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1ere04
1) Jacques Prévert naît à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, le 4 février 1900. C’est un poète
et scénariste français.
En 1911, Il reçoit son certificat d’études et a de petits boulots. Il est un adolescent
plutôt turbulant mais commence à se passionner pour la lecture et la poésie. Durant
son service militaire, il rencontrera deux personnes Yves Tanguy et Marcel Duhamel.
En rentrant à Paris, il sera hébergé par Marcel Duhamel, qui habite avec Yves Tanguy
et s’installera avec eux. Il découvrira le mouvement du surréalisme dans cette maison
avec André Breton, Desnos et Aragon. Le groupe de la rue du Château deviendra
l'endroit de rencontre du mouvement surréaliste. Il finira par prendre position contre
l'autoritarisme, un peu plus tard, il prendra ses distances avec le Parti communiste
auquel il n'adhérera jamais. Sa vie durant, il défendra les faibles, les opprimés, les
victimes, avec une générosité bourrue mais toujours discrète. Avec Prévert, un univers
à part se crée fuyant l'ordre voulu par Dieu et les "contre-amiraux" (l'une des
nombreuses figures sociales qu'il tournait en dérision).
En 1932, il écrit des textes pour ce qui sera plus tard le groupe Octobre. Ses poèmes
sont mis remarquablement en musique par Joseph Kosma dès 1933, pour Agnès Capri,
Marianne Oswald, Juliette Gréco, les "Frères Jacques" ou encore Yves Montand pour
ne citer que les plus célèbres.
Il est le scénariste et dialoguiste des plus grands films français des années 1940
(scénarios dédiés essentiellement à Marcel Carné). Ses textes suscitent l'image et ses
dialogues sont époustouflants de naturel, de justesse et d'humour. Il écrit aussi des
pièces de théâtre.
A 46 ans, un an après la mort de sa mère et suite au succès de son premier recueil de
poèmes, « Paroles », il devient, grâce à son langage familier et ses jeux de mots, un
grand poète populaire. Ses poèmes sont, depuis lors, célèbres dans la Francophonie et
massivement appris dans les écoles françaises.
Il entre, alors, au Collège de Pataphysique dont il devient satrape en 1953.
La deuxième guerre mondiale terminée, Prévert revient à Paris. Ses poèmes sont très
populaires. Avec un parfum de bonheur nostalgique et de liberté retrouvée, Prévert
restera toute sa vie d'un antimilitarisme à toute épreuve et sera toujours pacifiste.
Il décède à Omonville-la-Petite le 11 avril 1977.
2) a- Contexte littéraire :
Avant la seconde guerre mondiale, le mouvement littéraire dominant la poésie est le
surréalisme. Le mouvement surréaliste, courant de provocation basé sur la dérision
durant la Première Guerre mondiale, succède au dadaïsme (un mouvement
antibourgeois, antinationaliste et provocateur).
Il consiste à rejeter toute logique et de se fonder sur le rêve ainsi que l’absurde. Il
possède 3 grands principes :
- Libérer l’homme et la littérature du contrôle de la raison : libérer l’homme des
morales sociales qui le contraignent et des académismes qui l’empêchent d’agir et
qui nuisent à sa force créatrice.
- La remise en cause des valeurs établies et l’esprit de révolte : les écrivains
surréalistes refusent l’ordre établi et les conventions sociales d’après-guerre.
-Les thèmes favoris des surréalistes sont l’amour, le rêve, le désir, la femme, le
hasard et la folie.
Le but du surréalisme est de créer une écriture plus spontanée dans laquelle on ne se
plie pas aux règles formelles et esthétiques de l’époque, ils veulent faire place à la
création sans contrainte. Pour André Breton, leur chef de file, le surréalisme est une
recherche d'union entre le réel et l'imaginaire.
Il utilise aussi l’anaphore (répétition d’un mot ou groupe de mots) afin d’attirer
l’attention sur un sujet précis.
Dans le poème « Déjeuner du matin », il répète « il a mis » à plusieurs reprises
Le recueil Paroles offre une poésie avec des mots de tous les jours et donc accessible
à tout le monde. Le poète invite le lecteur à réfléchir par lui-même et transmet un
message de liberté.
Il nous montre la routine d’un couple où même le drame d’un fils mort à la guerre ne
vient pas troubler leurs habitudes. Les quatre derniers vers du poème :
« La vie continue la vie avec le tricot la guerre les affaires
Les affaires la guerre le tricot la guerre
Les affaires les affaires les affaires
La vie avec le cimetière. »
On dirait que tout est sur le même plan : la guerre, le tricot et les affaires . Le père et la
mère vont au cimetière, et ils continuent à mener la vie qu’ils ont toujours menée.
C’est un poème romantique entre le coucher du soleil et la fin d’un amour. Ce poème
est très court mais très intense. A la fin du poème, on comprend que cet amour ne
mourra pas car celui qui parle va à la recherche de la beauté, de cet amour.
« Et tout mon sang va s’en aller
S’en aller à ta recherche
Mon amour
Ma beauté
Et te trouver
Là où tu es. »
Ces 3 poèmes rentrent dans le parcours de l’alchimie poétique : « L’or et la boue » car
dans ces poèmes ce qui peut paraitre comme du mal est transformé en bien.
J’ai choisi ces 3 poèmes car tous les 3 font partie du thème de l’amour et de la vie
quotidienne car je suis très sensible sur tous les sujets portant sur l’amour et le
quotidien de chacun. Ces poèmes ont retenu toute mon attention, m’ont captivé car le
langage utilisé est accessible et compréhensible. Ce langage est également d’actualité
alors qu’il s’agit de poèmes très anciens. Prévert donne une vision de l’amour comme
une nécessité dans certains de ses poèmes. Dans l’amour qu’il décrit, il s’adresse
directement à l’amour qu’il tutoie. Il le supplie de le « sauver » lui et son amoureuse et
de ne pas « s’en aller ». D’autre part, Prévert laisse une grande liberté d’interprétation
de ses écrits ainsi le lecteur peut s’imaginer à la place du poète ou se projeter lui-même
au sein du poème.