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Chapitre I 

: Introduction à l’image
graphique
photo
Effet optique
reflet
évènement
femme
 Définitions sur l’image

 L’image, un message, un discours et une


structure

 Typologie des images (fixes et mobiles)

 Les nouvelles technologies de l’image


1/Définitions sur l’image

 D’après UNIVERSALIS, l’image est l’objet de


réflexion le plus rebelle ; elle participe à nos opérations
mentales, à notre vie affective et sociale. Image est un
mot, tantôt utilisé pour designer différentes productions
(dessin d’enfant, peinture, photographie…), tantôt pour
designer un souvenir ou un rêve. Il convient de relater
quelques définitions de l’image. Qu’est ce qu’une
image ?
Définition étymologique de l’image
 Vient du latin imago, imaginis qui signifie « qui prend la
place de ». Une des plus anciennes définitions de l’image
est donnée par Platon (La République) «j’appelle images
d’abord les ombres ensuite les reflets qu’on voit dans les
eaux, ou la surface des corps opaques, polis et brillants et
toutes les représentations de ce genre». Les Anciens
utilisaient aussi des synonymes approximatifs comme
« effigie » ou « simulacre ». Les Grecs disposaient du
mot eikôn pour nommer « ce qui reproduit, représente
(rend présent) », une « réalité »; de là l’origine du
qualificatif « iconique ». Le mot eidôlon, synonyme grec
approchant, a fourni le substantif français « idole ».
L’image est rétinienne

 Mais le mot « image » peut aussi référer à


« l’image rétinienne », c’est-à-dire à celle qui est
provoquée par les réactions à la lumière des
cellules nerveuses photo- réceptrices de la rétine.
L’oeil « capture » les rayons lumineux grâce au
dispositif optique que sont cornée, pupille et
cristallin et les concentre sur cette sorte de plaque
photosensible qu'est la rétine.
L’image est mentale

 De même, le mot « image » peut référer à « l’image


mentale », celle que le cerveau reconstitue en
traitant les informations transmises par la rétine et
celles déjà stockées dans la mémoire. L’image
mentale correspond à l’impression que nous avons,
lorsque nous avons lu ou entendu la description
d’un lieu, nous la reconstituons presque comme si
nous y étions. Une représentation mentale s’élabore
de manière quasi « hallucinatoire » et semble
emprunter ses caractéristiques à la vision.
D’après Martine Joly
 nous pouvons appréhender le monde avec nos cinq
sens et nous pouvons donc non seulement imiter les
qualités visuelles d'un objet, mais aussi ses qualités
sonores, olfactives, tactiles ou encore gustatives. « Ainsi
les enregistrements «audio» ou encore les bruitages sont
aussi, en théorie, des « images» sonores ; les parfums et
les goûts synthétiques que l'on peut trouver dans tel ou
tel aliment sont des «images» olfactives et gustatives,
les matériaux qui imitent au toucher le bois, le cuir ou
la soie, sont des « images » tactiles.
Image olfactive
Image synthétique
Image gustative
L’image est physique

 Enfin, le mot « image » peut référer à « l’image


physique », c’est-à-dire à l’image qui est posée
sur un support matériel comme un papier
photographique .L’image va résulter d’une
modification chimique, sous l’influence de la
lumière, de la surface sensible du papier photo ou
une toile à peindre. Cette image permet la
perception directe des éléments.
noir et blanc
couleur sur plexi
2/image est un objet, un signe visuel

 L’image est un objet technique, conçu ou exécuté


à l’aide de matériaux spécifiques (graphiques,
picturaux, photographiques, cinématographique,
vidéographique…). C’est un moyen de passer
d’un monde à trois dimensions à une surface, à
deux dimensions, d’un support.
 L’image est composée de points, de lignes, de
formes et de couleurs…elle est fabriquée pour
susciter une réaction, une sensation (vu qu’on
perçoit les images avec notre organe visuel :
l’œil). Elle est douée de caractéristiques
sémantiques qui tiennent à son contenu, à ce
qu’elle représente, ce qu’elle signifie.
L’image est un signe visuel

 C’est un messager et message visuel, premier


moyen de communication - au sens commun du
terme, comme au sens théorique - est outil de
communication, signe, parmi tant d'autres, «
exprimant des idées » par un processus
dynamique d'induction et d'interprétation»
« La pipe » de Magritte ou la trahison des images

