Vous êtes sur la page 1sur 4

Introductions des explications linéaires

1G1 / 1STMG1

« Le chat »

« Le chat » est le XXXIVe poème du recueil Les Fleurs du mal, publié par Charles Baudelaire en 1857. S’il se trouve
dans la section « Spleen et Idéal » c’est parce que ce poème présente la duplicité de cet animal. En effet, le « je » poétique
évoque l’amour qu’il éprouve pour une femme ambivalente à travers la figure du chat. Ce poème alternant décasyllabes et
octosyllabes est un sonnet composé de deux quatrains aux rimes croisées et de deux tercets aux rimes DED EFF. On observe
deux mouvements dans ce texte : le premier, constitué des quatrains, se concentre sur le chat et sa sensualité. Le deuxième
mouvement, constitué des deux tercets, glisse progressivement vers l’affirmation de la figure de la femme-aimée, comme le
souligne le vers 9 : « Je vois ma femme en esprit ».
Ainsi, nous nous demanderons comment Baudelaire représente-t-il l’ambivalence de la femme à travers la figure du
chat ?

« A une passante »

Le recueil de poésie Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire est publié pour la première fois en 1857 et contient cinq
sections. Le poème « A une passante » est un poème clef de la deuxième section, intitulée « Tableaux parisiens ». Ce poème
est remarquable car il est emblématique de l’esthétique du poète : l’alliance des contraires. « A une passante » relate le coup
de foudre du « je » poétique pour une femme passant dans une rue parisienne bondée, en cela, Charles Baudelaire reprend
le topos littéraire de l’innamoramento. Le « je » poétique chante finalement la disparition trop brusque de l’être aimé. Les thèmes
principaux sont l’amour au premier regard, l’attirance pour une femme dangereuse et l’échec amoureux. Ce poème est un
sonnet (deux quatrains, deux tercets) composé d’alexandrins (12 syllabes). Les rimes des quatrains sont embrassées, alors
que les tercets suivent le schéma CDC DEE. Nous relevons deux mouvements dans ce poème : le premier, composé des
quatrains, est le récit d’une rencontre amoureuse fugace. Le deuxième, composé des tercets, chante la disparation de la
passante et l’échec amoureux.
Ainsi, nous nous demanderons par quels moyens Charles Baudelaire transforme-t-il un regard fugace en un sonnet
qui immortalise ce moment.

« Spleen » (1G1 seulement)

Le poème « LXXVIII – Spleen » est le quatrième volet d’une série de poèmes consacrés à la mélancolie dans la
première section du recueil Les Fleurs du mal (1857) « Spleen et Idéal ». Ce poème est composé de cinq quatrains (strophe
composée de 4 vers) et est entièrement écrit en alexandrins (12 syllabes), les rimes sont croisées (ABAB). Dans ce poème,
Charles Baudelaire reprend l’opposition entre le Spleen et l’Idéal en confrontant les allégories de l’Espoir et de l’Angoisse :
il met en scène un combat intérieur dont le vainqueur est finalement le Spleen. Le mot « spleen » a pour origine le mot anglais
spleen qui signifie « rate » ou « mauvaise humeur ». Pour Baudelaire, « spleen » est : un état affectif, plus ou moins durable, de
mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence
Ainsi, nous tenterons de répondre à la question suivante : Comment Baudelaire décrit le Spleen dans ce poème ?
Nous pouvons distinguer deux mouvements principaux dans ce texte. Nous étudierons d’abord les trois premiers
quatrains qui décrivent le Spleen et qui sont tous marqués par l’anaphore de la conjonction de subordination « quand » aux
vers 1, 5 et 9. Ensuite, nous expliquerons la deuxième partie du poème qui concerne les deux derniers quatrains : on remarque
un effet de rupture à partir de la locution adverbiale « tout à coup » qui signale que l’action du poème est déclenchée au vers
13. Ici, c’est le combat entre l’Angoisse (=le Spleen) et l’Espoir qui est mis en scène.
« Aube »

