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DEDICACE

A Jésus-Christ, Mon Seigneur, Mon Sauveur et mon


Maître.
Te rencontrer et croire en toi ainsi qu’à ce que tu dis de
moi a tout changé dans ma vie.
Numéro ISBN : 978 – 99951 – 986 - 5 - 7

Tout droit réservé


Dépôt légal n°NK3.2004-57123
Imprimé et relié par :

Imprimerie SHEKINAH SAGE & SONS


15ème Rue, n°5, Limete Industriel/RDC
E-mail : sagesons.eng@gmail.com

REMERCIEMENTS
A Viviane DALO MALEMBA, mon épouse et ma plus belle
rencontre après Jésus-Christ : je te dis merci pour tes
encouragements répétés pour que je compose ce livre.
A nos quatre filles : Eunice, Roane, Gloria et Johannah, les plus
beaux cadeaux reçus de Dieu ; je dis merci pour votre amour, et vos
prières, ainsi que la joie que vous ne cessez m’exprimer chaque
jour.
A Milan Yves NGANGAY, mon assistant : Je dis merci pour ton
accompagnement tout au long de ce projet qui te doit beaucoup.

A ma merveilleuse équipe des lecteurs : Pasteur Olivier


TSHIBOLA, Pasteur Kass KANIKI, Pasteur Trésor FAMBWAMI,
Pasteur Lord LOMBO, Jean Luc TSHIMBALANGA et Honoré
KENABANTU : Je vous dis merci pour le temps et les sacrifices
consentis.
Une reconnaissance particulière va à l’endroit de cette quintette
pour la relecture et surtout les apports pertinents sans lesquels ce
livre aurait sûrement un autre visage : Pasteur Anthony NKINZO,
Pasteur Didier MOPITI, Pasteur Grace SUMBELA, Pasteur Medi
VEDOSO et Papa Bernard KABESE.
L’occasion m’est donnée de penser spécialement au Docteur
LOMBO Sedzo Laddy pour le temps consacré à ce livre comme s’il
était le sien. Merci pour la pertinence de tes remarques et tes
corrections sans lesquelles ce livre serait sûrement très différent.
A Kiky Mardochée THINAMBO ONVASANDRE qui m’a aidé à
saisir et à mettre en forme l’ébauche du livre : Je te dis aussi un
grand merci pour le précieux temps que tu as consacré à ce livre.
Enfin, que tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, et à
quelque degré que ce soit, m’auraient apporté leur soutien moral ou
matériel dans la réussite de ce travail, veuillent bien trouver ici, le
témoignage de ma sincère gratitude.
PREFACE

« L’impact des rencontres dans la destinée » est un livre


pratique sur ce qui arrive de part et d’autre lorsque deux ou plusieurs
personnes se rencontrent.
Au juste, qu’est-ce qui arrive quand deux personnes font une
rencontre ? Beaucoup de choses surviennent : Les bonnes et les
mauvaises, les bénédictions et les malédictions, la vie et la mort, des
portes qui s’ouvrent et d’autres qui se ferment, l’honneur et le
déshonneur, les joies et les peines, la transformation et la
déformation, des hauts et des bas, le ciel et l’enfer, etc.
Et le tout dépend de « Qui rencontre qui ? », « où ? »,
« quand ? », « pour quelle motivation ? », « de la part de qui ? ».
L’Apôtre Roland Dalo, par des exemples Bibliques et ceux de la
vie pratique, expérimentés par lui-même ou par les autres, nous aide
à en tirer des leçons, et à nous rendre un peu plus attentifs. Mais
comme aucun homme sur cette terre ne peut prédire avec
exactitude l’avenir sans l’aide de Dieu, ce livre, que je considère
comme un module de formation en leadership, « coaching » et
« mentoring », nous appelle à ne pas être sages à nos propres yeux.
Ceci dit, cet ouvrage est une invitation individuelle et collective à
nous confier à l’Etre Suprême qui est le Créateur du monde visible et
invisible ; lui qui connaît le passé, le présent et l’avenir de tous et de
chacun. Et cela passe par la conversion, c’est-à-dire, le fait
d’accepter Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur personnel.
Pour ma part, ce livre pouvait porter comme titre : « Rencontres,
Connexions, Opportunités et Destinée ». Mais l’auteur, par un esprit
de synthèse caractérisé, l’a plutôt nommé « L’impact des rencontres
dans la destinée » ; car dans leur généalogie, les rencontres
engendrent des connexions, les connexions produisent des
Opportunités et les Opportunités accouchent de la destinée. C’est
d’ailleurs ce que l’auteur démontre dans toutes les lignes qui
constituent cet ouvrage.
S’il y a un livre que je peux, je dirai mieux, que je dois
recommander aux servantes et serviteurs de Dieu, jeunes et vieux,
où qu’ils soient sur la planète terre, en ce temps difficile où les
relations interpersonnelles deviennent de plus en plus intéressées,
c’est « L’impact des rencontres dans la destinée ».
Cet ouvrage m’a béni, et je suis certain qu’il bénira richement
chaque lecteur et lectrice. Procurez-vous- le, et offrez – le à tous vos
amis. Lisez – le ; vous y trouverez un goût des choses de l’esprit et
une indépendance de pensée qui portent en eux-mêmes leur prix et,
peut-être aussi, leur rançon. Enfin, bénissez son auteur !
Révérend Dr. LOMBO Sedzo Laddy
Professeur Associé

INTRODUCTION
Je n’avais jamais eu l’idée d’écrire un livre sur ce sujet, mais
deux circonstances, en moins de 24 heures, m’ont « poussé ».
D’abord, la rencontre, le dimanche 09 février 2020 vers 14h00’,
dans un restaurant à Port-Gentil au Gabon, avec une dame d’une
quarantaine d’années, nommée Angèle qui est venue vers moi à
table. Etonnée et surprise de me rencontrer dans cette partie du
monde, elle s’est mise à me dire combien mes enseignements sur le
site enseigne-moi.com de l’époque l’avaient beaucoup édifiée ; et
elle m’a surtout rappelé une série d’enseignements sur le thème :
« Des personnes à rencontrer et à ne pas rencontrer » que j’ai
donnés sept dimanches durant en été 2011. Je la revois encore de
sa petite voix me disant : « Cher homme de Dieu, cet enseignement
mérite un livre, il faut le mettre par écrit ». Ensuite, le message reçu
le lendemain dans ma messagerie électronique venant d’un frère de
Lomé au Togo, nommé Crispin qui, comme la sœur gabonaise, me
rappellera combien il avait été enrichi et béni par la même série
d’enseignements. La conclusion de son message me revient à
l’esprit : « …cher pasteur, mettez par écrit cet enseignement, il
bénira plusieurs et je suis prêt à participer à ce projet ».
Trois jours après ces deux évènements, à Combs la ville dans la
banlieue parisienne, je me suis mis à réécouter cette série prêchée
sept dimanches durant, et je me suis finalement dit que ce que ce
passage de Job 33 : 14 nous enseigne est bien vrai : « Dieu parle
cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, et l'on n'y prend
point garde ». J’ai compris et j’ai décidé d’écrire ce livre en
l’intitulant : « L’impact des rencontres dans la destinée ».
Dans ce livre d’un genre spécial parce qu’il est à la fois un livre
d’enseignement, mais avec un côté « autobiographique » reprenant
des épisodes importants de ma vie, j’essaie de montrer la valeur,
l’importance et la puissance derrière les rencontres dans le parcours
de tout être humain sur terre.
J’essaie encore de montrer qu’une grande partie de notre vie
est faite de ces instants où fortuitement, accidentellement, et des
fois, volontairement, nous nous trouvons en présence d’autres
personnes. Ces instants que nous appelons « Rencontres » peuvent
avoir plusieurs visages en termes de durée : Ils peuvent être brefs,
ou longs ; et même produire des relations durables car devenant,
non pas un évènement passager, mais une réalité permanente.
Ce livre nous laisse aussi et surtout découvrir que de ces
instants dont la durée sait varier peut dépendre le parcours de notre
vie ou notre destinée. Ces instants peuvent être des sources
d’enrichissement ou d’appauvris-sement.

De plusieurs exemples bibliques tirés des personnages de


l’ancien et du nouveau testament (Moïse, Samson, David, le jeune
de Proverbes 7, Saül, Jésus, les apôtres, les douze disciples
d’Ephèse et d’autres), nous allons voir l’impact, soit positif, soit
négatif, dans leur vie, d’un épisode ayant comme point de départ
une rencontre, c’est-à-dire, l’instant durant lequel soit ils ont laissé
des personnes entrer dans leur vie, soit ils leur ont offert l’occasion
de leur parler et de les influencer, soit encore (c’est parmi les cas les
plus instructifs), ils ont pour les uns décider de s’ouvrir ou de se
fermer aux propositions qui leur ont été faites.
Nous allons, non seulement passer en revue ce que ces
quelques personnages bibliques ont eu à faire et à avoir comme
attitudes dans le cadre des rencontres de la vie, mais aussi et
surtout, je me suis proposé d’en tirer des leçons selon que l’apôtre
Paul dit dans 1 Corinthiens 10 : 11 : « Ces choses leur sont arrivées
pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction,
à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles ».
Outre les exemples des personnages bibliques, je partagerai
quelques épisodes de ma vie avec les rencontres « phares » que j’ai
eues, ainsi que leur incidence sur mon parcours et leur importance
dans ma destinée. Partant de la rencontre avec un ami à l’école
primaire en 1973, dont les moqueries et quolibets m’ont permis de
me perfectionner dans un certain domaine de ma vie, en passant par
plusieurs autres rencontres dont celle de 1990 avec celle qui est
aujourd’hui devenue mon épouse, Viviane, et en terminant avec
celle de 2011 avec une prophétesse nigériane qui m’a, non
seulement ouvert les yeux, mais a joué un grand rôle dans l’une de
plus grandes décisions que j’ai eu à prendre dans ma vie : laisser la
charge et la direction du Centre Missionnaire Philadelphie pour me
consacrer à Dalo Ministries qui s’occupe de l’encadrement des
serviteurs de Dieu.
Dans ce livre, j’essaie enfin de montrer comment des vies
changent en devenant soit meilleures, soit pires, passent de
l’ordinaire à l’extraordinaire, se trouvent ou s’égarent, se perdent et
même basculent dans l’horreur à cause d’une simple rencontre
selon qu’on la gère bien ou mal.
Puisse, au travers de cette lecture, et de ce livre que vous tenez
entre vos mains, Jésus-Christ qui est notre Seigneur et Sauveur
faire plusieurs choses selon nos besoins :
Nous éclairer ;
Nous avertir ;
Nous rendre plus sérieux et plus responsables.
Tout comme la foule venue nombreuse à Jérusalem le jour de la
Pentecôte, et qui avait était touchée par la Parole de Dieu jusqu’à
réagir comme Actes 2 : 37 le montre : « Après avoir entendu ce
discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et
aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? », je prie
que la lecture de ce livre vous fasse, non seulement poser de
bonnes questions, mais surtout vous aide à trouver non pas toute
« la vérité concernant les rencontres » mais au moins quelques
lumières.

Car je n’ai pas la prétention de tout connaître et d’avoir tout dit


au travers de ce livre, mais j’essaie d’apporter ma modeste
contribution, fruit de mes 56 ans de vie et de mes 35 ans dans la foi.
En d’autres termes, ce livre n’a nullement la prétention d’être parfait.
Je pense néanmoins qu’il pourra être utile. Quoi qu’il en soit, vous y
trouverez un goût des choses de l’esprit et une indépendance de
pensée qui portent en eux-mêmes leur prix et, peut-être aussi, leur
rançon. Comme l’Apôtre Paul l’a si bien dit dans 1 Corinthiens 13 :
12, voulant montrer que toutes nos connaissances, quel
qu’excellentes soient - elles, ne sont que morceau de la vérité et pas
la totalité de celle-ci : « Aujourd'hui, nous voyons au moyen d'un
miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ;
aujourd'hui je connais en partie… ».

Notre lumière sur ce sujet n’est sûrement que partielle, mais


aussi comme Elihu le dit dans Job 32 : 9 -10 : « Ce n'est pas l'âge
qui procure la sagesse, ce n'est pas la vieillesse qui rend capable de
juger. Voilà pourquoi je dis : Ecoute ! Moi aussi, j'exposerai ma
pensée ». J’aime particulièrement comment la version parole de vie
traduit la fin de Job 32 : 10 : « …Je vais vous présenter ce que je
sais, moi aussi » et « L’Impact des rencontres dans la destinée » est
la part du peu que Dieu, au travers du Saint-Esprit, m’a permis de
comprendre.

Puisse cette lecture vous servir à quelque chose en vous aidant


à mieux vivre, mais aussi à plus aimer le Dieu qui, d’un côté,
favorise certaines rencontres, et de l’autre, en empêche d’autres.
Puisse cette lecture vous aider à honorer et apprécier, comme moi,
l’apport de certaines personnes dont Dieu s’est servi pour nous
amener jusqu’où nous sommes arrivés.

Moi, j’ai des sujets d’actions de grâce aujourd’hui nommés


Viviane DALO, Jacques André VERNAUD, Marcel BOMBOKO,
Gabriel VEYI, Kally KASSENDA, Papa ILUNGA et tant d’autres.
Vous aussi, vous en aurez certainement d’autres.

Sûrement que plus vous lirez ce livre, plus des noms viendront
à votre esprit ; n’hésitez pas à vous arrêter et à faire deux choses :
d’abord dire merci au Metteur en scène, notre Dieu ; puis rendre
grâce pour l’acteur ou l’actrice qui s’est laissé utiliser par Dieu.

Bonne lecture !
PREMIERE PARTIE :
QUELQUES RENCONTRES DANS LA BIBLE ET LEUR IMPACT
DANS LA VIE

La Bible est remplie d’exemples des rencontres qui ont eu un


impact soit positif ou négatif dans le parcours et la destinée de
plusieurs personnes. Ces rencontres ont été faites par différentes
personnes : des hommes, des femmes, des personnes âgées, des
jeunes, des leaders, des hommes du peuple, des débutants dans
certains domaines et même par des personnes expérimentées.
Nous allons en voir quelques-unes.

CHAPITRE I :
QUELQUES RENCONTRES DANS
L’ANCIEN TESTAMENT

I. 1. Eve et le serpent :

Genèse 3 : 1 - 7, 22 - 24 nous montre comment une rencontre


de quelques minutes, ayant pour arrière-fond de s’ouvrir aux
‘’ nouvelles idées’’ et de les adopter de la part de nos
premiers parents, a engendré une perte aux conséquences
inimaginables.
Ce passage de la Bible pour lequel nous n’avons pas tous les
détails sur les circonstances exactes ainsi que les séquences de la
rencontre d’Eve avec le serpent, nous révèle comment en si peu de
temps on peut tout perdre.
Sans vouloir m'étaler in extenso sur lesdites conséquences, au
risque de faire de ce livre un livre de théologie du salut (ce qui n'est
pas mon but), il me semble tout de même important de vous faire
part de quelques-unes d'entre elles. Pour cela, je vous prie de faire
avec moi un voyage rapide dans les écritures.
Dans Genèse 3 : 16 - 19, les écritures révèlent le premier lot de
malédictions contre l'homme et sa femme qui vont des douleurs de
l'enfantement à la mort physique tout en passant par les peines liées
au travail de l'homme. Mais ce n'est pas le pire ! Autant ce qui vient
d'être mentionné peut-être douloureux et pénible, autant ce n'est rien
comparé à la suite des événements relatés dans Genèse 3.
Le verset 23 et 24 l'illustrent bien : "Et l'Éternel Dieu le chassa
du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. C'est
ainsi qu'il chassa Adam ; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les
chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin
de l'arbre de la vie".
La phrase : "Et l'Éternel Dieu le chassa", montre bien la gravité
du péché commis par le premier couple de l'histoire de l'humanité.
"Chasser" veut dire "sortir de force", "expulser", et cela traduit
plusieurs graves conséquences spirituelles telles que :
1. La perte de la communion entre l'homme et Dieu. Leur
relation d'amitié étant devenue une relation d'inimitié à
cause de la désobéissance de l'homme.
2. La mort spirituelle qui n'est rien d'autre que la séparation
entre Dieu et l'homme. Séparation étendue à toute la
postérité de l'homme.
Une seule rencontre a déstabilisé l'équilibre originel entre le
Créateur et sa créature en creusant un profond fossé entre les deux.
Puisse le Seigneur nous aider à veiller sur les rencontres planifiées
et même fortuites de nos vies, car certaines d’entre elles peuvent
engendrer des conséquences néfastes pour nous et pour ceux qui
d’une manière ou d’une autre dépend ou dépendront de nous.
Quelle douleur, quelle culpabilité et quels remords Eve a-t-elle
dû ressentir lorsque Genèse 3 : 24 dit : « C’est ainsi qu’il chassa
Adam ; et il mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent
une épée… ». Quelle tragédie ! Ce récit nous enseigne quelques
vérités concernant certains types de rencontres qui peuvent se
présenter à nous, dont nous énumérons 5 principalement :
1. Il y a des rencontres, si possible, à ne jamais faire ni
souhaiter faire, c’est-à-dire à éviter ;
2. Il y a des rencontres qui ont comme finalité l’avortement
de votre destin ;
3. Il y a des nouvelles idées auxquelles il ne faut jamais
s’ouvrir ;
4. Certaines rencontres ont comme intention cachée notre
destruction ;
5. Certaines rencontres requièrent le discernement de notre
part pour savoir, qui vient nous rencontrer et pourquoi.
En d’autres termes leur objectif.

I. 2. Moïse et Aaron :

Exode 4 : 14 - 16 et surtout Exode 4 : 27 : ces deux passages


parlent de la rencontre de Moise avec son frère Aaron. Si Exode 4 :
14 -16 décrit le rôle et l’objectif d’Aaron à côté de Moise, j’aime
particulièrement Exode 4 : 27 qui montre que c’est Dieu qui oriente
toute chose : « L’Eternel dit à Aaron : va dans le désert au - devant
de Moïse, Aaron partit ; il rencontra Moïse à la montagne de Dieu, et
il le baisa ».
Aaron, dont le nom en hébreux signifie « haut placé », est le
type de personne jouant 5 rôles à nos côtés, à savoir :

1. Personnes qui nous complètent (il était la bouche à


Moïse) ;
2. Personnes qui cachent et couvrent nos défauts ;
3. Personnes qui nous facilitent la tâche dans diverses
circonstances (personnes appui) ;
4. Personnes qui, tout en nous complétant, ne nous
minimisent pas.
5. Personnes qui, tout en ayant plus de compétences dans
certains domaines que nous, restent à leur place et
continuent de nous respecter.

En effet, chaque Moïse a besoin d’Aaron pour le succès de sa


mission. « Les Aaron », chacun de nous en a ou en aura besoin un
jour sur son parcours vital. Ils sont tellement importants et
incontournables dans notre vie que je ne peux m’empêcher de
m’arrêter et faire ces quelques prières pour vous :
1. Que le Dieu qui a su susciter et envoyer Aaron à côté de
Moïse vous envoie ce type de personnes pour vous
compléter !
2. Que mon Dieu vous donne des vrais ‘’Aaron’’ qui, tout en
vous complétant, ne vous dénigrent pas, vous
respecteront et resteront à leur place !
3. Que mon Dieu vous donne des « Aaron » qui se
focaliseront plus sur vos forces et non sur vos manques !
4. Que mon Dieu vous donne des personnes qui, comme
Aaron comprennent, décodent et couvrent vos
bégaiements !

I. 3. Moïse et Jethro :
Exode 18 : 1 – 27, nous parle de la rencontre merveilleuse,
glorieuse et enrichissante que Moïse a faite. Cette rencontre de
Moïse avec Jethro, son beau-père (dont le nom d’origine Madianite a
2 significations : « abondance » et « excellence »), a été un élément
ayant favorisé le leadership de Moïse. Elle a boosté ses qualités de
meilleur manager et leader. Elle nous apprend plusieurs leçons :
D’abord, elle nous révèle qu’aucun de nous ne se suffit
par lui-même, et que, pour notre accomplissement, nous
avons besoin des apports extérieurs en ces termes :
propositions, options et orientations ;
Elle nous révèle aussi la nécessité de nous ouvrir à
d’autres, d’être flexible et de savoir, avec l’aide de Dieu
adopter de nouvelles choses.

Exode 18 : 24 qui est révélateur de l’ouverture de Moïse dit :


« Moïse écouta la voix de son beau-père, et fit tout ce qu’il avait
dit ». La version français courant le dit mieux : « Moïse suivit les
conseils de son beau- père … » ; la version la Bible du semeur dit :
« Moïse suivit le conseil de son beau – père et fit tout ce que celui-ci
lui avait suggéré ». La Bible version Martin utilise même un terme
plus fort ; elle parle d’obéissance : « Moïse donc obéit à la parole
de son beau – père et fit tout ce qu’il lui avait dit ».
Quelques prières importantes par
rapport aux « Jethro » :

A ce niveau de mon livre, je ne peux m’empêcher de m’arrêter


et de faire, pour vous, ces déclarations comme un prophète :

1. Que mon Dieu vous envoie vos « Jethro », c’est-à-dire des


personnes qui vous amèneront vers l’abondance et
l’excellence !
2. Que mon Dieu fasse déplacer vos « Jethro » au bon
moment pour venir à votre rencontre ! J’aime quand Exode
18 : 1 – 6 nous montre que ce n’était pas sous initiative de
Moïse que Jethro s’est déplacé. C’est Dieu qui l’avait fait
venir.
3. Que mon Dieu vous aide à reconnaitre les « Jethro » de
votre vie et ne pas les confondre avec d’autres types de
personnes pour en retirer le meilleur caché en eux pour
vous !
4. Que mon Dieu rende vos « Jethro » capables de vous
apporter juste ce dont vous avez besoin et au bon
moment.
5. Que mon Dieu place sur votre route des personnes qui,
comme Jethro, verront ce que vous ne voyez pas,
comprendront ce que vous ne comprenez pas, et vous
apporteront ce qui va vous transformer pour la vie !
6. Que rien n’empêche vos « Jethro » de venir à vous au bon
moment et pendant la saison où vous avez besoin d’eux.

