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Une séquence pour travailler sur Alice au Pays des Merveilles

SEANCE 1 .…..P 2 (lancement de la séquence, découverte de l’œuvre)

SEANCE 2 ……..P 8 (activité de comparaison et d’analyse filmique)

SEANCE 3 ……..P 10 (retour au texte et à sa structure complexe, par une lecture différenciée)

SEANCE 4 ……..P 29 (lecture interprétative d’un épisode « Résistant »)

SEANCE 5 ……..P 35 (séance d’étayage pour familiariser l’élève avec les jeux de langage)

SEANCE 6 ……..P 42 (aborder l’humour particulier de l’œuvre)

SEANCE 7 ……..P 45 (lecture interprétative de la temporalité omniprésente dans le récit)

SEANCE 8 ……..P 54 (réinvestissement et approfondissements à propos des inférences)

SEANCE 9 ……..P 58 (découvrir les deux derniers chapitres à travers la BD. Repérer parodies,
absurde, jeux de scènes et de mots et… la métamorphose d’Alice)

SEANCE 1……..P 59 (dénouement, le film)

Dossiers annexes
Séance 3 :
- une version du texte intégral illustrée (annexe 3a texte intégral)
- une autre version du texte intégral non illustrée (annexe 3a bis texte)
Séance 5 :
- Le texte intégral de MOTORDU non illustré en PDF
- Le texte intégral de MOTORDU illustré en PDF avec le livre en support
Séance 6 :
- Le chapitre de la Simili-Tortue en BD (pdf : S6 LA TORTUE 1 et 2) à
projeter (avec la BD papier en support, le piratage tue le livre).
Séance 8 :
- Diaporama du conseiller pédagogique P Okotnikoff (IA 15) sur les
inférences (PowerPoint)
Séance 9 :
- Chapitre 11 et 12 en BD (extrait en PDF à projeter avec la BD papier en
support… la photocopie tue le livre)

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Séance 1 : lancement de la séquence, découverte de l’œuvre
(D’après le mémoire de BOURGAIN ANTOINE, professeur des écoles)

Support : Chapitre 1

Ce chapitre est incontournable puisqu’il introduit l’histoire. Il présente le personnage principal et le genre
fantastique de l’œuvre. L’étude du chapitre s’arrête avec la chute d’Alice au fond du terrier. La suite
concerne un autre épisode à étudier. De plus, c’est la chute dans le terrier qui va être exploitée dans les
versions cinématographiques.

Objectif :

- Définir un genre littéraire : le fantastique


- Découvrir l’œuvre afin d’anticiper les détails importants pour comparer les différentes versions
cinématographiques.

Durée : 60 minutes

Déroulement de la séance :

L’enjeu de la séance est de présenter aux élèves l’univers du fantastique et de repérer les éléments qui font
basculer l’histoire dans ce genre particulier.
L’enseignant commence la lecture du premier chapitre en prenant soin de ne pas montrer la première de
couverture. Cette lecture doit éveiller la curiosité des élèves sans trahir la suite de l’œuvre. C’est pourquoi le
titre et les illustrations ne doivent pas être dévoilés. En effet, l’histoire d’« Alice au pays des merveilles » est
sûrement connue par la majorité de la classe étant donné ses nombreuses adaptations cinématographiques,
en particulier la version de Walt Disney qui se destine aux enfants.
A la fin de la lecture du chapitre, l’enseignant laisse les élèves s’exprimer sur le texte. Les élèves
connaissant l’histoire pourront donner le titre du livre. C’est en quelque sorte une séance diagnostique qui
permet à l’enseignant de mesurer les acquis des élèves en matière de culture littéraire ou cinématographique.
C’est aussi le moment de revenir sur le vocabulaire difficile pour en donner une définition par les autres
élèves ou l’enseignant si besoin.
Un document avec des questions sur le chapitre 1 est ensuite fourni aux élèves sur le chapitre 1 (annexe 3).
Il a pour but dans un premier temps à travers le dessin d'Alice et du Lapin Blanc de laisser les élèves
s'exprimer pour connaître leur représentation des personnages et par la même occasion, repérer les élèves
susceptibles d'avoir vu une adaptation cinématographique.
Les questions suivantes permettent de découvrir le texte, le personnage et surtout le genre fantastique. Elles
sont traitées au fur et à mesure avec les élèves pour les corriger les unes à la suite des autres afin de donner
du rythme à la séance et éviter que des élèves ne perdent le fil.
A la suite du questionnaire, les élèves reviennent sur la particularité du passage en question pour aboutir à
quelques caractéristiques notables afin d’élaborer une trace écrite sur le genre fantastique. Cette trace écrite
pourrait ressembler à ceci :

« C’est un récit du réel dans lequel des événements échappent brusquement à la réalité. Ces événements
doivent s’expliquer dans l’histoire mais les personnages peuvent s’étonner de ce qui les entoure.
Exemple : Alice s’étonne de tomber si lentement dans le terrier. Elle sait que ça ne se passe pas comme ça
en temps normal. »

Bien entendu, celle-ci est rédigée par les élèves avec leurs mots.

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Annexe 1
Alice au pays des merveilles
Chapitre 1 Date ……………………………
~ Descente dans le terrier du lapin ~ Nom …………………………………

Prénom ………………………………..

1) Dessine Alice et le Lapin Blanc comme tu les imagines.


Alice le Lapin Blanc

2) D'après toi, Alice est-elle entrée dans un terrier comme on pourrait en trouver sous terre ?
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3) A quelle allure Alice tombe-t-elle dans le puits ? Cela te paraît-il normal ?


………………………………………………………………………………….………………………………
………………………………………………….………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………….

4) Quelle est le premier mot qui te permet de dire que l’histoire se passe dans un monde imaginaire ?
……………………………………………………………
…………………………………………………………….

5) Trouve 3 éléments qui te permettent de dire qu’Alice se trouve dans un monde différent du notre :
 ……………………………..
………………………………
 ……………………………..
………………………………
 ………………………………
………………………………

Alice se rend-t-elle compte de ce qui lui arrive ? Qu'est ce qui te permet de répondre ?
………………………………………………………………………………….………………………………
………………………………………………….………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………….

Ce monde qui s’offre à Alice te paraît-il effrayant et hostile ou merveilleux et intrigant ?


Explique pourquoi.………………………………………………………………………………….…………
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Annexe texte du chapitre

Chapitre 1
Descente dans le terrier du lapin
Alice commençait à se sentir très lasse de rester assise à côté de sa soeur, sur le
talus, et de n’avoir rien à faire : une fois ou deux, elle avait jeté un coup d’oeil sur le
livre que lisait sa soeur ; mais il ne contenait ni images ni dialogues : « Et, pensait
Alice, à quoi peut bien servir un livre où il n’y a ni images ni dialogues ? »
Elle se demandait (dans la mesure où elle était capable de réfléchir, car elle se
sentait tout endormie et toute stupide à cause de la chaleur) si le plaisir de tresser
une guirlande de pâquerettes valait la peine de se lever et d’aller cueillir les
pâquerettes, lorsque, brusquement, un Lapin Blanc aux yeux roses passa en
courant tout près d’elle.
Ceci n’avait rien de particulièrement remarquable ; et Alice ne trouva pas non plus
tellement bizarre d’entendre le Lapin se dire à mi-voix : « Oh, mon Dieu ! Oh, mon
Dieu ! Je vais être en retard ! » (Lorsqu’elle y réfléchit par la suite, il lui vint à l’esprit
qu’elle aurait dû s’en étonner, mais, sur le moment, cela lui sembla tout naturel) ;
cependant, lorsque le Lapin tira bel et bien une montre de la poche de son gilet,
regarda l’heure, et se mit à courir de plus belle, Alice se dressa d’un bond, car, tout
à coup, l’idée lui était venue qu’elle n’avait jamais vu de lapin pourvu d’une poche
de gilet, ni d’une montre à tirer de cette poche. Dévorée de curiosité, elle traversa le
champ en courant à sa poursuite, et eut la chance d’arriver juste à temps pour le
voir s’enfoncer comme une flèche dans un large terrier placé sous la haie.
Un instant plus tard, elle y pénétrait à son tour, sans se demander une seule fois
comment diable elle pourrait bien en sortir.
Le terrier était d’abord creusé horizontalement comme un tunnel, puis il présentait
une pente si brusque et si raide qu’Alice n’eut même pas le temps de songer à
s’arrêter avant de se sentir tomber dans un puits apparemment très profond.
Soit que le puits fût très profond, soit que Alice tombât très lentement, elle s’aperçut
qu’elle avait le temps, tout en descendant, de regarder autour d’elle et de se
demander ce qui allait se passer. D’abord, elle essaya de regarder en bas pour voir
où elle allait arriver, mais il faisait trop noir pour qu’elle pût rien distinguer.
Ensuite, elle examina les parois du puits, et remarqua qu’elles étaient garnies de
placards et d’étagères ; par endroits, des cartes de géographie et des tableaux se
trouvaient accrochés à des pitons.
En passant, elle prit un pot sur une étagère ; il portait une étiquette sur laquelle on
lisait : MARMELADE D’ORANGES, mais, à la grande déception d’Alice, il était vide.
Elle ne voulut pas le laisser tomber de peur de tuer quelqu’un et elle s’arrangea
pour le poser dans un placard devant lequel elle passait, tout en tombant.
« Ma foi ! songea-t-elle, après une chute pareille, cela me sera bien égal, quand je
serai à la maison, de dégringoler dans l’escalier ! Ce qu’on va me trouver
courageuse ! Ma parole, même si je tombais du haut du toit, je n’en parlerais à
personne ! » (Supposition des plus vraisemblables, en effet.)
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Plus bas, encore plus bas, toujours plus bas. Est-ce que cette chute ne finirait
jamais ? « Je me demande combien de kilomètres j’ai pu parcourir ? dit-elle à haute
voix. Je ne dois pas être bien loin du centre de la terre. Voyons : cela ferait une
chute de six à sept mille kilomètres, du moins je le crois… (car, voyez-vous, Alice
avait appris en classe pas mal de choses de ce genre, et, quoique le moment fût
mal choisi pour faire parade de ses connaissances puisqu’il n’y avait personne pour
l’écouter, c’était pourtant un bon exercice que de répéter tout cela)… Oui, cela doit
être la distance exacte… mais, par exemple, je me demande à quelle latitude et à
quelle longitude je me trouve ? » (Alice n’avait pas la moindre idée de ce qu’était la
latitude, pas plus d’ailleurs que la longitude, mais elle jugeait que c’étaient de très
jolis mots, impressionnants à prononcer.)
Bientôt, elle recommença : « Je me demande si je vais traverser la terre d’un bout à
l’autre ! Cela sera rudement drôle d’arriver au milieu de ces gens qui marchent la
tête en bas ! On les appelle les Antipattes1 , je crois — (cette fois, elle fut tout
heureuse de ce qu’il n’y eût personne pour écouter, car il lui sembla que ce n’était
pas du tout le mot qu’il fallait) — mais, je serai alors obligée de leur demander quel
est le nom du pays, bien sûr. S’il vous plaît, madame, suis-je en Nouvelle-
Zélande ou en Australie ? (et elle essaya de faire la révérence tout en parlant —
imaginez ce que peut être la révérence pendant qu’on tombe dans le vide ! Croyez-
vous que vous en seriez capable ? ) Et la dame pensera que je suis une petite fille
ignorante ! Non, il vaudra mieux ne rien demander ; peut-être que je verrai le nom
écrit quelque part. »
Plus bas, encore plus bas, toujours plus bas. Comme il n’y avait rien d’autre à faire,
Alice se remit bientôt à parler. « Je vais beaucoup manquer à Dinah ce soir, j’en ai
bien peur ! (Dinahétait sa chatte.) J’espère qu’on pensera à lui donner sa soucoupe
de lait à l’heure du thé. Ma chère Dinah, comme je voudrais t’avoir ici avec moi ! Il
n’y a pas de souris dans l’air, je le crains fort, mais tu pourrais attraper une chauve-
souris, et cela, vois-tu, cela ressemble beaucoup à une souris. Mais est ce que les
chats mangent les chauves-souris ? Je me le demande. » A ce moment, Alice
commença à se sentir toute somnolente, et elle se mit à répéter, comme si elle
rêvait : « Est-ce que les chats mangent les chauves-souris ? Est-ce que les chats
mangent les chauves-souris ? » et parfois : « Est-ce que les chauves-souris
mangent les chats ? » car, voyez-vous, comme elle était incapable de répondre à
aucune des deux questions, peu importait qu’elle posât l’une ou l’autre. Elle sentit
qu’elle s’endormait pour de bon, et elle venait de commencer à rêver qu’elle
marchait avec Dinah, la main dans la patte, en lui demandant très sérieusement :
« Allons, Dinah, dis-moi la vérité : as-tu jamais mangé une chauve-souris ? »
quand, brusquement, patatras ! elle atterrit sur un tas de branchages et de feuilles
mortes, et sa chute prit fin.
Alice ne s’était pas fait le moindre mal, et fut sur pied en un moment ; elle leva les
yeux, mais tout était noir au-dessus de sa tête. Devant elle s’étendait un autre
couloir où elle vit le Lapin Blanc en train de courir à toute vitesse. Il n’y avait pas un
instant à perdre : voilà notre Alice partie, rapide comme le vent. Elle eut juste le
temps d’entendre le Lapin dire, en tournant un coin : « Par mes oreilles et mes
moustaches, comme il se fait tard ! » Elle tourna le coin à son tour, très peu de
temps après lui, mais, quand elle l’eut tourné, le Lapin avait disparu.
Elle se trouvait à présent dans une longue salle basse éclairée par une rangée de
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1.En anglais : Antipathies. Jeux de mot intraduisible. Alice veut parler
des habitants des pays situés aux antipodes de la Terre.

