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L’Information grammaticale, n° 84, p.

15-18

LE VERS IMPAIR DANS L’ŒUVRE POETIQUE DE MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Contribution a l’histoire du vers français

Professeur émérite Marc BERTRAND

Introduction

Biographie de l’auteur

Marc Bertrand (1922-2019) professeur : avait enseigné en lycée jusqu’en 1968. Depuis 1973
maître assistant, et plus tard il devient professeur émérite et enseigne jusqu’à 2019, à l’Université
Stendhal de Grenoble. Il a enseigné la stylistique. Consacré l’essentiel de sa carrière et de sa
recherche à Marceline Desbordes-Valmore (notamment à l’édition de ses œuvres en vers et en
prose ce que nous lisons aujourd’hui Marceline Desbordes-Valmore ce sont les éditions qu’il
nous a procurées).

Sa bibliographie :

2007 "La victoire d'Antigone", drame optimiste créé à Lyon


2007 "Marceline Desbordes Valmore- oeuvres poétiques publiés et inédits" Jacques André
éditeur
2008 "Marceline Desbordes-Valmore, une femme à l'écoute de son temps" Jacques André
éditeur

Dans cet article qui port le nom Le vers impair dans l’œuvre poétique de Marceline Desbordes-
Valmore  : Contribution à l’histoire du vers français, Marc Bertrand met en évidence la grande
influence que célèbre poétesse de XIX siècle a fait aux futures générations des créateurs.
L’auteur ne parle seulement sur l’œuvre Les Pleurs mais aussi d’autres recueil que la poétesse a
écrit pendant sa vie. Son article s’appuie surtout sur le point grammatical- l’étude et
l’observation en détail des nombres des syllabes, la versification, la nouveauté que l’autrice a
créée ainsi que l’influence de la chanson dans les poèmes de Marceline Desbordes-Valmore sont
le sujet principal.

Première partie : Résumé de l’article

La première ligne « A Lucie Desbordes » indique que tout d’abord, cet article a été dédié
à quelqu’un de spécial, quelqu’un de grand intérêt pour cette histoire et dans ce cas, c’est Lucie
Desbordes. Portant déjà le nom de la famille, il est facile de conclure qu’il s’agit d’un membre de
la famille (éloigné).

Déjà dans le premier paragraphe professeur Bertrand mentionne les noms des célèbres
poètes français : Rimbaud et Verlaine- comme les grands admirateurs de Marceline Desbordes-
Valmore. Ils ont été inspirés par la nouveauté qui consiste en mètres impairs et la technique
connue comme marcellienne les « épisodes » strophiques (ex. dans une strophe faite
d’alexandrins, elle insère le vers d’un mètre court- pair ou impair).

Ensuite monsieur Bertrand nous a montré les éléments statistiques concernant le nombre des
syllabes et vers impairs dans les grands recueils de Marceline Desbordes-Valmore (Edition de
1830, Les Pleurs, Pauvres fleurs, Bouquets et prières, Poésies de 1860). Il y aperçoit
l’augmentation des vers impairs depuis l’Edition de 1830 par rapport à l’édition posthume de
1860 (de 5,6% dans l’Edition de 1830 jusqu’à 16% dans les Poésies de 1860).

M Bertrand souligne et examine en détail l’apparition des vers impairs de 3 (dans Albertine), 5
(Au clair de la lune, J'ai du bon tabac Ecrivez-moi, Ne fuis pas encore, Ma chambre…), 7 ( Le
ruisseau, L'hirondelle et le rossignol, (gentille fable, ou encore) Le Cantique des bannis), 9 (la
romance Tournez, tournez, chèr'belle ) et 11 syllabes.

En parlant de pentasyllabes il a écrit sur le vers favori de la poétesse- décasyllabe (5+5). Ce


mélange de pentasyllabes et de décasyllabes 5 + 5 a été repris deux fois par V. Hugo : dans
Chanson (les Châtiments), titre tout de même significatif, et dans J'aime l'araignée (les
Contemplations).

