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UNIVERSITÉ LIBRE INTERNATIONALE DE MOLDOVA

FACULTÉ DES LETTRES


Département de Philologie Romane „Petru Roșca”

PORTFOLIO
du cours traduction littéraire

Élabore par:
Bolfosu Stanislav,
étudiante de la III-éme année, gr. 171-E
_________
signature
Professeur responsible:
Ion Manoli
chargé de cours, docteur habilitat en philologie
_________
signature

CHIȘINĂU, 2018

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Honoré de Balzac “La femme de trente ans”

Premières fautes
Au commencement du mois d’avril 1813, il y eut un dimanche dont la matinée promettait un
de ces beaux jours où les Parisiens voient pour la première fois de l’année leurs pavés sans boue et
leur ciel sans nuages Avant midi un cabriolet à pompe attelé de deux chevaux fringants déboucha
dans la rue de Rivoli par la rue Castiglione, et s’arrêta derrière plusieurs équipages stationnés à la
grille nouvellement ouverte au milieu de la terrasse des Feuillants Cette leste voiture était conduite
par un homme en apparence soucieux et maladif ; des cheveux grisonnants couvraient à peine son
crâne jaune et le faisaient vieux avant le temps ; il jeta les rênes au laquais à cheval qui suivait sa
voiture, et descendit pour prendre dans ses bras une jeune fille dont la beauté mignonne attira
l’attention des oisifs en promenade sur la terrasse.La petite personne se laissa complaisamment
saisir par la taille quand elle fut debout sur le bord de la voiture, et passa ses bras autour du cou de
son guide, qui la posa sur le trottoir, sans avoir chiffonné la garniture de sa robe en reps vert Un
amant n’aurait pas eu tant de soin L’inconnu devait être le père de cette enfant qui, sans le remercier,
lui prit familièrement le bras et l’entraîna brusquement dans le jardin Le vieux père remarqua les
regards émerveillés de quelques jeunes gens, et la tristesse empreinte sur son visage s’effaça pour un
moment Quoiqu’il fût arrivé depuis longtemps à l’âge où les hommes doivent se contenter des
trompeuses jouissances que donne la vanité, il se mit à sourire.

– L’on te croit ma femme, dit-il à l’oreille de la jeune personne en se redressant et marchant avec
une lenteur qui la désespéra.

Il semblait avoir de la coquetterie pour sa fille et jouissait peut-être plus qu’elle des œillades
que les curieux lançaient sur ses petits pieds chaussés de brodequins en prunelle puce, sur une taille
délicieuse dessinée par une robe à guimpe, et sur le cou frais qu’une collerette brodée ne cachait pas
entièrement Les mouvements de la marche relevaient par instants la robe de la jeune fille, et
permettaient de voir, au-dessus des brodequins, la rondeur d’une jambe finement moulée par un bas
de soie à jours Aussi, plus d’un promeneur dépassa-t-il le couple pour admirer ou pour revoir la
jeune figure autour de laquelle se jouaient quelques rouleaux de cheveux bruns, et dont la blancheur
et l’incarnat étaient rehaussés autant par les reflets du satin rose qui doublait une élégante capote,
que par le désir et l’impatience qui pétillaient dans tous les traits de cette jolie personne Une douce
malice animait ses beaux yeux noirs, fendus en amande, surmontés de sourcils bien arqués, bordés
de longs cils, et qui nageaient dans un fluide pur La vie et la jeunesse étalaient leurs trésors sur ce
visage mutin et sur un buste, gracieux encore, malgré la ceinture alors placée sous le sein Insensible
aux hommages, la jeune fille regardait avec une espèce d’anxiété le château des Tuileries, sans 8
doute le but de sa pétulante promenade Il était midi moins un quart Quelque matinale que fût cette
heure, plusieurs femmes, qui toutes avaient voulu se montrer en toilette, revenaient du château, non
sans retourner la tête d’un air boudeur, comme si elles se repentaient d’être venues trop tard pour
jouir d’un spectacle désiré Quelques mots échappés à la mauvaise humeur de ces belles
promeneuses désappointées et saisis au vol par la jolie inconnue, l’avaient singulièrement inquiétée.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Honore de Balzac “Femeia la treizeci de ani”