lampes accrochées au plafond. Il y avait plusieurs portes autour de la salle, mais


elles étaient toutes fermées à clé ; quand Alice eut marché d’abord dans un sens,
puis dans l’autre, en essayant de les ouvrir une par une, elle s’en alla tristement
vers le milieu de la pièce, en se demandant comment elle pourrait bien faire pour en
sortir.
Brusquement, elle se trouva près d’une petite table à trois pieds, entièrement faite
de verre massif, sur laquelle il y avait une minuscule clé d’or, et Alice pensa aussitôt
que cette clé pouvait fort bien ouvrir l’une des portes de la salle. Hélas ! soit que les
serrures fussent trop larges, soit que la clé fût trop petite, aucune porte ne voulut
s’ouvrir. Néanmoins, la deuxième fois qu’Alice fit le tour de la pièce, elle découvrit
un rideau bas qu’elle n’avait pas encore remarqué ; derrière ce rideau se trouvait
une petite porte haute de quarante centimètres environ : elle essaya d’introduire la
petite clé d’or dans la serrure, et elle fut ravie de constater qu’elle s’y adaptait
parfaitement !
Alice ouvrit la porte, et vit qu’elle donnait sur un petit couloir guère plus grand qu’un
trou à rat ; s’étant agenouillée, elle aperçut au bout du couloir le jardin le plus
adorable qu’on puisse imaginer. Comme elle désirait sortir de cette pièce sombre,
pour aller se promener au milieu des parterres de fleurs aux couleurs éclatantes et
des fraîches fontaines ! Mais elle ne pourrait même pas faire passer sa tête par
l’entrée ; « et même si ma tête pouvait passer, se disait la pauvre Alice, cela ne me
servirait pas à grand-chose à cause de mes épaules. Oh ! que je voudrais pouvoir
rentrer en moi-même comme une longue-vue ! Je crois que j’y arriverais si je savais
seulement comment m’y prendre pour commencer. » Car, voyez-vous, il venait de
se passer tant de choses bizarres, qu’elle en arrivait à penser que fort peu de
choses étaient vraiment impossibles.
Il semblait inutile de rester à attendre près de la petite porte ; c’est pourquoi Alice
revint vers la table, en espérant presque y trouver une autre clé, ou, du moins, un
livre contenant une recette pour faire rentrer les gens en eux-mêmes, comme des
longues-vues. Cette fois, elle y vit un petit flacon (« il n’y était sûrement pas tout à
l’heure, dit-elle »,) portant autour du goulot une étiquette de papier sur laquelle
étaient magnifiquement imprimés en grosses lettres ces deux mots : « BOIS MOI ».
C’était très joli de dire : « Bois-moi », mais notre prudente petite Alice n’allait pas se
dépêcher d’obéir. « Non, je vais d’abord bien regarder, pensa-t-elle, pour voir s’il y a
le mot : poison ; » car elle avait lu plusieurs petites histoires charmantes où il était
question d’enfants brûlés, ou dévorés par des bêtes féroces, ou victimes de
plusieurs autres mésaventures, tout cela uniquement parce qu’ils avaient refusé de
se rappeler les simples règles de conduite que leurs amis leur avaient enseignées :
par exemple, qu’un tisonnier chauffé au rouge vous brûle si vous le tenez trop
longtemps, ou que, si vous vous faites au doigt une coupure très profonde avec un
couteau, votre doigt, d’ordinaire, se met à saigner ; et Alice n’avait jamais oublié que
si l’on boit une bonne partie du contenu d’une bouteille portant l’étiquette : poison,
cela ne manque presque jamais, tôt ou tard, de vous causer des ennuis.

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Cependant, ce flacon ne portant décidément pas l’étiquette : « poison », Alice se
hasarda à en goûter le contenu ; comme il lui parut fort agréable (en fait, cela
rappelait à la fois la tarte aux cerises, la crème renversée, l’ananas, la dinde rôtie, le
caramel, et les rôties chaudes bien beurrées), elle l’avala séance tenante, jusqu’à la
dernière goutte. « Quelle sensation bizarre ! dit Alice. Je dois être en train de
rentrer en moi-même, comme une longue-vue ! »
Et c’était bien exact : elle ne mesurait plus que vingt-cinq centimètres. Son visage
s’éclaira à l’idée qu’elle avait maintenant exactement la taille qu’il fallait pour franchir
la petite porte et pénétrer dans l’adorable jardin. Néanmoins elle attendit d’abord
quelques minutes pour voir si elle allait diminuer encore : elle se sentait un peu
inquiète à ce sujet ; « car, voyez-vous, pensait Alice, à la fin des fins je pourrais bien
disparaître tout à fait, comme une bougie. En ce cas, je me demande à
quoi je ressemblerais. » Et elle essaya d’imaginer à quoi ressemble la flamme d’une
bougie une fois que la bougie est éteinte, car elle n’arrivait pas à se rappeler avoir
jamais vu chose pareille.
Au bout d’un moment, comme rien de nouveau ne s’était produit, elle décida d’aller
immédiatement dans le jardin. Hélas ! pauvre Alice ! dès qu’elle fut arrivée à la
porte, elle s’aperçut qu’elle avait oublié la petite clé d’or, et, quand elle revint à la
table pour s’en saisir, elle s’aperçut qu’il lui était impossible de l’atteindre,
quoiqu’elle pût la voir très nettement à travers le verre. Elle essaya tant qu’elle put
d’escalader un des pieds de la table, mais il était trop glissant ; aussi, après s’être
épuisée en efforts inutiles, la pauvre petite s’assit et fondit en larmes. « Allons ! cela
ne sert à rien de pleurer comme cela ! » se dit-elle d’un ton sévère. « Je te conseille
de t’arrêter à l’instant ! »
Elle avait coutume de se donner de très bons conseils (quoiqu’elle ne les suivît
guère), et, parfois, elle se réprimandait si vertement que les larmes lui venaient aux
yeux. Elle se rappelait qu’un jour elle avait essayé de se gifler pour avoir triché au
cours d’une partie de croquet qu’elle jouait contre elle-même, car cette étrange
enfant aimait beaucoup faire semblant d’être deux personnes différentes. « Mais
c’est bien inutile à présent, pensa la pauvre Alice, de faire semblant d’être deux !
C’est tout juste s’il reste assez de moi pour former une seule personne digne de ce
nom ! » Bientôt son regard tomba sur une petite boîte de verre placée sous la table ;
elle l’ouvrit et y trouva un tout petit gâteau sur lequel les mots : « MANGE-MOI »
étaient très joliment tracés avec des raisins de Corinthe. « Ma foi, je vais le manger,
dit Alice ; s’il me fait grandir, je pourrai atteindre la clé ; s’il me fait rapetisser, je
pourrai me glisser sous la porte ; d’une façon comme de l’autre j’irai dans le jardin,
et, ensuite, advienne que pourra. »
Elle mangea un petit bout de gâteau, et se dit avec anxiété : « Vers le haut ou vers
le bas ? » en tenant sa main sur sa tête pour sentir si elle allait monter ou
descendre. Or, elle fut toute surprise de constater qu’elle gardait toujours la même
taille : bien sûr, c’est généralement ce qui arrive quand on mange des gâteaux, mais
Alice avait tellement pris l’habitude de s’attendre à des choses extravagantes, qu’il
lui paraissait ennuyeux et stupide de voir la vie continuer de façon normale.
C’est pourquoi elle se mit pour de bon à la besogne et eut bientôt fini le gâteau
jusqu’à la dernière miette.

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Séance 2 : mise en place l’activité de comparaison et d’analyse filmique

Support : Alice au pays des merveilles – Walt Disney (1951)

Cette séance placée juste après la découverte du livre permet de comparer directement le passage du livre
avec une adaptation sous forme d’un film d’animation. C’est aussi l’occasion pour les élèves de revenir sur
un format de l’histoire qu’ils connaissent sûrement, le film étant un classique de Walt Disney, et ainsi
faciliter leur entrée dans l’œuvre tout en comparant deux versions foncièrement différences.

Objectifs :

- Présenter aux élèves une adaptation de l’incipit et sa mise en image.


- Savoir regarder un extrait de film avec un but de recherche

Durée : 60 minutes

Déroulement de la séance :

Dans un premier temps, l’enseignant diffuse l’extrait du film sans consigne particulière. Les élèves
découvrent ainsi l’objet d’étude avec un œil neutre pour qu’ils puissent s’en imprégner.
Ensuite, l’enseignant propose aux élèves quatre axes d’étude en les écrivant au tableau :
- Le personnage d’Alice
- Le personnage du lapin blanc
- La chute et le terrier
- Le fantastique et le reflet du lapin blanc

Chaque thème est donné à plusieurs groupes de 3 à 4 élèves (annexe 2). L’enseignant donne alors pour
consigne de regarder à nouveau l’extrait en se penchant sur le thème donné pour comparer ce que Lewis
Carroll a écrit et ce que Walt Disney a représenté. Pour ça, les élèves ont à leur disposition le texte original
étudié dans la séance précédente. Suivra alors une exposition de chaque groupe mettant en lumière leurs
observations et comparaisons en rapport avec le thème travaillé.
Les élèves doivent ainsi percevoir la liberté prise par Walt Disney pour représenter ce qui n’est pas écrit
dans l’œuvre originale. Mais ils doivent également s’apercevoir que le réalisateur respecte en très grande
partie le texte.
Dans un dernier temps, cette séance peut aboutir sur un débat autour de l’intérêt d’une réadaptation de ce
type lorsque le réalisateur se rapproche autant de l’œuvre originale.

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Annexe 2
Séance 2 Date

Alice au pays des merveilles ……………………………….


Chapitre 1
~ Analyse filmique ~

Prénoms des élèves du groupe :

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Les axes d’étude possibles :

Le personnage d’Alice Le personnage du lapin blanc La chute et le terrier Le fantastique et le reflet du


lapin blanc

Consigne :
Regardez à nouveau l’extrait du dessin animé en étant attentif au thème donné (choisi parmi les 4 ci-dessus).
Comparez ce que Lewis Carroll a écrit et ce que Walt Disney a représenté.

Ecris le thème choisi :


Ce que Lewis Caroll a écrit Ce que Walt Disney a représenté

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Séance 3 : retour au texte et à sa structure complexe, par une lecture différenciée
(Inspiré du mémoire de BOURGAIN ANTOINE, professeur des écoles)

Supports : Photocopies des épisodes par groupe, le livre complet à l’exception de l’incipit et de la
situation finale

Cette séance permet de balayer l’histoire du début à la fin puisque tous les élèves n’auront pas l’occasion de
lire l’œuvre dans son intégralité. Elle a de plus pour vocation de comprendre la structure de l’œuvre qui
fonctionne par épisodes.

Objectifs :

- Comprendre la structure de l’œuvre et l’empilement des chapitres dans un ordre aléatoire.


- S’exprimer devant le groupe classe
- Savoir compléter un résumé

Durée : 90 minutes

Déroulement de la séance :

Cette séance un peu particulière vise à rendre l’élève actif dans sa lecture, l’aider à lui donner du sens et à
montrer que Lewis Carroll a conçu son livre sous forme d’épisodes qui n’ont pas forcement de liens entre
eux.
Le lecteur devra redécouper l’œuvre puisque beaucoup d’épisodes commencent dans le chapitre précédent.

Attention ! La traduction du chapitre photocopié pour chaque groupe est quelque peu différente de la
traduction des chapitres du livre !
Cela permettra aux élèves de remarquer que les traductions peuvent varier d’un éditeur à l’autre !

Le premier travail consiste donc à retrouver le début de chaque épisode dans le chapitre précédent.
Ce travail se fera en groupes de niveau.
L’idéal serait qu’il y ait deux groupes pour un même épisode afin de comparer les choix puis de valider le
plus pertinent.
Chaque groupe sera en possession d’un épisode photocopié (annexe 3.a).

L’enseignant veillera à distribuer la dernière page du chapitre précédent à chacun des groupes afin que
ces derniers y repèrent la partie du texte qui relate le début de l’épisode.

L’enseignant a à sa disposition (au choix) deux versions différentes du texte intégral à photocopier :
l’une avec illustration (annexe 3a) et l’autre sans (annexe 3a bis).
Il peut par soucis d’économie, se servir de la version illustrée pour la projection du texte sur écran afin de
faire découvrir la première version du livre avec les illustrations de John Tenniel.

Il faut répartir les épisodes par difficultés pour qu’ils correspondent au niveau de lecture des élèves.
Voici comment l’histoire se découpe et à quel public les passages s’adressent :

Bon niveau :
Une course au comité et une longue histoire (chap 3)
Un thé de fous (chap 7)
La déposition d’Alice (à ne pas distribuer)
Niveau moyen :
Conseils d’une chenille (chap 5)
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Cochon et Poivre (chap 6)
Le griffon et la tortue (chap 9)
Le Quadrille des homards (chap 10)
Faible niveau :
La mare de larmes (chap 2)
Le lapin envoie un petit Bill (chap 4)
Le terrain de croquet de la Reine (chap 8)
Qui a volé les tartes (chap 11)
Remarque : pour préserver l’intérêt de la séquence, le dernier chapitre (la déposition d’Alice) n’est
pas proposé aux élèves. C’est l’enseignante qui le lira en ne lisant pas la chute (voir ci-après)
Le début de l’histoire et la chute dans le terrier ne sont pas non plus travaillés par les élèves
puisque la séance 1 est basée dessus.

Les différents épisodes sont ainsi distribués aux groupes en fonction de leur niveau. Le nombre d’élèves par
groupe est laissé à l’appréciation de l’enseignant en fonction du profil de sa classe. Les meilleurs lecteurs
peuvent travailler sur deux épisodes si le nombre d’élèves est insuffisant.

S’assurer qu’il y a un épisode pour deux élèves afin de permettre une lecture à deux sur le document
photocopié.

1er temps de travail : lorsque le groupe pense avoir trouvé le début de l’épisode il le fait valider par
l’enseignant.

2ème temps de travail : l’enseignant distribue à chaque groupe le résumé à trous qui correspond à leur(s)
épisode(s) (annexe 3.b résumés) afin qu’ils le complètent collectivement.
Les petits groupes viennent ensuite le lire au tableau au reste de la classe.

Remarque : l’enseignant a également à sa disposition les résumés complets (annexe 3.b bis)

3ème temps de travail : Leur résumé exposé, le groupe classe tente de se mettre d’accord pour ordonner les
résumés.
L’intérêt réside dans la difficulté à trouver un agencement parfait qui convienne à tout le monde.

Plusieurs ordres différents peuvent être trouvés par les élèves pour bien leur montrer qu’il n’y a pas d’ordre
logique en dehors de quelques épisodes qui se suivent.

Pour valider, les élèves sortent leur livre et repèrent l’ordre des épisodes sur la table des matières.

4ème temps de travail : Chaque groupe repère son épisode dans le livre.
Une fois validé par l’enseignant il leur demande de lire ce passage (et seulement ce passage) pour la
prochaine séance, ou dédie un temps en classe pour cela.
Ainsi chaque élève lira individuellement, sur le livre, l’épisode repéré par son groupe et d’autres s’ils le
veulent.

Il faudra insister auprès des élèves pour qu’ils ne lisent pas le dernier épisode !

A la suite de quoi (ce peut être plus tard dans la journée), l’enseignant lira le dernier chapitre en prenant soin
de ne pas révéler la fin de l’histoire qui dévoile que ce n’était qu’un rêve (préserver la chute).

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Annexes 3b

Résumés
à
compléter

Alice aux pays des merveilles


(Inspiré de celui des résumés de l’équipe Départementale d'appui pédagogique de Haute-Saône)

Attention : ces résumés à compléter sont quelques peu modifiés au regard des résumés complets
mis à la disposition des enseignants)

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

La mare de larmes

Personnages : Alice, le Lapin Blanc, une souris


Lieux de l’action : le terrier du Lapin Blanc, une mare formée par les larmes d’Alice
Résumé :
Dans le couloir, Alice découvre ………………………………………..
Elle y trouve un biscuit nommé « Mange-moi » et le croque.
Elle se met à ……………………… et mesure bientôt ………………………………..
Elle est si ……………….qu’elle ne peut toujours pas entrer dans le jardin et devient
triste.
Elle ……………………… tant qu’une mare se forme autour d’elle.
Le ….………………… réapparaît, Alice lui parle et il prend peur ; il se sauve en
oubliant ……………………………………………………...

