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- Comprendre en quoi ces récits et ces créations poétiques répondent à des questions
fondamentales, et en quoi ils témoignent d’une conception du monde ;
- S’interroger sur le statut de ces textes, sur les valeurs qu’ils expriment, sur leurs
ressemblances et leurs différences.
Objectifs :
Lectures cursives :
1. René-Guy Cadou, « Celui qui entre par hasard », Hélène ou le Règne végétal, Seghers,
1952
S2 : Lexique / écriture – Joseph Paul Schneider, « Tu dis », Entre l’arbre et l’écorce, Grassin,
1965.
S3 : Lecture analytique n°1 – Guillaume de Saluste du Bartas, « La Première Semaine », III
851-862, La Semaine, ou Création du monde, 1578.
S5 : Histoire des arts / écriture – Nuit étoilée de Vincent Van Gogh + le calligramme « Le ciel,
la nuit, l’été » de Guillaume Apollinaire. Dessiner le monde, dessiner des mots.
S6 : Lecture analytique n°2 – Victor Hugo, « Soleils couchants », in Feuilles d’automne, 1831.
S8 : Étude de la langue (orthographe) – Travailler sur les homophones du mot « vers ». Les
relations écrit / oral.
S9 : Lecture analytique n°3 – Eugène Guillevic, « La forêt » in Motifs, 1981-1984.
S11 : Conclusion de la séquence – Christian Da Silva, Pour que le soir te prenne par la main
(extrait de la préface), Cheyne éditeur, 1989.
S12 : Évaluation de fin de séquence – Alain Bosquet, « Passage d’un poète », extrait, Un jour
après la vie, 1984, Éditions Gallimard
Travail d’écriture : écrire deux strophes à intégrer au poème
+ En étude de la langue : identifier les verbes conjugués dans une phrase verbale.
Étape 1 : s’entraîner à la lecture expressive sur un des poèmes de la séquence et le réciter.
- Qu’est-ce que la poésie pour vous ? Souvenez-vous des poèmes que vous avez lus ou
appris et proposez une définition.
- Êtes-vous capable de réciter un poème que vous avez appris l’an dernier ? Si oui, indiquez
ce qui a facilité sa mémorisation. (amorce AP)
- Réflexion sur « La poésie, c’est comme les lunettes », texte de J.P Siméon, extrait de La
nuit respire.
On m’a souvent demandé : la poésie, à quoi ça sert ? Avec l’air de dire, sourire en coin :
« Mon pauvre Monsieur, ne vous donnez pas tant de mal, avec la télévision, le cinéma, le foot
et le loto, on a bien ce qu’il nous faut ! » […] Aujourd’hui, je sais : la poésie, c’est comme les
lunettes. C’est pour mieux voir. Parce que nos yeux ne savent plus, ils sont fatigués, usés.
Croyez-moi, tous ces gens autour de vous, ils ont les yeux ouverts et pourtant petit à petit, sans
s’en rendre compte, ils deviennent aveugles.
Il n’y a qu’une solution pour les sauver : la poésie. C’est le remède miracle : un poème et les
yeux sont neufs. Comme ceux des enfants.
À propos des enfants d’ailleurs, j’ai un conseil à vous donner : les vitamines A, B, C, D, ça ne
suffit pas. Si on ne veut pas qu’en grandissant ils perdent leurs yeux magiques, il faut leur
administrer un poème par jour, au moins.
Jean-Pierre Siméon (né en 1950) s’adonne à l’écriture sous toutes ses formes : poésie, théâtre, romans
pour la jeunesse. Il est aujourd’hui directeur artistique du « Printemps des poètes », association qui a
pour rôle de mieux faire connaître la poésie.
- Déroulement : chaque jour, un groupe de 2 élèves pioche un poème dans une réserve de
textes (constituée auparavant par le professeur). Le binôme lit le poème lors de la séance
suivante. On discute ensemble du poème découvert.
Écrivez ou dessinez ce qu’évoque pour vous l’un des quatre mots suivants : sable – forêt –
colline – nuage
Mise en commun
Lecture du texte par le professeur (sans que les élèves l’aient sous les yeux) : recueillir leurs
impressions + voir les ressemblances avec ce qu’ils ont écrit
Etape 1 : Sur le modèle de Joseph Paul Schneider, dans le poème « Tu dis », imaginez ce qui
peut se passer lorsque vous prononcez les mots « océan », « brume », « pluie », « soleil ».
(activité menée à 2 puis mise en commun)
Etape 2 : Sur le modèle de Joseph Paul Schneider, dans le poème « Tu dis », choisissez
maintenant quatre mots qui vous inspirent. N’hésitez pas à être original(e) ! (activité menée
individuellement)
Lorsque vous avez fini d’écrire, entrainez-vous à faire de votre texte une lecture orale et
expressive.
« Tu dis »
Tu dis sable
Et déjà,
La mer est à tes pieds.