Au-delà des apports déjà mentionnés, les « Jethro »


représentent encore autres choses :

1. Les gens qui sont prêts à nous faire mal pour notre bien ;
2. Ils ne sont pas des flatteurs qui nous disent ce que nous
aimons entendre ou voulons entendre, mais ce que nous
devrons entendre. Exode 18 : 17 le confirme avec cet avis
et cette remarque du beau – père de Moïse : « Ce que tu
fais n’est pas bien » ; la version T.O.B dit : « Ta façon de
faire n’est pas bonne » ; la version français courant fait
ressortir l’idée d’une erreur de jugement qui peut avoir des
conséquences préjudiciables : « Il n’est pas judicieux de
procéder de cette manière »
3. Ils nous aiment tellement au point de passer leur temps à
réfléchir à notre place sur comment et pourquoi nous
devons mieux faire certaines choses.
Ils mettent à notre disposition leur vécu, leurs
connaissances et les richesses qu’ils peuvent monnayer,
mais qu’ils nous donnent gratuitement ;
4. Ils n’attendent pas que nous demandions des services,
mais ils nous les rendent sans que nous ne formulions une
requête ;
5. Ils font de nos progrès leur sujet de joie et de bonheur ;
6. Ils nous enrichissent, nous transforment et nous rendent
meilleurs sans fanfaronner derrière nous (cfr. cette façon
de faire, c’est moi qui lui ai enseigné ou appris) ;
7. Le désir de Jethro, c’est de nous voir devenir meilleurs,
plus efficaces et moins éparpillés ;
8. Les « Jethro » peuvent paraitre dérangeant et même
encombrant, mais utiles (même très utiles) ;
9. Les « Jethro » sont des dons du ciel, des réponses aux
questions que nous ne posons pas encore, et des
solutions aux problèmes pas encore détectés, mais
existants ;
10. Les « Jethro », leur vraie valeur n’est reconnue
qu’après et pas toujours au moment où ils nous
« coachent » ;
11. Les « Jethro » sont les anonymes et inconnus, mais
des sources d’inspiration, de progrès et de miracle dans
ce que nous faisons.
I. 4. Samson et Délila :
Dans juges 16 : 4, la Bible nous parle de la rencontre et de
l’attachement de Samson (le petit soleil de Dieu pour Israël, c’est la
signification de son nom en hébreu) pour une fille d’origine philistine
au nom significatif qui va non seulement le détruire, mais aussi,
dévier le destin du héros de Dieu. Elle s’appelait Délila, son nom
signifie « coquette » ou « toujours présentable » ; ce qui nous parle
de son côté attractif mais pour nous faire du mal.
La mission de Samson nous est présentée dans le livre de juges 13 :
5b en ces termes : « Et ce sera lui qui commencera à délivrer Israël
aux mains de philistins ».
Cependant, Juges 16 : 21 et 25 nous montre comment l’entrée
de Délila dans la vie de Samson a tout changé : « Les philistins le
saisirent, et lui crevèrent les yeux ; ils le firent descendre à
Gaza, et le lièrent avec des chaines d’airain. Il tournait la meule
dans la prison. Dans la joie de leur cœur, ils dirent : Qu’on
appelle Samson, et qu’il nous divertisse ! Ils firent sortir
Samson de la prison, et il joua devant eux ». Celui qui était
destiné à être grand est devenu la risée de tous.

Que c’est dur pour moi de lire cette phrase que la version Louis
Second traduit ainsi : « Qu’on nous apporte Samson, qu’il nous
divertisse » (le verbe utilisé en hébreux veut dire : distraire,
procurer un passe-temps agréable, empêcher de penser aux choses
sérieuses pour un moment). La version Parole de vie dit : « Faites
venir Samson pour nous amuser ». La version Martin me choque,
m’énerve et m’interpelle : « Faites venir Samson pour qu’il nous
fasse rire ».
De la même manière, que la rencontre avec Délila la coquette a
changé et détourné Samson de son destin, de la même manière les
Délila qui nous environnent cherchent et chercheront à détruire nos
destinées. Nous devons faire attention non seulement ne pas
rencontrer les « Délila » mais surtout de ne pas nous attacher aux
elles. Délila, personnalité féminine, s’applique aussi aux hommes qui
jouent le même rôle.

Six raisons essentielles rendent ces rencontres dangereuses :

1. Les « Délila » font cesser briller le petit soleil ;


2. Les « Délila » amènent les « Samson » à perdre leurs vues
et leurs visions en leur faisant crever les yeux ;
3. Les « Délila » sont celles qui viennent seules, et sont
ensuite utilisées par nos ennemis ou envoyées dès le
départ pour nous nuire ;
4. Les « Délila », il faut ne jamais les rencontrer ou les éviter à
cause de leur côté nocif ;
5. Les « Délila » cachent souvent leur jeu, et leur côté
dangereux est toujours caché au départ ;
6. Les « Délila » sont des personnes qui dévient le destin
(comme nous l’avons dit, elles transforment des libérateurs
en amuseurs, de héros en distracteurs).

Quelques prières importantes


par rapport aux Délila :

C’est pourquoi, à cause de tout le mal ignoré et caché mais réel que
les Délila peuvent nous faire, je fais ces cinq prières pour vous :

a) Que les Délila avec leurs projets de déviation de destin


s’éloignent de vos chemins !
b) Que mon Dieu vous rende capable de détecter les
« Délila » (au masculin et féminin) ainsi que leurs mauvais
desseins qu’ils veulent placer sur votre chemin !
c) Qu’aucune Délila ne vous fasse tomber dans son piège en
vous volant ce que Dieu vous a donné et a placé en vous
qui vous rend spécial.
d) Aucune Délila n’écourtera et ne vous déviera de votre
trajectoire car vous irez jusqu’au bout de votre parcours
afin que, comme l’apôtre Paul, vous puissiez dire : « j’ai
combattu le bon combat, j’ai achevé la course et j’ai
gardé la foi », (2 Timothée 4 : 7).
e) Contrairement à Samson dans la Bible, Dieu vous rendra
capable de briller en permanence et non par intermittence.

I. 5. Ruth la Moabite et Naomi :


Ruth 1 : 1 – 22 nous relate l’histoire d’une jeune femme moabite
nommée Ruth dont le nom signifie ‘’comblé des biens’’ ou ‘’arrosé à
saturation ‘’ (d’autres vieilles traductions disent « amitié ou amie »)
qui rencontre une famille, celle d’Elimélec, en devenant épouse d’un
de ses fils. Mais les versets 14, 17 et 18 nous montrent l’instant où la
vie ainsi que le destin de cette jeune femme vont basculer, alors
qu’avec raison Naomi lui propose de se détacher d’elle (car plus rien
ne les liait) et de rester à Moab. Le verset 14 parle de cette réaction
étrange ; alors que sa sœur Orpa avait décidé autrement, « Ruth
s’attacha à sa belle-mère ». Le verbe « s’attacher » en hébreux
signifie : Joindre fortement une chose ou une personne à une autre,
se lier affectivement à une personne, faire un avec quelqu’un en
l’accompagnant sur un chemin, ou encore, établir une relation
durable avec quelqu’un en décidant de partager des choses avec lui.

NB : Si la version Louis Segond parle de s’attacher comme nous


l’avons vu, la version Français Courant dit : « Ruth refusa de
quitter Naomi » ; la version Parole de vie dit : « Ruth décida de
rester avec Naomi » ; la version le Semeur dit « Ruth resta avec
Naomi ». Non seulement que Ruth a rencontré Naomi à un
moment, mais elle a décidé d’avoir de l’intérêt commun en étant
liée avec elle à vie. Et cet attachement va, non seulement
changer la vie de cette jeune femme, mais aussi, la faire entrer
dans l’histoire du peuple de Dieu et même dans l’histoire, en
devenant l’arrière-grand-mère du Roi David tel que nous le
montre Ruth 4 : 13 -17, mais elle va aussi se retrouver dans la
généalogie de Jésus – Christ (voir Matthieu 1 : 5) Quelle histoire !
Tout est parti d’une décision, d’un choix.

Dans Ruth 1 : 16 -17, elle prend cet engagement que quelqu’un


doit prendre en ce jour vis-à-vis d’un parent dans la foi, d’un mentor
ou d’un ami : « Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai, ton
peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu, où tu mourras
je mourrai et j’y serai enterrée. Que l’Eternel me traite dans toute sa
rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ».

De la même manière que la rencontre de Ruth avec Naomi a


engendré cet attachement qui a changé le destin de cette jeune
femme moabite, je prie et souhaite que le Dieu de la Bible nous aide
à rencontrer les « Naomi » de nos vies.

Dix choses essentielles que les Naomi représentent :

Les « Naomi » représentent plusieurs choses sur le chemin de notre


destinée (10 au total) :

1. Ce sont des personnes qui, en elles-mêmes, ne sont rien


et n’ont rien, mais nous apportent beaucoup ;
2. Ce sont des personnes que, de prime à bord, l’on peut
mépriser et ne pas croire que d’elles, quelque chose de
bien peut sortir ;
3. Ce sont des personnes qui sont des clés pour notre futur,
mais ne le savent pas elles-mêmes ;
4. Ce sont des personnes qui, avec le temps à nos côtés,
découvrent aussi le pourquoi Dieu nous attache à elles ;
5. Ce sont des personnes qui nous enrichissent au début
pour qu’à la fin nous puissions aussi les enrichir ;
6. Ce sont des personnes pour lesquelles, à la fin, il y a
comme une confusion quant à savoir qui fait du bien à qui,
car autant elles nous bénissent, autant nous finissons par
devenir aussi des sources de bénédictions pour elles ;
7. Ce sont des personnes pas faciles à identifier sans l’aide
de Dieu. Comme ce fut le cas pour Orpa, nous pouvons
aussi les laisser partir avec tout ce qu’elles ont pour nous
et notre destin ;
8. Le temps est toujours le facteur qui nous aide et aide aussi
les « Naomi » à comprendre pourquoi nous les avons
rencontrées, mais aussi pourquoi nous nous attachons à
elles ;
9. Sans le savoir, les « Naomi » sont des personnes
détentrices d’informations, conseils et préceptes dont nous
avons besoin pour passer à l’étape supérieure de notre
vie.
10. Les « Naomi », il ne faut jamais les laisser partir ; il
faut s’attacher à elles et même s’attacher fortement.
Quelques prières importantes en rapport avec les Naomi de
notre vie et de notre destin :

C’est pourquoi, comme je le fais depuis le début, je fais ces 7


prières pour vous, en rapport avec les « Naomi » de vos vies et de
votre destin :
a. Que le Dieu de la Bible vous aide à les reconnaitre parmi
mille ;
b. Que le Dieu de la Bible vous aide à vous attacher à elles
et à ne jamais les quitter ;
c. Que le Dieu de la Bible les aide aussi à comprendre tôt
pourquoi Dieu vous attache à elles, afin de jouer
pleinement leur rôle ;
d. Que le Dieu de la Bible rende vos « Naomi »
capables, comme dans le récit, de voir ce que vous ne
voyez pas, de voir plus loin, et d’être des sources
d’enrichissement qu’elles doivent être pour vous ;
e. Que Dieu vous donne des « Naomi » qui font de vos
progrès et de votre bonheur leur préoccupation, car dans
Ruth 3 : 1, la Bible nous révèle le cœur de cette femme
pour Ruth « Naomi, sa belle-mère, lui dit : ma fille je
voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse ».
La version Parole de vie dit : « Je dois trouver une solution
pour que tu sois heureuse » ; la version le Semeur dit :
« Je ne veux pas négliger de chercher une situation qui te
rende heureuse » ;

f. Que le Dieu de la Bible vous épargne d’être de la race


d’Orpa dont le nom signifie « opiniâtre » ou « têtu », c’est-
à-dire, celle qui se détache au mauvais moment pour se
perdre et passer à côté de l’essentiel ;
g. Que le Dieu de la Bible fasse vivre longtemps vos Naomi
afin qu’ensemble vous puissiez moissonner et vous réjouir.

I. 6. David et Jonathan :
Le livre de 1 Samuel 18 : 1 - 4 nous relate une scène étrange,
irréelle à voir, et surtout, au contenu inimaginable que nous pouvons
décrire en quatre phrases :

1. La rencontre entre un prince héritier et un berger ;


2. La rencontre et l’attachement entre deux personnes qui
humainement parlant devraient être adversaires (Le futur
roi, selon les hommes et le futur roi selon Dieu) ;
3. La naissance d’une amitié inexplicable et
incompréhensible ;
4. Le mystère de Dieu qui attache des gens à nous en
faisant d’eux des canaux de bénédictions pour nous et
pour notre postérité.

Remarquez dans ce récit que David n’a rien fait et n’a fourni
aucun effort pour que l’attachement avec Jonathan existe. Dieu seul
a incliné le cœur du prince Jonathan à s’attacher à David. 1 Samuel
18 : 1 relate cette scène invraisemblable : « David avait achevé de
parler à Saül. Et dès lors, l’âme de Jonathan fut attachée à l’âme de
David, et Jonathan l’aima comme son âme ». La version Français
courant dit : « Jonathan, fils de Saül, se prit d’affection pour le jeune
homme et se mit à l’aimer comme lui-même ». Gloire à Dieu pour ce
que Lui seul est capable de faire ! La version Parole de vie dit :
« Jonathan, le fils de Saül, s’attacha à David de tout son cœur » ; la
version le Semeur ajoute la notion de la profondeur pour montrer
jusqu’où Dieu peut aller : « Jonathan s’attacha profondément à
David et se mit à l’aimer comme lui-même ». La version Nouvelle
Bible Second dit : « L’âme de Jonathan fut liée à l’âme de David ».
1 Samuel 18 : 3 rapporte selon la version Louis Segond cet
acte étrange que David a eu à vivre : « Jonathan fit alliance avec
David » ; la version Semeur dit : « Jonathan conclut un pacte
d’amitié avec David ». Et 1 Samuel 18 : 4 parle des actes profonds
posés par Jonathan pour conclure cette alliance qui va changer la
vie du jeune berger David : « Il ôta le manteau qu’il portait pour le
donner à David ; et lui donna ses vêtements même son épée, son
arc, et sa ceinture ». Cette rencontre qui a accouché d’une amitié
qui n’a même pas duré deux ans avait marqué la vie de David. A
deux autres moments dans son parcours, cela se voit :

1. A la mort de Jonathan, David prononcera des paroles


fortes (mal interprétées par certaines personnes pour
justifier une façon d‘être). Dans 2 Samuel 1 – 26, David
dit : « Je suis dans la douleur à cause de toi, Jonathan,
mon frère ! tu faisais tout mon plaisir. Ton amour pour moi
était admirable, au-dessus de l’amour des femmes ». La
version Français courant dit : « Mon cœur souffre à cause
de toi, Jonathan, mon frère, mon meilleur ami… » ; la
version Le Semeur dit : « Toi, mon meilleur ami, qui m’a
été cher… » ;

2. Dans 2 Samuel 9 : 1 la Bible nous montre comment David


ayant à peine accéder à la royauté se souvient de
l’alliance faite avec Jonathan, en voulant comme payer
une dette à sa progéniture. : « David dit : Reste-t-il encore
quelqu’un de la maison de Saül, pour que je lui fasse du
bien à cause de Jonathan ?».

Trois raisons pour lesquelles les David doivent se sentir


redevables envers les Jonathan que nous rencontrons à un
moment de notre parcours :

1. Les « Jonathan » nous servent de « coach » mais aussi


de mentor car la tradition (si on peut se fier à elle) dit que
Jonathan a aidé le jeune Bethlehemite à apprendre les
bonnes manières et le protocole du palais, c’est-à-dire,
comment s’habiller, comment se tenir, comment parler,
etc. Il lui aurait appris non seulement ce qu’il fallait faire,
mais aussi ce qu’il ne fallait pas faire ;
2. 2 Samuel 19 : 1 - 7 et 1 Samuel 20 : 1- 42 nous montrent
comment Jonathan devint l’informateur de David en
l’épargnant d’une mort certaine décidée par Saul, son
père ;
3. 1 Samuel 23 : 15 – 17 nous rapporte, non seulement la
visite de Jonathan au désert, mais aussi les actes forts
qu’il posa pour encourager David dans un moment où il
en avait le plus besoin ; en jouant presque le rôle d’un
prophète ;

NB : Si Louis Segond à la fin du verset 16 dit seulement : « Il fortifia


sa confiance en Dieu », La version T.O.B dit : « Il encouragea
David au nom de Dieu » ; et la version Le Semeur dit : « Il se
rendit auprès de David pour l’encourager en affermissant sa
confiance en Dieu »
Douze vérités essentielles concernant les Jonathan :
1. Ils entrent toujours dans notre vie au bon moment (et
c’est avec le temps que nous nous rendons compte de
cela) ;
2. Ils sont des mystères et des bénédictions inexplicables ;
3. Ensemble, nous subissons les choses (eux subissent
l’influence du Dieu Créateur, et nous, nous subissons
l’influence positive de leurs actions) ;
4. Ils nous enrichissent et nous apportent toujours un plus
(avec eux, nous devenons meilleurs quelque part) ;
5. Ils n’ont pas peur de perdre des choses pour que nous
puissions gagner ;
6. Ils sont prêts à tout pour nous (même mettre leur propre
vie en danger) ;
7. Ils sont les prophètes de notre vie, car ils nous disent ce
que nous devrions entendre et au moment où nous en
avons le plus besoin. 1 Samuel 23 : 17 nous le montre :
« Il lui dit : ne crains rien, car la main de Saül, mon père,
ne t’atteindra pas. Tu règneras sur Israël … Saül, mon
père, le sait bien aussi. »
8. Ils connaissent la valeur et le pouvoir des paroles. Esaïe
50 : 4 dit à ce sujet : « Le Seigneur, l’Eternel m’a donné
une langue exercée, pour que je sache soutenir par la
parole celui qui est abattu » ;
9. Les Jonathan, des fois et souvent, ne restent pas avec
nous tout le temps, mais leur apport est durable dans
notre vie ;
10. Les « Jonathan » ne vivent pas toujours avec nous.
Cependant, notre futur est impacté par eux.
11. Vis-à-vis des Jonathan, nous nous sentons comme
redevables à cause de leur apport inoubliable dans notre
vie ;
12. Les Jonathan sont difficiles à oublier à cause de leur
impact et apport indélébiles dans notre vie.

Quelques prières importantes en rapport avec les Jonathan :

Pour clore cette rubrique sur les « Jonathan », qu’il me soit


permis de dire ces quelques prières en votre faveur (7 au total) :
a) Que le Dieu qui, mystérieusement, attache les cœurs des
Jonathan à ceux des David le fasse aussi pour vous avec
vos « Jonathan ».
b) Que le Dieu qui ôte et tue la jalousie dans le cœur de
Jonathan à l’égard de David le fasse aussi pour vous avec
vos collaborateurs.
c) Que le Dieu qui sait inspirer les Jonathan pour qu’ils disent
aux David ce qu’il faut au moment où il le faut le fasse aussi
pour vous.
d) Que le Dieu qui rend le comportement des Jonathan
incompréhensibles auprès de Saül, suscite pour vous, et au
milieu de vos ennemis, un Jonathan prêt à vous soutenir et
à vous secourir.
e) Puisse Dieu éloigner de vous les ‘’profiteurs’’ et les
‘’sangsues’’ (ceux qui ne viennent que pour tirer profit de
vous).
f) Que Dieu vous envoie des Jonathan n’ayant comme intérêt
que votre protection, votre bien-être et l’accomplissement
de votre vision.
g) Puisse Dieu vous aider à ne jamais être amnésique et ingrat
envers les bienfaits de Jonathan
I. 7. Le Jeune Prophète de Juda et le Vieux
Prophète :

Dans 1 Rois 13 : 1 - 32, nous voyons comment une simple


rencontre mal gérée peut faire basculer un destin. C’est le récit
tragique d’un jeune prophète qui a tout perdu en très peu de temps.

Ce jeune homme dont le nom n’était pas connu était sur une
phase ascendante de son parcours ministériel et accomplissait des
œuvres surnaturelles (Il avait donné un signe au roi Jéroboam qui
s’est accompli, la main de Jéroboam étendue pour le frapper devint
sèche puis par la parole de l’homme de Dieu, cette même main
redevint normale). Mais 1 Rois 13 : 11 - 19 nous parle d’un vieux
prophète jaloux et mal intentionné, déterminé à détruire la destinée
du jeune prophète.
Ce qui est étonnant dans ce récit, c’est que ce jeune prophète
avait su résister à la pression de l’autorité politique (très puissant à
l’époque) mais il a facilement cédé lorsque le vieux prophète l’a
abordé.
1 Rois 13 : 18 -19 nous relate l’instant fatal où tout a basculé : « Et il
lui dit : moi aussi, je suis prophète comme toi ; et un ange m’a parlé
de la part de l’Eternel et m’a dit : ramène-le avec toi dans ta maison,
et qu’il mange du pain et boive de l’eau. Il lui mentait. L’homme de
Dieu retourna avec lui, et il mangea du pain et bu de l’eau dans sa
maison ».
La fin du récit nous montre la suite fatale .1 Rois 13 : 24 dit : « Il
fut rencontré dans le chemin par un lion qui le tua. Son cadavre était
étendu dans le chemin… ». Quelle triste fin qui aurait pu être évitée !
Quel coup d’arrêt évitable pour un ministère qui était dans une
phase ascendante et qui pouvait encore beaucoup donner !
Au-delà de la rencontre qui a aussi contribué au coup d’arrêt du
parcours de ce jeune serviteur de Dieu, il y a aussi d’autres
éléments qui doivent nous servir de leçon :

La naïveté ;
La crédulité ;
La confiance aveugle, c’est-à-dire faire confiance sans
discernement, croire que tout ce qui est dit au nom de
Dieu, a Dieu comme source et origine.

Je me suis toujours posé la question de savoir comment un


homme de Dieu aussi puissant a pu faillir aussi facilement ;
comment il s’est laissé avoir avec beaucoup de facilité. Autant de
questions pour lesquelles je n’ai pas et nous n’aurons pas toujours
des réponses adéquates et que probablement, nous n’en aurons
jamais.