Alice a l’impression de ne plus savoir qui elle est. Elle essaie de savoir si elle est
toujours elle-même en se posant des questions et en ……………………………….
Puis, elle se rend compte qu’elle a réussi à enfiler …… …………..., donc qu’elle a
……………………..grâce à …………………………...
Vite, elle se précipite vers le jardin, mais elle se retrouve dans de l’eau salée. Ce
sont …………………….. qui ont formé une ………………………..
Alice nage en compagnie ………………….. qui n’aime ni ………………….., ni les
chiens et qui se fâche quand Alice parle de ………………………………Dinah.

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Une course à la Caucus et une longue histoire

Personnages : Alice, la Souris, le Canard, le Lory, le Dodo, l’Aiglon, une vieille


mère Crabe, la jeune
Crabe, une vieille Pie, un Canari
Lieux de l’action : sur la terre ferme ( dans le terrier ? )

Résumé :

La ………………… commence à être envahie par un grand nombre d’animaux. Ils


nagent derrière Alice pour sortir de ………………………………….

Les animaux, un canard, un aiglon, un Lory, un Dodo et beaucoup d’autres bêtes


étranges se retrouvent sur …………………………..

Le problème qui se pose est de pouvoir ……………………………..

La …………………….. annonce qu’elle va raconter une histoire qui va sécher tout le


monde, mais son histoire est très ………………………………
Personne n’est satisfait car les animaux n’y comprennent rien et ils ont froid.

Le …………………. organise alors …………………………. ; tous se mettent à courir


comme ils le souhaitent et sont bientôt secs.
Il se pose alors une question importante : qui ………………………………. ?
Ils décident que ……………………………. mais que chacun doit recevoir un prix et
que c’est Alice qui doit le remettre.
Elle trouve dans sa poche une boîte de dragées qu’elle distribue à
……………………
Puis, Alice demande à la souris de terminer son histoire mais celle-ci se vexe car
…………………………………………………….
La Souris s’en va et la fillette pense à ………………..., ce qui fait fuir tous les
oiseaux.

Alice est seule et regrette d’avoir …………………………………..

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Le petit Bill dans la cheminée

Personnages : Alice, le Lapin Blanc, Pat, Bill, des personnages non identifiés.
Lieux de l’action : la maison du Lapin, un bois

Résumé :

Alice entend du bruit. C’est ……………………… qui passe ; il cherche …………….


et ……………………………………..
Il envoie Alice chez lui pour qu’elle ……………………………………………..
Elle s’étonne …………………………………………………….
Elle entre dans une maisonnette. Elle trouve ………………et …………………….,
mais en sortant, elle aperçoit une bouteille et ……………………………………
Immédiatement, Alice ………………………, si bien qu’elle est coincée dans la pièce,
se voyant obligée de mettre un pied …………………………… et un bras ……………
……………………………………
Le Lapin arrive et essaye …………………………., mais Alice bloque la porte et la
………………………...

Il se fâche après Pat son……………………., et lui ordonne …………………………..


………………………………………. ………………………….Mais en vain.
Ils envisagent de faire descendre quelqu’un par la cheminée.
C’est …………., un ……………… qui est désigné.
Mais Alice le projette en l’air en ……………………………………………………………
Les animaux décident de mettre le feu à la maison mais Alice menace de …………..
……………………….
Puis Alice reçoit des graviers sur le visage ; les graviers se transforment aussitôt en
……………………………………
Alice en mange un, retrouve ………………………. qui lui permet de ressortir de la
maison et de s’enfuir dans le …………………..

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Conseils d’une Chenille

Personnages : un chien, Alice, la Chenille


Lieux de l’action : la campagne, la forêt

Résumé :

Dans le bois elle rencontre un …………….. très grand qui lui fait peur.
Elle joue avec pour le fatiguer et réussit à s’enfuir.
Alice cherche quelque chose à …………….. ou à ………….. pour changer de taille.
Elle rencontre ………………………….. installée sur un champignon.
La Chenille …………………. un calumet. Celle-ci demande à Alice qui elle est.
Alice dit qu’elle …………………………………. qui elle est.
La Chenille souhaite des explications, mais Alice ne peut lui en donner.
La Chenille lui propose de ……………………... « Vous êtes vieux, père Guillaume ».
Alice récite, mais la Chenille lui annonce …………………………………….
Alice dit qu’elle voudrait changer de taille, la Chenille s’en va en indiquant à Alice
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Alice se saisit d’un morceau de chaque côté et hésite.
Elle grignote le morceau de droite et ……………………. si vite qu’elle doit se
dépêcher de manger de l’autre morceau pour ne pas …………………...
Elle est alors ………………… qu’elle dépasse les arbres mais il n’y a que son
…………… qui a grandi.
Elle entre en conversation avec un pigeon qui la prend pour …………………………
Elle rampe à travers les arbres, gênée par son cou lorsqu’elle se souvient qu’elle a
encore ………………………………………..
Elle réussit à retrouver sa taille normale et veut entrer dans …………………………..
merveilleux.

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Cochon et poivre

Personnages : Alice, le Valet-Poisson, un Valet-Grenouille, la Duchesse, la


Cuisinière, le Bébé, le Chat de Chester

Lieux de l’action : la maison de la Duchesse

Résumé :

Alice découvre une maisonnette ; elle souhaite y entrer, mais ……………………..


…………… Il lui faut manger du champignon pour devenir ………………………….
Alice hésite à s’approcher lorsqu’un valet à tête ……..…………… frappe à la porte
qui est ouverte par un valet à tête …………………………
Le premier apporte une invitation à une partie de croquet de la part ………………….
….. …….. à l’attention ………………………………..
Après le départ du Valet-Poisson, Alice s’enhardit et frappe à la porte.
Le Valet-Poisson lui dit qu’il est inutile de frapper puisque la porte est ouverte et il
demande à Alice si elle est obligée d’entrer.
La fillette trouve ce personnage idiot et s’en désintéresse. Elle ………………. dans
la maison de …………………………………..
La cuisinière prépare une soupe au ………………et jette la vaisselle à la tête de la
Duchesse qui berce un bébé.
Celle-ci tend le bébé à Alice qui sort avec ……………..de peur qu’il ne reçoive
……………………………….
Petit à petit, le bébé devient …………………….. et Alice ………………………………
…………………………………….
Elle discute alors avec le Chat de Chester qu’elle avait rencontré chez la Duchesse.
Il lui indique la direction à prendre pour rejoindre le ………………………… …..
et celle pour rejoindre le ……………………………………

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Un thé de fous

Personnages : Alice, Le Lièvre de Mars, Le Chapelier, Le Loir

Lieux de l’action : devant la maison du Lièvre de Mars.

Résumé :

Alice arrive devant la maison du ……………………………….


La bâtisse est très grande et la fillette mange ………………………………………
pour ………………………………. sa taille.

Sous un …………….... devant la maison Alice rencontre trois personnages qui


prennent le thé dans le jardin du ……………………….
Ces personnages sont : …………………………… , ..………………………………….. ,
………………………………………………………..
Ils échangent des propos absurdes, où il est question d’une ……………………….
(Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ?), d’un problème du Temps qui ne
………………………. et d’une histoire racontée par ……………………...
Lassée, énervée, Alice les quitte.

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Le terrain de croquet de la Reine

Personnages : 3 jardiniers, le Roi et la Reine de Coeur, le Valet de Coeur, les


soldats, le Chat de Chester, les hérissons et les flamants, le Bourreau, le Lapin
Blanc, les enfants, les courtisans

Lieux de l’action : dans le jardin merveilleux, le terrain de croquet.

Résumé :

Surprise, elle remarque une porte qui s’ouvre dans …………………………………..


et la franchit.

Elle retrouve le couloir et la …………..d’or. Cette fois, elle réussit à pénétrer dans
…………………………………………………………….
Alice rencontre ……………………………. qui repeignent en rouge des ………………
………………………………….
Apparaissent la …………………., le ………………. de ………….. et leur suite
formée de leurs enfants, de courtisans et de soldats. Ce sont tous des …………….
à jouer.
Alice se présente à la demande de la Reine.
Celle-ci, très autoritaire, menace ………………………………… à tous ceux qui la
contredisent.
Commence alors une partie de croquet farfelu (les maillets sont ……………………..,
les boules sont ……………………….…. et les arceaux sont …………………..………)
à laquelle Alice participe.
Alice est rejointe par le Roi et la Reine alors qu’elle parle avec ……………………….
Le Chat se montre impertinent et la Reine le …………………………………………….
La Reine envoie chercher la Duchesse emprisonnée, propriétaire du Chat, puis
retourne au jeu.

Le chat ………………………………….

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Histoire de la fameuse tortue

Personnages : Alice, la Duchesse, le Griffon, la Reine, la Tortue (nommée aussi


Tortue à Tête de Veau ou Simili-Tortue )

Lieux de l’action : Le terrain de croquet

Résumé :
Alice a une conversation avec la Duchesse qui pense que toutes les histoires ont
……………………………………
Arrive la Reine qui demande à la Duchesse ……………………………………..
La partie de croquet reprend.

Puis la Reine propose à Alice de rencontrer …………………………………………

Alice est accompagnée par ………………………… auprès de la Tortue.


Celle-ci raconte son enfance lorsqu’elle allait à …………………………………

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Le quadrille des homards

Personnages : Alice, le Griffon, la Tortue

Lieux de l’action : le terrain de croquet

Résumé :

Le griffon demande à la tortue de raconter à Alice quelque chose sur …………….


La Tortue et le Griffon apprennent à Alice à danser le quadrille ………………………

Puis ils demandent à Alice de leur raconter une de ses ……………………..

Alice s’exécute en racontant l’aventure qu’elle est en train de vivre.


Elle explique son étonnement à ne pas trouver les bons ………………. quand elle
………………………………………..
A la suite de quoi les deux animaux lui demande de réciter une poésie pour mieux
se rendre compte.

Ensuite, la tortue se met à chanter une nouvelle …………………………

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Qui a volé les tartes ?

Personnages : Le Roi et la Reine, le Valet de Cœur, le Lapin Blanc, les jurés, les
témoins ( le Chapelier, la Cuisinière, Alice ), les huissiers, le Loir, le Lièvre de Mars

Lieux de l’action : la salle du tribunal

Résumé :

Dans le lointain, une voix annonce que le ……………………. Commence.

Alice assiste au procès du …………………..…….. qui est accusé d’avoir ……………


……………………………………………..
Le tribunal est constitué par un juge (le …………..), un jury formé par des ……….....,
un greffier (le …………………………), et des témoins.

Commence alors un procès loufoque ce qui veut dire ………………………………..

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Résumé d’un épisode d’Alice au pays de merveilles

Date :…………………………….

Titre ……………………………………………………………………………….
Noms des élèves du groupe : …………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………..

Le témoignage d’ Alice

Personnages : le Roi et la Reine, le Valet de Cœur, le Lapin Blanc, les témoins (le
Chapelier, la cuisinière, Alice), les jurés, les huissiers, le Lièvre de Mars le Loir.

Lieux de l’action : la salle du tribunal

Résumé :

A son grand étonnement, Alice, à son tour, est appelée à ……………………. par le
Lapin Blanc.

Pendant ce temps, Alice retrouve progressivement sa ……………………… normale.


Elle est ………………………… par le Roi.
Une nouvelle pièce à conviction est étudiée : une lettre sur laquelle est écrit un
…………………………………..
Alice réalise l’absurdité du procès, s’énerve.

La Reine veut lui faire ………….……………., mais Alice qui a retrouvé sa taille
…………… dit que ce ne sont que des cartes.

Le paquet de cartes s’envole et Alice …………………………………………………….


……………………………………………………………………………………………….

Elle raconte ……………………………. à …………………………….. qui ……………..


…………………………………………………………………………………………..

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Annexe 3b bis

Résumé complets
Alice aux pays des merveilles
(Inspiré de celui de l’équipe Départementale d'appui pédagogique de Haute-Saône)

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Chapitre 2 : La mare de larmes
Personnages : Alice, le Lapin Blanc, une souris
Lieux de l’action : le terrier du Lapin Blanc, une mare formée par les larmes d’Alice
Résumé :
Dans le couloir, Alice découvre une boîte.
Elle y trouve un biscuit nommé « Mange-moi » et le croque. Elle se met à grandir et mesure bientôt
trois mètres.
Elle est si grande qu’elle ne peut toujours pas entrer dans le jardin et devient triste. Elle pleure tant
qu’une mare se forme autour d’elle.
Le Lapin réapparaît, Alice lui parle et il prend peur ; il se sauve en oubliant un éventail et une paire de
gants blancs.
Alice a l’impression de ne plus savoir qui elle est. Elle essaie de savoir si elle est toujours elle-même
en se posant des questions et en chantant des chansons. Puis, elle se rend compte qu’elle a réussi à
enfiler un gant, donc qu’elle a rapetissé grâce à l’éventail.
Vite, elle se précipite vers le jardin, mais elle se retrouve dans de l’eau salée. Ce sont ses larmes qui
forment une mare.
Alice nage en compagnie d’une souris qui n’aime ni les chats, ni les chiens et qui se fâche quand
Alice parle de sa chatte Dinah.

Chapitre 3 : Une course à la Caucus et une longue histoire


Personnages : Alice, la Souris, le Canard, le Lory, le Dodo, l’Aiglon, une vieille mère Crabe, la jeune
Crabe, une vieille Pie, un Canari
Lieux de l’action : sur la terre ferme ( dans le terrier ? )
Résumé :
La mare commence à être envahie par un grand nombre d’animaux. Ils nagent derrière Alice et sortent de
l’eau.

Les animaux, un canard, un aiglon, un Lory, un Dodo et beaucoup d’autres bêtes étranges se
retrouvent sur le rivage.
Le problème qui se pose est de pouvoir se sécher.
La souris annonce qu’elle va raconter une histoire qui va sécher tout le monde, mais son histoire est
très compliquée et personne n’est satisfait car les animaux n’y comprennent rien et ils ont froid.
Le Dodo organise alors une course à la Caucus ; tous se mettent à courir comme ils le souhaitent et
sont bientôt secs, lorsque se pose une question importante : qui a gagné la course ?
Ils décident que tous ont gagné mais que chacun doit recevoir un prix et que c’est Alice qui doit le
remettre.
Elle trouve dans sa poche une boîte de dragées qu’elle distribue à chaque animal.
Puis, Alice demande à la souris de terminer son histoire mais celle-ci se vexe car Alice n’écoute pas .
La Souris s’en va et la fillette pense à sa chatte, ce qui fait fuir tous les oiseaux.
Alice est seule et regrette d’avoir parlé de sa chatte.

