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Dans la salle, le cinéma et ses spectateurs

Étude de cas

I. THÉORIE

Gorki (A.Pechkov) 1868- 1936 “J’étais hier au Royaume des ombres”


- Journaliste, auteur d’une 10 de récit, considère l’art comme éthique et spirituel
- Critique le cinéma et sa dimension divertissante lors de l’exposition de Nijni Nogorov
Immobile - Mobile “Tout est immobile […] soudain le tableau tressaille”
- Apparition - disparition “tt cela vie, bouillonne, se dirige vers le 1er plan pour disparaître” p115
- Absence de couleurs, vie grise, silencieuse, abbatu, pitoyable
- Le grand absent est obscurité - lumière. Cette expérience vécue et exprimée est davantage du
mouvement, de la visibilité que du temps.
- “Je ne perçoit pas l’importance scientifique des lumières” il cherche à savoir si ça va améliorer la
vie de l’âme or il est confronté à une pauvreté esthétique
- Les femmes de chez Aumont sont tristes face à un bonheur familiale inaccessible
- Mais Gorki changera de pt de vue sur le cinéma et élaborera des projets de salles

Baudry Le Dispositif (1975)


- L’allégorie de la caverne (livre VII République) et le dispositif ont des points communs (rapport
entre vérité - illusion) l’illusion se produit nn dans le film mais grâce au dispositif
- Freud, rapport entre conscient - inconscient, ce qui donne une impression de réalité
- Les spectateurs subissent une inhibition motrice qui est du à leur place dans cette caverne
- BAUDRY “Un désir, une forme de satisfaction perdue que son dispositif aurait pour but de
retrouver d’une façon ou d’une autre et il semble que l’impression de réalité serait la clé”

Metz Le film de fiction et son spectateur (1975)

En quoi le modèle du rêve et celui de l’hallucination sont susceptibles de constitué des modèles
judicieux pour penser les rapports du spectateur aux films de fiction ?

- Voie régrédiente : Point de départ préconscient et inconscient vers l’illusion et perception


- Voie progrédiente : Point de départ monde extérieur et atteigne l’appareil psychique vers
l’inconscient et préconscient —> L’état filmique combine les 2
- La voie progrédiente est mobilisée, la voie régrédiente est dans une sous-motricité
- P110 : L’état filmique est un état “d’hallucination paradoxale”, on hallucine ms la chose est là
- Mais le spectateur rêve à partir d’un produit achevé /=/ construit onirique, l’illusion est sup
- Logique rationnelle des films /=/ le rêve est singulier
- L’acte filmique se rapproche + de la rêverie, on se perd un temps dans nos pensées
—> Mais Metz a cs de la portée généralisante de son propos, pas mm comportement s’il s’agit d’un
visionnage professionnel, ou de la vision d’un film expérimental

F. Kessler “La cinématographie comme dispositif (du) spectaculaire” (2003) Cinémas


- Le cinéma des 1er temps est marqué par le passage d’une situation où le spectateur fait partie
d’un dispositif spectaculaire / et où il est ds un dispositif du spectaculaire :
- D’un : Attentif au fonctionnement de la machinerie (Gorki, le choc et la mise en mouv)
- Du : Spectateur attentif aux attraction elle-mm qui doivent attirer le public (Mélies)
- Meusy : À partir de 1906 “on ne vient plus voir le cinématographe, on vient voir des films”
Paris-palace, le dispositif du spectaculaire

Sirois-Trahan “Dispositifs et réception” (2003) Cinémas


- Il critique la notion du dispositif en pensant le spectateur de façon collective
- “Une simple conversation après une séance nous montre que tous spectateurs produit un sens
unique et n’est pas dans une disposition générale avec le dispositif”
- L’impression de réalité est commun à l’art, littérature, peinture, cinéma qd il présente un récit
- 2 dispositifs : Production / Réception
- Le cinéma institutionnel est un réglage particulier de dispositif de réception et de production sur
le modèle narratif, ce réglage n’est pas à l’oeuvre dans le cinéma des 1er temps.
EX : 1948 La corde Hitchcock / Les amants de la Nuit N.Ray. Les 2 films présentent des choses
diff, un plan séquence / une construction narrative traditionnelle. Face à une gd diff sur le plan
formel, mm chose sur la diffusion et relève d’un genre narratif commun. La corde ne s’éloigne pas
tant des films des années 40.
—> Au niveau du récit c’est la même, Save the Cat B.Snyder (théorise la colonne vertébrale des
récits) mais au niveau formel c’est différent