« Aube » est un poème faisant partie du recueil de poèmes en prose Illuminations d’Arthur Rimbaud, publié entre
1873 et 1875. Le titre du recueil est à prendre au sens anglais du terme « illuminations », qui signifie « enluminures » (ce qui
décore une page, éléments colorés, dessins sur un manuscrit). On doit également l’interpréter au sens « d’hallucinations », de
« visions » du poète, comme le suggèrent les « Lettres dites du Voyant », dans lesquelles Rimbaud dit qu’il veut se faire «
voyant » par un « dérèglement de tous les sens ». « Aube » est bien un poème qui présente une vision, un songe : il conte la
poursuite de l’Aube par un enfant-poète, qui cherche à « embrasser l’aube d’été ».
En quoi ce poème est-il un récit initiatique ?
Dans un premier temps, nous verrons l’éveil de la nature par le je poétique (v.1 à 7). Dans un second temps, nous étudierons
la poursuite de l’aube (v.8 à la fin)

« Le Mendiant » (1G1)

« Le mendiant » est le neuvième poème du cinquième livre nommé « En marche » du recueil de poèmes Les
Contemplations de Victor Hugo, publié en 1856. On peut entendre le titre « contemplations » au moins de deux manières
différentes : « contempler », c’est « regarder avec amour et admiration » - la contemplation a donc un lien avec le lyrisme.
Mais « contempler », c’est également « se détourner du monde visible pour regarder en soi le monde des idées » : le
poète devra regarder par son œil intérieur afin d’avoir accès au vrai. De fait, le « mendiant » concilie cette double
contemplation poétique. En effet, ce poème composé de 26 vers en alexandrins aux rimes plates, conte la rencontre du « je »
poétique, faisant preuve d’hospitalité, et d’un mendiant (seulement nommé ainsi dans le titre), transfiguré par l’œil intérieur
du poète-voyant.
Ainsi, nous nous demanderons comment s’opère la transfiguration du mendiant dans ce poème.
Dans un premier temps (vers 1 à 9) nous analyserons la rencontre du poète et d’un pauvre homme, puis (vers 10 à 17)
nous traiterons d’une mise en scène pathétique. Enfin, (vers 18 à 26) nous étudierons la transfiguration du mendiant.

Médée

Le XVIIème siècle en France voit l’apogée du genre théâtral, plus particulièrement de la tragédie, considérée par
les dramaturges comme étant le genre le plus noble. Corneille est un auteur de tragédies qui sont maintenant considérées
comme des modèles de tragédies classiques. En effet, le dramaturge s'inspire de la Poétique d'Aristote en reprenant l'idée
qu'un bon héros tragique n'est « ni tout à fait bon ni tout à fait mauvais » et qu’il faut mettre en scène des « conflits dans
les alliances ».
C’est bien ce qu’illustre sa première pièce Médée, écrite et représentée en 1635, notamment dans la scène 2 de l'acte
V. Cette scène appartient au dernier acte, qui est celui du dénouement tragique. Elle intervient après que le spectateur a eu
vent des effets de la robe empoisonnée offerte par Médée à Créüse, la nouvelle conquête de Jason (V, 1). En effet, la rivale
et son père sont à l’agonie, dévorés par le poison. Dans la scène 2, que nous allons étudier, Médée s’interroge pour savoir
si elle doit, pour que sa vengeance soit entière, ajouter un nouveau forfait à ses crimes : la mort de ses propres enfants. Ce
monologue délibératif composé d’alexandrins ne cesse de suivre les mouvements ininterrompus des « pensers irrésolus »
de Médée, partagée entre son désir de vengeance et son amour de mère.

Annonce des mouvements :


1er mouvement : (v.1 à 10) le projet d’une vengeance innommable.
2e mouvement : (v.11 à 22) du dilemme à la résolution.

