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Thème 1  La Rentrée
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Texte 1 (Extrait suivi d’un classique de la littérature jeunesse)

Fifi Brindacier

Astrid Lindgren est une auteur suédoise qui a composé Fifi Brindacier à partir de 1945. En suédois on dit « Pippi
Långstrump  » långstrump veut dire « longues chaussettes  ».Ce sont les aventures d’une petite fille de neuf ans
qui est dotée d’une force prodigieuse et est très riche. Elle vit seule dans une grande villa, a pour père un pirate
qui vit dans les îles au loin et sa maman est morte.

Fifi à l’école

1 Naturellement, Tommy et Annika allaient à l’école. Ils s’y rendaient chaque matin à
huit heures, main dans la main et leurs livres sous le bras.

2 A cette heure-là, Fifi s’occupait habituellement de soigner son cheval ou d’enfiler son
petit costume à Monsieur Dupont. Ou bien encore elle faisait sa gymnastique matinale, qui
consistait en un enchaînement de quarante-trois sauts périlleux. Ensuite, elle s’asseyait sur
la table de la cuisine et buvait tranquillement un grand bol de café avec ses tartines.

3 Sur le chemin de l’école, Tommy et Annika lançaient des regards d’envie en direction
de la villa Drôlederepos. Ils auraient tant préféré aller jouer avec Fifi. Ah ! si seulement Fifi
était allée à l’école, elle aussi !

- Qu’est-ce qu’on s’amuserait tous


les trois en revenant de l’école ! dit Tommy.

- Oui, et en y allant aussi, ajouta


Annika.

Plus ils y pensaient, plus ils trouvaient triste


que Fifi n’aille pas à l’école. Pour finir, ils
décidèrent d’essayer de la convaincre.

4 Un après-midi, alors que Tommy et


Annika s’étaient rendus à la villa Drôlederepos, après avoir consciencieusement fait leurs
devoirs, Tommy dit à Fifi, sans avoir l’air d’y toucher :

- Tu ne peux pas savoir combien notre maîtresse est gentille.


- Et si tu savais combien on s’amuse à l’école, ajouta Annika. Je serais malade si je n’y
allais pas.

5 Assise sur un tabouret, Fifi se lavait les pieds dans une grande bassine. Elle ne dit rien,
se concentrant d’agiter les orteils, en éclaboussant un peu autour.

- Et puis, on n’y reste pas toute la journée, poursuivit Tommy, seulement jusqu’à deux
heures de l’après-midi.
- Et puis, il y a les vacances de Noël, de Pâques et les grandes vacances, renchérit
Annika.

6 Fifi se mordit le gros orteil l’air songeuse, mais toujours sans rien dire. Soudain, elle
renversa vivement la bassine d’eau sur le plancher de la cuisine. Monsieur Dupont, qui jouait
dans son coin avec un miroir, eut son pantalon trempé.

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- C’est injuste, dit Fifi avec force, sans se soucier de Monsieur Dupont, consterné par
son pantalon ruisselant. C’est vraiment trop injuste ! Je ne vais pas tolérer ça plus
longtemps !

7 - Quoi donc ? demanda Tommy.

- Noël est dans quatre mois, et vous aurez des vacances de Noël. Mais moi, qu’est-ce
que j’aurai ? dit Fifi d’une voix attristée. Moi, je n’aurais pas du tout de vacances de
Noël. Il faut que ça change. Demain je vais à l’école.

Tommy et Annika applaudirent, ravis.

- Hourra ! Nous t’attendrons devant notre porte à huit heures.


- Non, non, non. Je ne peux pas commencer si tôt. Du reste,
j’irai à l’école à cheval. »

Ce qu’elle fit.

1° Expliquons :

Enchaînements : on y entend « chaîne », une chaîne est composée d’une série de petits
anneaux enfilés les uns aux autres, l’un après l’autre. Un enchaînement ici consiste pour le
petit singe à exécuter les sauts, les uns après les autres.

Périlleux : on y voit le radical « péril ». Un péril est un danger un risque. Le petit singe
enchaîne des sauts, des acrobaties dangereuses.

Consciencieusement : On y entend le mot conscience. Faire avec conscience, c’est faire


avec attention. On a conscience de ce que l’on fait on le fait donc de manière attentive, avec
application.

Renchérit : on entend « enchère » dans ce mot. Une enchère c’est une vente où l’on vend
un bien à celui qui offre le plus pour l’acquérir. Renchérir c’est donc ici ajouter à ses propos
afin de convaincre Fifi. Annika essaie d’enjoliver, de mettre plus d’attrait à sa description des
journées à l’école.

Sans avoir l’air d’y toucher : cette expression veut dire la même chose que « mine de
rien ». Tommy veut vendre l’idée d’aller à l’école à Fifi, mais il sait que s’il lui dit directement,
elle va se braquer.

Consterné : Ici, c’est au sens d’être bouleversé, désolé. Monsieur Dupont est abattu de voir
que son pantalon est trempé.

2° Comprenons le récit :

Que souhaitent Tommy et Annika en passant devant la maison de Fifi ? Comment tentent-ils
de la convaincre. A quel argument Fifi est-elle sensible ?

3° Copions

Retrouve dans le texte la phrase qui montre l’argument qui décide Fifi à se rendre à l’école.
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4° Lecture vivante

Lis le passage à partir du moment où Fifi est indignée et trouve sa situation injuste. Mets
l’intonation qu’il faut pour faire sentir le sentiment d’injustice que ressent Fifi.

5° Vocabulaire

Consciencieusement, c’est faire de manière « consciente » avec attention. Sur le même type
d’exercice, complète les mots suivants :

Lentement c’est faire de manière ________ Virtuellement, c’est faire de manière__

Doucement c’est faire de manière _______ Joyeusement, c’est faire de manière__

Péniblement c’est faire de manière ______ Volontairement, c’est faire de manière__

6° S’approprier le texte

Mime le passage où Fifi se lave le pied dans la grande bassine. Tu peux t’aider d’une petite
peluche pour faire Monsieur Dupont.

7° Dessinons.

Dessine Fifi en train de prendre son petit déjeuner.

Texte 2 

Fifi va à l’école (suite de l’extrait d’un classique de la littérature jeunesse)

1 Le lendemain à dix heures pile, elle souleva son cheval de la véranda et, un moment
plus tard, tous les gens de la petite ville se précipitèrent à leurs fenêtres pour voir quel était

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donc ce cheval qui avait dû s’échapper. Le cheval ne s’était nullement échappé, il s’agissait
seulement de Fifi qui était un peu en retard pour aller à l’école. Elle entra dans la cour de
l’école au triple galop, descendit du cheval à toute vitesse, l’attacha à un arbre, poussa la
porte de la classe d’un grand coup – ce qui fit sursauter Tommy, Annika et tous leurs gentils
camarades.

- Salut tout le monde ! cria Fifi en agitant son grand chapeau. Est-ce que j’arrive à temps
pour la nulplication ?

2 Tommy et Annika avaient expliqué à leur maîtresse qu’une nouvelle devait venir et
qu’elle s’appelait Fifi Brindacier. La maîtresse, qui habitait la petite ville, avait déjà entendu
parler de Fifi. Et comme c’était une maîtresse très gentille, elle avait décidé de faire tout son
possible pour que Fifi se plaise à l’école.

Fifi s’installa sur un banc vide, sans demander la permission à quiconque. La


maîtresse ne fit pas attention à ces mauvaises manières ; elle lui dit seulement :

- Bienvenue à l’école, ma petite Fifi. J’espère que tu vas te plaire et que tu apprendras plein
de choses.

- Et moi, j’espère que j’aurai des vacances de


Noël ! C’est pour ça que je suis là. La justice
avant tout !

3 - Et si tu me disais ton nom et tes


prénoms afin que je puisse t’inscrire ?

-Je m’appelle Fifilotta, Provisionia,


Gabardinia, Pimprenella Brindacier, fille du
capitaine Éphraïm Brindacier, ex-terreur des
océans, désormais roi des Mers du Sud. Fifi est
le surnom que m’a donné mon papa, il trouvait
que Fifilotta était trop long à dire.

-Dans ce cas, nous t’appellerons Fifi également. Si nous commencions par évaluer un peu
tes connaissances ? Tu es une grande fille et tu sais sûrement déjà beaucoup de choses.
Que dirais-tu d’un peu de calcul ? Une addition, par exemple. Combien font 7 et 5 ?

4 Fifi observa la maîtresse, l’air surprise et fâchée.

- Si tu ne le sais pas toi-même, ne compte pas sur moi pour trouver la solution à ta place !

Les enfants regardèrent Fifi avec horreur. La maîtresse expliqua que l’on ne répondait pas
de cette manière à l’école. On ne disait pas « tu » à la maîtresse mais « vous » et on
l’appelait « Mademoiselle ».

- Excusez-moi, répondit Fifi, gênée. Je ne savais pas. Je ne recommencerai plus.


- Je l’espère bien. Et je te dirai que 7 et 5 font 12.
- Tu vois bien ! Tu le savais ! Alors pourquoi le demander ? Oh ! là ! là ! je t’ai encore
dit « tu ». pardon, dit Fifi en se donnant une grande claque sur l’oreille.

5 La maîtresse fit comme si de rien n’était et poursuivit l’interrogation :


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- Eh bien, Fifi, combien font 8 et 4 ?

- Environ 67.

- Pas du tout. 8 et 4 font 12.

- Ah, mais ma petite dame, ça ne va pas du tout. Tu viens de me dire que c’est 7 et 5 qui font
12. Même dans une école, il doit y avoir un semblant d’ordre. Et puis, si tu tiens tellement à
toutes ces bêtises, pourquoi ne t’installes-tu pas dans un coin en nous laissant
tranquillement jouer à chat ? Oh ! la ! la ! Voilà que je t’ai encore dit « tu » ! Est-ce que tu
peux me pardonner pour cette fois encore ? Je vais essayer de m’en souvenir
maintenant. »

1° Expliquons :

Soulever : sous et lever – faire quitter à un quelqu’un ou à un objet la surface sur


laquelle il repose. Ici, Fifi fait quitter à l’Oncle Alfred le sol sur lequel il était.

Véranda : Une véranda est un espace accolé à une habitation et fermé par des vitres pour
laisser entrer un maximum de lumière.

Galop : La plus rapide des allures naturelles du cheval.

En équitation, on désigne par « allure » les différentes façons que le cheval a de se


déplacer. L’expression « filer à toute allure » signifie se déplacer très vite !

Le cheval a trois allures naturelles

Le pas est l’allure la plus lente du cheval. Le cheval se déplace alors en marchant.

Le trot est l’allure moyenne sautée du cheval.

Le galop est l’allure rapide de course du cheval.

Dans le texte on dit que Fifi « entra dans la cour de l’école au triple galop », que veut-on
dire ?

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Mime la chanson pour illustrer les allures du cheval :

A cheval gendarmes, à pied Bourguignons,

Allons à la guerre, puisque les autres y vont

Au pas, au pas

Au trot, au trot

Au galop, au galop, au galop…

2° Compréhension de texte :

Fifi arrive-t-elle à l’heure à l’école ? Comment se comporte-t-elle en classe ? Pourquoi les


enfants sont-ils horrifiés ? La maîtresse est-elle patiente avec Fifi ? Pourquoi, selon toi ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique que les enfants sont horrifiés par le comportement de Fifi en
classe.

4° Lecture vivante

Lis le deuxième paragraphe en mettant bien le ton juste : la maîtresse parle gentiment à Fifi,
et Fifi répond de manière insolente.

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5° Leçon de morale

Comment Fifi devrait-elle se comporter en classe ? Ecrivons ensemble la façon dont il faut
se comporter en classe maison et en groupe (en formation musicale, aux Jeannettes etc…)

- Quand on s’adresse à un adulte de manière général, on dit « vous ».


- Quand on nous pose une question, on répond poliment, du mieux que l’on peut.
- Dans un nouveau lieu, il faut attendre qu’on nous désigne où l’on peut s’assoir.
- On s’assoit bien droit sur une chaise, les pieds au sol. On ne bascule pas la chaise !
- On lève la main pour parler dans un groupe. En classe maison, on ne lève pas la
main, on peut poser gentiment la question directement, mais sans couper la parole
aux autres.

6° Dessinons

Je dessine ma classe maison, le lieu où je travaille.

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Texte 3 (Extrait d’une œuvre classique)

Marcel apprend à lire

Dans la Gloire de mon père, paru en 1957, l’auteur Marcel Pagnol y raconte son enfance du début du vingtième
siècle dans sa Provence natale. Dans cet extrait, Marcel a quatre ans et il habite la ville d’Aubagne. Son père est
instituteur.

1 Lorsqu'elle allait au marché, ma mère me laissait au passage dans la classe de mon


père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au
premier rang, et j'admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de
bambou : elle lui servait à montrer les mots qu'il écrivait au tableau noir, et quelquefois à
frapper sur les doigts d'un cancre inattentif.

Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu'il
écrivait magnifiquement sur le tableau : « La maman a puni son petit garçon qui n'était pas
sage.»

2 Tandis qu'il arrondissait un admirable point final, je criai : « Non! Ce n'est pas vrai! »

Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et


s'écria : « Qu'est-ce que tu dis ?

– Maman ne m'a pas puni! Tu n'as pas bien écrit! »

Il s'avança vers moi :

« Qui t'a dit qu'on t'avait puni?

– C'est écrit. »

3 La surprise lui coupa la parole un moment.

« Voyons, voyons, dit-il enfin, est-ce que tu sais lire ?

– Oui

– Voyons, voyons... », répétait-il.

Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir.

« Eh bien, lis. »

Je lus la phrase à haute voix.

Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages...

Je crois qu'il eut ce jour-là la plus grande joie de sa vie.

4 Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient
renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m'entendaient déchiffrer lentement
l'histoire du Petit Poucet... Mais au lieu d'admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets
par terre, referma le livre, et m'emporta dans ses bras, en disant : « Mon Dieu! mon Dieu!...»

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Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle
faisait des signes de croix. J'ai su plus tard que c'était elle qui était allée chercher ma mère,
en l'assurant que «ces messieurs» allaient me faire «éclater le cerveau ».

5 A table, mon père affirma qu'il s'agissait de superstitions ridicules, que je n'avais
fourni aucun effort, que j'avais appris à lire comme un perroquet apprend à parler, et qu'il ne
s'en était même pas aperçu. Ma mère ne fut pas convaincue, et de temps à autre elle posait
sa main fraîche sur mon front et me demandait : « Tu n'as pas mal à la tête ? »

1° Expliquons

 La « toute-puissance » paternelle : Le papa de Marcel dirige la classe. Il est le maître


des élèves, donc, pour Marcel, il est puissant comme un dieu tant il admire son père.

Cancre inattentif : un cancre est un très mauvais élève. Inattentif est un adjectif qui signifie
ne pas porter attention, être distrait.

« sans mot dire » : c’est-à-dire qu’elle ne prononça pas un mot afin de ne pas déranger la
classe qui avait déjà commencé.

« il arrondissait un formidable point final » : expression pour dire qu’il écrivait le point. Or
le point est rond ! C’est pourquoi il en fait un verbe, plutôt que dire il « traçait un point ».

Abécédaire : livre d’apprentissage de l’alphabet.

Superstition : croyance à l’existence de faits qui ne relèvent pas de la raison.

2° Compréhension

Pourquoi le père de Marcel est-il surpris ? Comment découvre-t-il que son fils sait lire ? Que
lit Marcel aux instituteurs rassemblés durant la récréation ? Pourquoi la mère de Marcel
n’est pas fière ? Qu’est-ce qui l’inquiète ?

3° Copions

Copie la phrase que Marcel prononce et qui indique qu’il sait lire.

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4° Lecture vivante

Lis les deuxième et troisième paragraphes en alternant la voix espiègle de Marcel qui a su
lire et la réponse étonnée et remplie de fierté du papa.

5° Elocution

Raconte les souvenirs que tu as gardés de ton apprentissage de la lecture. Te souviens-tu


du premier mot que tu as lu ?

6° Se réapproprier le texte Crée une classe avec tes poupées et rejoue la scène.

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Texte 4 (Extrait d’une œuvre classique jeunesse)

Apprendre à lire aux bœufs

Marcel Aymé a écrit une série de conte entre 1934 et 1946 qui s’intitule « Les contes du chat perché ». On y
raconte les aventures de deux petites sœurs qui vivent à la ferme avec des animaux doués de la parole.

1 Delphine soupirait : « Dire que nous avons deux mois de vacances, deux mois qui
pourraient être si utilement employés. Mais quoi ? Il n’y a personne ».

2 Dans l’étable, il y avait deux bœufs de la même taille et du même âge, l’un
tacheté de roux, l’autre blanc et sans tache. Les bœufs sont comme les souliers,
ils vont presque toujours par deux. C’est pourquoi l’on dit : « Une paire de
bœufs.»

3 Marinette alla d’abord au bœuf roux, et lui dit en lui caressant le front :

« Bœuf, est-ce que tu veux apprendre à lire ? »


D’abord, le grand bœuf ne répondit pas. Il croyait que c’était pour rire.
4 « L’instruction est une belle chose ! appuya Delphine. Il n’y a rien de plus
agréable, tu verras quand tu sauras lire. » Le grand bœuf roux rumina un moment
avant de répondre, mais au fond, il avait déjà son opinion.
5 « Apprendre à lire, pourquoi faire ? Est-ce que la charrue en sera moins lourde à
tirer, Est-ce que j’aurai davantage à manger ? Certainement non. Je me
fatiguerai donc pour rien ! Merci bien ! Je ne suis pas si bête que vous croyez,
petite. Non, je n’apprendrai pas à lire, ma foi, non !

6 –Voyons bœuf, protesta Delphine, tu parles sottement et tu ne penses pas à ce


que tu perds. Réfléchis un peu.
–C’est tout réfléchi mes belles, je refuse ! Ah ! Encore, s’il s’agissait d’apprendre à
jouer, je ne dis pas. Mais lire, merci ! »

1° Expliquons :
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Tacheté : qui a des taches.

L’instruction : Ensemble des connaissances, en particulier des connaissances d'ordre


général qu'on acquiert par l’école.

Ruminer : Pour digérer l’herbe les bovins mâchent et digèrent l’herbe qu’ils font passer par
quatre estomacs. Ici, l’auteur joue sur le double sens, car le bovin capable de ruminer au
sens propre, rumine dans cette histoire dans le sens de tourner et retourner une idée.

Parler sottement : dire une sottise.

2° Comprenons

Pour s’occuper utilement, que veut faire Delphine ? Est-ce que le bœuf est d’accord ?
Pourquoi ? Quelles raisons pourraient le décider à faire cet effort ? Que voudrait-il
apprendre à la place ?

3° Copions

Copie la phrase qui montre que le bœuf ne prend pas la proposition de la fillette au sérieux.

4° Lecture vivante

Relis ce court extrait en donnant un ton enjoué aux fillettes qui voudraient convaincre le
bœuf. Donne un ton agacé et bourru à l’animal.

5° Vocabulaire

Une paire de bœuf c’est deux bœufs…

Pour couvrir les mains quand il fait froid nous mettons une paire de ______________
Pour garder les pieds au chaud nous enfilons une paire de ____________

Pour regarder au loin nous utilisons une paire de ______________


Pour marcher à l’extérieur nous avons besoin d’une paire de ______________

6° S’approprier le texte

Refais la scène avec des playmobils. Choisis deux petites filles blondes et deux bœufs. Relis
le texte avec une de tes sœurs.

Texte 5 (Extrait d’une lecture d’un manuel scolaire ancien)

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Quand les vacances sont finies

Francis Carco, poète et écrivain, a écrit ses souvenirs dans « Mémoire d’une autre vie  » en 1934. Il décrit ici son
enfance en Bourgogne à Châtillon-sur-Seine. Il passe ses étés chez sa grand-mère à Nice.

1 Lorsque nous rentrions des grandes vacances, tout le pays déjà sentait
l’automne. Il pleuvait ou il avait plu, et les premières feuilles dégringolaient des
arbres…
On se préparait aux vendanges. Les chemins conduisant aux vignes étaient
lourdement défoncés par les roues des voitures, et des comportes, un peu
partout, attendaient devant les maisons le moment d’être utilisées.
2 A travers la campagne flottaient de molles vapeurs blanchâtres. L’eau des rivières
était terreuse. Enfin, aux arrêts dans les gares, le sifflement de la locomotive nous
parvenait comme étouffé par l’atmosphère humide et brumeuse qui, à la tombée
du soir, s’épaississait de plus en plus.
3 J’avais encore dans les yeux la vision de l’azur, de la mer et du ciel… Aucun
regret pourtant. Je préférais au soleil, aux jardins, aux pâtures, les labours bruns
qui s’étendaient jusqu’à la ligne confuse des bois.
4 A mesure que le train nous ramenait chez nous, mon plaisir augmentait. J’étais
sûr de retrouver le jardin plein d’herbe, avec son
massif mal entretenu de chrysanthèmes et de
dahlias, son bosquet de lilas, ses sureaux, son
tilleul…
Il me semblait entendre chaque arbre s’effeuiller
dans un chuchotement et, si la pluie tombait,
j’éprouvais une immense douceur à l’écouter
frapper les persiennes de la chambre.
5 Le lendemain, nous allions acheter des cahiers,
du papier buvard, en attendant de
faire emplette des livres prescrits par le nouveau professeur. Nous nous
demandions, perplexes, s’il serait plus indulgent que celui l’an dernier.
Les tintements de la cloches du collège étaient clairs, presque joyeux et pour peu
qu’un des camarades entre lesquels nous prenions place fût sympathique, la
rentrée des classes s’opérait sans ennui.

1° Expliquons

Dégringoler : Tomber de haut en bas, le long d’une surface inclinée (bricole un petit
culbuteur)

Massif : est une plate-bande à forme plus ou moins géométrique


recevant un groupe de fleurs ou d'arbustes.

Persiennes : contrevent fermant une baie vitrée.

Comportes : Cuve de bois cerclée de fer.


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Emplettes : achats

Prescrits : donné comme ordre, comme consigne. On pense aussitôt à « l’ordonnance » du


médecin qui est la liste des médicaments que le médecin donne à un malade. On dit aussi
prescription.

Perplexe : qui est dans le doute.

Indulgent : qui est moins sévère, qui pardonne facilement les fautes.

Tintement : Prolongement du son d’une cloche.

Images littéraires :

« molles vapeurs blanchâtres » : le brouillard.

« l’eau des rivières était terreuse » : elle était brune (différente des eaux bleue de la
Méditerranée à Nice).

« chaque arbre s’effeuiller » : qui perd ses feuilles.

2° Comprenons

Qu’est-ce qui rappelle l’automne dans le texte ? Où était l’enfant avant son retour ? Quels
mots nous le disent ? Pourquoi est-il heureux de revenir ? Que va-t-il faire le lendemain de
son retour ?

3° Copions

Copie la phrase qui parle des souvenirs des vacances, du lieu où il était.

4° Vocabulaire (Réinvestir le vocabulaire du texte)

J’ai mal déposé la pile de livres et ils ont …

Il faut que Maman désherbe le … de fleurs.


Il vente très fort aujourd’hui, le vent fait claquer les …

Le raisin est déposé par les vendangeurs dans les …


5° Lecture vivante
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Lis de manière enthousiaste les paragraphes 4 et 5. Emploie un ton joyeux pour bien
traduire l’émotion de l’auteur.

6° Elocution

Raconte la joie que tu as eu à retrouver tes choses après être partie en vacances.

7° Dessine l’objet ou l’animal que tu as eu plaisir à retrouver.

Texte 6 Conte

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Epaminondas

Sara Cone Bryant est né aux Etats-Unis en 1873 et a écrit de nombreux contes pour enfants. La Louisiane est un
état du sud où les Acadiens (français) ont été déportés. Une forte population noire y vit.

1 Il y avait en Louisiane, en Amérique, une brave femme noire qui n'avait qu'un fils.
Comme elle était pauvre et n'avait pas grand'chose à lui laisser, elle voulut lui donner un
beau grand nom. Elle l'appela Epaminondas, du nom d'un général grec de l'ancien temps,
qui gagna deux célèbres batailles. Epaminondas grandit. Il avait un nom glorieux mais n'en
était pas plus fier pour ça. Il avait l'habitude d'aller voir très souvent sa marraine. Elle l’aimait
beaucoup et ne manquait jamais de lui donner quelque chose à chacune de ses visites.

2            Un jour, la marraine d’Epaminondas lui donna un beau morceau de gâteau.


  - Ne le perds pas, dit-elle. Tiens-le bien serré.
  - Sois tranquille! Marraine, répondit Epaminondas. Il ferma le poing et serra si bien le
gâteau, que, lorsqu’il arriva chez lui, il n'en restait plus qu'une poignée de miettes.
  - Qu'est-ce que tu apportes là, Epaminondas ? demanda sa maman.
  - Du gâteau, maman, dit Epaminondas.
  - Du gâteau! De ma vie!... Mais qu’as-tu fait du bon sens que je t'ai donné à ta naissance ?
Quelle manière tu as de porter un gâteau ! La manière de porter un gâteau, c'est de
l'envelopper proprement dans un papier fin, et de le mettre dans la coiffe de son chapeau,
puis on met son chapeau sur sa tête, et on revient tranquillement à la maison. Tu
comprends ?
  - Oh oui, maman, dit Epaminondas.
 
  3         Quelques jours plus tard, Epaminondas retourna chez sa marraine, et elle lui donna,
cette fois une belle motte de beurre pour sa maman, du joli beurre bien frais.
  Epaminondas l'enveloppa soigneusement dans un papier fin, le mit dans la coiffe de son
chapeau, mit son chapeau sur sa tête, et revint tranquillement à la maison.
  Hélas, c'était l’été et le soleil était chaud. Le beurre commença à fondre, et se mit à couler
de tous les côtés! Lorsqu’Epaminondas arriva chez sa maman, le beurre n’était plus dans le
chapeau, il était sur Epaminondas. La maman leva les bras au ciel et s’écria :
  - De ma vie !... Epaminondas, qu'est-ce que tu apportes là ?
  - Du beurre, maman, dit Epaminondas.
  - Du beurre ?... dit sa maman. Epaminondas, qu'as-tu fait du bon sens que tu avais à ta
naissance ?... Ce n'est pas la manière de porter du beurre! La manière de porter du beurre,
c'est de l'envelopper avec des feuilles fraîches, bien serré et, le long du chemin, de le
tremper dans le ruisseau et de le tremper encore, et encore, et puis après, on le prend dans
ses mains et on l'apporte à la maison. Tu comprends ?
  - Oh oui, maman, dit Epaminondas.
 
   4         La semaine suivante, lorsque Epaminondas retourna chez sa marraine, elle lui
donna un joli petit chien.
  Epaminondas l'enveloppa dans des feuilles fraîches, bien serré, puis il le trempa dans le
ruisseau, et il le trempa encore, et encore : et après il le prit dans ses mains pour l'apporter à
la maison, mais quand il arriva le pauvre petit chien était presque mort. Sa maman le
regarda et dit :
  - De ma vie !... Epaminondas, qu'est-ce que tu apportes là ?
  - Un petit chien, maman, dit Epaminondas.
  - Un petit chien! Epaminondas, mais qu'as-tu fait du bon sens que je t'ai donné à ta
naissance ?... Ce n'est pas la manière de porter un petit chien ! La manière de porter un petit
chien, c'est de prendre une longue corde, d'en attacher un bout au cou du chien, de mettre le

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chien par terre, et de prendre l'autre bout de la corde, et on rentre à la maison en le tirant
après soi, - comme ça. Tu comprends ?
  - Oh, très bien, maman, dit Epaminondas.

6 Lorsqu’il revint chez sa marraine, elle lui donna un pain tout frais, un joli pain long
à la croûte dorée.

Epaminondas prit une longue corde; il en attacha un bout autour du pain, puis il mit le
pain par terre, prit l'autre bout de la corde, et revint à la maison en tirant le pain après soi
- comme ça.

  Quand il arriva, sa maman regarda la chose au bout de la corde, et dit :


  - De ma vie!... Epaminondas, qu'est-ce que tu apportes là ?
  - Un pain, maman, dit Epaminondas. C'est marraine qui me l'a donné.
  - Un pain!... dit sa maman. Oh ! Epaminondas ! Mais tu n'as point de bon sens. Tu n'en as
jamais eu, et tu n'en auras jamais point!... Tu n'iras plus chez ta marraine. C'est moi qui irai,
et je ne t'expliquerai plus jamais rien.

7 Le lendemain, sa maman se prépara pour aller chez la marraine, et elle dit :

- Je vais te dire une chose, Epaminondas. Tu vois bien ces six petits pâtés que je viens tout
juste de faire cuire ? Je les ai mis devant la porte pour les faire refroidir. Tu les protégeras du
chien et du chat et, si tu as besoin de sortir, fais attention comment tu passes dessus, n'est-
ce pas ?
- Oui, maman, dit Epaminondas.
La maman mit son bonnet et son châle et s'en alla chez la marraine.
Les six petits pâtés tout en rang refroidissaient sur le seuil de la porte.
Et comme Epaminondas voulait sortir, il fit bien attention comment il passait sur les pâtés.
- Un, deux, trois, quatre, cinq, six!... il mit son pied bien exactement au milieu de chacun
d'eux!...
Et savez-vous, ce qui arriva quand la maman rentra ?

Personne n'a jamais pu me le dire, mais vous pouvez peut-être le deviner... et je


suppose qu'Epaminondas ne sut jamais le goût qu'avaient ces petits pâtés-là

 1° Expliquons

Glorieux : rempli de gloire

De ma vie! : équivalent de « Pour l’amour du ciel ! »

Bon sens : capacité de discerner ce qui est évident. C’est un synonyme de la raison.
Descartes disait : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun
pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute
autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. »

La coiffe : partie en tissus qui double l’intérieur d’un chapeau.

Motte de beurre : petite masse de beurre.

Soigneusement : avec soin.

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Châle : grande pièce de tissu que l'on drape sur les épaules.

2° Comprenons

Est-ce qu’Epaminondas obéit bien à sa marraine ? Pourquoi alors a-t-il des ennuis ?
Comment aurait-il dû apporter le beurre ? Obéir suffit-il ? Que fut-il de plus ?

3° Copions

Recopie la phrase du texte qui revient souvent et qui indique que la maman d’Epaminondas
trouve que son fils a manqué de jugement.

4° Lecture vivante

Relis avec le ton juste le paragraphe 4 en mettant le ton juste : la Marraine est calme,
Epaminondas est de bonne volonté mais un peu trop naïf et la Maman est à la fois
« horrifiée », « exaspérée » et « dépassée » par le comportement de son fils.

5° Elocution

Est-il important d’obéir ? Pourquoi ? Obéis-tu facilement ?

6° Vocabulaire

Glorieux, c’est être rempli de gloire

Joyeux, c’est être rempli de _______


Malheureux, c’est être rempli de _________
Valeureux, c’est être rempli de _________ (ex : un valeureux soldat.)

6° S’approprier le texte

Prends une peluche chien et rejoue la scène où Epaminondas doit porter le petit chien.
Comment le porte-t-il ? (Quelqu’un lit le paragraphe durant ce temps)

7° Dessinons

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Dessine une scène avec Epaminondas.