- 2 régimes de croyance lié à 2 modes de représentation


- Mode du trompe l’oeil : Illusionnisme, face à qq chose qui partage un mm espace spatio-
temporel. Ce mode de représentation produit des réflexions aptiques, sinéstésiques, immersion

- Mode identificatoire : Distingue un espace où le spectateur se trouve, séparé de l’espace du


spectacle vers un ailleurs et autre temps. L’effet produit est l’identification, absorption diégétique
—> Progressivement et historiquement qd on s’éloigne du cinéma des 1er temps on passe du
trompe l’oeil vers l’identificatoire. On perd de la perception aptique au profit d’une perception
visuelle.

G. Debord Contre le cinéma


- Utilise cinéma comme subversion, anti-cinéma, contre ce cinéma illusionniste
- Le spectateur est dépossédé de sa propre activité “plus il contemple, moins il est”
- RANCIÈRE “Ce que l’H contemple dans le spectacle = l’activité qui lui a été dérobée, c’est
sa propre essence devenue étrangère […] organisatrice d’1 monde collectif dont la réalité
est celle de cette dépossession” Le spectateur émancipé P13
- Objectif de GD : refuser l’incarnation, mettre à distance les images
- Hurlement en faveur de Sade : film étrange, alternance blanc, noir, chronologie et articles,
citations d’Isidore Isou, réplique western de J.Ford
- “Conditions spécifiques ciné permettaient d’interrompre l’anecdote par masses de silence vide”.
—> La 1er projection en 1952 est interrompue dès le début puis diffusé intégralement au Q.Latin
—> La Société du spectacle en 1974

In girum innus nocte et consumimur igni (1981)


- “Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu” (Virgile)
- 1er plan : salle fixe qui confronte le spectateur à sa situation
- GD révoque la dimension divertissante, l’oubli de soi
- Tirer parti du dispositif pour projeter un film dont les effets recherchés inversent les rôles

P. Kubelka Light-film
-Blanc / noir, son saturé / absent. Film doit être vu par paupière closes sensibles au flash lumineux
-9216 photogrammes, réalisé sans caméra et monté à la main : pratique du cinéma métrique
-Scotche les fragments de ses 2 bandes magnétiques pour que image / son soient synchrone.
-Bande sonore magnétique transféré sur piste sonore pellicule 35mm pour avoir le négatif son.
-Le son optique provient de la piste photographique latérale de la pellicule.
-Passage de cette piste devant le faisceau lumineux permet sa lecture par la cellule photoélectrique
—> L’effet du film fondé sur l’alternance lumière / obscurité, bruit / silence repose sur le dispositif
—> Un projecteur nn argentique ne peut donner ces effets de clignotement / flicker ss obturateur

Cinéma métrique : Aspect précis du montage minutie de l’articulation entre son et images
L’unité de base n’est plus le plan ms le photogramme
KUBELKA « Instance métrique naît de volonté d’exploiter extrême précision du dispositif cinémat°
—> Cette partition = scénario qui peut-être reproduit facilement
Light-film : film fait d’une partition de lumière et d’un découpage de son facilement reproductible
—> L’expérience de Kubelka semble impensable en dehors de la salle et de la projection. Kubelka pense le
cinéma comme inenvisageable en dehors de la salle

The Invisible cinéma : Isoler chaque spectateur

Le cinéma Art des foules, L.Delluc (1890 - 1924)


- Groupe de théoricien veulent construire le cinéma comme art collectif (L.Moussinac, E.Fort)
- Photogénie : Une des singularités de l’art cinématographique
- L.Delluc pas favorable au ciné, se “convertit” après Forfaiture (De Mille), Cabiria Pastrone, Chaplin
- Il prend alors conscience que “le cinéma existe” en tout cas socialement
- Dans le langage de Chaplin : universalité qui parle à tous ms ne se réduit pas à l’art théâtral
- 1917 : L.Delluc rédacteur d’un hebdomadaire puis de Cinéa
- Cette presse de la fin année 10 accueille Aragon, A.Gance, L.Moussinac
- 1919 : Cinéma et compagnie (recueil), réalise 7 films