Problématiques possibles :
- En quoi ce monologue délibératif met-il en scène de manière expressive la fureur et la folie de Médée ?
- De quelle manière ce monologue délibératif épouse-t-il parfaitement le dilemme de Médée ?
La scène d’exposition de Juste la fin du monde

Jean-Luc Lagarce est un dramaturge français du XXème siècle. Il a également été comédien, metteur en scène, directeur
de troupe. En 1990 il écrit Juste la fin du monde. Cette pièce, que l’on pourrait qualifier de testamentaire, est d’inspiration
autobiographique. Comme son héros, Lagarce est originaire d’une famille ouvrière et provinciale, et comme Louis encore, il
sait sa mort prochaine, puisqu’il est malade du sida lorsqu’il écrit sa pièce. La scène 1 de la première partie n’est pas la
première scène de la pièce, qui s’ouvre en effet sur un prologue, monologue de Louis dans lequel le protagoniste annonce
sa mort imminente et sa décision de retourner dans sa famille pour annoncer cette mort. La scène que nous allons étudier
est en revanche la première à réunir sur scène tous les personnages de la pièce. On se demandera alors comment cette
scène d’exposition met en place la tension entre les personnages ? Dans un premier temps, nous étudierons les
présentations maladroites (lignes……), puis nous aborderons la distance de Louis à l’égard de sa famille (lignes…….). Enfin,
nous mettrons en lumière l’impossibilité de dire le passé pour la famille.

La tirade de la Mère

[Ajoutez présentation de l’œuvre intégrale]. Duo entre la Mère et Louis – longue tirade de la mère adressée à Louis,
qui écoute. Alors qu’il est venu parler, annoncer sa mort à sa famille, Louis est réduit à l’écoute des autres, ici de sa mère,
qui ont des choses à lui dire. Sa Mère lui donne ici une série de conseils sur la posture à adopter vis-à-vis d’Antoine et de
Suzanne : celle de l’aîné.
Pbtq : En quoi cette tirade de la Mère, qui porte sur Antoine et Suzanne, est-elle révélatrice de la vision qu’elle a du rôle de
Louis au sein de la famille ?
- Paragraphe 1 : s’intéresser à Suzanne
- « Que tu lui donnes à lui » à « cela me fait souffrir » : le rôle d’Antoine
- Fin : les reproches implicites de la Mère

La tirade d’Antoine (1G1)

[Ajoutez présentation de l’œuvre intégrale]. Après le moment onirique de l’intermède, premières scènes dans
lesquelles les personnages se retrouvent sans Louis, la deuxième partie, constituée de trois scènes seulement, consomme la
séparation et le conflit entre Louis et Antoine. Dans la scène 2 de la deuxième partie, le conflit éclate entre les frères et
Antoine réagit violemment à l’accusation d’être trop « brutal », jusqu’à atteindre le point d’acmé de la crise : « Tu me touches ;
je te tue », rappelant l’épisode biblique d’Abel et Caïn.
Louis est de plus en plus silencieux, laissant la parole des autres se déployer, notamment celle d’Antoine, qui va se
libérer pendant sept pages. Cette scène est un retour rétrospectif sur « le malheur de Louis » et sur l’enfance sacrifiée
d’Antoine.
Comment, dans cette tirade accusatrice, Antoine affirme-t-il son existence face à son frère ?
- Paragraphe 1 : Le récit d’une culpabilité familiale
- Parag. 2 : Le sacrifice d’Antoine
- Parag. 3 : Le malheur soi-disant de Louis