Chapitre 4 : Le petit Bill dans la cheminée


Personnages : Alice, le Lapin Blanc, Pat, Bill, des personnages non identifiés.
Lieux de l’action : la maison du Lapin, un bois
Résumé :
Alice entend du bruit. C’est le Lapin Blanc qui passe ; il cherche ses gants et son éventail.
Le Lapin envoie Alice chez lui pour qu’elle lui rapporte de nouveaux gants.
Elle s’étonne d’obéir à un lapin.
Elle entre dans une maisonnette. Elle trouve les gants et l’éventail, mais en sortant, elle aperçoit une
bouteille et boit son contenu.
Immédiatement, Alice grandit démesurément, si bien qu’elle est coincée dans la pièce, se voyant obligée
de mettre un pied dans la cheminée et un bras par la fenêtre.
Le Lapin l’appelle, mais Alice bloque la porte.
Il se fâche après son serviteur, Pat, et lui ordonne d’aller chercher une échelle. Ils envisagent de faire
descendre quelqu’un par la cheminée.
C’est Bill, un lézard, qui est désigné. Mais Alice le projette en l’air en donnant un coup de pied.
Les animaux décident de mettre le feu à la maison, puis Alice reçoit des graviers sur le visage ; les graviers
se transforment aussitôt en gâteaux.
Alice en mange un, retrouve une taille qui lui permet de ressortir de la maison.
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Chapitre 5 : Conseils d’une Chenille
Personnages : un chien, Alice, la Chenille
Lieux de l’ action : la campagne, la forêt
Résumé :
Elle se réfugie dans un bois et rencontre un chien très grand qui lui fait peur.
Elle joue avec pour le fatiguer et réussit à s’enfuir.
Alice cherche quelque chose à manger ou à boire pour changer de taille.
Elle rencontre une chenille installée sur un champignon.
La Chenille fume un calumet. Celle-ci demande à Alice qui elle est. Alice dit qu’elle ne sait plus trop
qui elle est.
La Chenille souhaite des explications, mais Alice ne peut lui en donner. La Chenille lui propose de réciter
une poésie « Vous êtes vieux, père Guillaume ». Alice récite, mais la Chenille lui annonce qu’elle s’est
trompée.
Alice dit qu’elle voudrait changer de taille, la Chenille s’en va en indiquant à Alice que le champignon peut
la faire grandir ou diminuer selon le côté qu’elle mange.
Alice se saisit d’un morceau de chaque côté et hésite. Elle grignote le morceau de droite et se met à
rétrécir si vite qu’elle doit se dépêcher de manger de l’autre morceau pour ne pas disparaître.
Elle est alors si grande qu’elle dépasse les arbres mais il n’ y a que son cou qui a grandi. Elle entre en
conversation avec un pigeon qui la prend pour un serpent.
Elle rampe à travers les arbres, gênée par son cou lorsqu’elle se souvient qu’elle a encore un morceau de
champignon.
Elle réussit à retrouver sa taille normale et veut entrer dans le jardin merveilleux.

Chapitre 6 : Cochon et poivre


Personnages : Alice, le Valet-Poisson, un Valet-Grenouille, la Duchesse, la Cuisinière, le Bébé, le
Chat de Chester
Lieux de l’action : la maison de la Duchesse
Résumé :
Alice découvre à ce moment-là une maisonnette ; elle souhaite y entrer, mais elle est trop grande.
Il lui faut manger du champignon pour devenir plus petite.
Alice hésite à s’approcher lorsqu’un valet à tête de poisson frappe à la porte qui est ouverte par un valet à
tête de grenouille.
Le premier apporte une invitation à une partie de croquet de la part de la Reine à l’attention de la
Duchesse.
Après le départ du Valet-Poisson, Alice s’enhardit et frappe à la porte.
Le Valet-Poisson lui dit qu’il est inutile de frapper puisque la porte est ouverte et il demande à Alice si elle
est obligée d’entrer.
La fillette trouve ce personnage idiot et s’en désintéresse. Elle entre dans la maison de la Duchesse.
La cuisinière prépare une soupe au poivre et jette la vaisselle à la tête de la Duchesse qui berce un bébé.
Celle-ci tend le bébé à Alice qui sort de peur qu’il ne reçoive un ustensile.
Petit à petit, le bébé devient un cochon et Alice le lâche dans la campagne.
Elle converse alors avec le Chat de Chester qu’elle avait rencontré chez la Duchesse.
Il lui indique la direction du Lièvre de Mars et celle du Chapelier fou.

Chapitre 7 : Un thé de fous


Personnages : Alice, Le Lièvre de Mars, Le Chapelier, Le Loir
Lieux de l’action : devant la maison du Lièvre de Mars, dans le jardin merveilleux
Résumé :
Alice se dirige vers la maison du Lièvre de Mars.
Alice rencontre les trois personnages qui prennent le thé dans le jardin du Lièvre de Mars.
Ils échangent des propos absurdes, où il est question d’une devinette (Pourquoi un corbeau ressemble-t-il
à un bureau ?), d’un problème du Temps qui ne s’écoule plus et d’une histoire racontée par le Loir.
Lassée, énervée, Alice les quitte.
Surprise, elle remarque une porte qui s’ouvre dans le tronc d’un arbre et la franchit.

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Chapitre 8 : Le terrain de croquet de la Reine
Personnages : 3 jardiniers, le Roi et la Reine de Coeur, le Valet de Coeur, les soldats, le Chat de
Chester, les hérissons et les flamants, le Bourreau, le Lapin Blanc, les enfants, les courtisans
Lieux de l’action : le terrain de croquet
Résumé :
Elle retrouve le couloir et la clé d’or. Cette fois, elle réussit à pénétrer dans le jardin merveilleux.
Alice rencontre des jardiniers qui repeignent en rouge des roses blanches.
Apparaissent la Reine, le Roi de Cœur et leur suite formée de leurs enfants, de courtisans et de soldats.
Ce sont tous des cartes à jouer.
Alice se présente à la demande de la Reine.
Celle-ci, très autoritaire, menace de couper la tête à tous ceux qui la contredisent.
Commence alors une partie de croquet farfelu (les maillets sont des flamants, les boules sont des
hérissons et les arceaux sont des soldats) à laquelle Alice participe.
Alice est rejointe par le Roi et la Reine alors qu’elle parle avec le Chat de Chester.
Le Chat se montre impertinent et la Reine le condamne à la décapitation.
La Reine envoie chercher la Duchesse emprisonnée, propriétaire du Chat, puis retourne au jeu.

Chapitre 9 : Histoire de la fameuse tortue


Personnages : Alice, la Duchesse, le Griffon, la Reine, la Tortue ( nommée aussi Tortue à Tête de
Veau ou Simili-Tortue )
Lieux de l’action : Le terrain de croquet
Résumé :
Alice a une conversation avec la Duchesse qui pense que toutes les histoires ont une morale.
Arrive la Reine qui demande à la Duchesse de disparaître.
La partie de croquet reprend.
Puis la Reine propose à Alice de rencontrer la Simili-Tortue.
Alice est accompagnée par le Griffon auprès de la Tortue.
Celle-ci raconte son enfance lorsqu’elle allait à l’école.

Chapitre 10 : Le quadrille des homards


Personnages : Alice, le Griffon, la Tortue
Lieux de l’action : le terrain de croquet
Résumé :
Le griffon demande à la tortue de raconter à Alice quelque chose sur les jeux.
La Tortue et le Griffon apprennent à Alice à danser le quadrille des homards.
Puis ils demandent à Alice de leur raconter une de ses aventures.
Alice s’exécute en racontant l’aventure qu’elle est en train de vivre à la suite de quoi les deux animaux lui
demande de réciter une poésie.
Ensuite, la tortue se met à chanter une nouvelle chanson.

Chapitre 11 : Qui a volé les tartes ?


Personnages : Le Roi et la Reine, le Valet de Cœur, le Lapin Blanc, les jurés, les témoins ( le
Chapelier, la Cuisinière, Alice ), les huissiers, le Loir, le Lièvre de Mars
Lieux de l’action : la salle du tribunal
Résumé :
Dans le lointain, une voix annonce que le procès commence.

Alice assiste au procès du valet de cœur qui est accusé d’avoir volé les tartes de la Reine.
Le tribunal est constitué par un juge (le Roi), un jury formé par des animaux, un greffier (le Lapin
Blanc), et des témoins.
Commence alors un procès loufoque.

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Chapitre 12 : Le témoignage d’ Alice
Personnages : le Roi et la Reine, le Valet de Cœur, le Lapin Blanc, les témoins (le Chapelier, la cuisinière,
Alice), les jurés, les huissiers, le Lièvre de Mars le Loir
Lieux de l’action : la salle du tribunal
Résumé :
Alice, à son tour, est appelée à témoigner par le Lapin Blanc.

Alice retrouve progressivement sa taille normale.


Elle est interrogée par le Roi.
Une nouvelle pièce à conviction est étudiée : une lettre sur laquelle est écrit un poème.
Alice réalise l’absurdité du procès, s’énerve.
La Reine veut lui faire couper la tête , mais Alice qui a retrouvé sa taille normale dit que ce ne sont que des
cartes.

Le paquet de cartes s’envole et Alice se réveille, alors que des feuilles d’arbres lui tombent dessus.
Elle raconte son rêve à sa soeur qui l’écoute, puis lui dit qu’il est l’heure d’aller prendre le thé.

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Séance 4 : une séance de lecture interprétative d’un épisode « Résistant »
(Inspiré du mémoire de BOURGAIN ANTOINE, professeur des écoles)

Support : Chapitre 5 du livre Chapitre 5 photocopié (pour jeux de scène).

Cette séance permet de mettre en évidence l’implicite. Notamment l’évolution d’Alice qui tend peu à peu
vers un comportement raisonnable et devient une personne responsable.

Le chapitre 5 marque la rencontre d’Alice et du Ver à soie.


Ce chapitre compliqué à interpréter pour des élèves est de ce fait intéressant à aborder.
En effet, il faut que les élèves perçoivent l’apprentissage d’Alice à travers sa rencontre avec le Ver à soie.
A la lecture du texte, on se rend finalement compte qu’Alice est devenue patiente en acceptant de tourner le
dos au Ver à soie et en évitant de s’emporter.
Faire vivre cette scène par deux élèves permettra de leur faire vivre la situation et de mettre en évidence le
comportement d’Alice qui ne transparaît pas forcement à travers le texte brut.

Objectifs :

- Jouer une scène avec deux personnages devant la classe pour exprimer un sentiment.
- Comprendre un message implicite.

Durée : 60 minutes

Déroulement de la séance :

Tout d’abord, l’enseignant demande aux élèves de lire le chapitre du Ver à soie.
A l’issue de cette lecture, l’enseignant demande aux élèves ce qu’ils ont compris du passage et surtout ce
qu’ils pensent de la rencontre d’Alice avec le Ver à soie (ou la chenille).
On peut s’attendre logiquement à ce que les élèves, dans leurs explications ne se basent uniquement que sur
le sens explicite du chapitre.
Pour tenter de mettre en lumière le sens implicite qui concerne l’évolution d’Alice vers l’âge adulte, les
élèves sont amenés à jouer la scène par 2 pour jouer le rôle des deux personnages avec le texte (annexe 4a)
sous les yeux.

Ce jeu de scène fera l’objet d’un repérage préalable (surlignage) sur le texte à jouer (en deux
exemplaires) et permettra de travailler le dialogue et les temps utilisés.

Le reste de la classe regarde et écoute.

Une discussion à la fin de chaque scène au sein de la classe met le doigt sur ce qui va et ce qui ne va pas.
Les élèves à tour de rôle jouent ainsi plusieurs fois la scène en améliorant au fur et à mesure l’interprétation
d’Alice pour coller au discours toujours afin de conduire à un échange pour repérer ce que l’interprétation
apporte sur Alice.

Si au bout de maintes reprises les élèves ne voient toujours pas ce qu’Alice apprend à travers cette rencontre,
l’enseignant a la possibilité de diffuser le passage du film d’animation de Walt Disney qui correspond au
texte dans sa globalité pour montrer la réaction d’Alice face à cette confrontation qui la perturbe.

Quoi qu’il en soit, pour conclure cette séance, les élèves visionneront cet extrait du film d’animation de WD.
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Annexe 4a texte
Chapitre 5
Les conseils de la Chenille

La Chenille et Alice se regardèrent un moment en silence : finalement, la


Chenille retira son narguilé de sa bouche, puis s’adressant à elle d’une
voix languissante et endormie :
- Qui es-tu ?

Ce n’était pas un début de conversation très encourageant.


Alice répondit d’un ton timide :
- Je… Je ne sais pas très bien, madame, du moins pour
l’instant… Du moins, je sais qui j’étais quand je me suis levée
ce matin, mais je crois qu’on a dû me changer plusieurs fois
depuis ce moment-là.

- Que veux-tu dire par là ? demanda la Chenille d’un ton sévère.


Explique-toi !

- Je crains de ne pas pouvoir m’expliquer, madame, parce que je


ne suis pas moi, voyez-vous !

- Non, je ne vois pas. dit la Chenille.

- J’ai bien peur de ne pas pouvoir m’exprimer plus clairement,


reprit Alice avec beaucoup de politesse, car, tout d’abord, je ne
comprends pas moi-même ce qui m’arrive, et, de plus, cela
vous brouille les idées de changer si souvent de taille dans la
même journée.

- Allons donc ! s’exclama la Chenille.

- Vous ne vous en êtes peut-être pas aperçue jusqu’à présent,


continua Alice ; mais, quand vous serez obligée de vous
transformer en chrysalide — cela vous arrivera un de ces jours,
vous savez — puis en papillon, je suppose que cela vous
paraîtra un peu bizarre, ne croyez-vous pas ?
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- Pas le moins du monde. répondit la Chenille.

- Eh bien, il est possible que cela ne vous fasse pas cet effet-là,
dit Alice, mais, tout ce que je sais, c’est que cela me paraîtrait
extrêmement bizarre, à moi.

- A toi ! fit la Chenille d’un ton de mépris. Mais, qui es-tu, toi ?

Ce qui les ramenait au début de leur conversation. Alice, un peu irritée de


ce que la Chenille lui parlât si sèchement, se redressa de toute sa
hauteur et déclara d’un ton solennel :

- Je crois que c’est vous qui devriez d’abord me dire qui vous
êtes.

- Pourquoi ? répliqua la Chenille.

La question était fort embarrassante ; comme Alice ne pouvait trouver


une bonne raison, et comme la Chenille semblait être d’humeur très
désagréable, elle lui tourna le dos et s’éloigna.

- Reviens ! lui cria la Chenille. J’ai quelque chose d’important


à te dire !

Ceci semblait plein de promesses, certainement : Alice fit demi-tour et


revint.
- Reste calme, déclara la Chenille.

- C’est tout ? demanda Alice, en maîtrisant sa colère de son mieux.

- Non, répondit la Chenille.

Alice pensa qu’elle pourrait aussi bien attendre, puisqu’elle n’avait rien
d’autre à faire, et peut-être qu’après tout, la Chenille lui dirait quelque
chose qui vaudrait la peine d’être entendu.
Pendant quelques minutes, la Chenille fuma en silence, puis, finalement,
elle décroisa ses bras, retira le narguilé de sa bouche, et dit :

- Donc, tu crois que tu es changée, n’est-ce pas ?