La foule
- Pt de départ et la destination de ses analyses, destinataire du cinéma, “parler à toute la foule”
- “Le cinéma a ceci de + théâtral que le théâtre [car] il parle au monde entier”
- Il reviens au représentation de théâtre grec populaire (Vs) ou à la Corrida
- Sa position ne relève pas de l’élitisme, ces films plaisent à tt les publics du fait de la simplicité sujet
- Ciné construit des drames simples (western) /=/ au ciné français
- “Ici on cherche à faire jolie, là-bas on cherche à faire vivant”
- Le cinéma va partout, les salles se sont édifié par millier dans tous les pays [il y aura bientôt autant de
salle que de pers dans la rue]

Les spectateurs et leurs goûts

Effet 3e personne : Quand on voit un film, on imagine la manière dont un autre le regarde

Culture de soi (Jullier) : Mon jugement s’appuie sur ma mémoire personnelle, j’interroge l’autre sur sa
capacité à me satisfaire
Ma parole peut me satisfaire parce que je peux objectivé ce que je viens de vivre en la partageant à autrui et
ainsi la rendre plus rationnelle

BOURDIEU : La Distinction
3 sortes de goût
- Le goût “légitime” : idéalisme bourgeois, le luxe, l’aisance
- Le goût moyen : refus des extrêmes
- Le goût populaire : réalisme populaire, franc-parler, franc-manger
Habitus : Ens des principes incorporés par l'individu : manière d'être, de penser et d'agir... qui guident de
manière inconsciente nos choix et font que toutes nos pratiques ont un « air de famille », qu'elles forment
justement un « style de vie ».
Fanboy : Spectateur inexpérimenté, se laisse aller à un enthousiasme naïf, lui manque l’objectivité du
cinéphile.
Midinette : Elles sont venu pour Ryan Gosling, il est puissant, homme de marbre askip

Échange cinéphile

“Sens pratique” : Permet l’engagement corporel de l’individu dans le spectacle, double phéno d’absorption
affective et cognitive qui caractérise la participation au plaisir cinématographique
Le spectateur utilise son corps comme instrument de mesure de l’ev cinématographique par sa réaction et les
émotions qu’il éprouve La Distinction

Conversation : Activité de ritualisation des émotions constitutives de la réception cinématographique en tant


que phéno collectif

Ritualisation : Mise en forme cs que les ind opèrent dans les situations de face-à-face
Elle a lieu entre amis ou sur Internet, presse etc…

Démocratie
BADIOU Du cinéma comme emblème démocratique Cinéphilosophie janvier - février 2005
Le cinéma propose simultanément la copie de la réalité et la dimension artificielle de cette copie
Il interroge le paradoxe de l’être et paraître, c’est un art ontologique
Art de masse : Un art est de masse si des chefs d’oeuvres, des productions artistiques que la culture savante
déclare incontestables sont vus et aimés par des millions de gens de tous les gp sociaux au moment même de
leur création
De masse se rapproche aussi du communisme (énergie événementielle) et s’oppose à art, aristocratie
(éducation individuelle)
—> Le XXs est le siècle de l’avant-garde mais aussi de l’art de masse

Humanité générique : L’humanité soustraite à ses différences, Chaplin filmé de près est un représentant de
l’humanité “populaire”

1. De l’image
Le cinéma est la maîtrise achevée du cycle de l’identification. L’image par essence est de masse
Les masses du cinéma sont au fond des masses pieuses

2. Le temps
Le cinéma crée une émotion temporelle distincte du temps vécu
Il transforme le “sens intime du temps” en représentation
Les hommes viennent au cinéma pour suspendre le temps dans l’espace
La musique fait entendre le temps, le cinéma fait voir le temps

3. La série des arts


7e arts empruntent au 6 autres ce qui en eux est le + explicitement destiné à l’humanité générique.
Le cinéma retient de la peinture sa faculté à changé la beauté du monde sensible en image reproductible. Le
cinéma ne retient pas la technique de la musique mais sa faculté à donner à une existence représentable, la
propre musique d’un événement

Le cinéma “en tant que peinture sans peinture, musique sans musique […] assure la popularisation de tous
les arts […] il est la démocratisation des 6 autres”