Vérités essentielles concernant le jeune prophète :

Cette rencontre à la fin tragique du jeune prophète avec le vieux


prophète devrait pouvoir donner aux serviteurs de Dieu d’aujourd’hui
au moins 6 leçons fondamentales :

1. Même dans le champ ministériel, il y a des méchants et


des loups prêts à dévorer les autres ;
2. Les gens ne sont pas toujours ce que nous croyons,
voyons et pensons ;
3. Quel que soit ce qu’on nous dit « de la part du seigneur »,
c’est notre droit, mais aussi notre devoir d’examiner les
choses. Paul écrivant aux Corinthiens leur dira dans 1
corinthiens 14 : 29 : « Pour ce qui est des prophètes, que
deux ou trois parlent, et que les autres jugent ». Dans 1
Jean 4 : 1 l’apôtre Jean aborde aussi dans le même sens :
« Bien aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais
éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car
plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde » ;
4. La nécessité en étant à la fois enfant et serviteur de Dieu
d’avoir le don spirituel du discernement (un don très
protecteur) ;
5. La nécessite d’avoir, lorsqu’il le faut, suffisamment de
courage pour dire non, surtout aux ainés dans la foi (car
des fois, à cause du respect dû aux ainés, nous risquons
de passer à côté et de dire oui là où justement il faut dire
non, ce qui est un signe d’hypocrisie de notre part).
6. Nous devons savoir que même dans le ministère, la
jalousie et l’esprit de compétition existent, c’est-à-dire qu’il
y a des gens qui sont ou seront dérangés par ce que Dieu
fait avec nous ainsi qu’au travers de nous. Et parmi ces
gens, il y en a qui sont prêts à tout pour nous voir
disparaître.
Ce récit m’a toujours intrigué et a toujours suscité de
nombreuses interrogations. Et l’une d’elles qui ne cesse
de me hanter est celle-ci : « Comment, par la même
bouche du prophète menteur, Dieu va-t-il encore parler au
jeune serviteur pour lui dire ce qui allait lui arriver ?»
Mystère !

I. 8. Le
Jeune homme de Proverbes 7 et la
femme étrangère :
A l’instar du récit précédent, Proverbes 7 : 6 - 27 relate la triste
fin d’un jeune homme dont la destination du départ était connue (le
verset 8 dit de lui : « Il se dirigeait lentement du côté de sa demeure
». Mais à la fin, ce n’est pas chez lui à la maison qu’il s’est retrouvé
mais dans une autre maison, celle de la mort. Proverbes 7 : 23
parlant de sa fin prématurée dit : « Jusqu’à ce qu’une flèche lui
perce le foie, comme l’oiseau qui se précipite dans le filet, sans
savoir que c’est au prix de sa vie ».
Comment celui qui voulait aller chez lui, sûrement après une longue
journée, de travail s’est-il retrouvé sans vie dans une autre maison ?
Proverbes 7 : 10 - 22 répond à cette question en quatre temps :

1. Une rencontre
Dans Proverbes 7, la Bible parle d’une rencontre, c’est-à-dire,
des chemins qui se croisent (est-ce un mal de rencontrer quelqu’un
d’autre ? pas forcément) ; le verset 10a en parle : « Et voici, il fut
abordé par une femme ». La version Bible segond dit : « Une femme
vint à sa rencontre ». La version Alfred Kuen dit : « Voici une femme
s’approcha de lui ». Est-ce un mal de rencontrer des gens ou que
des gens s’approchent de vous ? Nullement.

2. Une personne dont la vraie face vous est cachée ou


camouflée.

Proverbes 7 : 10b décrivant la femme rencontrée dit : « Ayant la


mise d’une prostituée et la ruse dans le cœur… » la version Parole
de vie dit d’elle : « Son cœur n’était pas droit », et la version Alfred
Kuen dit : « Son cœur était plein de ruse ».
David parlant de ce genre de personnes dans Psaume
5 :10 dira : « Car il n’y a point de sincérité dans leur bouche ; leur
cœur est rempli de malice, leur gosier est un sépulcre ouvert, et ils
ont sur la langue des paroles flatteuses. » Que de personnes
fausses et mal intentionnées envers nous que nous rencontrons
mais qui cachent leur vraie face ! Que de personnes qui nous
approchent pleines de douceur en paroles mais qui méditent de
nous détruire et nous voir disparaître ! Que de personnes aux
agendas cachés qui s‘approchent de nous !

3. La mauvaise influence

La Bible parle de l’exercice auquel cette personne mal


intentionnée se livre. Proverbes 7 : 21 dit : « Elle le séduisit à force
de paroles, elle l’entraîna par ses lèvres doucereuses ». La version
Alfred Kuen traduit encore mieux ce verset en utilisant des mots
forts : « A force de paroles, elle l’entraîna et le fit fléchir ; par de doux
propos, elle l’entraîna… ». La version Français courant dit : « Elle le
persuade à force d’habilité, elle l’entraîne par ses paroles
ensorcelantes » ; la version Nouvelle Bible Segond le dit encore
mieux : « Elle fléchit par son savoir-faire, elle l’entraîna par ses
lèvres enjôleuses » ;

4. Le résultat désastreux

La Bible parle des effets non seulement de cette


rencontre mais aussi de son côté déviant qui va amener à la mort et
à la destruction (une mort et une destruction voulue, programmée,
planifiée et même souhaitée) : « Il se mit tout à coup à la suivre »,
c’est-à-dire, il décida de faire non plus ce que lui avait prévu, mais
ce qu’on lui avait proposé. Il décide de ne plus aller dans sa maison,
mais dans la direction proposée ; il croit désormais qu’il y a plus à
gagner en allant avec elle vers la destination proposée que vers sa
propre destination. Quelle tragédie ! quel gâchis ! Quelle triste fin
encore une fois évitable !
Vérités essentielles en rapport avec l’histoire du jeune homme :

1. La nécessité d’avoir l’une des plus grandes richesses du


monde : la sagesse qui en elle-même contient beaucoup
de choses. Proverbes 8 : 12 le montre : « Moi, la sagesse,
j’ai pour demeure le discernement, et je possède la
science de la réflexion ». Alfred Kuen dit : « Moi, la
sagesse, j’habite près de ma voisine : la réflexion, et j’ai
une bonne compagne, la perspicacité » ; La version Parole
de Vie dit : « Moi, la sagesse, je ne me sépare pas du bon
sens, je sais agir en réfléchissant » ; la version Darby dit
aussi : « Moi, la sagesse, je demeure avec la prudence et
je trouve la connaissance qui vient de la réflexion ».

NB : L’une des choses remarquables attachées à ce jeune


homme est mentionnée dans Proverbes 7 : 7 b : « Je
remarquai parmi les jeunes gens un garçon dépourvu de
sens » ; français courant dit : « Je remarque parmi eux un
jeune homme à la tête vide ». Quelle tragédie que d’avoir
une tête vide !

2. La nécessité de savoir choisir ses associations, c’est-à-


dire, avoir comme proche des personnes qui nous
enrichissent, qui nous amènent vers le haut et qui nous
rendent meilleurs. Proverbes 7 : 7a parlant de ce jeune
homme dit : « Il était parmi les stupides». La version
Segond 21 dit : « J’ai vu parmi ceux qui manquent
d’expérience » ; et la version Nouvelle Bible second dit :
« J’aperçus parmi les naïfs ».

NB : Frères et sœurs, hommes et femmes de Dieu, de qui


est constitué votre entourage ? Qui voyez-vous le plus
souvent ? Avec qui échangez- vous et partagez-
vous ? Avec qui partagez-vous vos préoccupations les
plus intimes ? Vers qui vous tournez - vous quand
vous êtes dépassé ? Proverbes 13 : 20 nous parle de
la puissance cachée, mais réelle qu’il y a dans nos
fréquentations : « Celui qui fréquente le sage devient
sage, mais celui qui se plait avec les insensés s’en
trouve mal ».

3. La nécessité, au lever du jour, en commençant sa journée,


de demander à celui qui dirige nos pas (voir Proverbes
20 : 24 qui dit : « C’est l’Eternel qui dirige le pas de
l’homme… », non seulement de nous conduire, mais aussi
d’éloigner de nous les mauvaises rencontres.

NB : Dans Psaumes 26 : 4 - 5 David fait cette merveilleuse


prière : « Je ne m’assieds pas avec les hommes faux, je
ne vais pas avec les gens dissimulés ; Je hais
l’assemblée de ceux qui font le mal, je ne m’assieds pas
avec les méchants ». Le sage dans Proverbes 4 :14-15
donnera de précieux conseils à son fils : « N’entre pas
dans le sentier des méchants, et ne marche pas dans la
voie des hommes mauvais. Evite-la, n’y passe point ;
détourne-t’en, et passe outre ».

4. La nécessité de savoir résister à la tentation en disant


fermement non à certaines sollicitations. Si Proverbes 7 :
21 – 22 nous montre la puissance de la séduction et
comment ce jeune homme a fini par céder, la Bible dans
Genèse 39 : 10 nous donne aussi l’exemple de Joseph qui
a su faire front à la tentation en ne cédant pas : « Quoi
qu’elle parlât tous les jours à Joseph, il refusa de coucher
auprès d’elle, d’être avec elle ». J’aime la traduction
français courant : « Elle continuait quand même à lui faire
tous les jours des avances, mais il n’accepta jamais de lui
céder ».
5. La nécessité de savoir qu’une petite décision prise en
quelque seconde ou minute peut avoir une incidence
inimaginable sur votre parcours ainsi que votre destin.

NB : Proverbes 7 : 22 parlant de l’instant fatal où la rencontre


avec la femme prostituée a produit ses effets dit : « Il se mit
tout à coup à la suivre, comme le bœuf qui va à la
boucherie, comme un fou qu’on lie pour le châtier ».

6. La nécessité de savoir éviter certaines personnes à cause


de ce que nous savons qu’elles sont ou qu’elles peuvent
faire. Le sage donne ce précieux conseil, non pas au
jeune homme stupide déjà mort à cause de l’absence de
discernement, mais à nous qui sommes restés vivants. Il
dit dans Proverbes 7 : 25 - 27 : « Que ton cœur ne se
tourne pas vers les voies d’une telle femme, ne t’égare
pas dans ses sentiers. Car elle a fait tomber beaucoup de
victimes, et ils sont nombreux, tous ceux qu’elle a tués. Sa
maison, c’est le chemin du séjour des morts ; il descend
vers les demeures de la mort ».
I. 9. Esdras et Schérébia :
Dans Esdras 8 : 18 la Bible nous relate la merveilleuse
rencontre et la connexion entre Esdras, ce scribe versé dans la loi
de Moïse qui revint à Jérusalem en 459 avant Jésus - Christ, et un
certain Schérébia qui, selon Esdras 8 : 24 – 30, s’est occupé, avec
d’autres personnes, de la gestion des finances durant cette période
de relèvement de la nation juive.
Les livres d’Esdras et de Néhémie parlent de Schérébia (dont le
nom en hébreux signifie ‘’ l’Eternel a roussi’’) au moins douze fois en
montrant le grand rôle qu’il a pu jouer à côté de ces deux hommes
qui donnent leurs noms aux deux livres et ont participé à l’œuvre de
relèvement du peuple de Dieu. Mais, c’est dans Esdras 8 : 18 que
trois vérités importantes et fondamentales nous sont révélées
concernant Schérébia :

a. Il était un homme d’une grande valeur (la version Louis


Segond parle de lui comme : « D’un homme de
sens » ; la version Le Semeur parle : « D’un homme
avisé » ; et la version Nouvelle Bible Segond parle :
« D’un homme intelligent »).
b. Il a été amené à Esdras par d’autres personnes (par
les chefs du peuple mentionnés dans Esdras 8 : 16).
C’est la connexion.
c. Cet homme de qualité a été placé sur la route
d’Esdras à qui il a beaucoup apporté à cause d’un seul
critère qu’il remplissait : « La bonne main de Dieu était
sur lui ». C’est-à-dire qu’il plaisait à Dieu et était
approuvé par Lui ; la version Le Semeur dit : « Comme
notre Dieu était avec nous et nous témoignait sa
bonté ».
Vérités essentielles en rapport avec Schérébia :

Et cette rencontre enrichissante d’Esdras avec Schérébia nous


enseigne ces quelques vérités spirituelles importantes (3 au moins
au total) :

1. Il y a des personnes de qualité que nous ne pouvons


chercher ou dénicher par nous-mêmes, mais Dieu seul,
peut les placer sur notre route. J’aime le verbe utilisé pour
parler de ce qui arriva : « Ils nous amenèrent Schérébia,
homme de sens ».
2. Faire la joie de Dieu et avoir son approbation paie ou
rapporte (j’ai envie de crier Amen !), car dans 2
Chroniques 16 : 9 la Bible déclare : « Car l’Eternel étend
ses regards sur toute la terre pour soutenir ceux dont le
cœur est tout entier à lui » ; la version Nouvelle Bible
Segond dit : « Le Seigneur parcourt du regard toute la
terre pour prêter main forte à ceux dont le cœur est tout
entier à lui ».
3. A côté de nous, les Schérébia sont à la fois des sources
de repos, des valeurs ajoutées et des causes de prières
d’actions de grâce, par tout ce qu’ils nous apportent.

Quelques prières importantes en rapport avec les Schérébia :

En terminant ce récit enrichissant, je ne peux m’empêcher de faire


ces trois déclarations fortes qui montent dans mon cœur :

1. Puissiez-vous, avec moi, travailler pour que la main de


notre Dieu soit et demeure sur vous ! (Car c’est la
condition sine qua non pour avoir des Schérébia) ;
2. Puisse mon Dieu placer et amener à côté de vous des
hommes et des femmes de la trempe de Schérébia !
3. Que mon Dieu remplisse votre entourage des Schérébia
afin qu’en retour vous et moi inondions le trône de Dieu
d’actions de grâce ainsi que des prières de
reconnaissance, en disant comme David dans Psaumes
116 : 12, en voyant l’apport de Schérébia dans vos vies et
dans vos ministères : « Comment rendrai-je à l’Eternel
tous ses bienfaits envers moi ? ».

CHAPITRE II :
QUELQUES RENCONTRES DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

II. 1. Saul de Tarse et Ananias :


Dans Actes 9 : 13 – 22 La Bible parle non seulement de la
rencontre de Saul de Tarse, devenu plus tard l’apôtre Paul, avec le
Seigneur sur la route de Damas (cette rencontre est spirituelle), mais
surtout de la rencontre de l’ex persécuteur de l’Eglise avec un
homme nommé Ananias, qui au départ voulait tout faire pour éviter
pareille rencontre quoique décisive et importante surtout pour Saul.

Cette rencontre mentionnée dans actes 9 :17-19 a permis au bon


moment à l’ex persécuteur de l’Eglise d’expérimenter cinq choses :
1. Retrouver la vue qu’il avait perdue pour quelques instants ;
2. Recevoir le sacrement du baptême ;
3. Etre rempli du Saint Esprit ;
4. Avoir non seulement le clair aperçu de son appel, mais
aussi, connaître son champ ministériel.
Dans Actes 9 : 15 avant qu’Ananias n’aille rencontrer
Saul, il lui sera dit : « Va, car cet homme est un
instrument que j’ai choisi pour porter mon nom devant
les nations, devant les rois et devant les fils d’Israël » ;
5. Devenir un prédicateur de l’Evangile, car Actes 9 : 20
parlant des effets du passage d’Ananias dans la vie de
Saul dit : « Et aussitôt il prêcha dans les synagogues que
Jésus est le Fils de Dieu. » La version Alfred Kuen dit : « Il
se mit tout de suite à proclamer que Jésus est vraiment le
fils de Dieu ».
Quelques vérités essentielles concernant les Ananias :
Ils sont importants, nécessaires et incontournables dans
notre vie ou parcours de la vie ;
Ils nous font gagner du temps en nous empêchant de
tâtonner et de faire du surplace ;
Ils nous éclairent sur qui nous sommes réellement, ce que
nous sommes appelés à faire pour Dieu et avec Dieu, mais
aussi, circonscrivent notre champ d’action ;
Il est souhaitable de les rencontrer au bon moment que
tardivement après avoir tâtonné ou après avoir connu des
dégâts dans le parcours de la vie ;
Celles ou ceux qui, comme Paul, les rencontrent au bon
moment sont des privilégiés, qui des fois ne mesurent pas
à sa juste valeur la grâce qu’ils ont ;
Plusieurs ont manqué des Ananias et ont eu à galérer
dans leur parcours de la vie avant de se définir puis trouver
leur place dans le plan de Dieu.

Quelques prières importantes en rapport avec les Ananias :

1. Que rien n’arrête et n’empêche votre Ananias de venir


vers vous ;
2. Que, non seulement, votre Ananias vienne vers vous,
mais qu’il vienne surtout au bon moment ;
3. Qu’en parlant avec Ananias, vous puissiez saisir
clairement la portée de votre vocation telle qu’elle est
voulue par Dieu (étendue et spécificité), ce qui vous
évitera de faire comme les autres.
II. 2. Saul de Tarse et Barnabas :
Au-delà d’Ananias, Saul de Tarse qui deviendra plus tard Paul
fera une dernière rencontre hyper importante, c’est celle avec
Barnabas dont le nom signifie : fils d’exhortation ; qui d’après Actes
4 : 36, s’appelait originellement Joseph et était Lévite, originaire de
Chypre.
Actes 9 : 26 - 28 nous relate en quelques détails cette rencontre
brève, mais qui aura toute son importance à la fois dans la vie de
l’apôtre Paul, mais aussi dans celle de l’église primitive, ainsi que
dans la consolidation de l’Evangile.

NB : Notez ces six vérités attachées à cette rencontre et à son


importance :
1. Elle a eu lieu à un moment stratégique dans l’histoire de
l’Eglise (Elle faisait ses premiers pas) ;
2. Actes 9 : 26 nous montre la peur et le climat de suspicion au
moment de cette rencontre : « Lorsqu’il se rendit à
Jérusalem, Saul tâcha de se joindre à eux ; mais tous le
craignaient, ne croyant pas qu’il fût un disciple. »
3. Au moment de cette rencontre, Saul de tarse a certes
rencontré Christ sur la route de Damas, il a eu
connaissance de son appel, il a été baptisé et a été rempli
du Saint Esprit, mais il n’a pas été reconnu par les colonnes
de l’Eglise comme lui-même les appellera plus tard. Il est un
indépendant.
4. Si cette rencontre n’avait pas eu lieu, avec le rôle joué par
Barnabas, deux graves conséquences auraient pu arriver :
a. Paul serait un indépendant prêchant certes l’Evangile,
mais n’ayant aucun lien avec le quartier général à
Jérusalem ;
b. Nous aurions manqué les 3/5 du nouveau testament
(l’ensemble des écrits de l’apôtre Paul) ;
5. Il est étonnant de voir comment, à son insu, alors que Paul
avait débuté son ministère à Damas, Dieu (le grand
stratège) avait permis que Barnabas soit là et l’entende
prêcher. (Actes 9 : 27 en parle : « Il avait prêché
franchement au nom de Jésus ») ;
6. Il est étonnant d’observer malgré les doutes et la suspicion
des piliers de l’Eglise, le risque pris par Barnabas. Actes 9 :
27 : « Alors Barnabas, l’ayant pris avec lui, le conduisit vers
les apôtres, et leur raconta comment sur le chemin, Saul
avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé ».
NB : L’un de mes professeurs à EAST AFRICA SCHOOL OF
THEOLOGY à Nairobi, enseignant sur cet épisode dira :
« Barnabas, tel un avocat faisait la plaidoirie d’un client
dont le sort dépendait de la justesse des mots et de
l’argumentation de celui-ci ». Dieu merci, Barnabas avait
gagné son procès.

Quelques vérités concernant les Barnabas :

Douze Choses à noter comme principes attachés aux « Barnabas »


et à l’importance de la rencontre avec eux :
1. Ils nous rencontrent à des carrefours et à des virages
importants de notre vie (des endroits que seul un bon
conducteur sait bien négocier) ;
2. Leur absence à ces instants de notre vie peut être
préjudiciable et peut avoir une conséquence déviante dans
notre parcours.
3. C’est Dieu qui les amène au bon moment et au bon
endroit pour les hommes ainsi que les femmes avec
lesquels Il veut accomplir des choses.
4. Ils arrivent et apparaissent le plus souvent comme des
coups de tonnerre dans un ciel bleu ;
5. Ils sont des « clins d’œil » de Dieu pour nous dire : « Je
suis avec toi, de ton côté et tu n’es pas seul ».
6. Leur rencontre et le rôle qu’ils jouent nous donnent plus
d’assurance pour servir Dieu en accomplissant notre appel
avec conviction ;
7. Au moment où, presque qu’instinctivement, ils jouent leur
rôle, les Barnabas n’ont aucune idée de l’importance de
leurs « petits gestes » ;
8. Les Barnabas, on ne les oublie jamais et même on se sent
comme redevable toute la vie vis-à-vis d’eux.
9. Les Barnabas prennent souvent des risques « inutiles »
aux yeux des hommes, mais très utiles pour notre
avancement ;
10. Seul le temps révèle la valeur ainsi que l’importance
des actions des « Barnabas » ;
11. Les « Barnabas » font accepter les « inacceptables »,
ils rendent fréquentables les « infréquentables », mais
surtout gardent et remettent des « Paul » au centre de la
volonté de Dieu ;
12. Les « Barnabas » sont encore un des grands besoins
de notre temps et de notre époque. Prière : Que Dieu nous
donne des « Barnabas » encore aujourd’hui ; Ces
hommes et ces femmes, qui, sans intérêt personnels,
peuvent nous ouvrir leur carnet d’adresse pour nous faire
accéder dans la cour des grands.

II. 3. Apollos et le couple Priscille –Aquillas :

Apollos, son nom se retrouve dans la bible dix fois, et il est


présenté comme un jeune prédicateur juif, mais originaire
d’Alexandrie. Actes 18 : 24 lui attribue deux qualités : Homme
éloquent, c’est – à –dire qui savait parler et versé dans les écritures.
La version Alfred Kuen dit de lui : « C’était un homme très éloquent
et connaissant à fond les écritures ».

Outre les qualités surprenantes mentionnées au sujet d’Apollos,


Actes 18 : 25 ajoute trois autres que voici :
Il était un instrument dans la voie du Seigneur ;
Il était fervent d’esprit, c’est-à-dire zélé et passionné dans sa
façon de faire les choses ;
Il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne
Jésus.

Mais il avait une faille que la fin de actes 18 : 25 mentionne : « Il


ne connut que le baptême de Jean ».

Actes 18 : 26 - 28 nous parle des choses qui lui arrivèrent :

1. Sa rencontre avec un couple merveilleux, celui d’Aquillas


et de Priscille ;
2. Le travail et l’œuvre d’enrichissement, conséquence de la
rencontre avec ce couple. Ils ont sûrement dû faire plusieurs
choses :

Faire prendre conscience à Apollos de ses lacunes ;


Faire prendre conscience à Apollos du danger de
continuer de servir avec ces lacunes ;
La nécessité pour lui d’être corrigé et enrichi.