Primele Greșeli

La începutul lunii aprilie 1813, a fost o duminică, a cărei dimineață promitea una dintre acele
zile frumoase când parizienii văd pentru prima dată a anului pavajele fără noroi și cerul lor fără nori.
Înainte de amiază, o cabină pompată, trasă de doi cai frisky, a apărut pe strada Rivoli, pe strada
Castiglione, și s-a oprit în spatele mai multor echipaje staționate la poarta nou deschisă, în mijlocul
Terasei Feuillants Această trăsură a fost condusă de un bărbat aparent neliniștit și nesănătos; părul
înrădăcinat îi acoperea craniul galben și-l făcea bătrân înainte de timp; a aruncat frâiele către lacul
de pe cal, care-i urmărea trăsura, și a coborât să ia în brațe o fată tânără, a cărei frumusețe a atras
atenția oamenilor din jur, într-o plimbare pe terasă Micuța și-a lăsat să se prindă de talie când stătea
pe marginea trăsurii și și-a prins brațele în jurul gâtului ghidului ei, care a pus-o pe trotuar, fără să se
sfărâme de nuanța rochiei în nuanțe verzi. Un iubit nu ar fi avut atâta grijă Străinul trebuie să fi fost
tatăl acestui copil, care, fără să-i mulțumească, l-a luat familiar de braț și l-a condus brusc în
grădină. Bătrânul tată a observat privirile minunate ale unor tineri, iar tristețea de pe fața lui
dispăruse într-o clipă. Deși a ajuns de mult la vârsta când bărbații trebuie să se mulțumească cu
plăcerile înșelătoare ale vanității, el a început să zâmbească

„Unii crede că ești soția mea”, a spus el către urechea tinerei, îndreptându-se și mergând cu o
încetinire care o dispera.

Părea să fie cochet pentru fiica sa, și poate că îi plăcea mai mult decât privirile pe care
curioșii îi aruncau spre picioarele ei mici, încălțate în papuci flambanți, pe o talie apetisantă, marcate
de o rochie gimp și pe gâtul îi era rece că un guler brodat nu îl ascundea în întregime Mișcările
pasului ridicau uneori rochia fetei și făceau posibilă să se vadă, deasupra cizmelor, rotunjimea unui
picior bine modelat de un ciorap de mătase. De asemenea, mai mulți pasageri au trecut cu privirea
cuplul pentru a admira sau pentru a vedea din nou figura tânără în jurul căreia erau câteva suluri de
păr căprui jucăușe și ale căror alb și incarnat au fost îmbunătățite la fel de mult de reflectările
satinului roz care dubla o haină elegantă, numai prin dorința și nerăbdarea care scânteiau în toate
trăsăturile acestei persoane drăguțe O răutate dulce i-a animat frumoasele ochi negri, împărțiți ca
niște migdale, surprinși de sprâncene bine arcuite, mărginite cu genele lungi care înotau într-un fluid
pur Viața și tinerețea și-au afișat comorile pe acest chip mutant și pe un bust, încă grațios, în ciuda
centurii pe care o așeza apoi sub sân. Insensibilă la omagiu, fata s-a uitat cu un fel de neliniște la
Castelul Tuileries, fără îndoială scopul plimbării petulante Era un sfert până la douăsprezece Încă
din această dimineață, mai multe femei, care toate ar fi dorit să se arate în toaletă, s-au întors de la
chat, nu fără să-și întoarcă capul cu chipul, ca și cum s-ar căi că au venit prea târziu pentru a se
bucura de spectacoluș dorit Câteva cuvinte au scăpat de starea de spirit proastă a acestor frumoși
pietoni dezamăgiți și prinși de drăguțul străin în zbor, o tulburase în mod singular.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Victor Hugo “Les Misérables”

M. Myriel.

En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. C’était un vieillard


d’environ soixante-quinze ans ; il occupait le siège de Digne depuis 1806.

