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Atelier en ligne découverte.

Sed

Exercice 1. Avant de poursuivre la lecture (idéalement !), écrire sur son cahier une phrase (libre) de 6 à 10 mots.

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George Sand et les messages cachés.

George Sand (1804-1876) : romancière, journaliste, critique littéraire française. Elle glissait des messages cachés et souvent osés
dans ses lettres à Alfred de Musset.

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage

Voulez-vous qu’un instant je change de visage

Vous avez capturé les sentiments d’un cœur

Que pour vous adorer forma le créateur

Je vous chéris, amour, et ma plume en délire

Couche sur le papier ce que je n’ose dire

Avec soin de mes vers, lisez les premiers mots

Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Consigne d’écriture : dans la veine de l’acrostiche, écrire les mots de sa phrase à la verticale, puis composer un texte
libre et/ou un poème. Possibilité d’allonger le mot en cas d’inspiration !

Ex : je choisis la phrase « Je suis amoureuse … »

Je positionne chacun des mots de cette phrase en début de ligne :

JE

SUIS

AMOUREUSE

Puis, j’écris mon texte en me laissant guider par ces premiers mots. Le thème peut être en rapport ou non avec la
phrase de départ. Tout est possible au niveau du contenu (ce qui n’est pas interdit est possible !).

Ex :

Je sais qu’il m’attend au coin de la rue

Suis- je simplement nerveuse ou complètement affolée ?

Amoureuse tranquille ou passionnée ?


Exercice 2. Poursuivre ce début de texte (= incipit) d’une nouvelle de Barnabe Laye.

« Une silhouette à vélo sur le chemin du baobab », nouvelle de Jacques Dalodé, extraite
de son recueil : Très bonnes nouvelles du Bénin (Gallimard, 2011) :

C’est l’aventure la plus incroyable qui me soit arrivée. J’avais passé le week-end au
monastère de Toffo, loin de la cohue et de l’agitation de la ville. Le dimanche, en début
d’après-midi, avant de regagner Cotonou, l’envie m’avait pris de faire une promenade. Je
m’engageai sur le chemin carrossable qui mène vers Ouagbo, puis coupai à travers brousse et
champs, m’enfonçai plus avant dans une vieille palmeraie.
De celle-ci partait un sentier oblique vers une destination inconnue. Je suivis ce sentier et me
trouvai bientôt à la croisée de trois chemins. Il me fallut observer les lieux pour éviter de me
perdre au retour. Sur la voie de gauche, se dressait un baobab dépourvu de feuillage ; et sur
celle de droite, un kapokier desséché au tronc fendu. « Voilà, me dis-je, deux bons points de
repère. »
Je pris la voie de gauche et passai près du baobab. Il faisait frais. Nous étions en décembre,
quand souffle l’harmattan, ce vent sec venu du Sahara. Le soleil avait dissipé les brumes du
matin. J’allais d’un pas tranquille, heureux de marcher dans cette campagne où rien ne presse
et où rien ne dérange… Où rien ne dérange ? J’avais à peine dépassé de quelques mètres le
baobab que parvint à mon oreille un grognement.

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