Texte 7 Poésie

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MON CARTABLE

Mon cartable a mille odeurs

Mon cartable sent la pomme

Le livre, l'encre, la gomme

Et les crayons de couleurs.

Mon cartable sent l'orange,

Le bison et le nougat,

Il sent tout ce que l'on mange

Et ce qu'on ne mange pas.

La figue, la mandarine,

Le papier d'argent ou d'or

Et la coquille marine

Les bateaux sortant du port.

Les cow-boys et les noisettes,

La craie et le caramel,

Les confettis de la fête,

Les billes remplies de ciel. Ilse Bing, París, 1952

Les longs cheveux de ma mère

Et les joues de mon papa

Les matins dans la lumière,

La rose et le chocolat.

Pierre Gamarra (écrivain français 1919-2009)

1 Expliquons
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Trouvons des synonymes (mots qui signifient la même chose) d’odeur : parfum, senteur,
fragrance, effluve, arôme …

Qu’est-ce qu’une coquille marine dans ce poème ? Qu’est-ce qu’une bille remplie de
ciel ?

Une coquille marine est un c__________________

Une bille remplie de ciel est une bille b______________

2° Comprenons

Pourquoi le poète parle-t-il des cheveux de sa mère et des joues de son père dans son
cartable ? Que veut-il dire de leur présence dans le cartable ? Pourquoi le cartable a-t-il
toutes ces odeurs ?

Regarde les rimes à la fin de chaque vers. Comment est construite la première strophe ?
Les suivantes ?

-Quels sont les objets énumérés que l’on trouve dans un cartable ? Qu’est-ce qu’on ne peut
pas y trouver ?
-

Ce qui se mange et peut se Les objets que l’on peut Ce que l’on ne peut pas
trouver dans un cartable ranger dans un cartable mettre dans un cartable

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Texte 8 Fable

Jean de La Fontaine a écrit de nombreux poème au temps de Louis XIV. (1621-1695)

Le deuxième texte nous vient d’Esope qui inspira La Fontaine.

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Les cigales et les fourmis

On était en hiver et les fourmis faisaient sécher les grains que la pluie avait mouillé.

Une cigale affamée leur demanda de quoi manger. Mais les fourmis lui dirent :

"- Pourquoi n'as-tu pas, toi aussi, amassé des provisions durant l'été?

- Je n'en ai pas eu le temps, répondit la cigale, cet été, je musiquais.

- Eh bien, après la flûte de l'été, la danse de l'hiver!", conclurent les fourmis.

Et elles éclatèrent de rire.

Esope (Antiquité)

1° Expliquons

Dépourvue : qui manque de quelque chose

Bise : La bise est un vent d’hiver. Il s’agit donc de l’hiver.

Vermisseau : petit ver de terre.

Famine : manquer de nourriture.

Subsister : survivre, continuer d’être.

Intérêt et principal : rembourser avant le mois d’août le capital de la dette (la somme
empruntée) et l’intérêt. Quand on emprunte, on doit ajouter un pourcentage de plus pour
rembourser. Ce qui permet à celui qui prête d’avoir un avantage à prêter. Par exemple, si la
cigale emprunte 10 euros, elle remboursera 1 euro de plus, soit 11 euros, à la fourmi.

Etre fort aise : être content, se réjouir.

2°Compréhenion

Est-ce que les deux textes racontent la même histoire ? Quelles sont les différences entre
les deux textes ? Quelle est la morale de l’histoire ? (Les fables contiennent souvent une
morale, c’est-à-dire un enseignement qui se dégage, une conduite que l’on est invité à
suivre)
Donne en quatre phrases le déroulement de l’histoire : (mettre un cache sur les réponses)

1: la cigale ne s'est pas préparée à passer l'hiver.

2: elle va trouver la fourmi pour l'aider.

3: la fourmi lui fait dire la raison de son problème.

4: la fourmi se moque de la cigale en lui proposant de continuer à chanter.

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3° Copions

Recopie la phrase qui indique ce qui arrive à la cigale quand l’hiver survient.

4° Lecture vivante

Redis le texte en donnant un ton sérieux à la fourmi et un ton repentant à la cigale.

5° Elocution

Pour le travail scolaire faut-il s’inspirer de la fourmi ou de la cigale ? Comment penses-tu


que tu dois travailler au cours de cette année de CE2 ?

6° Dessinons

Dessine la cigale et la fourmi

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Texte 9 Texte documentaire

Histoire de l’école
Antiquité – IVe (4e) siècle av. J.C.
Dès l’Antiquité, le philosophe grec Aristote écrit que
les enfants devraient apprendre la gymnastique, la
musique, la lecture, l’écriture et le dessin dès l’âge
de 7 ans.

Moyen Age (vers 789)


Charlemagne, le roi des Francs, qui deviendra empereur en
l’an 800, veut développer un système d’éducation diffusé
par les évêques et les moines, les seuls à savoir lire et
écrire en latin. Il décide donc d’ouvrir des écoles dans tous
les évêchés et les monastères du royaume, pour les enfants
des familles riches.

XIIIe (13e) siècle


Naissance de « petites écoles » où les enfants peuvent
apprendre à lire, à écrire et à compter. La petite école
est installée dans une maison très ordinaire, celle du
maître, pourvue de latrines et d’une cuisine. La salle de
classe se situe au rez-de-chaussée ou en demi-sous-
sol. Au premier étage, se trouve le dortoir. Il arrive que
certaines de ces petites écoles, en plus d’une cour,
disposent d’un jardin potager dont le maître peut tirer
quelques émoluments. Le matériel est donc très
rudimentaire : le petit cartable est une “poche” en cuir, le cahier est une
tablette de bois recouverte de cire ou de chaux ou même une écorce de
bouleau. Les élèves suivent le cours assis sur la paille devant le maître
d’école qui lui bénéficie toujours d’une chaire.
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XVe (15e) siècle


Création des « écoles
religieuses » tenues par des abbés.
Le fouet pour la correction est
utilisé lorsqu’un enfant ne sait pas
sa leçon. Mais, il est le plus
souvent utilisé plutôt en menace.

1802
Sous le Consulat de Napoléon Bonaparte, la France est
divisée en académies. Ce sont des zones administratives
qui regroupent des écoles, des collèges, des lycées et des
universités. Chaque académie s’occupe de l’enseignement
dans sa zone en respectant la loi et les ordres du
gouvernement.

1816

Une loi oblige toutes les communes françaises


à ouvrir des écoles primaires. Les écoles ne
sont pas tenues d’accueillir des enfants en
dessous de sept ans, ni d'en admettre plus de
60 dans les classes.

1850

La loi Falloux affirme que les instituteurs


sont soumis aux autorités religieuses.

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1881-1882

Jules Ferry, le président du Conseil


(Premier Ministre) de la IIIe République,
fait voter une série de lois qui rend l’école
gratuite, laïque et obligatoire de 7 à 13
ans.

1936

Jean Zay, ministre de l’Education


nationale de 1936 à 1939, fait voter
une loi qui rend l’instruction obligatoire
jusqu’à 14 ans.

1959

L’âge de l’obligation scolaire change et passe


à 16 ans. Les enfants restent ainsi plus
longtemps à l’école avant de pouvoir être
autorisés à travailler.

1970-1980

L’école de mes parents. Les visages


sont souriants. Il n’y a plus de tablier…
Les pupitres ne sont plus toujours en
rangées. Ce sont les maths modernes
avec la théorie des ensembles.

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2016

L’école en 2016. On y intègre


beaucoup de technologies : tableau
interactifs, tablettes numériques. En
septembre 2016, on ne fonctionne plus
par niveau mais par cycle. C’est la
réforme des collèges.

1° Expliquons
Gymnastique : exercice du corps

Evêché : territoire de l’Evêque.

Monastère et moine : cela vient du latin mono (vivre seul), les monastères regroupaient des
moines qui vivent de prières.

Royaume : territoire du roi, empire (plus vaste car peut regrouper plusieurs états) relève de
l’empereur.

Latrine : lavabo, par extension toilettes.

Emolument : un salaire.

Abbé : celui qui dirige une abbaye.

Consulat veut dire « délibérer ensemble », il s’agit d’un régime politique, une façon de
diriger un pays.

Une académie est une division de territoires des écoles.

Soumis veut dire obéir à…

République est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui
délègue ce pouvoir à des élus.

Laïque veut dire qui ne dépend d’aucune religion.

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2° Dessinons

Dessine ce à quoi ressemble ta classe IEF

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Texte 10

2e texte documentaire sur l’école dans le monde

http://www.pass-education.fr/l-ecole-dans-le-monde-ce2-cm1-cm2-lecture-documentaire-de-
la-rentree-cycle-3/lecole-dans-le-monde-ce2-cm1-cm2-lecture-documentaire-de-la-rentree-
cycle-3/?type_mime=application%2Fmsword

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Lecture de l’image

Tableau de Pierre-Auguste Renoir, célèbre peintre impressionniste. Il a peint son fils Jean
qui est devenu plus tard le grand cinéaste « Jean Renoir ». Ce tableau a été peint en 1901.
Jean a alors sept ans.

1) Que voit-on sur ce tableau ? On voit_________________________

2) Que fait ce petit garçon ? Le petit g_________________________

3) Quelle place occupe-t-il sur le tableau ? Il occupe __________________________

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4) Quelles sont les principales couleurs ? Les couleurs principales sont

_____________________

Chanson

L’eau vive (Guy Béart : 1930-2015)

Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive


Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez

Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive


Elle mène mes troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet

Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive


Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double clé
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera

Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive


Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive
Voguez, voguez demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier

Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive


Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, s'en est allé.

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Thème 2 L’automne

Texte 1(Extrait suivi d’une œuvre jeunesse) Nils Holgerson et la hulotte par Astrid
Lindgren

Nils est un vilain garnement qui n’écoute pas ses parents et maltraite les animaux. Un vieux gnome le
transforme en petit lutin afin de le punir. Nils devra devenir bon s’il veut redevenir un petit garçon. En
tentant de garder le jar Martin à la ferme de ses parents, Nils est entraîné dans le vol des oies
sauvages et fera ainsi le tour de la Suède.

1 Les oies annoncèrent qu’on était maintenant dans le Värmland et que le


grand fleuve qu’on suivait s’appelait Klarälven. Pour Nils, cela ne changea rien.
–J’ai déjà vu suffisamment de fleuves et de forêts ! » grommela-t-il.

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La nuit commençait à tomber et la lune s’était levée, ronde et brillante, quand


les oies atteignirent le Fryken, un joli lac tout en longueur. Elles atterrirent en haut
d’une colline et Nils se mit immédiatement en quête de quelque chose à manger.
Il arriva sur une route et vit, en face de lui, une allée de bouleaux qui menait à un
petit manoir. Le corps de logis était entouré de maisons rouges et basses et
derrière, il y avait des cassis, des groseilles, des framboises et au milieu d’une
petite allée brillait une grosse pomme rouge !

2 Il s’assit sur le gravier et en coupa de petits morceaux avec son couteau.


« Ça ne poserait pas de problème d’être lutin si l’on mangeait aussi bien tous les
jours, pensa-t-il. La meilleure solution serait peut-être que je reste ici. Je ne sais
pas comment expliquer à Martin que je ne peux rentrer chez moi. Il vaudrait
mieux qu’on se sépare… »

3 Une chouette se posa à côté de lui.


-Ça fait plaisir de rencontrer enfin un être
vivant, dit le garçon. Peut-être pourriez-vous,
madame la Chouette, me dire le nom de
cette maison ?
-Elle s’appelle Marbacka. Quant à toi, tu es
bien appétissant ! dit-elle, et elle planta ses
griffes dans l’épaule de Nils, essayant de lui
crever les yeux avec son bec.

4 Le garçon comprit qu’il était en danger et il


appela au secours de toutes ses
. forces. Il entendit des pas boitillants derrière
lui, la chouette lâcha prise et se
réfugia en haut d’un arbre. Il vit une vieille
dame la menacer de sa canne.
-Merci de m’avoir aidé, cria Nils à la vieille
dame qui avait l’air tellement étonnée
qu’il poursuivit : Je suis un être humain comme vous, mais on m’a transformé en l
lutin.
-Voilà l’histoire la plus extraordinaire que j’aie jamais entendue ! dit-elle,
Comment cela t’est-il arrivé ?
Le garçon lui raconta toutes ses aventures, et au fur et à mesure qu’il avançait
dans son récit, la dame était de plus en plus surprise et émerveillée.

4 -Quelle chance de rencontrer quelqu’un qui a traversé tout le pays sur le dos
d’une oie ! Je suis née ici à Marbacka et ce que j’aime le plus c’est écrire des
histoire et des contes. J’avais envie de retracer l’histoire de la Suède à l’intention
de tous les écoliers, mais pour qu’on puisse utiliser un livre à l’école, il faut qu’il
soit instructif et véridique. C’était tellement difficile que j’ai failli abandonner mon
projet. Cependant, ce que tu viens de me rapporter, je vais pouvoir l’écrire dans
ce livre. Tu m’as bien aidée !

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1° Expliquons

Suffisamment : de manière suffisante.

Grommeler : murmurer, se plaindre entre les dents (imite quelqu’un qui grommelle)

Se mettre en quête : se mettre à la recherche de…

Bouleau : arbre avec une écorce blanche --------------

Manoir : la demeure d’un noble.

Boitiller: qui boite. Imite quelqu’un qui boite.

Lâcher prise : abandonner. (« tiens un crayon dans ta main et lâche prise »)

Se réfugier : se mettre à l’abri pour être en sécurité.


(prends refuge dans un coin de la classe)

Extraordinaire : extra veut dire  « hors de », « sortir de »,


ici, sortir de l’ordinaire. Même construction
« d’extraterrestre » vois-tu le sens dans ce mot ?

2° Comprenons

A quel moment de la journée se passe le récit ? Quels fruits Nils aperçoit-il ? Nils se
réjouis de rencontrer la chouette, mais est-elle une amie ? Pourquoi pas ? Qui le sauve ?
Qu’aime faire cette vieille femme ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique que Nils décide de quitter Martin et de ne pas continuer la
route avec les oies.

4° Lecture vivante

Lis le paragraphe 3 et 4 en donnant un ton soulagé à Nils et en faisant parler la


chouette avec une intonation cruelle.

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5° Dessinons

Dessine Nils et la chouette

Texte 2 Suite de l’extrait suivi d’une œuvre jeunesse classique

Nils et les grands lacs bleus (suite)

1 Les oies quittèrent la vallée de Fryksdalen et poursuivirent leur traversée du


Värmland en survolant ses grands lacs bleus bordés de rives jaunes et ses
magnifiques forêts qui éclataient de toutes les couleurs de l’automne. Le garçon était

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content d’avoir parlé avec un être humain. La vieille dame lui avait donné un peu
d’espoir et de courage et ce fut sans doute grâce à elle qu’il sut comment empêcher
le jars de retourner à la maison.

2 –Regarde, Martin, comme c’est beau, dit-il, je me demande si nous ne devrions pas
accompagner les oies à l’étranger. Ce serait dommage de ne pas saisir l’occasion de
découvrir un peu plus notre terre.

–Tu n’es pas sérieux ! fit le jars, effrayé.


Maintenant qu’il avait prouvé qu’il était capable d’aller en Laponie, il ne
demandait pas mieux que de réintégrer son coin dans l’écurie du fermier
Holger Nilsson.

3 Tout l’été, il avait rêvé du moment où il présenterait Finduvet et ses petits aux
autres animaux et à la fermière. Aussi la proposition de Nils ne le tentait guère.
Les oies traversèrent la partie occidentale du Dalsland, plus magnifique encore que le
Varmaland. Il y avait tant de lacs que la terre formait comme des bandes étroites et
élevées entre eux. Les rives escarpées étaient de véritables parcs aux trembles
rouge vif, aux bouleaux blancs et jaunes, et aux sorbiers orangés.

4 Le soleil du soir lançait des rayons d’or sur les eaux sombres.
-Ne regretteras-tu pas de ne plus voir de si belles choses ?
-Je préfère les champs de notre plaine de Scanie, siffla Martin.
-Regarde, mais regarde, Martin ! Cria Nils de nouveau. As-tu déjà vu ça ? »
Au-dessus de la route, un bateau glissait dans un canal qu’enjambait un chemin de
fer. Un pont surplombait le tout et permettait aux gens d’admirer ce spectacle.

5 -C’est l’aqueduc de Haved, l’informèrent les oies. Et en bas, c’est le canal


de Dalsland.
-Tu ne verras jamais ça en Scanie ! conclut Nils.
-Bon, dit Martin, si tu tiens absolument à continuer ce voyage, j’irai avec toi.
-C’est bien la réponse que j’attendais, dit le garçon, et sa voix trahissait un grand
soulagement. »

1° Expliquons

La traversée : action de traverser une étendue d’eau, un pays.

Bordés : qui a des bords. Ici on parle des bords du lac.

Saisir une occasion : profiter d’une occasion.

Réintégrer : revenir dans un lieu qu’on a quitté.

Occidentale : ce qui se trouve à l’ouest. Oriental est ce qui se trouve à l’est.

Escarpé : abrupte, pentu. Une falaise est une rive escarpée.

2° Comprenons
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Qu’avait donné à Nils la vieille dame ? Dans un premier temps, Martin le jar est-il
d’accord pour partir à l l’étranger avec les oies ? Change-t-il d’avis ? Pourquoi ?

3° Copions

Recopie la phrase qui décrit l’automne.

4° Elocution

Raconte un moment où les paroles de quelqu’un t’ont redonné


du courage.

5° Lecture vivante

Lis les paragraphes 4 et 5 en mettant la bonne intonation : Nils


cherche à convaincre Martin. Et le jar répond de manière résigné,
presque triste.

6° S’approprier un texte

Refais la scène. Fais un décor à l’aide de foulards ou papiers colorés pour créer le lacs et
les forêts. Prends des playmobils et refais la scène entre Nils et le jar.

7° Dessinons

Dessine une scène d’automne.

Texte 3 Lecture tirée du manuel en ligne de Marc Labris

Le raisin, les noix et les châtaignes

1. -- Octobre, qui est la saison des vendanges, marquait le triomphe de la cuisinière.


C'étaient alors des rentrées et des sorties continuelles des vignerons qui occupaient le
pressoir, et qu'il fallait nourrir à grand renfort de choux et de jambon, de bœuf bouilli et de
pommes de terre...

2. -- Nous profitions de cette agitation, mes frères et sœurs et moi, pour nous établir sur les
chenets, les poches pleines de noix que le vent avait secouées là-bas sur le chemin de la
ferme, ou que nous avions abattues avec des gaules, sans permission.

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Un caillou nous servait de marteau pour les écraser sur la pierre. Si la coque verte leur était
restée, il en jaillissait un jus qui tachait les mains et les habits, et dont les meilleurs savons
ne parvenaient pas à chasser les signes révélateurs

Mais le fruit pelé, bien blanc, pareil à un poulet à la broche pour dîner de poupée, craquait
sous la dent délicieusement. Ou bien nous faisions griller des châtaignes, sournoisement
sur un coin du fourneau. Et nous goûtions le plaisir d'avoir chaud par tout le corps, après
avoir subi au dehors, en traînant nos pieds dans les feuilles sèches, les bises d'automne,
qui, dans mon pays, sont âpres et rudes.

Henry BORDEAUX (La Maison, Plon, édit.)

1° Expliquons

Révélateur : qui révèle, dévoile, permet de découvrir. De quels signes révélateurs s'agit-
il dans le texte?

Sournoisement : en faisant leurs coups en dessous, en cachette (Pourquoi ?). 3.

Âpre (rapprocher aspérité) : rude au toucher; qu'est-ce qu'une «bise» ? En quoi les
bises sont-elles âpres ? Touche une surface âpre.

Chenets : C'est une pièce de bois ou de métal souvent placée par paire dans une
cheminée ou un foyer et servant à soutenir les bûches.

Gaule : Longue perche pour détacher les fruits de l’arbre

2° Comprenons

Les plaisirs d'enfants en octobre : ils nous sont décrits en plusieurs scènes.

1. Pourquoi la maison était-elle animée ?

2. Comment l'auteur décrit-il les noix ?

3. Avez-vous déjà grillé des châtaignes ?

3. Pourquoi «traîner les pieds dans les feuilles sèches» ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique comment l’auteur ouvrait les noix.

4° Lecture vivante

Relis le texte en y mettant une intonation très vivante, comme si tu racontais un beau
souvenir.

5° Elocution

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Raconte toi aussi la cueillette des noix, comment les ouvres-tu ?

6° Dessinons

Observe une coquille de noix et dessine-la dans


ce cadre.

Texte 4 Lecture tirée du manuel en ligne de Marc Labris

Les champignons

1. -- Jaquette, la servante, s'est offerte pour préparer les beaux cèpes; mais le maître a souri
avec une majesté méprisante. Lui seul est digne d'y porter le couteau. Gravement,
l'aubergiste endosse sa veste de coutil blanc et coiffe son bonnet de chef. Les fourneaux
pétillent gaiement. Bien pelés les cèpes blonds et dodus sont en train de suer sur le gril.

2. -- Le maître des Trois-Pigeons se donne à soi-même des conseils, tel un vieux Cantegril
instruisant paternellement un jeune Cantegril plein de bonne volonté : « Ils ont assez sué,
mon ami. Faites-les dégorger entre deux linges. Presse doucement... Ça va
bien...Maintenant, verse l'huile dans la poêle et ne la regrette pas...«Allons! petit, le hachoir
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en main, et la persillade... Hache menu... Tu as du goût... Un coup d'œil à la poêle...


Entends-moi ça, Philou!... Ils chantent comme des oiseaux; ils deviennent roux comme de
l'or, et fermes ! »

3.-- Un parfum pénétrant et flatteur, que magnifie l'odeur de l'ail, embaume l'air
surchauffé...« Ce sont de fameux cèpes, allez, et du fruit nouveau, les premiers de l'année.
Que tout le monde se régale ! »

Raymond ESCHOLIER (Cantegril, Renaissance du Livre, édit.).

1° Expliquons:

1. Majesté : idée de grandeur ; pourquoi Cantegril prend-il un air de grandeur? (sa fierté
d'habile cuisinier). Et pourquoi méprise-t-il l'offre de la servante ? (lui seul...).

2. Pelé : dont on a enlevé la peau (rapprocher poil, éplucher, pelure}.

3. Dodu : gras, charnu.

4. Dégorger : Proprement, rendre par la gorge; ici, rendre l'eau qu'ils contiennent.

5• Persillade : persil, oignon et ail hachés menu.

6. Magnifier : rendre plus grand, plus noble.

7. Fameux : trouver dans le dictionnaire

8. Cèpe : champignon

9. Coutil : tissus fait de toile de coton, de lin ou de chanvre.

2° Comprenons

1. Étudiez les traits qui prouvent que Philou Cantegril aime passionnément son métier :
voyez-le qui, gravement, revêt les insignes de sa fonction, puis qui explique tout haut
son travail et fait part de sa joie d'avoir bien réussi.
2. Suivez-le dans la préparation des cèpes à la bordelaise, qu'il détaille avec précision
et pittoresque.
3. Les champignons sont-ils vraiment des fruits ?

3° Copions

Recopie la phrase qui parle des vêtements du cuisinier.

4° Lecture vivante

Relis le paragraphe n°2 en le marmonnant comme quelqu’un qui se parle à lui-même, mais
assez fort pour que la classe t’entende.
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5° Vocabulaire

Les adjectifs qualificatifs : « Les cèpes blonds et dodus »

Sur le même modèle donne deux adjectifs à chacun de ces termes :

Les tomates _____________________et___________________________

Les carottes _____________________et___________________________

Les mûres _____________________et___________________________

Les coings _____________________et___________________________

6° Se réapproprier le récit

Revêts un tablier, une toque de cuisinier, prends une poêle et rejoue la scène du cuisinier
qui se parle à lui-même en rissolant les champignons.

Texte 5 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

Les vendanges

1 On vendangeait par familles. Il y avait chez nous le jour de la grand-mère, le


jour de l’oncle, Celui du parrain, le nôtre. On s’en allait par bandes
de dix, douze et davantage…
Nous voici donc en ligne, chacun avec sa rangée et son panier. Ensemble les
vieux, ensemble les jeunes ; les hommes sont à la hotte, c’est le plus dur.

2 Quel plaisir quand le temps est beau et que les vignes sont belles !
Plaisir de découvrir les grappes, plaisir de les compter, de les soupeser, de
voir s’emplir le panier… Plaisir de l’œil et de la main qui fouillent les sarments,
mais aussi, méprise qui fait couper la feuille et laisser le raisin.

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3 Il ne reste que le verjus qu’on viendra grappiller dans les dernières feuilles
rouges. Les jeunes se taquinent. Les vieux se rappellent les vendanges
passées. On hèle les voisins qui, là-bas, montent leur vigne.

4 Mordre dans une grappe bien serrée et bien mûre, sentir les grains craquer, le
jus frais et sucré emplir la bouche, c’est une façon d’aimer le raisin ; picorer la
graine qui tente, c’en est une autre.

5 Les paniers s’en vont à la hotte… Quand on a les bretelles aux épaules, il faut
être solide pour se redresser sans chavirer, descendre la vigne, les jambes
fléchies, escalader l’échelle du chariot et, d’un brusque ploiement du torse,
vider d’un coup la hotte.

Joseph Cressot (1882-1954) est un écrivain régionaliste français.

1° Expliquons

Vendanges : récolte du raisin en prévision de la production de vin.

Cep : pied de vigne (quel mot homonyme avons-nous vu précédemment ? Cèpe)

Sarments : branches qui portent les grappes.

Verjus : Raisins verts et acides

Hotte : panier que l’on porte sur le dos pour y mettre le raisin. Saint-Nicolas a une hotte
pour les jouets.

Grappiller : cueillir les grappes de raisins laissées dans les vignes par les vendangeurs.

Héler : appeler d’une voix forte et à distance. « Hèle » le chien à ton tour.

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Picorer la graine : qui picore des graines d’ordinaire ? On compare donc, les
vendangeurs à des poules.

Fléchies : pliées

Ploiement : ici plier le torse.

2° Comprenons

Qui aidait aux vendanges autrefois ? Enumère les plaisir de l’auteur au moment des
vendanges.

Quand viendront-ils grappiller le verjus ? Que se rappellent les vieux ? Faut-il être fort
pour porter la hotte ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique ce que font les jeunes durant les vendanges.

4° Vocabulaire (autour du raisin) écrire sous la dictée.

Grain

Grappe 

Grappiller

Grapillon (attention un seul p)

5° Dessine une frise qui représentera une grappe, un grain et un grapillon

Texte 6 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

Matin de vendanges

1 Voici les vendanges. Dans la rue, les gens se hèlent, voix cordiales du
matin, avec du soleil dedans et de la fraîcheur. C’est le café qui les rend
joyeuses, ou c’est simplement que, pendant les vendanges, les paysans
sont heureux quand le temps reste clair.

2 On entend davantage la tonnaille de la charrette qui passe que les sabots


du cheval qui la tire, les roues qui grincent sur le gravier. Elles vont
lentement, hésitantes comme des vaches qui s’approchent d’une fontaine.

3 La charrette craque, les comportes se choquent avec un bruit de tonneaux


éventés, le charretier émet un « huooh » barbare, qui est presque un
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hennissement. La charrette précipite son vacarme : le cheval ne fera pas


sous la fenêtre son crottin, je ne verrai pas les moineaux picorer comme
d’habitude…

4 On est peu de monde dans ce petit village, mais tout remue. On se croirait
un jour de foire ou de marché dans un bourg important. On se lève pour
une grande journée. Il va se passer des choses !

5 Les gens s’interpellent à pleine voix. Les vieilles femmes sont montées
avec peine dans les charrettes. Le plus jeunes rient en accrochant leurs
jupons aux comportes. Les enfants se pressent dans la tonnaille.

6 Nous sommes seulement quatre sur la nôtre. Assis derrière, les jambes
ballantes, je me laisse engourdir par le mouvement des cahots. Au pas du
cheval, le village s’éloigne.

G. Navel (1904- 1993) Ecrivain

1° Expliquons

Cordiale : qui vient du cœur (qui est chaleureux)

Tonnaille : c’est tous les tonneaux ou comportes où se


vident le raisin

Eventé : le radical du mot est « vent ». On y entend le


« vent » car elles sont vides.

Comporte : cuve en bois cerclée de fer.

Bourg : c’est une localité un peu plus grande qu’un


village, mais plus petite qu’une ville. Givry est un bourg.

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Ballantes : Les gens pendent. Assieds-toi sur le pupitre et laisse pendre tes jambes.

Cahot : saut que fait une voiture en roulant sur un chemin pierreux avec un trou.

Le travail habituel autour du texte est remplacé par les exercices de « Joyeuses
vendanges » des deux pages suivantes et qui sont tirées du manuel scolaire ancien :

Picard, Mon premier vocabulaire CE1-CE2 - Du vocabulaire à la phrase simple (1951)

Consultable sur le site https://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/12/picard-mon-premier-


vocabulaire-ce1-ce2.html

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Texte 7 Conte

Renart et la mésange

1. Renart entend près de lui le chant d’une mésange. Comment faire pour l’attraper ?
Doucement, il appelle : « Mésange, ma mie, descendez, le roi ordonne la paix générale.
Les loups ne mangeront plus les moutons.

— Ni les renards les oiseaux ? demande la mésange.

— Non plus. Descendez que je vous embrasse.

2. — Renart, mon ami, je veux bien venir, mais à


une condition : vous fermerez les yeux. »

Voilà une singulière condition, se dit Renart, mais


enfin, je sentirai bien le battement de son aile, et la
bête sera vite prise. « Entendu ! » dit-il tout haut !

3. Il vient se coucher à plat ventre sous l’arbre et il


ferme |es yeux. La mésange prend dans son bec
un peu de mousse, et le laisse tomber sur le
museau du renard qui, croyant qu’une aile vient de
le frôler, essaie de saisir l’oiseau au vol. Mais, il
n’attrape rien.

4. « Ma mie, recommencez, vous avez été trop


vite, je n’ai pu vous embrasser. Voyez, je ferme les yeux. »

Et quand l’oiseau, qui s’amuse, recommence pour la deuxième fois. Renart, soulevant
ses paupières, aperçoit le petit flocon de mousse, comprend que la mésange se moque
de lui et, furieux, rentre dans le bois.

LE ROMAN DE RENART. — D’après la transcription d’O. LARRIEU (Hachette, édit.)

Les mots. — Ma mie : mon amie. — Singulière : bizarre, extraordinaire. — Frôler :


toucher légèrement en passant.

— EXERCICES ORAUX SUR LA LECTURE —

— 1. Qui Renart voudrait-il manger ?

— 2. À quelle condition la mésange descendra-t-elle ?

— 3. Que laisse-t-elle tomber ?

— 4. Où se sauve Renart ?

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Texte 8 Fable

FABLES DE MON JARDIN

1- Les arbres nouveaux devisaient à mi-voix sous le hangar, en attendant qu’on les
plantât.

«Moi, disait un jeune cerisier, je fleuris toujours de bonne heure. Ce n’est pas pour me
distinguer. Non, je vous assure : je suis la modestie même. Je fleuris de bonne heure parce
que c’est une tradition dans ma noble famille. A vrai dire je fleuris de façon merveilleuse

: un manchon neigeux qui va jusqu’à l’extrémité de mes branches. Quelle tenue des pétales!