Quoique ce détail ne touche en aucune manière au fond même de ce que nous avons à
raconter, il n’est peut-être pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d’indiquer ici les bruits
et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou
faux, ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur
destinée que ce qu’ils font. M. Myriel était fils d’un conseiller au parlement d’Aix ; noblesse de
robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, 8 l’avait marié de fort
bonne heure, à dix-huit ou vingt ans, suivant un usage assez répandu dans les familles
parlementaires. Charles Myriel, nonobstant ce mariage, avait, disait-on, beaucoup fait parler de lui.
Il était bien fait de sa personne, quoique d’assez petite taille, élégant, gracieux, spirituel ; toute la
première partie de sa vie avait été donnée au monde et aux galanteries. La révolution survint, les
événements se précipitèrent, les familles parlementaires décimées, chassées, traquées, se
dispersèrent. M. Charles Myriel, dès les premiers jours de la révolution, émigra en Italie1 . Sa
femme y mourut d’une maladie de poitrine dont elle était atteinte depuis longtemps. Ils n’avaient
point d’enfants. Que se passa-t-il ensuite dans la destinée de M. Myriel ? L’écroulement de
l’ancienne société française, la chute de sa propre famille, les tragiques spectacles de 93, plus
effrayants encore peut-être pour les émigrés qui les voyaient de loin avec le grossissement de
l’épouvante, firent-ils germer en lui des idées de renoncement et de solitude ? Fut-il, au milieu d’une
de ces distractions et de ces affections qui occupaient sa vie, subitement atteint d’un de ces coups
mystérieux et terribles qui viennent quelquefois renverser, en le frappant au cœur, l’homme que les
catastrophes publiques n’ébranleraient pas en le frappant dans son existence et dans sa fortune ? Nul
n’aurait pu le dire ; tout ce qu’on savait, c’est que, lorsqu’il revint d’Italie, il était prêtre.

En 1804, M. Myriel était curé de Brignolles. Il était déjà vieux, et vivait dans une retraite
profonde. Vers l’époque du couronnement, une petite affaire de sa cure, on ne sait plus trop quoi,
l’amena à Paris. Entre autres personnes puissantes, il alla solliciter pour ses paroissiens M. le
cardinal Fescha . Un jour que l’empereur était venu faire visite à son oncle, le digne curé, qui
attendait dans l’antichambre, se trouva sur le passage de sa majesté. Napoléon, se voyant regardé
avec une certaine curiosité par ce vieillard, se retourna, et dit brusquement :

– Quel est ce bonhomme qui me regarde ?

– Sire, dit M. Myriel, vous regardez un bonhomme, et moi je regarde un grand homme.
Chacun de nous peut profiter.

L’empereur, le soir même, demanda au cardinal le nom de ce curé, et quelque temps après
M. Myriel fut tout surpris d’apprendre qu’il était nommé évêque de Digne.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Victor Hugo “Mizerabilii”

M.Myriel

În 1815, domnul Charles-François-Bienvenu Myriel era episcop al Dignei. Era un bătrân de


vreo șaptezeci și cinci de ani; el a ocupat asediul lui Digne din 1806.

Deși acest detaliu nu afectează în niciun fel însăși sensuș a ceea ce avem de legat, este
probabil că nu este inutil, dacă este doar exact în toate, pentru a indica aici zvonurile și observațiile
care s-au derulat în adresa sa din momentul în care a ajuns în eparhie. Adevărat sau fals, ceea ce se
spune despre oameni ține adesea la fel de mult loc în viața lor și mai ales în destinul lor ca și ei. M.
Myriel era fiul unui consilier în parlamentul din Aix; nobilimea reginei. Se spunea despre el că tatăl
său, rezervându-l pentru a-și moșteni biroul, s-a căsătorit la o vârstă foarte fragedă, la vârsta de
optsprezece sau douăzeci, potrivit unui obicei larg utilizat în familiile parlamentare. Se zicea că în
urma acestei căsătorii au apărut multe zvonuri despre Charles Myriel. El era bine făcut din el însuși,
deși de dimensiuni destul de mici, elegant, grațios și spiritual; toată prima parte a vieții sale fusese
dată lumii și galanteriilor. Revoluția a venit, evenimentele s-au grăbit, familiile parlamentare s-au
decimat, s-au vânat, s-au desființat, s-au dispersat. M. Charles Myriel, din primele zile ale revoluției,
a emigrat în Italia. Soția sa a murit acolo din cauza unei boli de piept de care suferea de mai multă
vreme. Nu aveau copii. Ce s-a întâmplat în urma destinului domnului Myriel? Prăbușirea vechii
societăți franceze, căderea propriei familii, spectacolele tragice din 93, chiar mai înspăimântătoare
poate pentru emigranții care i-au văzut la distanță cu mărirea terorii, i-au făcut să răsară idei de
renunțare și solitudine? Oare el, în mijlocul uneia dintre aceste distrageri și afecțiuni care i-au ocupat
viața, suferea brusc de una dintre acele lovituri misterioase și groaznice, care ajung uneori să te
răstoarne, lovindu-te în inimă, omul pe care îl sufocă catastrofele publice. nu l-ar scutura lovindu-l
în existența sa și în averea lui? Nimeni nu ar fi putut să o spună; tot ce se știa era că la întoarcerea
din Italia era preot.

