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1) La philosophie leibnizienne

Wilhelm Gottfried Leibniz 1646-1716

L’harmonie préétablie chez Leibniz : Dieu a réalisé entre elles un accord, et ce à partir
d’une harmonie préétablie : Dieu a , en effet, voulu créer un ensemble cohérent et a établi
une harmonie entre toutes les substances. Ainsi le monde a-t-il organisé selon le principe du
meilleur. Dès lors, nous pouvons opérer une justification de Dieu en ce qui concerne le
problème du mal dans l’univers : c’est ce que Leibniz nomme théodicée. Dieu, qui n’est pas
responsable du mal qui règne dans le monde, doit en être disculpé. Il a crée le meilleur des
mondes possibles. C’est l’homme, libre, qui décide ou non le mal. Le mal, la douleur,
l’inquiétude, autant de conditions du bien, autant de raccourcis vers une plus grande
perfection. Ainsi, selon l’optimisme leibnizien, le mal n’est que l’ombre du bien. Leibniz, ce
grand conciliateur et « harmonisateur », nous décrit un univers pétri de cohérence où le
mal perd toute positivité. Résolument optimiste, Leibniz a tenté d’enseigner l’espoir dans
une époque de guerre et de déchirement intellectuel et religieux.

2) Le conte philosophique

Le conte philosophique, genre littéraire né au XVIIIe siècle, est une histoire fictive, critique
de la société et du pouvoir en place : mœurs de la noblesse, régimes politiques, fanatisme
religieux ou encore certains courants philosophiques. Il reprend la construction du conte et
utilise certaines de ses formulations comme "il était une fois", dans le but de se soustraire à
la censure qui sévit à cette époque. Il appartient, comme lui, au genre de l'apologue, court
récit allégorique et argumentatif dont on tire une morale, et qui regroupe aussi, entre
autres, la fable et l'utopie.Voltaire en est le principal auteur et Candide et Zadig sont ses
œuvres les plus représentatives.

3) Résumé de l’œuvre

Chapitre 1 : Dans le château de Thunder-ten-tronckh, Pangloss, le maître de Candide, lui