4. De l’impureté
Le cinéma est à la lisière du non-art. Au cinéma on marche au pur par l’impur

Les émotions
BONITZER Système des émotions

FOUCAULT “L’émotion, c’est ce mouvement qui fait bouger l’âme et se propage


spontanément d’âme en âme […] un pli qui fixe l’impression des organes” La pensée, l’émotion
Cinéma différent : Cinéma avant-gardiste qui attire peu de publique (Duras, Godard)
—> Le public réclame de la peur, des larmes
Fitzgerald La Fêlure. Le cinéma est cet art incapable dont Hollywood fut le clavaire, d’exprimer autre chose
que les sentiments les + communs, les émotions les + communes

“Émotion de masse” : La peur que suscite le film de Hitchcock, Psychose


—> La première est la peur produite après l’Arrivé d’un train en gare de la Ciotat
—> Le rire vient avec l’Arroseur permis par le plan distance des persos
—> Les larmes “Le visage devient l’essentiel dans le cinéma de Griffith… le public voudra nommer ce
visage qu’il verra si souvent respirer entre le sien” Sadoul à propos du star system
Les larmes s’accompagnent de plan rapproché, de visage nue, de femmes battues

“Les émotions sont des plans, des plans d’intensité” /=/ le cinéma moderne casse les plans d’émotion”
EX : Quand Welles dans La Soif du mal fait surgir dans la lumière intermittente de l’enseigne extérieure la
tête à l’envers, les yeux exorbités de Joe Grandi tué par Hank Quinlan, c’est l’émotion de peur par le gros
plan qui frappe Janet Leigh au visage

C’est dans la stature humaine, implicitement présente que les plans d’émotions se distribuent
Un film est un ens organique qui saisit organiquement des morceaux de réalité
Les plans du cinéma moderne ne peuvent être perçus comme morceau de réalité, mais comme un travail plus
subtil sur le plan lui-même (autotelisme du NR)

Ciné-démographie
DANEY “Pour une ciné-démographie”

- Le passage du grand au petit écran se fait par anamorphose /=/ métamorphose


- Rossellini-Bazin-Godard voyaient dans la télévision la suite possible d’une partie du cinéma
- Pour Daney la télé ne continue pas le cinéma car elle n’est pas une machine à créer, ni même à produire,
mais plutôt une machine à montrer
- “Un film à la télé ce n’est ni du cinéma ni de la télé c’est une “reproduction” ou une “information” sur un
état antérieur de la coexistence entre les hommes et leurs images, celles dont ils se nourrissent et celles qui
les font vivre”

- Cecil B. De Mille souhaité qu’il y ai autant de monde dans la salle que dans l’image, qu’entrer ds la salle
(obscure) ou dans le champ (éclairé) : mm chose
-Aujourd’hui on parle d’une désertification des salles (Lucy Faire Le meilleur endroit pour voir un film)
-Étude des ciné-population : démographie des êtres-filmés, les films aussi sont dépeuplés
-Individualisme frappe le spectateur
-Post-cinéma : Bcp de gens veulent regarder ds de gd salles des films avec peu de personnages
—> Logique du star système, les grands acteurs sont presque les seuls qu’on veut voir pour s’identifier à eux

Bellour La querelle des dispositifs


- Une manière de mélanger l’art contemporain et le cinéma : Qu’est-ce que le spectateur flâneur ?
- Est-ce que être le visiteur d’une exposition est une expérience de spectateur ?
- La projection vécue d’un film, dans le noir, le temps prescrit d’une séance + ou - collective est devenu et
reste la condition d’une expérience unique de perception et de mémoire, définissant son spectateur et
que toutes situations autres de visions altère + ou -. Et cela seul vaut d’être appeler cinéma
- Les autres expériences sont-elle susceptible d’être altéré ou d’être des situations différentes ?
- Le dispositif du cinéma est à la fois historique et trans-historique /=/ L. Vancherie et P. Dubois
- Les 2 théoriciens pensent que le cinéma migre
- BELLOUR “La séance, la salle, l’écran, le noir, le silence, les spectateurs rassemblés dans le temps”
réalité transhistorique /=/ L.Jullier Cinéphiles, Cinéphilies

Le spectateur émancipé
Rancière Le spectateurs émancipé (2008)
- Comment pourrait-on définir ce que l’on appelle “oeuvre de cinéma” ?
- Cinéma : temporalité construite, la contrainte temporelles essentielle : matière première
- Salle : Temple dans lequel on se trouve pour voir dans des conditions optimales un film
- L’émancipation : le fait de se soustraire à un dispositif, à ces images fléchés pour garder sa liberté
- Les images publicitaires ou séries sont des anti-images, elles sont faites pour ne pas être vu, des images
fléchées qui nous incitent à aller là où elle veut qu’on aille