NB : Le verset 26 dit : « Il se mit à parler librement dans la


synagogue. Aquillas et Priscille, l’ayant entendu, le prirent avec
eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu ». La
version Alfred kuen dit : « Priscille et Aquillas qui l’avaient
entendu l’invitèrent chez eux et lui expliquèrent encore plus
exactement la voie de Dieu ».

3. Actes 18 : 27 à la fin, nous montre les effets du travail de


Priscille et d’Aquillas dans la vie d’Apollos : « Il se rendit, par
la grâce de Dieu, très utile à ceux qui avaient cru ». La
version français courant dit : « Il fut très utile à ceux qui
étaient devenus croyants par la grâce de Dieu ». La version
Le Semeur dit : « Il fut d’un grand secours pour les
croyants ».

Quelques vérités essentielles concernant les « Priscille et


Aquillas » :
1) Il y a toujours des traces du passage de Priscille et d’Aquillas
dans la vie des « Apollos », car ces derniers deviennent
meilleurs,
2) Il faut beaucoup d’humilité et d’égo brisé pour accepter
d’écouter Priscille ainsi que Aquillas ;
3) Les Priscille et Aquillas nous enseignent que, quel que soit le
degré de succès dans la vie, nous ne sommes pas exempts
de lacunes et de manquements qui nécessitent la correction ;
4) Plusieurs « Apollos » ne passent jamais à l’étape supérieure
de leur vie en devenant meilleurs qu’ils ne l’étaient parce
qu’ils sont imbus d’eux-mêmes, se croient arrivés et estiment
ne rien devoir apprendre de personne.

NB : Proverbes 12 : 1 dit : « Celui qui aime la correction, aime la


Science ; celui qui hait la réprimande est stupide. » La version
Alfred Kuen dit : « Celui qui aime la connaissance désire être
corrigé, mais celui qui déteste la réprimande n’est qu’un sot ».
Français courant le dit encore mieux : « Celui qui accepte les
reproches aiment s’instruire, il est stupide de détester les
critiques ».

5) Combien de « Priscille et Aquillas » prêts et disposés pour


aider les « Apollos » à connaître plus exactement les choses
nécessaires rencontrent plusieurs attitudes telles que :
Le mépris ;
Le refus ;
La suffisance ;
L’absence d’ouverture ;
L’orgueil (qu’a-t-il à me dire que je ne connais pas ?) ;
Le manque de loyauté ;
Le culte de diplômes.

6) Les vrais « Priscille et Aquillas » n’ont à cœur que trois


choses :

Notre progrès ;
Le gommage de nos défauts ;
Notre perfectionnement.

NB : Remarquez que « Priscille et Aquillas » n’ont pas corrigé


Apollos en public. Ils l’ont fait en privé. La tradition ajoute
même qu’ils n’ont pas fait la publicité de cette scène ; c’est
Apollos lui-même qui en aurait parlé à Luc. Gloire à Dieu pour
les « Priscille et Aquillas ! ». Gloire à Dieu aussi pour les
Apollos !

7) La Race d’Apollos qui accepte la correction et la réprimande


méritées des aînés tend à disparaître. Proverbes 29 : 1
parlant de celles et ceux qui normalement ont droit à la
correction, mais la refuse, dit : « Un homme qui mérite d’être
repris et qui raidit le cou sera brisé subitement et sans
remède. »
8) Aux aînés (Priscille et Aquillas), je voudrais dire que si la
prière pour les Apollos face à leurs lacunes est une bonne
chose, mais elle seule ne suffit pas ; il faut aussi la
correction ; il faut leur parler.

Pour mieux le faire, voici les éléments à prendre en compte :


a) Le Quand, c’est-à-dire le moment ;
b) Le Où, c’est-à-dire le lieu où ça se passe ;
c) Le Comment, c’est-à-dire la manière, en y mettant le tact,
la sagesse et la réflexion ;
d) Le Courage de le faire, c’est-à-dire la force de caractère
pour affronter l’autre ;
e) Le Cœur pour le faire, c’est-à-dire qu’il faut suffisamment
d’amour pour corriger quelqu’un (Amour pour Dieu, pour
son œuvre et pour les autres) ;
9) Sans les « Priscille et Aquillas », les Apollos ont l’assurance
mal placée, font du surplace et sont de borgnes qui
conduisent les aveugles ;
10) En cette saison, les deux races sont d’une grande
importance : Les « Priscille et Aquillas » qui ont le courage de
corriger, mais aussi les Apollos qui ont l’humilité d’écouter et
de recevoir la correction.

II. 4. Timothée et Paul :


Si la tradition chrétienne (s’il faut s’y fier) dit de Timothée qu’il a
été longtemps Evêque dans la grande ville d’Ephèse où il a accompli
une œuvre grandiose avant de mourir en martyre âgé de 70 à 75
ans, toute sa vie, Timothée a dû se rappeler et se remémorer la
scène de Actes 16 : 1 - 3 qui a constitué le tournant de sa vie : sa
rencontre avec l’Apôtre Paul.

En effet, c’est lors de son deuxième voyage missionnaire,


accompagné de Silas (car il venait de se séparer d’avec Barnabas
dans des conditions assez tendues), que Paul passant par Derbe et
Lystre, a fait la connaissance de ce jeune. Actes 16 : 2 nous donne
un détail important concernant le jeune homme âgé de 17 à 18 ans à
ce moment : « Les frères de Lystre et d’Icone rendaient de lui un bon
témoignage. »

Qu’est-ce qui a dû se passer pour que Paul jette son dévolu sur
ce jeune homme et s’attache à lui, nous ne savons pas, mais
toujours est-il que Actes 16 : 3 dit : « Paul voulut l’amener avec lui
et, l’ayant pris, il le circoncit… ». La Version Alfred Kuen dit : « Paul
décida de se l’adjoindre comme collaborateur. Il le prit avec lui et le
fit circoncire ».

De cette relation va sortir trois choses :

a. Une relation ministérielle étroite et fusionnelle entre Paul et


Timothée qui va durer plus de trente ans. Dans 1 Timothée
1 :2, lorsque Paul lui écrit la première épître, Il l’appelle :
« Mon enfant légitime en la foi … » ; dans 1 Corinthiens 4 :
17, il l’appelle : « Mon enfant bien aimé et fidèle… »
b. Un ministère avec impact que Timothée va exercer dans la
ville d’Ephèse, capitale de la province d’Asie durant une
quarantaine d’années, d’après certains commentateurs, en
bouleversant et en changeant, avec l’aide de Dieu, cette cité
idolâtre en une cité acquise à Dieu ;
c. Un modèle de relation père spirituel et fils spirituel qui va
devenir une référence. Une relation stable, durable, pleine
de loyauté et de laquelle ressort une forte dépendance
mutuelle.

NB : Paul, se préoccupant du ministère de Timothée et de la


réussite de celui-ci va lui écrire deux épîtres. Il gardera une
étroite relation avec lui jusqu’à la fin de sa vie. Dans 2
Timothée 4 : 9 et 13, non seulement qu’il lui demande toute
affaire cessante de venir à lui, mais il lui demande même des
services : « Viens au plus tôt vers moi... Quand tu viendras,
apporte les mentaux que j’ai laissé à Troas, chez Carpus, et
les livres, surtout les parchemins ».

Quelques vérités essentielles et fondamentales que la


rencontre de Paul et Timothée nous enseigne en rapport avec le
parcours de la vie :

1. Plusieurs « Timothée », avec leur potentiel, ne deviennent


jamais des géants simplement parce qu’ils n’ont jamais eu
la grâce d’avoir des « Paul » sur leurs chemins ;
2. Les « Paul » ont souvent un regard perçant comme l’aigle
et savent voir la grandeur cachée dans la petitesse des
« Timothée », la richesse enfouie dans la pauvreté et les
exploits cachés du futur dans les faibles
commencements ;
3. Les « Paul » savent, comme le Maître l’avait fait auparavant
avec ses disciples, faire de nous leur projet, c’est-à-dire
qu’ils savent nous aider à grandir, surtout nous aider à
devenir, et enfin nous accompagnent dans le processus.

NB : Au moment où il a appelé les premiers disciples, Il leur a


dit cette parole profonde et significative dans Matthieu 4 :
19 : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes ».
Remarquez qu’il ne dit pas : « Vous deviendrez », c’est-à-
dire par eux-mêmes et sans Lui, mais « Je ferai de vous »,
C’est-à-dire, je serai acteur, participant et partie prenante
dans votre devenir.

4. Les « Paul » savent donner la possibilité aux « Timothée »


d’apprendre, c’est-à-dire, même en commettant des erreurs,
mais avec la foi qu’ils vont s’améliorer. Actes 19 : 22 nous
parle de l’instant où, à peine enrôlé dans son équipe, Paul
envoie Timothée en Macédoine avec Eraste.
5. Les « Paul » ne laissent jamais les « Timothée » être des
autodidactes et des « débrouillards ». Ils leur transmettent
des connaissances par l’enseignement et par l’exemple.
Dans 2 Timothée 3 : 10 -14, Paul dit à son fils dans la foi :
« Pour toi, tu as suivi de près mon enseignement, ma
conduite, mes résolutions, ma foi, ma douceur, ma charité,
ma constance. » La Version Alfred Kuen dit : « Mais toi mon
fils, tu as été mon fidèle compagnon, pas à pas, tu as
écouté mon enseignement, tu as observé mon
comportement et tu en as fait la ligne de conduite de ta vie.
Tu t’es appliqué à me suivre dans mes conceptions et mes
projets, ma foi, ma patience, mon esprit d’amour, mon
endurance. Tu as adopté mon but de vie et tu as voulu
comme moi, croire, aimer et supporter l’épreuve » ;
6. Les « Paul » exposent les « Timothée » et leur donnent
l’occasion de s’exprimer. C’est-à-dire, de faire sortir le
meilleur qui est en eux.
1 Corinthiens 4 : 17 nous rapporte les paroles de Paul au
sujet de Timothée lorsqu’il l’envoie : « Je vous ai envoyé
Timothée qui est mon enfant bien - aimé et fidèle dans le
Seigneur ; il vous rappellera quelles sont mes voies en
Christ, quelle est la manière dont j’enseigne partout dans
toutes les églises ».
Dans 1 Thessaloniciens 3 : 2, il est écrit : « Nous
envoyâmes Timothée, notre frère, ministre de Dieu dans
l’Evangile de Christ, pour vous affermir et vous exhorter au
sujet de votre foi ».

7. Les « Paul » se préoccupent de tout ce qui concerne les


« Timothée » et veulent leur éviter des problèmes. Dans 1
Timothée 5 : 23, comme un père, Paul donne ce précieux
conseil attaché à la santé physique de son fils : « Ne
continue pas à ne boire que de l’eau ; mais fais usage d’un
peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquentes
indispositions ». Dans 2 Timothée 2 : 15 on voit encore son
cœur de père : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu
comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir,
qui dispense droitement la parole de la vérité ». Puis,
surtout dans 2 Timothée 4 : 14 - 15 lorsqu’il veut éviter à
Timothée de mauvaises expériences que lui-même avait
connues, Paul lui dit : « Alexandre, le forgeron, m’a fait
beaucoup de mal, Le Seigneur lui rendra selon ses
œuvres. Garde-toi aussi de lui, car il s’est fortement opposé
à nos paroles ».
8. Les « Timothée » ont la grâce sur leur route ministérielle
d’avoir à un moment des personnes qui croient en eux et
ont foi en leur devenir au moment où tout est caché. Quelle
grâce !
9. Les « Timothée » n’oublient jamais les « Paul » et leur sont
même un peu redevables car c’est au travers d’eux que
Dieu est passé pour les façonner, les modeler et les amener
jusqu’où ils sont arrivés.

II. 5. Paul et Les douze disciples d’Ephèse :

Actes 19 : 1 - 7 marque un tournant dans la vie de douze


personnes appartenant à Christ et le servant à Ephèse. Quoique
nous ne sachions depuis combien de temps ils étaient disciples et
serviteurs à Ephèse, nous savons néanmoins qu’un jour ils ont
rencontré l’apôtre Paul. Etait-ce un matin ? Un midi ? Un après-midi
ou un soir ? La Bible ne nous donne pas de précisions. Mais il est
évident qu’il y a eu rencontre, et une rencontre qui a compté, qui a
tout changé et qui a constitué une source d’enrichissement.

Lors de cette rencontre fortuite et de quelques minutes, trois


choses se sont passées :
a. Paul les a défiés en secouant leur confort spirituel. Dans
Actes 19 : 2, il leur dit : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit,
lorsque vous avez cru ? ».
b. Paul les a amenés à vivre une expérience disponible,
enrichissante et qui a constitué un plus dans leur marche,
mais aussi dans leur ministère. Actes 19 : 6 dit : « Lorsque
Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux,
et ils parlaient en langues et prophétisaient.
c. Les douze hommes sont sortis de leur zone de confort et
ont été amenés à un niveau supérieur dans l’exercice de
leur ministère.

Quelques vérités essentielles et fondamentales concernant les


douze disciples d’Ephèse :

1) Ils représentent celles et ceux qui peuvent vivre plus, mais


se contentent de peu ;
2) Ils représentent celles et ceux qui vivent un confort
destructeur qui les bloque comme dans un « parking » ;
3) Ils représentent les adeptes du statu quo qui n’avancent
plus et se sont arrêtés dans leurs parcours. Cela me
rappelle l’exhortation de l’auteur de Hébreux 5 : 12 :
« Vous, en effet, depuis longtemps devriez être maitres,
vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les
premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes
venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture
solide ».

Les douze disciples ont eu besoin d’un Paul qui a secoué leur
certitude, leur a ouvert les yeux sur des dimensions nouvelles
disponibles, mais surtout les a amenés à être mieux équipés pour
être plus efficaces et efficients dans l’œuvre de Dieu. Peut-être,
comme les douze, vous vous êtes arrêté et vous avez commencé à
faire du surplace dans un domaine de votre parcours. Puisse mon
Dieu placer un Paul sur votre chemin afin de vous secourir et de
vous amener vers des sommets ignorés de votre parcours !

A cause de ce qu’ils apportent aux douze disciples d’Ephèse et


comment au travers d’eux, Dieu change leurs vies, les douze
n’oublient jamais les « Paul » ainsi que leur apport. Dans leur
parcours, il y a comme une ligne de démarcation, c’est-à-dire, un
avant et un après cette rencontre. Que mon Dieu vous fasse vivre de
telles expériences !
DEUXIEME PARTIE :

EXPERIENCES PERSONNELLES ET IMPACT

Au moment où j’écris ce livre, j’ai 56 ans révolus dont 35 ans


dans la foi (car j’ai rencontré puis accepté Jésus -Christ comme
Seigneur et Sauveur le 05 novembre 1985 à 9H00’ du matin), 33 ans
dans le ministère et 27 ans dans le ministère pastoral. Des
rencontres, j’en ai eues et certainement que j’en aurai encore. Les
plus marquantes, enrichissantes et qui ont laissé des traces dans
ma vie, il y en a plusieurs, et dans les lignes qui suivent je ferai
mention d’au moins quinze que je considère comme les plus
importantes en terme d’impact dans ma vie. Je précise ici que les
autres rencontres ne sont pas moins importantes, car j’ai appris
dans la vie que personne n’est à négliger.

Ces rencontres, je ne vais pas les mentionner selon l’ordre


d’importance ou d’impact dans ma vie, mais simplement
chronologiquement, c’est-à-dire selon que je les ai vécues
progressivement dans le temps.

Si je devais mentionner les rencontres selon l’impact, ma


rencontre avec le Feu, le pasteur Jacques André VERNAUD et celle
avec celle qui est devenue aujourd’hui mon épouse, Viviane
viendraient les deux en première position.
CHAPITRE I :

LES QUATORZE RENCONTRES MARQUANTES DE MA VIE

1. Pasteur Christian ILUNGA

Le 27 septembre 1986 constituera un tournant dans la vie de


mon jeune frère, Remy DJUNGA (aujourd’hui pasteur titulaire et
troisième responsable de la Communauté des Assemblées de Dieu
du Congo), et moi-même. En effet, ce samedi-là, pour la première
fois, nous sommes invités à la réunion de la jeunesse du Centre
Evangélique Francophone La Borne.
Tout était parti d’une rencontre de mon jeune frère, deux jours
avant, avec celui qui est devenu aujourd’hui, Pasteur Christian
ILUNGA (pasteur de l’extension Parole du Salut, en Afrique du Sud).
« Viens avec ton frère et venez voir comment des jeunes
comme vous s’attachent au Seigneur », tel était le contenu de
l’invitation. Alors qu’à l’époque, mon jeune frère et moi, déjà nés de
nouveau, allions de temps en temps dans une église de la place
pour être nourris, nous ne savions pas que cette simple invitation
allait changer tout notre parcours.

Je me souviens avoir dit oui à mon jeune frère en lui disant que
ça serait seulement pour cette unique réunion que j’irai à la Borne,
puis je retournerais à l’église où je commençais à bien me sentir.

Mais, ce samedi spécial, je m’en souviendrai toute ma vie


comme si c’était hier ; j’ai découvert un groupe de jeunes gens
assoiffés de Dieu, louant, chantant et adorant d’une façon
particulière. Je me souviens aussi du message prophétique vers la
fin de la réunion : « Il y a quelqu’un qui est venu pour la première
fois, invité par son frère ; ainsi dit l’Eternel : « Dans quelques
années, il assumera de grandes responsabilités dans cette église ».
Je me revois à genoux, les mains levées au ciel et le visage en
larmes, car je savais que c’est à moi que ce message s’adressait.
Au sortir du lieu, j’ai décidé de revenir dimanche pour voir à quoi
ressemblait leur culte dominical. Et là encore, ça été comme « un
coup de tonnerre ». Je revois la louange et l’adoration, mais surtout
le feu pasteur VERNAUD (que je découvrais) montant du haut de la
chaire et apportant un message fort dont le thème était : Le blé et
l’ivraie ». Quel message ! Quelle puissance dans la communication !
J’ai fini le culte en larmes et j’ai dû rester dans la salle plus de deux
heures, priant, à cause du message, et j’ai su ce jour-là que c’était là
que je devrais rester pour être nourri spirituellement.

Parti juste pour assister à une réunion de la jeunesse et voir à


quoi ressemblait un culte de dimanche, je passerai vingt-ans de ma
vie dans cette merveilleuse église qui m’a façonné, modelé, aiguisé
et fait de moi non seulement l’enfant de Dieu que je suis aujourd’hui,
mais aussi le serviteur de Dieu qui va à travers le monde, partager la
bonne nouvelle du royaume. Combien la vie tient à des petits
détails !

A cet endroit où frère Christian ILUNGA de l’époque nous avait


invité, J’ai appris, au travers des études bibliques, séminaires,
retraites, enseignements et cultes de dimanches, à devenir celui que
je suis aujourd’hui.
Toute ma vie, je serai reconnaissant à Dieu pour les 20 ans passés
au Centre Evangélique Francophone de La Borne que je considère
comme le vrai berceau et la maternité de l’enfant de Dieu ainsi que
du serviteur de Dieu que je suis aujourd’hui. Et j’ai envie de
crier : « Merci Seigneur Jésus-Christ, mais aussi, merci pasteur
Christian ILUNGA ! ».
Si la rencontre avec Christian ILUNGA est très importante, j’ai
difficile à la classer. Elle ressemble plus à a rencontre de Paul avec
Barnabas lorsque celui-ci dans Actes 11 : 25 - 26 est allé jusqu’à
Tarse chercher Saul pour l’amener à Antioche qui deviendra le point
de départ et le berceau de son ministère apostolique.
Souvent j’ai essayé de m’imaginer des choses, car, dit-on, avec
des « si » on peut refaire le monde : « Et si cette rencontre n’avait
pas eu lieu ? et si mon jeune frère et moi n’étions pas allés ce jour-
là ? et si je n’étais pas revenu pour le culte du dimanche qui avait
suivi ? et si j’avais continué dans l’autre église qui aujourd’hui a
presque disparu ? Et si…, et si… ?
Je réalise combien une simple rencontre ponctuée d’une invitation a
changé deux vies et deux destins. Cela me fait penser à deux
exemples dans la Bible :

Jean 1 : 35 – 42, lorsque André, le frère de Pierre, fait la


rencontre de Jésus et vient en parler à son frère. Il est dit
d’André : « qu’il conduisit son frère vers Jésus » et ce fut
le début de la belle histoire qui va donner à l’église et à
l’œuvre de Dieu l’apôtre Pierre.
Actes 11 : 23 - 26 parle de Barnabas, envoyé par l’église
de Jérusalem pour s’occuper du réveil qui se passait à
Antioche. Arrivé sur place, il est allé chercher Saul à Tarse
pour l’associer à ce travail et c’est de cet endroit qu’est né
le ministère apostolique de Paul qui va bouleverser le
monde.

Gloire à Dieu pour les André et les Barnabas qui nous


emmènent au lieu de la destinée et qui n’ont des fois aucune idée du
grand rôle qu’ils jouent. Des fois, il aurait suffi que les André et les
Barnabas ne fassent pas ce qu’ils ont fait, pour que notre vie prenne
une autre direction. Gloire à Dieu pour les « Andrés » ! Gloire à Dieu
pour les « Barnabas » ! Gloire à Dieu pour les Christian ILUNGA.
Qu’au travers de ces quelques lignes, le pasteur Christian
ILUNGA, là où il est, sache que Remy DJUNGA et Roland DALO
sont les fruits de son invitation, une simple invitation. Merci « Fils » !
(C’est comme ça que nous l’appelions, imitant son feu père qui
aimait l’appeler ainsi).
2. Apôtre Gabriel VEYI

S’il y a des gens qui ont compté dans mon parcours ministériel,
l’apôtre Gabriel VEYI représente, après le pasteur Jacques André
VERNAUD, l’une des plus belles et enrichissantes rencontres sur la
route de mon ministère.
Dès le premier jour où je suis arrivé à la jeunesse de la Borne
en 1986, j’avais été captivé par les choses que cet homme
dégageait : la passion pour Dieu, la crainte de Dieu, le zèle pour
l’Evangile, une joie contagieuse, sans oublier la passion des âmes.

Les sept années passées à côté de cet homme ont été une
université (de la foi, du ministère et surtout du leadership) en mode
cours accélérés. Durant ces quelques années, j’ai appris par sa
bouche et par son modèle des choses qui m’accompagnent encore
jusqu’aujourd’hui.