 Un objet qui renvoit à un autre objet en le représentant


autrement. Ainsi l’image est une représentation de la
réalité, dans laquelle nous ne voyons pas la réalité mais
une imitation, un tenant lieu de quelque chose, et selon
Geneviève Jacquinot «un substitut analogique du
monde ». « Matérielle ou immatérielle, visuelle ou non,
naturelle ou fabriquée, une image c’est d’abord quelque
chose qui ressemble à quelque chose d’autre». L’image
est ressemblante, analogique à l’objet qu’elle
représente
Huile sur toile (60x81 cm), 1929
3/Typologie des images
(fixes et mobiles)

› Images mobiles
 Les images mobiles ont une durée dans le temps.
Elles peuvent être étudiées par séquences ; elle a un
avant et un après. Il est primordial d’étudier le
contexte de la situation où se trouve le preneur de
vue, et donc déterminer son rapport à l’univers
iconographique. L’image mobile, se vêt d’une suite
narrative.
 Exemple d’images mobiles : image télévisuelle,
image vidéographique…
Chiho Aoshima est totalement tournée vers l’univers sophistiqué et hyper-léché
propre à la BD et aux films d’animation futuristes japonais.
La télévision
 est une production et une diffusion d’images, de sons
et de textes obtenue électroniquement. Elle est
caractérisée par une simultanéité et, de l’émission et
de la réception et surtout d’une continuité temporelle.
La télévision assure une réception domestique,
s’invite au beau milieu de notre salon et entre dans
notre quotidien. C’est aussi un média d’information
souvent utilisé pour le journal télévisé par exemple,
elle peut servir à transmettre des connaissances, mais
aussi à archiver des données.
L’image cinématographique
 est une projection visuelle en mouvement, le plus
souvent sonorisée puisqu’il y a évidemment le
cinéma muet. La définition la plus simple serait
une histoire avec des images en mouvement et il
existe bien évidemment des catégories
cinématographiques tels que le cinéma
scientifique, la fiction ou le documentaire, etc. Le
cinéma est considéré image mobile car le
mouvement de la caméra et les effets du montage,
le caractérisent.
L’image virtuelle
 est appelée aussi nouvelle image ou image de synthèse.
Ce type d’image est produit par ordinateur. En fait, les
logiciels de plus en plus sophistiqués permettent de
créer des univers virtuels ou truquer des images
d’apparence réelle, mais cela va bien plus loin: simuler
les émotions et interagir avec l’utilisateur!! Exemple:
les jeux vidéo avec leur univers tout à fait fascinant
mais virtuel car avec des images de synthèse où le
spectateur pénètre, subit des situations et parfois même
des mouvements, exp les cabines de vols, le
Futuroscope, la géode , les planétarium…
Visite virtuelle
de musées ou de
projet
architectural
Simulation de
vol ou de
circulation
routière
Business
world
La
domotique
ainsi , pour revenir aux images fixes

Certaines images entretiennent un rapport analogique


avec ce qu'elles représentent: ce n’est pas l’objet
mais l’image de cet objet!!!) C'est le cas d'un dessin
ou d'une photographie qui ressemble visuellement à
leur sujet.
L’image fixe possède deux sortes de propriétés :
 Elle a tout d’abord des propriétés physiques qui
tiennent à son support, sa technique (fusain, pastel,
collage…) ainsi qu’à son origine. Ça peut être une
photographie sur papier ou une peinture sur toile.

 Mais une image a aussi des propriétés sémantiques,


qui tiennent à son contenu, à ce qu’elle représente,
ce qu’elle signifie.
Deux exemples d’images
picturales……..
4/Les nouvelles technologies de l’image: les expositions
virtuelles
Identité virtuelle
Univers fantastiques
Amitiés
virtuelles
Chapitre II :
Images Visuelles
Plan : Images visuelles
 1)La perception visuelle:

 a/Le noir et le blanc: Gestalt théorie


 b/La couleur: Synthèse additive et soustractive
 2)La perception de l’espace:

 a/La texture
 b/La perspective linéaire
 c/Les variations de l’éclairement
 3)La perception de l’espace

double réalité perceptive


1)La perception visuelle

 La perception visuelle est liée à la vision.


« J’ai une perception quand j’aperçois un objet,
cette perception ne fait que m’annoncer la
présence de cet objet ».
Vieille dame
ou jeune fille
 La perception est un phénomène physiologique. L’œil
humain est un appareil organique qui transmet les
sensations de la vision au cerveau.
 La perception est un
phénomène psychologique qui
nous relie au monde sensible
par l’intermédiaire de nos sens.
C’est un processus de recueil,
de traitement de l’information
sensorielle par étapes
successives. [Aumont]
 La perception va mettre en
ordre des informations ; c’est
un mécanisme de
représentations mentales.