Et quel parfum! Et quand vient la défloraison, quelle pluie candide! Et quel tapis sur le sol

, à mes pieds! Vous verrez: c’est un poème. Les fruits que nous donnons dans la famille

sont renommés dans tout l’univers. Pensez, le bigarreau!

Nous faisons le bigarreau blanc. Et vous, monsieur mon voisin?

2- –Moi, répondit le voisin d’un ton revêche, moi, c’est la poire.

–Vraiment, la poire! C’est très intéressant. Vous n’avez pas de noyau, paraît-il!

–Dieu merci, non! Mais des pépins et plus que je n’en voudrais. De la poire, j’en donne, au

besoin, à condition bien entendu qu’on ne me tourmente pas. S’ils me laissent tranquille,

ici, je ferai peut-être une ou deux poires. S’ils me taillent, s’ils me tripotent, alors bernique.

–C’est très intéressant. Et vous, le petit, là-bas?

– Plaît-il?

– Oui, vous! Qu’est-ce que vous faites?»

3- L’arbre ainsi mis sur la sellette était un petit pommier tout rabougri, tout chétif.

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«Oh! répondit-il à voix basse, moi, je fais ce que je peux.»

Les arbres furent plantés en terre. Dès la première année, le cerisier montra ses belles fleurs
et donna quatre ou cinq cerises. Le poirier ne donna rien. Le pommier, qu’on avait placé
dans un coin transi d’ombre et de courants d’air nous offrit un boisseau de pommes. Il y a dix
ans de cela. Le petit dévoué continue de nous confondre par sa générosité. Le poirier tient
parole: il n’a jamais donné de fruits. Le cerisier, à chaque retour de l’avril, dit à qui veut
l’entendre:

«Vous allez voir ce que vous allez voir!»

Et son beau feu d’artifice régulièrement se termine par un déjeuner de moineau.

Georges Duhamel, Fables de mon jardin (1936)

1° Expliquons

Mi-voix : entre chuchotement et voix pleine. On parle presque tout-bas. Mi = moitié

Deviser : discuter

Distinguer : ici dans le sens de se vanter, de se montrer différent et supérieur. Attirer


l’attention.

Manchon : rouleau de fourrure dans lequel on met les mains pour les protéger du froid.

Candide : Léger, naïf

Bigarreau : une sorte de cerise

Revêche : ton sec, pas aimable.

Bernique : mot qui exprime la frustration. C’est plus fort que « zut ».

Sur la sellette : autrefois, siège en bois sur lequel on mettait l’accusé.

Rabougri : ratatiné

Boisseau : il s’agit d’une mesure, pour mesurer une quantité de grain ou ici de pomme.
(environ 35 l)

2° Comprenons

Le cerisier dit qu’il est modeste. L’est-il ? Le poirier est-il généreux ? Le pommier est-il
beau ? Est-il généreux ?

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3° Copions

Copie la phrase qui indique ce qu’a donné le pommier.

4° Lecture vivante

Relis la fable en entier en insistant pour donner un ton hautain au cerisier, un ton sec au
poirier et un ton modeste au pommier.

4° Vocabulaire

La pomme est le fruit du pommier. La poire du poirier. La cerise du cerisier. Retrouve le


nom des arbres de ces fruits :

La noix est le fruit __________________________

La prune est le fruit du __________________________

L’amande est le fruit de l’__________________________

La noisette est le fruit du__________________________

Le coing est le fruit du __________________________

5° Dessinons

Dessine un arbre fruitier de ton choix :

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Texte 9 Poésie

1° Expliquons

Bruyère plante qui fleurit et a de très petites feuilles.

Clairière : Endroit dégarni d'arbres dans une forêt.

2° Comprenons

Comment l’écureuil se lave-t-il avec de la lumière ? Que veut vraiment dire le poète ?
Qu’est-ce qu’une fleur de lumière ? Qu’attend le vent pour faire tomber la feuille ?

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3° S’approprier le texte

Prends un petit écureuil, prends des feuilles jaunes, un arbre playmobil et illustre le poème
par ton jeu.

4° Dessinons Dans ton cahier de poésie dessine ce poème.

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Texte 10 : documentaire

Les animaux à l’automne (à imprimer sur le site Pass-education.fr)

http://www.pass-education.fr/les-animaux-a-lautomne-texte-documentaire-automne-ce1-
cycle-2/

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Lecture de l’image

Toile de Vincent Van Gogh peinte en 1884, intitulée Allée de peupliers en automne.

1- Que voit-on au premier plan ?

On premier plan, on voit _________________


2- Que voit-on au milieu de la toile ?

Au milieu de la toile, on aperçoit _______________

3- Que voit-on en arrière-plan ? Quelle y est la couleur dominante ?

Dans l’arrière-plan, la couleur dominante est_____________________

4- Quelles couleurs sont dominantes au premier plan ?

Les couleurs dominantes du premier plan sont_______________________

5- De quelles couleurs sont les feuilles des arbres.

Les feuilles des arbres______________________________________

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Chanson française

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Plaisir de lire
CE2

Thèmes 3 et 4
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Grandir près du châtaignier


Thème 3 : La maison

Texte 1 (Extrait suivi d’une œuvre littérature jeunesse classique)

La crème et le pain chaud.

Les malheurs de Sophie sont l’histoire romancée de l’enfance de la Comtesse de Ségur qui vécut en
Normandie. Elle est née en Russie, en 1779 et mourut en France en 1874.

1 Sophie était gourmande, nous l’avons déjà dit ; elle n’oublia donc pas ce que sa
bonne lui avait recommandé, et, un jour qu’elle avait peu déjeuné, parce qu’elle avait su
que la fermière devait apporter quelque chose de bon à sa bonne, elle lui dit qu’elle avait
faim.

« Ah bien ! répondit la bonne, cela se trouve à


merveille : la fermière vient de me faire cadeau d’un
grand pot de crème et d’un pain bis tout frais. Je vais
vous en faire manger ; vous verrez comme c’est bon ! »

2 Et elle apporta sur la table un pain tout chaud et un


grand vase plein d’une crème épaisse excellente.
Sophie se jeta dessus comme une affamée. Au moment
même où la bonne lui disait de ne pas trop en manger,
elle entendit la voix de la maman qui appelait : « Lucie !
Lucie ! » (C’était le nom de la bonne.)

Lucie courut tout de suite chez Mme de Réan pour


savoir ce qu’elle désirait ; c’était pour lui dire de préparer
et de commencer un ouvrage pour Sophie.

« Elle aura bientôt quatre ans, dit Mme de Réan, il est temps qu’elle apprenne à travailler.
»

LA BONNE. – Mais quel ouvrage madame veut-elle que fasse une enfant si jeune ?

MADAME DE RÉAN. – Préparez-lui une serviette à ourler, ou un mouchoir.

La bonne ne répondit rien, et sortit du salon d’assez mauvaise humeur.

3 En entrant chez elle, elle vit Sophie qui mangeait encore. Le pot de crème était
presque vide et il manquait un énorme morceau de pain.

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« Ah ! mon Dieu ! s’écria-t-elle tout en préparant un ourlet pour Sophie, vous allez vous
rendre malade ! Est-il possible que vous ayez avalé tout cela ? Que dira votre maman, si
elle vous voit souffrante ? Vous allez me faire gronder ! »

SOPHIE. – Soyez tranquille, ma bonne ! j’avais très grand ‘faim, et je ne serai pas
malade. C’est si bon, la crème et le pain tout chaud !
LA BONNE. – Oui, mais c’est bien lourd à l’estomac. Dieu ! Quel énorme morceau de
pain vous avez mangé ! J’ai peur, très peur que vous soyez malade.

SOPHIE, l’embrassant. – Non, ma chère Lucie, soyez tranquille, je vous assure que je me
porte très bien.

1° Expliquons

Pain bis : pain fait avec de la farine bise (une farine qui a été
plus tamisé que la farine complète)
Ouvrage : travail d’aiguille (broderie par exemple)

Ourler : faire un ourlet et le coudre (un ourlet est un petit


rebord à un tissus).

Souffrante : de la même famille que « souffrance », du verbe souffrir. Etre souffrant,


c’est souffrir de maux. Etre malade.

2° Comprenons

Qu’a apporté la fermière ? Que propose la bonne ? Qui appelle la bonne ? Que veut
Madame de Réan ? Que constate la bonne à son retour ? Que craint la bonne ?

3° Copions
Recopie sur ton cahier la phrase du texte qui indique l’âge de Sophie.

4° Lecture vivante
Relis le paragraphe 3° en donnant le bon ton à la bonne qui s’inquiète et la bonne
intonation à Sophie, repue, qui veut rassurer la bonne.
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5° Vocabulaire
Souffrante est l’adjectif du nom « souffrance » et son verbe est « souffrir ». Retrouve
sous le même mode dans les colonnes des familles de mots

Nom verbe adjectif

espérance

mensonge

mer

son

roi

6° S’approprier le texte.

Dans la cuisine, fabrique du pain. Tu goûteras une petite part (tu es plus raisonnable que
Sophie) avec un soupçon de crème.
Ecris ici tes impressions dans ton cahier sur le goûter de Sophie.

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Texte 2 (Suite de l’extrait d’une œuvre littérature jeunesse classique)

Sophie est malade

1 Sophie retourna au salon, rangea toutes ses affaires et se mit à jouer. Tout en jouant,
elle se sentit mal à l’aise, la crème et le pain chaud lui pesaient sur l’estomac ; elle avait
mal à la tête ; elle s’assit sur sa petite chaise et resta sans bouger et les yeux fermés.

La maman, n’entendant plus de bruit, se retourna et vit Sophie pâle et l’air souffrant.

« Qu’as-tu, Sophie ? dit-elle avec inquiétude ; es-tu malade ?

– Je suis souffrante, maman, répondit-elle ; j’ai mal à la tête.

-Depuis quand donc ?

-Depuis que j’ai fini de ranger mon ouvrage.

-As-tu mangé quelque chose ? »

2 Sophie hésita et répondit bien bas :

« Non, maman, rien du tout.

– Je vois que tu mens ; je vais aller le demander à ta bonne, qui me le dira. »

La maman sortit et resta quelques minutes absente. Quand elle revint, elle avait l’air très
fâché.

« Vous avez menti, mademoiselle ; votre bonne


m’a avoué qu’elle vous avait donné du pain chaud
et de la crème, et que vous en aviez mangé
comme une gloutonne. Tant pis pour vous, parce
que vous allez être malade et que vous ne pourrez
pas venir dîner demain chez votre tante d’Aubert,
avec votre cousin Paul. Vous y auriez vu Camille et
Madeleine de Fleurville ; mais, au lieu de vous
amuser, de courir dans les bois pour chercher des
fraises, vous resterez toute seule à la maison et
vous ne mangerez que de la soupe. »

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3 Mme de Réan prit la main de Sophie, la trouva brûlante et l’emmena pour la faire
coucher.

« Je vous défends, dit-elle à la bonne, de rien donner à manger à Sophie jusqu’à demain ;
faites-lui boire de l’eau ou de la tisane de feuilles d’oranger, et, si jamais vous
recommencez ce que vous avez fait ce matin, je vous renverrai immédiatement. »

1° Expliquons

Gloutonne : qui mange avec excès. Cet adjectif provient du nom de l’animal qui est
réputé hargneux et mangeant beaucoup.

2° Comprenons
Que découvre la maman de Sophie ? Sophie lui dit-elle la vérité ? Comment la maman
de Sophie la punit-elle ? Qu’aurait-elle pu faire si elle avait été sage ?

3° Copions

Recopie le passage où l’on comprend que Sophie était tentée de dire la vérité mais y a
renoncé.

4° Lecture vivante

Relis le passage du paragraphe 2, alors que Madame de Réan s’adresse à Sophie en


colère. Donne le ton juste.

5° Elocution

T’est-il déjà arrivé de mentir ou de désobéir ? Avais-tu été grondée ? Pourquoi est-il
important de ne pas mentir ?

6° Se réapproprier le texte

Fais jouer la scène à Perle (la poupée de porcelaine). Mets-la au lit et soigne-la avec une
tisane de fleur d’oranger.

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Texte 3 (Suite et fin d’un extrait d’une œuvre littérature jeunesse classique)

Sophie est bien punie

1 La bonne se sentait coupable ; elle ne répondit pas. Sophie, qui était réellement
malade, se laissa mettre dans son lit sans rien dire.

Elle passa une mauvaise nuit, très agitée ; elle souffrait de la tête et de l’estomac ; vers le
matin elle s’endormit. Quand elle se réveilla, elle avait encore un peu mal à la tête, mais
le grand air lui fit du bien. La journée se passa tristement pour elle à regretter le dîner de
sa tante.

Pendant deux jours encore, elle fut souffrante. Depuis ce temps elle prit en tel dégoût la
crème et le pain chaud, qu’elle n’en mangea jamais.

2 Elle allait quelquefois avec son cousin et ses amies chez les fermières du voisinage ;
tout le monde autour d’elle mangeait avec délices de la crème et du pain bis, Sophie
seule ne mangeait rien ; la vue de cette bonne crème épaisse et mousseuse et de ce pain
de ferme lui rappelait ce qu’elle avait souffert pour en avoir trop mangé, et lui donnait mal
au cœur. Depuis ce temps aussi elle n’écouta plus les conseils de sa bonne, qui ne resta
pas longtemps dans la maison. Mme de Réan, n’ayant plus confiance en elle, en prit une
autre, qui était très bonne, mais qui ne permettait jamais à Sophie de faire ce que sa
maman lui défendait.

1° Expliquons
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Se sentir coupable : se sentir responsable d’une faute.


Dégoût : sentiment d’écœurement, haut-le-cœur- provoqué par quelque chose qui
dégoûte.
Voisinage : ce qui est près de la maison.

2° Comprenons
Comment réagit la bonne ? Quelle nuit passe Sophie ? Que provoque la vue du pain et
de la crème chez Sophie le reste de sa vie ? Quelle décision prend Madame de réan à
propos de la bonne. Pourquoi ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique combien de temps Sophie a été malade.

4° Lecture vivante
Relis le premier paragraphe en prenant un ton retenu et empreint de compassion pour
Sophie qui est malade et pour la bonne qui se sent coupable. Le ton doit être délicat et
sérieux.

5° Vocabulaire (préfixes)

Etre au lit, c’est être alité

Etre à table, c’est être a_______________

Etre sur ses coudes, c’est être a________________

Avoir un rhume, c’est être en_________________

6° Dessinons Dessine Sophie alitée.

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Texte 4 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

La nouvelle maison

1 A première vue, cela avait l’air d’un


coin perdu : les bâtiments étaient tout
gris, les barrières étaient vermoulues, les
fenêtres béaient. C’était le genre de
vieille ferme abandonnée que les gens
montrent du doigt par la portière de leur
voiture en disant : « Regardez donc cette
vieille bicoque, ce que ça peut être
pittoresque ! »

2 Nous fîmes peut-être quatre ou cinq cents mètres ; puis soudain, il n’y eut plus d’arbres ;
nous étions dans la cour de la ferme. Tout le côté de sinistre abandon avait disparu et notre
nouvelle maison, si elle n’avait rien perdu de son air de solitude, me parut impatiente de
nous avoir pour amis.

3 Brave petite ferme, qui venait au devant de vous, et qui, pour peu qu’on lui montrât
quelque bonté : carreaux aux fenêtres, couche de peinture, toilette du jardin, ne tarderait pas
à vous lécher la main.

4 Elle était magnifiquement située sur un petit tertre naturel, d’où partait, montrant le nez
entre les jeunes sapins, un vieux verger qui descendait en pente douce jusqu’à un petit lac.
A première vue, les bâtiments extérieurs semblaient frêles et inutilisables.

5 La partie centrale formait le living-room… A droite il y avait une chambre à coucher. En


descendant trois marches, à gauche, on tombait sur une énorme cuisine. D’un peu plus près,
on s’apercevait que la carcasse – murs, solives et traverses – était bonne.

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6 Il nous fallu poser de nouveaux planchers, remettre des carreaux, enduire les murs,
réparer les appuis de fenêtres, installer un évier, et se livrer à toutes sortes de réparations
d’ordre général. La maison finit par prendre, malgré tout, une allure de chez soi.

Betty Mac Donald

1° Expliquons

Vermoulues : rongées par les vers.


Les fenêtres béaient : elles étaient grandes ouvertes
Une bicoque : petite maison sans aucun confort.
Pittoresque : si intéressant, si curieux qu’on aimerait le peindre.
Le sinistre abandon : un abandon effrayant qui provoque la peur.
Un tertre : un monticule, une petite colline.
Living-room : mot anglais pour salon.

Solives : Une solive est une pièce de charpente


placée horizontalement en appui sur les murs ou
sur les poutres pour constituer le plancher d'une
pièce.

Traverses : Pièce qu’on met en travers de


certains ouvrages pour les assembler, pour les
affermir.

2° Comprenons

Les étapes du récit :


I- L’isolement et l’état d’abandon ne donnent pas à la maison un aspect engageant.
II- Mais de près elle paraît plus accueillante et le site qui l’entoure est agréable.
III- L’intérieur est simplement conçu.
IV- Les séparations lui rendent un aspect plus intime.

Que pense le narrateur en voyant d’abord la maison ? Pourquoi ? Change-t-il d’idée


ensuite ? Pourquoi ?

3° Copions

Recopie le passage dans le texte qui dit ce que pensent les passants de la maison.

4°Elocution Peut-on changer d’avis sur quelque chose que l’on trouve d’abord pitoyable
et qu’on apprend à regarder autrement ou qu’on espère transformer ?

5° Vocabulaire

Trouve un autre nom pour vieille maison :

Du bois rongé par les vers est :

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La fenêtre était ouverte, elle est

6° Dessinons Dessine la maison de l’histoire.

Texte 5 Lecture tirée du manuel scolaire


ancien Au pays bleu

Notre maison (Par Edouard Jauffray)

1 Quelquefois, Je vois passer sur la


route, un sac au dos, un bâton à la
main, des hommes qui ont l’air
malheureux. Ils portent des
vêtements déchirés, rapiécés, et
traînent de vieilles chaussures.
Hier, l’un d’eux a sonné à notre grille.
Maman lui a donné un morceau de
pain.
« C’est un chemineau. » m’a-t-elle dit. Et elle a ajouté, pour répondre à mon regard
interrogateur :
« C’est un homme qui demande de quoi manger. Il marche, marche toujours… Il n’a
plus de maison. »
2 Pas de maison ! Est-ce possible ? C’est si agréable d’en avoir une… Lorsque le
temps est beau, on est très bien dehors, assurément. Mais quand il fait si froid que
l’eau gèle dans les ruisseaux, il faut avoir une cuisine, avec un poêle qui ronfle, pour
ne pas s’enrhumer. Où les chemineaux se chauffent-ils alors ? Et lorsqu’il pleut, ou
que le mistral est en colère, il faut avoir une maison aussi pour s’abriter.
3 La nôtre est bien petite : une cuisine et deux chambres au rez-de-chaussée, un
grenier au-dessus, et c’est tout. Mais elle est claire et gaie. Elle a une terrasse
ombragée par des vignes qui donnent du raisin muscat. Elle me plaît ainsi.
Le soir, quand la nuit tombe, les arbres deviennent des géants aux bras horribles.
Que m’arriverait-il alors si je n’avais pas ma maison ?

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4 Maman n’allume pas la lampe tout de suite. Je vois, à travers les vitres, l’ombre
s’épaissir. Bientôt, les arbres, la barrière, la buanderie ne font plus qu’une seule tache
brune, puis noire…
5 Mais maman frotte une allumette et, brusquement, une bonne lumière jaune fait
cligner mes yeux.
Comme on est bien, dans notre maison !
Où est-il, à présent, le chemineau que j’ai vu ce matin ?

1° Expliquons

 Chemineau : Vagabond, mendiant errant dans les campagnes. On voit le mot


chemin : ce sont des gens sur les chemins, sans maison.
 Interrogateur : un regard interrogateur est un regard qui interroge.
 Muscat : le raisin muscat a un goût délicieux et parfumé.
 Buanderie : endroit où l’on fait la lessive.
 Un poêle qui ronfle : un poêle qui chauffe.

2° Comprenons

Comment sont vêtus les chemineaux que l’enfant voit passer ? Quand, surtout, est-
on heureux d’avoir une maison ? Comment est la maison du petit garçon ? Que voit
le petit garçon quand tombe la nuit ?

3°Copions

Recopie la phrase qui montre que l’enfant du texte apprécie sa maison.

4° Lecture vivante

Relis le paragraphe 5 en donnant une intonation de bien-être au texte.

5° Vocabulaire

Quand la nuit tombe, les arbres deviennent des ____________ aux bras
_____________.

Le petit garçon voit à travers les vitres, l’ombre______________.

Bientôt les arbres, la barrière , la __________ ne font qu’une tache noire.

6° Dessinons

Dessine une lampe allumée.

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Texte 6 Lecture tirée d’une œuvre jeunesse contemporaine « La famille aux petits
oignons »

La maison de vacances

1 Notre nouvelle maison de vacances paraissait immense : une enfilade de pièces au


parquet glacé sous les pieds, avec des fenêtres si hautes que papa avait dû monter sur un
escabeau pour fermer les volets de notre chambre. Après la nôtre, il y avait celle de mes
parents et de Jean-F. De l’autre côté, une entrée-bibliothèque, avec une petite cheminée et
du papier peint qui se décollait par bandes, comme si des fantômes s’étaient amusés à se
glisser derrière.

2 Il y avait aussi un salon avec du parquet qui craque et de gros fauteuils sous des
housses, un immense débarras plein de meubles au rebut, d’autres pièces inutilisées, des
cagibis, des recoins pleins de poussières et qui sentaient le renfermé.

Maman, en arrivant, avait éternué aussitôt et passé un doigt soupçonneux sur les meubles
pour savoir où poser son sac.

Maman déteste la poussière, les odeurs et les vieilles maisons de campagne.

3 La nuit, c’est vrai, les choses paraissent toujours sinistre et un peu inquiétantes. Mais
c’est le lendemain matin qu’on a vraiment découvert la maison. Un beau soleil filtrait à
travers les volets quand on s’est levés, Jean-A. et moi.
Les moyens dormaient encore. Papy Jean nous attendait dans la cuisine où il avait allumé la
cuisinière à bois et préparé d’énormes tartines de pain grillé.
-Alors, mes grands, il a dit, vous avez bien dormi ?
-Super, a dit Jean-A. Sauf que Jean-B. n’arrête pas de ronfler et de me mettre les pieds dans
la figure.
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-C’est même pas vrai, j’ai dit.


-Si on déjeunait entre hommes ? a proposé papy Jean.
4 Moi, j’adore papy Jean. Avec lui, on a le droit de boire du café au lait et de tremper nos
tartines dedans. Il avait sorti du miel, des pots de confiture du jardin et un bol de petites
prunes jaunes qui donnent la colique si on en mange trop.

-Est-ce que quelqu’un veut du jambon ? il a demandé. Des œufs à la coque ? Je suis allé les
chercher tout frais à la ferme d’en face. A votre page, c’est important de bien manger le
matin.

Jean-Philippe Arrou-Vignod

1° Expliquons

Enfilade : suite d’objets disposés sur une même ligne. On y voit le mot « fil ».

Débarras : lieu où on met les objets encombrants.

Cagibis : Local de petite dimension à usage de rangement, sans fenêtre

Rebut : Ce qu’on jette après un tri.

Soupçonneux : avoir du soupçon.

Sinistre : triste, lugubre, ennuyeux

2° Comprenons
La maison est-elle froide ? La maison est-elle souvent habitée ? Qu’est-ce qui le
montre ? Qu’avait préparé Papy ? Qui ronfle ? Pourquoi le narrateur aime-t-il son grand-
père ?

3° Copions
Recopie la phrase qui montre que Maman n’apprécie pas la maison.

4° Lecture vivante
Relis le paragraphe 3 en marquant l’effet d’inquiétude dans l’intonation. Puis, rends
animée l’échange avec grand-père.

5° Vocabulaire

Une en_____________ de pièces au p________ glacé sous les pieds, avec des

f__________ si hautes que Papa avait dû monter sur un é____________

pour fermer les v____________ de notre chambre.

6° Elocution
Décris sur le même ton la maison de vacances. Que dirais-tu de la maison, de sa
poussière, du parquet, des volets ?

7° Dessinons
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Dessine la maison familiale de vacances.

Texte 7 Conte

Hänsel et Gretel

Il était une fois un bûcheron qui vivait


dans la forêt avec sa femme et ses deux
enfants Hänsel et Gretel.
Le père travaillait dur, mais la misère s’étant
abattue sur le pays, il ne pouvait plus nourrir
toute sa famille. Plutôt que de voir ses
enfants mourir de faim, la femme du
bûcheron décida de les abandonner dans la
forêt.
- Nous leur donnerons un bout de pain à
chacun, dit-elle, puis nous irons travailler et
nous les laisserons seuls.

Mais Hänsel avait tout entendu et,


habitué à se tirer d’embarras, il sortit de la maison sans se faire remarquer et remplit
ses poches de jolis cailloux blancs. Puis il se recoucha sans faire de bruit.

Le lendemain matin, toute la famille partit dans la forêt pour chercher du bois.
Tandis qu’ils marchaient, Hänsel jetait çà et là quelques cailloux blancs. Lorsqu’ils
furent arrivés au cœur de la forêt, le père dit à ses enfants :

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- Reposez-vous et, pendant ce temps, votre mère et moi nous irons couper du
bois.
Mais ils ne revinrent jamais. Lorsqu’il se réveilla, Hänsel rassura sa sœur :
- Ne crains rien, nous allons retrouver notre chemin grâce aux petits cailloux blancs
que j’ai semés.

Le lendemain, leurs parents décidèrent d’aller encore plus loin dans la forêt.
Cette fois, Hänsel ne put faire provision de petits cailloux blancs qu’il remplaça par
des miettes du pain que sa mère lui avait donné. Les parents se mirent au travail, et
Hänsel et Gretel s’endormirent sur un lit de mousse. Lorsqu’ils se réveillèrent, ils
étaient seuls et il faisait presque nuit. Et lorsqu’ils voulurent rentrer chez eux, plus de
miettes ! Les oiseaux avaient tout mangé.

Ils marchèrent, marchèrent toute la nuit, puis toute la journée et finirent par
arriver près d’une étrange maisonnette faite de pain d’épice, de sucre candi et de
biscuit. Ils étaient si affamés qu’ils se précipitèrent.
- Grigno, grignon, grignotons, qui grignote ma maison ? fit une voix, et une vieille
femme sortit de la maison. Elle écouta les explications des enfants, les invita à
partager son repas et les coucha dans deux lits douillets. Gretel et son frère se
crurent au paradis. En fait, lorsqu’ils se réveillèrent, Hänsel était enfermé dans une
cage, et ils comprirent que la femme était une méchante sorcière. Celle-ci dit à
Gretel :
- Va puiser de l’eau et prépare le repas pour ton frère, il faut qu’il engraisse, car je
veux le faire cuire et le manger.

Chaque matin, la vieille sorcière s’approchait de la cage et ordonnait à Hänsel de


lui tendre l’un de ses doigts pour voir s’il avait engraissé. Mais elle avait de mauvais
yeux et ne s’aperçut pas que le petit garçon lui tendait en fait un morceau de bois.
«  Comment fait-il pour rester aussi maigre, alors que je le nourris comme un
prince », se disait-elle.

Plusieurs jours passèrent et Hänsel semblait toujours aussi maigre, si bien


que la sorcière finit par perdre patience et décida de le faire cuire tout de même. Elle
dit à Gretel de faire chauffer le four, puis de lui dire lorsqu’il serait assez chaud. Mais
Gretel lui demanda :
- Comment vais-je faire pour entrer ma tête là-dedans ?
- Petite bécasse, l’ouverture est bien assez grande, regarde !
Et elle ouvrit la porte du four et y passa la tête. Alors Gretel, sans perdre un instant,
poussa la sorcière dans le feu, ferma la lourde porte de fer et s’empressa d’aller
libérer son frère. Comme ils n’avaient plus rien à craindre, ils fouillèrent la maison et
découvrirent un coffre débordant de bijoux et de pièces d’or, dont ils se remplirent les
poches.

Ils marchèrent de nouveau longtemps, très longtemps, et finirent par arriver au


bord d’une rivière où deux cygnes blancs les aidèrent à traverser.
Ils marchèrent encore et, guidés par un hibou, retrouvèrent enfin leur maison. Seul
leur père leur ouvrit les bras, car sa femme était morte de remords.
Tous les trois jurèrent de ne plus se quitter. Ils vécurent ensemble très longtemps,
sans jamais manquer de rien.

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Adaptation du conte des frères Grimm.

1° Expliquons

Questionnaire de lecture : Hänsel et Gretel.

1. Coche la bonne réponse.

Ce texte est

Un documentaire Un texte de science-fiction.

Un conte
Une nouvelle.

2. Cite les auteurs de ce texte.

___________________________________________________________________

3. Que fait Hänsel pour retrouver le chemin de sa maison   ?

___________________________________________________________________

_________________________________________________________________

4. Que fait Gretel pour se débarrasser de la sorcière   ?

___________________________________________________________________

___________________________________________________________________

___________________________________________________________________

5. Quelle ruse emploie Hänsel pour faire croire à la sorcière qu’il n’engraisse pas   ?

___________________________________________________________________

___________________________________________________________________

6. Entoure la bonne réponse pour chaque proposition.

Hänsel est : un garçon une fille.

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La femme est : une gentille sorcière une méchante sorcière.

Le père d’Hänsel et Gretel est  : sorcier


bûcheron maçon.

Hänsel et Gretel traversent la rivière grâce à : 2


cygnes noirs 2 cygnes blancs.

Les enfants découvrent un trésor : dans un coffre


dans les poches de la sorcière.

Texte 8

Fable

1 « Le jour que nous reçûmes la visite de l’économiste, nous faisions justement nos
confitures de cassis, de groseille et de framboise.

L’économiste, aussitôt, commença de m’expliquer avec toutes sortes de mots, de chiffres


et de formules, que nous avions le plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes,
que c’était une coutume du moyen âge, que, vu le prix du sucre, du feu, des pots et
surtout de notre temps, nous avions tout avantage à manger les bonnes conserves qui
nous viennent des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt, personne au
monde ne commettrait plus jamais pareille faute économique.
2 - Attendez, monsieur! m’écriai-je. Le marchand me vendra-t-il ce que je tiens pour le
meilleur et le principal ?
–Quoi donc? Fit l’économiste.
–Mais l’odeur, monsieur, l’odeur! Respirez : la maison toute entière est embaumée.
Comme le monde serait triste sans l’odeur des confitures!

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3 L’économiste, à ces mots, ouvrit des yeux d’herbivore. Je commençais de


m’enflammer.
–Ici, monsieur, lui dis-je, nous faisons nos confitures uniquement pour le parfum. Le reste
n’a pas d’importance. Quand les confitures sont faites, eh bien! Monsieur, nous les
jetons. »

J’ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir le savant. Ce n’est pas tout
à fait vrai. Nous mangeons nos confitures, en souvenir de leur parfum.