Jusqu’aujourd’hui, j’ai du « Yâ Gaby » en moi. Il ne pouvait qu’en


être ainsi ; Il m’a marqué, il m’a inspiré ; il a investi en moi et jamais
je ne serai assez reconnaissant à Dieu pour les sept merveilleuses
années passées à ses côtés.

C’est « Yâ Gaby » qui, le premier, m’a aidé à prendre


conscience de mon appel ministériel. C’est avec lui et auprès de lui
que j’ai appris à prier et surtout à être un intercesseur. C’est avec lui
et auprès de lui que j’ai appris ce que c’est que d’être un berger et
d’en avoir le cœur (Je l’ai vu passer du temps priant pour les autres
en pleurant). C’est aussi avec lui que j’ai appris « le combat
spirituel » car je n’oublierai jamais la première fois, lorsqu’en 1988, à
ses côtés, avec celui qui est aujourd’hui pasteur Christian ILUNGA,
j’ai assisté à un cas de délivrance. Je me revois encore tout
bouleversé comme ce fut le cas à Capernaüm avec Jésus au début
de son ministère et Marc 1 : 27 en parle en des termes élogieux :
« Tous furent saisis de stupéfaction, de sorte qu’ils se demandaient
les uns les autres : Qu’est-ce que ceci ? une nouvelle doctrine ! Il
commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui
obéissent ! ». Je ne comprenais pas ce qui arrivait, mais ce jour-là,
j’ai appris deux choses : l’existence du monde des esprits et
l’autorité que nous avons en Christ en tant que croyants.

De « Yâ Gaby », je retiens le sens du sérieux attaché au


ministère, un côté relationnel très poussé (il connaissait presque
tous les jeunes de la Borne par leurs noms, et j’ai appris à faire
comme lui), et son sens de faire la promotion de ses enfants ainsi
que de ses collaborateurs (combien de fois ne m’a-t-il pas exposé en
me laissant aller prêcher à de grandes réunions à sa place !).

Je n’oublierai jamais ce jour de 1989 où, en revenant d’un


séjour missionnaire de Bolobo, il m’a dit au milieu des dizaines de
gens : « Dalo, tu as un grand ministère et sache que tu iras au-delà
des mers et des océans prêcher l’Evangile ». Autant c’était
encourageant à l’époque, autant comme Marie dans Luc 1 : 34, je
me disais au fond de moi-même à cause de tout ce par quoi je
passais : « Comment cela se fera-t-il ? …». Mais aujourd’hui, plus de
30 ans après, je vis encore les effets de cette parole prophétique. Le
temps me manquerait de parler des cinq ans passés à ses côtés
dans ce qui a été ma première formation de théologie, ce que nous
appelions « l’équipe des mardistes » (un terme spécial signifiant
simplement qu’à ses côtés nous nous retrouvions chaque mardi de
16h00’ à 18h00’). Ces cinq ans sont et resteront un investissement
inoubliable dans mon ministère. Beaucoup de choses que je suis
aujourd’hui viennent de ces années-là.

Ma rencontre et mon attachement avec l’Apôtre Gabriel VEYI


me rappelle deux rencontres bibliques :

Celle de Saul de Tarse avec Ananias dans Actes 9 : 15 –


17 qui a permis à l’ex-persécuteur de l’Eglise de savoir
quel était son appel et ce que Dieu attendait de lui.
Celle de Paul avec Timothée dans Actes 16 : 1 – 3 qui a
changé la vie d’un jeune homme anonyme faisant de lui un
géant et un champion de l’évangile.

Je pensais et rêvais de l’avoir à mes côtés toute ma vie, mais


en 1993, il a dû quitter le pays pour aller à Johannesburg, en Afrique
du Sud. Depuis, nos relations n’ont plus été les mêmes, notre
proximité s’est envolée et j’ai eu d’autres coachs, d’autres mentors,
mais cet homme extraordinaire a marqué à jamais ma vie, mon
parcours de jeune chrétien et surtout de jeune ministre de Dieu que
j’étais à l’époque, en quête de modèle.

Je ne peux terminer ce chapitre sans dire solennellement :


« Merci Seigneur pour l’apôtre Gabriel VEYI, Merci pour ces sept
années qui ont fait et continuent de faire la différence dans mon
parcours ministériel, Merci « Yâ Gaby », Merci apôtre Gabriel VEYI !

3. Pasteur Marcel BOMBOKO

Jusqu’à ce jour, j’ai difficile à l’appeler « pasteur » (sauf en


public lorsqu’il faut respecter le protocole). Je l’appelle toujours « Yâ
Marcel » (grand frère Marcel en lingala, langue de chez nous), car il
a été pour moi pendant longtemps le frère aîné que je n’ai jamais eu
et que j’aurais voulu avoir (je suis le premier garçon d’une famille de
cinq enfants ; dont l’ainée est une fille). Après le feu pasteur Jacques
André VERNAUD et l’apôtre Gabriel VEYI, « Yâ Marcel » est la
première personne ayant exercé une très grande influence dans ma
vie. Il a compté et compte encore beaucoup pour moi aujourd’hui.
Ma première rencontre avec cet homme sérieux, discipliné,
organisé, mais surtout rigoureux (d’abord avec lui-même, mais aussi
avec les autres), remonte vers la fin de novembre 1986 lorsque j’ai
découvert que lui ainsi que son épouse étaient comme des
superviseurs de la jeunesse, au-dessus du Pasteur VEYI,
responsable officiel de l’époque.
Yâ Marcel m’a appris et inculqué le caractère ministériel. Il m’a
appris à être sérieux, à éviter la légèreté tant en paroles qu’en
comportements. Il m’a appris l’honnêteté dans les finances ; avec lui
j’ai appris à faire la différence entre ma poche et la caisse de l’église.
Combien de fois ne m’a-t-il pas appelé (pour ne pas dire
convoqué) dans son bureau en me parlant sévèrement et durement.
Ces moments dont je ne comprenais pas toujours la réelle portée en
leur temps m’ont façonné et vacciné. Ils ont, comme avec les
minerais qui passent par le haut fourneau, permis que je me sépare
« des scories » qui m’auraient empêché d’avoir le caractère
d’homme de Dieu que je porte aujourd’hui dans le ministère.

Avec « Yâ Marcel », j’ai appris ce qu’est le courage dans le


ministère et la nécessité de dire à l’autre ou aux autres des choses
indigestes à leurs oreilles, mais qu’ils doivent quelques fois
entendre, à l’exemple de Paul dans sa relation avec Céphas dans
Galates 2 : 11 et 14 : « Mais lorsque Cephas vint à Antioche, je lui
résistai en face parce qu’il était répréhensible…Voyant qu’ils ne
marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas,
en présence de tous : Si toi qui es juif, tu vis à la manière des païens
et non à la manière des juifs, pourquoi forces-tu les païens à
judaïser ? ».
Je n’oublierai jamais ce jour de janvier 1993 lorsque le feu
pasteur Jacques André VERNAUD m’appela dans son bureau alors
que je n’avais que 29 ans, et me dit en me tapotant à l’épaule :
« Frère Dalo, je ne te connais pas très bien, j’apprends à peine à te
connaître, mais le frère BOMBOKO qui t’apprécie beaucoup et qui
va partir pour quatre ans de formation à Lomé au Togo, insiste pour
que tu le remplaces comme pasteur assistant à mes côtés. Il dit que
tu es certes jeune, mais tu as un gros potentiel et que tu vas
surement mûrir avec le temps. Sache que tu n’es pas directement
mon choix. Tu es le choix du pasteur BOMBOKO, mais comme je lui
fais confiance, je t’accepte ».

Les années à côté du « Baobab » Jacques André VERNAUD,


m’ont non seulement façonné, mais aussi, elles m’ont donné « le
petit poids » et « le crédit » qui m’accompagnent jusqu’à ce jour
dans le ministère et dans la vie en général. Tout cela, je le dois et je
le devrai toujours à « Yâ Marcel ».

Ma rencontre avec Pasteur Marcel BOMBOKO me rappelle


souvent la rencontre décisive de Moïse avec Jethro dans Exode 18 :
1 - 27. Lors de celle-ci, on voit Jethro faire deux choses avec Moïse
qui me rappelle le rôle joué par cet aîné à mon égard :

Lui faire prendre conscience de sa mauvaise façon de


faire les choses. Dans Exode 18 : 17, il est dit : « Le beau-
père de Moïse lui dit : ce que tu fais n’est pas bien » ;
L’appeler à l’écouter et à se laisser enrichir par lui. Dans
Exode 18 : 19, il est dit : « Maintenant, écoute ma voix, je
vais te donner un conseil… ».

Il ne se passe jamais trois jours dans mes moments de dévotion


personnelle sans que je ne dise merci au Seigneur pour la rencontre
avec Yâ Marcel qui a été pour moi un coach, un mentor, un modèle,
mais aussi une référence. C’est lui qui, comme Barnabas l’a fait
avec Saul de Tarse (Actes 9 : 27 en parle), m’a véritablement
connecté au feu pasteur Jacques André VERNAUD.
Des « Yâ Marcel », nous en avons besoin sur la route de la
vie, car les charismes et les compétences ne suffisent pas pour
réussir ; il faut aussi le caractère. Le pasteur Wayne TURNER, un
merveilleux enseignant et ami au Feu pasteur Jacques André
VERNAUD, enseignant à la Borne sur la vie de Samson, dira cette
phrase qui me rappellera toujours « Yâ Marcel » : « Si vous avez
des charismes développés, mais un caractère sous - développé,
le caractère tuera les charismes ». Mon caractère dans le
ministère doit beaucoup à Yâ Marcel au travers de son exemple, ses
remarques et ses corrections sévères mais pertinentes à mon égard.

Souvent quand je pense à cet épisode de ma vie et à la


dureté de Yâ Marcel à mon égard, je pense aux paroles de Jésus
adressées à à Pierre dans Jean 13 : 7 : « … Ce que je fais, tu ne le
comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. ». Il m’a
fallu du temps (même beaucoup de temps) pour comprendre et
apprécier « l’éducation » que ce pédagogue me donnait.
Aujourd’hui, cet aîné et moi-même, ne nous voyons plus
beaucoup à cause de nos nombreuses responsabilités respectives,
mais comme Paul pouvait le dire dans Ephésiens 1 : 16 : « Je ne
cesse de rendre grâce pour vous, faisant mention de vous dans mes
prières ». La version Alfred Kuen dit : « Je ne me lasse pas, dans
toutes mes prières pour vous, de témoigner ma
reconnaissance… » ; moi aussi je ne cesse de dire merci au
Seigneur pour Yâ Marcel. Mais je ne peux m’empêcher de dire
directement à cette merveilleuse personne : « Merci Yâ Marcel ! »
pour ton apport ineffaçable dans ma vie.

4. Pasteur Kally KASSENDA

Lorsque j’arrive en septembre 1986 à la Borne, le Pasteur Kally


(à l’époque simple frère et fonctionnaire au parlement de notre pays)
était déjà dans l’équipe des responsables de la jeunesse, et très
actif. C’est trois ans après, à la seconde moitié de 1989, que nous
avons commencé à devenir proches. Je n’ai pas le souvenir de
l’instant exact où nous nous sommes approchés l’un de l’autre, mais
je sais qu’au milieu de 1989, nous avons commencé à devenir très
intimes jusqu’à ce que de 1990 à mon mariage en octobre 1992,
nous passions trois ans habitant le même appartement, partageant
le même lit, mais surtout, voyant cet homme qui aimait Dieu et la
prière devenir mon ami. Un homme spécial ! Un homme de valeur.

Kally a un peu du « Yâ Marcel BOMBOKO » en lui ; il est très


sérieux, rigoureux, exigeant (d’abord envers lui-même et envers les
autres), mais surtout, il est d’une grande probité morale. Avec lui, il
n’y a pas de demi-mesure et pas d’alliage, c’est-à-dire, soit on est un
minerai pur et authentique, soit on ne l’est pas.
Je me souviens de ce jour de 1989 où il a parlé avec un jeune
missionnaire hollandais qui, profitant de la journée du 1er avril
(poisson d’avril), se proposa de lui faire une blague sur une histoire
qui n’était pas vraie. Je revois comment Kally le reprit très
sévèrement, en lui disant que ce n’était pas digne d’un chrétien et
surtout d’un serviteur de Dieu. Ça c’est du Kally !
Si je le connais depuis bientôt 34 ans, cela fait 31 ans que nous
sommes devenus très proches, surtout que nous avons eu nos
épouses dans une même famille ; ce qui nous a rapprochés
davantage. Cinq choses essentielles dont que je peux retenir de cet
ami Kally :

La première chose, c’est son amour de la prière : Je n’ai jamais


connu un homme qui aime, pratique et connaît la valeur de la prière
comme lui. Il aimait souvent me rappeler que la prière était l’arme
des faibles et de ceux qui n’avaient que Dieu comme appui. De la
même manière que Luc 22 : 39 parle de Jésus comme d’un homme
habitué à la prière en ces termes : « Après être sorti, il alla selon sa
coutume à la montagne… », Kally est un habitué de la prière.

Pasteur Kally et la prière font un. Je n’ai jamais vu un homme


priant comme lui. Quand je le vois aimant et pratiquant la prière, j’ai
l’impression d’être un païen. Et je ne l’atteins même pas à la cheville
dans ce domaine.

La deuxième chose à retenir du Pasteur Kally, c’est son sens de


l’organisation. Avant de le connaître, j’étais un gros « dépensier »,
c’est-à-dire que je n’avais pas le sens de l’organisation, de la
planification et des priorités dans mon rapport avec l’argent.

Les trois premières années (1990, 1991 et 1992) passées à ses


côtés m’ont radicalement changé dans ce domaine, car j’ai
découvert un homme qui savait épargner, serrer la ceinture, pour
atteindre ses objectifs, mais surtout pas émotif dans l’usage de
l’argent. Je ne suis pas étonné que, contrairement à la plupart des
extensions de la Borne, il soit le premier, après moins de cinq ans, à
devenir déjà propriétaire d’une parcelle pour l’Eglise. Il a su non
seulement pratiquer ces principes de rigueur au niveau de la gestion
de l’Eglise, mais aussi, communiquer cet « ADN » à son staff.
Chapeau, coach Kally !

La troisième chose qu’il m’a apprise est le vrai sens de l’amitié. De


novembre 2006 à janvier 2008 (début du Centre Missionnaire
Philadelphie), j’ai connu une zone de turbulence dans mon parcours
ministériel. Aux yeux de plusieurs, j’étais devenu un paria, un
maudit, un hors caste, un perdu et un infréquentable. Le Pasteur
Kally m’a appris, durant cette période, le vrai sens de l’amitié selon
que le sage le dit dans proverbes 17 : 17 : « L’ami aime en tout
temps et dans le malheur, il se montre un frère ». La version Alfred
Kuen dit : « Un véritable ami aime en tout temps et quand survient
l’adversité, il se révèle un frère ». Il a été là, présent à mes côtés et
m’a soutenu. Il ne m’a pas lâché.

Je me souviens toujours de cette période où le vide s’est fait tout


autour de moi. Je n’oublierai jamais cette période où plusieurs pour
faire plaisir ou gagner des faveurs, soit se taisaient à mon sujet, soit
disaient sur moi des choses que certains auraient voulu entendre.
Mais c’est durant cette période que Kally est non seulement resté à
mes côtés, mais a pris des risques pour me défendre. Il me rappelle
souvent Jonathan dans 1 Samuel 20 : 32 lorsque celui-ci, plein de
courage, se présenta comme l’avocat de David, alors que Saül
voulait coûte que coûte le voir disparaître : « Jonathan répondit à
Saül son père et lui dit : pourquoi ferait-on mourir David ? Qu’a-t-il
fait ? » La version Français courant dit : « Jonathan répliqua à Saül,
son père : Pourquoi David devrait-il mourir ? qu’a-t-il fait de mal ? ».

Avec le recul, je me suis toujours posé des questions et


plusieurs : Qu’avait-il à gagner en prenant parti pour moi ? Pourquoi
s’est-il autant mis en danger pour moi ? Pourquoi défendre seul celui
que tout le monde condamnait ? Pourquoi prendre parti seul contre
tous ? Pourquoi défendre une cause perdue d’avance ? Pourquoi
mettre en danger ses relations et son propre ministère en défendant
quelqu’un jugé « indéfendable » et déjà condamné par tous ? Kally
ne m’a pas appris la signification du mot « ami » en me donnant une
étude étymologique de ce mot en grec, en hébreux ou en latin. Rien
de tout ça, il a simplement été un ami, un frère. Il a été là pour moi.
Là, envers et contre tous, et même au péril de certaines de ses
relations.

Il m’a non seulement aidé matériellement et financièrement, il


m’a aussi donné la possibilité de prêcher à son troisième culte
durant plusieurs mois (Il n’a aucune idée combien cela a participé et
contribué à mon maintien).

La quatrième chose, c’est que cet homme de Dieu a été un coach


et un mentor pour moi. Quand Philadelphie commence, je me suis
assis à ses pieds, il m’a ouvert le cœur en me disant : « LUHATA »
(c’est comme ça qu’il m’appelle quand il veut me parler
sérieusement), j’ai commis telles ou telles autres erreurs au début de
notre église, ne fais pas la même chose ; évite ça et ça… ». Ça, je
n’oublierai jamais.

Et enfin, la cinquième et dernière chose, Pasteur Kally a été un


pourvoyeur. Au début du Centre Missionnaire Philadelphie, il m’a
offert une centaine de bancs et m’a donné son équipe
d’évangélisation qui, non seulement nous a aidés pour le travail de
porte à porte, mais elle est aussi restée à nos côtés plus de deux
mois après le début de l’Eglise, pour affermir les nouveaux convertis.
Quel apport !

Le Centre Missionnaire Philadelphie est aujourd’hui une œuvre


débout, stable et connue, mais dans la fondation de celle-ci, il y a les
pierres de la preuve de la vraie amitié, placées fermement par le
cœur aimant du pasteur Kally.
Comme je l’ai presque dit plus haut, ma rencontre avec Pasteur
Kally me rappelle beaucoup celle de David avec Jonathan. 1 Samuel
18 : 1 rapporte les paroles fortes qui nous donnent une idée de la
réalité des sentiments de Jonathan à l’égard de David : « … Et dès
lors, l’âme de Jonathan fut attachée à l’âme de David, et Jonathan
l’aima comme son âme ».

Que serais-je devenu si Kally n’avait pas pris parti pour moi ?
Que serais-je devenu si Kally ne m’avait pas conseillé tout au début
de Philadelphie, avec larmes ? Que serais-je devenu si Kally ne
m’avait pas donné des bancs ? qu’aurions - nous fait sans cette
équipe d’évangélisation ? Tellement de questions pour lesquelles je
n’ai pas et je n’aurai pas de réponse jusque sûrement dans l’éternité.
De Kally, je peux dire en ce jour comme David l’a dit de Jonathan
(Mais contrairement à David qui l’a fait après la mort de Jonathan,
moi c’est du vivant de mon Jonathan appelé « Kally » que je le dis),
dans 2 Samuel 1 : 26 : « Ton amour pour moi était admirable au-
dessus de l’amour des femmes ».
J’ai été privilégié d’avoir Kally sur ma route et jusqu’au soir de ma
vie (Je prie que ça soit le plus tard possible), Je ne cesserai de dire
ces deux choses : Seigneur merci pour Kally et Kally merci d’avoir
était là.
5. Viviane DALO

Née Viviane MALEMBA NJIBA, elle est depuis 28 ans mon


épouse, ma compagne, ma conseillère, mon aide semblable et la
mère de nos quatre merveilleuses filles. Nous nous sommes mariés
le 17 octobre 1992, au Centre Evangélique Francophone de la
Borne, à Kinshasa, et c’est exactement à 18h15’ que nous nous
sommes dit « OUI », lors d’une cérémonie qui ressemblait à un culte
de dimanche, tellement la salle était remplie. Je m’en souviens
comme si c’était hier et j’en ai encore des frissons.

Je l’ai vue pour la première fois en décembre 1990 alors que


j’accompagnais mon ami pasteur Kally à leur cellule de l’église de la
Borne de la cité Mama Mobutu. Puis, c’est à partir d’avril 1991 que
nous nous sommes rapprochés avant de décider ensemble le 12
Mai 1991 de partager le reste de notre vie ensemble.
Il y a et il y aurait tellement à dire concernant la rencontre avec
Viviane et son apport dans ma vie, ainsi que mon parcours. Je crois
même qu’elle mérite tout un livre entier, à part. Mais, je ferai
ressortir quelques aspects seulement de son apport dans ma vie et
mon parcours.
Dieu s’est servi de ma rencontre avec Viviane pour me guérir
d’un problème que je trainais avec moi depuis ma tendre enfance :
un problème de complexe d’infériorité. En effet, en grandissant, on
me rappelait sans cesse certains traits attachés à mon physique qui
ont fini par faire que j’aie une très faible opinion de moi-même : l’on
me disait que j’étais trop foncé de teint ( J’entends encore comment
à l’école ou au quartier où j’ai grandi, on m’appelait « Monsieur le
noirot » ou « monsieur la nuit ») ; l’on me rappelait aussi que j’avais
de grands yeux ( je ne sais combien de fois j’ai entendu cette phrase
en lingala dont je n’ai jamais trouvé l’équivalent en français : « Misu
mavondro » que l’on peut traduire par l’homme aux gros yeux). Et je
me souviens aussi combien l’on me rappelait que j’avais une très
grosse tête.

Avec le recul, je me suis rendu compte de combien l’image que


les parents ainsi que l’entourage immédiat renvoient à un petit
enfant compte énormément. Le complexe m’a accompagné
pratiquement 16 à 17 ans de ma vie jusqu’à ce que je rencontre
Viviane. Dès que je l’ai rencontrée, elle a commencé à me faire
prendre conscience de combien j’étais spécial, particulier, et que
j’avais des aptitudes qu’elle n’avait jamais vues ailleurs.

Avec elle et au travers de ce que j’ai vécu avec elle, j’ai compris
le pouvoir des mots ou des paroles dans la vie. Si des paroles
avaient créé en moi le complexe, d’autres paroles (celles de ma
Viviane) ont servi de baume et de panacée. Avec ce que j’ai connu
avec elle, je crois ce que le sage dit dans Proverbes 12 : 18 : « Tel,
qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; mais la langue des
sages apporte la guérison ». La version Alfred Kuen dit : « Il y a des
gens qui bavardent sans réfléchir. Leurs paroles blessent comme un
coup d’épée, tandis que le langage des sages est comme un baume
qui guérit ».

