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Théorie et Esthétique du Montage

Séquence 1 : IMAGES ET REPRESENTATIONS : l’influence des stéréotypes

Théorie et Esthétique du Montage


Christian Thiam
Séquence 1 : IMAGES ET REPRESENTATIONS : l’influence des stéréotypes

Une multitude de séquences en cinéma débutent par un plan d’ensemble d’un édifice, ou d’un espace particulier. Le plan
d’ensemble a pour but particulier de situer l’action dans un contexte géographique bien déterminé. Ainsi pour une
séquence se déroulant à Paris, le réalisateur souvent ouvre la séquence avec un gros plan de la Tour Eiffel. Dans l’esprit
du spectateur l’image de la Tour Eiffel, devient une représentation de la ville de Paris permettant au réalisateur de
communiquer une information par le simple fait d’une image.

I- LA SEMIOLOGIE DE L’IMAGE
Selon Ferdinand de Saussure (considéré par beaucoup comme le père de la sémiologie), la sémiologie est : « la science
qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale. » Le professeur Christian Metz dans son article intitulé : « Le
Cinéma : langue ou langage » discute entre autre de la question a savoir si le cinéma est une langue ou un langage. Sa
réponse est que le cinéma est un langage dans le sens ou ce sont des formes qui ont une structure que l’on peut analyser.

Christian Metz est le principal théoricien de la sémiologie dans le cinéma. Avant d’entrer dans mon propos, il me paraît
opportun de souligner qu’autant mon opinion est que la sémiologique joue un rôle dans le cinéma et dans la narration,
autant il est important de nuancer son rôle, dans le sens ou l’aspect émotionnel du langage cinématographique n’est pas
pris en compte dans ce contexte.

L’important pour nous est de montrer qu’à travers la sémiologie, la dynamique qui existe entre l’image et sa
représentation, et aussi entre le son et sa représentation.

Dans son film intitulé : « all the way », le réalisateur Jay Roach ouvre avec un plan continu de la façade d’une clinique,
la camera dans son mouvement prend une voiture et au fur et a mesure on découvre a l’intérieur de la voiture le logo du
Président de la République des Etats Unis, puis un bouquet de fleur sur la banquette et finalement du sang sur le siège
arrière. Cette série d’image mise ensemble on une signification particulière, elles représentent pour le spectateur,
l’assassinat du président Kennedy.

Christian Thiam 1
Théorie et Esthétique du Montage
Séquence 1 : IMAGES ET REPRESENTATIONS : l’influence des stéréotypes

Dans le cinéma le plan d’ensemble est souvent utilisé pour situer l’action dans un contexte géographique bien déterminé.
Pour ce faire le réalisateur souvent prend un plan d’ensemble d’un objet représentatif de l’endroit ou l’action se déroule.
Par exemple une séquence qui débuterait par un plan d’ensemble de la tour Eiffel indiquerait que l’action se passe à
Paris. L’image de la tour Eiffel serait en définitive représentative de la ville de Paris dans le contexte
cinématographique.

I- IMAGERIE MENTALE
Une des choses que nous avons en commun avec les autres prédateurs, est notre mode de vision. Le fait que
l’être humain est binoculaire lui assigne une certaine forme de vision qui est qualifiée de stéréoscopique. Ce
type de vision nous permet de reconstituer l’espace à partir d’une vue monoculaire. Pour ce faire nous
utilisons trois principales informations :

a- l’accommodation
C’est le processus par lequel nous sommes en mesure d’apprécier les distances. En audiovisuel, ce
phénomène est important dans le sens ou dans la prise de vue, on est en mesure de jauger de la distance qui
sépare les protagonistes sur l’écran
b- La parallaxe moléculaire
Celle-ci est souvent influencée par le mouvement de l’objet ou du sujet et des yeux. En audiovisuel, elle joue
un rôle majeur dans la création de l’effet de profondeur. Elle nous permet de percevoir le relief même avec
un œil fermé.
c- perspectives géométriques
la superposition des contours, la taille de l’objet connu, la perspective linéaire, l’ombrage, et la perspective
de surface, sont les cinq éléments qui nous permettent d’avoir sur une surface plane (écran) la sensation de
profondeur.
Sir Charles Wheatstone, c’est basé sur ces principes optiques pour son invention révolutionnaire : le
stéréoscope. Il s’agit d’un instrument qui donnait l’impression de faire partie de l’image. Deux images sont
prise a un angle diffèrent permettant de donner la sensation de profondeur. Cette invention de Sir Charles
Wheatstone se base sur le mode de fonctionnement de notre vision, qui a influencé les principes de
composition que utilisés par les professionnels de l’audiovisuel et de l’image en général.

Vue prise d’un appareil stéréoscopique

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