GEORGES DUHAMEL, Fables de mon Jardin

1° Expliquons

Economiste : Personne spécialiste de l’économie (dépense et gain d’argent).

Commettre : Accomplir un acte regrettable ou répréhensible.

Embaumé : imprégné d’une odeur délicieuse.

« Ce que je tiens » : ce qui m’est le plus important.

Herbivore : animal qui mange de l’herbe et de plantes basses uniquement.

Lyrique : ici être enthousiaste, exalté.

2° Comprenons

Qu’est en train de faire la famille du narrateur lorsqu’ils reçoivent la visite de l’économiste ?


Pour ce dernier est-ce une idée rentable que de faire soi-même ses confitures ? Que lui
répond le narrateur ? Est-il vrai, d’après toi, que les confitures sont jetées sans être
mangées ? Alors pourquoi l’enfant répond-il ainsi ?

3° Lecture vivante

Relis le texte entier en donnant un ton un peu monotone au passage sur les explications de
l’économiste et un ton enjoué à l’enfant.
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4° Copions

Recopie la phrase qui indique la vrai raison de la fabrication familiale des confitures.

5° Vocabulaire

Qui se nourrit d’herbe : herbivore.

Qui se nourrit de viande : ________________

Qui se nourrit d’aliments crus, sans cuisson : ___________________

Qui se nourrit de fruits : ____________________________________

Qui de nourrit d’insectes : __________________________________

Qui se nourrit de tout : _____________________________________

6° Se réapproprier le texte

Fabrique une confiture de fruits, et imprègne-toi de l’odeur !

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Texte 9 Poésie

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Texte 10 Documentaire

Maisons du monde

1° Expliquons

Taïga : forêt issu du russe, signifiant forêt boréale. Boréal veut dire ce qui se situe dans
l’hémisphère nord par opposition à austral (qui désigne ce qui se situe dans l’hémisphère
sud).
Nomade : qui n’a pas de lieu d’habitation fixe.
Parer : décorer.
Empiler : faire des piles.
Colimaçon : en spirale (le colimaçon est également un autre nom pour désigner les
escargots.
Pilotis : pieux soutenant une construction souvent bâtie au-dessus de l’eau.

Eau courante : eau des robinets distribuée par des canalisations.


Pirogue : embarcation longue et étroite, souvent faite d'un seul tronc d'arbre creusé.

2° Colorions le colimaçon.

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Lecture de l’image

Paysage avec une maison et un laboureur de Vincent Van Gogh (1889)

1. Qui a peint ce tableau ? En quelle année ?___________________

2. Qu’est-ce qui est au centre du tableau ?_____________________

3. Quelles sont les couleurs qui composent cette toile ?__________

4. Que voit-on au premier plan ? Quelles y sont les couleurs principales ?___

5. Que voit-on en arrière-plan ?______________________________

6. Quel sentiment ressentons-nous à la vue de ce tableau ? Pourquoi ?______

7. Fait-il chaud ou froid ?_________________________________________

Recopie les questions et les réponses dans ton cahier

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Chanson Maman, ne vends pas la maison.

Le temps passe très vite


Maman ne vends pas la maison Et les années nous quittent.
Un jour, on est un grand garçon
Mais toi, malgré tes cheveux gris,
Par Charles Trenet

La maison est à vendre,


La maison est à prendre,
T'es jolie...
Ils veulent vendre la maison.
Y a même un écriteau pour dir' ces
Maman, tu as bien fait de garder la
mots :
maison.
"A vendre"
Toujours nous y resterons.
Elle est si jolie avec ses volets verts,
Maman, ne vends pas notre vieille
Sa fraîcheur l'été et sa douceur
maison.
l'hiver.
Là, j'peux pas t'donner raison.
Y a des souvenirs au fond de chaque
Elle est si jolie avec ses volets verts,
tiroir,
Sa fraîcheur l'été et sa douceur
Des parfums dans les placards.
l'hiver.
Les trains qui vont la nuit
Y a des souvenirs au fond de chaque
Nous chantent des chansons.
tiroir,
Merci, maman, d'avoir gardé la
Des parfums dans les placards.
maison.
Les trains qui vont la nuit
Nous chantent des chansons.
Maman, ne vends pas la maison.

Je sais qu'la vie est dure.


Nous n'avons plus d'voiture.
Papa travaille jusqu'à minuit.
Je sais que tu n'as plus beaucoup
d'argent,
Comme avant...

Maman, ne vends pas notre vieille


maison.
J'vais gagner bientôt l'million.
Je t'achèterai des robes, des
chapeaux,
Des bijoux qui brillent et des
chaussures Pillot.
Gardons le couloir, l'échelle du
grenier
Et la bonne qui boite d'un pied,
Le vieux fourneau rougi,
Le chat qui fait ronron.
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Thème 3 La jungle et la savane

Texte 1 (Extrait suivi d’une œuvre jeunesse classique)

La loi de la jungle
Le Livre de la Jungle est un recueil de nouvelles de
Rudyard Kipling (paru en 1894) dont chacune raconte une
histoire qui se passe dans la jungle, forêt de l’Inde où
vivent des animaux sauvages typiques du pays, ainsi que
des hommes. Les nouvelles se succèdent dans un ordre
qui n’est pas nécessairement chronologique, et permettent
de découvrir par différents côtés la destinée de Mowgli
petit d’homme, son éducation, la vie sociale du monde des
animaux, et les lois de la Jungle auxquelles tous sont
soumis, les hommes aussi.

Illustration Maurice Debecque 1905

1 Il était sept heures, par un soir très chaud, sur les collines
de Seeonee. Père Loup s'éveilla de son somme journalier, se
gratta, bâilla et détendit ses pattes l'une après l'autre pour
dissiper la sensation de paresse qui en raidissait encore les
extrémités. Mère Louve était étendue, son gros nez gris
tombé parmi ses quatre petits qui se culbutaient en criant, et
la lune luisait par l'ouverture de la caverne où ils vivaient tous.

— Augrh ! dit Père Loup, il est temps de se remettre en chasse.

Et il allait s'élancer vers le fond de la vallée, quand une petite ombre à queue touffue
barra l'ouverture et jappa :

— Bonne chance, ô chef des loups ! Bonne chance et fortes dents blanches aux
nobles enfants. Puissent-ils n'oublier jamais en ce monde ceux qui ont faim !

2 C'était le chacal — Tabaqui le Lèche-Plat — et les loups de


l'Inde méprisent Tabaqui parce qu'il rôde partout faisant du
grabuge, colportant des histoires et mangeant des chiffons et des
morceaux de cuir dans les tas d'ordures aux portes des villages.
Mais ils ont peur de lui aussi, parce que Tabaqui, plus que tout
autre dans la jungle, est sujet à la rage ; alors, il oublie qu'il ait
jamais eu peur et il court à travers la forêt, mordant tout ce qu'il trouve sur sa route.
Le tigre même se sauve et se cache lorsque le petit Tabaqui devient enragé, car la
rage est la chose la plus honteuse qui puisse surprendre un animal sauvage. Nous
l'appelons hydrophobie, mais eux l'appellent dewanee — la folie — et ils courent.

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3 — Entre alors, et cherche, dit Père Loup avec raideur ; mais il n'y a rien à
manger ici.

— Pour un loup, non, certes, dit Tabaqui ; mais pour moi, mince personnage, un os
sec est un festin. Que sommes-nous, nous autres Gidur-log (le peuple chacal), pour
faire la petite bouche ?

Il obliqua vers le fond de la caverne, y trouva un os de chevreuil où restait quelque


viande, s'assit et en fit craquer le bout avec délices.

1° Expliquons :

Somme : court instant de sommeil. Quel autre sens peut avoir somme ?( 1) Résultat
d'une addition.2) Réunion de choses assemblées. « la somme de nos efforts ». 3)
Quantité d'argent. « une grosse somme ») Si l’on met une majuscule à Somme on
parle alors d’un département français qui se situe dans la région du Haut-de-France)

Dissiper : Faire disparaître la fumée, le brouillard, etc., en les dispersant, en les


chassant. Ici il s’agit plutôt de faire « disparaître ».

Culbuter : Verbe de la même famille que le nom « culbute », et signifie que les
louveteaux se renversaient violemment se faisaient tomber brusquement pour jouer .

Mépriser : Juger indigne d'attention ou d'intérêt.

Grabuge : Dispute qui s'avère souvent bruyante.

Hydrophobie : La rage est une maladie virale grave et celui qui la contracte a une
peur morbide (maladive) de l’eau. Tabaqui a la rage et comme c’est contagieux et
mortel, même le tigre plus puissant a peur de lui. C’est la rage qu’on appelle
« hydrophobie ».

Obliquer : Verbe de la même famille qu’oblique. Donc, le chacal emprunta un trajet


oblique pour se déplacer au fond de la caverne.

2°Comprenons le récit :

Qui sont les personnages de la scène ?

Que veut Tabaqui ?

Père Loup lui accorde-t-il ce qu’il souhaite ? Que trouve Tabaqui au fond de la
caverne ? En est-il heureux ?

3° Copions

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Recopie le passage qui décrit le butin de Tabaqui.

4° Lecture vivante

Relis le paragraphe 2 et mets l’intonation qu’il faut pour traduire l’inquiétude que
provoque le passage de Tabaqui dans la jungle.

5° Vocabulaire

nom verbe
Somme ou sommeil

Culbute

mépriser

Raideur

obliquer

6° S’approprier le texte

Avec de l’argile, recrée la caverne des loups et modèle Père Loup, Raksha, les
louveteaux et Tabaqui.

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Texte 2 (Suite de l’extrait d’une œuvre littérature jeunesse classique)

Un petit d’homme chez les loups


(Livre de la jungle suite)

1 Père Loup écouta.

En bas, dans la vallée qui descendait vers une petite rivière, il entendit la plainte
dure, irritée, hargneuse et chantante d’un tigre qui n’a rien pris et auquel il importe
peu que toute la jungle le sache.

— L’imbécile ! dit Père Loup, commencer un travail de nuit par un vacarme pareil !
Pense-t-il que nos chevreuils sont comme ses veaux gras de la Waingunga ?

— Chut ! Ce n’est ni bœuf ni chevreuil qu’il chasse cette nuit, dit Mère Louve, c’est
l’homme.

La plainte s’était changée en une sorte de ronron bourdonnant qui semblait venir de
chaque point de l’espace. C’est le bruit qui égare les bûcherons et les nomades à la
belle étoile, et les fait courir quelquefois dans la gueule même du tigre.

— L’homme ! — dit Père Loup, en montrant toutes ses dents blanches. — Faugh !
N’y a-t-il pas assez d’insectes et de grenouilles dans les citernes, qu’il lui faille
manger l’homme, et sur notre terrain encore ?

2 La Loi de la Jungle, qui n’ordonne rien sans raison, défend à toute bête de
manger l’homme, sauf lorsqu’elle tue pour montrer à ses enfants comment on tue,
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auquel cas elle doit chasser hors des réserves de son clan ou de sa tribu. La raison
vraie en est que meurtre d’homme signifie, tôt ou tard, invasion d’hommes blancs
armés de fusils et montés sur des éléphants, et d’hommes bruns, par centaines,
munis de gongs, de fusées et de torches. Alors tout le monde souffre dans la
jungle… La raison que les bêtes se donnent entre elles, c’est que, l’homme étant le
plus faible et le plus désarmé des vivants, il est indigne d’un chasseur d’y toucher. Ils
disent aussi — et c’est vrai — que les mangeurs d’hommes deviennent galeux et
qu’ils perdent leurs dents.

3 Le ronron grandit et se résolut dans le « Aaarh ! » à pleine gorge du tigre qui


charge.

Alors, on entendit un hurlement — un hurlement bizarre, indigne d’un tigre — poussé
par Shere Khan.

— Il a manqué son coup, dit Mère Louve. Qu’est-ce que c’est ?

Père Loup sortit à quelques pas de l’entrée ; il entendit Shere Khan grommeler
sauvagement tout en se démenant dans la brousse.

— L’imbécile a eu l’esprit de sauter sur un feu de


bûcherons et s’est brûlé les pieds ! gronda Père
Loup. Tabaqui est avec lui.

— Quelque chose monte la colline, dit Mère Louve


en dressant une oreille. Tiens-toi prêt.

4 Il y eut un petit froissement de buisson dans


le fourré. Père Loup, ses hanches sous lui, se
ramassa, prêt à sauter. Alors, si vous aviez été là, vous auriez vu la chose la plus
étonnante du monde : le loup arrêté à mi-bond. Il prit son élan avant de savoir ce
qu’il visait, puis tenta de se retenir. Il en résulta un saut de quatre ou cinq pieds droit
en l’air, d’où il retomba presque au même point du sol qu’il avait quitté.

— Un homme ! hargna-t-il. Un petit d’homme. Regarde !

En effet, devant lui, s’appuyant à une branche basse, se tenait un bébé brun tout nu,
qui pouvait à peine marcher, le plus doux et potelé petit atome qui fût jamais venu la
nuit à la caverne d’un loup. Il leva les yeux pour regarder Père Loup en face et se mit
à rire.

— Est-ce un petit d’homme ? dit Mère Louve. Je n’en ai jamais vu. Apporte-le ici.

Un loup, accoutumé à transporter ses propres petits, peut très bien, s’il est
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nécessaire, prendre dans sa gueule un œuf sans le briser. Quoique


les mâchoires de Père Loup se fussent refermées complètement sur
le dos de l’enfant, pas une dent n’égratigna la peau lorsqu’il le
déposa au milieu de ses petits.

— Qu’il est mignon ! Qu’il est nu !... Et qu’il est brave ! dit avec douceur Mère Louve.

1° Expliquons :

Hargneuse : qui a une attitude désagréable, malveillante à l’égard d’un autre.

Waingunga : La Waingunga est le fleuve qui parcourt la Jungle de Mowgli.

Invasion : Irruption de gens qui occupent un lieu en grand nombre.

Gong : Instrument de musique à percussion, composé d’un disque en bronze,


suspendu, frappé à l’aide d’une mailloche, d’un bâton ou au poing.

Indigne : qui n’est pas digne, qui ne le mérite pas.

Galeux : Etre atteint de la gale. La gale est une maladie de peau (qui devient
infectée à cause d’un acarien) .

Grommeler : Exprimer son mécontentement, sa mauvaise humeur, de façon


indistincte, entre ses dents (imite quelqu’un qui grommelle).

Atome : Particule infiniment petite, insécable et homogène, constituant, avec d’autres


éléments de même nature, la matière (insécable : qui ne se divise pas).

2°Comprenons le récit :

Quelle est la raison de la plainte du tigre ? Que chasse le tigre la nuit ? Qu’a fait
Shere Khan pour se brûler les pieds (pattes) ? Que découvre Père Loup ? Que fait-il
avec le petit ? Lui fait-il mal en le prenant ?

3° Copions

Recopie le passage où on explique qu’un loup est capable de prendre des objets
dans sa gueule sans les esquinter.

4° Lecture vivante

Relis le paragraphe 4 en mettant l’intonation de surprise d’abord et d’attendrissement


qu’il convient à la fin.

5° Grammaire

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Transformer la phrase suivante en changeant le sujet. Au lieu de Père Loup, utiliser


« Père Loup et moi… » A recopier dans le cahier.

Père Loup sortit à quelques pas de l’entrée ; il entendit Shere

Khan grommeler sauvagement tout en se démenant dans la brousse.

6° Dessinons

Dessine dans ton cahier le bébé qui a été trouvé.

Texte 3 (Suite et fin de l’extrait d’une œuvre littérature jeunesse classique)

Le bébé parmi les louveteaux

(Livre de la jungle suite)

1 Le bébé se poussait, entre les petits, contre la chaleur du flanc tiède.

— Ah ! Ah ! Il prend son repas avec les autres. Ainsi, c'est un petit d'homme. A-t-il jamais
existé une louve qui pût se vanter d'un petit d'homme parmi ses enfants ?

— J'ai parfois ouï parler de semblable chose, mais pas dans notre clan ni de mon temps, dit
Père Loup. Il n'a pas un poil, et je pourrais le tuer en le touchant du pied. Mais, voyez, il me
regarde et n'a pas peur !

Le clair de lune s'éteignit à la bouche de la caverne, car la grosse tête carrée et les fortes
épaules de Shere Khan en bloquaient l'ouverture et tentaient d'y pénétrer. Tabaqui, derrière
lui, piaulait :

— Monseigneur, Monseigneur, il est entré ici !

— Shere Khan nous fait grand honneur — dit Père Loup, les yeux mauvais. — Que veut
Shere Khan ?

— Ma proie. Un petit d'homme a pris ce chemin. Ses parents se sont enfuis. Donnez-le-moi !

2 Shere Khan avait sauté sur le feu d'un campement de bûcherons, comme l'avait dit
Père Loup, et la brûlure de ses pattes le rendait furieux. Mais Père Loup savait l'ouverture de
la caverne trop étroite pour un tigre. Même où il se tenait, les épaules et les pattes de Shere
Khan étaient resserrées par le manque de place, comme les membres d'un homme qui

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tenterait de combattre dans un baril.

— Les loups sont un peuple libre, dit Père Loup. Ils ne prennent d'ordres que du Conseil
supérieur du Clan, et non point d'aucun tueur de bœufs plus ou moins rayé. Le petit
d'homme est à nous... pour le tuer s'il nous plaît.

1° Expliquons

Ouï : (ouï parler, ouï dire…) {conjugaison : j'ois, tu ois, il oit, nous oyons, vous oyez, ils
oient ; j'oyais, nous oyions ; j'ouïs, nous ouïmes ; j'oirai, nous oirons, ou j'orrai, nous orrons ;
j'oirais ou j'orrais ; oyons, oyez ; que j'oye, que nous oyions, qu'ils oient ; que j'ouïsse ; oyant
; ouï } Recevoir les sons par l'oreille, entendre.

Piauler : Se dit du cri des petits poulets et autres. Par extension, se plaindre en pleurant, en
parlant des petits enfants.

Baril : Petite barrique.

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Expliquons une image dans la phrase : «  Le clair de lune s'éteignit à la bouche de la


caverne »

En utilisant « s’éteignit » on compare la lune à quoi ? On forme ainsi une image littéraire
plus riche. Par quoi aurait-on pu remplacer ce verbe et qui ainsi n’aurait pas donner cette
même impression ? (disparut)

« bouche » : une caverne a-t-elle une bouche ? Qui a une bouche. On compare alors la
caverne à un être vivant. On aurait pu remplacer bouche par ? (entrée, ouverture)

2° Comprenons

Qui sont les petits contre lesquels le bébé se pousse ? De quoi peut se vanter la louve ? Le
bébé a-t-il peur des loups ? Que veut Shere Kahn ? Pourquoi Père Loup n’est pas inquiet ?
De qui les loups prennent-ils leurs ordres ?

3° Copions

Recopie la phrase qui décrit le bébé.

4° Lecture vivante

Relis le paragraphe 2 en faisant bien sentir la tension de l’arrivée du tigre et donne le ton
juste afin que la fierté des loups soit ressenti dans le texte.

5° Grammaire

Le clair de lune s'éteignit à la bouche de la caverne, car la grosse tête carrée et les fortes
épaules de Shere Khan en bloquaient l'ouverture et tentaient d'y pénétrer.

Souligne les adjectifs qualificatifs dans cette phrase.

Réécris dans ton cahier les expressions suivantes au masculin.

- Une grosse tête carrée  (remplace tête par ventre)


- De fortes épaules (remplace épaules par genoux)
- Des joues dodues (remplace joues par pieds)
- Une oreille attentive (remplace oreille par œil)
- Une bouche charnue (remplace bouche par doigt)

6° Se réapproprier le texte

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Reprends la caverne en terre cuite que tu as faite avec les personnages. Ajoute en
argile le bébé Mowgli et Shere Khan. Rejoue la scène de ce récit.

Texte 4 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

Ouarâ

« Dans une boucle du Niger, aux confins du pays des Mossis, chez les Bobos », un homme blanc «
travaille de son cerveau et de ses mains ». En plus de ses travaux, il s'intéresse aux bêtes de la
brousse; il les aime, et prétend s'en faire des amies, par la douceur et la bonté. Et les relations
d'homme à bêtes sont racontées simplement, avec beaucoup de sensibilité, d'émotion, d'humour
aussi.
  Le décor est dépeint avec un rare bonheur : la chaleur accablante, la végétation des tropiques, les
bons noirs naïfs et malins tout à la fois, sont évoqués en peu de mots, par touches légères, comme
un fond de tableau, mais avec tant de précision que, suivant la formule banale, « on croit y être. »

1 Ouarâ dormait, confiante dans la présence de son maître, dans l’entière paix que
donne une belle dentition toute neuve sortie depuis deux mois…
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A ce moment passa le chat de la maison avec qui Ouarâ s’amusait parfois à la suite d’une
bonne digestion. Le chat ne s’attendait-il pas à voir la lionne ? N’était-il pas en humeur de
jouer ? Le fait est simplement celui-ci : au cours d’une brève lutte, le chat se rebiffa, donna
un coup sur le museau de Ouarâ, et, avant qu’une des énormes pattes l’eût aplati et
maintenu sur le plancher, il avait sauté à travers la balustrade…

Il tomba dans la cour. A sa suite, la lionne fit le même chemin pour le rattraper, oubliant le
collier, la corde, la balustrade, ne pensant qu’au jeu. La corde et le collier étaient solides : la
lionne n’atteignit pas le sol, mais se trouva plaquée brutalement contre le mur et pendue. Ce
fut alors un beau tapage : sauts affolés, détentes énormes suivies de retombées le long de la
maison, rauquements aigus. Les poils volaient en tous sens.

2 La torpeur qui régnait dans cette cour fut ravagée. Quand éclata le cri de la brousse,
colporteurs de marchandises, vendeurs de caoutchouc,
messagers, voyageurs, trafiquants et mendiants qui dormaient au
pied des arbres et des murs, à l’ombre, se levèrent d’un bond et
mal éveillés, s’enfuirent en tous sens…

Ouarâ sautait toujours, impuissante à remonter le mur. Sa voix, profonde d’abord, était
devenue aiguë, puis sifflante. Par moment, la bête se taisait, comme si elle recherchait son
souffle. A vrai dire, son souffle l’abandonnait…

3 Réveillé par tout ce vacarme, le maître apparut… Il vit la singulière position de la


lionne. Quand il revint, un couteau à la main, la lionne était immobile, les yeux fixés sur lui,
des yeux immenses, résignés, exorbités. La gueule écumait. D’un coup, il trancha la corde et
Ouarâ tomba comme un paquet. Pas pour longtemps. D’un bond, elle se dégageait et
contournait la maison.

A peine son maître venait-il de reposer le couteau sur la table qu’il sentit sur ses épaules
deux énormes pattes qui l’étreignaient. Avant qu’il eût pu, de la voix et du geste, retenir
l’agresseur, il était renversé, roulé sur le plancher…

L’homme voulut se défendre, écarter la gueule, retenir les pattes. Mais la lionne était
couchée sur lui et l’écrasait… L’angoisse l’anéantit… Elle fut de courte durée. Les griffes
rentrées, les pattes d’Ouarâ embrassaient solidement la proie de sa bienveillance, de son
amour, de sa reconnaissance.

D’après André DEMAISON

Le Livre des Bêtes qu’on appelle sauvages(1929)

1° Expliquons

Rebiffer : Marquer son refus de quelque chose et protester contre quelqu'un, quelque chose.

Balustrade : barrière installée à hauteur d'appui souvent ajourée, faisant fonction de garde-
corps.

Plaquer : ici se retrouver écrasé contre le mur.

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Rauquement : Cri poussé d’une voix rauque, (voix âpre, comme enrouée).

Ecumer : produire de l’écume (la gueule bavait)

2° Comprenons

 Qui en est l’auteur de ce texte? Qui est Ouarâ ? Pourquoi veut-elle poursuivre le chat?
Ouarâ   rencontre un problème. Lequel ? Relève l’expression qui montre qu’Ouarâ risque de
mourir. Qui sauve Ouarâ ? Comment se termine l’histoire ?

3° Copions

Recopie le passage qui indique ce que fait le narrateur quand il trouve Ouarâ qui a la gueule
en train d’écumer.

4° Conjugaison

Recopie la phrase et conjugue au bon temps demandé.

Il tomba dans la cour (au présent).

Ouarâ sautait toujours, impuissante à remonter le mur. (au futur simple)

Les poils volaient en tous sens. (Au passé composé)

5° Lecture vivante

Relis le paragraphe 3 en faisant bien sentir la tension et la situation dramatique dans le ton
que tu emploieras.

6° Dessinons

Dessine la scène finale dans ton cahier.

Texte 5 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

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1° Expliquons

Le contrôle : L’emplacement où se tient un employé qui « contrôle », qui vérifie que chaque
visiteur a son ticket.

Remettre d’aplomb : Se redresser sur ses pattes.

Consentir : accepter

Embrasser : ici c’est au sens de tenir entre ses « bras ».

2° Comprenons

Voilà un petit chien promis à un destin bien cruel : il sera dévoré tout vif par un lion ! Mais ce lion n’est
pas si féroce qu’on imagine : touché par la gentillesse de son petit compagnon, il en fait son ami. Et il
aimera tant ce petit chien qu’il ne pourra survivre à la mort de son ami.

1. Comment les gens sans argent pouvaient-ils visiter la ménagerie ?


2. Que fit le petit chien quand on l’eut jeté dans la cage du lion ?
3. Comment le lion l’accueillit-il ?
4. Combien de temps les deux amis vécurent-ils ensemble ?
5. Que devint le lion après la mort de son petit ami le chien ?

3° Copions

Recopie le passage qui indique ce que le petit chien a fait quand il fut mis dans la cage du
lion.

4° Lecture vivante

Relis le texte en entier. Cette histoire est à la fois étonnante et triste. Il faut donc le montrer
en lisant. Nous sommes tout d’abord très surpris que le lion, animal connu pour sa férocité,
soit si doux. Et son désespoir après la mort de son petit compagnon n’est-il pas touchant ?
fois

5° Grammaire

Le petit chien ne « quitta » pas… Le lion le « laissait ». Indique les « temps » des verbes
soulignés.

6° Dessinons

Dessine dans ton cahier la tête de lion comme ci-dessous.

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Texte 6 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

Les petits Chacals et le Lion

 
1 Il était une fois une grande jungle, et dans cette jungle, il y avait un grand Lion et le
Lion était le roi de la jungle. 
 
Chaque fois qu’il voulait quelque chose à manger, tout ce qu’il avait à faire était de sortir de
sa caverne de pierre et de terre et de rugir. 
 
Après avoir rugi à quelques reprises, tous les petits animaux de la jungle étaient tellement
effrayés qu’ils sortaient de leurs trous et de leurs cachettes pour s’enfuir en tous sens. Alors,
bien sûr, le Lion pouvait voir où ils étaient. Il se jetait sur eux, les tuait, et les avalait. 
 
2 Il fit cela si souvent que finalement il ne resta pas une seule créature vivante dans la
jungle autre que le Lion, à l’exception de deux petits Chacals, un petit père Chacal et une
petite mère Chacal. 
 
Ils avaient dû fuir tant et tant de fois qu’ils étaient devenus très maigres et très fatigués, et
qu’ils ne parvenaient plus à s’enfuir aussi vite. 
 
Et un jour le Lion se trouva si près que la petite
mère Chacal eut grand peur et elle s’écria : 
- Oh, Père Chacal, Père Chacal! Je crois que
notre tour est venu! Le Lion va sûrement nous
attraper cette fois! 
 
- Peuh! Quelle idée, la mère! dit le petit père
Chacal. Viens, fuyons ! 
 
Et ils coururent, coururent et coururent très
vite, et le Lion ne put pas les capturer cette
fois-là. 
 
3 Mais, finalement, le Lion se trouva de
nouveau si proche d’eux que la petite mère
Chacal en fut mortellement effrayée. 
- Oh Père Chacal, Père Chacal! pleura-t-elle. Cette fois, je suis sûre que notre tour est venu.
Cette fois, le Lion va nous manger! 
 
- Maintenant, la mère, arrête de pleurnicher, dit le petit père Chacal, fais comme je te dis, et
tout se passera bien. 
 
Et alors, que firent ces astucieux petits chacals, ils se prirent par la main, et ils coururent au-
devant du Lion, comme s’ils avaient l’intention de se jeter dans sa gueule. 
 
Quand il les vit approcher, il se leva, et il rugit d’une terrible voix: 

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- Petits misérables, venez ici vous faire manger, immédiatement! Et d’abord, pourquoi n’êtes-
vous donc pas venus plus tôt? 
 
4 Le père Chacal le salua très bas. 
- C’est bien vrai, père Lion, dit-il, nous avions l’intention de venir, nous savions que nous
aurions dû déjà venir; et nous voulions venir; mais, à chaque fois, un grand lion terriblement
effrayant sortait des bois et nous rugissait après, et il nous effrayait tant que nous nous
enfuyions. 
 
- Que voulez-vous dire, rugit le Lion. Il n’y a pas d’autre lion que moi dans cette jungle et
vous le savez très bien! 
 
- Certes, certes, Père Lion, dit le petit chacal, C’est ce que tout le monde pense; mais
pourtant, il y a bien une autre lion! Et, il est encore plus gros que vous, autant que vous êtes
beaucoup plus gros que moi! Son visage est bien plus affreux, et ses rugissements bien plus
effrayants. Oh, il est vraiment plus effrayant que vous! 
 
En entendant cela, le Lion se leva, et il rugit si fort que toute la jungle en trembla. 
- Amenez-moi à ce lion, dit-il. Je vais le dévorer, et ensuite, c’est vous que je mangerai. 
 
Les petits chacals partirent devant, et le Lion les suivit, l’air arrogant. 
Ils le menèrent à un endroit où se trouvait un profond puits rempli d’eau claire. 
 

Ils allèrent d’un côté, et le Lion se dirigea de l’autre. 


- Il vit là-dessous, Père Lion! dit le petit chacal. Il vit là-dessous! 
 
5 Le Lion s’approcha et il regarda dans l’eau, et la tête d’un lion le regarda également
depuis l’eau! 
 
Quand il vit ça, le Lion rugit. 
Il secoua sa crinière et il montra ses crocs. 
Et le lion dans l’eau secoua également sa crinière, et il montra également ses crocs. 
 
Le Lion secoua de nouveau sa crinière et il rugit encore, en faisant une grimace effrayante. 
Mais le lion dans l’eau en fit une aussi effrayante en retour. 
Le Lion ne pouvait pas supporter cela. 
Alors il sauta dans le puits pour se jeter sur l’autre lion. 
 
Bien sûr, comme vous le savez très bien, il n’y avait pas d’autre lion! C’était juste son reflet
dans l’eau! 
 
Et ainsi, le pauvre vieux Lion se retrouva dans l’eau, à se débattre encore et encore, mais,
comme il ne pouvait pas escalader les parois escarpées du puits, il finit par se noyer. 
 
Et, quand il se fut noyé, les petits chacals se prirent par la main, et ils se mirent à danser
autour du puits en chantant : 
 
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- Le Lion est mort, le Lion est mort!    Nous avons tué le terrible Lion qui voulait nous tuer! 
  Le Lion est mort, le Lion est mort!    Oh! Oh! Oh! 
 
Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants

1° Expliquons

Astucieux : être rempli d’astuces, rusé.

Escarpé : Qui présente une pente raide, d'accès difficile ; abrupt

2° Comprenons

Quand il avait faim, que faisait le lion ? Que font les chacals, la première fois pour échapper
au lion ? Que font-ils la deuxième fois ? Que font-ils croire au lion ? Que fait le lion devant
l’image reflétée par l’eau du puits ?

3° Copions

Recopie le passage qui décrit ce que le chacal fait quand le lion rugit devant lui.

4° Lecture vivante

Relis le passage 2 en mettant l’intonation qui permet de percevoir la frayeur de la mère


chacal en contraste avec la voix terrifiante du lion à la fin de ce passage.

5° Grammaire

Aval, bal, carnaval, cérémonial, chacal, festival, narval, récital, régal, rorqual s’écrivent
« als » au pluriel.

Tous les autres mots en al se terminent en « aux » au pluriel : bocal-bocaux ; postal-postaux

Il existe plusieurs (carnaval) _____________ dans le monde. Hier soir, nous avons vu les

différents (festival) _____________ qui se tiendront lors de l’été dans notre région. Elle aura

plusieurs (récital) ____________ pour jouer du hautbois. Place les (bocal)


_______________

de confiture dans l’armoire. Les (rorqual) ______________ et les (narval) _____________

sont des animaux marins en danger.

6° S’approprier le texte

Fabrique trois masque : un de lion, un de mère chacal et un de père chacal avec tes sœurs.
Rejoue l’histoire avec elles déguisées avec les masques.

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Texte 7 Conte

Le tigre, le singe et le chasseur (1).

1 Un jour, alors qu’il chassait dans la forêt, Ali entendit un grognement : gre...gre...gre...
Il se dirigea vers l’endroit d’où le bruit semblait venir et il se trouva devant un tigre enfermé
dans une fosse à trappe.

Le tigre lui dit : « Aide-moi à sortir de là.


— Si je vous aide, répondit Ali, vous allez me tuer.
— Non, reprit le tigre. Tu peux avoir confiance en moi. Aide-moi à sortir de là. »

2 Alors Ali ouvrit la trappe. Le tigre bondit et attrapa Ali. « Il n’y avait rien à manger
dans cette fosse, dit-il, j’ai faim. Je vais te dévorer.
— Mais je vous ai sauvé la vie, implora Ali. Vous ne pouvez pas faire une chose pareille.
Tout le monde dirait que vous êtes un ingrat.
— Tu te trompes, mon ami. On dira que j’avais raison.

3 — D’ailleurs, nous allons bien voir. J’ai grand-faim, mais je peux quand même
attendre. Allons interroger quelques-unes de nos connaissances. Si l’une d’elles dit que c’est
toi qui as raison, je te jure que je ne te mangerai pas. Et cette fois, tu peux croire à ma
parole. »
Ils s’en allèrent le long des routes.

(à suivre)

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1° Expliquons :

Trappe : piège à bascule placé au-dessus d’une fosse.

Connaissances : personnes que l’on connaît.

2° Comprenons : Où le tigre est-il tombé ? Qu’auriez-vous fait à la place d’Ali, le chasseur ?


Pourquoi le tigre est-il ingrat ? Citez tous les animaux sauvages que vous connaissez.

3° Copions :

Recopie la phrase qui exprime ce qu’Ali trouve en se dirigeant vers le son qu’il entend.

4° Lecture vivante :

Relis le texte et anime le dialogue entre Ali et le tigre. Fais ressentir la méfiance d’Ali et
donne un ton rusé au tigre.

5° Conjugaison :

L’impératif présent :

Allons interroger quelques-unes de nos connaissances.

Mets cette phrase à la 2e personne du singulier et du pluriel (à l’impératif).

1-________________________________________________________

2-________________________________________________________

Souligne dans le texte tous les verbes à l’impératif présent.

6° Dessinons : Dessine Ali et le tigre.

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Jour 8 Conte (suite)

Le tigre, le singe et le chasseur (2).

1 Ils rencontrèrent d’abord un bœuf et lui racontèrent leur histoire.


« Je sais, rumina le bœuf, je sais que les hommes font comme les tigres. J’ai travaillé
pendant de longues années pour mon maître. Je suis trop vieux maintenant pour continuer. Il
a décidé de me tuer. Aussi je pense que le tigre doit avoir raison puisque la loi des hommes
le permet. J’ai dit. »
Et il se remit à ruminer.

2 Ils allèrent un peu plus loin et virent une poule accroupie


dans la poussière. Elle avait l’air toute triste. Ali lui raconta son
histoire. La poule lui répondit : « Pendant six ans, j’ai pondu des
œufs pour la fermière. Elle a pris mes poussins. Maintenant elle
raconte que je suis trop vieille et qu’elle va me tuer. La loi des
hommes le permet. C’est pourquoi je pense que le tigre peut en
faire autant et tuer le pauvre Ali. »

3 «Tu as bien entendu, dit alors le tigre. Il me semble que je peux te manger sans
remords. Qu’en penses-tu ?
— Je pense, répliqua le pauvre Ali, je pense que ce n’est pas assez pour savoir avec
certitude qui a tort ou qui a raison. Si vous le permettez, avant de prendre une décision,
allons voir Mony, le singe. Il est savant. Il paraît qu’il sait tout. Il nous dira qui a raison.
— Allons-y, dit le tigre, mais dépêchons-nous, car je commence à avoir l’estomac dans les
talons. »
(à suivre)

1° Expliquons :

Le bœuf rumina : le bœuf répondit en ruminant.

Ruminer, c’est remâcher les aliments qui reviennent de l’estomac. Les animaux qui ruminent
s’appellent des ruminants.

Avoir l’estomac dans les talons : avoir grand-faim.

2° Comprenons

Le bœuf et la poule ont-ils raison de dire que le tigre peut manger Ali ?Que propose Ali pour
se tirer d’embarras ?

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3° Copions :

Recopie la proposition que fais Ali au tigre.

4° Lecture vivante

Relis le texte en donnant au bœuf et à la poule un ton de fatigue et de désabusement.

5° Grammaire

« Ils allèrent un peu plus loin et virent une poule accroupie dans la poussière. »

Recopie dans ton cahier et transforme cette phrase en remplaçant poule par « coq », puis
par « poussins », et enfin par « poulettes ».

6° Se réapproprier le texte.

Prends de la pâte à modeler et forme Ali, un tigre, un bœuf et une poule. Refais la scène
avec ces figurines.

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Texte 9 Conte (suite et fin)

Le tigre, le singe et le chasseur (3).

1 Quand on fut arrivé chez Mony, Ali raconta son histoire une fois
de plus. Le singe parut réfléchir. Il murmura enfin : « Je ne comprends
pas.
— Qu’est-ce que tu ne comprends pas ? hurla le tigre en grinçant
des dents. C’est pourtant clair.
— Je ne comprends pas, reprit Mony, comment un tigre comme toi a
pu tomber dans un piège.
— Viens, grogna le tigre, et tu vas voir ! »

2 Ils retournèrent auprès de la trappe. Mony regarda le piège et le tigre et dit : « Je ne


comprends toujours pas. » Alors le tigre perdit patience. Il regarda le singe avec pitié : «
Seigneur, est-il permis d’être aussi bête ? dit-il en soupirant. Tiens, voilà comment c’est
arrivé ! Comprends-tu, maintenant, vilain singe? »
En prononçant ces mots, le tigre sauta dans la fosse. Mony, qui n’attendait que cela,
ferma aussitôt la trappe.

3 « Voilà, dit-il, cette fois j’ai compris. »


Puis il ajouta en gambadant et en grimaçant comme font tous les singes, qui sont souvent
très mal élevés : « Ali a manqué de bon sens en délivrant le tigre. Ali est fou ! Le tigre
n’aurait pas dû tomber dans le piège s’il avait fait attention. Le tigre est fou ! D’ailleurs tous
les tigres sont fous et tous les hommes sont fous. Il n’y a que les singes qui soient
intelligents, car ils comprennent tout, et Mony est le plus intelligent des singes de Java. »
Car cette histoire s’est passée en Asie, il y a très très longtemps, dans une île qui existe
encore et qui s’appelle l’île de Java.

D’après un conte populaire d’Extrême-Orient

1° Expliquons :

Piège : c’est la trappe placée au-dessus de la fosse.

En gambadant : en faisant des bonds.

Ali a manqué de bon sens : Ali n’a pas été intelligent.

2° Comprenons :

Pourquoi le singe fait-il semblant de ne pas comprendre ce que raconte Ali ?

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3° Copions :

Recopie la phrase qui indique où se passe l’histoire.

4° Lecture vivante

Relis le texte en donnant un ton excédé au tigre et un ton malicieux au singe.

5° Vocabulaire

Le mot fosse vient du latin « fossa » qui signifie cavité. Plusieurs mots de la même famille
ont été créés. Relis la bonne définition avec les mots ci-dessous.

a) Fosse
b) Fossé
c) Fossette
d) Fossile

1) Léger creux apparaissant, en particulier au menton ou sur les joues.


2) Cavité creusée dans le sol et plus ou moins aménagée pour contenir quelque chose.
3) Débris ou empreinte de plante ou d'animal, ensevelis dans les couches rocheuses.
4) Fosse creusée en long pour délimiter des parcelles de terrain, pour faciliter
l'écoulement des eaux, ou pour servir de défense.

6° Se réapproprier l’histoire

Cherche dans un atlas à situer l’île de Java.

Dessine la carte de Java.

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Texte 10 Fable 

Le Lion et le Rat

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :

On a souvent besoin d'un plus petit que soi.

De cette vérité deux Fables feront foi,

Tant la chose en preuves abonde.

Entre les pattes d'un Lion

Un Rat sortit de terre assez à l'étourdie.

Le Roi des animaux, en cette occasion,

Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.

Ce bienfait ne fut pas perdu.

Quelqu'un aurait-il jamais cru

Qu'un Lion d'un Rat eût affaire ?

Cependant il advint qu'au sortir des forêts

Ce Lion fut pris dans des rets,

Dont ses rugissements ne le purent défaire. Timbre-Poste de Zambie

Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents

Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.

Patience et longueur de temps

Font plus que force ni que rage.

Jean de Lafontaine

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1° Expliquons :

Obliger tout le monde : ici, obliger prend le sens d’être redevable. Chacun doit sentir qu’il
doit quelque chose à l’autre.

Faire foi : prouver.

Abonder : exister en grande quantité.

Avoir affaire : être relié à…

Rets : filet de chasse

2° Comprenons :

Qu’arrive-t-il au rat en début d’histoire ? Comment le lion réagit-il ? Qu’arrive-t-il ensuite au


lion ? Qui le délivre ?

3° Copions :

Recopie la morale de l’histoire.

4° Lecture vivante :

Apprend ce texte par cœur. Récite-le en faisant varier le ton de ta voix. Ecoute la version
récitée de cette fable : https://www.youtube.com/watch?v=N8gBP11Ze3w

Tu peux aussi t’amuser à écoute la chanson des frères Jacques sur cette fable à la minute
5 :01.

5° Vocabulaire :

Quel est le nom de même famille que le verbe abonder ?___________________

Forme un adverbe de la même famille :_________________________

Trouve un adjectif de la même famille :_________________________

6° Dessinons : Dessine le lion et le rat.

.
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Texte 11 Poésie

Les beaux métiers

Certains veulent être marins,

D'autres ramasseurs de bruyère,

Explorateurs de souterrains,

Perceurs de trous dans le gruyère,

Cosmonautes, ou, pourquoi pas,

Goûteurs de tartes à la crème,

De chocolat et de babas :

Les beaux métiers sont ceux qu'on aime.

L'un veut nourrir un petit faon,

Apprendre aux singes l'orthographe,

Un autre bercer l'éléphant...

Moi, je veux peigner la girafe !

Jacques CHARPENTREAU

1° Expliquons :

Bruyère : Plante ornementale à fleur violacée poussant sur


des sols siliceux.

Peigner la girafe : faire un travail inutile ou ne rien faire.

2° Petite rédaction :

Ecris le métier que tu aimerais faire plus tard.

3° Dessinons :

Dessine dans ton cahier le métier que tu souhaites exercer plus tard.

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Jour 12 Documentaire

Le lion de Komo

(Voir le livre Le lion de Komo aux éditions Calligram collection S.O.S animaux en détresse)

Suite à la lecture du livre, fais une fiche d’identité du lion. Ajoute des détails afin de
compléter cette fiche sommaire :

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Lecture de l’image
Joyeux farceurs par Henri Rousseau (1906)

1. Qui a peint cette toile ? En quelle année ?_______________________

2. A quel courant appartient ce type de peinture ? Semble-t-elle réaliste ? Ou

pourrais-tu vois ce type de peinture ?____________________________

3. Que voit-on en avant-plan ? En arrière-plan ?_____________________

4. Quelles sont les couleurs principales ?__________________________

5. Pourquoi d’après toi le peintre a-t-il nommé sa toile ainsi ?__________

6. Où se déroule la scène ?_______________________________________

7. Quels sont les animaux peints ?__________________________________

Recopie les questions et réponses dans ton cahier.

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Chanson

Il en faut peu pour être heureux

Il en faut peu pour être heureux


Vraiment très peu pour être heureux
Il faut se satisfaire du nécessaire
Un peu d'eau fraîche et de verdure
Que nous prodigue la nature
Quelques rayons de miel et de soleil.

Je dors d'ordinaire sous les frondaisons


Et toute la jungle est ma maison
Toutes les abeilles de la forêt
Butinent pour moi dans les bosquets
Et quand je retourne un gros caillou
Je sais trouver des fourmis dessous.
- Essaye c'est bon, c'est doux, oh!

Il en faut vraiment peu,


Très peu pour être heureux !

Il en faut peu pour être heureux


Vraiment très peu pour être heureux
Chassez de votre esprit tous vos soucis
Prenez la vie du bon côté
Riez, sautez, dansez, chantez
Et vous serez un ours très bien léché !

Cueillir une banane, oui


Ça se fait sans astuce
Mais c'est tout un drame
Si c'est un cactus
Si vous chipez des fruits sans épines
Ce n'est pas la peine de faire attention
Mais si le fruit de vos rapines
Est tout plein d'épines
C'est beaucoup moins bon !
- Alors petit, as-tu compris ?
Il en faut vraiment peu,
Très peu, pour être heureux !
[Et tu verras qu' tout est résolu
Lorsque l'on se passe
Des choses superflues
Alors tu ne t'en fais plus.
Il en faut vraiment peu, très peu, pour être heureux.

Il en faut peu pour être heureux


Vraiment très peu pour être heureux
Chassez de votre esprit
Tous vos soucis ... Youpi
Prenez la vie du bon côté
Riez, sautez, dansez, chantez

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Et vous serez un ours très bien léché !

Plaisir de lire
CE2

Thèmes 5 et 6
Grandir près du châtaignier
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Thème 4 : Noël

Texte1 Lecture intégrale d’une œuvre de littérature jeunesse classique

Michka

1 Michka s’en allait dans la neige en tapant des talons. Il était parti de chez lui ce
matin-là, comme le jour commençait de blanchir la fenêtre, c’est-à-dire de la maison
d’Elisabeth, sa jeune maîtresse, qui était une petite fille impérieuse et maussade.

Lui c’était un petit ours. En peluche. Avec le dessous des pattes en velours rose,
deux boutons de bottine à la place des yeux, trois points de laine à la place du nez.

En se réveillant, il s’était senti tout triste et dégoûté. Elisabeth n’était pas gentille ;
il lui fallait vingt-cinq joujoux à la fois pour l’amuser et, quand on avait cessé de lui
plaire, il n’était pas rare qu’elle vous secouât et vous jetât d’un bout à l’autre de la
pièce ; tant pis s’il lui restait une de vos pattes dans la main.

-J’en ai assez d’être un jouet ici, grognait Michka en se frottant les yeux de ses
poings. Je suis un ours après tout ! Je veux aller me promener tout seul et faire un
peu ce qui me plaît, sans obéir aux caprices d’une méchante petite fille. Et, bien que
la chambre fut tiède et – tant qu’Elisabeth, dormait – plaisante, Michka s’était sauvé
en passant par la chatière. Maintenant, il s’en allait dans la neige… Il levait haut les
pattes, l’une après l’autre, et, chaque fois qu’il en posait une, cela faisait dans la
neige un petit trou rond.

2 Or, depuis bien cinq minutes, un roitelet le suivait. Ces roitelets, c’est farceur ; ça a la
queue retroussée et ça sautille par-ci, par-là, on
dirait toujours qu’ils se moquent de vous. Celui-
là faisait « Piou ! Piou !... » dans le dos de
Michka et, quand Michka se retournait, vite il se
laissait tombait dans un des petits trous ronds
que les pattes de Michka avaient faits dans la
neige.

-Hm ! disait Michka, j’avais bien cru pourtant


entendre…

Et dans son trou, le roitelet mourait de rire. Mais


tout de même à la fin, du coin de l’œil, Michka l’aperçut.

-Brrr ! lui fit-il au nez en se retournant d’un seul coup. Pauvre roitelet ! Il eût si peu qu’en
volant il emmêlait ses ailes et que ce fut miracle s’il ne tomba pas. Il se blottit sous un
buisson et se tint désormais tranquille.

-Tradéridéra, tralala ! chantait Michka en continuant sa route, c’est très amusant d’être un
petit ours qui se promène dans la campagne. Je ne veux plus jamais être un jouet !

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1° Expliquons :

Impérieuse : Qui exige d'autrui soumission et obéissance, qui n'admet pas qu'on résiste à
sa volonté. Ce mot vient du latin « imperiosus » empire. On peut songer à « impératrice » qui
est de la même famille.

Bottine : Chaussure montante à boutons, lacets ou élastiques. Issu de la même famille que
botte.

Roitelet : Petit oiseau. Le roitelet possède un bec fin, un plumage de


couleur olivâtre et une tache jaune sur le haut de la tête.

2° Comprenons :

Pourquoi Michka quitte-t-il sa maison ? Comment s’était-il réveillé ? Que produisaient ses
pattes dans la neige ? Qui se cache dans les trous laissés par les pattes ? A quel jeu joue le
roitelet ?

3° Copions :

Recopie les trois phrases qui décrivent qui est Michka.

4° Lecture vivante :

Relis avec un ton enjoué le deuxième passage afin de mieux rendre le jeu espiègle auqel se
livre le petit oiseau.

5° Vocabulaire :

Ecris une phrase avec chacun des mots de même famille qu’empire après en avoir cherché
la définition précise dans le dictionnaire...

Empire : ____________________________________________

Impératrice : _________________________________________

Impérial : ____________________________________________

Impératif : ____________________________________________

Impérieux : ___________________________________________
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6° Dessinons

Dessine Michka et le petit roitelet.

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Texte 2 Suite de la lecture intégrale d’une œuvre de littérature jeunesse classique

Michka (suite)

1 Après ça, au pied d’un arbre où la neige


avait fondu, il trouva un pot de miel ; une
paysanne l’avait perdu sans doute au retour du
marché. Mais le pot de miel était fermé et
Michka ne savait pas dévisser le couvercle.
Après avoir essayé de toutes les manières, il
devint furieux.

-Tiens, grande bête de pot, dit-il en lui lançant un


coup de pied, va-t’en où il te plaît !

Et le pot se mit à rouler et, roulant, il buta contre


une pierre, s’ouvrit en deux : voilà le miel !

-Mm ! Mm ! faisait Michka en se régalant, que la vie est belle dans le bois ! Jamais plus je ne
serai un jouet, ça, non !

Naturellement, quand il eut bien déjeuné, qu’il se fut bien frotté son petit ventre rond, il eut
envie d’aller faire la sieste en haut de l’arbre. Il grimpa donc, et s’installa dans les branches
et dormit un bon coup.

2 Quand il se réveilla c’était presque le soir… Deux oies sauvages s’étaient posées à la
cime de l’arbre pour se dégourdir les pattes et on les entendait causer.

-Can, can ! c’est le soir de Noël ! disait l’une.

-Can, can ! disait l’autre. C’est ce soir que chacun doit faire une bonne action, c’est ce soir
que chacun doit aider son semblable, secourir les malheureux, réparer les injustices…

« Tiens… tiens… se disait Michka, je ne savais pas ça… »

Et puis elles s’envolèrent au fond du grand ciel gris. Et Michka descendit de son arbre et
repartit dans la neige, cherchant une bonne action à faire…

3 Mais on eût dit que la terre où il était arrivé maintenant était toute déserte. Pas une
maison, pas un animal, rien que la neige et les grands bois.

Soudain, voici qu’il entendit des grelots. C’était un traîneau, tiré par un renne. Le renne était
blanc, son harnais était rouge et parsemé de clochettes, et tout ça était très joli ; et aussi,
dans ses beaux yeux longs, le renne avait une lumière comme on n’en voit pas sur cette
terre, assurément. Sur le traîneau, il y avait un grand sac, tout gonflé, tout bossu.

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1° Expliquons :

Cime : Extrémité supérieure, et le plus souvent pointue, d'une montagne, des arbres, etc. ;
somme. Du latin « cyma », qui désignait alors le cœur de chou, qui dans les langues
romanes, a pris le sens d'extrémité de la tige, et de là, celui de tout sommet.

Dégourdir : Rendre le mouvement à un membre engourdi.

Harnais : Système servant à attacher quelque chose ou quelqu'un grâce à des sangles.

2° Comprenons :

Que trouve Michka au pied d’un arbre ? Pourquoi est-il soudain furieux ? Parvient-il à ouvrir
le pot ? Selon les oies sauvages, que doit-on faire le soir de Noël ? Que fait alors Michka
après avoir entendu les oies ? Que voit-il apparaître?

3° Copions :

Recopie la phrase qui indique ce que l’on doit faire le soir de Noël.

4° Lecture vivante :

Lis le premier passage en soulignant le ton colérique de Michka puis son apaisement par la
suite.

5° Grammaire :

« Deux oies s’étaient posées à la cime de l’arbre… »

Réécris cette partie de phrase avec les transformations demandées.

Deux canards___________________________________________

Une sitelle______________________________________________

Un roitelet______________________________________________

Je _____________________________________________________

Nous ___________________________________________________

Vous____________________________________________________

6° Se réapproprier le texte

Mime le premier passage : tu es Michka et tu exécutes ce que le narrateur dit.

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Texte 3 Suite et fin de la lecture intégrale d’une œuvre de littérature jeunesse classique

Michka

1 C’était le Renne de Noël qui faisait sa distribution, comme c’est l’usage dans les pays
du Nord, où il y a bien trop de neige pour qu’un Bonhomme Noël puisse cheminer à pied.

-Grimpe vite, dit le Renne à Michka, tu m’aideras…

Oh ! Ça, c’était amusant ! Le traîneau volait sur la neige. La nuit était venue, mais il y avait
tant d’étoiles au ciel qu’on y voyait comme en plein jour.

A chaque village, à chaque maison, le Renne s’arrêtait et Michka, entrant à pas de loup,
mettait dans la cheminée un chemin de fer, un pantin, une trompette, tout ce qui lui tombait
sous la main en fouillant dans le grand sac.

Michka s’amusait comme un fou ; s’il était resté, sage petit joujou, dans la maison
d’Elisabeth, aurait-il jamais connu une nuit pareille ? De temps en temps, cependant, il
pensait : « Et ma bonne action, dans tout ça ? »

2 Alors, on arriva à la dernière maison ; c’était une cabane misérable, à la lisière d’un
bois. Michka fourra la main dans le grand sac, tourna, fouilla : il n’y avait plus rien !

-Renne, ô Renne ! Il n’y a plus rien dans ton sac !

-Oh ! gémit le Renne.

Dans cette cabane, il y avait un petit


garçon malade ; demain matin, en
s’éveillant, verrait-il ses bottes vides
devant la cheminée ?

Le Renne regardait Michka de ses beaux


yeux profonds. Alors Michka fit un soupir,
embrassa d’un coup d’œil la campagne où
il faisait si bon se promener tout seul et,
haussant les épaules, levant bien haut ses
pattes, une, deux, une, deux, pour faire sa
bonne action de Noël, entra dans la
cabane, s’assit dans une des bottes,
attendit le matin…

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1° Expliquons

Cheminer : Avancer, faire du chemin.

Pantin : Jouet à l'apparence humaine dont on manipule les membres à l'aide de fils.

Lisière : Bord, extrémité d’un lieu.

2° Comprenons :

Pourquoi est-il difficile de cheminer à pied ? Que demande le renne à Michka ? Que doit-il
faire ? Michka est-il heureux d’aider le renne ? Quelle bonne action fera Michka ?

3° Copions :

Recopie la phrase qui explique pourquoi le renne a gémit en arrivant à la dernière maison.

4° Lecture vivante :

Relis les deux passages. Dans le premier tu emploieras un ton guilleret exprimant la joie de
Michka et dans le deuxième, tu emploieras un ton doux qui traduira la compassion qui
s’impose devant la scène du petit malade sans cadeau.

5° Vocabulaire :

Le suffixe « able » exprime la capacité : susceptible de… Trouve le nom de même famille.

Misérable : misère.

Viable : ________________

Vendable : _____________

Utilisable :_____________

valable :_____________

6° Dessinons :

Dessine le petit garçon malade.

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Texte 4 Conte

Varenka

1 Voilà bien longtemps, vivait dans une petite maison


en bois, au cœur d’une immense forêt de la Russie, une
veuve nommée Varenka. La maisonnette s’élevait au milieu
d’une clairière tout entourée d’arbres. Il y venait peu de
monde. Varenka disposait de tout ce dont elle avait besoin :
une table et des chaises, une huche pour conserver le pain
et le fromage et des étagères pour ranger la vaisselle. Il y
avait, dans un coin, une icône, toujours ornée de fleurs
sauvages. Le soir, comme tous les Russes de cette époque,
Varenka se couchait sur le poêle encore chaud.

Varenka vivait heureuse dans sa maison jusqu’au jour où


des gens passèrent, qui lui dirent : « Nous sommes pressés.
Là-bas, à l’ouest, des soldats se battent et il y a déjà beaucoup de morts. Une terrible guerre
a éclaté et chaque jour les armées se rapprochent. Nous nous sauvons avant qu’il nous
arrive malheur. Prépare ton baluchon, bonne Varenka, et viens vite avec nous. »

2 Varenka eut très peur, mais elle dit : « Si je viens avec vous, qui réconfortera les
voyageurs de passage, qui recueillera les enfants perdus dans la forêt, qui abritera les
animaux et qui nourrira les oiseaux durant l’hiver ? Il n’y a que moi par ici : il faut que je
reste. Mais vite, allez-vous-en, mes amis. Et que Dieu soit avec vous ! »

Alors les gens s’en allèrent en hâte, laissant Varenka toute seule. Elle tendit l’oreille. « On
entend le grondement des canons », pensa-t-elle. « Aujourd’hui, ils sont encore loin ; mais
demain ils seront là. Que vais-je devenir ? »

Varenka verrouilla la porte et ferma les fenêtres. Tandis que le soleil se couchait sur les
bois, elle se mit à prier Dieu : « S’il te plaît, construis un mur autour de ma maison et les
soldats ne me verront pas. »

La paix du soir s’installa doucement. On n’entendait plus les fusils, mais seulement les
oiseaux qui allaient bientôt mettre la tête sous l’aile pour dormir. Les colombes roucoulaient
et le rossignol chantait. Mais Dieu ne vint pas et il n’y eut pas de mur autour de la maison.

3 Le lendemain, Varenka s’enfonça dans la forêt pour ramasser du petit bois. Et à


nouveau, elle entendit le son des canons dans le lointain. « Oh ! Ils approchent ! Pauvre de
moi ! Que va devenir mon isba ? »

Avant la tombée de la nuit, Varenka rentra chez elle sans encombre. Un vieil homme, en
compagnie d’un chevreau blanc, l’y attendait. C’était Piotr, le chevrier. « Que fais-tu ici ? » lui
cria Varenka du plus loin qu’elle l’aperçut. « Pourquoi n’es-tu pas chez toi, avec tes chèvres
et tes poussins, tes oies et tes moutons ? »

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« Ma maison est brûlée et les soldats m’ont tout pris excepté ce petit chevreau », répondit
Piotr. « S’il te plaît, offre-nous l’hospitalité, car nous ne savons où aller ; bientôt il fera nuit et
les loups nous mangeront. »

Alors la veuve les fit entrer. Elle les installa confortablement près du poêle et servit à Piotr
une bonne assiettée de soupe chaude. Et à nouveau, elle pria Dieu : « Je t’en supplie, viens
vite. Construis un mur autour de ma maison et les soldats passeront sans nous voir, ni Piotr,
ni le chevreau, ni moi-même. »

Le silence de la nuit envahit la forêt. Les fleurs replièrent leurs pétales. Les petits
animaux qui vivaient aux creux des arbres ou dans le sol s’installèrent pour dormir. Mais
Dieu ne vint pas, et il n’y eut pas de mur autour de la maison de Varenka.

1° Expliquons :

Huche : Coffre haut et étroit dans lequel on conserve le pain.

Icône : (du grec εικόνα eikona) « image ». Dans ce texte il s’agit d’une représentation de
personnages saints dans la tradition chrétienne peinte sur du bois. L’icône s’inscrit dans la
tradition orthodoxe. Le mot « icône » est utilisé de nos jours davantage pour désigner des
symboles graphiques affichés sur l'écran d'un ordinateur et correspondant, au sein d'un
logiciel, à l'exécution d'une tâche particulière.

Encombre : sans difficulté. Il s’agit de la forme adverbiale. Le nom encombre


signifie :obstacle matériel ou moral.

Isba : est une maison russe traditionnelle construite en bois,


semblable à un chalet. C’est la maison habituelle des paysans.

2° Comprenons : « Varenka vivait heureuse jusqu’au jour où »… Que s’est-il passé ?
Qu’est-il arrivé pour que la vie de Varenka change ? Pourquoi Varenka ne veut pas suivre

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les gens qui fuient ? Est-ce dangereux pour elle de rester ? Que fait Varenka pour se
donner du courage et se protéger ? Qui est Piotr ? Comment l’aide-t-elle ?

3° Copions : Recopie la phrase qui décrit l’intérieur de l’isba de Varenka.

4° Lecture vivante : Relis le premier passage en mettant un contraste dans ta voix entre le
bien-être qui se dégage de la description de vie de Varenka et la peur des gens qui fuient.

5° Vocabulaire : Dans le monde, les maisons portent un nom différent. Associe le bon nom
avec la bonne image.