Autre chose acquise au contact de Viviane (que j’aime appeler


« Ma Vivianequine », car elle a été un médicament qui m’a guéri),
c’est que j’ai gagné en assurance je suis devenu plus ambitieux.
Combien de fois, au début de notre relation, cette jeune fille de
quatre ans ma cadette et de loin aussi ma cadette dans la foi ne
m’a-t-elle encouragé. Je l’entends encore me dire en me regardant
dans les yeux : « Roland, tu sais, tu es très brillant, Dieu t’a doté des
capacités intellectuelles particulières et tu sais que tu seras grand
… ».

Elle n’avait aucune idée de tout ce qu’elle tuait en moi, mais


aussi surtout ce qu’elle faisait naître au même moment. Elle tuait et
enterrait le complexe d’infériorité, en faisant naître un nouveau
Roland plein d’assurance. A son contact je suis devenu
mentalement, psychologiquement et émotionnellement une autre
personne. Après la nouvelle naissance due à ma rencontre avec
Christ, le contact avec Viviane m’a fait connaître une sorte de
renaissance.
Non seulement qu’elle croyait en moi, elle en parlait tout autour
d’elle. Je revois encore ce jour où, parlant avec sa mère, juste
quelques jours avant notre mariage, elle m’a relaté la scène où
Viviane avait en face d’elle au moins 6 à 7 personnes (ses proches)
qui me décrivaient dans mon état de l’époque (un jeune homme
démuni ayant grandi dans une famille modeste et portant presque
toujours les mêmes habits à cause de la précarité). Mais avec
fermeté et larmes aux yeux, elle disait aux autres : « Vous verrez ce
que Dieu fera de lui, je vous donne rendez-vous dans quelques
années et on en reparlera ». Combien ça fait du bien sur le chemin
de la vie d’avoir des personnes qui voient en vous ce que ni vous-
même ni les autres ne voyez.
Cela me rappelle un peu le prophète Samuel voyant un Saül
que ni lui-même ni toute autre personne ne pouvait voir. Cela est
rapporté dans 1 Samuel 9 : 20 : « Et pour qui est réservé tout ce qu’il
y a de précieux en Israël ? N’est-ce pas pour toi et pour toute la
maison de ton père ? La version parole vivante dit : « A qui sera tout
ce qu’il y a de précieux en Israël ? N’est-ce pas à toi, à toute la
maison de ton père ? ». Que Dieu nous donne des gens qui voient
en nous ce que nous ne voyons pas en nous-mêmes.
Une dernière chose que la rencontre avec Viviane m’a
rapportée, c’est qu’à son contact, j’ai perdu les mauvaises manières
du jeune homme ayant grandi « à la cité » pour en acquérir de
bonnes.
Je la réentends encore me dire : « Pourquoi tu aimes mettre ton
doigt dans le nez, est-ce que tu cherches un trésor caché ? » ; je la
réentends encore me dire : « Pourquoi tu fais autant de bruit lorsque
tu manges ? ». Apparemment, de petites choses que les remarques
répétées mais fermes et aimables de Viviane ont fait disparaître
avec le temps. J’ai toujours souhaité que chaque homme puisse
avoir sa Viviane, lui apportant dans un domaine ce qu’il n’avait pas.
Pour moi, ça a été ces trois aspects mentionnés, mais pour vous ça
sera peut-être autre chose, dans un autre domaine, car je crois
fermement que le Dieu qui connaît votre avenir comme il connaissait
le mien ne placera pas quelqu’un d’inutile à vos côtés.

Après 28 ans de vie commune, la phrase qui décrit l’apport de


Viviane dans ma vie est celle de Proverbes 31 : 12, parlant de la
relation de cette femme dite vertueuse avec son mari, qui dit : « Elle
lui fait du bien et non du mal, tous les jours de sa vie ». J’aime la
traduction T.O.B. qui dit : « Elle travaille pour son bien et non pour
son malheur tous les jours de sa vie ».

Comment classer et catégoriser ma rencontre avec Viviane ?


Difficile et même très difficile. Viviane avec son apport dans ma vie a
plusieurs visages : Il y a du Aaron à côté de Moïse, il y a un peu du
Jethro à côté de Moïse, il y a aussi du Jonathan à côté de David, il y
a surtout du Schérébia à côté d’Esdras.

Souvent, il m’arrive de m’arrêter et d’essayer de m’imaginer


mon parcours sans Viviane ainsi que son apport. Souvent lorsque je
pense à tout le chemin parcouru et ce que Dieu m’a aidé à devenir
avec Viviane à mes côtés, je me sens comme endetté vis-à-vis du
Grand Dieu qui m’a fait ce merveilleux cadeau que plusieurs n’ont
pas eu.
J’ai souvent était avec des amis dans la foi et dans le ministère,
avec ceux de ma génération mais aussi avec des plus jeunes, et
plusieurs, lorsque je leur relate mon histoire avec Viviane, me disent
toujours que je n’ai aucune idée de la grâce que j’ai eue. Je
n’oublierai jamais le jour où, après avoir enseigné à plus de 500
jeunes dans la ville de Goma au Quartier Birere, à l’Eglise de la
Source, un jeune homme de 29 ans, appelé au ministère mais qui
n’arrivait pas à se marier, m’a dit cette phrase qui résonne encore
dans mon esprit : « Pasteur, je t’envie, tu ne sais pas la grâce que tu
as eue d’avoir maman Viviane sur ta route ». Si Alphonse de
Lamartine avait dit un jour : « Un seul être vous manque et tout est
dépeuplé », moi, avec Viviane et son apport dans ma vie, je peux
dire : « Un seul être entre dans votre vie et vous êtes enrichi mais
aussi votre vie est comblée ».

6. Jacques André VERNAUD

Ce Baobab est parti dans la gloire, il y a bientôt neuf ans, mais il


ne se passe jamais un jour sans que je ne pense à Lui, aux vingt
années passées à ses côtés, mais surtout aux treize années de
proximité qui ont façonné à jamais et construit le Roland Dalo que
tout le monde peut voir aujourd’hui.
J’ai eu trois sortes de relation avec ce missionnaire né à Lambaréné
au Gabon et venu au début des années 1960 s’installer à
Léopoldville (Kinshasa aujourd’hui) avec sa famille. De 1986 à 1990,
je l’ai simplement connu comme mon pasteur à l’église sans une
relation profonde. De 1991 à 1993, je l’ai approché ou mieux j’ai été
présenté à lui en commençant à assumer des responsabilités à ses
côtés ; puis la dernière phase, de 1993 à 2006, lorsque je suis
devenu son pasteur assistant.
Cet homme représente beaucoup pour moi dans le ministère ; il est
et restera mon modèle, ma référence et mon étalon ministériel. Il m’a
enseigné en public et en privé (combien de fois, comme les apôtres
de Jésus, ne suis-je pas allé en privé lui dire : « Que signifie telle
chose ?»).

Il m’a appris le sérieux dans le ministère. Je l’ai vu prêcher, je


l’ai vu préparer la prédication dans la prière, j’ai eu à prier avec lui
avant qu’il ne monte sur la chaire, mais surtout j’ai eu un modèle
d’homme humble, intègre, servant Dieu avec désintéressement. Et
aussi, j’ai été à côté d’un homme que la gloire ainsi que les
honneurs n’avaient jamais changé.

L’une des choses parmi celles qui m’ont marqué au contact du


feu Pasteur VERNAUD est le rapport qu’il entretenait avec l’argent. Il
ne confondait jamais ce qu’on lui donnait (à lui comme personne ou
pasteur) et ce que l’on donnait pour l’œuvre de Dieu. Et jusqu’à une
certaine époque avant que la mission américaine ne cesse de le
prendre en charge, il lui arrivait de demander à l’Eglise de lui
avancer un peu d’argent pour régler quelques problèmes, mais
chaque fois que sa solde arrivait, il m’appelait et je l’entends encore
me parlant en insistant : « Dalo, passe retirer l’argent que j’ai pris,
parce que l’argent du Seigneur est sacré ». Quel modèle ! Quel
exemple ! J’en tremble encore aujourd’hui.

Avec lui, j’ai appris comment traiter sa femme, comment


protéger sa femme, dans l’exercice du ministère et à l’église. Je l’ai
vu être et faire dans cet aspect sensible. A plusieurs reprises, il m’a
sermonné en me tirant les oreilles : « Voilà comment tu dois traiter
Viviane, ne l’abaisse jamais et ne lui fais jamais des remarques en
public… Je n’ai pas aimé la manière dont tu lui as parlé devant tout
le monde… évite ce genre d’attitude. » Je n’oublie jamais ce jour où
à deux, au bureau, nous avions eu plus de 90 minutes d’échange
durant lesquelles je posais des questions sur la vie de couple et le
ministère, la gestion du succès, la gestion de l’adversité et des
critiques, mais surtout la gestion des collaborateurs difficiles. A la fin,
alors que nous avions déjà eu à prier et qu’il me laissait la clé de son
bureau pour le fermer, il était presque parti puis il est revenu, et me
tenant à l’épaule, il a ajouté une parole que je n’oublierai jamais :
« Dalo, ta façon de traiter ton épouse fera qu’elle soit ton alliée
ou ton adversaire dans le ministère…, n’oublie jamais ça… évite
qu’un jour Viviane devienne ton adversaire consciente ou
inconsciente dans le ministère », puis il a prié pour ma relation
avec mon épouse. J’entends encore son souffle sur mon épaule au
moment où il priait pour moi avec larmes. Il y a des choses qu’on ne
peut entendre que de la bouche des personnes expérimentées.
Des aînés comme l’Apôtre Gabriel VEYI et le pasteur Marcel
BOMBOKO m’ont énormément enrichi, mais aucun d’eux ne peut
égaler ou rivaliser le feu pasteur Jacques André VERNAUD en
termes d’apport. Dans ma vie et mon parcours ministériel, il y a eu et
il y aura toujours un avant et un après les treize années passées à
ses côtés.

Le jour de son inhumation, assis, non pas à côté de son cercueil


et de sa famille (comme je l’aurais voulu), mais loin dans les gradins
de ce grand stade, lorsque j’ai suivi la prédication de mon ainé,
pasteur Joseph BONDO ce jour-là , mais surtout les nombreuses
oraisons funèbres dont la plus marquante fut celle du Révérend
NYAMUKE alors deuxième personnalité de l’ECC « Eglise du Christ
au Congo », parlant du feu Jacques André VERNAUD comme un
homme désintéressé et passionné par le salut des âmes, je n’ai pas
pu m’empêcher de me dire au fond de moi deux choses : d’abord,
envier cet homme dans son parcours, sa constance mais surtout le
bon témoignage gardé jusqu’au soir de sa vie ; puis, je n’ai pas pu
m’empêcher au fond de moi de penser : « Voilà comment j’aimerais
aussi finir ma course ».
Quand Philadelphie a commencé, je pensais souvent à lui
presque à tout moment. Lors des chaudes réunions du comité, je
revenais plusieurs années en arrière (6 -10 ans) et je me
disais : « Comment avait-il réagi en telle circonstance… Comment
aurait-il réagi à ma place ? » ; lorsqu’il fallait prendre des décisions
difficiles, je me remémorais des choses : « en 1994, il avait géré telle
situation de telle manière… » ; etc.
Au-delà de cela, il me manquait et il me manque encore aujourd’hui.
Combien de fois je pensais et me disais : « si seulement nos
relations étaient encore celles qu’elles étaient autrefois, je l’aurais
appelé, j’aurais eu son avis sur telle ou telle autre situation ».

Ma rencontre avec le feu Pasteur VERNAUD me rappelle et me


rappellera toujours la relation née dans Actes 16 : 1 – 3 entre Paul,
l’aguerri et l’expérimenté ainsi que Timothée, le novice ou le
débutant. Comme pour Paul et Timothée, durant les quelques
années l’un à côté de l’autre, perte et gain étaient à sens unique.
Comme Paul, Pasteur Jacques André VERNAUD a « perdu » et de
la manière que Timothée n’a presque jamais donné à Paul, je n’ai
fait que recevoir de cet homme.

Dans mes prédications et dans mes enseignements, je ne


cesse et je ne cesserai jamais de le citer, car il a été, et il restera
mon modèle, ma référence, mon école, mon standard de pasteur et
de prédicateur, ma source d’inspiration mais surtout « mon Père ».
Mais père dans sa signification hébraïque, c’est-à-dire la source ou
l’origine de quelque chose, car c’est lui et lui seul qui m’a engendré
dans le ministère.

7. Papa ILUNGA KABULO

Cet homme, le père du pasteur Christian ILUNGA, a été, avec


son épouse, parmi les tout premiers collaborateurs du pasteur
VERNAUD lorsque l’église de La Borne a commencé. Fonctionnaire
de l’état, assumant à l’époque de hautes responsabilités politiques,
cet homme était un ancien vraiment au sens biblique du terme.
De 1993 à décembre 1996 avant que je n’aille avec mon
épouse faire ma formation théologique à Nairobi, à East Africa
School of Theology, « papa ILUNGA » est l’une des plus belles
rencontres qui me sont arrivées. Après six mois d’assistanat aux
côtés du feu pasteur Jacques VERNAUD, celui-ci, lors d’une réunion
m’avait non seulement désavoué mais il avait aussi publiquement
exprimé combien il ressentait et regrettait l’absence du pasteur
Marcel BOMBOKO qui était mon prédécesseur à ce poste.
Au sortir de cette fameuse réunion, alors que je m’apprêtais à
écrire ma lettre de démission, car me sentant humilié, cet homme
affable, bon, courtois et toujours de bonne humeur, m’a pris sous
ses ailes et m’a aidé dans six domaines :

a. Mieux connaitre et comprendre le feu pasteur VERNAUD


ainsi que son mode de fonctionnement.
b. Mieux comprendre et intérioriser le vrai rôle d’un
assistant (Qu’est-ce qu’il m’a été utile !)
c. Ce que je faisais déjà bien et que je devrais maintenir.
d. Ce que je faisais mal (très mal) mais que je devais
gommer.
e. Il m’a ouvert les yeux sur mes forces mais aussi mes
faiblesses.
f. Il m’a dit des choses intimes que le feu pasteur VERNAUD
disait de moi mais qu’il ne m’avait jamais dites (combien il
croyait en moi et croyait que j’allais beaucoup accomplir
dans l’œuvre de Dieu). Cela m’a beaucoup rassuré.
Durant trois ans, cet homme me prenait souvent à l’écart quinze
à vingt minutes par semaine (je me demande comment il trouvait du
temps pour moi) pour me faire part des progrès que je réalisais. Je
me souviens de ce jour de 1995, quand au sortir d’une réunion il m’a
dit avec un grand sourire : « Bravo Dalo, tu apprends vite ; as-tu vu
les yeux brillants du pasteur VERNAUD lorsque tu parlais
aujourd’hui à la réunion ? il est content de toi, il t’apprécie de plus en
plus… vas-y, fonce, et fais encore mieux… ».

Combien ça fait du bien d’avoir ce type de personne qui, comme


Jethro dans Exode 18 : 17, peut vous dire : « Ce que vous faites
n’est pas bien… », c’est-à-dire, des personnes capables de faire
siffler vos oreilles parce que vous le méritez et en avez droit (sinon il
ne vous rendrait pas service), mais aussi capables de vous
encourager lorsqu’il le faut comme dans Esaïe 41 : 7 lorsque le
sculpteur encourage le fondeur en disant de sa soudure : « Elle est
bonne », c’est-à-dire elle est bien faite.
Je n’ai eu cet homme à mes côtés que trois ans, car au
retour de ma formation théologique en décembre 2000, j’avais appris
son décès brusque et brutal qui a été une grosse perte pour l’Eglise
de la Borne. J’aurais voulu l’avoir toujours à mes côtés, mais j’ai
compris qu’il y a des gens comme Jethro que Dieu vous envoie pour
un temps, une saison et un but. Il faut non seulement les identifier et
les rencontrer, mais retirer d’eux tout ce que Dieu a placé en eux
pour vous. Sinon un jour, vous le regretterez. Dans Exode 18 : 27
qui est la dernière mention de Jethro, cet homme de valeur à côté de
Moïse, il est dit de lui après qu’il avait enrichi le libérateur : « Moïse
laissa partir son beau-père, et Jethro s’en alla dans son pays ».

Jeunes gens, dans le parcours de la vie, un jour, Dieu vous


enverra vos « Papa Ilunga » à vous ou vos Jethro ; reconnaissez -
les et surtout, reconnaissez l’aspect saisonnier de leur présence à
vos côtés. Profitez en retirant d’eux le maximum que vous pouvez.
Sinon vous risquez, comme Israël dans Luc 19 : 44, d’être blâmé
pour ne pas avoir reconnu le « temps où Dieu vous a visité ». La
version Alfred Kuen dit : « Le moment où Dieu t’a rendu visite dans
son désir de te sauver » ; la version Français courant dit : « Tu n’as
pas reconnu le temps où Dieu est venu te secourir » ; la version
Parole de vie dit : « Tu n’as pas reconnu le moment où Dieu est
venu pour te faire du bien ».
Quelques mois après mon arrivée à Naïrobi pour ma formation
théologique, je lui ai écrit la seule et unique lettre sans savoir que
c’était notre dernier échange. Dans cette lettre, je l’appelai :
« Monsieur le conseiller spécial ». Oui, c’est ce que cet homme a
été pour moi ; un conseiller, mais spécial. Combien j’aimerais que,
ce genre d’homme à qui je n’avais rien demandé, mais qui m’a tout
donné, que des jeunes serviteurs de Dieu rencontrent sur leur
chemin leurs « Papa ILUNGA ».

Si dans Actes 18 : 23 - 28 Apollos a eu la chance d’avoir un


couple (celui de Priscille et Aquillas) qui l’a enrichi et l’a aidé à
s’améliorer, moi, j’ai eu en Papa ILUNGA le même genre d’apport.
De la même manière ce merveilleux couple avait fait montre de tact,
de sagesse et de pédagogie envers Apollos, de la même manière,
cet homme particulier a agi avec moi.

Aujourd’hui encore, dans mes prières, je ne cesse de rendre


grâce à Dieu pour ces trois merveilleuses années durant lesquelles
j’ai eu cet homme qui s’est vidé pour que moi je sois rempli. Mais je
suis surtout reconnaissant qu’il ait fait sans rien demander en retour.
Tout ce qui l’intéressait était que je devienne meilleur, que je
m’améliore, et que l’œuvre de Dieu ne puisse pas souffrir. Quel don
de Dieu !

8. Pasteur Claude ESSALO

Ce merveilleux ami et frère que j’appelle affectueusement mon


« Barzillaï » est aujourd’hui pasteur dans la ville de Londres où il sert
le Seigneur avec son épouse. Notre première rencontre remonte à
plus de 23 ans. Juste quelques jours après notre arrivée à Naïrobi,
le jeune frère à mon épouse, pasteur Christian, alors étudiant aussi
à Naïrobi, nous avait mis en contact. Alors qu’à l’époque, il n’était
que chef d’escale à Naïrobi de la compagnie aérienne nationale de
notre pays, cet homme, non seulement s’est attaché à nous, mais
aussi avec son épouse, ils sont devenus une sorte de seconde
famille pour nous dans ce pays éloigné où nous ne connaissions
personne. Il ne se passait jamais une semaine sans qu’ils ne
viennent nous visiter soit au home des étudiants, soit chez nous à la
maison, lorsque nous avions déménagé.

Comme il était souvent en contact avec notre pays d’origine et


faisait souvent des voyages sur Kinshasa dans le cadre de son
travail, il nous ramenait toujours quelque chose du pays et il le faisait
de tout son cœur.
Pasteur Claude est et restera pour moi comme une oasis dans
le désert. Il est et restera pour moi comme la pluie bienfaisante dans
une contrée frappée par la sécheresse. Il est et restera pour moi
comme Barzillaï qui est cet homme spécial que l’on retrouve dans 2
Samuel 17 : 27 - 29, venu rendre service à David alors que celui-ci
désespéré, s’en fuyait devant Absalom.

Durant les moments les plus difficiles, il a été mon prédicateur


et ma source d’encouragement. Je l’entends encore, de sa petite
voix de ténor d’une chorale, me dire avec assurance et la conviction
d’un prédicateur qu’il n’était pas encore : « Pasteur Roland, toi tu es
en alliance avec Dieu, tu t’en sortiras. Ce désert n’est pas éternel, tu
en parleras un jour au passé, ça sera un jour un témoignage et nous
en parlerons ». Cette exhortation de Juin 1997, quelques jours avant
l’accouchement de notre 3ème fille, Gloria, je ne l’oublierai jamais.
Comment puis-je aussi oublier ce jour, un samedi, deux semaines
après la naissance de notre fille, alors que je n’avais rien en poche
pour acheter les nécessaires de notre bébé de l’époque, cet homme,
mon Barzillaï, est venu me chercher de lui-même là où nous étions
sous logés, m’a amené au supermarché Kenyan Nakumatt et a fait
des achats pour moi, pour plus de 3.500 shillings Kenyan (plus au
moins 50 Dollars US). Je revois encore comment il ne cessait
d’ajouter dans mon chariot des choses que j’aurais désiré avoir mais
que la timidité de quelqu’un qu’on aide m’interdisait de prendre.

Ce jour-là, à mon retour, lorsque je voyais notre chambre


remplie de choses dont nous avions besoin (je revois encore Eunice
et Roane alors âgées de quatre ans et deux ans, mangeant à leur
faim puis s’endormant joyeuses comme cela n’était pas arrivé depuis
longtemps), j’ai dit merci au Seigneur pour papa Clause ESSALO,
mon Barzillaï

Avec Pasteur Claude, j’ai appris que les corbeaux qui sont
venus nourrir Elie au torrent de Kerith, ce n’est pas seulement dans
la Bible, car Dieu sait encore toucher des cœurs pour nous faire du
bien aujourd’hui. J’ai aussi appris que ce que le prophète Elie a
expérimenté à Sarepta est vrai ; lorsqu’il se posait des questions sur
son futur et sa survie, l’Eternel lui dira (J’aime le verbe utilisé) dans 1
Rois 17 : 9 : « Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient à Sidon, et
demeure là. Voici, j’y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir ».