În 1804, domnul Myriel a devenit paroh al lui Brignolles. Era deja bătrân și trăia într-o
retragere profundă. Spre vremea încoronării, în timpul aventurii sale mici de vindecare, nu prea se
știe ce, l-a dus la Paris. Printre alți oameni puternici, s-a dus să solicite enoriașilor săi M. Cardinalul
Fescha. Într-o zi în care împăratul venise să-și viziteze unchiul, vrednicul preot, care aștepta în
anticameră, s-a aflat pe trecerea măreției sale. Napoleon, văzându-se privit cu o oarecare curiozitate
de către acest bătrân, se întoarse și spuse brusc:

- „Cine se uită la mine?”

- Sire, spuse M. Myriel, vă uitați la un bărbat, iar eu mă uit la un bărbat renumit. Fiecare
dintre noi se poate bucura.

În aceeași seară, împăratul i-a cerut cardinalului acest preot, iar ceva timp mai târziu, M.
Myriel a fost surprins să afle că a fost numit episcop al Dignei.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Guy de Maupassant - Bel-Ami

Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du
restaurant.

Comme il portait beau, par nature et par pose d’ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa
sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et
circulaire, un de ces regards de joli garçon, qui s’étendent comme des coups d’épervier.

Les femmes avaient levé la tête vers lui, trois petites ouvrières, une maîtresse de musique
entre deux âges, mal peignée, négligée, coiffée d’un chapeau toujours poussiéreux et vêtue toujours
d’une robe de travers, et deux bourgeoises avec leurs maris, habituées de cette gargote à prix fixe.

Lorsqu’il fut sur le trottoir, il demeura un instant immobile, se demandant ce qu’il allait
faire. On était au 28 juin, et il lui restait juste en 6 poche trois francs quarante pour finir le mois.

Cela représentait deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners, au choix. Il
réfléchit que les repas du matin étant de vingt-deux sous, au lieu de trente que coûtaient ceux du
soir, il lui resterait, en se contentant des déjeuners, un franc vingt centimes de boni, ce qui
représentait encore deux collations au pain et au saucisson, plus deux bocks sur le boulevard. C’était
là sa grande dépense et son grand plaisir des nuits ; et il se mit à descendre la rue Notre-Dame-de-
Lorette.

Il marchait ainsi qu’au temps où il portait l’uniforme des hussards, la poitrine bombée, les
jambes un peu entrouvertes comme s’il venait de descendre de cheval ; et il avançait brutalement
dans la rue pleine de monde, heurtant les épaules, poussant les gens pour ne point se déranger de sa
route. Il inclinait légèrement sur l’oreille son chapeau à haute forme assez défraîchi, et battait le
pavé de son talon. Il avait l’air de toujours défier quelqu’un, les passants, les maisons, la ville
entière, par chic de beau soldat tombé dans le civil.

Quoique habillé d’un complet de soixante francs, il gardait une certaine élégance tapageuse,
un peu commune, réelle cependant. Grand, bien fait, blond, d’un blond châtain vaguement roussi,
avec une moustache retroussée, qui semblait mousser sur sa lèvre, des yeux bleus, clairs, troués
d’une pupille toute petite, des cheveux frisés naturellement, séparés par une raie au milieu du crâne,
il ressemblait bien au mauvais sujet des romans populaires.

C’était une de ces soirées d’été où l’air manque dans Paris. La ville, chaude comme une
étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante. Les égouts soufflaient par leurs bouches de granit leurs
haleines empestées, et les cuisines souterraines jetaient à la rue, par leurs fenêtres basses, les
miasmes infâmes des eaux de vaisselle et des vieilles sauces.

Les concierges, en manches de chemise, à cheval sur des chaises en paille, fumaient la pipe
sous des portes cochères, et les passants allaient d’un pas accablé, le front nu, le chapeau à la main.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Guy du Maupassant “Drag Prieten”

Când casierul i-a oferit schimbarea piesei sale de o sută de franci, Georges Duroy a părăsit
restaurantul.