Yourte, isba, wigwam, maison sur pilotis, hutte, Si Heyuan

________________________ ______________________ _______________________

________________________ ______________________ ________________________

6° Dessinons

Dessine la petite isba de Varenka

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Texte 5 Conte

Varenka (suite)

1 Le lendemain matin, rien n’avait changé. Varenka sortit pour récolter des
champignons et des herbes. Tout à coup, elle rencontra un jeune homme qui dormait au
pied d’un arbre. « Réveille-toi vite », lui dit-elle, « tu ne peux rester ici : les soldats te
trouveraient. Ecoute : n’entends-tu pas les canons dans la forêt ? Ils sont tout près. »

« Oui », répondit le jeune homme, « j’arrive du pays où la guerre fait rage. Tout est
détruit. La terre est en feu. Je me suis sauvé dans cette forêt profonde et maintenant, je n’ai
plus que cet arbre pour demeure. Mon nom est Stjepan. »

« Pauvre garçon », dit Varenka, « viens chez moi ; je te donnerai à manger et tu y seras
bien au chaud. »

Alors Stjepan suivit Varenka jusqu’à sa maison. D’une main il tenait un tableau et de
l’autre une fleur blanche dans un pot ; c’était un artiste et voilà tout ce qui lui restait au
monde. Après la soupe, les trois amis prièrent ensemble. Et dans son cœur, Varenka
pensa : « S’il te plaît, Seigneur, viens vite et construis un gros mur bien haut tout autour de
ma maison. Et les soldats ne trouveront ni Stjepan, ni Piotr, ni moi. »

2 Durant toute la nuit, la paix régna sur la


forêt. Seuls retentirent le cri de la chouette et le
glapissement du renard. Au matin, Varenka
regarda par la fenêtre. Elle fut remplie de crainte
en voyant qu’il n’y avait toujours pas de mur
autour de sa maison. Alors Varenka fit chauffer le
four très fort pour y cuire du pain et des gâteaux.
Tandis qu’elle s’affairait à la cuisine, elle entendit
quelqu’un qui pleurait derrière la fenêtre : c’était une petite fille qui répandait des larmes
amères ; elle tenait dans ses bras une colombe.

« Qui es-tu, petite, et que fais-tu là ? » lui demanda Varenka. « Entends-tu le bruit terrible
de la bataille ? Tu devrais être chez toi, avec tes parents. »

« Oh ! grand-mère », dit l’enfant, « je suis Bodula Mietkova et je suis seule avec ma


colombe. Papa et Maman ont été tués et je me suis sauvée. Mais j’ai senti la bonne odeur de
tes gâteaux qui cuisent et cela me donne faim. »

« Entre, Bodula. Il y a toute une petite famille, ici ; tu seras la benjamine. » Bodula entra
et reçut du thé et des gâteaux, tandis que la colombe picorait les miettes, toute contente.

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Tout le jour, les quatre amis entendirent le tonnerre des canons. Ils pensaient que leur
dernière heure était venue. Enfin, Piotr joua de la balalaïka et tous reprirent en chœur de
vieux chants russes. A mesure que le jour baissait et que la lune montait dans le ciel, la
musique ramena la paix.

Ce soir-là, ils prièrent encore ensemble. « Seigneur de mon cœur », dit Varenka, « je t’en
supplie, construis un grand mur si haut que les soldats ne puissent pas voir ma petite
maison. Et nous aurons la vie sauve, l’enfant et sa colombe, l’artiste et sa fleur, le vieil
homme et son chevreau, et moi-même. J’ai peur qu’il ne soit trop tard : car demain les
soldats seront ici et tout sera perdu. »

3 Le calme s’installa. Mais au cœur de la nuit, un petit bruit enveloppa la maison.


Varenka jeta un coup d’œil au dehors : la neige tombait. Elle atteignait déjà le rebord de la
fenêtre. Il neigea toute la nuit, de plus en plus fort. Et au petit matin, la maison avec ses
habitants avait complètement disparu.

Vers midi, de cruels soldats s’approchèrent dans un terrible fracas. Les amis avaient très
peur. Les soldats étaient vraiment tout près de l’isba. Mais ils passèrent sans la voir tant la
neige la dissimulait aux regards.

Stjepan, Piotr, Bodula et Varenka remercièrent Dieu, qui les avait sauvés.

Les soldats s’en allèrent et la paix revint dans la région. Lorsque la neige eut fondu, les
amis sortirent de la maison. La colombe voltigea de branche en branche, le chevreau fît de
grands bonds et Stjepan planta sa fleur devant la porte de la maisonnette.

Ce fut le printemps. La chèvre eut un petit. Les graines de la fleur blanche donnèrent de
nouvelles plantes. La colombe s’envola et annonça au monde que la paix régnait à nouveau.

Et Stjepan l’artiste peignit des tableaux qui racontaient avec talent l’histoire du mur de
neige dont Dieu avait protégé la maison de Varenka.

Bernadette Watts

1° Expliquons :

Retentir : renvoyer un son.

Glapissement : Cri aigu et bref du petit chien, du renard, de la grue.

Larmes amères : On utilise l’adjectif amer pour décrire un goût rude, désagréable, aigre. Ici,
l’adjectif amer vient amplifier l’image des larmes en ajoutant à l’image de la tristesse, à la
souffrance que ressent la petite fille d’avoir perdu
ses parents.

Balalaïka : Instrument de musique à cordes russe, de


la catégorie des luths.

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2° Comprenons

Le lendemain, pourquoi Varenka sort-elle ? Que fait-elle et pourquoi ? N’est-ce pas


dangereux pour elle ? Qui trouve-t-elle en premier ? Que porte Stjepan dans ses mains ?
Pourquoi ? Au deuxième matin qui Varenka trouve-t-elle ? Pourquoi cette petite fille pleure-t-
elle ? Quel mur s’est dressé pour protéger Varenka, Piotr, Stjepan et Bodula ?

3° Copions

Recopie le passage (il s’agit de quatre petites phrases) qui montre que la vie revient après la
guerre.

4° Lecture vivante

Relis à voix haute le troisième paragraphe. Mets l’intonation qu’il faut pour décrire avec
retenu le passage qui décrit le danger lorsque les soldats passent près de l’isba recouverte
de neige puis la douceur la joie de la paix qui s’installe par la suite.

5° Grammaire

« Seuls retentirent le cri de la chouette et le glapissement du renard. »

Souligne en rouge le verbe et analyse-le. Souligne en bleu les noms et écrit « s » sous le ou
les sujet(s). Analyse les noms. Où se trouve le sujet par rapport au verbe ?

6° Se réapproprier le récit (projet sur quelques jours)

Fais un théâtre d’ombre avec l’histoire de Varenka. Découpe dans du carton les
personnages et l’isba. Tu peux articuler les personnages à l’aide d’attaches parisiennes.
Fixe une baguette pour en faire de petites marottes. Présente ton spectacle et monte ta
scène à l’aide d’un drap et d’une lampe.

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Texte 6 Extrait tiré du manuel scolaire ancien Au pays bleu

La visite du père Noël

1 J’avais essayé de rester éveillé jusqu’à sa sortie de la


cheminée, la nuit où le père Noël descend dans les maisons.
J’avais essayé, oui… mais le sommeil m’avait pris bien avant.

Or je l’ai vu hier, le père Noël, et tous mes camarades l’ont vu


aussi, car il est venu à l’école maternelle ! Mlle Minaud avait
invité nos mamans.

Au milieu se dressait un pin, dont les branches portaient des


boîtes mystérieuses.

Nous avons chanté « Mon beau sapin », puis « Noël, Noël ! »


et les mamans nous ont applaudis comme de véritables artistes.

A ce moment, quelqu’un a frappé à la porte. L’air surprise, Mlle Minaud a demandé : « Qui
est là ? »

Une grosse voix a répondu :

« Ouvrez, ouvrez ! C’est moi.

-Mais qui, « vous » ?

-Ouvrez, ouvrez, vous dis-je ! »

2 Mlle Minaud a ouvert, et le père Noël est apparu ! le père Noël avec sa longue barbe
blanche, son grand bonnet, son vaste manteau et sa hotte.

Nous ouvrions tous des yeux ronds. Moi, j’avais même peur, un peu. Souriant, le père Noël
s’est avancé. Il s’est débarrassé de sa hotte et il a dit :

« Mes chers enfants, chères mamans, chère Mlle Minaud, la nuit dernière j’ai attaché des
jouets aux branches de ce pin. Mais tout à l’heure, en passant sur un nuage au-dessus de la
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« maternelle », j’ai entendu de jolies chansons. J’ai compris que c’était la fête, et je suis venu
distribuer moi-même les jouets. »

Alors, il nous a appelés un à un, par notre nom, comme s’il nous avait toujours connus. Il
nous a remis à chacun une boîte. Dans la mienne, il y avait un bateau à voile. Adèle a eu un
poupon qui ferme les yeux, et Robert un train qui marche seul.

Quand il eut fini, le père Noël sortit de sa hotte des oranges, des mandarines, des dattes
qu’il nous distribua ; puis il serra gentiment la main à tous et partit en disant :

« Soyez bien sages, enfants. A l’an prochain ! »

3 Mais il fallut se séparer. Nous défilâmes devant Mlle Minaud, pour lui dire au revoir.

Alors Jacques, qui était le dernier, et dont la maman n’était pas venue, tira de son panier la
plus belle des oranges que lui avait offertes le père Noëlle. Avec un bon sourire, il dit
doucement :

« Mademoiselle, le père Noël vous a oubliée, et vous n’avez rien eu, mais cette grosse
orange-là sera pour vous. Vous la voulez bien, n’est-ce pas ? »

Mlle Minaud a paru fort étonnée. Puis lentement, elle s’est décidée à prendre l’orange, et elle
a embrassé Jacques par deux fois. Mais – le croiriez-vous ? – quand elle a levé la tête, il y
avait des larmes dans ses yeux.

Edouard Jauffret

1° Expliquons :

Hotte : Grand panier que l’on porte sur le dos, à l’aide de bretelle.

Poupon : Jouet figurant un bébé

Défiler : On dit que les gens défilent quand ils marchent les uns derrière les autres.

2° Comprenons :

Quelle fête Mlle Minaud avait-elle organisée ? Comment la fête a-t-elle commencé ? Qui est
venu, sans que les enfants l’attendissent ? Qu’a dit le père Noël ? Qu’a-t-il fait ensuite ?
Qu’a fait Jacques avant de partir ? Pourquoi Mlle Minaud avait-elle les larmes aux yeux ?
Que pensez-vous de Jacques à présent ?

3° Copions :

Recopie la phrase qui décrit ce que fait Jacques avec ce qu’il a reçu du père Noël.

4° Lecture vivante :

Relis le passage 3 et mets de l’émotion tendre dans le ton que tu emploieras.

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5° Grammaire :

Complète les phrases à l’aide du vocabulaire du texte.

Le père Noël avait sa ______________ barbe blanche, son grand ____________, son

____________ manteau et sa _____________.

6° Se réapproprier le texte :

Bricole un père Noël avec sa hotte.

http://auxpetitesmains.net/noelpereethotte.htm

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Texte 7 Récit de Noël

La veille de Noël

Henri Jousselin, né à Paris au XIXe siècle. Josselin fut procureur près le tribunal d’Étampes
puis conseiller à la cour d’appel de Paris. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages destinés aux
enfants.

1 Vous m’avez dit que chaque année

Noël vient par la cheminée

Dans toutes les maisons sans bruit,

Aussitôt qu’arrive la nuit.

Pourquoi donc, maman, par la porte

N’entre-t-il pas, puisqu’il apporte

Aux enfants de si beaux joujoux ?

Ce serait un plaisir pour nous

De le guetter à son passage.

Noël sans doute a bon visage ;

Pour voir un seul instant ses traits

Bien volontiers je veillerais ;

J’attendrais, l’oreille attentive

Et les yeux ouverts, qu’il arrive;

Puis, dès qu’il entrerait ici

Je lui dirais : « Noël, merci ! »

2 — Très-bien ; mais pour le reconnaître

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Comment ferais-tu? — C’est peut-être

Un lutin fuyant les regards ?

Ressemble-t-il à ces vieillards

Laissant flotter leurs barbes grises

Sur cet arbre plein de surprises

Qu’on trouve chez les confiseurs?

Est-ce un Génie, un enchanteur,

Ou, comme le dit ma grand’mère,

Est-ce Jésus qui sur la terre ;

Vient pour faire à tous les enfants

Qu’il aime des cadeaux charmants?

3 Maman, je veux attendre l’heure

Qui l’amène en notre demeure…

— A quoi bon, petit curieux?

Ce bienfaiteur mystérieux,

Il n’importe comme on l’appelle,

Pourvu qu’à son passé fidèle,

Il dépose, sans l’éveiller,

Quelque jouet dans ton soulier.

Endors-toi donc, plein d’espérance.

Demain, j’en suis sûre d’avance,

Tu verras, sans savoir comment,

Que le bien peut, nous venir en dormant.

Henri Jousselin

1° Expliquons :

Confiseur : celui qui fabrique des confiseries.

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Enchanteur : celui qui, dans les croyances populaires, est douée de pouvoirs magiques :
Merlin l'Enchanteur. Dans le mot « enchanteur » on trouve le radical « chant ». Pour dire «
chant », le latin utilise aussi le mot carmen qui a donné charme en français et l'on retrouve
cette idée de magie du chant dans les mots incantation et enchanteur.

Bienfaiteur : Personne qui fait le bien. On y voit le mot « bien » et du latin factor qui veut dire
ici « faiseur ».

2° Comprenons :

Qui est Noël ? Que veut l’enfant ? Que lui répond la mère ? Qui peut être Noël selon la
mère ? Que peut-il nous arriver en dormant ?

3° Copions :

Recopie la dernière phrase de mémoire (prends le temps de bien regarder l’orthographe


auparavant).

4° Lecture vivante :

Relis le deuxième passage en prêtant un ton amusé à la mère qui cherche à dissuader son
fils de veiller pour attendre Noël.

5° Vocabulaire :

Mots de la même famille que « confiseur » :

-____________________ (confiserie)

-____________________ (confire)

-____________________ (confiture)

-____________________ (confit)

6° Dessinons

Dessine Noël tel que décrit dans une des hypothèses faites par la mère.

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Texte 8 Fable

Le flocon de neige

« Combien pèse un flocon de neige ? Dis-moi, combien pèse un


flocon de neige ? demanda la mésange à la colombe...

- Rien !, répondit la colombe. Rien d’autre que rien ! »

La mésange raconta alors à la colombe :

«  L’autre soir, j’étais sur une branche de sapin quand il se mit à neiger. Pas une tempête,
non ! Juste comme un rêve, doucement, sans violence. Comme je n’avais rien de mieux à
faire, j’ai commencé à compter les flocons qui tombaient sur la branche où je me tenais. Il en
est tombé trois million sept cent cinquante-et-un mille neuf cent cinquante-deux. Et lorsque le
trois million sept cent cinquante-et-un mille neuf cent cinquante-troisième est tombé sur la
branche, un autre ’rien d’autre que rien’, la branche s’est cassée... »

Sur ce, la mésange s’envola.

La colombe, une autorité en matière de paix depuis l’époque de Noé, réfléchit en elle-même
et se dit :

« Finalement, peut-être ne manque-t-il qu’une personne pour que tout bascule et que le
monde vive en paix... »

Dessine une mésange et une colombe :

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Jour 9 Poésie

Voici Noël

Voici la neige et la nuit bleue,


voici le givre en sucre fin,
voici la maison et le feu,
voici Noël vêtu de lin.

Les oiseaux se taisent, ce soir.


Les lilas ont fermé les yeux.
Les chênes tendent leurs bras noirs
vers les chemins mystérieux.

Voici les pauvres malheureux,


voici la plaine de la bise
dans les fentes et dans les creux,
voici les vergers sans cerises.

Un jour, renaîtront les grands lis,


le parfum des profondes roses,
et l’hirondelle, je suppose,
reviendra frôler les iris.

Voici Noël, voici les vœux,


voici les braises sous la cendre,
voici les bottes de sept lieues
pour aller jusqu'à l’avril tendre.

Et voici le pas d’une mère


qui marche vers la cheminée
pour ranimer les braises claires,
et voici le chant d’une mère
qui berce un enfant nouveau-né.

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Pierre Gamarra

1° Comprenons
A quoi est comparé le givre ? Dans la strophe sur les malheureux quelles images nous
montrent que la vie y est difficile ? (« plaine de la bise » qui s’insinue partout, les arbres
fruitiers ne donnent pas de fruits). Que sous-entend l’expression « je suppose » ? (l’espoir,
le poète parle de l’espérance du retour du printemps). Les braises claires sous la cendre
accentuent l’image de l’espoir : sous ce qui est éteint, brûle encore le feu, la chaleur.
Pourquoi prendre des bottes de sept lieues ? (les bottes de sept lieus permettent en
quelques enjambées de fouler plusieurs kilomètres. Le printemps semble loin…). Comment
est le mot d’avril ? Pourquoi ? Que représente le nouveau-né ? Et à Noël, qui symbolise-t-
il ?
Jour 10 Documentaire
Noël autour du monde

http://www.pass-education.fr/noel-dans-le-monde-traditions-de-noel-texte-documentaire-
cycle-3-ce2-cm1-cm2/

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Lecture de l’image

La Nativité de Georges de la Tour (peinte en 1645)

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1. Quelle est la scène du tableau ?___________________________________

2. Qui l’a peinte ? En quelle année ?__________________________________

3. Qui est au centre du tableau ? Pourquoi ?___________________________

4. D’où provient la lumière ?_________________________________________

5. Où se répartit l’ombre ?___________________________________________

6. Quelles sont les couleurs du tableau ?______________________________

7. Qui sont les personnages ?________________________________________

Chanson

Chantons Nolet (Chant de Noël franc-comtois)

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Je me suis levé
Par un matinet
Que l’aube prenait
Son blanc mantelet.
Chantons Nolet Nolet Nolet.
Chantons Noël encore oh!

J’ai pris ma jaquette


Et mon haut bonnet
Et mon court manteau
De drap violet
Chantons Nolet Nolet Nolet.
Chantons Noël encore oh!

Je m’en fus au bois


Trouver Colinet.
«Que faites-vous là,
gentil garçonnet?»
Chantons Nolet Nolet Nolet.
Chantons Noël encore oh!

J’écoute chanter
Le rossignolet.
Jamais n’ai ouï
Chant si doucelet.
Chantons Nolet Nolet Nolet.
Chantons Noël encore oh!

Il dit en son chant


Un chant nouvelet,
C’est qu’en cette nuit
Est venu Nolet.
Chantons Nolet Nolet Nolet.
Chantons Noël encore oh!

https://www.musicme.com/Agnes-Chaumie/titres/Chantons-Nolet-t653154.html

Thème 5 : L’hiver

Texte 1 Extrait d’une lecture suivie de littérature jeunesse classique.


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L’hiver sur l’alpage


Heïdi est une petite orpheline qui vit depuis quelques mois avec son grand-père solitaire
dans l’Alpe. Elle a fait la connaissance de Pierre le chevrier et a gardé les chèvres avec lui.
Elle apprend à connaître les habitudes des montagnards et goûte à une liberté précieuse
malgré la vie rude dans laquelle elle évolue.

1 Le soleil n’était plus chaud comme en été. Heidi avait dû sortir de l’armoire ses
bas et ses souliers, puis sa robe, car l’air devenait chaque jour plus froid, et
lorsqu’elle était sous les sapins, le vent la transperçait de part en part. Mais il n’y
avait pas là de quoi la retenir à la maison quand elle avait envie de sortir.

2 Enfin le froid arriva pour tout de bon, et


quand Pierre montait le matin à l’alpage, il
soufflait dans ses doigts pour les déraidir. Puis
un beau matin en se réveillant, Heidi trouva
toute la montagne couverte d’une neige
épaisse tombée pendant la nuit, et plus un brin
de verdure au près ou au loin. Ce jour-là,
Pierre le chevrier cessa de monter au
pâturage avec ses bêtes. Heidi, installée près
de la fenêtre, regardait à travers les vitres les
épais flocons tomber sans interruption et la
neige devenir toujours plus haute jusqu’à ce
qu’elle atteignît le bord de la fenêtre, puis
monter plus haut encore, si bien qu’on ne pouvait plus ouvrir et qu’on était comme
emprisonné dans le chalet. Heidi trouvait tout cela très amusant ; elle allait et venait
d’une fenêtre à l’autre pour voir ce qui allait arriver, si la neige finirait par couvrir toute
la maison, et si l’on serait obligé d’allumer une chandelle en plein jour.

3 Mais les choses n’en vinrent pourtant pas là, et le jour suivant, comme il avait
cessé de neiger, le grand-père put sortir pour déblayer la neige tout autour du chalet
en faisant de grands tas qui ressemblaient à autant de montagnes, et bientôt les
fenêtres et la porte furent complètement débloquées.

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4 Heureusement que le grand-père y avait pensé tout de suite, car dans


l’après-midi de ce même jour, tandis qu’il était assis au coin du feu en compagnie de
Heidi, chacun sur son trépied (il y avait longtemps que le grand-père en avait
fabriqué un pour l’enfant), on entendit au-dehors un bruit de pas qui s’approchaient,
puis des coups répétés contre la porte ; elle s’ouvrit enfin et Pierre le chevrier entra,
frappant encore du pied contre le seuil pour secouer la neige de ses souliers. Il était
tout blanc des pieds à la tête ; il avait dû se frayer un chemin à travers les épaisses
couches de neige, et il en était resté à ses vêtements de gros morceaux que le froid
intense avait gelés ; mais il n’avait pas pour cela renoncé à poursuivre son chemin ; il
voulait arriver jusqu’au chalet, car il y avait huit jours entiers qu’il n’avait vu Heidi.

1° Expliquons :

Déraidir : Faire perdre de sa raideur à quelque chose.

Brin : Indique une petite quantité, un peu.

Déblayer : Débarrasser un lieu de la terre, de la neige, etc. .

Trépied : Meuble à trois pieds. Ici, il s’agit d’une chaise.

Se frayer : Avancer en écartant les obstacles

2°Comprenons le récit :

Qu’a dû sortir Heïdi au changement de saison ? Pourquoi


Pierre a-t-il cessé de monter voir Grand-père et Heïdi ? A quoi ressemblent les tas
de neige que rassemble grand-père autour du chalet ? Qui frappe à la porte ?

3° Copions :

Retrouve dans le texte le passage qui décrit la réaction de Heïdi en voyant la neige tomber.

4° Lecture vivante :

Relis le paragraphe 4 en mettant une intonation qui laisse transparaître la surprise que
produit la visite de Pierre alors que grand-père et Heïdi sont seuls depuis huit jours, isolés de
tout dans la montagne.

5° S’approprier le texte :

Mime Pierre qui arrive et qui doit secouer la neige de ses souliers et se frayer un chemin
dans la neige pour arriver à la porte du chalet.

6° Dessinons :

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Dessine Heïdi regardant la neige tomber par la fenêtre, ou jouant dans la neige dehors.

Texte 2 Suite de l’extrait d’une lecture suivie de littérature jeunesse classique

La visite de Pierre (2)

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1 — Bonsoir, fit Pierre en entrant.

Il s’approcha tout de suite du feu sans dire un mot de plus, mais tout son visage était
épanoui et on voyait qu’il était bien content d’être là. Heidi l’examinait avec le plus
grand étonnement, car à peine fut-il resté quelques minutes près du feu, que la neige
qui couvrait ses vêtements commença à fondre, et bientôt Pierre parut transformé en
véritable cascade.

2 — Eh bien, général, comment va-t-il ? dit alors le grand-père ; te voilà

maintenant sans armée, et il s’agit de

ronger de nouveau le crayon.

— Pourquoi ronger le crayon, grand-

père ? demanda aussitôt Heidi.

— Parce qu’en hiver on va à l’école ;

là il faut apprendre à lire et à écrire, et

quelquefois ça ne va pas tout seul,

alors ça aide un peu quand on ronge

le bout de son crayon, n’est-ce pas,

général ?

— Oui, c’est vrai, affirma Pierre.

3 Immédiatement l’intérêt de

Heidi fut éveillé, et elle eut toutes sortes de questions à faire à Pierre sur ce qui se

passait à l’école, ce qu’on y voyait, ce qu’on y entendait. Comme les conversations

duraient toujours longtemps avec Pierre, il put pendant ce temps se sécher du haut

en bas. Il lui fallait toujours de grands efforts pour trouver les mots qui exprimaient ce

qu’il voulait dire ; mais cette fois il avait encore plus à faire que d’habitude, parce

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qu’à peine était-il arrivé au bout d’une réponse, que Heidi lui posait déjà une nouvelle

question, ou même deux ou trois à la fois auxquelles il fallait presque toujours

répondre par toute une phrase.

Le grand-père était demeuré silencieux pendant cette conversation ; mais plus d’une

fois les coins de sa bouche avaient remué d’une drôle de façon, ce qui était toujours

signe qu’il écoutait.

— Allons, général, quand on a été au feu, on a besoin de reprendre des forces !

viens, tu seras de la partie !

5 En disant ces mots, le Vieux se leva et alla dans l’armoire chercher le souper,

pendant que Heidi mettait les tabourets autour de la table. Depuis son arrivée au

chalet, le grand-père avait encore fabriqué un long banc contre le mur, et d’autres

plus petits où il y avait place pour deux personnes, car Heidi aimait à se tenir

toujours à côté du grand-père partout où il allait et où il s’asseyait. Il y avait donc

assez de sièges pour eux trois. Pierre ouvrit démesurément ses yeux ronds quand il

vit l’énorme morceau de viande séchée que le Vieux avait posé sur sa tranche de

pain ; il y avait longtemps qu’il ne s’était vu à pareille fête.

6 Quand le joyeux repas fut terminé et qu’il commença à faire sombre, Pierre se

prépara au départ. Il avait déjà dit « bonsoir » et « merci », et franchit le seuil pour

s’en aller, quand il revint encore sur ses pas pour dire à Heidi :

— Je reviendrai encore dimanche prochain, et la grand-mère a dit que tu pourrais

bien venir une fois vers elle.

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 1° Expliquons

« — Allons, général, quand on a été au feu, on a besoin de reprendre des

forces » : Le grand-père utilise une expression « aller au feu » c’est aller à la

guerre : dans ce cas-ci, Pierre a affronté non pas une guerre mais la neige

abondante.

« Tu seras de la partie » : Cette expression veut dire que Pierre fait partie du petit

groupe, de la famille. Il sera de ceux qui partageront un bon repas ensemble.

Démesurément : de manière excessive.

2° Comprenons

De quelle humeur est Pierre en entrant chez Grand-Père ? Pourquoi la neige avait-

elle le temps de fondre sur Pierre ? Comment Grand-Père surnomme-t-il Pierre ?

Est-ce gentil ? Que fait Pierre quand il ne comprend pas à l’école ?

3° Copions

Recopie la phrase où Grand-Père va redonner des forces à Pierre.

4° Lecture vivante

Relis le paragraphe 2 en mettant le bon ton dans la voix de Grand-Père qui prend

plaisir à taquiner Pierre à propos de l’école qu’il ne semble pas apprécier.

5° Vocabulaire
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Immédiatement veut dire que l’action arrive dans l’immédiat, tout de suite.

________________ veut dire que l’action arrive tard.

___________________ veut dire que l’action se fait à la hâte.

___________________ veut dire que l’action arrive de manière précoce.

6° Dessinons

Dessine Grand-Père, Pierre et Heïdi attablés au grand banc, en train de manger.

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Texte 3 Suite de l’extrait d’une lecture suivie de littérature jeunesse classique

Heïdi rencontre grand-mère (3)

1 Cette idée était nouvelle pour Heidi, mais elle s’empara immédiatement de
son imagination, et le jour suivant la première chose qu’elle dit fut :

— Grand-père, il faut que je descende voir la grand-mère ; elle m’attend.

— Il y a trop de neige, répondit-il.

Mais Heidi n’abandonna pas son projet ; puisque la grand-mère lui avait fait dire de
venir auprès d’elle, il fallait bien y aller ! Aussi ne se passa-t-il pas un seul jour que
l’enfant ne répétât au moins cinq ou six fois :

— Grand-père, bien sûr je


devrais aller aujourd’hui chez
la grand-mère ; elle m’attend
toujours.

2 Le quatrième jour, il
avait gelé très fort et la neige
craquait sous les pieds à
chaque pas, tandis qu’un
beau soleil entrait par la
fenêtre. Heidi, assise sur son
tabouret et mangeant son
dîner, répéta comme d’habitude son petit refrain :

— Aujourd’hui je devrais aller chez la grand-mère, elle doit trouver le temps bien long
!

Cette fois le grand-père se leva de table, monta à la fenière et redescendit bientôt


avec le sac qui servait de couverture à Heidi, en disant :

— Allons, arrive !

L’enfant ne se le fit pas dire deux fois, elle sauta à bas de son tabouret et s’élança
hors du chalet.

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3 Les vieux sapins se taisaient ; leurs longues branches étaient couvertes de


belle neige blanche étincelante, et le soleil jetait sur tout cela un éclat si éblouissant,
que Heidi, dans des transports d’admiration, ne cessait de crier :

— Sors vite, grand-père ! sors vite ! c’est comme si les sapins étaient en or et en
argent !

4 Le grand-père qui était entré sous le hangar, en ressortit bientôt, poussant


devant lui un large traîneau ; ce traîneau, destiné à transporter le bois dans la
montagne, était muni sur le devant d’une forte traverse ; quand on y était assis, on
pouvait appuyer les pieds sur le sol des deux côtés et diriger ainsi la descente. Le
grand-père, après avoir dûment admiré les sapins, prit place dans le traîneau,
enveloppa Heidi dans le grand sac pour qu’elle eût bien chaud, et l’assit sur ses
genoux en l’entourant de son bras gauche et la tenant pressée contre lui ; puis, de la
main droite il saisit la traverse pour se maintenir en équilibre et donna un vigoureux
élan avec les deux pieds. Le traîneau partit comme une flèche et glissa le long du
sentier avec une telle rapidité, que Heidi croyait voler comme un oiseau, et poussait
de vrais cris de joie. Soudain, le traîneau s’arrêta net. On était arrivé devant le chalet
de Pierre le chevrier. Le grand-père posa l’enfant à terre, lui enleva le sac dans
lequel elle était enveloppée et dit :

5 — Maintenant entre, et quand il commencera à faire sombre tu te mettras en


chemin pour revenir.

Puis il retourna son traîneau et, le tirant derrière lui, commença à gravir le sentier.

Heidi ouvrit la porte et entra dans une chambre très petite et très sombre.

6 Il y avait dans un coin un foyer et quelques plats sur des rayons ; c’était la
cuisine. Au fond il y avait une seconde porte que Heidi poussa et qui la conduisit
dans une autre chambre étroite et basse. Ce n’était pas un chalet de berger comme
celui du grand-père, avec une seule grande pièce en bas et une fenière au-dessus ;
mais une vieille petite maison où tout était bas, étroit et resserré. Lorsque Heidi entra
dans la chambre, elle se trouva devant une table auprès de laquelle était une femme
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qui raccommodait la veste de Pierre ; Heidi la reconnut bien vite. Dans un coin était
assise une petite vieille toute ridée qui filait. Heidi comprit tout de suite qui elle était
et s’avança vers le rouet en disant :

— Bonjour, grand-mère ; je viens te voir aujourd’hui ;


as-tu trouvé le temps long jusqu’à ce que je vienne ?
Johanna Spyri
 1° Expliquons :

Fenière : Bâtiment rural ou partie d'un bâtiment où l'on


conserve le foin.

« …que Heidi, dans des transports d’admiration, ne


cessait de crier »… transport ici veut dire : vive
émotion, sentiment passionné.

Traverse : Pièce horizontale de bois, de métal, qui est


assemblée entre deux montants et renforce un
châssis.

Chevrier : Celui, celle qui fait paître les chèvres.

Filer : Transformer en fil.