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- J’en ai peur, madame. Je suis incapable de me rappeler les
choses comme avant… et je ne conserve pas la même taille dix
minutes de suite !

- Quelles sont les choses que tu ne peux pas te rappeler ?

- Eh bien, j’ai essayé de réciter : “Voyez comme la petite


abeille…”, mais c’est venu tout différent de ce que c’est en
réalité ! répondit Alice d’une voix mélancolique.

- Récite-moi : “Vous êtes vieux, Père William* ” ! ordonna la


Chenille.
*(Parodie d’un long poème ennuyeux et moralisateur que l’on obligeait les écoliers à apprendre du temps de Lewis
Carroll.)

Alice joignit les mains et commença :


- « Vous êtes vieux, Père William, dit le jeune homme,
Et vos cheveux sont devenus très blancs ;
Sur la tête pourtant vous continuez à marcher
Est-ce bien raisonnable, à votre âge, vraiment ? »
« Dans ma jeunesse, répondit Père William à son fils,
Je craignais que cela ne m’abîme le cerveau ;
Mais, maintenant, je suis convaincu de ne pas en avoir,
Je peux donc faire cet exercice, encore et encore. »
« Vous êtes vieux, dit le jeune, comme je vous l’ai déjà dit,
Et vous êtes devenu extraordinairement gros ;
Pourtant, vous franchissez la porte d’un saut périlleux
arrière…
Je vous en prie, quelle la raison de tout cela ? »
« Dans ma jeunesse, dit le vénérable, en remuant ses mèches
grises,
Je conservais la souplesse de mes membres
Par la vertu de cet onguent : un shilling la boite ;
Permets-moi de t’en vendre deux. »
« Vous êtes vieux, dit le jeune, et vos mâchoires sont trop
faibles
Pour tout ce qui est plus dur que le beurre ;
Et pourtant vous avez mangé l’oie, avec le bec et les os…
Je vous en prie, comment avez-vous réussi à faire cela ? »
« Dans ma jeunesse, dit le Père, je faisais dans le Droit,
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Et argumentais toutes les choses de la vie, avec ma femme ;
La force musculaire que ma mâchoire a ainsi acquise,
A duré toute ma vie. »
« Vous êtes vieux, dit le jeune, et nul ne pourrait supposer
Que votre vue est aussi bonne que dans le temps ;
Sur le bout de votre nez, pourtant, vous tenez en équilibre
une anguille…
Qu’est ce qui vous a fait si habile ? »
« J’ai répondu à trois questions, et cela suffit,
Dit le père ; ne te donnes pas des airs !
Penses-tu que je peux écouter chaque jour de telles bêtises ?
Files ! Ou je te fais descendre les escaliers avec mon pied ! »

- Cela n’est pas du tout cela, fit observer la Chenille.

- Pas tout à fait cela, j’en ai bien peur, dit Alice timidement. Il y a
quelques mots qui ont été changés.

- C’est faux du début à la fin, affirma la Chenille d’un ton sans


réplique, et il y eut quelques minutes de silence.

La Chenille fut la première à reprendre.


- Quelle taille veux-tu avoir ?

- Oh ! je ne suis pas particulièrement difficile pour ce qui est de


la taille, répondit vivement Alice. Ce que je n’aime pas, c’est d’en
changer si souvent, voyez-vous !

- Non, je ne vois pas ! répondit la Chenille.

Alice garda le silence : de toute sa vie, jamais elle n’avait été contredite
tant de fois, et elle sentait qu’elle allait perdre son sang-froid.

- Es-tu satisfaite de ta taille actuelle ? demanda la Chenille.

- Ma foi, si vous n’y voyiez pas d’inconvénient, j’aimerais bien


être un tout petit peu plus grande ; huit centimètres de haut,
c’est vraiment une bien piètre taille.

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- Moi, je trouve que c’est une très bonne taille ! répliqua la Chenille
d’un ton furieux, en se dressant de toute sa hauteur (elle mesurait
exactement huit centimètres.).

- Mais, moi, je n’y suis pas habituée ! dit Alice d’une voix pitoyable,
afin de s’excuser. Et elle pensa : « Je voudrais bien que toutes ces
créatures ne se vexent pas si facilement ! »

- Tu t’y habitueras à la longue ! affirma la Chenille ; après quoi, elle


porta le narguilé à sa bouche et se remit à fumer.

Cette fois Alice attendit patiemment qu’il lui plût de reprendre la parole.
Au bout d’une ou deux minutes, la Chenille retira le narguilé de sa
bouche, bâilla une ou deux fois, et se secoua. Puis, elle descendit du
champignon et s’éloigna dans l’herbe en rampant, après avoir prononcé
ces simples mots en guise d’adieu :

- Un côté te fera grandir, l’autre côté te fera rapetisser.

- Un côté de quoi ? L’autre côté de quoi ? pensa Alice.

- Du champignon ! dit la Chenille, exactement comme si Alice eût


posé ses questions à haute voix ; après quoi, elle disparut.

Alice regarda pensivement le champignon pendant une bonne minute, en


essayant de distinguer où se trouvaient les deux côtés ; mais, comme il
était parfaitement rond, le problème lui parut bien difficile à résoudre.

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Séance 5 : une séance d’étayage pour familiariser l’élève avec les jeux de langage.

Support :

- Le livre : La belle lisse poire du prince De Motordu de Pef


- Les pages du livre numérisées pour projection en classe et photocopies aux élèves.

Cette séance annexe qui ne se base pas sur « Alice au pays des merveilles » permet d’anticiper sur le
prochain chapitre étudié.
En effet, le chapitre de la Tortue fantaisie contient de nombreux jeux de mots et une contrepèterie.
Seulement, les élèves ne sont pas habitués à ce genre d’humour et ils risqueraient de passer totalement à côté
du passage en question.
Ce travail en amont leur permettra de s’éveiller aux jeux de mots et de langage.
Ainsi ils aborderont le chapitre de « la Tortue fantaisie » en lecteurs avertis et pourront par eux-mêmes
apprécier l’aspect humoristique du chapitre.
Le livre de « La belle lisse poire du prince de Motordu » est destiné en temps normal à un public de CE1.
Il pourra cependant servir de support puisqu’il est truffé de jeux de mots, des lapsus en l’occurrence,
rendant le texte très drôle.
(Le lapsus qui consiste à substituer involontairement à un terme attendu un autre mot, souvent phonétiquement
très proche. La contrepèterie est parfaitement volontaire et ne substitue que des lettres ou des syllabes.
Il y a bien évidemment une grande proximité entre le deux. Luc Etienne, le grand spécialiste du contrepet (ou
contrepèterie), ne disait-il pas : "Le contrepet est l'enfant naturel du lapsus".)

Objectifs :

- Maîtriser la logique du jeu de mots


- Comprendre le fonctionnement d’une contrepèterie
- Cerner le caractère humoristique du livre
- Utiliser du matériel informatique à bon escient

Durée : deux parties de 60 minutes chacune

Déroulement de la première partie de la séance :

La séance se déroule face à l’écran sur lequel la première page du texte est projetée.
Les élèves sont installés par deux et ont la version dactylographiée de la page.
Les illustrations ne soient pas présentes. Le texte est en effet assez simple pour que les élèves comprennent
les jeux de mots par eux mêmes.
Tout d’abord, les élèves découvrent le texte en le lisant sur l’écran. L’enseignant prend soin de changer
régulièrement de lecteur pour s’assurer que chaque élève suive.

La première phase consiste pour les élèves à repérer les expressions qui n’ont pas leur place puis à
«corriger» le texte original sur la feuille distribuée.
Ils vont pour cela entourer les mots inadéquats et écrire de part et d’autre de la ligne celui qui doit le
remplacer.
L’enseignante corrige (ou fait corriger) sur le texte projeté, depuis l’ordinateur, en faisant intervenir
progressivement chaque groupe.
Les autres questions porteront sur le rôle du jeu de mots et sa formation. Les élèves s’exprimeront
oralement.

Réinvestissement :

La suite du texte est projetée puis lue par les élèves, à tour de rôle.

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Elle est ensuite distribuée sur photocopie à chaque groupe, ainsi qu’une fiche guidée (annexe 5a) à chaque
élève (chacun rapportera sur sa fiche les réponses trouvées par son groupe) qui permet d’avancer dans
la compréhension du texte distribué.

Déroulement de la deuxième partie de la séance :

Pour aborder les contrepèteries, l’enseignant dit aux élèves qu’il existe d’autres façons de faire des jeux de
mots et demande si quelqu’un a déjà entendu parler des CONTREPETERIES.

Il écrit le mot au tableau et l’explique : en changeant une ou plusieurs lettres de place, ou une ou plusieurs
syllabes dans une phrase, on peut obtenir une nouvelle phrase qui a un sens totalement différent !

Pour illustrer, il écrit ces deux phrases au tableau puis demande aux élèves de repérer comment on a pu
passer de l’une à l’autre.
Le lapin cache un sou.
Le sapin cache un loup.
Un des élèves vient ensuite entourer les syllabes échangées.

Puis, pour illustrer le procédé avec les syllabes l’enseignant écrit :


La vache a pris ma carabine.
La biche a pris ma caravane.
Un des élèves vient ensuite entourer les syllabes échangées.

Pour finir l’enseignant explique que, par extension, les comiques fabriquent des phrases contenant chacune
les deux contrepèteries et écrit la phrase exemple au tableau :
Je préfère les assiettes de Picasso aux assauts des pique-assiette. !
Les élèves retrouvent les contrepèteries, les encadrent et entourent les syllabes échangées !
Ce sera le moment pour insister sur l’effet ORAL de la contrepèterie ! Certaines syllabes échangées ne
donnent un nouveau sens qu’à l’oral (phonétique).

Réinvestissement

1) Retrouver sur la fiche annexe 5b les contrepèteries.


 L'avare a peur des chats.
 Quel champ de coton.
 Les poux attaquent les foules.
 Quel temps de cochon.
 La vache a peur des rats.
 Les fous attaquent les poules.

2) Trouver une contrepèterie aux phrases suivantes :

Un chat dans le troupeau. : Un trou dans le chapeau.


Les chaussettes de Suzon. : Les chaussons de Suzette.
Le coq est furieux. : Le [foq](phoque) est curieux.
Les œufs des canes. : Les [coeufs] (queues) des ânes.
L'eau sur le platane. : L’âne sur le plateau.
Deux bancs sales : Deux cents balles.
La vie des mots : L’amie des [vots](veaux).
L’exercice est ensuite corrigé collectivement. Pour les élèves en difficulté écrire la phrase au tableau et
entourer les lettres ou syllabes qui changent de place.
Pour finaliser cette double séance l’enseignant peut mettre à disposition des exemplaires du livre illustré de
PEF.
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Annexe 5 a
Séance 5
Alice au pays des merveilles Date ……….……………………………
Nom et prénom de l’élève
Pour mieux comprendre regardons du côté
du Prince de MOTORDU …………………………………………
…………………………………………
Prénoms des élèves du groupe :

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

La belle lisse poire du prince de Motordu (Pef)

Lecture complémentaire

Que remarques-tu dans la suite de cette histoire ?


………………………………………………………………………………………………………..…
………………………………………………………………………………………………………..…
…………...……………………………………………………………………………………….…….
…………………………………………………………………………………………………………..

Repère sur ton texte photocopié chaque mot qui n’est pas bien employé et remplace-le par ce que voulait
dire le prince de Motordu.

Comment fait-on un jeu de mot ?

………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………….
…………...……………………………………………………………………………………………………..

Qu’est ce que cela provoque sur le lecteur ?


…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………….
…………...……………………………………………………………………………………………………..

Pourquoi l’auteur a choisi comme expression : « mots de tête » ?


………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………..
…………...……………………………………………………………………………………………………..

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Annexe 5 b
Séance 5
Alice au pays des merveilles Date ……….……………………………
Nom et prénom de l’élève
Jeux de mots !
…………………………………………
…………………………………………
Prénoms des élèves du groupe :

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Du lapsus à la contrepèterie !

Voici des contrepèteries. Retrouve les phrases qui vont ensemble et recopie-les sous la forme : « Ne
confondons pas (phrase 1) et (phrase 2) ». Ecris ces phrases sur une feuille seyes que tu colleras ou
agraferas au dos de celle-ci.

La vache a peur des rats.


Les fous attaquent les poules.
Quel champ de coton.
Les poux attaquent les foules.
L'avare a peur des chats.
Quel temps de cochon.

Trouve des contrepèteries pour les phrases ci-dessous.

Un chat dans le troupeau. : ________________________________________________________________

Les chaussettes de Suzon. : ________________________________________________________________

Le coq est furieux. : _____________________________________________________________________

Les œufs des canes. : _____________________________________________________________________

L'eau sur le platane. : _____________________________________________________________________

Deux bancs sales : _______________________________________________________________________

La vie des mots : ________________________________________________________________________

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Annexe 5 texte DE L’HISTOIRE DE MOTORDU
La belle lisse poire du prince de Motordu
PEF

A n’en pas douter, le prince de Motordu menait la belle vie.


Il habitait un chapeau magnifique au-dessus duquel, le dimanche,
flottaient des crapauds bleu blanc rouge qu’on pouvait voir de loin.
Et, le soir, il restait bien au chaud à jouer aux tartes avec ses coussins
dans la grande salle à danger du chapeau.
Le prince vivait à la campagne. Un jour, on le voyait mener paître son
troupeau de boutons. Le lendemain, on pouvait l’admirer filant comme le
vent sur son râteau à voiles.
Le prince de Motordu ne s’ennuyait jamais. Lorsque venait l’hiver, il faisait
d’extraordinaires batailles de poules de neige.
Et, quand le dimanche arrivait, il invitait ses amis à déjeuner. Le menu
était copieux :
Menu du jour
- Boulet rôti
- Purée de petits bois
- Pattes fraîches à volonté
- Suisses de grenouilles
Au dessert
- Braises du jardin
- Confiture de murs de la maison

Un jour, le père du prince de Motordu, qui habitait le chapeau voisin, dit à


son fils :
« Mon fils, il est grand temps de te marier.
- Me marier ? Et pourquoi donc, répondit le prince, je suis très bien tout
seul dans mon chapeau. »
Sa mère essaya de le convaincre :
« Si tu venais à tomber salade, lui dit-elle, qui donc te repasserait ton
singe ? Sans compter qu’une épouse pourrait te raconter de belles lisses
poires avant de t’endormir. »

La belle lisse poire du prince de Motordu (2)


Le prince se montra sensible à ses arguments et prit la ferme résolution
de se marier bientôt. Il ferma donc son chapeau à clé, rentra son
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troupeau de boutons dans les tables, puis monta dans sa toiture de
course pour se mettre en
quête d’une fiancée.
Hélas, en cours de route, un pneu de sa toiture creva.
- Quelle tuile ! ronchonna le prince. Heureusement que j’ai pensé à
emporter ma boue de secours.
Au même moment, il aperçut une jeune flamme qui avait l’air de cueillir
des braises des bois.
- Bonjour, dit le prince en s’approchant d’elle, je suis le prince de
Motordu.
- Et moi, je suis la princesse Dézécolle et je suis institutrice dans une
école publique, gratuite et obligatoire, répondit l’autre.
- Fort bien, dit le prince, et que diriez-vous d’une promenade dans ce
petit pois qu’on voit là-bas ?
- Un petit pois ? s’étonna la princesse, mais on ne se promène pas dans
un petit pois ! C’est un petit bois qu’on voit là-bas.
- Un petit bois ? Pas du tout, répondit le prince, les petits bois, on les
mange. J’en suis d’ailleurs friand et il m’arrive d’en manger tant que j’en
tombe salade. J’attrape alors de vilains moutons qui me démangent toute
la nuit !
- A mon avis, vous souffrez de mots de tête, s’exclama la princesse
Dézécolle, et je vais vous soigner dans mon école publique, gratuite et
obligatoire.
Il n’y avait pas beaucoup d’élèves dans l’école de la princesse et on n’eut
aucun mal à trouver une table libre pour le prince de Motordu, le nouveau
de la classe.
Mais, dès qu’il commença à répondre aux questions qu’on lui posait, le
prince déclencha l’hilarité parmi ses nouveaux camarades.
Ils n’avaient jamais entendu parler quelqu’un ainsi !
Quant à son cahier, il était, à chaque ligne, plein de tâches et de ratures :
on eût dit un véritable torchon.

