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14.1.19
Dziga Vertov (1895 – 1954) opérateur de cinéma, invente des procédés, expérimente l’image
dès 1918 en suivant l’Union des Commissaires du Peuple dont le chef est Lénine, les suivait
et filmait ce qui se passait autour de lui, de façon pas très engagée, neutralité du regard via
la caméra, objective
Ciné-chronique commence par un journal qu’il invente : ciné-semaine (18/19) autour des
événements révolutionnaire (fonctionnement du parti, des rencontres des personnes des
commissaires du peuple)
N°1 100 ans de Karl Marx mars 1918 avec Lenine
Armée rouge / armée blanche
Affiches / slogans
On n’a pas encore de canon ni de coercition par rapport au cinéma, filme même des images
un peu dérangeantes (ex : les enfants qui ont faim car il faut les sauver)
Chez Vertov : qu’est-ce que l’œil peut voir ? Panorama des activités humaines (film : sixième
partie du monde)
Travail anthropologique mais pas construit idéologiquement, que ça serve le but d’une
propagande soviétique
Pourquoi est-ce qu’il prétend que sa façon de filmer est fidèle à la réalité ?
Question de l’objectivité ?
20.1.19
Eisenstein
1898 – 1948
Cinéaste du parti
Proletkult – culture prolétaire pour inventer l’art soviétique
Propagande commémorative – La Grève 1924 (ouvriers dans une usine tsariste qui font la
grève, sujet assez théâtral inventé pour agir sur le spectateur, suicide d’un ouvrier accusé d’un
vol non commis, provoque une grève qui finit mal) + Cuirassé Potemkine sort 1 un an après
(réinventer le mythe révolutionnaire pour agir sur le spectacteur, avoir le + d’effet possible
sur lui, images dramatiques et assez frappant pour la cruauté infligée sur le spectacteur)
montage des attractions = montage contrasté / en parallèle, comme si on avait 2 histoires en
parallèle ou qui se suivent l’une après l’autre, une ligne narrative vers une autre : provoquer
chez le spectacteur un déclenchement émotionnel très fort + Octobre 1928 et tout marche
bien mais en 1928 et la reprise de l’activité soviétique, il est envoyé aux USA et au Mexique
pour étudier le potentiel du cinéma sonore qui commence à apparaître. Part de Russie,
décrochage rapport à la réalité russe, sévissement du régime stalinien (28 – 29) et tout se
referme dès le début des années 30, il revient et est un peu déphasé, il veut s’investir mais ses
projets sont critiqués et il doit faire son autocritique et il peut encore tourner ses films à partir
de 41 à Alma-Ata (Nevski 38, Ivan le Terrible 41, troisième partie censurée par Staline) et
ensuite il enseigne mais il ne tourne plus de films, souffre d’insuffisance cardiaque, meurt en
48 des suites de sa maladie, et produit beaucoup d’écrits à la fin de sa vie.
Plan métaphorique
4.2.19
Sujets pré-établis
Censure institutionnalisée mais également construction de cellules au sein du Parti
Volonté de contrôle de Staline
Représentation idéale d’une société inexistante, pure invention du Parti, qui était à
transmettre sur les écrans pour le peuple soviétique
On vire le montage, les gros plans (trop associés à Eisenstein), on favorise les plans longs, non-
découpage de l’action car elle est déjà dans le plan grâce à une caméra fixe (exit le cinéma
expérimental)
Très statique, on privilégie le texte à l’image car art qui doit passer un message
Message simple et idéologique très clair
Passage au sonore
On coupe l’importation des films US sur le sol soviétique, donc les ingénieurs soviétiques
« inventent » les bandes sonores, pas de transfert de technologie de l’Europe ou des US
Même si Eisenstein était déjà en Amérique
Passage au sonore qui a ralenti la production dans le monde entier
Micro : unidirectionnel (seulement 1 direction)
Composer avec ce nouvel élément, ça a mis 10 ans environ pour bien employer le son au
cinéma
(Roman de Fourmanov => histoire déformée par rapport à la vraie vie, que la famille de
Tchapaïev a contesté la représentation de Tchapaïev avec la vraie personne)
Prétexte de prendre une figure historique pour en faire quelque chose à sa sauce, puisse servir
de canon / modèle pour les masses