Après on apprend que le vers de 11 syllabes a déjà existé au Moyen Âge et a été employé par
Ronsard, pour imiter le vers saphique antique, grâce à l’ouvrage « le Traité de versification
française  » d'Elwert, (mais dans son ouvrage, Elwert ignore la célèbre poétesse !)

Aussi ce maître de la poésie marcelienne nous donne des traces de l’origine de sa création (il
mentionne Béranger comme son inspirateur). C’est évident que le professeur était au courant par
rapport aux autres experts dans ce domaine et on peut voir dans son article l’échange d’avis entre
ses collègues (G. Dottin de Lille, Christine Planté de Lyon). Ainsi il mentionne d’autres avis
comme par exemple Octave Nadale qui trouve l’hendécasyllabe comme le mètre le plus
arythmique.

Aussi professeur Bertrand nous parle dans son article aux interprétations musicales de la poésie
de Marceline Desbordes-Valmore par Julien Clerc (Les séparés) et Georges Brassens (Le
bistrot).

Pour conclure son article professeur Bertrand a dit que la poétesse a « entrouverte la porte en
direction du vers libéré et moins radical ». Il a mis en relation l’élévation de vers impair dans ses
cinq recueils avec l’augmentation de sa sensibilité. Et à la fin il nous indique les contrastes qui
s’imposent dans cette poésie : le sentimental à côté du rationnel. La chanson à côté du récit.
Deuxième partie : sur la méthodologie et l’apport d’article

Avoir apparu dans cette revue scientifique, fondée pour ceux qui s’intéressent à la recherche des
valeurs littéraires, cet article porte une valeur éminente.

Au début ce qui intrigue l’attention d’un lecteur ce sont les mots « A Lucie Desbordes » mis à la
première ligne.

Déjà connue comme héritière d’après son nom de famille, d’après certaines marques de sa
carrière, on peut dire qu’elle a poursuit le chemin professionnel de son ancêtre. Lucie Desbordes
a fini les études de lettres modernes, travaillait comme l’enseignante de français et elle est
devenue l’auteur de quelques livres Le carnet de Marceline Desbordes-Valmore inclus. Le livre
a été publié bien après la date d’apparition de cet article ce qu’indique que cet article pouvait lui
aider et la diriger sur certaines démarches dans sa propre recherche.

Ce qui fascine et attire l’attention, deux siècles après c’est : La liberté qu’elle a donnée à elle-
même pour écrire. Elle a littéralement mérité le nom « créatrice ».

Dans l’article mentionné professeur Bertrand a une approche bien professionnelle et détaillée de
la poésie de célèbre poétesse. Il nous emmène au cœur de la poésie marcellienne- et nous rend
compte de l’influence sur les futurs poètes.

Pour chaque phrase écrite, il a les preuves fortes pour la soutenir. Il nous libère de toutes les
« fausses » convictions : par exemple par rapport à l’invention de vers de 11 syllabes- il nous
rappelle et invite de chercher plus loin et trouver la vérité : que la célèbre poétesse n’a pas
vraiment inventé ce type de vers comme beaucoup de sources non fiables le disent, mais que cela
ne diminue sa valeur et son courage d’être différente par rapport aux autres (artiste de son
temps).

C’est une femme de lettres qui mérite d’être classifiée parmi les plus connues artistes.

La poésie de Marceline DV a laissé des traces sur beaucoup des auteurs poètes, écrivains comme
par exemple : Verlaine, Rimbaud- elle leur a servi comme une inspiration ce qu’on peut voir
dans les exemples que professeur Bertrand nous a données dans son article.
A la conclusion de l’article on voit l’humble et modeste mais quand même signifiant contribution
de la poésie marcelienne au monde de la littérature.

Bibliographie

https://www.persee.fr

https://www.societedesetudesmarcelinedesbordesvalmore.fr/?event=marc-bertrand-nous-a-
quittes#sdfootnote2sym

http://www.informationgrammaticale.com/

https://anne-carriere.fr/auteur/lucie-desbordes#:~:text=Lucie%20Desbordes%20vit%20pr
%C3%A8s%20de,aux%20%C3%A9ditions%20Bartillat%20(2016).

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