La scène de première rencontre dans Manon Lescaut

Avec le personnage de Manon Lescaut, l’Abbé Prévost s’impose comme le romancier de l’amour fou à l’instar de sa
vie trépidante. Dans cette première partie du roman, c’est le narrateur enchâssé, c’est-à-dire Des Grieux qui raconte comment
il a sacrifié gloire et famille au vertige de la passion amoureuse. Bien que les propos de Des Grieux soient en réalité rapportés
par Renoncour, l’homme de qualité, ce dernier en s’effaçant derrière Des Grieux fait oublier au lecteur le récit-cadre. Le
roman semble ainsi se transformer en une autobiographie fictive de Des Grieux. Nous sommes ici les témoins d’un récit
rétrospectif ou Des Grieux revient sur les conséquences de sa rencontre avec Manon. Et grâce à ce recul dans le temps, le
narrateur est en mesure de porter un regard critique sur cet évènement marquant de sa vie. Le récit se double d’une
méditation sur le destin et la fatalité de l’amour. C’est ainsi que l’on peut se demander en quoi le récit de cette rencontre
amoureuse présage du dénouement fatal.
Mouvement 1 : l. 1 à 11 : La révélation d’un amour passionnel
Mouvement 2 : l. 11 à 18 : Le portrait de Manon par Des Grieux
Mouvement 3 : l. 18 à 24 : Une passion fatale

L’évasion de Saint-Lazare (1G1)

[Ajoutez présentation de l’œuvre intégrale]. Après une tentative d’escroquerie sur M. de G…M…, alors que Manon est
enfermée à l’Hôpital, Des Grieux est en prison à Saint-Lazare. Ne pouvant tolérer cette situation, Des Grieux entreprend de
s’évader de Saint-Lazare pour aller ensuite libérer Manon. Il s’adjoint l’aide de Lescaut (frère de Manon), qui lui procure, à
sa demande, un pistolet. DG pense s’en servir comme une menace factice et juge inutile de le charger. Profitant de la
sympathie que lui témoigne le Père supérieur, qui détient les clefs de la prison, il va tenter de s’enfuir. Cette scène d’évasion
est narrée par Des Grieux lui-même à Il faudra alors se questionner sur la manière dont DG rapporte les événements et
sur l’image qu’il souhaite donner de lui-même à son auditoire.

Mouvements du texte : l.1-5 « une menace sous silence » (=narration)


l.6-13 : « A qui la faute ? » (= le dialogue)
l.13-25 : « une évasion dramatisée »

Problématique : Comment Des Grieux passe-t-il de criminel à Justicier grâce à son récit subjectif ?

La mort de Manon

La mort de Manon est un passage clef de l’œuvre, car c’est le dénouement qu’attend le lecteur depuis le début du
roman : le début de l’œuvre annonce que Manon a été déportée en Amérique, mais que Des Grieux est revenu seul après
être parti à sa recherche… dès le début du récit rapporté de Des Grieux par Renoncour, le héros instaure un effet de suspense
quant à l’issue fatale du couple tout en dessinant une trajectoire tragique tout au long du roman.
Après que les deux amants se sont retrouvés à La Nouvelle-Orléans et ont commencé à vivre une vie utopique, le
gouverneur découvre que le couple n’est pas marié et décide d’unir Manon à Synnelet, son neveu. D.G pour sauver son
honneur et protéger Manon réclame un duel. Pensant avoir tué Synnelet, il fuit avec Manon dans le désert vers les colonies
anglaises, leur dernier périple, mais Manon meurt d’épuisement.
La scène de la mort du héros, ou de l’héroïne, est un topos récurrent dans la littérature : elle peut être narrée de
manière épique, pathétique, tragique ou même comique, et sont le reflet du mouvement littéraire auquel elles appartiennent.
Elles portent souvent une portée morale ou symbolique.
Pbtq : Comment le récit de DG parvient-il à sublimer la mort de Manon ? (1G1)
De quelle manière le narrateur retranscrit-il le pathétique de cette scène mort tragique ? (1STMG1)
Mouvements :
- Paragraphe 1 : la difficulté d’un récit douloureux
- Parag 2 : une mort sublimée
- Parag 3 : la tragédie d’une vie sans Manon

Vous aimerez peut-être aussi