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Evaluation 1

« Mais qu’est-ce que vous nous dites là ? Des gens d’ici seraient-ils
recherchés parla police? Mais qu’ont-ils donc fait et qui sont-ils ? »
Un Mokhazni armé d’un M.A.S. 36 était venu ce jour-là à la mosquée en
compagnie du Mokaddem. Il exhibait une liste de noms de gens recherchés
Casablanca pour faits de résistance - ce qu’on appelait le terrorisme à l’époque.
Et c’est en sa qualité d’Anfloussque Bouchaïb le reçut. Dans toutes les villes du
Nord, la résistance à l’occupation étaittrès active. Il y avait des attentats à la
bombe, des rafles massives et des exécutions sommaires. Les traîtres étaient
châtiés sans pitié mais les feddaïns payaient de leur vie leurs exploits. Comme
Zerktouni ou Allal ben Abdallah... Certains commerçants nationalistes qui aidaient
financièrement la résistance étaient connus des services secrets mais on ne
pouvait pas les arrêter car ils s’étaient fondus dans la nature. On pensait donc qu’ils
étaient allés se cacher dans leur village d’origine. Certains d’entre eux s’y
trouvaient bel et bien mais nul n’osait les dénoncer, pas même le Mokaddem ni le
Cheik, qui les fréquentaient quotidiennement, déjeunaient ou jouaient aux cartes
avec eux. Le Cheik était lui-même un résistant notoire, il militait pour
l’indépendance.
« Non ! On ne les a pas vus ici depuis des années, dit Bouchaïb. Vous perdez
votre temps et vous nous faites perdre le nôtre. Retournez plutôt chez votre
capitaine et faites- lui savoir que ces gens-là ne sont pas revenus ici depuis des
années.
- D’accord. Mais on croit que…
- On peut croire ce qu’on veut. Ils ne sont pas ici, un point c’est tout. »
Le Mokhazni repartit sans avoir obtenu le moindre renseignement ni le plus
petit indice de leur présence. Il reprit le chemin du bureau en jurant avoir reconnu
en la personne d’Untel l’un de ces fugitifs, mais il n’en était pas vraiment sûr.
« Nous ne sommes pas des traîtres, dit Bouchaïb au Mokaddem.
- Ah, ça non ! »
Cependant, il informa les intéressés de cette visite, mais ils ne s’inquiétèrent
pas.
« Tout ça, c’est du vent. Qui peut nous atteindre ici ? Il faudrait une armée.
Quand onest dans la montagne, on est insaisissable », dirent-ils.
Cet incident n’eut pas de suite. Les résistants continuèrent de vivre leur exil
chez euxjusqu’à l’indépendance. Ce souvenir était si cher au vieil homme qu’il en
reparlait souvent.
Il était une fois un vieux couple heureux
Mohamed Khair Eddine

I. Compréhension :
3Pts
Nom de l’auteur Date d’écriture Epoque

1. A quelle période historique?.(2pts)

- 2. comment appelle-t-on cela dans les temps romanesques


(2pts) ?
3. Par quels noms sont désignés les personnages
appartenant à l’administration marocaine (2pts)

4. Par quels camps respectifs se trouvent les personnages?


Justifiez votre (1pt)

5. Pourquoi les résistants cachés dans cette région se sentent


ils si forts ?

6. Quel rôle joue ce dialogue ?

II. Langue :

A. Champs lexical :

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,


Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,


Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme


Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;


Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

1) Repérez 4 mots appartenant au champ lexical de lumière (2pts) :


2) Repérez 6 mots appartenant au champ lexical de la maladie ( 3pts) :

3) Repérez 6 mots appartenant au champ lexical du rêve (3pts):

B. Focalisation :

Quel est le point de vue narratif adopté dans les extraits suivants? Coche la bonne
réponse( 2pts ).

1. « Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-


tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus
douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement le plus droit,
avec l’esprit le plus simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait
Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu’il était fils
de la soeur de monsieur le baron […]. » (Voltaire, Candide)

o Point de vue omniscient


o Point de vue interne
o Point de vue externe

2. « Comme l’avaient prévu Athos et Porthos, au bout d’une demi-heure


d’Artagnan rentra. Cette fois encore il avait manqué son homme, qui avait
disparu comme par enchantement. D’Artagnan avait couru, l’épée à la main,
toutes les rues environnantes, mais il n’avait rien trouvé qui ressemblât à
celui qu’il cherchait […]. » (Dumas, Les Trois Mousquetaires)

o Point de vue omniscient


o Point de vue interne
o Point de vue externe

3. « Deux hommes parurent. L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des


Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet
déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait
dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière
pointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la
même minute, sur le même banc. » (Flaubert, Bouvard et Pécuchet)

o Point de vue omniscient


o Point de vue interne
o Point de vue externe

4. Deux hommes parurent.


L’un venait de la bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile,
marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné, et sa cravate à la main. Le plus petit,
dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à
visière pointue.
Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent, en même temps, sur le banc.

Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881.


o Point de vue omniscient
o Point de vue interne
o Point de vue externe

Bonne chance

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