La belle lisse poire du prince de Motordu (3)


Mais la princesse Dézécolle n’abandonna pas pour autant. Patiemment,
chaque jour, elle essaya de lui apprendre à parler comme tout le monde.
- On ne dit pas j’habite un papillon, mais j’habite un pavillon.
Peu à peu, le prince de Motordu, grâce aux efforts constants de son
institutrice, commença à faire des progrès. Au bout de quelques
semaines, il parvint à parler normalement, mais ses camarades le
trouvaient beaucoup moins drôle depuis qu’il ne tordait plus les mots.
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A la fin de l’année, cependant, il obtint le prix de camaraderie car, comme
il était riche, il achetait chaque jour des kilos de bonbons qu’il distribuait
sans compter.
Lorsqu’il revint chez lui, après avoir passé une année en classe, le prince
de Motordu avait complètement oublié de se marier.
Mais, quelques jours plus tard, il reçut une lettre qui lui rafraîchit la
mémoire.

Cher Motordu,
A présent que vous ne souffrez plus de maux de tête j’aimerais savoir si
vous aimeriez bien vous marier avec moi !
Princesse Dézécolle
P.S : vous avez oublié de me rendre votre livre de géographie. Merci

Il s’empressa d’y répondre, le jour même.

J’ai fini de lire le livre, il est très bien et j’accepte de me marier avec vous
et avec joie.
Amitiés. Stop
Motordu (prince)

La belle lisse poire du prince de Motordu (4)

Et c’est ainsi que le prince de Motordu épousa la princesse Dézécolle. Le


mariage eut lieu à l’école même et tous les élèves furent invités.
Un soir, la princesse dit à son mari :
- Je voudrais des enfants.
- Combien ? demanda le prince qui était en train de passer l’aspirateur.
- Beaucoup, répondit la princesse, plein de petits glaçons et de petites
billes.
Le prince la regarda avec étonnement, puis il éclata de rire.
- Décidément, dit-il, vous êtes vraiment la femme qu’il me fallait, madame
de Motordu. Soit, nous aurons des enfants, et, en attendant qu’ils soient
là, commençons dès maintenant à leur tricoter des bulles et des josettes
pour l’hiver…

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Séance 6 : aborder l’humour particulier de l’œuvre
(Inspiré du mémoire de BOURGAIN ANTOINE, professeur des écoles)

Support : le chapitre 9

Cette séance s’attache donc au chapitre sur la rencontre d’Alice et la Tortue fantaisie et suit la logique de la
séance précédente.

Prérequis :

- Maîtriser le fonctionnement du jeu de mot (lapsus et contrepèterie)


- Savoir utiliser un dictionnaire

Objectifs :

- Réinvestir les notions de la séance précédente


- Percevoir l’humour de l’œuvre

Durée : 60 minutes

Déroulement de la séance :

La séance débute par la lecture du passage en question. Pour une première lecture, on peut s’attendre à ce
que la majorité de la classe ne comprenne pas grand-chose au texte en dehors de ce qui est écrit. Les élèves
passent à côté du sens humoristique du chapitre. Grâce à la séance précédente, les élèves peuvent retrouver
eux-mêmes les jeux de mots.

Cependant, le vocabulaire utilisé est difficile. Il faut donc les guider dans la démarche en leur demandant de
trouver certaines définitions dans le dictionnaire. Pour cela, une fiche guidée (annexe 6a) leur est distribuée.
En leur donnant le champ lexical, les élèves trouveront par eux-mêmes les jeux de mots présents dans cette
partie de l’histoire une fois les mots à transformer relevés.

Pour aller plus loin, les élèves découvrent (annexe 6a feuillet 2) les « Lapsus » employés dans une autre
version de la traduction du chapitre ainsi qu’une contrepèterie qui n’est pas reprise dans la version de leur
livre puisque remplacée par « pointure à tuile ».
Leur travail consistera à faire le parallèle entre les deux versions (et à en discuter la pertinence) des noms
donnés aux différentes matières scolaires

La contrepèterie « Feindre à la Presque » est indiquée aux élèves : leur travail consiste à dévoiler la phrase
« initiale » et la comprendre (Peindre à la Fresque).

Les planches de BD sont ensuite projetées afin que les élèves découvrent
- Une autre version de la traduction des matières
- Une « ambiance » différente de celle du dessin animé.

Pour terminer la séance, une relecture du passage s’impose afin de permettre aux élèves de profiter de
l’humour de cette rencontre entre Alice et la Tortue fantaisie.

(Cet épisode sera visionné en dessin animé à la séance 8, pas avant)

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Annexe 6a feuillet 1
Séance 6
Alice au pays des merveilles Date ……….……………………………
Nom et prénom de l’élève
L’histoire de la Tortue Fantaisie
…………………………………………
…………………………………………
Prénoms des élèves du
groupe :………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Que raconte la tortue fantaisie à Alice (p 114 à 118) ?


………….………………...……………………………………………………………………………………

Cherchez le sens du mot « parodie ». Connais-tu des parodies de conte (vous pouvez citer des dessins
animés ou des bandes dessinées) ?
…………………………………………………………………………………………………………………

Pourquoi peut-on dire que le récit de la tortue est en fait une parodie de l’école ?
………………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………

Comment se fait-il que le Français soit une matière en option (en supplément) à l’école de la tortue ?
……………………………………………………………………………………………………………….

Pourquoi Alice dit à la tortue que le blanchissage n’était pas une matière scolaire nécessaire aux habitants
sous-marins ?
………………………………………………………………………………………………………………..

Cherche la définition des mots suivants si elle existe :

Luire : Ouï-dire :
……………………………………………… ………………………………………………………
………………………………………………… ……………………………………………………

Arithmétique : Ambition :
……………………………………………… ………………………………………………
………………………………………………… …………………………………………………
Distraction : Horriblification :
……………………………………………… ………………………………………………
………………………………………………… …………………………………………………
Dérision : Hister :
……………………………………………… ………………………………………………
……………………………………………… …………………………………………………
Thalassographie : Naissain :
……………………………………………… ………………………………………………
………………………………………………… …………………………………………………
Gnocchis : Pointure :
……………………………………………… ………………………………………………
………………………………………………… …………………………………………………

A ton avis, ces mots ont-ils un rapport avec ce que raconte la Tortue ?
……………………………………………………………………….………………………
…………………………………………….…………………………………………………

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Annexe 6a feuillet 2
Séance 6
Alice au pays des merveilles Date ……….……………………………
Nom et prénom de l’élève
L’histoire de la Tortue Fantaisie
…………………………………………
…………………………………………

Pense à ce que tu fais en classe et remplace ces mots par ce qu’il faut comprendre :

Luire : Ouï-dire :

Arithmétique : Ambition :

Distraction : Horriblification :

Dérision : Hister :

Thalassographie : Naissain :

Gnocchis : Pointure :

Le latin et le grec sont deux langues mortes qui ne sont plus utilisées de nos jours pour parler. Mais on les
étudie toujours au collège et au lycée. Cherche dans le texte ce qui pourrait correspondre à ces deux
matières : ……………………………………et …………………………………………
Le professeur qui les enseigne fait aussi l’objet d’un jeu de mots, lequel ?
……………………………………………….…………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………….

Dans une autre version d’Alice au pays des merveilles, le traducteur a utilisé ces mots pour transcrire ce que
la tortue et le griffon disaient à propos des matières scolaires :
A quels mots de la version que tu lis correspondent-ils ?
- L’alésure = ………………………………………...- Les fritures = ………………………………………
- L’ambition = ……………………………………….- la distraction = ……………………………………..
- La mortification = ………………………………….- La dérision = ……………………………………….
- Liste noire ancienne = ……………………………...- Liste noire moderne = ……………………………...
- La sous-l’eau-graphie = ……………………………- Le Larcin = ………………………………………….
A la place de « Pointure à tuile » ce même traducteur a écrit « Feindre à la Presque »
Cherche les définitions de :
- Feindre :…………………………...…………………………………………..
- Presque : ………..……………...………………………………………………
« Feindre à la presque » est une contrepèterie. Trouve-là !
……………………………………………….…………….…………………………………
Cherche la définition des nouveaux mots pour comprendre le sens de la contrepèterie.
………..……………...……………………………………………………………….……………………
……………………………………………………………………………………………………………..
Pour finir, avec ta classe, observe les deux planches de la BD et retrouve ces mêmes matières dans une
troisième version ainsi que la transcription des comptines qu’Alice récite. Que penses-tu de la BD ?
……………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………….
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Séance 7 : une séance de lecture interprétative de la temporalité omniprésente dans le récit.
Ce sont des activités de compréhension et d’interprétation effectuées avant, pendant et après la lecture qui
permettront à l’élève de donner du sens, de comprendre le texte.
Julie Granger qui s’appuie sur les travaux de Kim-Lan Appéré, précise « une analyse littéraire est une parmi
une multitude d’interprétations possibles… L’important est de faire verbaliser les élèves quant à leurs
représentations afin de leur permettre de développer leur capacité de compréhension et d’analyse »

Support : Chapitre 7 du livre

Cette séance permet de mettre en évidence la temporalité. Cette étude vise à faire comprendre aux élèves
que le pays des merveilles est en fait l’hôte d’un rêve.

Objectifs :

- Permettre à l’élève de repérer l’importance de la notion de temps dans l’œuvre pour ensuite, dans
une autre séance, distinguer la dimension onirique de la dimension réelle (À la suite de cette étude
sur la temporalité, les élèves seront en mesure de comprendre que le monde des merveilles où Alice
se retrouve représente le lieu de son rêve. En effet, elle s’endort sous un arbre (chapitre 1) et se
réveille au chapitre 12 lorsqu’elle dit : « Quel rêve bizarre je viens de faire »)
- Étude de la personnification du temps dans le chapitre
- Réinvestir sa sensibilisation aux jeux de mots et approfondir la réflexion
- Etudier le champ lexical et sémantique du « temps », connaître des expressions qui utilisent le mot.
- Se sensibiliser aux inférences.

Durée : 2 x 60 minutes

Déroulement de la séance :

Le temps occupe une place capitale dans le rêve d’Alice. Au chapitre 7, la personnification du « Temps »
permet de comprendre toute l’importance que l’auteur lui accorde.
En équipe, les élèves relèvent tous les passages du chapitre où le « Temps » est évoqué ainsi que ceux
relatifs à l’heure de la journée. Chaque élève notera les passages relevés sur sa fiche personnelle et y notera
les corrections lorsque le travail de chaque groupe sera confronté.

Tout d’abord, l’enseignant demande aux élèves de lire le chapitre 7.

A l’issue de cette lecture, l’enseignant demande aux élèves ce qu’ils ont compris du passage.
Comme pour la séance 6 on peut s’attendre logiquement à ce que les élèves, dans leurs explications ne se
basent uniquement que sur le sens explicite du chapitre.

Cependant certains élèves vont mettre à profit leur apprentissage précédent pour y déceler des jeux de mots
(même s’ils sont différents du lapsus et de la contrepèterie).
Ils vont tout d’abord s’attarder sur les paralogismes énoncés par les hôtes d’Alice de la ligne 3 à 21 p 81 et
découvrir ainsi que la place des mots dans une phrase est important (annexe 7a).
L’enseignant pourra s’il le souhaite, approfondir avec une séance « jeux de mots » basée sur syllogisme,
sophisme et paralogisme (pistes ci-après.

Les élèves vont ensuite découvrir les différents sens du mot « temps » La fiche annexe 7a les guidera en ce
sens et mettra l’accent sur le champ sémantique et lexical du mot. L’objectif étant qu’ils appréhendent
pleinement le jeu, dans le texte, que Lewis Carroll développe autour de ce mot.

Cette recherche approfondie autour du mot « temps » leur permettra ainsi :


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- de comprendre que le temps est personnifié
- de répondre facilement aux questions de la fiche annexe 7b
- d’apprécier l’humour dégagé dans ce passage
- de se sensibiliser aux inférences qu’un texte peut dégager

L’enseignant veillera à ce que les élèves retrouvent d’autres inférences que celles suggérées dans la fiche
d’exercices.

Chaque équipe, à l’oral, doit ensuite tenter de trouver une explication possible à la personnification du
temps. Au fait que ces personnages soient coincés à l’heure du thé !
A terme, le lecteur doit accepter l’absurde de la situation, un peu comme le fait Alice.
Une mise en commun à l’oral permettra à l’enseignant de résoudre certains problèmes de compréhension
qui pourraient subsister.

Les élèves, toujours aidés de leur fiche, tenteront ensuite de mettre en lumière que les temps sont différents
tout au long de l’histoire pour tel ou tel personnage (Le lapin blanc court après le temps alors que le
Chapelier fou et le lièvre de Mars sont coincés à l’heure du thé et la simili-tortue pleure le temps passé).

Les élèves au final visionneront cet extrait dans le film d’animation de WD, ils pourront aussi regarder les
planches BD correspondantes projetées par l’enseignant.

Pour conclure cette séance, une lecture à plusieurs voix permettra de profiter pleinement de la
compréhension apportée à ce chapitre.

(Ci-après, quelques approfondissements à l’adresse de l’enseignant.)