În timp ce se purta frumos, prin natură și prin poza unui fost subofițer, își ridică din umeri
talia, își încrucișă mustața cu un gest militar familiar și aruncă o privire rapidă și circulară la târziu,
unul dintre aceste aspecte de băiat drăguț, întinzându-se ca șoimul.

Femeile își ridicaseră capul spre el, trei fetițe muncitoare, o amantă de muzică de vârstă
mijlocie, pieptănată prost, neglijată, purtând o pălărie mereu prăfuită și mereu îmbrăcată într-o
rochie strâmbă și două femei din clasa mijlocie cu soții lor, obișnuit cu acest preț prestabilit.

Când se afla pe trotuar, rămase nemișcat o clipă, întrebându-se ce avea să facă. Era pe 28
iunie, iar el avea doar trei franci pentru a supravețui ultimele zile ale acestei luni.

Aceștia reprezentau din sine doar două mese de prânz sau două zile fără prânz, din care să
alegi. El a reflectat că mesele de dimineață costă douăzeci și doi de sous, în loc de treizeci care
costau cele ale serii, el va rămâne, fiind mulțumit de prânzuri, un franc de douăzeci de centime de
bonus, ceea ce reprezenta încă două gustări cu pâinea și cârnați, la care se adaugă doi cocoași de pe
bulevard. Aceasta a fost marea lui cheltuială și marea lui plăcere a nopților; și el porni pe strada
Notre-Dame-de-Lorette.

Se plimba la fel de bine ca și în momentul în care purta uniforma de husari, pieptul îndoit,
picioarele puțin întunecate ca și cum tocmai ar fi demontat; și înainta cu brutalitate pe strada
aglomerată, lovind trecătorii cu umerii, îndemnând oamenii să nu-i deranjeze drumul. Și-a înclinat
ușor pălăria în formă de ureche în regiunea urechilor și a bătut cu călcâiul în trotuar. Părea să
provoace mereu pe cineva, trecătorii, casele, întregul oraș, de un soldat frumos și frumos aflat în
civil.

Deși îmbrăcat într-un costum de șaizeci de franci, el a păstrat o anumită eleganță pompoasă,
cam comună, reală. Înalt, bine făcut, blond, cu un blond cu părul brun slab zgâlțit, cu o mustață
înălțată, care părea să-i spume pe buza, ochii albaștri, limpezi, străpunși de o pupilă minusculă, părul
creț natural, despărțit de o cărare în mijlocul craniului, părea să fie antagonistul romanelor populare.

A fost una dintre acele seri de vară când nu era sufocant în Paris. Orașul, fierbinte ca un cuptor,
părea să transpire în noaptea înăbușitoare. Canalizările răsuflau prin gurile lor de granit cu
respirațiile sale otrăvitoare, iar bucătăriile subterane aruncau, prin geamurile lor joase, miasmele
infame ale apei din veselă și sosuri vechi.

Portierele, cu mâneci de cămașă, scaune de paie, călcau țeavă sub ușile carului, iar trecătorii
mergeau cu un pas epuizat, cu fruntea goală, cu pălăriile în mâini.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Émile Zola “Germinal”

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un
homme suivait seul la grand-route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé, coupant tout
droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n’avait la
sensation de l’immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme
sur une mer, glacées d’avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d’arbre ne
tachait le ciel, le pavé se déroulait avec la rectitude d’une jetée, au milieu de l’embrun aveuglant des
ténèbres.

L’homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d’un pas allongé,
grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans
un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup ; et il 6 le serrait contre ses flancs, tantôt d’un coude,
tantôt de l’autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que
les lanières du vent d’est faisaient saigner. Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail
et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait
ainsi, lorsque sur la gauche, à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers
brûlant au plein air, et comme suspendus. D’abord, il hésita, pris de crainte ; puis, il ne put résister
au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains.

