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Roy LICHTENSTEIN, Whaam! ,1963, peinture acrylique et à l’huile sur toile, 172.7 x
406.4cm, Tate Gallery, Londres.
Né Roy Fox Lichtenstein à Manhattan en 1923, il s’intéresse à l’art pendant son temps
libre : ce n’est qu’après le lycée, qu’il étudie l’art dans des cours d’été de la Art Students
League of New York. Il continue son apprentissage dans l’université d’Etat de l’Ohio : il doit
néanmoins stopper ces études pour servir l’armée pendant et après la seconde guerre mondiale
mais cela ne l’empêchera pas de continuer à produire. En 1946, Roy est libéré de ses
obligations militaires à la suite de la mort de son père et bénéficie de la G.I. Bill qui financera
la fin de ses études universitaires dans son université d’Ohio. Il reçoit en 1949 son diplôme et
commence à enseigner : sa rencontre avec Allan Kaprow l’incite à réexplorer l’imagerie du
Pop Art. Il continuera son travail jusqu’à sa mort en 1997.
Roy Lichtenstein est une figure emblématique du pop art qui définira l’esthétique aux
côtés d’autres artistes comme Andy Warhol et Jasper Johns. Il utilisera la culture populaire
comme support artistique dans les années 1950, et Roy ne prendra jamais réellement son
travail au sérieux : « Je pense que mon travail est différent de la bande dessinée, mais je
n’appellerais pas ça une « transformation » ; quoi qu’il signifie, je ne pense pas que ce soit
important pour l’art ».1
En effet, son travail dans les années 1960 reprend des vignettes de bande dessinée : les
critiques d’art condamnent alors un manque d’originalité et que ce ne serait que du plagiat. A
cela, Lichtenstein répliquera que « Plus mon travail est fidèle à l’original, plus il est critique et
lourd de sens. »2
Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi l’œuvre « Whaam ! » est-elle une critique
sur la propagande d’enrôlement des états unis pour et sur la guerre au près d’un jeune public
masculin, renforçant à cette occasion les stéréotypes sur la virilité .
Nous commencerons par nous pencher dans un premier temps sur les origines, le point
de départ de Roy Lichtenstein puis continuer dans un second temps sur le lien entre le sujet et
le support.
1
Roy Lichtenstein
2
Roy Lichtenstein, en réponse à la critique
1. Les origines de l’œuvre Whaam !
a. Contexte historique
- 1963 : période de guerre froide
- 1961 : 1ere défaite militaire américaine (CIA) dans l’opération « baie des cochons » à
Cuba
- 14 octobre 1962 : découverte des rampes de lancement de missiles nucléaire
soviétiques à Cuba (opération Anadyr)
- 22 octobre 1962 : conférence du président Kennedy et annonce d’un blocus maritime
- 28 octobre 1962 : accord pour enlever les rampes en échange d’un rapatriement des
rampes de lancement américain en Turquie
- Création du téléphone rouge
- Février 1963 : voyages et échanges commerciaux avec cuba deviennent illégaux
b. La source
- Whaam ! vient d’une case d’un DC comics : « All Americain Men of War » (1952-
1966), n°89 The Star Jockey, créer par Robert Kanigher et Irv Novick, février 1963
pour la composition, l’image de l’avion vient du même magazine, le n°90, Windgate
of Doom ! , avril 1963 créer par Jerry Grandenetti et Robert Kanigher
- Mise en valeur du héro > culte du héro > modèle pour les garçons > lavage de cerveau
- Possibilité d’une création du syndrome du sauveur
La première replaçait l’œuvre de Roy Lichtenstein dans son temps et nous expliquait
pourquoi nous parlons de propagande d’enrôlement pour et sur la guerre aux états unis au près
d’un jeune public masculin. La deuxième partie exposait les détails sur la critique que donnait
l’artiste à travers son œuvre et la façon dont les stéréotypes sur la virilité ou masculinité
étaient renforcés. Ainsi, l’œuvre «Whaam ! » de Roy Lichtenstein nous révèle la propagande
donnée pour instruire mais surtout endoctriner les garçons pour les préparer à rejoindre la
guerre. Cela permettait aux Etats Unis d’avoir de petits soldats qui ne posaient pas trop de
question et qui incarneraient leurs héros d’enfance.
Cependant, ce n’est pas le seul sujet dont Roy Lichtenstein s’est attaqué : il travaillera
aussi sur les comics pour filles et les stéréotypes féminines qu’ils incarnaient avec notamment
les jeunes filles en détresse, attendant leur chevalier pour les sauver.