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Annexe Pour l’enseignant
Autour du mot temps
 Chronologie
 Notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements : Situer une histoire dans le temps.
 Mouvement ininterrompu par lequel le présent devient le passé, considéré souvent comme une force agissant sur le monde, sur les êtres : Vous
oublierez avec le temps.
 Durée considérée comme une quantité mesurable : Ce procédé nous fera gagner du temps.
 Partie limitée de cette durée occupée par un événement, une action :Le temps de la traversée lui a paru interminable.
 Durée plus ou moins définie, dont quelqu'un dispose : Bien employer son temps. Elle est avare de son temps.
 Chacune des phases successives d'une opération, d'une action : Un programme de travaux réalisé en deux temps.
 Moment, époque occupant une place déterminée dans la suite des événements ou caractérisée par quelque chose : En ce temps-là, j'habitais
Paris. En temps de paix.
 Moment, période, saison marqués par un genre de production, par tel caractère, etc. : Le temps des semailles.
 État de l'atmosphère, en un lieu donné, à un moment donné : Temps chaud et sec.
 Chorégraphie
1. Moment d'élévation.
2. Une des phases de la décomposition d'un pas.
3. Pas se décomposant en plusieurs mouvements.
 Équitation
Chacun des gestes ou ensemble de gestes qui composent une foulée complète d'un cheval dans une allure donnée.
 Linguistique
1. Catégorie grammaticale de la localisation dans le temps, qui s'exprime, en particulier, par la modification des formes verbales.
2. Chacune des séries verbales personnelles de la conjugaison (présent, imparfait, etc.).
 Mécanique
Chacune des phases d'un cycle d'un moteur à combustion interne.
 Musique
Division de la mesure. (Suivant que la mesure admet 2, 3, 4, 5 subdivisions ou plus, on dit qu'elle est à 2, 3, 4, 5 temps. Chaque temps est lui-
même divisible en 2 ou 3 unités de temps.)
 Physique
1. Paramètre permettant de repérer les événements dans leur succession.
2. Durée d'un phénomène mesurée par la différence entre les valeurs finale et initiale du paramètre précédent.
 Sports
Durée chronométrée d'une épreuve, en particulier d'une course, d'un match, etc.

 
Durée considérée comme une quantité 
Partie limitée de cette durée occupée par Chacune des phases successives d'une
mesurable un événement,... opération, d'une action
SYNONYMES : SYNONYME : SYNONYMES :
 délai  durée  étape
 marge  palier
 répit  stade
 sursis

 
Moment, époque occupant une place 
Moment, période, saison marqués par un Temps légal
SYNONYME :
déterminée dans la suite... genre de production,... heure légale
SYNONYMES : SYNONYMES : 
 date  période
 époque  saison
 jour 
 moment

 Coup de temps HOMONYMES 
SYNONYME :
coup de vent.  tan nom masculin
  tant adverbe
 taon nom masculin
 t'en pronom
 tend forme conjuguée du verbe tendre
 tends forme conjuguée du verbe tendre

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EXPRESSIONS
 À temps,
au moment approprié, pas trop tard.
 Avant le temps,
prématurément.
 Avoir fait son temps,
être arrivé au terme fixé pour une fonction ou, pour un condamné, à l'expiration de sa peine ; avoir
accompli son service militaire ; être hors d'usage ou ne plus être d'actualité, être périmé.
 Avoir le temps de,
avoir le temps nécessaire pour faire quelque chose.
 Dans le temps, au temps jadis,
autrefois.
 Depuis le temps,
depuis cette époque éloignée, cela fait longtemps.
 De temps en temps, de temps à autre,
à des moments plus ou moins éloignés, par intervalles, sans régularité.
 En même temps,
dans le même instant, simultanément ; à la fois.
 En son temps,
au moment prévu ou le plus opportun.
 En temps et lieu,
au moment et à l'endroit convenables.
 En temps voulu, en temps utile,
au moment opportun.
 Être de son temps,
penser, vivre, agir en conformité avec les idées couramment admises de son époque.
 Il est temps de,
le moment est venu de faire telle chose, cela devient urgent.
 Il était temps !,
il s'en est fallu de peu.
 Il n'est que temps,
il faut se hâter d'agir.
 Le bon vieux temps,
passé lointain et indéterminé qui apparaît comme un âge d'or.
 N'avoir, ne durer qu'un temps,
être de courte durée.
 Passer le temps,
s'occuper à n'importe quoi en attendant l'heure fixée pour quelque chose.
 Prendre, s'offrir, se payer du bon temps,
se divertir, profiter de la vie.
 Prendre (tout) son temps,
faire quelque chose sans se presser.
 Familier.
Temps de chien, de cochon, sale temps,
très mauvais temps.
 Temps fort,
moment le plus important, point culminant de quelque chose.
 Temps mort,
moment d'inactivité dans un travail, pause ; moment où il ne se passe rien.
 Tout le temps,
toujours, sans arrêt.
 Travailler à temps partiel,
être employé dans une entreprise pendant un nombre d'heures inférieur d'au moins 1s5 e de temps à la
durée hebdomadaire légale ou conventionnelle du temps de travail (par opposition à plein temps).
(L'employeur peut être obligé dans certains cas de proposer le temps partiel [mi-temps thérapeutique,
salarié accidenté du travail, par exemple]. La répartition des horaires de travail est fixée selon trois
modalités [hebdomadaire, mensuelle, annuelle].)

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Astronomie
 Temps atomique (TA),
échelle de temps déduite des indications d'une horloge atomique.
 Temps atomique international (TAI),
échelle de temps établie par le Bureau international des poids et mesures sur la base des données fournies
par un ensemble d'horloges atomiques.
 Temps des éphémérides (TE),
échelle de temps déduite de résultats fournis par la mécanique céleste, notamment de l'étude du
mouvement de la Lune.
 Temps sidéral,
échelle de temps fondée sur l'angle horaire du point vernal.
 Temps solaire,
échelle de temps fondée sur l'angle horaire du centre du Soleil.
 Temps universel (UT),
temps civil de Greenwich.
 Temps universel coordonné (UTC),
échelle de temps diffusée par les signaux horaires, selon des règles admises internationalement.
Chronologie
 Temps légal,
échelle de temps prescrite par la loi dans un pays ou dans une région et correspondant au temps civil d'un
méridien donné.
Cybernétique
 Temps mort,
pour un élément d'une chaîne de commande, temps qui s'écoule entre l'application d'un signal d'entrée et
le début du signal de sortie correspondant.
Grammaire
 Complément de temps, subordonnée de temps,
complément ou subordonnée exprimant, par rapport au verbe principal, un moment, une époque, une
durée, etc.
Horlogerie
 Étalon de temps,
dispositif définissant un temps très précis devant servir de base de référence.
Marine
 Coup de temps,
synonyme de coup de vent.
Météorologie
 Type de temps,
ensemble de conditions de température et d'humidité atmosphériques momentanément stables et
revenant à des intervalles relativement fréquents, sinon réguliers.
Presse
 Temps d'antenne,
 durée déterminée d'émissions de radio ou de télévision diffusées dans le cadre de la programmation.
Sociologie
 Temps choisi,
travail à horaire variable (temps partiel, horaires à la carte…).
Sports
 Temps mort,
au basket-ball et au volley-ball, minute de repos accordée à la demande d'une équipe.

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Annexe pour l’enseignant
Syllogismes, sophismes et paralogismes.
Définitions
1) Le syllogisme

2) Le Sophisme
Le sophisme se distingue du paralogisme qui est une erreur involontaire dans un raisonnement sans intention d'induire en
erreur.

Présenté comme une démonstration rigoureuse et logique, un sophisme est en réalité faux car incomplet ou ambigu. Il est
constitué d'une ou plusieurs prémisses vraies ou prétendues vraies, agencées dans un raisonnement séduisant mais
erroné, qui ne respecte pas les règles de la logique, même si la conclusion est vraie. Les sophismes sont difficiles à réfuter
si l'on ne maîtrise pas la logique.
Exemple :
Tout ce qui est rare est cher,
Un cheval bon marché est rare,
Donc un cheval bon marché est cher.

3) Le paralogisme
Le paralogisme est un antonyme de syllogisme
Un paralogisme (formel ou informel) est un raisonnement faux qui apparaît comme rigoureux et où le locuteur est de bonne
foi, contrairement au sophisme pour lequel il y a une volonté de tromper.

a) Paralogismes formels : ils découlent d’un syllogisme


Considérons un syllogisme célèbre :
1. Tous les hommes sont mortels. (Première prémisse, A = « homme », B = « mortel ».)
2. Socrate est un homme. (Deuxième prémisse, C = « Socrate ».)
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3. Donc Socrate est mortel. (Conclusion.)
On peut former les paralogismes formels suivants :
Affirmation du conséquent
1. Tous les hommes sont mortels. (A ⇒ B)
2. Un âne est mortel. (C ⇒ B)
3. Donc un âne est un homme. (C ⇒ A)
La deuxième prémisse est vraie, mais on ne peut pas en tirer la conclusion.
Négation de l'antécédent
1. Tous les hommes sont mortels. (A ⇒ B)
2. Un âne n'est pas un homme. (C ⇒ non A)
3. Donc un âne est immortel. (C ⇒ non B)
Ici encore, la deuxième prémisse est vraie, mais on ne peut pas en tirer la conclusion.
Voici un exemple de contraposition correcte :
1. Tous les hommes sont mortels. (A ⇒ B)
2. Un caillou n'est pas mortel. (C ⇒ non B)
3. Donc un caillou n'est pas un homme. (C ⇒ non A)
Incohérence
l'argumentation contient une contradiction. Cela signifie nécessairement qu'une erreur a été commise, reste à
savoir laquelle… Par exemple :
1. Je ne suis pas dans le même wagon que Albert.
2. Albert n'est pas dans le même wagon que Bernard.
3. Donc je ne suis pas dans le même wagon que Bernard.
Ici, on n'utilise pas une implication, la relation « n'est pas dans le même wagon que » n'est pas transitive et ne peut
être substituée à l'implication.

Les paralogismes informels


sont relatifs aux caractéristiques du langage (exemple : polysémie), à la façon dont on fait appel aux faits (exemples :
analogie, métaphore…) et à certaines particularités des prémisses avancées. Ils ne font pas intervenir une erreur de
raisonnement formel.
Voici un exemple de paralogisme informel :
1. Tout ce qui est abondant est bon marché
2. Or l’or cher est abondant
3. Donc l’or cher est bon marché

4) Quelques exemples de jeux pour réfléchir à la logique à partir du non sens

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Annexe 7a
Séance 7 Date

Alice au pays des merveilles ……………………………….


Chapitre 7
Nom et prénom
Jeux de mots, champ sémantique et lexical
…………………………………………
Prénoms des élèves du groupe de recherche :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

A la page 81, le Lièvre de Mars, le Chapelier et le Loir jouent sur les mots pour faire comprendre à Alice
qu’il faut bien faire attention à ce qu’on dit pour être compris. Recopie leurs jeux de mots ci-dessous :
……………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………..
Est-ce qu’on peut permuter (comme dans une addition) les termes d’une phrase sans en changer le sens ?
……………………………………………………………………………………………………………….
Pourquoi le Chapelier dit au Loir à la ligne 21 de la p 81 « Avec toi, c’est la même chose » ?
………………………………………………………………………………………………………………

Cherche le mot temps dans le dictionnaire et relève son champ sémantique (tous les sens qu’il peut avoir).
……………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………….
Cherche les mots « métronome » et « cacophonie » dans le dictionnaire puis lis le texte ci-dessous.
ETRANGE MOIS D'AVRIL
Oh ! Temps ! Arrête-toi !
Hier soir, il tombait de la pluie. Avant hier, c'était de la neige. Il pleut du soleil aujourd'hui.
Demain ce serait de la grêle, Du brouillard, du vent, du grésil, des violettes, des abeilles, des plumes pour les nids, que
sais-je?
En cet étrange mois d'avril. Il faut s'attendre à tout. En attendant, le métronome du pianiste bas la mesure en 4 temps.
Quelle cacophonie !

Le champ lexical d’un mot est constitué des mots qui se rapportent à une même idée. Il peut être
constitué de mots de la même famille, mais aussi de synonymes ou d'autres mots qui ont un rapport
étroit avec le thème. Exemple : dans le champ lexical de la médecine on trouve médecin, malade, se
rétablir, guérir, médicament, pharmacie, hôpital… trouve-en d’autres :
………………………………………………………………………………………………………………………..
Dans ce texte « Etrange mois d’avril » les mots qui composent le champ lexical du temps (météo) sont :
..........................................................................................................................................................................
Trouve-en d’autres : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Dans ce texte les mots qui composent le champ lexical du temps (qui passe) sont :
..........................................................................................................................................................................
Trouve-en d’autres : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Dans ce texte les mots qui composent le champ lexical du temps (en musique) sont :
..........................................................................................................................................................................
Trouve-en d’autres : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

A la page 89 le Loir parle de « tirer de la mélasse » puis « tirer des portraits » ! Peux-tu expliquer ce jeu de mots ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Annexe 7b
Séance 7 Date

Alice au pays des merveilles ……………………………….


Chapitre 7
Nom et prénom
La temporalité : personnalisation du temps.
…………………………………………
Prénoms des élèves du groupe de recherche :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Cherche dans le dictionnaire la définition du verbe « personnifier »

Personnifier : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Dans ce chapitre les personnages parlent beaucoup du temps !

Trouve des mots qui font partie du champ lexical du « Temps » chronologique*(cherche le mot dans le dictionnaire)
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Relève dans le texte toutes les allusions* au temps en les classant dans la bonne colonne (cherche depuis « le
chapelier fut le premier… » bas de la page 81 à « mais que se passe t-il …au point de départ » ligne 11 p 86) :
(* Que veut dire « faire une allusion » ?)
Les allusions au temps !
Les allusions aux temps musicaux Les allusions au temps Les allusions qui personnifient le
chronologique (qui passe) temps
…………………………………… ……………………………… …………….……………………….
…………………………………… ……………………………… …………………………………..
…………………………………… ………………………………. …………………………………….
…………………………………… ……………………………… …………………………………….
………………………………….. ……………………………… ……………………………………

Dans un texte, une inférence est une information que l’on doit comprendre sans qu’elle ne soit écrite en toutes
lettres. Exemple : « L’enfant, emmitouflé dans son gros manteau et sa nouvelle écharpe, se promenait dans la
forêt » implique (fait comprendre) qu’il fait froid. Ce n’est pas écrit mais on l’a compris, c’est une inférence !
Cherche ces inférences avec ton groupe :
 Que veut dire Alice (bas de page 82) en disant « C’est la même année pendant très longtemps. » ?
 Pourquoi Alice dit aussi poliment que possible « je ne vous comprends pas » (page 83 ligne 6) ?
 Alice soupire de lassitude à la ligne 21 p 83. Cela veut-il dire (raye les mauvaises propositions) :
- Qu’elle est toujours la petite fille impatiente du début de l’histoire ?
- Qu’elle se met facilement en colère ?
- Qu’elle commence à savoir garder son calme ?
 Pourquoi le Lièvre soupir « Si seulement c’était midi » (p 84 ligne 15)
 Quand la Reine dit (p 85 ligne 18) « il est en train de tuer le Temps » de quel temps s’agit-il ? Que peut-on en
conclure sur la façon de chanter du Chapelier ?

Le lapin blanc, la simili-tortue ou les personnages de ce chapitre 7 ne vivent pas le temps de la même façon ! Qui
coure après le temps ? Qui est bloqué à la même heure ? Qui pleure le temps passé ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Séance 8 : réinvestissement et approfondissements à propos des inférences
Avant cette séance, il est conseillé à l’enseignant de visionner le diaporama concis, instructif et facile
d’accès sur la compréhension référentielle (auteur CPC IA15).