Un chemin creux s’enfonçait. Tout disparut. L’homme avait à droite une palissade, quelque mur de
grosses planches fermant une voie ferrée ; tandis qu’un talus d’herbe s’élevait à gauche, surmonté de pignons
confus, d’une vision de village aux toitures basses et uniformes. Il fit environ deux cents pas. Brusquement, à
un coude du chemin, les feux reparurent près de lui, sans qu’il comprit davantage comment ils brûlaient si
haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses. Mais, au ras du sol, un autre spectacle 7 venait de
l’arrêter. C’était une masse lourde, un tas écrasé de constructions, d’où se dressait la silhouette d’une
cheminée d’usine ; de rares lueurs sortaient des fenêtres encrassées, cinq ou six lanternes tristes étaient
pendues dehors, à des charpentes dont les bois noircis alignaient vaguement des profils de tréteaux
gigantesques ; et, de cette apparition fantastique, noyée de nuit et de fumée, une seule voix montait, la
respiration grosse et longue d’un échappement de vapeur, qu’on ne voyait point.

Alors, l’homme reconnut une fosse. Il fut repris de honte : à quoi bon ? il n’y aurait pas de travail. Au
lieu de se diriger vers les bâtiments, il se risqua enfin à gravir le terri, sur lequel brûlaient les trois feux de
houille, dans des corbeilles de fonte, pour éclairer et réchauffer la besogne. Les ouvriers de la coupe à terre
avaient dû travailler tard, on sortait encore les débris inutiles. Maintenant, il entendait les moulineurs pousser
les trains sur les tréteaux, il distinguait des ombres vivantes culbutant les berlines, près de chaque feu.

– Bonjour, dit-il en s’approchant d’une des corbeilles.

Tournant le dos au brasier, le charretier était debout, un vieillard vêtu d’un tricot de laine violette, coiffé
d’une casquette en poil de lapin ; pendant que son cheval, un gros cheval jaune, attendait, dans une
immobilité de pierre, qu’on eût vidé les six berlines montées par lui. Le manœuvre employé au culbuteur, un
gaillard roux et efflanqué, ne se pressait guère, pesait sur le levier d’une main endormie. Et, là-haut, le vent
redoublait, une bise glaciale, dont les grandes haleines régulières passaient comme des coups de faux.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Émile Zola “Germinal”

În câmpie, în noaptea stelară, întuneric și cerneală groasă, un bărbat urmărea singur drumul
înalt din Marchiennes spre Montsou, la zece kilometri de trotuar, tăind drept pe câmpul de sfeclă. În
fața lui, nici măcar nu a văzut pământul negru și a avut senzația unui imens orizont plat doar de
loviturile vântului lui Martie, rafale la fel de mari ca pe o mare, înghețată pentru a fi măturat ligile
din mlaștină si pământ gol. Nici o umbră de copac nu pătea cerul, pavajul se desfășura cu dreptatea
unui dig, în mijlocul strălucirii orbitoare a întunericului.

Bărbatul părăsise Marchiennes în jurul orei două. Mergea în sus și în jos, tremurând sub
bumbacul subțire al jachetei și al pantalonilor de catifea. Un mănunchi mic, legat într-o batistă în
carouri, îl făcea foarte incomod; și îl apăsă pe flancuri, uneori cu un cot, alteori cu celălalt, pentru a
aluneca în adâncurile buzunarelor cu ambele mâini deodată, cu gururi pe care le-a suflat tanga din
vântul de est. O singură idee și-a ocupat capul gol ca muncitor fără muncă sau adăpost, în speranța
că frigul va fi mai puțin apăsător după răsăritul zilei. În ultima oră avansa, când pe stânga, la doi
kilometri de Montsou, văzu lumini roșii, trei braziere arzând în aer liber și suspendate. La început a
ezitat, luat cu frică; atunci nu a putut rezista nevoii dureroase de a-și încălzi mâinile o clipă.

Un drum gol s-a scufundat. Totul a dispărut. Bărbatul avea în dreapta o palisadă, un perete
de scânduri groase care închidea o cale ferată; în timp ce o bancă de iarbă se ridica la stânga,
înconjurată de pârtii confuze, o viziune a unui sat cu acoperișuri joase și uniforme. A mers vreo
două sute de pași. Dintr-o dată, la o cotitură în drum, focurile au reapărut lângă el, fără ca el să mai
înțeleagă cum ardeau atât de sus pe cerul mort, ca lunile astupate de un strat de fum. Dar, la nivelul
solului, un alt spectacol tocmai îl oprise. Era o masă grea, o grămadă zdrobită de clădiri, din care
ridica silueta unui coș de fum; străluciri rare ieșeau din ferestrele murdare, cinci sau șase felinare
triste erau atârnate afară, cu tâmplărie ale căror păduri înnegrite s-au aliniat vag profiluri de tâmplări
gigantice; și din această apariție fantastică, înecată de noapte și fum, s-a ridicat o singură voce,
respirația lungă și grea a unei vaporii care scapă, care nu se vedea.