Par plusieurs procédés, on va humaniser ces personnages, personne qui sort du quotidien,
doté du sens de l’humour pour le rendre proche des masses, à qui on peut s’identifier,
personnage touchant = systématiquement retenu pour ces personnages, plan pseudo-
intimiste, rapport assez proche, pas extérieur, presque familier car par ex. on connaît ses
faiblesses
Plusieurs blagues sur des scènes simplistes du film ex. la femme avec la mitraillette
Profondeur de champ
Plan qui veut transmettre un sentiment lyrique, coucher de soleil sur la rivière
Aspect lyrique : nouveau, n’existait pas jusqu’à ce film
Avant-garde russe
La caméra subjective
Scène finale qui devait être la scène initiale : l’histoire n’a aucune importance
Rencontres accidentelles et éphémères
Exploration de quelque chose qui n’est pas sérieux, qui n’est pas permanent, quelque chose
qui est en mouvement permanent
A contre-pied par rapport au ciné soviétique pré-dégel, à l’opposé de ce qui a été fait dans le
cinéma juste avant
Nonchalance dans le cinéma qui va caractériser la nouvelle vague russe (= une dizaine
d’années) = pas de développement dramatique, pas d’obstacles ou pas de conflit, tout cela
sera balayé, geste émancipateur par rapport au cinéma stalinien, rejet / révolte car la critique
même n’a pas été prête pour voir le côté moderne de ce film car elle cherche quelque chose
auquel s’accrocher (un récit / une histoire)
La ville qui est le contexte mais c’est l’histoire qui permet le déploiement de l’espace citadin
pour suivre les personnages, les personnages qui évoluent dans cet espace
25.3.19
Tarkovski
L’enfance d’Ivan 62 (Dégel) Retour des thématiques liées à la guerre mais traitées
différemment (commande qui avait été confiée à un autre camarade)
Andreï Roublev
Le Miroir
Stalker
Nostalghia
Le Sacrifice
Né en 22 dans le Sud-Est de Moscou vers Ivanovo, abandonné par son père qui est poète
connu au XXème siècle, enfance difficile, sa mère est évacuée de Moscou en 39, il y revient
après la guerre pour faire ses études, pour s’orienter ensuite vers le cinéma à 22 ans, première
génération de l’école de GIK (Institut d’Etat du Cinéma) qui sera fameuse, et va former tous
les cinéastes et réalisateurs soviétiques pendant plusieurs années
Maître qui sera Michael Rom, metteur en scène qui maîtrisait bien la mise en scène (Lenine
en octobre et Lenine en 1918)
Tarkovski pense que le cinéma à partir de 54 est une chance pour explorer (55 = 66 films qui
sont produits)
Tarkovski avait une marge de manœuvre limitée pour ce film car l’argent public avait déjà été
dépensé.
Film qui sera couronné par un Lion d’Or au Festival de Venise, va faire le nom de Tarkovski
Andreï Roublev 69 qui va être controversé, compliqué ensuite pour Tarkovski (scènes non
acceptées par la censure) = cinéma du Dégel / fresque historique sur Théophane le Grec
Le Miroir 78 rompt avec les genres précédents – ciné-poète / décalage complet avec les
formes qui avaient cours au cinéma, récit réaliste mais tourné en noir et blanc partiellement
+ la guerre et les souvenirs de l’enfant qui va travailler pour l’armée russe
Solaris
Stalker 80 : interprétation de deux textes de sci-fi qui sont interprétés différemment
Nostalghia 83 : titre non traduit pour accentuer le côté russe, film autobiographique tourné
en Italie sur un poète russe qui se meurt de la nostalgie de son pays, poétique et visuel, pas
d’histoire
Le Sacrifice 86 : dernier film, testament, construit comme une fable parabole biblique
Thématique religieuse, morale
Ce qui est important avec Tarkovski : on ne recherche pas l’histoire mais on est invité à se faire
emporter par ce qu’on voit, genre purement visuel avant tout, ne pas chercher à suivre un
récit cohérent mais on peut expérimenter une cinésthésie / perception qui est mobilisable en
regardant des films, attention portée au son qui peut être disloqué par rapport à la parole /
juxtaposé sur le visuel, s’enfermer ou se faire tirer par le réalisateur, cinéma poétique,
s’investir émotionnellement en ne partant pas du drame mais par la plongée dans le visuel
Vision russe (Andreï Roublev) qui va être portée et renforcée par le cinéma