Rouet : Machine à roue mue par une pédale ou par une manivelle, servant à filer le
lin, le chanvre, la laine, etc…

2° Expliquons

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Où veut aller Heïdi ? Par quel moyen Grand-père va-t-il l’y amener ? A quoi sert
habituellement le traîneau ? Quel est le handicap de la grand-mère ? Qu’est-elle en
train de faire quand Heïdi lui rend visite 
3° Copions
Recopie la phrase où les sapins sont personnifiés (c’est-à-dire qu’on leur attribue
des attitudes de « personne »).
4° Lecture vivante
Relis avec enthousiasme le paragraphe 3 : Heïdi est très émerveillée !
5° Ecris des comparaisons :
Ex  : Le traîneau partit comme une flèche.

Le cerf-volant vole comme un _______________.

La neige est blanche comme de la _______________.

Le soir est noir comme du _________________.

Mon cœur bat comme un ________________.


6° Se réapproprier le texte
Construit une petite montagne avec des tissus blancs. Avec des Playmobils,
reproduit le traîneau de grand-père et fais–le descendre la montagne avec grand-
père et Heïdi à bord comme dans le paragraphe 4.
7° Dessinons
Dessine le traîneau de grand-père et Heïdi.

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Texte 4 Extrait d’œuvre de la littérature classique.


Tempête de neige
Le jeune Rémy fait partie de la petite troupe de Vitalis qui
va de village en village pour donner des représentations.
Le mauvais temps menace. Qu’importe ! il faut partir pour
une nouvelle étape.
1 Il ne faisait pas encore jour, le ciel était noir et
bas sans une étoile ; il semblait
qu’un grand couvercle sombre s’était abaissé sur la terre et allait s’écraser.
Quand on ouvrait la porte, un vent âpre s’engouffrait dans la cheminée et ravivait
les tisons qui, la veille au soir, avaient été enfouis sous la cendre…
« A votre place, dit ‘aubergiste, je ne partirais pas, la neige va tomber. «  Nous
partîmes néanmoins.
2 Bien que l’heure fût arrivée où le jour devait paraître, il ne se faisait pas d’éclaircie
dans le ciel. Enfin, du côté de l’orient, une bande blanchâtre entrouvrit les
ténèbres, mais le soleil ne se montra pas. Il ne fit plus nuit ; mais c’eût été une
grosse exagération de dire qu’il faisait jour.
3 Cependant les objets étaient devenus plus distincts ; la livide clarté qui rasait la
terre, jaillissait du levant comme d’un immense soupirail et nous montrait des
arbres dépouillés de leurs feuilles.
Personne sur la route, personne dans les champs ; pas un bruit de voiture, pas un
coup de fouet. Les seuls êtres vivants étaient les oiseaux qu’on entendait, mais
qu’on ne voyait pas, car ils se tenaient abrités dans les haies. Seules, des pies
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sautillaient sur la route, la queue relevée, le bec en l’air. Elles s’envolaient à notre
approche pour se poser en haut d’un arbre, d’où elles nous poursuivaient de leurs
jacassements qui ressemblaient à des injures ou à des avertissements de
mauvais augure.
4 Le vent soufflait toujours du nord, avec cependant une légère tendance à tourner
à l’ouest ; de ce côté de l’horizon, arrivaient des nuages cuivrés, lourds et bas, qui
paraissaient peser sur la cime des arbres. Bientôt, des flocons de neige, larges
comme des papillons, nous passèrent devant les yeux. Ils montaient,
descendaient, tourbillonnaient sans toucher la terre…
5 Ce ne furent plus des papillons qui voltigèrent devant nous. Ce fut une averse de
neige qui nous enveloppa… En peu d’instants, elle avait couvert la route : tas de
pierres, herbes des bas-côtés, broussailles et buissons des fossés ; car, poussée
par le vent qui n’avait pas faibli, elle accourrait ras de terre, pour s’amasser,
s’entasser contre tout ce qui lui faisait obstacle.
6 Cependant, il fallait marcher et ne pas se décourager… Tout à coup, dit Rémy, je
vis mon maître étendre la main dans la direction de la gauche. Je regardai, et il
me sembla apercevoir, dans une clairière, une hutte de branchages recouverte de
neige. C’était un abri qui valait une maison.
Nous ne tardâmes pas à y arriver. « Maintenant, la neige peut tomber, dit Vitalis.
– Oui ! Qu’elle tombe !répondis-je d’un air de défi.

Hector Malot, Sans famille

1° Expliquons
Bas : parce que les nuages formaient un voile à basse altitude le « ciel » apparaissait bas.
Âpre : (à rapprocher d’aspérité) le vent semblait mordre la peau, il semblait la râper.
Tisons : Morceaux de bois presque entièrement brûlés dont autrefois on conservait la braise
sous la cendre toute la nuit pour avoir du feu dès le lendemain matin.
L’orient : Le côté du soleil levant, l’est.
Livide : d’une teinte pâle, blafarde, terne. La clarté provoquée par la neige n’était pas
éclatante dans la nuit.
Soupirail : ouverture pratiquée à la partie inférieure d'un édifice, pour donner un peu d'air et
de jour à une cave.
Augure : présage ; les cris des pies semblaient annoncer quelque malheur.

2° Comprenons :

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Qui raconte le récit ? « Qu’un grand couvercle sombre s’était abaissé sur la terre » : que
veut dire cette image ? « La livide clarté jaillissait du levant comme d’un immense
soupirail » : que veut dire cette image ? Pourquoi est-ce une grosse exagération que de dire
qu’il faisait jour quand l’heure fut arrivée ? Comment la neige tombe-t-elle d’abord et plus
tard ?

3° Lecture vivante
Relis le paragraphe 6 en laissant transparaître le sentiment de soulagement que provoque la
vue d’un abri.

4° Vocabulaire
Ex : Les nuages approchaient ; la neige, poussée par le vent accourait.
Approcher c’est devenir proche. Accourir c’est courir vers.

 Affermir sa voix, c’est rendre___________sa voix.


 Allonger le cou, c’est rendre___________ le cou.

 Un regard attristé, c’est un regard qui devient____________.

 Arrondir les yeux, c’est rendre___________ les yeux.

4° Copions
Recopie le passage qui indique l’abri qu’aperçoit Rémy.

5° S’approprier le texte
Construit une petite maquette à l’aide de farine, de petites branches et de deux
personnages. Reconstitue la tempête de neige qu’affrontent Vitalis et Rémy. Nous
relirons les passages qui décrivent la neige à la fin du bricolage.

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Texte 5 Texte tiré d’un manuel scolaire ancien


L’hiver à la campagne
1 L’eau brille, blanche et glacée, dans les creux formés par les pieds des bœufs.
Quelques flocons, menus comme des étincelles, dansent en l’air ; Mama Jouane
dit qu’il fait trop froid pour neiger, mais que si
le vent s’adoucit nous auront un nébas, une
grande chute de neige.
2 La terre est gelée ; les grands bœufs
ruminent, soufflent, geignent du matin au soir
sous les poutres basses de l’étable. Les
hommes s’occupent de fendre du bois à la
remise, puis ils viennent s’asseoir au fond de
l’escalier. Tout en parlant, Poivre, le vieux
berger, taille un manche de faucille avec son
bon couteau…
3 Il neige, il neige. Je pense bien que ce sera le
nébas annoncé par Mama Jouane. Quand le
temps est trop mauvais, le facteur envoie sa
femme. C’est elle qui vient aujourd’hui porter les lettres et le journal, signe qu’il ne
fait guère bon sur les chemins. Madame soupire en voyant la neige. "« Oh ! Mon
Dieu ! Nous allons être bloqués. »
Mademoiselle parle autrement : « J’aime la neige qui rend la terre éclatante
comme une âme purifiée. »

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Quand je sors après qu’il a beaucoup neigé, je me trouve transportée au seuil


d’un monde nouveau… « Tu viens, Migou ? »
4 Nous partons. « Au moins, recommande Mama Jouane, prenez bien garde aux
congères. » Le vent amasse la neige en certains endroits ; il en met tant quelques
fois que, croyant marcher sur la bonne terre, un homme peut disparaître tout
entier dans une congère, et, avec lui, sa paire de bœufs.
Nous allons facilement jusqu’à la métairie de Béon ; le chemin est tracé, mais
après, c’est la fin du monde.
5 Mademoiselle avance là où un oiseau n’oserait pas se poser. Il y a des terrasses,
des escaliers, des chapelles, des grottes…
6 Au croisement des chemins, à l’endroit où le vent remouline, il y a des tables,
plus grandes que toutes les tables du monde, qui avancent sur le sentier, des
tables rondes, des tables ovales, brillantes et lisses, préparées pour des géants,
et puis la plaine blanche indéfinie que le vent laboure par moments avec je ne
sais quel terrible attelage.
R. Escholier, L’herbier d’Amour

1° Expliquons
Menu : très petit.
Geindre : Gémir d'une voix faible, inarticulée sous l'effort, la douleur, etc. (imite un
malade qui geint)
Nébas : masse de neige (http://www.biblisem.net/narratio/eschenfa.htm)
Congère : banc de neige, amas de neige.
Remouliner : à rapprocher de « moulin ». Mouliner signifie grand mouvement, ainsi
avec le préfixe « re », nous voyons une certaine continuité dans le mouvement du
vent qui tourne à un croisement.
Métairie : une ferme.

2° Comprenons
Que font les bêtes, les gens sous le froid et la neige ? Comment la chute de neige
est-elle accueilli par Mama Jouanne ? Par la mademoiselle ? Comment le pays est-il
transformé par la neige ? Quel est l’effet du vent sur la neige ? Est-ce prudent de
s’aventurer sur les congères ?

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3° Recopie
Recopie ce que font les bêtes quand il fait trop froid.

4° Lecture vivante
Relis le paragraphe 4 et mets l’intonation exacte qui rend bien l’inquiétude de Mama
Jouanne faisant ses recommandations pour la route.

5° Vocabulaire
Le préfixe « in » ou « im » indique le contraire : «  Justice et injustice  ». Trouve le
terme contraire au mot en italique dans les phrases ci-dessous.
 Mademoiselle n’est pas prudente de s’aventurer ainsi. Elle est
_______________.
 Cette grande chute de neige n’est pas attendue en ce début d’hiver. C’est
________.
 Avec son toit crevé, cette cabane n’est pas hospitalière. Elle est
________________.
 Allons-nous abriter dans cette maison qui n’est pas habitée. Elle est
_____________.

6° Dessinons
Dessine le paysage de neige que Mademoiselle et Migou découvrent.

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Jour 6 Conte
Blanche –Rose et Rose-Rouge
1 Une veuve vivait dans une maison coquette avec ses deux filles qu’elle avait
prénommées Blanche-Rose et Rose-Rouge parce qu’elles ressemblaient aux boutons des
deux rosiers sauvages, l’un blanc, l’autre rouge, qui croissaient en son jardin.
Blanche-Rose et Rose-Rouge étaient des enfants bonnes, sages, travailleuses et vaillantes ;
elles s’aimaient de tout leur cœur. Quand Blanche-Rose murmurait : " Nous nous aimerons ",
Rose-Rouge répondait : " Toute notre vie " et leur mère ajoutait : " Ce que l’une aura, elle le
partagera avec l’autre ".

Ensemble, elles allaient au petit bois cueillir des fraises ; les animaux de la forêt les
connaissaient bien. Le lièvre venait en boule rouler à leurs pieds et grignoter la carotte
qu’elles lui avaient apportée. Les cerfs les égayaient de leurs bondissements majestueux et
les oiseaux, au faîte des arbres, pépiaient et chantaient à gorge déployée. Quand elles
s’attardaient dans la forêt et que la nuit les surprenait, elles couchaient l’une contre l’autre

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sur la mousse odorante, et s’endormaient jusqu’au matin. Leur mère ne se faisait pas de
souci car elle savait qu’elles ne risquaient rien.

2 Blanche-Rose et Rose-Rouge aimaient tant leur maison qu’elles la soignaient à


longueur de journée. A la saison d’été, Rose-Rouge faisait le ménage et déposait tous les
matins, avant que sa mère ne se réveillât, un bouquet de roses blanches et de roses rouges.
A la saison d’hiver, c’était Blanche-Rose qui entretenait l’âtre où brillait la marmite de cuivre
pendue à la crémaillère.

Or, un soir d’hiver :


- Blanche-Rose, va mettre le verrou, dit la maman.
Puis elle s’assit près de la cheminée, mit ses lunettes et commença un conte. Les fillettes
écoutaient en filant. A leurs pieds, un mouton, la tête entre les pattes, se chauffait, et les
colombes sur leur perchoir roucoulaient encore un peu avant de mettre la tête sous l’aile.

3 Tout à coup, on frappa à la porte.


- Va vite ouvrir, Rose-Rouge, dit la mère ; un homme, peut-être, veut s’abriter.
Rose-Rouge tira le verrou, et un gros ours brun passa la tête dans l’entrebâillement de la
porte. Rose-Rouge affolée, se jeta derrière le fauteuil de sa mère et Blanche-Rose se cacha
derrière le lit. Le mouton était paralysé de terreur, et les colombes voletaient de tous les
côtés.
- Que craignez-vous ? Je ne veux de mal à personne, j’ai surtout si froid ...
- Viens, mon pauvre ours, dit la mère. Viens te coucher près du feu. Blanche-Rose et Rose-
Rouge, sortez de vos cachettes, petites peureuses.

4 Les deux fillettes, tranquillisées, s’approchèrent. Le mouton et les colombes aussi ...
- Chères enfants, retirez-moi cette neige de ma fourrure.
Avec une brosse, elles lissèrent le pelage épais du gros ours brun qui s’étendit devant l’âtre
en grognant de plaisir. Ayant perdu toute peur et toute timidité, elles s’amusèrent à l’envi
avec leur nouvel ami. Il était lourd et pataud. Elles lui tiraient les poils, enfonçaient leurs
petites mains dans la fourrure chaude comme un nid, ou bien, avec une baguette, le
taquinaient. De temps en temps, lorsqu’elles allaient un peu trop fort et partaient d’un grand
éclat de rire, il grognait :
- Blanche-Rose, Rose-Rouge, ne tuez pas votre fiancé.
L’heure du coucher sonna à la vieille horloge ; les deux enfants s’en allèrent au lit sagement.
La man dit à l’ours :
- Reste là si tu veux, près du feu. Il fait trop froid dehors.
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A l’aurore, il s’en retourna dans les bois d’où il était venu. Les jours qui suivirent,
ponctuellement, l’ours revint au logis. Les fillettes ne fermaient plus la porte avant qu’il ne fût
revenu se coucher devant l’âtre où il jouait avec elles des heures durant.

5 Quand le printemps reverdit toutes les


plantes, tous les arbres, l’ours dit adieu à ses
amies pour aller vivre tout l’été dans la forêt.
- Mais pourquoi donc ? s’étonna Blanche-Rose.
- Pour empêcher que les méchants nains ne
volent mon trésor. L’hiver, la terre est gelée, les
nains ne peuvent sortir des profondeurs de leurs
grottes. Au printemps, le soleil réchauffe et
dégèle le sol. Ils vont sortir, venir me piller, et ce
qu’ils dérobent, on ne le retrouve jamais.
Blanche-Rose et Rose-Rouge se résignèrent à
leur chagrin. En passant dans l’ouverture de la
porte, l’ours accrocha au loquet un morceau de
son pelage. Blanche-Rose crut voir briller sous
la peau l’éclat de l’or, mais l’ours s’enfuit ...

Quelques semaines après, tandis que les fillettes allaient ramasser du petit bois dans la
forêt, elles rencontrèrent, sur un arbre abattu, un nain tout ridé dont la longue barbe blanche
était prise dans une fente. Il sautait de droite et de gauche sans pouvoir se tirer de ce
mauvais pas.
Frères Grimm

1° Expliquons
Vaillantes : Qui a de la force d'âme, de l'énergie au travail
Faîte : Partie la plus élevée, sommet, cime (d’un arbre)
Pépier : Crier en parlant des petits oiseaux.
A gorge déployée : à pleine gorge, en ouvrant grand la bouche.
Âtre : Partie de la cheminée où l'on fait le feu.
Crémaillère : Pièce de métal, fixée au-dessus du foyer d'une cheminée et munie de crans
au moyen desquels on suspend un récipient à la bonne hauteur.

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Verrou : Serrure caractérisée par un pêne que l'on fait coulisser pour l'engager dans une
gâche.
Entrebâillement : Légère ouverture qu'offre une chose entrebâillée. (Attention à l’accent !)

2° Comprenons
Pourquoi les deux jeunes filles s’appelaient-elles ainsi ? Que répondait Rose-Rouge quand
Blanche-Rose déclarait : « Nous nous aimerons toute notre vie… ». Qui frappa à la porte ?
De qui l’ours doit-il protéger son trésor ?

3° Copions
Recopie la phrase qui indique ce que l’ours demande aux fillettes en entrant dans le salon.

4° Lecture vivante
Relis les deux premiers paragraphes avec l’intonation juste en laissant transparaître toute la
bonté qui règne dans la maison.

5° Dessinons
Dessine dans ton cahier Blanche-Rose et Rose-Rouge.

Texte 7 Conte (suite)

Blanche-Rose et Rose-Rouge

1 - Pourquoi me regarder de la sorte ? Vous feriez mieux de m’aider, lança le nain aux
fillettes.
- Que fais-tu là ? répliqua Rose-Rouge.
- Sotte que tu es ! Curieuse ! En coupant du bois en très petits morceaux, j’ai coincé ma
belle barbe. Me voilà bien pris ! Je ne peux plus m’en aller ! Cela vous fait rire, visages de
cire ! Fi donc ! Comme vous êtes vilaines !
- Je cours chercher de l’aide, s’exclama Rose-Rouge.
- Tête de linotte ! grogna le nain. N’êtes-vous pas assez grandes pour me tirer de là ?
- Prenez patience, dit Blanche-Rose en fouillant dans ses poches.
Elle exhiba une paire de ciseaux et se mit à couper le bout de la barbe.
A peine libéré, le nain prit le sac caché entre les racines de l’arbre et ronchonna :
- Qu’elles sont stupides ! Avoir coupé ma si belle barbe !
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Il jeta le sac sur ses épaules et s’en alla sans un mot de remerciement.

2 A quelque temps de là, les deux fillettes voulurent pêcher des poissons. Elles allaient
s’installer près du ruisseau, quand, sur la rive, elles aperçurent, qui sautait dans tous les
sens, une sorte de grosse sauterelle. En s’approchant, elles reconnurent le nain. Rose-
Rouge, étonnée le questionna :
- Veux-tu sauter dans le ruisseau ?
- Sotte, je ne suis pas si bête. Mais voyez ce poisson de malheur ...
Le nain en pêchant avait pris sa barbe dans la ligne ; un poisson énorme pris l’hameçon et
allait entraîner la faible créature qui n’avait pas la force suffisante pour se tirer d’affaire. Il se
cramponnait à toutes les tiges, à tous les brins d’osier, mais il ne pouvait plus lutter. Barbe et
fil étaient si entremêlés que la seule solution était de couper un peu plus la belle barbe
blanche. Libéré, le nain s’écria :
- Mes pauvres filles, vous êtes toujours aussi sottes et laides ; me voilà dans un bel état !
Puis, ramassant un sac de perles fines dissimulé dans les roseaux, il disparut derrière une
pierre.

3 Quelques jours passèrent. La maman eut besoin de fil, d’aiguilles, de dentelles et de


rubans ; elle envoya ses filles à la ville, chez la mercière. Le chemin qu’elles devaient
prendre passait par une clairière semée de rochers. Comme elles l’atteignaient, les fillettes
virent dans le ciel un grand oiseau qui tournoyait lentement, dans un long vol plané. Soudain,
il s’abattit sur le sol. Elles entendirent un cri de douleur.
S’étant approchées, elles reconnurent avec effroi leur vieille rencontre, le nain, qu’un aigle
avait saisir dans ses serres et allait emporter. Courageusement, les deux enfants se saisirent
d’un bâton et se précipitèrent à son secours. Elles se battirent tant et tant pour arracher le
petit homme aux serres de l’oiseau qu’à la fin, elles vainquirent.

4 Tout juste remis de sa peur, le nain glapit :


- Vous avez déchiré mon bel habit. Vous êtes toujours aussi sottes et maladroites, et
toujours aussi laides, tout juste bonnes pour aller au diable !
Chargeant alors sur son dos un sac de pierres précieuses qui se trouvait derrière un gros
rocher, il se faufila dans une crevasse ouverte dans le sol. Les fillettes, habituées à cette
ingratitude, ne s’émurent pas outre mesure, et continuèrent leur chemin jusqu'à la ville.

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Le soir, en revenant, elles prirent le même sentier qu’au matin ; elles surprirent le nain en
contemplation devant les pierres précieuses qu’il avait vidées de son sac et qui éclataient de
mille feux aux lueurs du couchant. Emerveillées, elles s’arrêtèrent :
-Vous ne savez que bayer aux corneilles, décidément ! jeta le nain, tout rouge. Partez d’ici !
Et, tandis qu’il criait sa colère, un grand ours brun sortit pesamment des buissons.
Le nain, fou de terreur, fit un saut en arrière en hurlant :
- Monsieur l’ours, laissez-moi la vie ; je vous donne toutes ces pierres précieuses. Je suis
tout petit, si chétif. Voyez ces deux fillettes, grasses comme des oies. Elles feront bien mieux
votre affaire.

5 D’un seul coup de patte, sans autre forme de procès, l’ours supprima le méchant nain
pour toujours. Les deux sœurs affolées allaient s’enfuir quand l’ours murmura :
- Blanche-Rose, Rose-Rouge, je suis votre ami.
Au son de cette voix connue et aimée, les fillettes se retournèrent. Quel étrange spectacle !
La peau de l’ours tombait lentement et, sur le pelage qui faisait un tapis, se dressait un bel
homme tout d’or vêtu.
-Je suis fils de roi, expliqua-t-il. Ce maudit nain m’a jeté un sort en volant mes trésors. J’étais
condamné à courir les bois sous la forme d’un ours sauvage jusqu'à ce que sa mort me
délivrât. Il a reçu le châtiment qu’il méritait...

Blanche-Rose épousa le prince et Rose-Rouge, le frère du prince. Ils partagèrent l’immense


trésor que le nain avait amassé et vécurent ainsi dans l’opulence. Leur maman devenue
vieille, fut invitée à venir vivre au milieu de ses enfants et petits-enfants. On transplanta dans
le jardin du palais royal les deux rosiers qui avaient vu grandir les fillettes et ils donnèrent
des roses plus belles d’année en année.
Grimm

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1° Expliquons
Exhiber : ici, montrer un document, le produire à la requête d'une autorité. (c’est le nain qui
a ordonné).
Mercière : qui s’occupe d’une mercerie.
Mercerie : Ensemble des articles destinés à la couture et à tous les travaux d'aiguille.
Contemplation : Action de contempler quelqu'un, quelque chose, de les regarder avec
attention et longuement 
Chétif : Qui est de faible constitution ; malingre.
Opulence : Grande richesse, extrême abondance de biens matériels.

2° Comprenons
Qui rencontrent-elles dans la forêt ? Que fait une des jeunes filles pour délivrer le nain ? En
quoi se transforme l’ours ? Que plante-t-on à la fin du conte ?

3° Copions
Recopie le passage qui parle du mariage des deux sœurs.
4° Grammaire
Mets cette phrase au futur.

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 « La peau de l’ours tombait lentement et, sur le pelage qui faisait un tapis, se dressait
un bel homme tout d’or vêtu. »
La peau____________________________________________________________.

Mets cette phrase au pluriel.


 « D’un seul coup de patte, sans autre forme de procès, l’ours supprime le méchant
nain pour toujours. » (Remplace seul par plusieurs)
De_________________________________________________________________.
5° Lecture vivante
Relis le premier paragraphe en insistant bien pour donner un ton désagréable au nain.

6° Dessinons
Dessine le prince.

Texte 8 Fable

La guenon, le singe et la noix

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Une jeune guenon cueillit


Une noix dans sa coque verte ;
Elle y porte la dent, fait la grimace... ah ! Certes,
Dit-elle, ma mère mentit
Quand elle m'assura que les noix étaient bonnes.
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit !
Elle jette la noix. Un singe la ramasse,
Vite entre deux cailloux la casse,
L'épluche, la mange, et lui dit :
Votre mère eut raison, ma mie :
Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Souvenez-vous que, dans la vie,
Sans un peu de travail on n'a point de plaisir.

Jean-Pierre Claris de FLORIAN

1° Expliquons
Guenon : femelle du singe.
Coque : enveloppe dure d'un être ou d'un organe, notamment comestible, tel qu'un œuf, un
mollusque, une noix, etc. A rapprocher de « coquille ». Aujourd’hui on utilise beaucoup le
mot « coque » pour parler de l’étui rigide qui recouvre les smartphones.
Ma mie : est une ancienne façon de dire « mon amie ».

2° Comprenons
Pourquoi la Guenon fait-elle la grimace en croquant la noix ? Pourquoi dit-elle que sa mère
lui a menti ? Pourquoi la jette-t-elle ? Comment le Singe casse-t-il la coque de la noix ? La
mère de la Guenon lui avait-elle vraiment menti ? Pourquoi faut-il faire des efforts pour avoir
du plaisir ? Donnez des exemples.

3° Vocabulaire
Donne le nom de la femelle de ces animaux :

1. Un âne : une_______________.
2. Un bélier : une_______________.
3. Un bouc : une_______________.
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4. Un canard : une_____________.
5. Un chameau : une______________.
6. Un cheval : une_________________.
7. Un chevreuil : une _______________.
8. Un crapaude : ____________________.
9. Un daim : une__________________.

4° Lecture vivante
Relis cette fable en accentuant bien le ton de déception de la Guenon et mets un ton plus
affirmatif pour le passage du Singe qui fait la morale à cette dernière.

5° Dessinons
Dessine la Guenon et le Singe.

Texte 9 Poésie

Chanson pour les enfants l'hiver

Dans la nuit de l'hiver


galope un grand homme blanc.
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C'est un bonhomme de neige


avec une pipe en bois,
un grand bonhomme de neige
poursuivi par le froid.
Il arrive au village;
voyant de la lumière,
le voilà rassuré.
Dans une petite maison,
il entre sans frapper.
Et pour se réchauffer,
s'assoit sur le poêle rouge,
et d'un coup disparaît.
Ne laissant que sa pipe
au milieu d'une flaque d'eau,
Ne laissant que sa pipe
et puis son vieux chapeau.

Jacques Prévert

1° Comprenons
Qui poursuit le bonhomme de neige ? Qu’est-ce qui rassure le bonhomme de neige ? Où
s’assoit le bonhomme de neige ? Que reste-t-il de lui après ? Où aurait dû rester le
bonhomme de neige ?

2° S’approprier le texte
Avec des marshmallow bricole un bonhomme de neige qui ressemble à celui du poème avec
des accessoires en bonbon.

Texte 10 Documentaire
L’hibernation

1 L'hibernation est pour un animal, l'action de mettre sa vie au ralenti par manque de
chaleur.

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Cela concerne les animaux qui ne produisent pas assez de chaleur pour survivre à l’hiver.
Les hibernants peuvent abaisser leur température du corps en dormant à l’abri du froid (dans
les grottes ou sous la terre). Les hibernants peuvent voir le rythme de leur cœur passer de
500 battements par minute à 5 (comme le lérot).
2 Certains laissent même certaines parties de leur corps descendre sous 0°C. Certains
animaux à sang-froid se laissent geler grâce à un système d’antigel. Cela ne s’appelle plus
hibernation, mais dormance ou latence. Ils ne respirent plus, leur cœur s’arrête de battre et
leur sang ne circule plus.
3 Un animal que certains considèrent à tort comme un hibernant est l’ours. En effet,
bien que ses fréquences cardiaques ralentissent, la température corporelle de l’ours reste
relativement stable et il peut être facilement réveillé. Il en est de même pour les blaireaux,
les ratons laveurs et les opossums. Ce sont des semi-hibernants.
4 Les animaux considérés comme hibernants sont : les marmottes, les loirs, les lérots,
les spermophiles, les hérissons, le tenrec, le sétifère, l’engoulevent de Nuttall (qui est le seul
oiseau à hiberner), les grenouilles, les lézards, les castors, les porc-épics, les moufettes,
ainsi que certains hamsters, souris, poissons et chauve-souris.

Hérisson européen engoulevent de Nuttall

II. La migration annuelle


5 Chaque année, de nombreuses espèces d'oiseaux, comme l'hirondelle, le martinet, le
rossignol, le coucou ou la cigogne, quittent en automne les régions européennes pour
trouver en Afrique de meilleures conditions de vie et surtout de nourriture. Ces oiseaux

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reviendront au printemps suivant pour se reproduire. Les canards et les oies sauvages du
nord de l'Europe viennent passer l'hiver dans les pays plus tempérés.
6 Les baleines quittent les mers glaciales et parcourent des milliers de kilomètres pour
que leurs petits naissent dans des eaux plus chaudes. Selon les périodes, des bancs de
poissons se déplacent des aires de croissance vers les aires de ponte dont les eaux sont
plus ou moins salées.
7 Dans les zones tropicales, les herbivores se déplacent en nombre vers les régions où
la pluie leur fournira davantage de nourriture.
Certains grands mammifères sont aussi migrateurs : le caribou, gnou, bison américain, etc...
Les morses migrent en se laissant dériver sur des blocs de glaces détachées de la
banquise ; ainsi sans effort, ils rejoignent leurs territoires d'hiver.

Adaptation à l’hiver
Partie « 1. L’hibernation » : (Dans le cahier)
1) Quelle est la définition du mot « Hibernation » ?
2) Que se passe-t-il dans le corps de l’animal lorsqu’il se met en hibernation ?
3) Comment appelle-t-on les animaux qui font une « fausse » hibernation ?
4) Comment appelle-t-on les animaux qui font une « vraie » hibernation ?
5) Quelle est la seule espèce d’oiseaux à hiberner ?

Sur le document : 1) Souligne en rouge la définition du mot « hibernation ». 2) Souligne en


bleu les animaux qui font une « fausse » hibernation. 3) Souligne en vert les animaux qui
font une « vraie » hibernation.

Partie « 2. La migration annuelle » : (Dans le cahier)

: 1) Pourquoi certains animaux quittent les régions européennes en automne ?


2) D’où viennent les canards et les oies sauvages qui passent l’hiver dans nos régions ?
3) Pourquoi les baleines migrent-elles chaque année ?
4) Comment les morses font-ils pour migrer alors que leur banquise flotte sur l’océan ?

Lecture de l’image

Paysage d'hiver avec patineurs et trappe aux oiseaux Pieter Brueghel l'Ancien(1565)

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1. Qui a peint ce tableau ? En quelle année ? Dans quel pays ?______________

2. Que se passe-t-il dans la scène du tableau ?___________________________

3. Qu’aperçoit-on au centre et sur la gauche du tableau ?___________________

4. Que voit-on sur la droite du tableau ? A quoi sert la « planche » de bois

surélevée ? Pourquoi a-t-on placé cela ?