enseigne que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Candide le croit, mais se
fait chasser du château pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde.
Chapitre 2 : Candide enrôlé par des recruteurs. Suite à son manque de moyens pour survivre,
il doit subir une punition à la suite d'une promenade interdite. Il demande la faveur du roi
des Bulgares pour se faire casser la tête, et il se fait soigner par un grand chirurgien.
Chapitre 3 : Il est témoin d'une boucherie héroïque entre les troupes arabes et bulgares, il
déserte et découvre, en Hollande, l'intolérance. Mais il rencontre Jacques, un anabaptiste
qui lui donne à manger et de l'argent.
Chapitre 4 : Candide retrouve Pangloss que la vérole a défiguré. Pangloss lui raconte la
destruction du château de Thunder-ten-tronckh, la mort de ses habitants et de Cunégonde.
Candide et Pangloss sont recueillis par Jacques, qui les emmène au Portugal où il va
commercer.
Chapitre 5 : Jacques périt au cours d'une tempête. Lorsque Candide et Pangloss arrivent à
Lisbonne, la terre se met à trembler. Ils sont déférés à l'inquisition pour quelques discours
suspect.
Chapitre 6 : On fait un bel autodafé pour empêcher la terre de trembler. Pangloss est pendu,
Candide est fessé.
Chapitres 7 et 8 : Soigné par une vieille, Candide retrouve Cunégonde qui lui raconte son
histoire.
Chapitre 9 : Cunégonde partage ses faveurs entre le juif don Issachar et le grand inquisiteur.
Candide tue les deux amants de sa belle. Il s'enfuit avec Cunégonde et la vieille.
Chapitre 10 : Ils embarquent pour l'Amérique.
Chapitres 11 et 12 : La vieille, pendant la traversée, leur raconte comment fille d'un pape et
d'une princesse, elle est devenue servante et comment elle eut une fesse coupée.
Chapitre 13 : Les fugitifs abordent à Buenos Aires dont le gouverneur s'éprend pour
Cunégonde d'une violente passion. Candide recherché par la police doit fuir seul.
Chapitre 14 : En compagnie de son valet Cacambo, Candide se rend chez les jésuites du
Paraguay. Il retrouve le frère de Cunégonde.
Chapitre 15 : Celui-ci s'oppose au mariage de sa sœur avec Candide (un bâtard). Candide, fou
de rage, le tue.
Chapitre 16 : Fuite de Candide et de Cacambo au pays des oreillons qui s'apprêtent à les
manger, mais leur font grâce comme ennemis des jésuites.
Chapitres 17-18 : Ils arrivent dans l'Eldorado, pays où tout va bien, richesses inouïes, plein de
diamant. Candide est désireux de retrouver Cunégonde et de s'acheter un château.
Chapitre 19 : Au Surinam, après avoir rencontré un noir victime de l'esclavage, ils se
séparent. Cacambo part pour Buenos Aires, Candide, dont une grande partie de la fortune
qu'il avait ramené de l'Eldorado est volée par un négociant Hollandais, s'embarque pour
l'Europe accompagné du philosophe Martin.
Chapitre 20 : La traversée se passe à discuter avec Martin qui pense que tout va mal.
Chapitres 21 et 22 : En France, Candide est dupé et volé. Il trompe Cunégonde à Paris avec
une fausse marquise.
Chapitres 23 et 24 : Obligé de fuir, Candide et Martin embarquent à Dieppe, longent les
côtes anglaises et assistent à l'exécution d'un amiral. Puis ils arrivent à Venise où ils
rencontrent Paquette, ancienne servante de Cunégonde et amante de Pangloss, en
compagnie d'un théatin, frère Giroflé.
Chapitre 26 : Pendant le carnaval, Candide soupe avec six rois détrônés. Ils retrouvent
Cacombo, Cunégonde est esclave en Turquie.
Chapitres 27 et 28 : Ils partent pour Constantinople, reconnaissant parmi les galériens
Pangloss et le jeune baron "ressuscité", qui racontent leurs aventures.
Chapitre 29 : Candide rachète Cunégonde et la vieille. Il épouse Cunégonde devenue
affreusement laide, malgré le refus de son frère.
Chapitre 30 : Le jeune baron ayant été renvoyé aux galères, Candide achète, avec ses
derniers diamants de l'Eldorado, une métairie. Tous sont réunis et à l'exemple d'un bon
vieillard turc du voisinage, ils vont cultiver leur jardin.
4) Les personnages de l’œuvre
 Candide : c'est le héros du conte. Présenté comme « l'esprit le plus simple », ce jeune
homme naïf et pur n'a de cesse de s'interroger sur le monde et les événements qu'il
subit. Son nom même traduit son caractère …
 Le baron Thunder-ten-tronckh, un gentilhomme campagnard westphalien.
 La baronne Thunder-ten-tronckh, sa femme, très considérée pour les « trois cent
cinquante livres » qu’elle pèse.
 Le fils du baron Thunder-ten-tronckh, jésuite entiché de sa noblesse.
 Cunégonde, fille du baron Thunder-ten-tronckh, cousine et amoureuse de Candide. Peut-
être imaginée à partir des deux maîtresses de Voltaire : sa nièce Marie-Louise Mignot-
Denis et la scientifique, Émilie du Châtelet.
 Pangloss, grand philosophe et professeur de métaphysico-théologo-cosmolonigologie,
précepteur de Candide et de Cunégonde . Il est le modèle de Candide durant la première
partie du livre. C'est à la fin du livre que Candide s'attaquera à lui en « cultivant son
jardin »
 Paquette, femme de chambre de la baronne Thunder-ten-tronckh et bénéficiaire
accessoire des « leçons de physique expérimentale » du savant Dr Pangloss.
 Cacambo, valet de Candide.
 Martin, compagnon manichéen de voyage de Candide. Certaines critiques pensent que
Martin est traité avec sympathie, ce qui signifierait que la philosophie idéale de Candide
est pessimiste, ce que d’autres contredisent en citant la description négative de Voltaire
des principes de Martin et la fin de l’histoire où Martin devient passif.
 La vieille, bienfaitrice de Cunégonde, évocation des marraines des contes traditionnels.
Elle est pessimiste comme Martin ayant eu un très douloureux passé (violée, une fesse
coupée,...). Elle est en désaccord avec la vision optimiste de Candide et contribuera à sa
« rééducation » de la vision du monde.
 Jacques l’anabaptiste, bienfaiteur hollandais de Candide et de Pangloss au début du
conte jusqu’à sa noyade après avoir sauvé un autre homme.
 Vanderdendur, négociant escroc.
 Pococurante, Ce seigneur est très riche mais ne s’intéresse plus à rien (de l'italien
« poco » : « peu » ; « curante » : « ayant soin »). L’oisiveté est la cause de son ennui.

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