S. Cavell, La Projection du monde (Vrin 2019, préface H.Clémot)

- “Esthétique de l’ordinaire” : activité par laquelle je cherche à interpréter les impressions que les choses,
êtres, ev ont sur moi. “monde projeté n’existe pas maintenant, n’est pas celui du spectateur” p65
- Image d’acteur : image de mort, fantôme
- “double absence” : nous voyons des choses qui n’existent pas et de la même manière nous ne sommes pas
présent au monde projeté (la réalité du film nous précède)
- Le cinéma nous rend le monde + présent parce qu’il nous rejoue le monde
- Le miracle du cinéma : le fait de le contempler sans être vu
- Séparation avec le monde : “outil de combat” pour faire face au scepticisme

II. SALLES DE CINÉMA


Le Brady (J.Thorens projectionniste) : Cf étude de cas
- 1956 : Création d‘un cinéma à unique écran, il se spécialiste dans le fantastique /=/
porno
- Autour de lui des dizaines de salles semblables
- Le programme s’appuie sur le fantastique de Universal, Hammer
- 1956 - 65 : Programme des genres, se spécialise dans le fantastique qui le distingue
des autres cinémas qui font un virage porno
- 1972 : La collégienne en Vadrouille, La lycéenne séduit ses professeurs
- 1974 - 76 : Libération de l’accès aux films porno, 1/3 films français sont porno
- 1976 : Loi sur le X qui ruine certaines salles
- 1994 - 2010 : Brady racheté par J.P.Mocky, dans une mm journée Harry Potter, Baise
moi, L’esclave de Satan puis un film de Mocky
- Django “Aller au cinoche, un peu comme on va au café du coin”
- Un client toucha la main d’un clochard mort lors de la diffusion de La Tour du
Diable J.O’Connolly
- La seule chose qui devient rare, le spectateur venu seulement pour un film p37 -
38
- 2011 : Le Brady passe au numérique et devient un cinéma Art et Essai

Gaumont Palace

- 1900 : Exposition universelle, l’Hippodrome est inauguré avec pièce


Versingetorix, il abrite un cirque tombé en désuétude en 1907.
L’Hippodrome sans affectation
- 1907 - 1909 : La Compagnie des Cinéma-Hall (1908 Société film d’art)
assure cette salle, la réorganise avec des galléries et 3 gd coupoles qui
assure la lumière. Inauguré avec un spectacle de 3h de Feuillade (18 films
fourni par Gaumont, choeur de 1000 pers)
- Hippodrome se proclame le “plus grand cinéma du monde”
- 1911 : Reprise en main par la Gaumont, mise en place du Gaumont
Palace, création orchestre, cadre gréco-romain, cabine projection à
l’arrière (suite à l’incident du Bazar de la Charité) et permet une
projection en continu
- 1931 : Le cinéma transformé par H. Belloc, gradin lumineux, associé à
une cathédrale, édifice cultuel, les grand pan nu crée dans la ville un effet
d’échelle
Structure (3h)
Structure (3h) Client
4 - 5 petits films Un cinéma loin des gd boulevards, pas de
matinée en semaine
Numéro d’attraction Fermé en Août
2 phonoscènes Echelonnement des billets de 1 à 12
1 entracte + 1 gd film artistique 30 centimes - 3 francs (théâtre 3-5 théâtre)
2e entracte ouvert par un morceau d’orchestre 1913 : Séquence au cinéma au Magic Palace
avec liens sur le Gaumont (Léons
Cinématografist sur archive.org)

- Phonoscène : Film de cinéma synchronisé selon une technique Gaumont (des plans fixes
musicaux de 3min, l’ancêtre du clip)
—> Un programme n’est pas qu’un seul film, il lie des projections cinématographiques avec des
performances
—> La structure pouvait évoluer en fonction des films de 3h avec des soirées spéciales, les salles
jouent un rôle important dans la modernité nocturne des villes (architecture, horaire)

VAMPIRE L.FEUILLADE

L’épisode 4 nous présente un moment au Gaumont Palace avec cette bande de malfrats. Métadier,
employé de bureau, aller au cinéma avec Irma Vep. L’enjeu des vampires est de liquider Métadier.
“Gaumont Palace” La course à l’Abime. La thématique du train (Lumière). On ne voit qu’une
affiche et l’entrée du Gaumont. Le spectateur des vampires se retrouve face à un épisode synchrone
avec sa propre expérience. Cela crée un frisson du moment qui cause la perte de Métadier.