________________________________________

5. Que voit-on en arrière-plan ? Les formes sont-elles aussi nettes qu’en avant-

plan ?_________________________________________________________

6. Quelles sont les couleurs principales ? ____________________________

Recopie les questions et les réponses dans ton cahier

Chanson

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La Chandeleur est une fête chrétienne qui est célébrée le 2 février. A cette occasion, on fait sauter des
crêpes. La tradition voulait que l’on place un louis d’or dans une main, la poêle dans l’autre et que
l’on fasse sauter la crêpe. Si elle se retournait et tombait dans la poêle, c’était considéré comme un
signe de chance.

La veille de la Chandeleur
Canon
1- La veille de la Chandeleur
L'hiver se passe ou prend rigueur
2- Si tu sais bien tenir ta poêle
À toi l'argent en quantité
3- Mais gare à ta mauvaise étoile
Si tu mets la crêpe à côté !

**Aujourd’hui, cela s’impose, fais une recette de crêpes !

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Plaisir de lire
CE2

Thème 7
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Grandir près du châtaignier


Thème 6 : Le printemps

Texte1 Lecture intégrale d’œuvre littéraire classique

La chèvre de Monsieur Seguin

1 M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait toutes de la
même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et
là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les
retenait. [...]

M. Seguin s'apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais il ne savait pas ce que
c'était... Un matin, comme il achevait de la traire, la chèvre se retourna et lui dit dans son
patois :

« - Écoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous, laissez-moi aller dans la montagne.

- Ah ! Mon Dieu! Elle aussi! » Cria M. Seguin stupéfait, et du coup il laissa tomber son
écuelle; puis, s'asseyant dans l'herbe à côté de sa chèvre :

« Comment, Blanquette, tu veux me quitter! »

2 Et Blanquette répondit:

« Oui, monsieur Seguin.

- Est-ce que l'herbe te manque ici?

- Oh ! Non! Monsieur Seguin.

- Tu es peut-être attachée de trop court, veux-tu que j'allonge la corde?

- Ce n'est pas la peine, monsieur Seguin.

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- Alors, qu'est-ce qu'il te faut? Qu’est-ce que tu veux?

- Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin.

- Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu'il y a le loup dans la montagne... Que feras-tu quand
il viendra ?

- Je lui donnerai des coups de cornes, monsieur Seguin.

3 - Le loup se moque bien de tes cornes. Il m'a mangé des biques autrement
encornées que toi... Tu sais bien, la pauvre vieille Renaude qui était ici l'an dernier? Une
maîtresse chèvre, forte et méchante comme un bouc. Elle s'est battue avec le loup toute la
nuit... puis, le matin, le loup l'a mangée.

- Pécaïre ! Pauvre Renaude ! ... Ça ne fait rien, monsieur Seguin, laissez-moi aller dans la
montagne.

- Bonté divine! ... dit M. Seguin; mais qu'est-ce qu'on leur fait donc à mes chèvres? Encore
une que le loup va me manger... Eh bien, non... je te sauverai malgré toi, coquine! Et de peur
que tu ne rompes ta corde, je vais t'enfermer dans l'étable et tu y resteras toujours. » (A suivre)

1° Expliquons :

Patois : Parler propre à une région, dialecte.

Je me languis : J’attends impatiemment.

Encornées : qui a des cornes.

Pécaïre : Exclamation d'attendrissement, de pitié du Languedoc.

2° Comprenons :

Qu’arrivait-il aux chèvres de Monsieur Seguin ? Que demande la chèvre à son maître ?
Monsieur Seguin est-il d’accord ? Pourquoi ? Que fait-il pour retenir sa chèvre ?

3° Copions :

Recopie la phrase qui décrit la Renaude.

4° Lecture vivante :

Relis le dernier passage (le numéro 3) en accordant un ton inquiet à Monsieur Seguin et
déterminé à la chèvre.

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5° Vocabulaire :

Le préfixe « en »

Corne, encorné

Bout, embouti

Fermé, ______________

Terre, _____________

Caisse, ____________

Jambe, _____________

6° Dessinons :

Dessine dans ton cahier Monsieur Seguin et sa chèvre avec la montagne en arrière-plan.

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Texte 2

La chèvre de Monsieur Seguin (suite)

1 Là-dessus monsieur Seguin emporta la chèvre dans une étable toute noire, dont il
ferma la porte à double tour. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et à peine eut-il le
dos tourné, que la petite s’en alla. […]

En somme, ce fut une bonne journée pour la chèvre de M. Seguin. Vers le milieu du jour, en
courant de droite et de gauche, elle tomba dans une troupe de chamois en train de croquer
une lambrusque* à belles dents. Notre petite coureuse en robe blanche fit sensation. On lui
donna la meilleure place à la lambrusque, et tous ces messieurs furent très galants...

2 Il paraît même, - ceci doit rester entre nous, Gringoire, - qu'un jeune chamois à
pelage noir eut la bonne fortune de plaire à Blanquette. Les deux amoureux s'égarèrent
parmi le bois une heure ou deux, et si tu veux savoir ce qu'ils dirent, va le demander aux
sources bavardes qui courent invisibles dans la mousse. […]

Tout à coup le vent fraîchit. La montagne devint violette; c'était le soir.

« Déjà! » dit la petite chèvre; et elle s'arrêta fort étonnée. En bas, les champs étaient noyés
de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne
voyait plus que le toit avec un peu de fumée. Elle écouta les clochettes d'un troupeau qu'on
ramenait, et se sentit l’âme toute triste... Un gerfaut*, qui rentrait, la frôla de ses ailes en
passant. Elle tressaillit… puis ce fut un hurlement dans la montagne : « Hou! Hou! »
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3 Elle pensa au loup; de tout le jour la folle n'y avait pas pensé… Au même moment
une trompe sonna bien loin dans la vallée. C'était ce bon M. Seguin qui tentait un dernier
effort.

« Hou! Hou!... faisait le loup.

- Reviens! Reviens !... » Criait la trompe.

Blanquette eut envie de revenir; mais en se rappelant le pieu, la corde, la haie du clos, elle
pensa que maintenant elle ne pouvait plus se faire à cette vie, et qu'il valait mieux rester.

La trompe ne sonnait plus... (à suivre)

1° Expliquons :

Lambrusque : Vigne sauvage donnant des fruits.

Gerfaut : Très grand faucon (60 cm pour 2 kg) aux longues ailes pointues
et au plumage gris pâle.

Tressaillir : Sursauter, avoir un brusque mouvement involontaire du corps,


en particulier sous le coup de quelque émotion.

Pieu : Pièce de bois pointu que l’on enfonce dans le sol.

2° Comprenons :

Comment Monsieur Seguin sécurise-t-il l’endroit où il enferme la petite chèvre ? Comment


s’appelle la chèvre ? Comment voit-on que le jour tombe  dans le texte ? Où se trouve la
petite chèvre quand le soir arrive ?

3° Copions :

Recopie la phrase qui montre que la petite chèvre regrette sa décision.

4° Lecture vivante :

Relis le passage 3 fais sentir l’inquiétude de la situation à travers le ton de ta voix.

5° Grammaire :

« En bas, les champs étaient noyés de brume. »

Transforme cette phrase en changeant le mot « champ » par le mot « prairie » au singulier.

6° Dessinons :

Sors tes aquarelles et peint le ciel qui devient violet.

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Jour 3 Œuvre classique

La chèvre de Monsieur Seguin (suite et fin)

1 La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans
l'ombre deux oreilles courtes, toutes droites, avec deux yeux qui reluisaient... C'était le loup.

Énorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là regardant la petite chèvre
blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien qu'il la mangerait, le loup ne se
pressait pas; seulement, quand elle se retourna, il se mit à rire méchamment.

« Ha! Ha! La petite chèvre de M. Seguin »; et il passa sa grosse langue rouge sur ses
babines d'amadou*.

2 Blanquette se sentit perdue... Un moment, en se rappelant l'histoire de la vieille


Renaude, qui s'était battue toute la nuit pour être mangée le matin, elle se dit qu'il vaudrait
peut-être mieux se laisser manger tout de suite; puis, s'étant ravisée, elle tomba en garde, la
tête basse et la corne en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu'elle était... Non
pas qu'elle eût l'espoir de tuer le loup, - les chèvres ne tuent pas le loup, - mais seulement
pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude...

Alors le monstre s'avança, et les petites cornes entrèrent en danse.

Ah! La brave chevrette, comme elle y allait de bon cœur! Plus de dix fois, je ne mens pas,
Gringoire, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. Pendant ces trêves d'une
minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère herbe; puis elle retournait
au combat, la bouche pleine... Cela dura toute la nuit.

3 De temps en temps la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser dans le ciel
clair, et elle se disait: « Oh! Pourvu que je tienne jusqu'à l'aube... ? »

L'une après l'autre, les étoiles s'éteignirent. Blanquette redoubla de coups de cornes, le loup
de coups de dents... Une lueur pâle parut dans l'horizon... Le chant du coq enroué monta
d'une métairie.

« Enfin! » dit la pauvre bête, qui n'attendait plus que le jour pour mourir; et elle s'allongea par
terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang…

Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.

Alphonse Daudet

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1° Expliquons :

Amadou : Substance inflammable tirée d'un champignon

Enroué : Rendre la voix rauque, moins nette.

Métairie : Propriété foncière exploitée selon un contrat de métayage. Le métayage est un

bail agricole où l'exploitant et le propriétaire se partagent les récoltes.

2° Comprenons :

Qui surgit derrière elle ? Comment est-il décrit ? Comment la petite chèvre réagit-elle ? A
quoi est comparé le loup ? Combien de fois charge-t-elle le loup ? Quel objectif s’est-elle
fixée ? Pourquoi ? Est-elle courageuse ?

3° Copions :

Recopie la phrase qui indique que le jour se lve.

4° Lecture vivante :

Relis le passage 2 en faisant varier le ton qui alterne et hésite entre le désir de la capitulation
de la chèvre, et sa fierté de résister jusqu’au bout.

5° Vocabulaire :

Cherche dans le dictionnaire la définition de

Aube :

Aurore :

Crépuscule :

Brune :

6° Se réapproprier le texte :

Prends des figurines Playmobils (Monsieur Seguin, une chèvre, un loup), campe le décor et
fais rejouer l’histoire de la petite chèvre de monsieur Seguin.

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Jour 4

Adieu chardonnerets !...

1 Il y avait dans notre jardin, sur une


branche de cerisier, un nid de chardonnerets, joli à
voir. Quatre petits venaient d’y éclore. Je dis à
mon père : « J’ai presque envie de les prendre
pour les élever. »

Mon père m’avait expliqué que c’est un crime de


mettre les oiseaux en cage. Mais, pour cette fois,
las sans doute de me répéter la même chose, il ne
trouva rien à répondre.

2 Quelques jours après, je lui dis : « Si je


veux, ce sera facile. Je placerai le nid dans une cage, j’attacherai la cage au cerisier et la
mère nourrira ses petits par les barreaux jusqu’à ce qu’ils n’aient plus besoin d’elle. »

3 Mon père ne me dit pas ce qu’il pensait de ce moyen. Alors j’installai le nid dans une
cage, la cage sur le cerisier et ce que j’avais prévu arriva. Les vieux chardonnerets, sans
hésiter, apportèrent aux petits des becs pleins de chenilles. Mon père, amusé comme moi,
observait de loin leur va-et-vient.

4 Je dis un soir : « Les petits sont assez drus. S’ils étaient libres, ils s’envoleraient.
Qu’ils passent une dernière nuit en famille. Demain je pendrai la cage à ma fenêtre. Je te
prie de croire qu’il n’y aura pas beaucoup de chardonnerets au monde mieux soignés. »

Mon père ne me dit pas le contraire.

Le lendemain, je trouvai la cage vide. Mon père était là…

« Je ne suis pas curieux, dis-je, mais je voudrais bien savoir quel est celui qui a ouvert la
porte de la cage. »

Jules Renard

1° Expliquons :

Chardonneret : Petit oiseau passereau aux vives couleurs, très social, se posant souvent sur
les chardons.

Las : (se prononce « la ») Etre fatigué.

Drus : Se dit d'un végétal, de cheveux épais, touffus, serrés. Ici, il faut comprendre que les
oiseaux se tiennent suffisamment solidement.

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2° Comprenons :

Que veut faire l’enfant avec les chardonnerets ? Son père approuve-t-il son intention ?
Pourquoi le laisse-t-il faire ? Comment la mère nourrit-elle ses petits ? Qui a ouvert la porte
de la cage ?

3° Copions :

Recopie le passage qui indique ce que le père pense de la capture des oiseaux.

4° Lecture vivante :

Lis le passage 4 et fais sentir le ton de l’enfant qui n’est pas dupe à la fin du récit.

5° Conjugaison :

« Demain, je pendrai la cage à ma fenêtre. »

Mets cette phrase à toutes les personnes au passé simple :

Hier, je____________________________________________.

Hier, tu____________________________________________.

Hier, elle___________________________________________.

Hier, nous___________________________________________.

Hier, vous___________________________________________.

Hier, ils_____________________________________________.

6° Se réapproprier le texte :

A l’aide d’une pomme de pin, de plumes et de cire d’abeille, d’éléments de la nature bricole
un petit oiseau.

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Jour 5 Texte classique

Amadou et les lapins

1 Amadou était un gentil petit chevreau. Il avait pu


échapper au couteau du boucher et, depuis hier, il se cachait
dans la forêt.

Il s’était couché entre deux énormes racines et dormait


paisiblement.

Un bruit le réveilla en sursaut. A deux pas de lui, deux


longues oreilles sortaient des feuilles mortes. C’était un lapin.

2 « Je te salue bien, dit le lapin.

-Bonjour, lapin, répondit Amadou ; tu m’as fait peur.

-Toi aussi, quand tu as dressé la tête. De loin je t’avais pris pour un morceau de bois noir, et
je voulais te regarder de près. Tu n’es pas d’ici ? J’ai vu de loin des chèvres, mais je n’en ai
jamais vu dans le bois.

-Je ne suis pas une chèvre, dit Amadou, je suis un bouquillon. Je suis Amadou le
bouquillon… » Alors, il raconta son histoire, et dit comment il avait échappé au boucher.

3 «  Ah ! Comme je t’admire, toi qui sais te défendre, s’écria le lapin. Nous autres aussi,
les hommes veulent nous tuer pour nous manger ! Mais pour échapper à leurs chiens et à
leurs fusils, nous ne pouvons que fuir et nous cacher.

« Nous ne sortons qu’à l’aube et à la fin du jour pour manger et prendre l’air », ajouta le
lapin.

4 Amadou, qui ne savait pas combien de temps il avait dormi, demanda si la journée
commençait, ou si elle allait finir.

« La journée va finir, répondit en riant le lapin. Dans un peu plus d’une heure, il fera nuit.
Quitte ce trou, vient avec ma famille brouter le petit trèfle et le plantain. C’est l’heure où tous
les hommes rentrent chez eux. Nous sommes alors les maîtres !... »

5 Amadou se sentait joyeux. Il fut pris d’une envie de danser. Il fit un temps de galop,
s’enleva des quatre sabots, et tourna sur lui-même avant de retomber à terre.

C’était la vraie cabriole ou danse des cabris.

« Attention, cria la lapine, ne va pas écraser mes enfants !

-Ne crains rien, répondit le cabri, je sais où je pose mes sabots ! » Amadou rassura la lapine
et continua sa dans jusqu’à la nuit noire.

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Charles Vildrac

1° Expliquons :

Bouquillon : de la famille des caprins, le


bouquillon est un petit chevreau.

Brouter : Paître de l'herbe, de jeunes pousses.

Plantain : nom donné à certains végétaux


herbacés.

2° Comprenons :

Qui est Amadou ? Qui réveille le bouquillon ? A quel malheur a échappé Amadou ? Que
peuvent faire les lapins pour échapper aux chasseurs ? Qu’est-ce qui fait rire le lapin ?
Qu’arrive-t-il lorsque les hommes rentrent chez eux ? Comment se sent le chevreau après
l’invitation?

3° Copions :

Recopie la phrase qui indique qu’Amadou est perdu dans le temps.

4° Lecture vivante :

Lis les passages 1 et 2 et donne le ton qu’il convient dans le dialogue de présentation des
deux animaux.

5° Vocabulaire :

Les synonymes : Bouquillon est synonyme de chevreau.

Trouve les synonymes des mots suivants :

Biquette :_____________

Baudet : _______________

Canasson :_____________

Matou :_______________

Cerbère :_____________

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6° Se réapproprier le texte :

Découpe l’image et colorie-la. Puis colle les deux parties en t’assurant de laisser un rebord
sur le bas afin de faire tenir la silhouette.

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Jour 6 Texte tiré d’un manuel ancien

Voici le printemps et les fleurs

1 C’est le printemps: le soleil brille, les bourgeons


éclatent, les feuilles paraissent, la forêt reverdit, les
hirondelles retrouvent leur ancien nid.

2 Dans les champs et les bois, s’épanouissent de


mignonnes fleurettes aux doux parfums. Au bord
des talus, les primevères dressent leurs clochettes
jaunes. Dans le gazon, fleurissent les pâquerettes
au cœur doré, et bientôt les marguerites forment
dans la prairie un vaste jardin fleuri.

3 Les petites violettes se blottissent dans l’herbe,


à l’ombre du buisson, et embaument le sentier.
Dans un coin humide de la forêt, les muguets
agitent doucement leurs grelots.

4 Tout joyeux, les enfants s’éparpillent à travers


champs et cueillent les humbles fleurettes. Ils
rentrent chargés de bouquets et de guirlandes: «
Maman, voilà les fleurs de la saison: elles vont
orner et embaumer la maison. »

Tiré du manuel ancien d’A. Souché, La lecture courante et le français, Fernand Nathan,1956

William Bouguereau Daisies 1894

1° Expliquons:

Talus: terrain en pente très inclinée;

Blottir: S’accroupir, se ramasser de manière à tenir le moins d’espace qu’il est possible.

2° Comprenons :

Que se passe-t-il au printemps dans la nature ? Qu’est-ce qui s’épanouit dans les champs ?
Que font les enfants ? A qui les donnent-ils ?

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3° Copions :

Recopie la phrase qui parle des violettes.

4° Lecture vivante :

Relis le texte et emploie un ton guilleret pour bien rendre la joie que suscite la saison du
printemps où renaît la nature.

5° Grammaire :

Composer des phrases (travail sur les verbes)

C’est le printemps: le soleil (que fait-il)? les bourgeons…; les feuilles…

Voici l’été: que font les oiseaux… les roses…, les herbes du jardin…, les blés…, les
cerises…

Voici l’automne: que fait le vent…, que fait la pluie…, que font les feuilles…, que produit le
brouillard…

Voici l’hiver: que fait la neige…, que fait le froid…, que fait le vent… (verbe différent de celui
de l’automne).

6° Se réapproprier le texte :

Cueille les fleurs citées dans le texte et dessine les dans ton cahier.

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Jour 7

En promenade

1 Sous la conduite de leur institutrice, six petites filles sont allées en promenade par un
bel après-midi de printemps. Au creux d’un pré imbibé de rosée où l’on était entré par
curiosité, ce fut la découverte d’une touffe de jonquilles.

2 Le cœur des six petites se mit à battre. Elles entourèrent cette touffe de jonquilles
avec précaution; puis, Marie, l’aînée, avança les doigts pour la cueillir. Mais, mademoiselle,
d’un geste, arrêta la menotte: « Non, dit-elle, il ne faut pas les cueillir… Elles souffriraient. »

3 Au bord d’un petit bois, on décida de se reposer un moment. Tout le monde s’assit
dans la mousse. L’une des fillettes découvrit, au pied d’un arbre, tout un village de
champignons. Alors mademoiselle déclara:

« Les fées aiment beaucoup les champignons. Elles s’en servent comme de tables
rondes. Vous connaissez les fées? Un sourire moqueur parut sur les visages des aînées.
Mais la petite Lili, les yeux agrandis, s’approcha, curieuse.

4 « Les fées, dit mademoiselle, sont des personnes pas plus hautes que des
pâquerettes, et qui dansent la nuit au clair de lune. Elles ont des ailes de moustique, et leurs
robes sont taillées dans les pétales des plus belles fleurs ou bien dans les ailes des plus
beaux papillons. Quelques fois, elles donnent entre elles des fêtes et des festins, et c’est
alors que les champignons sont leurs tables. Mais elles aiment avoir une nappe. Et si l’une
de vous peut découvrir une ancienne feuille sèche, toute transparente comme une dentelle,
nous la placerons sur le plus gros champignon. Les fées nous en seront très
reconnaissantes. »

5 Déjà Lili s’était levée, penchait sa petite figure,


cherchait dans l’herbe la jolie feuille transparente. Ses
sœurs, trouvant le jeu drôle, se mirent aussi à la
recherche. Mademoiselle, pendant ce temps, continuait.
Elle parlait des pauvres crapauds qu’on rencontre sous
les feuilles, qu’on trouve si laids et si dangereux, et qui
sont parfois des princesses transformées par les
mauvaises fées.

Ce fut Rosine qui trouva la feuille en dentelle. On en


décora tout de suite le plus gros champignon. « Les fées
seront satisfaites », dit mademoiselle.

Lucie Delarue-Madrus « Le roman de six petites filles », Fasquelle, éditeur

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1° Expliquons :

Imbibé : Qui a bu tellement de liquide qu’il en est tout pénétré, mouillé.

Rosée : Vapeur d'eau qui se dépose, le matin, en gouttelettes très fines, sur les végétaux.

Menotte : (mot familier) Petite main, main d'enfant.

Festin : repas de fête. Par exemple le festin d’un roi.

2° Comprenons :

Que découvrent les fillettes près de l’arbre ? A quoi servent-ils selon l’institutrice ? Comment
sont les fées ? En quoi est faite la nappe des fées ?

3° Copions :

Recopie la phrase qui parle des ailes de fées.

4° Lecture vivante :

Lis le passage 4 en donnant un ton mi- sérieux, mi- enjoué à l’institutrice.

5° Grammaire :

« Les petites filles sont allées en promenade. »

Donne la nature et la fonction de chacun des mots de cette courte phrase.

Transforme la phrase en y changeant « filles » par « garçon » au singulier.

6° Dessinons et bricolons :

a) Observe une jonquille et dessine-la. (La jonquille a six pétales)

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b) A l’aide d’argile, de pétales de fleurs et de matériaux de la nature, construis une


petite fée.

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Jour 8 Conte

Pourquoi le renard a-t-il une si belle queue ?

1 Dans ce temps-là, les animaux


n’avaient pas de queue. Pas plus

le renard que le lapin, pas plus la


belette que la souris. Un jour, le bruit
se répandit qu’il allait

y avoir une grande foire ; une foire


comme on n’en avait jamais vu et où
des queues

seraient vendues. Le renard courait


vite. Il courut plus vite encore et arriva
le premier à la

foire. C’était vrai. Il y avait là des tas de queues à vendre : des grosses, des minces, des

longues, des courtes, des touffues, des râpées, des lisses, des grenues et des

râpeuses...Le renard regarda partout, chercha bien et se choisit celle qui était la plus touffue

et la plus belle.

2 Tout fier, il s’en retournait chez lui, quand il rencontra le chien.

- Reste-t-il encore des queues à vendre ? demanda le chien.

- Oui, oui, répondit le renard. Il en reste encore beaucoup, mais pas tout à fait aussi belles

que la mienne. Mais le chien se trouva, lui aussi, une queue qui le contenta. Il s’en retournait

chez lui, quand il rencontra le chat.

- Reste-t-il encore des queues à vendre ? demanda le chat.

- Oui, oui, répondit le chien. Il en reste encore beaucoup, mais pas tout à fait aussi belles

que la mienne. Le chat, pourtant, se trouva une longue queue, joliment rayée et qui avait

l’air de remuer toute seule. Il s’en retournait chez lui, quand il rencontra le cheval.

- Reste-t-il encore des queues à vendre ? demanda le cheval.

- Oui, oui, répondit le chat. Il en reste encore beaucoup, mais pas tout à fait aussi belles

que la mienne.

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3 Le cheval trouva quand même une grande belle queue qui lui plut avec de longs
crins.

Il s’en retournait chez lui, quand il rencontra la vache.

- Reste-t-il encore des queues à vendre ? demanda la vache.

- Oui, oui, il en reste encore répondit le cheval. Mais les plus touffues, les plus poilues sont

vendues, et celles qui restent ne sont pas bien belles. Tu peux tout de même aller voir...

La vache chercha longtemps et finit par dénicher une longue queue qui ressemblait à de

l’herbe sèche.

4 Longtemps après tout le monde, arriva enfin le petit cochon.

- Y a-t-il encore une petite queue, grognait-il, y a-t-il encore une petite queue?

Il ne restait plus pour le cochon qu’une petite queue en tire-bouchon. Il la trouva très jolie et

se l’attacha immédiatement.

- J’ai une jolie petite queue, grognait-il, tout content, j’ai une jolie petite queue... Et il la

regardait tout le temps. Mais nous, nous savons bien que c’est le renard qui avait choisi la

plus belle. Et depuis ce temps-là, les bêtes ont toujours porté une queue...

Natha CAPUT

1° Expliquons :

Crin : du latin « crinis » qui veut dire cheveux.

Touffues : Qui est épais, dense, formé de nombreux végétaux, brins, poils, fils. Dans le texte
précédent, nous avons vu le mot « touffe » pour dire « ensemble de brins, poils, fleurs… ».
Ce mot nous vient de l’allemand « tope » qui signifie toupet ou touffe.

2° Comprenons :

De quelle foire s’agissait-il ? Quelle queue se choisit le renard ? Quelle queue se choisit le
chat ? A quoi voit-on que chacun trouve sa queue fort belle ? Quelles sont les amusantes
paroles du petit cochon ? Mais quelle est la bête avec la plus belle queue ?

3° Copions :

Recopie la phrase qui indique ce que la vache trouva à la foire.

4° Lecture vivante :

Relis le passage 4 et fait jouer le ton entre celui »vaniteux » du renard, si fier de sa queue et
celui « inquiet » des autres animaux qui craignent d’arriver trop tard.

5° Vocabulaire :
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Le porc grogne ; son cri est le grognement.

La poule glousse ; son cri est le______________.

Le cheval hennit ; son cri est le ______________.

Le loup hurle ; son cri est le _______________.

Le corbeau croasse ; son cri est le _____________.

6° Dessinons :

Dessine dans ton cahier les animaux arborant fièrement leur queue.

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Jour 9 Fable

Le Loup, la Chèvre et le Chevreau

La bique allant remplir sa traînante mamelle,

Et paître l'herbe nouvelle,

Ferma sa porte au loquet,

Non sans dire à son biquet:

«Gardez-vous, sur votre vie,

D'ouvrir que l'on ne vous die,

Pour enseigne et mot du guet (1) :

«Foin (2) du loup et de sa race!"»

Comme elle disait ces mots,

Le loup de fortune (3) passe;

Il les recueille à propos,

Et les garde en sa mémoire.

La bique, comme on peut croire,

N'avait pas vu le glouton.

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Dès qu'il la voit partie, il contrefait son ton,

Et d'une voix papelarde (4)

Il demande qu'on ouvre en disant: « Foin du loup!»

Et croyant entrer tout d'un coup.

Le biquet soupçonneux par la fente regarde:

«Montrez-moi patte blanche, ou je n'ouvrirai point,»

S'écria-t-il d'abord. (Patte blanche est un point

Chez les loups, comme on sait, rarement en usage.)

Celui-ci, fort surpris d'entendre ce langage,

Comme il était venu s'en retourna chez soi.

Où serait le biquet s'il eût ajouté foi

Au mot du guet, que de fortune

Notre loup avait entendu?

Deux sûretés valent mieux qu'une,

Et le trop en cela ne fut jamais perdu.

1° Expliquons :

Guet : Action d'épier, de guetter, d'observer afin d'éviter d'être surpris.

Foin du loup et de sa race: Locution familière dont on se sert pour exprimer la répulsion.

Loup de fortune : De fortune signifie "improvisé et provisoire, fait à la va-vite et pas censé
durer".

Contrefaire : Imiter, reproduire dans une intention frauduleuse.

Papelarde : Dont l'affabilité laisse deviner l'hypocrisie.

2° Comprenons :

Que devait faire la bique ? Que recommande-t-elle à son chevreau ? Que fait le loup ? Que

fait le biquet ? Le biquet a-t-il bien obéit à sa maman ?

3° Copions :
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Recopie la phrase qui montre que la mère n’avait pas vu le loup.

4° Lecture vivante :

Lis la fable en son entier et fait sentir le danger qui guette le biquet.

5° Vocabulaire :

Femelle Mâle Petit

Bique Bouc Biquet

Chèvre

Brebis

Jument

Lapine

Cane

Oie

Truie

6° Dessinons

Dessine un passage du récit.

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Jour 10 Poésie

Le printemps

En mars, quand le soleil lance ses jeunes flèches,


Tout un peuple de fleurs perce les feuilles sèches :
Dans l’onde des ruisseaux tremblent les boutons d’or,
Les narcisses rêveurs se penchent sur le bord,
Et les taillis sont pleins de jaunes primevères.

Avril, avril commence ! Un bruit d’ailes légères


Frémit dans les rameaux des arbres reverdis.
Voici les doux chanteurs des bois, voici des nids !
Et muguets de fleurir à côté des pervenches,
Et concerts printaniers d’éclater dans les branches.
« Gué ! Gué ! soyons joyeux ! dit le merle. – Aimons-nous !
Chante le rossignol. – Hâtez-vous ! hâtez-vous !
Répète le coucou d’un ton mélancolique.

André Theuriet

1° Expliquons :

« Ses jeunes flèches » : il s’agit des premiers rayons du soleil, au printemps.

Concert : ensemble harmonieux de voix qui chantent.

Mélancolie : tristesse douce et habituelle.

2° Comprenons :

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Pourquoi compare-t-on les rayons à des flèches ? Qui chantent ? Le poème parle-t-il
de joie ou de tristesse ?

3° Copions :

Recopie le poème dans ton cahier de poésie.

4° Lecture vivante :

Apprends le poème par cœur avec le ton qui convient.

5° Dessinons :

Décore ton poème avec le thème du printemps évoqué dans la poésie.

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Jour 11 Documentaire

Texte sur les oiseaux migrateurs

http://ekladata.com/S8TztX_KRezpLk8hJqiup4iUAz8/migrations.pdf

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Lecture de l’image

Parure des champs par William A. Bouguereau (1884)

1. Qui a peint ce tableau ? En quelle année ?______________

2. Qui sont les personnages présents ?______________________

3. Quelles sont les couleurs dominantes ?____________________

4. Quelles couleurs contrastent dans le tableau ?_______________

5. Quelle est l’expression de la plus grande fille ? Celle de la plus petite ?

Pourquoi ?______________________________________________

6. En quelle saison se passe la scène ?________________________

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Recopie les questions et réponses dans ton cahier.

Chanson

La Terre est si belle (Hugues Aufray)

Toi qui sais chanter avec le vent

Toi qui connais les sables et l'océan

Les forêts sauvages

Les aigles et les loups

De rives en rivages

Souviens-toi de nous

Refrain : La terre est si belle

Le monde est si grand

Va mon hirondelle

Sur l'aile du vent.

La terre est si belle

Le ciel est si grand

Va mon hirondelle

La nuit descend

Toi qui sais naviguer aux étoiles

Toi qui sais aussi parler aux volcans

De déserts de glace

En terre de feu

D'espace en espace

Va tant que tu peux

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