Tu dis forêt
Et déjà,
Les arbres te tendent leurs bras.
Tu dis colline
Et déjà,
Le sentier court avec toi vers le sommet.
Tu dis nuage
Et déjà,
Un cumulus1 t’offre la promesse d’un voyage.
Tu dis poème
Et déjà,
Les mots volent et dansent
Comme étincelles dans la cheminée.
Joseph Paul Schneider, « Tu dis », Entre l’arbre et l’écorce, Grassin, 1965
Joseph Paul Schneider (1940-1998) est un poète français. Professeur de français à l’École européenne
de Luxembourg, il s’est beaucoup engagé pour le rayonnement de la langue française.
Dire aux élèves : proposez à l’oral une suite pour cette amorce : « Je te salue, ô Terre… » (une
ou deux phrases)
Mise en commun
Lecture du texte par le professeur (sans que les élèves l’aient sous les yeux) : recueillir leurs
impressions
S4 : Écriture
- Montrer aux élèves le tableau Nuit étoilée de Vincent Van Gogh. Recueillir leurs émotions
+ impressions.
- Leur demander de proposer des expressions poétiques pour évoquer cette nuit.
- Les inviter à créer un calligramme personnel sur un des sujets suivants : la lune, le soleil,
une étoile…
Lecture du texte par le professeur (sans que les élèves l’aient sous les yeux) : recueillir leurs
impressions + voir ce qui les a marqués.
Oral : Avez-vous déjà joué à voir des formes dans les nuages comme le fait Victor
Hugo ? Qu’avez-vous vu ?
« Soleils couchants »
1. Flamboie : brille.
2. Glaive : épée.
3. Nues : nuages.
4. Ardents : rougeoyant.
S7 : Écriture
Créez un haïku inspiré du poème de Victor Hugo, sur le modèle ci-dessous. (au préalable, on
aura bien expliqué en quoi consiste cette forme poétique).
Travailler sur les homophones du mot « vers ». Les relations écrit / oral.
S9 : Lecture analytique n°3 « La forêt »
Oral - en introduction, demander aux élèves : Vous êtes-vous déjà retrouvé(e) seul(e) dans
une forêt ? Quelles ont été vos impressions ?
Leur demander : à la lecture de ce poème, retrouvez-vous les impressions que vous avez déjà
ressenties en forêt ?
« La forêt »
Je ne suis pas
Une addition d’arbres.
Je suis silence.
Je suis une amphore2 de silence. […]
Ils s’aiment
Dans l’origine. […]
Du lièvre à la coccinelle
Du chevreuil à la fourmi.
Faites parler un élément de la nature (par exemple une rivière, une montagne…).
Écrivez trois courts passages.
Vous commencerez successivement par : « Je ne suis pas », « Je suis » et « J’ai ».
Lorsque vous avez fini d’écrire, entrainez-vous à faire de votre texte une lecture orale et
expressive.
- Lectures cursives 1 et 2
- Choix par chaque élève de son poème préféré + trace écrite dans le « cahier de littérature »
(version papier ou numérique) accompagnée d’un commentaire
Je n’invente rien
Mes histoires et mes mots sont les mêmes que les tiens. Simplement, je les assemble de telle
sorte qu’ils puissent te surprendre.
Si tu ne vois pas tout à fait ce que je vois, ça n’a pas d’importance : l’essentiel est que ton
regard invente autre chose, que mes objets, mes arbres, mes herbes ou mes étangs deviennent
les tiens.
Christian Da Silva, Pour que le soir te prenne par la main (extrait de la préface), Cheyne
éditeur, 1989
Christian Da Silva (1937-1994) a milité pour que la poésie contemporaine soit étudiée dans le milieu
scolaire. Poète, il a revendiqué une « manière de vivre la poésie dans le quotidien ».
S12 : Évaluation de fin de séquence « Passage d’un poète »
[…]
Le poète est passé : le ruisseau qui hésite,
Devient fleuve royal ;
Il n’a plus de repos ni de limites :
Il ressemble au cheval.
Alain Bosquet, « Passage d’un poète », extrait, Un jour après la vie, 1984, Éditions Gallimard
Alain Bosquet (1919-1998) est un poète et écrivain français d’origine russe. Il reçoit le prix Goncourt
de la poésie en 1989.
1. Consume : détruit.
2. Délire : les rêves du poète.
3. Oiseau-lyre : un oiseau poète.
4. Hirsute : mal coiffé, sauvage.
Écriture : inventez deux strophes (de 4 vers) à ajouter au poème. Vous préciserez à quel
endroit du texte vous proposez de la placer et vous justifierez votre choix. (20 pts)
N°1
« Celui qui entre par hasard »
René-Guy Cadou, « Celui qui entre par hasard », Hélène ou le Règne végétal, Seghers, 1952
N°2
« Chanson du vitrier »
« La Création »