L'HISTOIRE DU CINÉMA

De 1915 à 1955 le cinéma est la forme de divertissement la plus populaire narrativement

surtout aux EU.

Le cinéma va être concurrencé par la télévision à partir des années 50.

Avant roman , pièces de théâtre mais le cinéma est moins cher d’où sa popularité.

Différences entre salles de ciné française et une aux EU, en France on se tait dans une
salle de cinéma alors qu’au EU les salles de cinémas sont bcp plus vivantes. Héritage des
pièces de théâtre où la participation du public était bcp plus tolérée. En Europe (France
surtout) on va être dans une culture bcp plus élitiste où le public doit avoir une forme
de déférence (respecter, se taire, marque de respect) à l’égard de l’artiste. Idée d’être
éclairé, éduquer par l’artiste.

Le cinéma va être le premier grand média de la culture populaire, de la culture de

masse au sens où ça va regrouper bcp de milieux populaires.

Les pays se disputent la paternité du cinéma (Allemagne, Angleterre, France). On a

tendance à dire que la 1ère projection de cinéma c’est le 28 décembre 1895, les frères
Lumières à Paris et c’est le cinématographe (outil qu’ils inventent).

Quelques inventions :

1892 : E.Reynaud → théâtre optique

1891 : Edison → kinétoscope 1893/94 → fêtes foraines

1895 : frères Skladanowsky → bioskop ( plus gros concurrents des frères Lumières) →
1ère projection publique

Ce qui va définir le cinéma c’est le mouvement. Capter et diffuser du mouvement.

Les frères Lumières réussissent :

● à capter des images du monde,

● Intégrer du mouvement (24 images/sec)
● Projeter ses images sur un écran
● Collectivement
● De façon payante

Les films sont des captations de la vie quotidienne soit des captations de spectacles
vivants. Scène avec bcp de mouvements (sorties d’usines, arrivée de train, arts du
spectacle,…)

Lumières : appartient à une tradition du cinéma qui est une première voie

Les films étaient nommés “vues” → réalisme fondamental, qui pour eux on devait
capter le réel et le redonner tout simplement. Il a pour objectif de reproduire la réalité
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Méliès : “Le Magicien de Montreuil : présent à la diffusion des films des Lumières. Il va
voir immédiatement dans la tech du cinématographe la possibilité de faire de la magie,
de jouer avec les instruments, les décors, le montage, il va vouloir faire ce qu’il fait dans
ses spectacles avec une caméra.

Il va faire un cinéma pleins de trucages, effets spéciaux, très imaginatif, lui va appeler ça
des “tableaux”. Il va voir le cadre comme une boîte de magie dans laquelle on s’amuse
avec des trucages, etc. Il va être dans l’imaginaire, l’onirisme, modifier la réalité.

→ 2 appropriations totalement différentes :

● Traduction documentaire accent sur la technique (Lumières)

● Tradition de la fiction, plus sur la forme (Méliès)

Méliès a inventé le cinéma d’après les frères Lumières car il a inventé le cinéma comme
art de la narration.

cinéma → culture de la modernité

→ nouveaux modes de techniques, de représentation, de spectacle/ distraction,

divertissement, d’éphémère et de modalité de mouvement

Le cinéma, une culture de la modernité

Nouveaux modes de :
- technologies
- représentations
- spectacle, divertissement, distraction
- consumérisme
- l'éphémère et la mobilité

1. émergence d’une culture urbaine

→ naissance métropoles (révo industrielle) => nouvelles formes de divertissement et
loisirs
- passage de campagne à ville (construite autour des usines) => distinction sphère
public/privée
- forme de démocratisation => accéder à une nouvelle culture

→ villes permettent la circu des biens, échange de regards et l'exercice du

consumérisme => vie moderne = vie urbaine

→ Paris apparaît courant 19/20e comme lieu de modernisation urbain

- apparaît comme première ville moderne (ex: éclairer la nuit)

→ ville apparaît comme expression et lieu d’une problématique : la foule

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→ affaiblissement des frontières (géographique, temporelles, de classe…)

=> le cinéma bénéficie de ce public de masse qui subordonne nos réactions individuelles
à l’expérience collective

2. Reconnaissance du public de masse

→ nouvelles formes de divertissement moderne répondent à :

- possibilité d’un public de masse
- atmosphère urbaine de stimulation visuelle et sensorielle
=> cinéma moyen à la fois de faire entrer ces nouveaux régimes d’existence de nouvelle
sensorialité (Avatar) et d’y échapper (un îlot calme, répit travailleur…)

3. Centralité grandissante du corps

→ ville induit sur-stimulation et danger potentiel. Fait du corps un lieu de vision, espace
d’attention, espace d’attention, moyen de circulation, réceptacle de stimuli

→ moderne de concevoir le monde en perpétuel mvt et de flâner à le regarder

4. Volonté de fixer des mvts isolés

→ réponse à la vie de plus en plus rapide de la modernité => se poser à la fois important
et difficile