A ce stade de la séquence, les élèves sont sensibilisés aux inférences. Afin d’approfondir la notion et
appréhender le texte avec le recul qui leur permet de mieux comprendre les nombreuses inférences possibles
dans un texte l’enseignant va leur proposer les exercices de la fiche annexe 8a.

La fin du chapitre et le chapitre suivant (l’entrée, enfin, dans le jardin merveilleux) seront donc un support
pour ce réinvestissement.
Dans un même temps, l’élève devra prendre conscience de la métamorphose d’Alice. Les différentes
épreuves lui permettent peu à peu de s’assagir, de se responsabiliser, de réfléchir avant de parler, dévaluer
une situation avant d’agir… de passer de l’enfance à l’adolescence… de grandir.

Support : les fiches annexes 8a et 8b, la fin du chapitre 7 et chapitre 8 du livre, le Dessin animé

Objectifs :

- Approfondir puis réinvestir sa compréhension de l’inférence.


- Permettre à l’élève de comprendre la métamorphose d’Alice.
- Relever l’absurde dans l’histoire et le dissocier de la compréhension inférentielle.

Durée : 2 x 60 minutes

Déroulement de la séance :

1) L’enseignant demande aux élèves de rappeler ce qu’est une inférence dans un texte. A la suite de
quoi, elle distribue la fiche annexe 8a aux élèves. S’en suit une correction collégiale.

2) L’enseignant demande aux élèves de lire la fin du chapitre 7 de « Effectivement, maintenant que
vous me le demandez… » jusqu’à la fin (depuis la ligne 7 p 90 jusqu’à la fin de la page 91).

L’enseignant mène le débat, le but étant de faire émerger qu’Alice est devenue raisonnable et du fait accède
au jardin merveilleux (ce que la fillette essaye de faire depuis le début de l’histoire).
Le débat oral devrait conclure à ce qui suit :

A la ligne 7 Alice est embarrassée, elle reconnait son erreur et se rend compte qu’elle a une fois de plus
coupé la parole. L’attitude du Chapelier est excessive mais elle réagit sans colère à son impolitesse, elle
décide tout simplement de partir.
Elle espère au fond d’elle qu’ils la rappellent (elle n’a pas mauvais fond et s’attache aux personnages).
Elle reconnait l’absurdité de la situation vécue.
Comme si elle avait réussi les épreuves nécessaires, elle peut de nouveau essayer d’entrer dans le jardin
merveilleux.
Elle est consciente de ses « maladresses passées » et veux agir, cette fois, raisonnablement, sans
précipitation, en réfléchissant !
Grace à quoi elle entre enfin !

A la suite de cet échange, l’enseignant distribue la fiche annexe 8b et demande aux élèves de la compléter.
C’est un réinvestissement de ce qui s’est dit sous forme écrite de réponses aux questions.

3) PETIT JEU D’ANTICIPATION :


Le chapitre 8 sera lu dans un premier temps par l’enseignant jusqu’à la ligne 2 de la page 95.
Jusque là rien ne laisse présager que les personnages sont en fait des cartes à jouer !

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L’enseignant questionne sur l’attitude des jardiniers, leur rapport à la Reine et s’assure que tous les mots
sont compris avant de continuer sa lecture jusqu’à la ligne 15 de la p 95 (« …et ne la remarqua pas).
L’enseignant questionne les élèves sur ces drôles de personnages et leur demande s’ils les imaginent…
Puis reprend la lecture jusqu’à la ligne 14 de la page 96 ! C’est seulement à cette hauteur du récit qu’il est
clairement dit que ces personnages sont des cartes à jouer. Auparavant, les indices seront de plus en plus
nombreux et permettront à certains d’entres-eux de le découvrir.

4) INFERENCES SEMANTIQUES :
Ce sont les élèves qui reprennent ensuite la lecture du chapitre.
L’enseignant leur demandera de lire la suite silencieusement depuis la ligne 15 « Et qui sont ceux-ci ? »
jusqu’à la ligne 11 de la p 99 en leur demandant d’essayer de comprendre les inférences.
A la suite de quoi, ils répondront aux questions de la fiche annexe.
Ces questions peuvent aussi être solutionnées en groupe classe et les élèves recopieraient les réponses
élaborées au tableau sur leur fiche.

Pour finir, les élèves visionneront le chapitre 8, 9 et 10 (ils retrouveront avec plaisir l’épisode de la tortue)
en dessin animé.

(Pour l’enseignant : visionner le diaporama « Les inférences de P Okotnikoff CPC » en pièces


annexes)

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Annexe 8a
Séance 8 Date

Alice au pays des merveilles ……………………………….


Chapitre 8
Nom et prénom
Les inférences, la métamorphose d’Alice
…………………………………………

Dans le tableau ci-dessous tu dois trouver les inférences induites par le texte. Pour t’aider, le mot en majuscule
t’indique quelle sorte d’inférence tu dois chercher.

………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..

………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………..

………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..

………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..

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Annexe 8b
Séance 8 Date

Alice au pays des merveilles ……………………………….


Chapitre 8
Nom et prénom
Les inférences, la métamorphose d’Alice
…………………………………………
Conseil : si tu n’as pas assez de place pour répondre, tu peux prendre une feuille à carreaux que tu agraferas.

A la ligne 7 de la p 90 pourquoi Alice est embarrassée ? Peut-on dire qu’elle se contrôle plus qu’au début de
l’histoire ? Pourquoi ?
……………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………….
Est-ce que le Chapelier est poli avec Alice ? Comment réagit Alice ? Reste-t-elle polie ?
……………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………
Est-ce qu’Alice part sans regret ? Justifie ta réponse.
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
Que pense-t-elle de la situation qu’elle vient de vivre ?
……………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………….
Penses-tu qu’Alice se soit assagie au fur et à mesure de ses aventures ? Est-ce qu’elle se comporte différemment que
la fois précédente lorsqu’elle se trouve à nouveau dans la grande pièce ?
……………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
Comment est-elle récompensée ?
……………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
Lis sur ton livre de la ligne 15 p 96 « Et qui sont ceux-ci ? » à la ligne 11 de la p 99 puis réponds aux questions.
A qui s’adresse la Reine lorsqu’elle dit « Et qui sont ceux-ci ? »
…………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………….
Cherche un synonyme de « stupéfaite » et de « témérité ».
…………………………………………….. ……………………………………………….
Pourquoi Alice ne veux pas parler des jardiniers à la Reine (raye ce qui te semble être les mauvaises réponses) ?
1) La Reine l’agace et Alice a envie de la contrarier. 2) Alice sait que les jardiniers ont fait une bêtise, elle
cherche à les protéger. 3) Alice ne sait pas qui sont ces personnages au sol.

Est-ce que la Reine fait peur à ses sujets ? Quelle est sa principale menace ? y en a-t-il d’autres ?
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
Fait-elle peur à Alice ? Explique pourquoi.
…………………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………..
Pourquoi les jardiniers se mettent sous la protection d’Alice ? Ont-ils raison ?
…………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………
Que penses-tu de la réponse des soldats à la Reine (ligne 8 p98) ? Ont-ils menti ? Pourquoi ?
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
Que veux dire « sentence capitale » ? Alice pense-t-elle que la Duchesse soit vraiment en danger ? Explique pourquoi.
…………………………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………..
Le Lapin Blanc pense-t-il comme Alice ? Explique pourquoi.
……………………………………………………………………………………………………………………………

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Séance 9 : Découvrir les deux derniers chapitres à travers la BD. Repérer parodies, absurde,
jeux de scènes et de mots et… la métamorphose d’Alice.
Cette séance se déroule à l’oral. En effet la lecture de ces épisodes se révèleraient difficile, le support BD
permet une meilleure appréhension de l’histoire.

Support : les chapitres 11 et 12 en BD projetée sur grand écran.

Objectifs :
- Savoir débattre en classe.
- Mettre l’accent sur l’absurde, la logique mais aussi la parodie.
- Relever l’absurde dans l’histoire et le dissocier de la compréhension inférentielle.

Durée : 60 minutes

Déroulement de la séance :
L’enseignant projette les pages des chapitres 11 et 12 en BD.
Chaque page est lue avec attention par les élèves, à tour de rôle.
L’enseignant incite les élèves à commenter les vignettes les unes après les autres en questionnant sur les
différents messages que ces dessins et ces paroles divulguent (sentiments, personnages, états d’âmes,
situations absurdes ou pas, inférences).

L’enseignant conduira l’analyse du chapitre de sorte que les élèves puissent :


1) Relever la situation parodique du procès.
Voici quelques exemples d’actions ou questionnements pour cela :
- Partir des représentations des élèves : comment se déroule un procès (acteurs, actions… lexique) ?
- Les actions du procès d’Alice sont écrites pêle-mêle au tableau et les élèves doivent remettre dans
l'ordre les étapes du procès (expulsion du Loir/ L'acte d'accusation/déposition du chapelier/
déposition de la cuisinière / Les jurés écrivent leur nom/La cour et son président sont en place/Les
preuves à examiner/ La demande de délibération repoussée/déposition d’Alice/… )
- Repérer les fonctions de chacun (faire chercher la définition de « héraut » pour le lapin)
2) Relever les jeux de mots .
- P 64 : les 3 dernières vignettes le roi but sur le mot « thé » alors que le mot précédent prononcé par le
Chapelier est imprononçable. Puis le sens différent donné au [T]
- P 68 et 69 : la remarque judicieuse d’Alice sur le numéro que devrait porter l’article de loi et à
l’inverse le raisonnement logique par l’absurde pour ce qui concerne la fameuse preuve (la lettre).

3) Relever les inférences.


- Quels éléments « réalistes » Lewis Caroll utilise-t-il pour décrire son procès ?
- Quelles anomalies repérez-vous concernant les fonctions des personnages, leurs comportements, le
lieu et le déroulement du procès ?
- Quels défauts de la justice sont soulignés dans ce passage ?
- Comment sont « décrits » les adultes qui détiennent le pouvoir ?
- En quoi peut-on dire que c'est Alice et non les adultes qui a la sagesse, le sens de la justice et de la
vérité ?

4) Pointer la fin de la métamorphose d’Alice.


- Faire le parallèle entre la taille d’Alice et sa faculté à se comporter comme une petite fille
responsable.

Après la lecture de la page 70 l’enseignant demandera aux élèves d’anticiper la suite…S’en suivra la
projection du dessin animé dont la mise en scène de ces deux chapitres reflète encore plus les épisodes du
livre. La fin sera ainsi dévoilée.

Dossier BD pour projection en pièces annexes


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Séance 10 : dénouement

Support : le film de Tim Burton

Les élèves ont découvert la fin de l’histoire à la séance précédente.


La chute de l’histoire est incontournable. Elle permet de valider la définition du genre fantastique puisqu’on
découvre finalement qu’Alice a rêvé. Elle est aussi inévitable bien entendu parce qu’elle clôture l’histoire et
parce qu’elle lève les doutes sur l’intrigue.

Objectifs :

- Revenir sur le fantastique pour en confirmer la définition


-Faire le parallèle entre deux versions cinématographique de l’œuvre.

Durée : 15 minutes avant la projection du film


+ Le temps de la projection du film
+ 15 minutes après la projection du film

Déroulement de la séance :

Tout d’abord, l’enseignant relance les élèves sur le genre fantastique en leur demandant de rappeler ce qui le
définit.
Les élèves cherchent la définition dans le dictionnaire et l’écrivent au tableau.
Le but recherché est de réactiver les connaissances des élèves pour les réinvestir lors de cette séance afin de
valider la thèse du genre fantastique et non celle du conte.

* Topoï : (un article de Wikipedia, l'encyclopédie libre) le terme topos, topoï au pluriel, désigne un lieu
commun du discours, un thème littéraire récurrent qui devient un poncif ; les topoï sont les mots-
clefs, les sujets caractéristiques d'un groupe sociologique ou d'une spécialité.
En littérature :
la déclaration d'amour dans un conte, la scène de bal dans un conte, la scène de combat dans une pièce
de théâtre, le récit de la naissance dans une autobiographie…
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Ensuite l’enseignant embraye sur les deux temps du récit : le temps réel et le temps du rêve.
En comparant le chapitre 1 avec le 12 les élèves pourront expliquer tout ce qui permet de dire qu’on passe
d’un récit réel à un récit onirique pour revenir en fin de compte au réel !
Les élèves doivent identifier les deux dimensions présentes dans le récit : le temps du monde réel
(chapitres 1 et 12) et le temps où Alice rêve (du chapitre 2 au chapitre 12). L’enseignant demande aux élèves
de relever des indices qui permettent de distinguer les deux dimensions. Par exemple, l’absurde est l’une des
marques du temps du rêve. Les élèves remarquent que la dimension onirique occupe une plus grande place
dans l’œuvre. On a l’impression que le rêve s’étale sur une longue période de temps en raison du grand
nombre de péripéties vécues par l’héroïne.

L’enseignant rappelle ensuite qu’il existe une suite à Alice au pays des merveilles intitulée « De l’autre côté
du miroir » et explique que le film de Tim Burton relate ces deux histoires.

A la suite de quoi, les élèves visionneront le film.

Le débat :
Amener les élèves à comprendre l’évolution du personnage d’Alice à travers le temps.
Dans l’œuvre de Carroll, Alice est enfant au moment de sa visite au pays des merveilles, alors
que dans le film de Burton, elle a 19 ans et y retourne.
Il est alors intéressant de faire voir aux élèves comment Alice réagit à son univers fantastique une
fois rendue au début de l’âge adulte.
L’enseignant ciblera trois chapitres dont les évènements ont été transposés dans l’œuvre
cinématographique.
Par exemple, la chute dans le terrier du lapin blanc (chapitre 1), la rencontre avec le ver à soie
(chapitre 5), ou encore l’épisode du thé (chapitre 7) se retrouvent autant dans le livre que dans le
film.
Les élèves expliquent les principaux éléments qui diffèrent entre les deux supports. L’enseignant
souligne l’attitude d’Alice par rapport aux évènements qui surviennent : elle a beaucoup plus de
confiance en soi dans la version cinématographique. Par exemple, lors de sa première rencontre
avec la chenille (dans le livre), elle se garde de se mettre en colère et fuit ses questions. À 19 ans,
elle argumente avec le personnage, le contredit et va même jusqu’à être arrogante.
Toujours en questionnant les élèves, l’enseignant soulèvera la possibilité qu’Alice, en raison de sa
maturité, adopte un changement d’attitude.
Une fois le travail effectué sur chacun des chapitres choisis par l’enseignant, les élèves devraient
être en mesure de comprendre que l’évolution de la personnalité d’Alice modifie ses interactions
avec les personnages du monde des merveilles.

CONCLUSION
Au terme de cette séquence didactique, les élèves devraient être en mesure de comprendre le
parallèle entre le pays des merveilles et le monde du rêve, interpréter le symbole de la taille
d’Alice et se distancier du langage afin de saisir l’absurde présent dans l’œuvre.

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