 P P
θ0 = − , M max = , V(x) = , VA = − et VB = , ce qui correspond au cas
16EI 4 P si
L
≤x≤L
2 2
2 2
d’une poutre simplement appuyée sur ces deux extrémités.
3PL 11P 5P
1.4 Dans le cas où C →∞ , la rotation θ0 → 0 , Cθ0 →− , R Ay → , R By = ,
16 16 16
3PL 11P 11P L
− 16 + 16 x si x ∈[0,L / 2] 3PL 5PL − 16 si 0 ≤ x ≤
2
M(x) = , MA = − , M max = , V(x) = ,
5P (L − x) si x ∈[ L/ 2,L]
16 32 5P si
L
≤x≤L
16 16 2
11P 5P
VA = − et VB = , ce qui correspond au cas d’une poutre encastrée en A et en appui simple en B.
16 16
Remarque:
Dans la pratique, l’encastrement parfait à rigidité infini n’existe pas et on a toujours une rigidité partielle.
Celle-ci peut se traduire par une certaine souplesse localisée au niveau de l’encastrement telle que celle
qui a été décrite dans cet exercice par un ressort linéaire de torsion agissant sur l’extrémité gauche de la
poutre. L’Eurocode 3 considère trois classes de rigidité des appuis pour rendre compte de cette réalité.
On remarque que la présence d’une certaine rigidité au niveau des appuis simples soulage les efforts en
PL PL 3CL
travée au détriment des efforts sur appui: on passe de M max = à M max = 1− et de
4 4 24EI + 8CL
3PCL2
MA = 0 à MA = − .
48EI +16CL
2
De même, la présence d’une certaine souplesse au niveau d’un encastrement soulage les efforts sur appui
3PL 1 3PL
au détriment des efforts en travée: on passe de M A = − à MA = − et de
16 1+ 3EI/ CL 16
5PL 9EI 5PL
M max = à M max = 1+ .
32 15EI + 5CL 32
De manière générale, une redistribution des efforts résulte de la prise en compte des rigidités (ou
souplesses) partielles au niveau des liaisons.
Exercice 2:
2.1 * Pour la classe 4.8, la résistance au cisaillement d’un boulon à m plan de cisaillement est donnée par:
f
Fv;Rd = 0.5mAs ub . Pour un boulon de diamètre d =16mm , la section résistante est donnée par:
γ Mb
As =157mm2 (Attention il ne faut pas la calculer par πd 2 / 4 , mais la lire dans le tableau qui donne les
sections des boulons). Pour les boulons (d =16,classe 4.8) , on a: fub = 400MPa , γ Mb =1.25 . Le nombre de
400×10−3
plans de cisaillement est: m = 2 . D’où Fv;Rd = 2× 0.5×157× kN , soit Fv;Rd = 50.24kN .
1.25
F
* Le nombre de boulons nécessaire est donc: n = . A.N.: F = 440kN , n = 9 boulons (d =16,classe 4.8) .
Fv
2.2 *Ce qui change ici au niveau de la valeur de calcul de la résistance au cisaillement c’est la classe du
boulon qui passe de 4.8 à 8.8, donc seule fub change. En lisant la colonne du tableau qui correspond au
boulon (d =16,classe 8.8) , on a : fub = 800MPa . D’où Fv;Rd =120.6kN et n = 4 boulons (d =16,classe 8.8) .
Dans la pratique, utiliser moins de boulons est toujours plus intéressant même si le prix des classes
supérieures est plus cher.
Exercice 3:
Le catalogue des euro poutrelles donne les dimensions géométriques de la cornière L100×100×8 , voir la
Figure 3.1.
Figure 3.1
3
Il donne aussi les dimensions géométriques du HEB200, voir Figure 3.2.
Figure 3.2
100
V F
80
N Axe de
trusquinage
45
−N
O
Figure 3.3
4
La partie horizontale de la cornière est soumise à la flexion. Le moment fléchissant est maximal à la
racine de l’arrondi, soit: Mf = F×80 ou encore: Mf = 0.48kN.m . La contrainte normale maximale dans la
M v 8
section critique de la cornière est : σf = f avec v = ×10−3 = 4×10−3 m et
I 2
200×803
I= ×10−6 = 8.533×10−6 m4 où l’on a utilisé le fait que la largeur de la section de la cornière est
12
égale à la largeur du profilé HEB 200 qui vaut 200mm . D’où σf = 225MPa . Cette contrainte est
inférieure à f y = 235MPa . Donc la cornière est vérifiée vis-à-vis de la flexion à la racine de l’arrondi r1 .
5
Comme V = 6kN , on vérifie que V ≤ FB;Rd même en supposant que la pression se répartit seulement sur
un seul trou.
Exercice 4:
La Figure 4.1 donne les caractéristiques de la cornière L70×70× 7 .
Figure 4.1
Les catalogues donnent pour cette cornière l’aire de la section brute: A = 936mm2 .
N
La section nette minimale pour résister à l’effort pondéré N = F =190kN est donc A N = , soit :
fy
190×103
AN = = 809mm2 . La section de perçage est: Ω = A − A N = 936 − 809 =127mm2 .