=> tension entre attention et distraction, déterminante pour le cinéma

5. Frontières de plus en plus floues entre réalité et représentation

→ réalité et représentation commencent à se confondre. La photographie avait déjà

fonction de figer. D’autres avec cinéma : musée Grévin, panoramas ,presse de masse

=> l’objectif est de maintenir la réalité pour la comprendre

6. Dev+ du consumérisme

→ cinéma articulation de l’art et du commerce : premier art industrialisé

Inscrit dans un marché, qui exerce pressions sur les studios

→ liens entre consumérisme et nationalisme en découlent : marché américain jouissant

d’un grand public immigré voyait d’un mauvais oeil l'arrivée de Pathé
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Le cinéma est donc :

- produit commercial ainsi qu’une technique qui renvoie à un rapport
espace-temps très particulier : espace de plus en plus mobiles et temporalité
éphémères
- fruit d’une culture de la ville qui envisage spectateur comme membres d’un
collectif et comme public de masse
- forme de représentation qui fige les choses
- cinéma à profiter que les spectateur était préparés au mouvement

acceptabilité social = est ce que les gens vont accepter

pénétration social = taux d’équipement dans la société

=> cinéma culture du mouvement et de la circulation

↳ cinéma pas simplement le prolongement de forme culturelle antérieures comme le
théâtre ou le roman réaliste du 19e mais fruit de la mutation sociale, éco, pol : apparition
de nouvelles technologie, de nouvelles culture de distraction et de nouvelle façon de
nous représenter le monde.

Le cinéma par décennies

Jusqu'en 1920 → cinéma muet : exagéré (décors, maquillage, gestuelle) pour compenser
absent de paroles
↪ 5 grands studios se partagent le marché : Paramount, MGM, Warner, Fox et RKO (et
trois petites : Universal, Columbia et United Artists)
=> l’industrialisation de la technique du cinématographe, liant économie et
rationalisation de l’organisation.

Initie l'alliance entre art (scénarios recherchés) et spectaculaire (scènes riches),

notamment avec Ben Hur (1925).

Deux méthodes agressives sont alors employées pour optimiser l’industrialisation :

1. sur le plan de l’exportation, le groupement de produits : la vente en groupe de

plusieurs films, dans lesquels on place ceux qui peinent à se vendre (écouler les
stocks; submerger le marché européen).
2. sur le plan de l’importation, bénéficier de la puissance économique d’Hollywood
pour faire venir les meilleurs talents.

En plus de cela, des stratégies comme le star system ou la codification des films aident à
publiciser les productions.

Années 1930-1950 →
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Le star system se généralise : Gary Cooper, Clark Gable, Marlene Dietrich…

Mais surtout, avec l’arrivée du son (1927), le cinéma se distingue du music-hall, du

concert ou du théâtre et trouve son identité propre.

Avant 1934, une atmosphère sulfureuse pouvait exister (des méchants gagnaient,
références à la sexualité...). En 1915, la Cour Suprême décrète que le cinéma est un pur
produit commercial : il n’a pas droit au 1er amendement (régulation par le Code Hays :
pas d’homosexualité, pas de violence frontale, pas de criminel, pas d’injures, pas de
baiser...).

Années 1950-1980 →

Fin 1940 : pic de fréquentation du cinéma, notamment en raison de la fin de la guerre.

1948 : fin du Studio System hollywoodien, vote de la loi anti-trust.

Les ancêtres du cinéma (lanterne magique, music-hall, fêtes foraines, théâtres et

opéras, phonographe, photographie, magie...) vont moins influencer le média qui va
s’autonomiser. Les années 1960, notamment, marquent le début du « cinéma d’auteur ».

Années 1950-1980 →
1960 : révolution des moeurs, aidée par d’autres formes culturelles :
- Le rock et la pop sont par exemple diffusés par la radio (espace domestique)).
- l’architecture moderne va développer des vitres qui habituent au regard sur le
monde,
- la voiture va habituer au travelling…
- évidemment, l’arrivée de la télévision induit une baisse de fréquentation du
cinéma (refontes de forme en retour : couleurs, élargissement des écrans).
- Des innovations de fond émergent, notamment avec la Nouvelle Vague 57-63 :
tournage en extérieur, sujets « triviaux », sexualité, intimité et rapports de
genre...

1980 : le Nouvel Hollywood avec Georges Lucas, Steven Spielberg, Francis Ford Coppola,
Martin Scorsese…

cinéma de l’intermédia :

- croisements avec les jeux vidéos (scénographies exploratoires)

- vidéosurveillance et drones (plongées dans les scènes)
- Musique nomade, écouteurs
- Zapping (plans saccadés)
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Le numérique est un chamboulement supplémentaire pour un média très malléable

(passage au parlant, à la couleur, élargissement du format...).