 Percevoir c’est recevoir,


connaître avec l’intermédiaire
de nos sens.
a) Le noir et blanc
Ambiguité de séparation figure/fond
Les recherches des théoriciens de la Gestalt théorie, école
de psychologie allemande, active de 1900 à1933, ont régi la
plupart des travaux concernant la perception de la forme par
rapport au fond.

Gestalt veut dire forme, c’est une prise de conscience d’une


forme perçue. Le message qui apparaît à l’observateur n’est
pas le fruit du hasard. Une forme c’est le réel signifié. Il
s’agit d’une zone homogène du champ visuel dans laquelle
on peut reconnaître du sens.
Les lignes horizontales sont elles parallèles ou alors fuient-
elles?
 D’après Jaques Aumont,
la notion de forme est  liée à l'idée de contour et 
d'appartenance à la zone contournée .
Le terme de forme a une étymologie grecque . Il
provient du mot moule qui, précisément , entoure et
circonscrit la matière afin de faire advenir la forme .
La forme est remplie, informée .
 Toute forme est donc perçue dans son entourage, dans
son contexte et ce contexte influe sur la perception
de cette forme
b) La couleur: la synthèse additive
 deux systèmes théoriques physiques régissent
l'approche de la couleur :
 La synthèse des lumières (Young, dès 1801)
montre que l'on peut obtenir toutes les couleurs (à
l'exception de couleurs liées à certaines matières
comme le doré, le fluorescent) à partir de trois
lumières primaires (c’est à dire indécomposables) :
le rouge, le vert et le bleu . On parle de synthèse
additive : on ajoute des couleurs pour
atteindre la «valeur » de référence de la lumière
blanche, somme newtonienne de toutes les
longueurs d'onde. 
La synthèse soustractive
  La technologie des pigments
(Le blon 1756, puis Chevreul 1839) amène la synthèse
soustractive : on peut définir toutes les couleurs grâce à trois
autres couleurs primaires : le cyan, le magenta et le
jaune. Le blanc est cette fois la «couleur» initiale obtenue par
soustraction des différentes couleurs de peinture (ou d'encre).
Le blanc est la couleur du support. La somme des couleurs
donne théoriquement le noir et pratiquement un brun très
foncé appelé noir trichrome.
 Les primaires de chaque système sont les secondaires
de l'autre, c'est-à-dire les primaires mélangées à parts égales,
deux à deux .
Perception de teinte et de taille du même carré bleu selon le
cadre, diffère!
 
Par ailleurs, on se doit
de citer l’approche physiologique initiée par
Gœthe en 1810 et aboutissant notamment à la
sphère des couleurs de Johannes Itten (1888-
1967 ).
L'expérience fondamentale est celle du contrast
successif au cours de laquelle l'œil nous fait
percevoir un carré fantôme vert si nous fermons
les yeux après avoir fixé un carré rouge. Cette
expérience semble prouver que l'œil appelle
une couleur dite complémentaire pour rétablir
un "équilibre".
Exemple pictural du moyen âge:
Contraste de
la couleur
2) La perception de l’espace

 L’optique géométrique fournit plusieurs


informations que notre système visuel interprète
ensuite en terme d’espace : ce qu’on appelle des
indices de profondeur.

 Les principaux indices de profondeur sont : la


texture, la perspective linéaire et la variation de
l’éclairement.
a/La texture :

 une scène visuelle comporte des objets sur un


fond, or, les surfaces de ces objets ont une
structure fine, plus ou moins régulière, un
« grain » désigné par la texture apparente. La
projection des textures sur la rétine donne lieu à
une variation progressive de la texture image : ce
qu’on appelle techniquement un gradient.
b/La perspective linéaire 

 Les lois de l’optique géométrique indiquent que,


très approximativement, les rayons lumineux
passant par le centre de la pupille donnent de la
réalité une image qui est une projection à centre.
 En première approximation, cette transformation
peut se décrire géométriquement comme une
projection sur un plan à partir d’un point : ce
qu’on appelle perspective frontale ou centrale.

