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Culture mobile

Bloc 1

Idée : Tant dans les cultures visuelles du colonialisme, dans les arts d’appropriation que dans les mèmes
qu’une image est toujours composée d’autres images

Grâce au cours COM2215, j'ai eu la chance de visiter pour la première fois le renommé musée des Beaux-
Arts. Bien que j'aie entendu parler de ce musée hors du contexte scolaire, je n'avais jamais eu l'occasion
de l’explorer. Lors de cette visite avec une amie, j'ai eu le plaisir de me plonger dans l'univers des œuvres
d'art, admirant leur splendeur et diversité.

Cette expérience m'a ouvert les yeux sur la richesse de l'art et m'a poussé à réfléchir plus profondément
sur certains concepts clés. La culture visuelle, comme abordée en classe, se concentre sur la perception
et la représentation d'images. Elle examine comment les images sont utilisées et manipulées,
notamment dans le contexte colonial, pour influencer la perception des peuples et justifier les pratiques
coloniales. William J. Thomas Mitchell précise que la culture visuelle est un domaine privilégié pour la
circulation des images, leur apparition et leur disparition, soulignant ainsi son importance dans la
dynamique des représentations visuelles. Les mèmes, d'autre part, sont des éléments culturels diffusés
rapidement, souvent sous forme d'images, de vidéos ou de hashtags, chacun avec sa structure et
contexte spécifiques.

Pendant le bloc 1, avec mon groupe, nous nous sommes concentrés sur l'étude des chaises dans l'art.
Cette thématique nous a permis de découvrir des chaises aux caractéristiques variées : couleurs, formes,
tailles, etc.

Une œuvre qui m'a particulièrement impressionné est la


chaise roulante de la série "Relic: Body Extension" de Jannick
Deslauriers. Alliant fonctionnalité et esthétique, elle
démontre comment l'art peut transformer des objets
quotidiens en sources d'inspiration, symbolisant l'acceptation
de la diversité et la valorisation de l'autonomie.
Le canapé "modulaire Safari" d'Archizoom
Associati a également retenu mon
attention. Son design moderne et épuré,
avec ses lignes nettes et ses formes
géométriques, offre une esthétique
unique qui ajoute une touche d'élégance
et de sophistication à n'importe quel
espace. La modularité de ce canapé
permet une personnalisation ludique,
reflétant l'ingéniosité et la créativité de
ses concepteurs.

La relation entre les cultures visuelles du colonialisme et les mèmes est fascinante. Tous deux se
caractérisent par leur aptitude à réutiliser et réinterpréter des images pour véhiculer des idées, des
valeurs ou des critiques sociales. Ces formes d'expression visuelle montrent comment les images
évoluent avec le temps, reflétant les changements sociaux et culturels. Ils témoignent de la capacité de
l'art à transformer et à renouveler constamment les perceptions et les significations.

L'idée que chaque image est le produit d'une multitude d'influences et de sources visuelles antérieures
est particulièrement pertinente dans les cultures visuelles du colonialisme. Par exemple les artistes
européens de cette époque intégraient souvent des éléments empruntés à des cultures colonisées,
créant ainsi des images qui servaient à la fois de justification et de légitimation des actions coloniales.
Ces images, composites de diverses sources culturelles, reflétaient souvent les hiérarchies de pouvoir et
les préjugés de leur époque.

Dans le domaine contemporain des arts d'appropriation, cette idée est mise en avant par la pratique
consistant à emprunter des éléments visuels préexistants pour créer de nouvelles œuvres d'art. Les
artistes contemporains s'approprient des images issues de la culture populaire, des médias de masse ou
d'autres œuvres d'art pour générer de nouvelles significations et interprétations. Chaque nouvelle
création est ainsi un assemblage, un collage d'images empruntées à différentes sources.

Quant aux mèmes, ils représentent une forme plus légère et souvent satirique de cette idée. Générés à
partir d'images préexistantes, comme des photographies virales ou des captures d'écran de films, ils sont
modifiés par l'ajout de textes ou d'éléments graphiques pour produire un commentaire humoristique ou
critique sur des sujets d'actualité. Chaque mème est donc un mélange d'éléments visuels empruntés à
d'autres sources, ce qui lui confère une dimension intertextuelle et lui permet de dialoguer avec d'autres
contenus culturels.

En résumé, l'idée qu'"une image est toujours composée d'autres images" illustre la nature
interconnectée de la culture visuelle. Les images ne sont pas isolées ; elles font constamment référence
les unes aux autres, s'inscrivant dans un réseau complexe d'influences et de références. Cette
interconnectivité se manifeste dans diverses formes d'art, des cultures visuelles coloniales aux arts
d'appropriation modernes, en passant par les mèmes internet. Elle montre comment les images, à
travers les époques et les contextes, continuent de s'influencer mutuellement, de se réinventer et de
dialoguer entre elles.

Bibliographie :

Mitchell, W.J. (2009). Iconologie, culture visuelle et esthétique des médias. Perspective.
https://studium.umontreal.ca/pluginfile.php/9231121/mod_resource/content/0/perspective-
1301%20%281%29.pdf

Photo 1 et Photo 2 : ont été prise avec un téléphone durant la visite.

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