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1. Cf. 18 juillet 1840 : Dieu est présent dans son absoluité dans chaque individu,
il n'est pas morcelé car il est totalement dans chacun et pourtant dans tous; ceci
est le théisme, la personne, l'indi vidual i lé.
1. Ceci tendrait à montrer que E. Hirsch n'a pas fait peut-être la part assez
grande à l'iafloence (Je Roui Möller dans la formation de l'idée kierkegaartieBAe
de conception du monde telle qu'elle est exposée dans cet ouvrage.
¿. neuter a montré fort toen que tout en jugeant Hegel d'une façon plus favorablo
que jamais, Kierkegaard n'abandonne ici rien de son point de vqe. E. Hirsen a
refait minutieusement la démonstration brièvement mais très suffisamment faite
par Re« ter.
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i. Cf. la critique qu'il fait de Solder p. 2C0, 264, 265. On Lrouvcru dans Helmut
Groos, Der deutsche I den li s mus und das Christentum, VaUmlìmimunl de celte critique
de la philosophie hégélienne Ielle que Kierkegaard après Sdiubart el Garganteo
et après Baader l'avait conçue.
H. - La critique du hégélianisme:.
2. - Impossibilité du Système.
i. Vetter écrit (p. 321) : • H est remarquable que Kierkegaard dans sa critique de
Hegel (ait de la pensée quelque chose de mobile et de Tètre quelque chose d«
stable, alors que dans sa propre théorie du saut il renverse ce rapport; l'exis-
tence est inquiétude du devenir, la pensée est le »table. - En réalité il faudrait
distinguer pour Kierkegaard la pensée qui est bien pour lui le domaine du stable,
même dans «a critique de Hegel, et ce qu'il entend par réflexion, et qui es* le
mouvement dialectique dontil fait, comme lions le verrons, une pensée existentiel!*.
1. C est en ce sens qu'il dira que le hegelianismo reste dans le stade esthétique;
il croit que l'intérieur pcul être exprimé tout entier par l'extérieur.
5. - Opposition du hégélianisme et de la re
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!. Bohlin fait remarquer très justement que cette critique dirigée contre Hegel
se fonde sur la thèse hégélienne de l'évanouissement nécessaire de l'immédiat.
2. H convient de noter, et Bohlin Ta fait, que Hegel a insisté fortement sur
l'apparition du divin « en cet homme, et ce lieu, et cette époque déterminée », sur
ce qu'a d'unique et de particulier cette apparition, qu'au mythe grec il a opposé
l'historique chrétien.
1. - Les stades.
11 n'en est pas moins vrai que sur plusieurs points, dont quelq
uns essentiels, Kierkegaard et Hegel sont d'accord, et quVi
souvent cet accord a sa raison dans une profonde influence
Hegel sur Kierkegaard.
D'abord ils ont lutté contre des ennemis communs : l'esthétisme
romantique d'une part, un certain intellectualisme superficiel de
l'autre. Tous deux ont opposé à l'esthétisme romantique le senti-
ment du sérieux. Tous deux ont critiqué les arguments, les raisons
{Gründe) de l'intellectualisme superficiel; on ne croit pas « pour
des raisons » dit Kierkegaard (Cf. Von der Hoheit, p. 198, 199,
XI, p. 56, 70, 170, 171, 180).
L'idée de devenir ne peut ètra dérivée de l'idée d'être, elle vient de l'expérience.
La logique et le réel sont incommensurables. En outre il insiste sur la disconti-
nuité. « Honneur à Tiende lenburg. 11 n'y a pas de philosophe moderne dont j'ai
tiré autant de profit que de lui » (Journal, traduction Haecker, 1844, p. 219, 1847,
p. 314). Mais il faut noter que Kierkegaard n'apprit à le connaître qu'alors qu'il
s'était déjà déclaré l'adversaire du hegelianismo.
Au Danemark, les deux théologiens que Kierkegaard attaqua à la fin de savie,
lui avaient ouvert la voie, Mynster et Martensen. Mynster défend contre les hégé-
liens le principe de contradiction : il présente aux philosophes le dilemme : natu-
ralisme-supranaturalisme et exige d'eux une réponse; il insiste sur la. nécessité
4'une religion qui soit la. même pour les simples et les savants, pur la souveraineté
de l'éthique, sur les concepts chrétiens comme la liberté et le péché. Mais en même
temps il voulait, tout comme les hégéliens, réconcilier religion el raison (Geismar,
p. 81, 265).
Martensen proteste contre le mélange de philosophie et de théologie tel qu'il se
voit chez les gnostiques et chez Hegel. Entre le Dieu chrétien et le Dieu du pan-
théisme; il faut choisir. 11 faut choisir entre l'indifférence de la pensée objective
<et les rapports personnels.
Le philosophe Sibbern insiste sur le fait qu'il n'y a pas de philosophie sans
présupposition : la philosophie a une presupposition qui est la vie. La dialec-
tique de la vie fait éclater les systèmes et montre partout les différences.
Enfin Poul M. Moeller est vraiment le précurseur de Kierkegaard; il critique la
philosophie purement conceptuelle, générale, objective. Expérience et sentiment
vont toujours ensemble; ce qui importe, c'est ce qui a un intérêt pour la personne.
Il montre que l'accord du système hégélien avec le christianisme n'est qu'appa
rent.
2. - La dialectique.
Ceci nous amène directement à étudier les ra
dialectique de Kierkegaard avec celle de Hegel. De
gaard conserve l'idée de dialectique. L'existence n
médiatisée, elle est néanmoins îiée à la réflexion ; le
ne peut être médiatisé, il est néanmoins tout traver
(VII, p. 113, 291). L'esprit est toujours négation de
directe (IX, p. 120), et la croyance étant esprit e
quelque chose de médiat. Or réflexion et dialectiq
tement liées l'une à l'autre (X, p. 30). L'être qui a dép
diat, c'est l'être dialectique (VII, p. 125). La carac
Kierkegaard lui-même, c'est qu'il a toujours vé
réflexion. « Je n'ai jamais eu d'immédiateté, j'ai com
réflexion; je suis réflexion du début à la fin. Pour
dialectique » (X, p. 58, 59). Dans l'expérience de l'amo
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1. Très tòt, Kierkegaard- avait voulu une dialectique • forte » qui n'énervât en
rien l'élément substantiel des choses (II, A 116, i i 8, 122 cité Geismar p. 52), une
dialectique qui pût maintenir intactes les tensions, les oppositions (Dissertation ,.
P. 136). ...
2. Comme l'éc
les oppositions
lu passion sub
3. - La subjectivité.
4. - Le paradoxe.
On peut aller plus loin, on a été plus loin, et l'on s'est efforcé
de rattacher à l'influence hégélienne la conception du religieux
paradoxal lui-même. Reuter, dans son étude sur Hegel et Kierke-
gaard, a écrit : « Les conceptions de Kierkegaard concernant la
philosophie religieuse ont reçu de la position des problèmes dans
le hégélianisme leur cachet et leur caractère » (p. 124). 11 montre la
théorie hégélienne des contradictions à l'origine de l'idée du para-
doxe. C'est cette thèse qui a été développée avec talent par Bohlin
et qui a été adoptée par Geismar. D'après ces théologiens, le carac-
tère paradoxal de la pensée de Kierkegaard ne lui serait pas essen-
1. Tous deux prennent leur point de départ dans les méditations de Lessing,
dans le problème qu'il avait posé au sujet des relations de la religion et de
l'histoire.
Conclusion.