Mon expérience avec Pasteur Claude m’a aussi appris que


même dans un désert, Dieu peut vous faire des clins d’œil en vous
faisant voir des choses exceptionnelles et surtout, inattendues. Je
revois encore Mars 1999 et Mars 2000 lorsque Pasteur Claude me
paie le billet, et prend aussi en charge mon séjour et me donne en
plus de l’argent de poche pour aller passer chaque fois dix jours à
Johannesburg en Afrique du Sud, en convention. Cela me rappelle
le Psaumes 84 : 7 qui dit : « Lorsqu’ils traversent la vallée de Baca,
ils la transforment en un lieu plein de sources, et la pluie la couvre
aussi de bénédictions ».

Au-delà d’être « mon Barzillaï », Pasteur Claude me rappelle


aussi un peu Jonathan mais lors d’un épisode particulier. Dans 1
Samuel 23 : 16 – 17, la Bible rapporte cette scène surréaliste dans
laquelle Jonathan joue le rôle de prophète et de motivateur pour
David : « Ce fut alors que Jonathan, fils de Saül, se leva et alla vers
David dans la forêt. Il fortifia sa confiance en Dieu et il lui dit : Ne
crains rien car la main de Saül mon père, ne t’atteindra pas, tu
règneras sur Israël… ».

De la même manière que le roi David était tellement marqué par


la bienfaisance de Barzillaï, qu’il a imposé à sa progéniture au
travers de Salomon de ne jamais oublier cet homme au grand cœur,
je fais miennes ces paroles que j’adresse à mes quatre filles afin
qu’elles n’oublient jamais la progéniture de Pasteur Claude. Dans 1
Rois 2 : 7 David dit à Salomon : « Tu traiteras avec bienveillance les
fils de Barzillaï, le Galaadite, et ils seront de ceux qui se nourrissent
de ta table ; car ils ont agi de la même manière à mon égard, en
venant au-devant de moi lorsque je fuyais Absalom, ton frère ».

9. La Prophétesse d’Illinois aux USA

La date du Mardi 10 Avril 2007 restera marquée de façon


indélébile dans mon esprit jusqu’au soir de ma vie car ce jour-là, j’ai
eu rendez-vous avec Dieu et sa Parole au travers d’une prophétesse
Afro-américaine, et j’ai surtout compris les paroles de l’apôtre Pierre
lorsque dans 2 Pierre 1 : 19, il demande de prendre la parole
prophétique au sérieux en disant : « Et nous tenons pour d’autant
plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de
prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur,
jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se
lève dans vos cœurs. »

Cette période de ma vie était caractérisée par des brouillards,


des questions et surtout l’incertitude du lendemain. Je savais d’où je
venais, je savais où j’étais (dans une galère) mais surtout, je ne
savais pas ce qui m’arrivait. Je ne comprenais pas cette succession
d’évènements ayant comme point de départ ce jour où j’avais décidé
d’aller partager avec mon pasteur au sujet de ce que j’avais dans
mon cœur en novembre 2006 et qui me dérangeait fortement.

Je venais de passer dix jours à Rabat au Maroc, puis quatorze


jours à Urbana dans l’Illinois aux USA et j’étais depuis trois jours
dans la banlieue de Chicago où durant deux jours, je devais partager
la Parole de Dieu.
Ce matin-là, nous étions cinq à être invités, plus nos hôtes, nous
étions sept, autour d’une table de huit personnes. Mais au moment
du repas, moi seul n’avais pas un voisin en face, jusqu’à ce que l’on
toque à la porte. Nos hôtes étaient étonnés car ils n’attendaient
personne d’autre que nous cinq. Mais Dieu avait rendez-vous avec
moi ce matin-là dans ce coin du monde. Jetant un coup d’œil à la
fenêtre, notre hôte s’exclamera : « Oh, c’est mon amie, la
prophétesse Edith ! Sûrement quelqu’un a un rendez-vous divin
aujourd’hui ». Et on la mettra juste en face de moi. Je n’oublierai
jamais comment je tremblais, car quelque chose me disait que c’était
mon jour. Je revois encore comment cette dame que je rencontrai
pour la première fois me regardait.

Au bout de quelques minutes à peine, je lui demandais en


anglais : « Can I have the salt please (Puis-je avoir le sel s’il vous
plait), », qu’elle ouvrit sa bouche et commença à me dire des choses
sur mon passé lointain, mon passé récent, et surtout mon futur.
Je la revois encore parlant calmement, en prenant tout son
temps, me disant en résumé ceci : « Dieu t’aime beaucoup, tu
travailles comme pasteur assistant à côté d’un homme âgé qui te
porte à cœur, il t’aime beaucoup et a des projets centrés sur toi ; je
le vois te faisant des câlins car il est très affectueux avec toi.
Subitement, je le vois changer d’attitude vis-à-vis de toi, cela
t’intrigue, te dérange et te fait poser des questions ... Cela ne vient
pas de lui, car il t’aime tellement…Ce sont des gens qui lui disent
des choses à ton sujet. Je te vois venant ici aux USA pour fuir ce
climat au pays. Sache que tout ce qui arrive est dans la volonté de
Dieu. Car tu es enceinte d’une grande œuvre et d’un grand
ministère. Après toutes ces épreuves, Dieu suscitera par toi une
œuvre qui laissera des traces dans l’histoire de l’Eglise de votre
pays. Garde la même attitude, ne dis du mal ni de ton pasteur, ni de
ton église où tu viens de passer 20 ans. Sache que ta saison dans
cette église est finie et une nouvelle saison commence dans ta
vie. Dieu veut et va écrire de nouvelles pages de ta vie et de ton
ministère. Lorsque tu vas rentrer au pays, tu feras 33 jours de jeûne
et de prière en mangeant seulement des légumes le soir et en
buvant seulement un peu de jus. Si tu fais cela, le signe que Dieu te
donnera pour te montrer qu’il est avec toi, est que tu commenceras
l’église comme jamais quelqu’un de ta génération n’a eu à
commencer. Il te donnera des moyens et un impact que la plupart de
ta génération n’ont pas eu à leur début ». Ces paroles raisonnent
encore dans mon cœur comme si je les avais entendues hier, et
elles me rappellent une double vérité : Dieu parle encore aujourd’hui
par ses serviteurs, les Prophètes ; et les vrais Prophètes, ça existe.

Treize ans après, lorsque je regarde tout le chemin parcouru et


ce que je vis aujourd’hui, je comprends la nécessité de ces deux
paroles d’exhortation en rapport avec les Prophètes et la prophétie :
1. Osée 12 : 14 : « Par un prophète, l’Eternel fit monter Israël
hors d’Egypte, et par un prophète Israël fut gardé ». Dieu
passe par les prophètes et la prophétie pour nous amener
d’un niveau à un autre, mais il passe aussi par les mêmes
canaux pour nous garder au centre de sa volonté ;
2. 1 Thessaloniciens 5 : 20 : « Ne méprisez pas les
prophéties ». J’aime ces deux traductions ; Français
courant qui dit : « Ne méprisez pas les paroles inspirées »,
et surtout Alfred Kuen qui dit : « Ne dépréciez jamais les
instructions ou les exhortations que les croyants animés
par l’Esprit vous adressent, ne sous-estimez pas les
révélations prophétiques ».
Plusieurs questions que je me suis souvent posées et pour
lesquelles je n’ai pas toujours de vraies réponses : pourquoi a-t- il
plu à Dieu de me parler et de me révéler ces choses d’avance ?
Pourquoi n’a-t-il pas seulement laissé que je les vive et les
expérimente ? Que serait-il arrivé si jamais je n’avais pas reçu cette
parole ? Aurais- je fais autant attention à ma marche comme je l’ai
fait à cause de cette feuille de route que j’avais reçue, ou pas ?

Frères et sœurs, je crois qu’à certains carrefours de notre vie,


nous avons besoin des « Rhema » (Une parole circonstancielle), un
« Ainsi dit l’Eternel », « une orientation claire et nette venant de
Dieu ». Il y a des moments où c’est plus qu’une nécessité. Je l’ai
expérimenté et j’ai vu son importance.

C’est pourquoi, il est bon que l’Eglise, tout en faisant attention


aux « aventuriers », aux « farfelus » et aux « bricoleurs » dans le
domaine prophétique, encourage l’exercice de vrais dons, ainsi que
de vrais ministères prophétiques, car ils sont importants. Paul n’a-t-il
pas dit dans 1 Corinthiens 14 : 1 : « Aspirez aux dons spirituels
mais surtout à celui de la prophétie »
Une seule rencontre de quarante - cinq minutes et un exercice
de don de cinq minutes m’ont guidé, orienté, et ouvert les yeux en
permettant de rester au centre de la volonté de Dieu pour ma vie.
Une seule rencontre avec quelqu’un ayant « une vraie et
authentique parole de Dieu pour moi » m’a épargné du
tâtonnement ainsi que de la débrouillardise spirituelle.

Autant je prie pour que mon Dieu vous donne, comme à moi à
ce grand carrefour de ma vie, « votre prophétesse d’Illinois » (peut
être que ça sera un homme), autant je ne peux terminer cet épisode
sans poser cette question essentielle que Paul posa au roi Agrippa
dans Actes 26 : 27 : « Crois-tu aux prophètes ? ». Croyez- vous aux
prophètes et à la prophétie ?

Cette merveilleuse Dame dont la rencontre de quelques minutes


a changé toute ma vie, je l’ai rencontrée une seule fois. Nous
n’avons passé ensemble que quarante- cinq minutes, mais quarante
– cinq bonnes minutes qui ont compté, quarante - cinq minutes que
je n’échangerai contre rien au monde, quarante - cinq minutes
décisives, quarante - cinq minutes qui m’ont conduit où je suis
aujourd’hui, quarante - cinq minutes qui ont tout changé.

Je souhaite et prie que comme moi, vous ayez un temps qui


restera dans votre mémoire et dont vous parlerez, car il aura
compté pour votre parcours. Que le Dieu qui m’a donné ce temps,
vous le donne aussi, surtout si comme c’était le cas pour moi, c’est
une histoire de vie ou de mort (« Do or die » disent les
anglophones).

10. Felly et Annie SAMUNA

J’ai fait la connaissance de Felly et Annie au début des années


quatre-vingt-dix, lorsque les deux jeunes « Belgicains » (nom donné
à l’époque aux étudiants congolais en Belgique) sont revenus vivre
au Zaïre de l’époque, après plusieurs années passées en Belgique.
Juste avant notre départ, Viviane et moi, pour Naïrobi, nous avions
commencé à avoir des relations plus étroites avec des moments de
prières ensemble.
Au retour de Naïrobi, en décembre 2000, alors que nous
devions équiper notre nouvelle maison, Felly et Annie, avec d’autres
bien aimés, nous ont été d’un apport inimaginable. Mais le vrai
moment avec ce couple a été un certain samedi 02 février 2008, soit
trois semaines avant le début des activités du Centre Missionnaire
Philadelphie. Ce soir-là, alors que nous venions la veille de
concrétiser le contrat pour occuper l’emplacement actuel du Centre
Missionnaire Philadelphie / Gombe, nous nous posions la question
de savoir s’il fallait ou pas ériger un hangar ; comment occuper cet
espace ? Nous nous posions des questions.

En rencontrant Felly et Annie, les deux vont nous dire :


« Pasteur, nous avons une tente géante que nous faisons louer pour
des cérémonies, mais si l’Eglise n’a encore ni bâtiment, ni hangar,
nous pouvons vous la céder pour un début, gratuitement, et ça sera
notre contribution pour l’œuvre de Dieu ».

Deux jours après, je visitai leur dépôt pour voir cette tente
géante et trois semaines après, c’est cette tente qui avait abrité
notre culte inaugural, et en plus nous a servi durant dix mois environ.
J’ai appris plus tard par des tierces personnes que sa location
pouvait revenir à 2.500 et 3.000 Usd la journée (cela pour nous
donner une idée de leur manque à gagner à cause de l’œuvre de
Dieu, mais aussi de la valeur de leur participation).

Non seulement que nous avons utilisé cette tente durant dix
mois environ, mais en plus, elle a eu à subir des dommages, car
coupées en deux après une forte pluie lors d’une réunion de la
jeunesse, un samedi, et ce couple a réparé seul « notre bâtiment de
l’époque », mais nous l’a encore remis jusqu’à ce que nous ayons
notre hangar.
Qui pouvait imaginer qu’en allant juste partager la joie et le
bonheur de quelques jeunes mariés, lors de leur mariage coutumier,
nous allions rencontrer « la réponse et la solution » pour un
problème qui apparaissait comme une montagne insurmontable pour
nous.

Je me suis toujours posé la question de savoir : « Qu’est-ce qui


avait amené ce couple dont les activités sont principalement
centrées sur les bénéfices à accepter de perdre autant ? », seul
Dieu peut, au-delà de vous faire rencontrer de telles personnes,
placer de tels sentiments dans leurs cœurs.

Eglises « Centre Missionnaire Philadelphie » et surtout Centre


Missionnaire Philadelphie / Gombe, un jour, vous aurez des
bâtiments solides avec ascenseurs, moquettes, climatiseurs et
autres mais n’oubliez jamais Felly et Annie avec l’investissement de
leur tente (2.500 à 3.000 USD par séance x 10 mois).
Puisse le Dieu qui a dit dans Hébreux 6 : 10 : « Car Dieu n’est
pas injuste, pour oublier votre travail et l’amour que vous avez
montré pour son nom, ayant rendu et rendant des services aux
saints », se souvenir de ce couple !
Et puisse aussi, le Dieu qui a pourvu pour le Centre Missionnaire
Philadelphie ainsi que pour moi-même en m’envoyant Felly et Annie,
pourvoir aussi miraculeusement pour vous, alors que vous vous
posez des questions concernant son œuvre ou d’autres choses.
Dieu est un Dieu responsable ! Il peut passer par n’importe qui,
n’importe quand, et n’importe comment pour rencontrer vos besoins.

11. Ancien Honoré NJIBIKILA

Il fait partie, avec le pasteur Kally et trois autres personnes, de


ceux que je peux réellement appeler « amis » (je n’en ai pas
beaucoup). Je l’appelle mon « Abischaï », l’un des vaillants hommes
de David mentionnés dans les livres de 1& 2 Samuel et ayant eu
deux sortes de relation avec David : primo, c’est David qui l’a
influencé en investissant en lui pour ne pas dire en le formant, puis il
est devenu l’un de ses lieutenants faisant partie des vaillants
hommes de David ; segundo, c’est lui qui a sauvé la vie à David
lorsque dans 2 Samuel 21 : 15 - 17, l’un des descendants de Goliath
avait voulu le tuer.

J’ai commencé au début des années quatre- vingt- dix à voir


Honoré ensemble avec un groupe de vieux célibataires qu’on aimait
appeler « les trente kingandi » (un célèbre groupe à l’époque à
l’église de La Borne). Mais c’est vers fin 1994 que nous nous
sommes rapprochés. Nous avons commencé à partager la Parole de
Dieu ensemble et à prier l’un pour l’autre. Je me souviens comment
durant toute une année, nous nous retrouvions chaque samedi chez
moi pour passer deux heures pour son mariage, malgré sa charge
horaire de l’époque (Professeur assistant à l’université et cadre à
l’Association Nationale des Entreprises du Zaïre).

Si de 1994 à 2006, c’est plus moi qui étais en bénédiction pour


Honoré, de novembre 2006 à ce jour, c’est l’inverse ; quand la zone
de turbulence qui avait conduit à mon départ de l’église où je venais
de passer 20 ans a commencé, c’est chez lui que je suis allé « me
réfugier ».
S’il y a quelqu’un qui a vu mes larmes, mon désarroi, ma
panique et mes questions sans réponses, c’est bien lui. C’est chez
lui que j’ai passé mes 14 premiers jours de « Confinement » avant
d’en ajouter un autre à Goma, à l’Est de notre pays, pour savoir où
toute cette histoire qui commençait, allait m’amener.

C’est avec lui que chaque matin et soir nous transformions son
salon en un lieu où nous étions comme Anne qui dira au
sacrificateur Eli dans 1 Samuel 1 : 15 : « Non, mon seigneur, je suis
une femme qui souffre en son cœur, et je n’ai bu ni vin, ni boisson
enivrante ; mais je répandais mon âme devant l’Eternel ». Dans son
salon, nous répandions longtemps nos cœurs devant le Seigneur.

Durant les quatre premiers jours, j’ai eu la grâce d’avoir


quelqu’un qui m’écoutait sans m’interrompre, qui ne m’attaquait pas
et ne me condamnait pas non plus, mais me posait des questions
aussi pertinentes les unes que les autres, me faisait réfléchir et
surtout me faisait voir le danger potentiel derrière chaque option à
lever.

J’ai eu la grâce d’avoir en face de moi, non pas quelqu’un de


complaisant ou fermant les yeux sur mes défauts, mais plutôt un vrai
enfant de Dieu qui tout en prenant le soin de rester mon ami, plaçait
les intérêts du royaume avant toute autre chose.

Sa maison, c’est ma caverne d’Adullam comme pour David


dans 1 Samuel 22 : 1 – 2, c’est-à-dire l’endroit où Dieu forme et
prépare dans la douleur ses futurs champions. C’est encore là que je
suis revenu en février 2008 avec un groupe de 8 personnes dont
mon épouse, pour prier durant toute une semaine, avant le début
officiel du Centre Missionnaire Philadelphie. C’est aussi chez lui que
nous avons stocké le premier lot d’instruments de musique qui allait
servir au début de l’église.
Jusqu’à ce jour, la maison de l’ancien Honoré est et reste mon
tremplin ainsi que ma rampe de lancement ; c’est de chez lui que
tout est parti. Si le Centre Missionnaire Philadelphie était un homme
avec une identité, à la place « Lieu de naissance », on placerait sans
hésiter « le salon de l’ancien Honoré ».

Le Pasteur Grâce SUMBELA (un autre ami et frère), prêchant


un jour au Centre Missionnaire Philadelphie prononcera cette phrase
qui est restée au fond de mon cœur car très significative : « Quand
Dieu aime un homme, il lui donne des hommes ». L’ancien
Honoré est un don du ciel pour moi et quel don de qualité !

Aujourd’hui encore lorsque je pense à cet homme spécial à mes


yeux, toujours souriant, toujours prêt à aider et à rendre service, je
ne peux m’empêcher de faire deux choses :

D’abord dire merci au Seigneur pour l’ancien Honoré, mais en


suite rappeler les paroles du Seigneur dans Proverbes 27 : 18 :
« Celui qui soigne un figuier en mangera le fruit ». La version Parole
de vie dit : « Celui qui prend soin de son arbre mangera ses fruits » ;
la version Semeur le dit mieux encore : « Qui soigne son figuier
jouira de ses fruits ». J’ai par la grâce de Dieu investi un peu dans la
vie de l’ancien Honoré et je moissonne aujourd’hui. Mais quelle
moisson !
12. Pasteur Ken LUAMBA et Pasteur Athom’s MBUMA

Lorsque le Centre Missionnaire Philadelphie débute en février


2008, très vite, comme Moïse à deux reprises, je sens que la charge
est au-dessus de mes capacités : d’abord lors de la bataille avec
Amalek, lorsque Moïse a dû avoir besoin de l’aide d’Aaron et Hur
pour que ses mains restent levées (Exode 17 : 11-12 en parle). Et
dans Exode 18 : 18, lorsque Jethro va dire à Moïse : « La chose est
au-dessus de tes forces, et tu ne pourras pas y suffir seul ».

Alors que je m’attendais à avoir entre 400 et 500 personnes au


maximum (le rapport de l’équipe de l’évangélisation faisant office de
repère), c’est 1.250 personnes que nous aurons comme participants
au premier culte, puis entre 1.500 et 1.700 personnes lors du
séminaire qui a suivi, la semaine d’après. Ce nombre n’est jamais
allé en baissant, de telle sorte que quatre mois après le culte
inaugural nous avions 1.800 à 1.900 personnes, à chaque culte.

Je me souviens comment j’étais débordé et c’est à ce moment


que ces deux merveilleux cadeaux venus du ciel, associés à ma
femme, m’ont aidé à porter le poids de l’œuvre comme pasteurs
assistants.

J’ai connu Ken à ses 12 ou 13 ans d’âge, tandis que j’allais


affermir deux sœurs jumelles que j’avais connues dans le quartier
cité Baudouin à Kinshasa, et c’est avec le temps que nous sommes
devenus proches, lorsqu’il a rejoint la jeunesse de la Borne.

Ma première rencontre avec le pasteur Athom’s remonte à mi


2003 lorsqu’il s’est présenté chez moi au quartier UPN sur l’avenue
Masikita (Il me dira plus tard que c’est par Blaise MIKANDA, un
autre membre du groupe Gaël, qu’il avait eu mes coordonnées).
Ken et Athom’s, comme Aaron et Hur, m’ont été d’une très
grande utilité durant les huit ans où j’étais pasteur titulaire ; les deux
partageaient les tâches de la gestion des départements et
commissions (12 départements et 2 commissions par personne).

Avec les rôles qu’ils jouaient chacun, ils m’ont aidé à


expérimenter ce que Jethro avait conseillé à Moïse dans Exode 18 :
22 : « Qu’ils jugent le peuple en tout temps ; qu’ils portent devant toi
toutes les affaires importantes, et qu’ils prononcent eux-mêmes sur
les petites causes. Allège ta charge, et qu’ils la portent avec toi. ».

Ces deux frères, autant appelés que moi dans le ministère, ont
durant 8 ans mis leurs ambitions et leur ego de côté pour « me
servir ». Ils ont été à « mon service », ils se sont oubliés, pour Dieu
et pour moi. Ils ont fait le sale boulot à ma place. Ils me
complétaient. Ils allaient là où je ne pouvais aller. Ils me couvraient
et empêchaient que les gens murmurent lorsque je ne pouvais pas
être à certains endroits pour certaines raisons.

Leur plus grand apport, c’est qu’ils m’ont détaché « des tâches
encombrantes » pour m’aider à me focaliser un peu comme les
apôtres au début de l’Eglise primitive, dans Actes 6, à l’essentiel.
Durant ces 8 ans, je ne leur ai pas souvent et beaucoup laissé la
chaire mais ils étaient utiles dans l’administration, l’organisation, les
cures d’âmes, les délivrances, les visites, les deuils, les baptêmes et
autres actions qui pouvaient m’empêcher d’être efficace dans ce qui
était essentiel pour moi.