J.P. SARTRE Les mots (1964)

La salle de cinéma pensée comme devant être associé à un décorome, pour Sartre “les dorures lui
cachaient le plaisir” “agacé de ce cérémonial incongru”. La filiation entre cinéma et théâtre. Les
salles se construisent sur les décombres des théâtres, ces “théâtre désaffectés” qui ne voulait pas
“abdiquer leur ancienne grandeur”

PALAIS ROCHECHOUART (56bv Rochechouart Paris 18e) (1930 - 1969)


- 1300 - 1500places reconstruit en 1930, détruit en 1969.

LE TERNE PALACE (17e) film Pathé (1911 - 1976).


- 2 salles superposé (1500 - 1 000places) décors d’inspiration oriental

GRAUMAN’S CHINESE THEATRE (1927) : Situé à Hollywood Boulevard, Los Angeles,


inauguré par le Roi des Rois de Cecil B.De Mille, accueille l’un des plus grand IMAX du monde.
Décoré de palmier et de deux grands piliers, architecture asiatique marque un exotisme, intérieur
salle de théâtre avec des moulures en forme de dragon. C’est le lieu où Marilyn Monroe, Humphrey
Bogart, Vincent Price et Howard Huges sont venus.
REPENSER LA SALLE DE CINÉMA M.ARNAL

- La Forêt électrique : Salle éphémère dans une friche urbaine à Toulouse, écran 7m de large
- Que peuvent faire les salles de cinéma pour rester pertinente aujourd’hui ?
- Cette salle n’est pas IMAX mais les gens reviennent parce que ce “n’est pas tant la qualité qui
prédomine mais l’expérience globale, le lieu atypique
- Association jeux vidéo (session Mario Kart) et créateur pour parler de leurs jeux

- But crée salle éphémère, laboratoire à Toulouse grâce à un Tour des cinémas d’Europe (2015)
- Visite des community cinémas Angleterre : crée eux-mm leur cinéma
- Visite Numax Espagne : librairie, café, espace de création graphique, survie à la crise des salles
- Berlin : Wolf Kino, post-production, étalonnage, montage, présentation des créations au public
- 2016 : LATE SHIFT le public pouvait décider de l‘issu du film grâce à son portable
- “Slow programmation” prendre le risque de diffuser des films déjà disponible partout
- Carte ville Amsterdam : +300 000 entrée dans les cinémas de la ville
- Porteur de la carte va 3x au cinéma. 1er voir un film visible, 2e confidentiel, 3e inconnu

DES LIEUX DE PARTAGE M.ROLLAND


- 1/3 salle de cinéma associative en France
- EX : Marthon village charentais 600 habitants : ciné-clubs tous les jeudis
- Association CinéMarthon utilise des bénévoles pour crée un cinéma
- Les cinémas associatifs : terreaux fertiles pour penser la salle
- Cinématographes de Nantes dans une chapelle ne diffuse que des films patrimoines
- Vidéodrome 2 à Marseille programmation de film rare vers le Cours Julien
- Aquarium Ciné Café Lyon (cf journée d’étude)

III. CINÉPHILIE

J. DOUCHET (1929 - 2019)


Étude de P à la Sorbonne, collabore avec les Cahiers du Cinéma en 1957
Enseignant à l’IDHEC (Fémis) intervient en analyse filmique
N. Lovsky “Il permet de mieux vivre grâce aux films, et mieux voir la vie grâce aux films ?”
“Il avait ce don de parler des films comme s’ils étaient vivants”
Il n’a jamais réalisé or son A.Hitchcock (monographie) puis des textes sur Mizoguchi, Murnau
Douchet est un cinéphile passeur, il s’illustre en tant que conférencier : présentation 1 000 films
Cinémathèque, Assure un ciné-club au Panthéon
2018 : J. Douchet l’enfant agité (documentaire)