235
Ω
Le diamètre maximal de perçage est: d0 = , ce qui donne avec t = 7mm : d0 =18.14mm , soit en
t
arrondissant d0 =18mm . Avec un jeu de 2mm , le diamètre maximal du boulon est donc: d =16mm pour
lequel As =157mm2 .
k s mµFp;Cd
La résistance au glissement d’un boulon est : Fs;Rd = avec k s =1.0 pour les trous à tolérances
γ Ms
normales, m =1 pour une seule interface de fortement, µ = 0.30 , γ Ms =1.25 et Fp;Cd = 0.7fub As . Pour les
boulons HR 8.8, on a: fub = 800MPa . D’où Fp;Cd = 87.92kN et Fs;Rd = 21.1kN . Le nombre de boulons est
N
tel que: n = , soit n = 9.005 qui sera arrondi à n =10 .
Fs;Rd
f u dt
On peut maintenant vérifier les pressions diamétrales. On a: FB;Rd = 2.5α . En s’arrangeant pour avoir
γ Mb
F
α =1 , on obtient: FB;Rd = 2.5×800×106 ×16× 7×10−6 /1.25 , soit FB;Rd =179.2kN . Or V = =19kN , donc
10
V ≤ FB;Rd et la condition bien vérifiée.
6
Exercice 5 :
L’effort admissible en traction pour un boulon est: Fp;Cd = 0.7fub As . Ce qui donne pour un boulon HR
8.8 de diamètre d =16mm pour lequel fub = 800MPa et As =157mm2 : Fp;Cd = 87.92kN . La charge
maximale admissible est: F = 8Fp;Cd , soit F = 703.3kN .
Exercice 6:
af u ∑
Dans le cas d’un cordon frontal, il faut vérifier: N ≤ avec a = 5mm , ∑ = 4×80 = 320mm ,
γ Mw βw 2
γ Mw βw =1 et la résistance ultime de la nuance S235 fu = 360MPa . D’où N ≤ 396kN .
Il convient de vérifier aussi la contrainte de traction dans le tube, soit: N ≤ Af y avec, d’après la Figure
6.2, A =1500mm2 . D’où N ≤ 352.5 kN .
On voit que c’est cette dernière condition qui est critique pour l’effort axial.
N
Figure 6.1
Figure 6.2
7
Exercice 7:
7.1 Pour les attaches diagonale/gousset, on a :
400×81
L’effort dans le cordon AB est: NAB = , soit N AB = 270kN .
39 + 81
400×39
L’effort dans le cordon CD est : NCD = , soit NCD =130kN .
39 + 81
N 3
Il faut vérifier que : ∑ ≥βw γ Mw . Ainsi :
afu
270× 3
Pour le cordon AB : AB ≥ , soit AB ≥185.6mm , ou en arrondissant à un multiple de 5
7×360
AB =190mm .
130× 3
Pour le cordon CD : CD ≥ , soit CD ≥125.1mm , ou en arrondissant à un multiple de 5
7×360
CD =130mm .
N 56°
s
s
B
F
D
A
E C
G H
O
Coupe ss
39 81
Figure 7.1
7.2 Pour les attaches gousset/membrure, la répartition de l’effort normal dans les cordons se fait en se
b b
référant à la Figure 7.2 selon: N1 = N 2 et N2 = N 1 où les points R et S désignent
b1 + b2 b1 + b2
respectivement les centres de gravité des cordons EF et GH et N = 800kN .
On a: α1 = 90 − 56 = 34° , α2 = 56° , ER = 0.5× EF = 200mm , GS = 0.5× GH =125mm ,
OR = OE + ER = 50 + 200 = 250mm , OS = OG + GS = 50 +125 =175mm . D’où b1 = OR ×sin α1 =139.8mm ,
b2 = OS×sin α 2 =145.1mm , N1 = 407.4kN et N2 = 392.6kN .
8
N 3 − sin 2 α
Les cordons doivent vérifier: a ≥βw γ Mw .
fu ∑
N1 3− sin 2 α1
D’où pour le cordon EF : a1 ≥ , soit a1 ≥ 2.3mm .
2× 400× fu
N 2 3− sin 2 α2
Et pour le cordon GH: a 2 ≥ , soit a 2 ≥ 3.3mm .
2× 250× fu
On peut adopter alors: a1 = a 2 = 4mm .
N
N1
F α1 b N2
1
b2
R
α2
E
G S H
Figure 7.2
Exercice 8:
Dans l’idéal, il faut que le centre de gravité des cordons de soudure soit situé sur l’axe neutre des
cornières zz′ . Dans ce cas, leurs moments statiques par rapport à cet axe sont égaux. D’où ′d′ = ′′d′′ .
N 3 ′d′
Par ailleurs, il faut vérifier que: ∑ ≥βw γ Mw afu
avec ∑ = 2( ′ + ′′) . Mais ′′ =
d′′
, ce qui donne :
d′ βw γ Mw N 3 β γ N 3
∑ = 2′1+ d′′ . D’où ′ ≥
d′
et ′′ ≥ w Mw
d′′
. A.N.: N = 400 kN , d′ = 23mm et
2af u 1+ 2afu 1+
d′′ d′
d′′ = 57mm , βw γ Mw =1 , fu = 360MPa pour S.235, a = 4mm , ′ ≥171.4mm et ′′ ≥ 69.2mm .
′ ′′ z
d′ d′′ z′
N
Figure 8.1