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CINÉMA ET SOCIÉTÉ

Le cinéma est considéré comme étant un objet pouvant être étudié sous de multiples facettes :
- approche économique (le box-office, investissement d’une production)
- approche esthétique (reconnaissance d’un objet d’étude en tant qu’œuvre d’art)
- approche politique (le cinéma ne se développe pas partout dans les mêmes pays, ça dépend de
la politique culturelle et cinématographique de chaque état, comment il va la gérer ?)
- approche technique (effets spéciaux)
- approche psychanalytique (identification aux personnages, le réalisateur va projeter
dans son film un certain nombre de ses expériences pour mieux le décrypter)
- approche sémiologique (comment les images et les sons donnent un sens)
- approche juridique (droits d’auteurs, plagiat, censure...)

Le cinéma a une certaine interaction avec le monde social : c’est un outil issu de l’histoire,
de la sociologie, de la psychologie sociale, de l’info-com...
Le cinéma ainsi est une sous-partie des images animées.

La place que va occuper le cinéma est différente en vue de la place qu’a le cinéma dans une
société donnée.

L’origine de cette perspective : les travaux de l’institut de filmologie. En effet, le cinéma est
envisagé comme « organisation sociale », comme une « structure qui comprend une
production et une consommation, des habitudes et une créativité, des biens économiques
et des valeurs sociales, des comportements concrets et des attitudes mentales ».

Le cours est structuré autour de différentes questions :


> Les films (considérés comme un véhicule communicationnel) offrent-ils des informations relatives
à l’état de la société qui les a crée ?
> Comment le cinéma s’est-il construit en tant que loisir populaire ?
> Comment le cinéma s’est-il construit en tant que pratique culturelle ?
> Comment évalue-t-on les films ?
> Quels sont les cadres symboliques dans lesquels évolue la création cinématographique ?

A) Portée symbolique des images cinématographiques ? De l’image « reflet du


monde » à une analyse des représentations sociales

En effet, le cinéma est né en 1895 avec la croyance qu’une image est un reflet du
monde, comme « une fenêtre ouverte sur le monde », « une fenêtre ouverte sur un écran
de cinéma ».
Par exemple : les frères Lumière et le cinéma « témoin muet du monde tel qu’il est ». (On
enregistre le réel pour le projeter sur un écran de cinéma)
On ne pouvait que croire au cinéma, car il était censé représenter la réalité. Personne ne se
pose la question si le cinéma était réel ou pas, la réponse était oui.

Cependant, cette hypothèse est fausse par nature car la caméra ne montre qu’une « petite
dimension de la réalité », mais pas tout ce qui a autour.
(Une caméra montre un champ de guerres avec cadavres, mais sur le chemin il voit un
morceau d’herbe avec une fleur et décide de la filmer. Il nous la montre, ainsi ce n’est pas la
réalité de l’environnement où il se situe mais il s’agit quand même de la réalité car c’est issu
du réel.

- L’image cinématographique en info-com : point de rencontre entre langage en tant que


code et le réel (les signes iconiques sont aussi des signes codés)
-> le cinéma forcément envisagé comme pratique cohérente (même quand il se
réclame du « réalisme », du « naturalisme » ...)

Un média qui se joue de cette ambiguïté


> Godard : « La photographie, c’est la vérité et le cinéma, c’est vingt-quatre fois la vérité par
seconde... »
> Utilisation du cinéma à des fins éducatives
> Propagande filmée profitant de cette confiance absolue envers l’image cinématographique

Les images animées à l’ère du soupçon :


> Il s’agit d’outils pour réfléchir la nature du sens véhiculé par les images animées,
par exemple la psychologie sociale/Cultural Studies/SIC et approche de Hall Stuart

Apparition du concept de représentation -> Serge Moscovici, 1961

I) La psychologie et les « représentations sociales »

Représentation : Recouvre l’ensemble des croyances, connaissances et des opinions qui sont
partagées par les individus d’un même groupe.
Une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et
tend vers la construction d’une réalité commune à un ensemble social. Elle permet de mieux
comprendre les individus en analysant la façon dont ils se représentent.
(ex : idéologie, opinion, attitude)

Moscovici interroge le concept de représentation sociale :


- selon lui, la réalité objective n’existe pas
- selon lui, toute réalité est « représentée »
Kant y a aussi participé (voir le PDF).

Selon lui, les représentations ne sont pas une reproduction parfaite du réel mais une
reconstruction simplifiée du réel. => phénomène dynamique
-> Duckheim et sa notion de représentation collective
Concept renouvelé par sa rencontre avec le monde de l’info et communication moderne.
(Citations à voir en PDF)

Les représentations sont produites par des spécialistes de l’info-com, de la diffusion des
connaissances scientifiques et artistiques.

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