 Par exemple, si on est placé devant une route, on
constate que les lignes parallèles à l’axe de vision
(perpendiculaire au plan de projection) sont
perçues comme des lignes convergeant en un
point. La diminution apparente de la taille d’un
objet dans la perspective linéaire est interprétée
comme un éloignement, etc.
c/Les variations de l’éclairement :

 Ce sont des variations plus ou moins continues de la


luminosité et des couleurs, ombres propres et
ombres portées, perspective atmosphérique. Les
objets lumineux apparaissent systématiquement plus
proches ; inversement, ceux dont la couleur est
semblable à celle du fond tendent à apparaître plus
éloignés.
Version lointaine ou plus proche grâce à la
variation de l’éclairement:
3) La perception des images

 L’image est un message visuel dans lequel nous


ne reconnaissons pas la réalité, mais une
représentation de la réalité. Les différentes
formes des images se réfèrent à la peinture, la
gravure, le dessin, la photographie, le cinéma, la
télévision et l’image de synthèse.
Notez bien
la texture,
la perspective ,
l’éclairement…
La double réalité des images  
 Phénomène psychologique fondamental appelé encore
double réalité perceptive :
Nous percevons simultanément un fragment de surface
plane et un fragment d’espace tridimensionnel.

 Ainsi on peut affirmer qu’on distingue deux réalités dans


une image : la réalité 2D et la réalité 3D; qui ne sont pas
du tout de même nature: puisque l’image comme portion
plane se touche se déplace alors que l’image en tant que
morceau du monde tridimensionnel n’existe que par notre
vision.
 La réalité 2D ou bidimensionnelle : il y a trois
sources d’informations sur la planéité de
l’image :

1. le cadre et le support de cette image ;

2. la surface texturée de l’image ;

3. les défauts de la représentation c'est-à-dire le


fait que les couleurs sont moins saturées et les
contrastes moins accentués que dans la réalité
Notez bien
le cadre, les surfaces
texturées, les défauts de
couleur par rapport à la
réalité…
 La réalité 3D ou tridimensionnelle :
Contrairement à l’information bidimensionnelle,
toujours présente, une image nous donne à
percevoir une réalité tridimensionnelle que si
cette réalité a des indices de profondeur (texture,
perspective, les variations de l’éclairement…)
application

Analyser cette image:

David Hockeney,
Nu, 1984,
Matériaux divers.
Martin Kippenberger,
1984, « interrogations »
Chapitre III:
L’image et le spectateur
Plan : L’image et le spectateur
 1) Le rapport au réel de l’image :

 a/Une valeur de représentation


 b/Une valeur de symbole
 c/Une valeur de signe

**exercice de recherche
 2)Les fonctions de l’image :

 a/Une fonction symbolique


 b/Une fonction informative
 c/Une fonction esthétique
Plan : L’image et le spectateur
 3/Rapport image – spectateur

La reconnaissance
La remémoration

 4/Le rôle du spectateur :


 Le spectateur fait exister et construit l’image

L’image construit le spectateur


1/ Le rapport au réel de l’image

 Une image est faite pour être regardée. Media


d’information, elle peut servir à transmettre des
connaissances, mais aussi à archiver des données,
à illustrer un discours, à raconter une histoire,
comme les images d’un film ou d’une bande
dessinée
Livre ou journal c’est
avant tout des images!!
 Lorsque une image est regardée elle traverse la
rétine et le cerveau du spectateur pour se
retrouver dans son vécu conscient.
Photo d’enfance ou carte
postale, le souvenir est
une image.
 Ainsi on peut se demander sur l’usage des images, à
quoi servent les images? Ou encore à quoi fait-t-on
servir les images? Leurs appartenances au domaine
symbolique, mettent l’image en rapport de
médiation entre le spectateur et la réalité.
 AUMONT (Jacques) - L’image - PARIS - NATHAN - 1990 - page56
Enfant ou adulte la
réalité propre diffère
mais la médiation reste
valable.
 La particularité de l’image c’est qu’elle entretient
toujours un rapport au réel, ou à l’imaginaire.
 Ce rapport est d’ordre analogique ou
symbolique.
 Ainsi l’image contient des signes iconiques qui
sont des éléments figuratifs, concrets qui
renvoient le spectateur au réel.
Visage caché par une colombe; hypocrisie
de la bourgeoisie?
Analogie et symbole
le message est imagé
 On peut distinguer trois types de valeurs de l’image
dans son rapport au réel :

 Une valeur de représentation : l’image


représentative est celle qui figure des choses réelles
et concrètes.
 Une valeur de symbole : l’image symbolique est
celle qui présente et figure des choses abstraites.
 Une valeur de signe, une image sert de signe
lorsqu’elle figure un contenu dont elle ne reflète
pas visuellement les caractères. Par exemple : les
panneaux routiers dont le signifiant visuel a un
rapport arbitraire avec son signifié.
Assez explicite ou pas
du tout , les signes
jonchent notre
quotidien
 Exercice de recherche n°2:

 Trouver des images picturales et photographiques, qui


vous parlent.