Atunci bărbatul a recunoscut o groapă. El a fost reluat cu rușine: ce bine e? n-ar mai fi de
lucru. În loc să se îndrepte spre clădiri, s-a încumetat în sfârșit să urce pământul, pe care au ars cele
trei focuri de cărbune, în coșuri de fontă, pentru a lumina și a încălzi lucrările. Muncitorii tăiați la
pământ trebuiau să lucreze târziu, am tot scos resturile inutile. Acum a auzit morile de vânt
împingând trenurile pe ture, a putut vedea umbrele vii trântind sedanele din apropierea fiecărui foc.

Bună ziua, a spus el, apropiindu-se de unul dintre coșuri. Întorcându-se cu spatele la brazier,
carterul stătea în picioare, un bătrân îmbrăcat într-un tricot din lână purpuriu, purtând o șapcă din
păr de iepure; în timp ce calul său, un cal galben mare, aștepta, într-o imobilitate de piatră, să fi golit
cele șase berline pe care le montase. Manevra folosită pe colțar, un coleg roșu și lung, nu se grăbea
și era grea pe maneta unei mâini adormite. Și, acolo sus, vântul se învârtea, un vânt înghețat, ale
cărui respirații mari regulate obișnuiau ca niște lovituri de năpârlă.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Stendhal “Le Rouge et le Noir”

La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses
maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une colline, dont
des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques
centaines de pieds audessous de ses fortifications bâties jadis par les Espagnols, et maintenant
ruinées. Verrières est abrité du côté du nord par une haute montagne, c’est une des branches du Jura.
Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige dès les premiers froids d’octobre. Un
torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs, et donne
le mouvement à un grand nombre de scies à bois, c’est une industrie fort simple et qui procure un
certain bien-être à la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas
cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C’est à la fabrique des toiles peintes, dites
de Mulhouse, que l’on doit l’aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon, a fait rebâtir les
façades de presque toutes les maisons de Verrières.

À peine entre-t-on dans la ville que l’on est étourdi par le fracas d’une machine bruyante et
terrible en apparence. Vingt marteaux pesants, et retombant avec un bruit qui fait trembler le pavé,
sont élevés par une roue que l’eau du torrent fait mouvoir. Chacun de ces marteaux fabrique, chaque
jour, je ne sais combien de milliers de clous. Ce sont de jeunes filles fraîches et jolies qui présentent
aux coups de ces marteaux énormes les petits morceaux de fer qui sont 32 rapidement transformés
en clous. Ce travail, si rude en apparence, est un de ceux qui étonnent le plus le voyageur qui
pénètre pour la première fois dans les montagnes qui séparent la France de l’Helvétie. Si, en entrant
à Verrières, le voyageur demande à qui appartient cette belle fabrique de clous qui assourdit les gens
qui montent la grande rue, on lui répond avec un accent traînard : Eh ! elle est à M. le maire.

Pour peu que le voyageur s’arrête quelques instants dans cette grande rue de Verrières, qui
va en montant depuis la rive du Doubs jusque vers le sommet de la colline, il y cent à parier contre
un qu’il verra paraître un grand homme à l’air affairé et important. À son aspect tous les chapeaux se
lèvent rapidement. Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris. Il est chevalier de plusieurs
ordres, il a un grand front, un nez aquilin, et au total sa figure ne manque pas d’une certaine
régularité : on trouve même, au premier aspect, qu’elle réunit à la dignité du maire de village cette
sorte d’agrément qui peut encore se 33 rencontrer avec quarante-huit ou cinquante ans. Mais bientôt
le voyageur parisien est choqué d’un certain air de contentement de soi et de suffisance mêlé à je ne
sais quoi de borné et de peu inventif. On sent enfin que le talent de cet homme-là se borne à se faire
payer bien exactement ce qu’on lui doit, et à payer lui-même le plus tard possible quand il doit.

