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À quelques jours du grand rush (1), Béjaïa vient juste de terminer sa toilette estivale. L’état acceptable de la
chaussée nous fait oublier les virages difficiles. Paradoxalement, ce ne sont pas ces routes en serpent qui nous font
perdre la tête, mais la beauté du paysage. Après Kherrata, nous pensions être près de notre but : rencontrer Béjaïa.
Mais comme une nouvelle mariée, cette dernière nous fait découvrir par bribes les facettes de ses charmes tout en
repoussant le moment de l’ultime rencontre.
Après la baie (2) de Souk El-Tenine, nous découvrons celle d’Aokas, puis celle de Tichy... Les façades des hôtels, des
pensions et des commerces sont repeintes aux couleurs de la grande bleue. Les commerçants et professionnels du
tourisme sont d’une grande amabilité et plein d’optimisme. Cette année, comme a tenu à le confirmer Hacène Bouraï,
directeur de l’hôtel les Hammadites, les réservations ont commencé à partir du mois du mars dernier. Même les
campings affichent déjà presque complet. Mais « Azoul, il y a toujours une place pour les habitués de Bougie », rectifia
l’exploitant d’un camping à Aokas.
Continuons à retarder l’échéance de la rencontre, Béjaïa nous envoie nous balader de l’autre côté de la ville, sur ses
hauteurs. Nous traversons une partie de la ville de Bougie, qui refuse toujours de nous recevoir, pour “attaquer” la
corniche(3) du grand phare qui mène vers la crête de Gouraya et le pic(4) des singes.
En file indienne, tels d’anciens scouts, nous prenons d’assaut un des hauts lieux de la culture autochtone. Une fois
arrivés au sommet, à 672 mètres d’altitude, nous pénétrons dans un silence religieux à l’intérieur d’un ancien fort (5)
construit en briques rouges et à partir duquel nous embrassons du regard Béjaïa tout en restant loin d’elle.
Selon notre guide, il s’agit d’une fortification militaire érigée au début du XVI e siècle par les Espagnols sur les ruines
d’un palais de l’époque des Hammadites. Éblouis par un paysage ensorcelant, nous ne pouvons que visiter des pans (6)
entiers de l’histoire de ce beau pays. Nous laissons Gouraya et prenons la direction du nord. Quelques centaines de
mètres de marche à pied et nous atteignons le pic…
Lexique :
-.
Texte Support : Béjaïa et sa vocation de pôle touristique.
Références : Mourad KEZZAR. Récits d'un journaliste professionnel de tourisme. 2003
1/ Quels éléments périphériques qui composent le texte ? Les éléments qui composent le texte sont :
-Un titre : Béjaïa et sa vocation de pôle touristique.
-Nom de l’auteur : Mourad KEZZAR.
-La source : Récits d'un journaliste professionnel de tourisme. 2003
2/ Quelles sont les informations qu’on peut dégager à partir de ces éléments ?
- En quelle année et en quelle période, le journaliste a-t-il visité Bejaïa ? En 2003, au début de l’été (A
quelques jours du grand rush).
A retenir :
Pour faire le récit d’un voyage vécu, on emploie la 1ère personne : nous ou je.
Quel est l’ancien nom de Béjaïa ? ® L’ancien nom de Bejaïa est Bougie (c’est le nom que portait la ville de
Béjaïa de 1830 jusqu’à 1962)
A quel moment l’auteur a-t-il effectué le voyage à Béjaïa (Précisez la saison) ? Justifiez votre réponse.
Comment l’auteur qualifie-t-il les personnes qui travaillent dans le commerce et ceux qui travaillent dans le
tourisme ?
® Selon l’auteur, les commerçants et professionnels du tourisme sont d’une grande amabilité et plein
d’optimisme.
Relevez les expressions qui montrent que le journaliste est fasciné et émerveillé par la beauté de la région de
Bejaïa :
- Paradoxalement, ce ne sont pas ces routes en serpent qui nous font perdre la tête, mais la beauté du paysage.
- Le bleu de la Méditerranée et la verdure des chaînes de montagnes de la Petite-Kabylie s’enlacent dans une
interminable communion féerique
- Cette dernière nous fait découvrir par bribes les facettes de ses charmes.
- Éblouis par un paysage ensorcelant, nous ne pouvons que visiter des pans entiers de l’histoire de ce beau pays.
Tracez l’itinéraire (parcours ou trajet) que le journaliste a emprunté :
Direction de
l’itinéraire
K B
* Souk El-Tenine,
H E
E J
* un ancien fort
Les baies de :
R A
* Gouraya
* Aokas,
R * Tichy Ï
phare
A A
* le pic
T
A
Corniche du grand
dans la à côté de dans la ville sur la sur La
ville la mer route menant montagne
vers la
montagne
- La description des personnes rencontrées - Les commerçants et professionnels du tourisme sont d’une
(Ce qu’il a constaté) grande amabilité et plein d’optimisme.
Les propos de personnes rencontrées ou « Azoul, il y a toujours une place pour les habitués de
interviewées sur les lieux visités. Bougie »
(Ce qu'il a entendu)
Classez ces éléments de cartérisation employé par l’auteur dans le tableau ci-dessous selon le procédé
correspondant :
tels d’anciens scouts / qui mène vers la crête de Gouraya / une partie de la ville de Bougie / comme une nouvelle mariée
/ paysage ensorcelant / ces routes en serpent / fortification militaire / qui nous font perdre la tête / le pic des singes
NB :
Tous ces procédés sont au service de la description et de la caractérisation qui restent les éléments les plus
importants dans le reportage touristique
Complétez ce tableau en relevant des indicateurs de temps et de lieu à partir du texte :
Quel est le temps dominant dans ce reportage ? Comment l’appelle-t-on ? Pourquoi l’utilise-t-on ?
® Le temps dominant dans ce reportage est le présent de l’indicatif appelé présent de narration. Il est
employé pour que les lecteurs vivent les événements au même titre que l’auteur.
Selon quel ordre les événements sont-ils rapportés ? (Référez-vous au 1er et au début du 2ème paragraphe).
® Les événements ou actions entreprises par le journaliste sont rapportés selon un ordre chronologique
(succession de ces événements dans le temps) : À quelques jours du grand rush / Après / puis / …
Synthèse de compréhension :
Faites le compte rendu objectif de ce reportage touristique :
Ce texte est un reportage touristique écrit et publié par le journaliste M. Kezzar et extrait de « Récits
d'un journaliste professionnel de tourisme». L’auteur y parle des atouts touristiques de la ville de Béjaïa
dans le but d’informer les touristes et de les inciter à découvrir ou redécouvrir cette ville.
Le journaliste a visité Béjaïa au début de l’été 2003. Son itinéraire commence par la ville de Kherrata
puis il longe les baies de Souk El-Tenine, Aokas et Tichy. Il traverse ensuite la vile de Béjaïa et emprunte la
route de la corniche du grand phare pour arriver plus tard aux hauteurs de cette ville : la crête de Gouraya
et le pic des singes. Au sommet enfin, il visite un ancien fort. Le journaliste a rencontré deux personnes,
un directeur d’un hôtel et un exploitant d’un camping dont il nous rapporte les paroles. L’auteur n’arrête
pas de décrire, dans ce texte, les paysages et les chemins empruntés et il insiste pour dire que cette région
a beaucoup de charme.