IV. PROJECTION

1. Cinémascope (1953 E.U)


- Format 2 : 35. (Aujourd’hui 2,39 : 1) À cela s’ajoute 4 pistes sonores sur les bandes magnétiques,
3 derrière l’écran et un haut parleur derrière le public.
- The Robe Koster, Péplum, procédé lancé par Century Fox
- Scope, invention française de 1927. Elle fait l’objet
d’expérimentation, mais les années 50 dvpt l’usage de ce format ce
qui fait évoluer la disposition de la salle et la perception du film
- L’enjeu est de contrer la télévision avec la recherche du
spectaculaire en salle
- 1950 : La fréquentation 1/3 de celle de 1947, chute énorme des
fréquentations
- Rejet du format Academy (1 : 37) au profit de format large qui passe
par des situations hybrides
- Employé par N.Ray La Fureur de Vivre
- HAWKS “Vous n’avez plus à vous inquiétez de quoi que ce soit,
tout est dans le champ” format large, on ne découpe plus
- ENSEINSTEIN défend le format carré “un format pour les serpents
et les enterrements” (Le Mépris, Godard)
- HITCHCOCK utilise le Vista vision
- BAZIN valorise le Scope dans la mesure où il voit qq chose qui limite le montage
—> Le Scope n’est pas la seule recherche de format large, Cinérama (triple écran E.U) Polyvision
(A.Gance 3 visions) ScreenX (270°C Sud Corée), les films sont envoyé au studio Sud Coréen. On
redéveloppe des séquences, 10-15% du film en Screen X. Les commanditaires sont les exploitants,
des maillons de la chaîne sans faire appel aux réalisateurs.

2. Polyvision (Napoléon A.Gance 1927)

- Polyvision : 3 écrans, inventés et découvert en 1927 par Abel Gance, Napoléon.


- Le cadre + grand que l’ordinaire créer le même effet sur le spectateur, car il est inflexible.
- L’expérience spectatorielle demeure prisonnière d’un cadre figé, uniforme. D’où la définition du
cinéma comme musée, qui resterait passif face aux images
- 1er créer format extrêmement large, un panoramique unique et vaste, dans des moments comme
la campagne d’Italie : un souffle épique impressionnant.
- Le polyvision reste lié aux réflexions de Gance comment rendre visible des actions simultanées.
- Idée d’une horizontalité du montage qui se déploie. Horizontalité du montage. Il combine les
expériences de Polyvision avec des effets de surimpression. Travailler des rapports simultanées
des images —> métaphore musicale.
- Chapiteaurama : Projet d’exploitation itinérante des films. Jacques Bosson bosse sur ce projet de
cinéma démontable de 2 500 places

3. Vista Vision (1954)


- Procédé cinématographique sur pellicule 35mm lancé par
Paramount en 1954
- Un défilement horizontal avec une image à 8 perforations au
lieu de 4
- Procédé encore utilisé pour la prise de vue de séquence à effets spéciaux
—> Le Vistavision vient concurrencé la télévision et le Cinémascope de
Century Fox
—> le Vistavision a rapidement adopté le système Perspecta, dirigeant le son de la piste mono vers
différents haut-parleurs. Mais seulement 120 films sont réalisé en Vistavision au lieu de 1 000 en
Cinémascope

4. IMAX (1970)

- Un écran Imax mesure 22m de long - 16m de haut


- 2009 : 403 salles IMAX dans 44 pays (60% au Canada et
aux États Unis)
- Format pellicule de 70mm et défilement horizontal
- IMAX Digital : syst à moindre coût qui utilise 2 projecteurs
numérique 2K pour projeter au format 1, 90 : i1 a permis la
conversion des salles multiplexes, qui passe de 300 (2007) à 1 300 écran (2017)
- Omnimax : Dérivé de l’Imax qui permet de projet sur des écrans sphérique

5. Screen X
- La société sud coréenne CI 4DPLEX dvpt cette technologie
- Le Pathé de la Villette et de Beaugrenelle, de la Joliette
proposent cette technologie
- Baugrennelle, Screen X + 4DX avec des mouv de fauteuil,
effet d’eau, de fumée
- Une projection à 270 degrés, 3 écrans, 4 vidéos projecteurs
situé autour de l’écran principal
- Son 7.1 avec des hauts parleur en hauteur ou derrière les écrans latéraux
EX : Ant Man et la Guêpe, En Eaux troubles
—> Les tarifs sont de + 3 euros pour le Screen X, 8euros Screen X + 4DX

6. 4DX

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