Tel est le maire de Verrières, M. de Rênal. Après avoir traversé la rue d’un pas grave, il
entre à la mairie et disparaît aux yeux du voyageur. Mais, cent pas plus haut, si celui-ci continue sa
promenade, il aperçoit une maison d’assez belle apparence, et, à travers une grille de fer attenante à
la maison, des jardins magnifiques. Au delà c’est une ligne d’horizon formée par les collines de la
Bourgogne, et qui semble faite à souhait pour le plaisir des yeux. Cette vue fait oublier au voyageur
l’atmosphère empestée des petits intérêts d’argent dont il commence à être asphyxia.

Bolfosu Stanislav gr.171-E


Stendhal “Negru și roșu”

Orașul mic Verrières poate fi considerat unul dintre cele mai frumoase din Franche-Comté.
Casele sale albe, cu acoperișurile lor ascuțite din țiglă roșie, se întind pe panta unui deal, ale cărui
tufuri de castan viguros marchează cele mai mici sinuozități. Doubs curge cu câteva sute de metri
sub fortificațiile construite odată de spanioli, și acum stricate. Verrières este adăpostit pe partea de
nord de un munte înalt, este una dintre ramurile Jura. Vârfurile sparte ale Verrei sunt acoperite de
zăpadă din prima răceală a lunii octombrie.

Un torent, care se grăbește din munte, traversează Verrieres înainte de a se arunca în Doubs
și oferă mișcarea unui număr mare de ferăstrău de lemn, este o industrie foarte simplă și care oferă o
anumită bunăstare majoritatea locuitorilor care sunt mai mulți țărani decât burghezi. Cu toate
acestea, nu fieră straiele din lemn au îmbogățit acest mic oraș. Este la fabrica de pânze pictate,
numită Mulhouse, căreia îi datorăm ușurința generală care, de la căderea lui Napoleon, a refăcut
fațadele din aproape toate casele din Verrieres.

Aproape mereu când cineva intră în oraș, este uimit de prăbușirea unei mașini zgomotoase și
aparent groaznice. Douăzeci de ciocane grele, căzând cu un zgomot care face trotuarului să tremure,
sunt ridicate de o roată pe care apa torrentului o face să se miște. Fiecare dintre aceste ciocane face,
în fiecare zi, nu știu câte mii de cuie. Sunt fete tinere și proaspete, care prezintă loviturile acestor
ciocane uriașe mici bucăți de fier care sunt transformate rapid în cuie. Această lucrare, la fel de
aspră, este una dintre cele care uimesc cel mai mult pe călătorul care intră pentru prima dată în
munții care separă Franța de Elveția. Dacă la intrarea în Verrieres, călătorul întreabă cine deține
această frumoasă fabrică de cuie care asurbește oamenii care merg pe strada principală, i se va
răspunde cu un accent rătăcit: „Eh! ea aparține primarului.

Dacă călătorul se oprește câteva clipe în această stradă grozavă a Verrieresului, care urcă de
pe malul Doubsului până în vârful dealului, apar sute pentru a paria împotriva unui, el va vedea un
om grozav ce se apară cu aere ocupate și importante. La apariția lui, toate pălăriile se ridică repede.
Părul îi este gri, iar el este îmbrăcat în gri. Este un cavaler al multor ordine, are fruntea mare, nasul
acvilin, iar din figura lui nu lipsește o anumită regularitate: găsim chiar, la prima vedere, că reunește
demnitatea primarului satului. acest fel de plăcere care poate fi încă întâlnită cu patruzeci și opt sau
cincizeci de ani. Dar în curând călătorul parizian este șocat de un anumit aer de satisfacție de sine și
de plăcere amestecat cu ceva foarte mic și neinventiv. În sfârșit, simțim că talentul acestui om se
limitează doar la a fi plătit exact ceea ce ni se datorează și la a se plăti cât mai târziu când trebuie.

Acesta este primarul Verrieresului, M. de Renal. După ce traversează strada cu un pas


serios, intră în primărie și dispare în ochii călătorului. Dar, cu o sută de pași mai departe, dacă își
continuă plimbarea, vede o casă cu aspect destul de bun și, printr-o balustradă alăturată casei,
grădini magnifice. Dincolo este un orizont format din dealurile Burgundiei și care pare să dorească
plăcerea ochilor. Această viziune îl face pe călător să uite atmosfera năprasnică a micilor interese
monetare din care începe să fie asfixiat.

Bolfosu Stanislav gr.171-E

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