 Donner la ou les fonctions de ces images  ?


Expliquer. 
2/Les fonctions de l’image

 On peut par conséquent déduire trois fonctions


principales de l’image :

› *symbolique

› *informative

› *esthétique
La fonction symbolique
   dès leur première production, les images ont servi
essentiellement de symboles religieux. Ces images qui
figurent des divinités ou des symboles divins ont
comme fonction de donner accès au spectateur au
monde sacré et à l’au-delà.
Différentes techniques
correspondant à différentes
périodes , mais toujours et
encore le même thème; l’au
delà.
 La symbolique est également attenante à des
valeurs de laïcité tel la liberté, la démocratie ou
le progrès.
La fonction informative :
 l’image apporte des informations visuelles sur le
monde. Ces informations sont très variables selon
le type d’image : une carte routière, une carte
postale illustrée, une carte géographique, etc. elle
peut avoir aussi une fonction argumentative,
narrative, illustrative, explicative…
La fonction esthétique 

 L’image est destinée à plaire à son spectateur et


à lui procurer des sensations spécifiques. Cette
fonction de l’image est liée à la notion d’art. Une
image qui produit chez le spectateur un effet
esthétique est dite image artistique.
Sont-ils sensés être beaux ou magiques?
3/Rapport image - spectateur

 Ainsi dans son rapport au réel, l’image se munit


de 2 ou de 3 de ses fonctions déjà citées. (exp de
la triple valeur de l’Assomption de Titien au XV°
s; représente des personnages, placé au dessus
d’autel il fait un signe en plus de sa valeur
symbolique puisqu’il représente une scène
biblique.
Venise - Santa Maria dei Frari
 De ce fait, le spectateur peut se questionner sur sa
relation avec l’image.

 Pourquoi regarde-t-on l’image ?


 De quelle manière regarde-t-on l’image ?
 En termes davantage psychologiques, Gombrich
pose l’idée que l’image joue un rôle de
découverte du visuel, rôle essentiel à notre
activité intellectuel.
 Il oppose deux formes d’investissement
psychologique dans l’image: la reconnaissance et
la remémoration.
LAPIN OU CANARD
La reconnaissance

 c’est le fait de reconnaître quelque chose,


« identifier ». C’est un processus qui met en jeu
l’acte perceptif. C’est reconnaître : saisir par la
pensée, en reliant entre elles des images, des
perceptions, identifiées par la mémoire.

Dictionnaire BORDAS, dictionnaire du français vivant - 1994 - page


1021.
La remémoration

 ou projection qui s’organise selon la vision d’un


individu, en fonction de son affectivité, de ses
habitudes socioculturelles.
 Cette dichotomie recoupe la distinction entre la
fonction représentative et la fonction symbolique.
En effet l’une tire vers la mémoire donc
l’intellect, la raison tandis que l’autre vers des
approches directement sensorielles du visible.
4/Le rôle du spectateur

 En ce jour l’image est devenue omniprésente dans notre


vie quotidienne, elle est devenue envahissante.
 Chaque spectateur mobilise son organe visuel
(l’œil), mais outre sa capacité perceptive,
d’autres éléments sont mobilisés tels que le
savoir, les affects, les croyances…
 Ainsi le premier rapport à l’image se base sur un
processus de vision, d’identification, de
signification (ou interprétation). Le spectateur
s’implique ici dans une relation qui capte son
activité intellectuelle et émotionnelle
 La perception de chaque image est propre à chacun ;
elle est subjective. En effet, le spectateur est inventeur
(à l’aide d’outils spécifiques graphiques,
cinématographiques et aussi grâce à une démarche
perceptive).
 Également, il est imaginatif en partie de l’image :
il s’identifie au point de vue du photographe ou
du peintre, son regard n’est pas innocent
[Gombrich], tous les éléments dans une image
ont une fonction impressive.
Le spectateur fait exister et construit l’image
 Mais en d’autres termes l’image construit le
spectateur.
 Elle a une action psychologique exercée sur le
spectateur.

 Ainsi la relation du spectateur à l’image se


manifeste par des sentiments (joie, tristesse,
horreur, …)
 des réflexions (…que nous apportent les images ? à
quoi servent-elles ...)
 des intentions (le rejet, l’indifférence, l’acceptation, …).
l’image construit le spectateur
 On peut dire que l’image et le spectateur sont
intimement liés.

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