Mercredi et Jeudi, après les réunions, lorsqu’une longue file de


personnes attendaient pour être reçues par moi, les deux, comme
des porteurs d’eau, restaient à mes côtés. Je me souviens que par
moment les réunions prenaient fin à 19h30’ou 19h45’, mais les deux
restaient avec moi des fois jusqu’à 21h30’.

En plus de leur apport à mes côtés, j’ai eu la grâce et le


bonheur de ne pas avoir deux collaborateurs en compétition. Ils
étaient amis, complices et soudés. J’entends encore de mon bureau
les remarques qu’ils se faisaient l’un et l’autre après une intervention
mal assumée. J’entends encore leurs rires et encouragements
sincères lorsque l’un ou l’autre avait réussi son message. Quel
bonheur ! Quelle grâce et quel privilège d’avoir un tel duo à mes
côtés ! Avec le temps et le recul, j’apprécie encore mieux ce que j’ai
connu avec eux, car moi-même j’ai fait partie d’une équipe pastorale,
derrière un homme de Dieu ; bien plus, je connais la vie des églises,
fort de mes 33 ans dans le ministère.

Le passage biblique qui me vient à l’esprit et qui décrit le mieux


leur relation est Job 41 : 6 - 8 lorsque l’Eternel décrit les deux
mâchoires du crocodile en des termes éloquents : « Ses
magnifiques et puissants boucliers sont unis ensemble comme par
un sceau ; ils se serrent l’un contre l’autre, et l’air ne passerait pas
entre eux ; ce sont des frères qui s’embrassent, se saisissent,
demeurent inséparables. »

Je n’oublierai jamais ce jour de 2012 (plus de 4 ans après le


début du Centre Missionnaire Philadelphie), quand une dame de 60
ans d’âge dont quarante ans dans la foi et vingt ans dans une église
en région parisienne avant de rejoindre notre église, dès le début,
m’approcha à la fin d’une réunion. Je revois encore comment, après
avoir observé Ken et Athom’s qui, comme Aaron et Hur, m’aidaient à
garder les mains levées, elle me dira avec cette voix de baryton
(Voix médiane entre le ténor et la basse) : « Pasteur Dalo, je ne
sais pas ce qui se passait dans l’église où tu as été avant, car
j’ai entendu toutes sortes de versions attachées à ton départ
mais cela fait plus de 40 ans que je marche avec Dieu et je fais
l’œuvre du ministère. Lorsque je vois ce que Ken et Athom’s
font à tes côtés, les enfants de qualité qu’ils sont, je ne peux
qu’arriver à une conclusion : tu as dû être aussi un enfant de
qualité auprès de ton père spirituel, car Dieu ne donne des
enfants de qualité qu’à ceux qui ont été aussi des enfants de
qualité ».
Ken et Athom’s me rappellent une catégorie des rencontres que
je n’ai pas mentionnée au début de ce livre. Les deux me rappellent
à la fois « Les vaillants hommes de David » mentionnés dans 2
Samuel 23 : 8 – 39, et les personnes mentionnées dans 1
Chroniques 12 : 1, avec cette merveilleuse mention en rapport avec
David : « Ils faisaient partie des vaillants hommes qui lui prêtèrent
leur secours pendant la guerre ».

En terminant ce chapitre, je ne peux m’empêcher de faire ces


trois prières :

1. Dire merci au Seigneur pour Ken et Athom’s (pour les 8


ans passés à me servir de tout cœur et sans retenu) ;
mais bien plus, je prie que Ken et Athom’s aient le genre
d’enfants qu’ils ont été pour moi.
2. Je prie que comme pour moi en son temps, le Dieu de la
Bible vous donne la joie, le bonheur, la grâce et le privilège
d’avoir le genre de duo que j’ai eu en « Ken et Athom’s ».
3. Je prie que Ken et Athom’s puissent avoir autant de repos
avec leurs collaborateurs qu’ils ont pu me donner.

13. Cyril Doulet BOKOMBA

Au moment où j’écris ce livre en avril 2020, et que cette


pandémie mondiale nommée « Covid-19 » fait des ravages dans le
monde, amenant plusieurs pays à confiner leurs populations par
peur d’une plus grande propagation, j’ai mes deux dernières filles,
Gloria et Johannah, à Combs la ville, dans la banlieue parisienne,
chez mon ami Cyril Doulet. Quel soulagement et quel apaisement de
les savoir entre de bonnes mains dans un cadre familial chez celui
que j’appelle mon « mpangi » (ami intime en kikongo, l’une des
principales langues de chez nous) !

Cyril et moi, nous nous sommes connus au début des années


1980 à l’Université de Kinshasa, où nous habitions des chambres
voisines. Nos relations d’abord de simple voisinage se sont
transformées avec le temps en quelque chose de plus profond
jusqu’à ce que vers la fin 1980, Cyril quitte l’Afrique pour s’installer
en Europe ; durant presque 14 ans, nous avions perdu les traces
l’un de l’autre. Mais un jour de juillet 2004, un ami commun revenant
d’un séjour en France me dira qu’il avait été avec Cyril qui avait
demandé de mes nouvelles.

Trois mois après cela, en octobre 2004, je me retrouverai en


Belgique, dans la ville de Charleroi ; et un samedi matin, je verrai
surgir, là où j’habitai, Cyril, mais aussi ses cinq enfants (nombre
d’enfants qu’il avait à l’époque). Il a dû faire les 295 Km qui séparent
Champigny sur marne de Charleroi. Quelle joie et quel bonheur de le
revoir !

Depuis, nous avons rattrapé le temps perdu en reforgeant une


relation plus forte et plus intime. Lorsqu’on se séparait, nous étions
bons vivants pour ne pas dire sans Dieu et païens, mais depuis
chacun de nous a eu à faire un parcours de la foi. Ce parcours, non
seulement qu’il nous a changés l’un et l’autre, mais il nous a aussi
rapprochés.

Au travers de Cyril, puisque c’est un homme de contact, j’établis


des relations avec plusieurs églises et homme d’église en France
ainsi qu’en Europe. Dès 2006, il est devenu mon représentant
personnel dans l’espace Schengen, servant de point de contact,
organisant et planifiant mes prestations dans cette région du monde.

En 2009, c’est par lui que j’ai pu établir deux contacts qui ont
beaucoup compté dans mon ministère, et c’est au travers de l’une
de ses connaissances que j’ai pu entrer en contact avec deux
hommes de Dieu que j’aime, apprécie et qui abattent un travail
considérable dans la francophonie ; les frères CASTANOU (Yves et
Yvan). Du reste, quelques mois après cette première rencontre avec
ces deux frères, j’ai eu le privilège d’être invité à la grande
convention annuelle de ICC Paris où j’ai partagé la chaire avec les
pasteurs Matthew ASHIMOLOWO de Londres, Mamadou
KARAMBIRI du Burkinafaso et Mohamed SANOGO de la Côte
d’ivoire. Toujours la même année, en octobre, par Cyril, j’ai fait la
connaissance de Jérémie SOURDRIL qui va nous placer sur ce qui
n’était alors qu’un site chrétien, « enseigne-moi.com » ; et cela a été
l’explosion de mon ministère dans l’espace francophone.

Je revois encore comment, semaines après semaines,


j’envoyais de Kinshasa des CD enregistrés à Cyril qui travaillait des
fois nuitamment pour les conditionner au format exigé afin que les
enfants de Dieu disséminés à travers le monde, et ayant le français
comme langue principale puissent entendre les messages venant
d’un « obscur et inconnu prédicateur » de Kinshasa, en République
Démocratique du Congo.

Aujourd’hui, Cyril est le Président de Dalo Ministries


International (DMI), une Asbl officiellement enregistrée en France et
ayant comme vocation d’étendre et d’élargir notre champ d’action
ministériel.

Durant ces 15 dernières années, j’ai vu mon ministère s’élargir


et s’étendre en terme d’impact, en touchant des contrées où je ne
suis jamais allé, mais aussi des personnes que je n’ai pas encore
vues (peut-être que je ne verrai jamais). Je dois tout cela à Dieu qui
en octobre 2004 a permis que je reprenne contact avec
« mpangi Cyril ».

Au fil du temps, j’apprécie non seulement son amitié, mais aussi


son dévouement et sa passion pour cette œuvre qu’il porte à cœur
comme si c’était lui le visionnaire. Chaque jour qui passe, j’apprécie
ces retrouvailles, et je mesure combien une seule rencontre peut
changer un destin et un parcours de la vie.

Que pourrais-je encore dire de « mpangi Cyril » ? De 1987, qui


est le début de mon ministère pratique, à 2004, j’avais une
renommée ayant une dimension « locale » pour ne pas dire
africaine, mais de 2004 à nos jours, par cet ami de la destinée, mon
ministère a eu une dimension « mondiale ».

Cyril dort et se réveille avec Dalo Ministries en tête. Cyril inspire


et expire en pensant au progrès de Dalo Ministries. Cyril mange et
digère en réfléchissant sur ce qu’il faut faire pour que mon Ministère
aille plus loin qu’il n’est allé jusqu’à présent. Cyril s’oublie et oublie
des fois sa propre famille au profit de Dalo Ministries.

Cyril est un cadeau du ciel pour moi, et je ne dirai jamais assez


merci au Seigneur pour lui jusqu’au soir de ma vie. Merci pour ce
jour de juillet 2004 où cet ami m’a ramené son numéro de téléphone,
mais surtout merci pour ce jour d’octobre 2004, où par un temps
brumeux, j’ai vu resurgir mon « mpangi ». Ce jour-là, je ne savais
pas que je débutais le chapitre le plus beau, le plus excitant et le
plus enrichissant de mon ministère.

Lorsque je regarde en arrière, je vois dans mon ministère un


avant et un après mes retrouvailles avec Cyril. Puisse mon Dieu le
soutenir, le bénir et lui accorder de vivre les bénéfices de tout ce
dévouement pour l’œuvre de Dieu.

Je prie, souhaite et désire que chacun puisse avoir comme moi


le bonheur et le privilège d’avoir « son mpangi Cyril ». Si l’heureux
mari de Proverbes 31 : 29 a pu s’exclamer au sujet de sa femme :
« Plusieurs filles ont une conduite vertueuse ; mais toi, tu les
surpasses toutes », moi j’aimerais le paraphraser en disant :
« Plusieurs personnes sont de vrais amis, mais dévoué au ministère
de son ami, il n’y en a pas deux comme mpangi Cyril. Tu les
surpasses tous ».

14. La Prophétesse NIGERIANE


En Août 2011, je suis invité à une convention d’une église qui
fêtait ses cinq ans et durant cinq jours, j’avais été l’orateur principal
en abordant le thème : « La saison de la visitation divine ». Au
dernier jour, un dimanche soir, juste avant mon intervention, l’on
introduit une jeune chanteuse chrétienne, d’origine nigériane,
nommée Mercy, venue d’Anvers. Elle avait tellement bien conduit la
louange et l’adoration qu’elle m’avait facilité la tâche dans l’exercice
du ministère. Elle était un peu comme ce joueur de harpe de 2 Rois
3 : 15 qui par l’exercice de son ministère avait permis que la main de
Dieu se saisisse d’Elysée, le rendant capable de saisir la pensée
profonde de Dieu, puis de la communiquer.

Juste avant de prêcher, Dieu m’avait donné une parole de


connaissance et une parole prophétique pour elle. Je revois encore
comment elle était en larmes au moment où, par l’Esprit, je lui disais
ces choses. Puis subitement lorsque je termine, elle me demande en
anglais : « Can I have the microphone please ? since I have a
word for the one who just prophesied for me » (puis-je avoir le
micro ? car j’ai une parole que Dieu m’a donnée pour celui qui vient
de prophétiser pour moi).

Je n’oublierai jamais ma réaction dans mon intérieur : « Ah les


nigérians, toujours les mêmes, audacieux et sans réserve ! ». Mais
lorsqu’elle a ouvert la bouche, je suis resté bouche bée. Elle m’a
d’abord rappelé deux choses : Une parole que Dieu m’avait donnée
à Nairobi en mars 97, puis une parole prophétique que j’avais
entendue en Janvier 2008 lors de la retraite précédant le début du
Centre Missionnaire Philadelphie, de la bouche du pasteur Athom’s.
Je n’oublierai jamais non plus la force et la puissance de ces paroles
prononcées calmement, en prenant tout son temps, mais surtout en
mettant l’emphase là où il fallait : « Dieu me dit de te dire ces quatre
choses » :
1. Il fait et fera de toi un pilier dans ta nation. Tu ne seras
pas le seul, mais tu joueras un grand rôle ;
2. Dieu a fait de toi le berger des bergers (je réentends ça
en anglais « Shepherd of Shepherds ») ; il va bientôt te
détacher de l’église locale et des brebis car ton rôle est
plus grand ;
3. Dis à ton église locale de ne pas te retenir car ton appel
va au-delà d’elle ;
4. Tu es et tu seras le père de grands hommes politiques
car tu es le père des rois et des princes. Tu auras
l’oreille des grands de ta nation et du monde, mais
continue à leur parler comme tu l’as toujours fait, c’est-
à-dire, sans complaisance.

Lorsqu’elle avait fini, elle s’est mise à genoux pour que je prie
pour elle, mais je n’ai pas pu le faire car je me suis retrouvé couché
par terre en larmes et en prière.
Après, j’apporterai l’un des messages les plus marquants de
mon ministère, avec un exercice du don de la parole de
connaissance comme jamais je n’ai connu. Jusqu’à ce jour, chaque
fois que je repasse par la région bruxelloise, il y a toujours quelqu’un
qui me rappelle cette réunion, la gloire qui était présente et une
parole reçue ce soir-là, ainsi que son accomplissement.

Cette prophétesse, je ne l’ai plus jamais revue, mais cinq ans


après, les choses qu’elle avait dites ont commencé à s’accomplir et
je m’estime privilégié, mais aussi très aimé de Dieu, car la plupart
des fois, à de grands carrefours de ma vie, Dieu m’a toujours envoyé
sa parole révélée.

Ce grand Dieu que je sers et aime de tout mon cœur ne m’a


jamais laissé tâtonner ou me débrouiller seul. Combien de
personnes qui ont fait et font de bonnes choses, mais pas la volonté
parfaite de Dieu simplement parce qu’ils n’ont pas eu « des
rencontres spéciales » ou « des rendez-vous divins comme j’en ai
eus » !

Le sage dit dans Proverbes 29 : 18 parlant de la nécessité de


connaître la pensée profonde de Dieu en un temps particulier ou
devant une situation particulière : « Quand il n’y a pas de révélation,
le peuple est sans frein ; Heureux s’il observe la loi ! » (J’aime la
traduction Alfred Kuen qui dit : « Quand un peuple ne se laisse plus
guider par la révélation divine, il s’abandonne aux désordres »).

Puisse, quand c’est nécessaire, primordial et important, Dieu


vous faire rencontrer les personnes qu’il faut au moment où il le faut.
Cette dame nigériane est venue dans ma vie juste comme un acteur
de théâtre qui joue son rôle puis se retire derrière le rideau pour ne
plus réapparaître, mais disparait avec le sentiment du devoir
accompli.

Elle fait partie des personnes que je ne regrette jamais d’avoir


rencontrées et pour lesquelles je rends de continuelles actions de
grâce du seul fait que mon chemin ait eu à croiser les leurs. Quel
privilège ai-je eu ! Quel privilégié suis-je !
CHAPITRE II :

UNE RENCONTRE PARTICULIERE : KADIMA BUKASA, MON VOISIN ET


CONDISCIPLE DE CLASSE EN TROISIEME PRIMAIRE.

Cette rencontre, j’aurai dû la classer en première position car


elle a précédé presque toutes les autres rencontres ; mais je l’ai
plutôt placée à la fin car autant elle peut sembler banale, autant elle
a beaucoup compté dans mon parcours. Elle a très tôt marqué ma
vie et m’a appris à la fois à me battre mais aussi à savoir que
l’impossible n’existe pas.

J’ai fait la connaissance de KADIMA BUKASA en septembre


1972 alors que j’étais en troisième année primaire à l’Athénée de la
Gombe (KALINA à l’époque), mon école primaire. Légèrement plus
petit de taille que moi, mais plus fort physiquement, et de teint clair,
ce jeune homme venant d’une famille aisée de l’époque, habitait, la
commune de la Gombe.
Ce voisin que nous appelions « MADIKA SAKABU » (c’était son nom
inversé et c’était l’habitude de l’époque) était un garçon spécial. Il
aimait me taquiner en m’appelant « le villageois » ou « Lumumba
Junior » à cause du fait que j’avais un problème de prononciation en
relation avec mes origines tribales (Je suis de la tribu TETELA dans
le Sankuru actuel). Il y a des mots que je n’arrivais pas à prononcer.
Par exemple, je n’arrivais pas à dire « je comprends », je disais
« Je copra ». Ça fait rire, n’est-ce pas ? Je n’arrivais pas à dire
« Cinquante », je disais « Ciquate ». Je n’arrivai pas à dire
« abandonner », je disais plutôt « Ambandonner » et j’en passe. Il
semble que le Héros National LUMUMBA et tant d’autres originaires
de la même tribu avaient aussi ce problème. Chaque fois que je me
levais pour parler ou pour répondre à une question, il criait après
moi : « Vive Lumumba Junior » et cela, m’humiliait, et m’abaissait
aux yeux des autres. De septembre 1972 à début avril 1973, j’ai subi
les assauts de « MADIKA SAKABU ». Et lors des vacances de
pâques 1973, alors que les autres élèves s’amusaient, j’ai passé
deux semaines seul à travailler ma diction. Ni football, ni bandes
dessinées, ni jeux de cache-cache, qu’est-ce c’était dur, mais utile !
Car je me disais : « Je ne veux plus qu’il se moque encore de moi ».

Je n’oublierai jamais qu’au retour des vacances, lorsque pour la


première fois j’ai pris la parole et que mes défauts de prononciation
ont commencé à être gommés, MADIKA SAKABU s’est écrié :
« Alléluia ». Ce n’était que le début car plus tard encore, je me
servirai de deux mois (juillet et Août 1973) pour continuer à travailler,
et le problème disparaîtra complètement. J’ai perdu de vue cet ami
en juillet 1975, car il a dû aller en mutation avec ses parents dans je
ne sais quelle province du pays. Mais il est et il restera celui qui, par
ses piques, quolibets et moqueries, m’a aidé à me remettre en
question. Sans lui, peut être que je serais encore « Lumumba
Junior ». Sans lui, je trainerais encore ce défaut tribal que j’ai hérité,
et peut être même j’aurais transmis à mes filles. Merci MADIKA
SAKABU !

Ce récit me fait souvent penser à deux choses :

D’abord, à la conclusion de Joseph dans Genèse 50 : 20 « Vous


avez médité de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien, pour
accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple
nombreux », en suite au proverbe de Samson prononcé dans Juges
14 : 14 qui dit : « De celui qui mange est sorti ce qui se mange, et du
fort est sorti le doux ». De même que derrière les souffrances de
Christ se cachait notre rédemption, les choses qui nous font souffrir
aujourd’hui cachent peut-être des bénédictions.

Je peux me souvenir comme si c’était hier de la honte et de la


douleur (que dis-je de la très grande douleur) que je ressentais
lorsque cet ami se moquait de moi. Je peux encore me souvenir de
la hantise que j’avais lorsqu’il fallait me lever pour parler et de la
répétition inconsciente que je faisais au-dedans de moi pour mieux
prononcer. Je me souviens encore, comme si c’était hier, des rires
anticipés de presque toute la classe qui précédaient mes ratés
prévisibles et tristement célèbres.

Mais je n’oublierai jamais la première fois où notre enseignant


de la 3ème année primaire qui connaissait mes gaffes légendaires
m’a entendu dire non pas « je copra » mais « je comprends ». Je
l’entends encore dire : « répète » et calmement, j’ai redit : « je
comprends ». J’entends encore mon célèbre voisin, criant, les yeux
fixés au ciel et les mains croisées comme s’il récitait une
prière : « Alléluia ». Et mon professeur dit : « miracle, Dalo est
guéri »

Des fois sur le chemin de la vie, nous avons besoin de


l’adversité pour produire le meilleur qui est en nous mais qui est
caché. Des fois encore, il faut des « MADIKA SAKABU » pour nous
aider à nous surpasser et à aller puiser dans nos réserves ignorées.
Cela me rappelle Israël en Egypte lorsque le livre d’Exode 1 : 12
dit : « Plus on l’accablait, plus il multipliait et s’accroissait… ». La
version T.O.B dit : « Plus on voulait le réduire, plus il se multipliait et
plus il éclatait… ».
CONCLUSION

En achevant ce livre, j’ai eu à cœur de partager quelques


vérités en rapport avec les rencontres et leur impact sur le chemin
de notre vie. Mais avant cela, je voudrai dire deux choses
importantes en rapport avec les rencontres :

Dans ma vie, je n’ai pas eu que des rencontres positives


et enrichissantes. En 56 ans de vie, j’ai eu à faire des
rencontres pas bonnes, j’ai eu mes « serpents » comme
Eve, mais Dieu merci, ils n’ont pas su aller jusqu’au bout
pour ma perte. J’ai eu mes « Délila » (au féminin comme
au masculin), mais Dieu n’a jamais permis que j’arrive
jusqu’au point d’avoir les yeux crevés comme Samson.
J’ai eu, comme le jeune de Proverbes 7, à être amorcé par
des femmes étrangères mais j’ai su chaque fois me
ressaisir à temps. J’ai aussi eu, comme le jeune prophète
de Juda, à rencontrer « des vieux prophètes » qui ont failli
me dévier et m’amener à la mort mais Dieu m’a gardé.
Gloire à son nom !
Avec le recul, je me rends compte que la main de Dieu a
toujours été avec moi en faisant certaines choses dont je
ne comprenais pas la portée au moment où elles se
passaient : Il a dû éloigner certaines personnes auxquelles
je m’étais attaché, souvent sans mon intervention, mais il
a su aussi me donner le courage de couper les ponts
lorsqu’il le fallait. Gloire à son nom encore !

Aujourd’hui, avec le recul, j’apprécie sa bienveillance envers


moi et je puis dire comme l’Apôtre Paul qui parlant devant le roi
Agrippa dans Actes 26 : 22 dira : « Grâce au secours de Dieu, j’ai
subsisté jusqu’à ce jour… ».
Voici les dix vérités :

1. En rapport avec l’activité ou le fait d’être actif ou pas,


nous avons trois sortes de rencontres :
Celles que nous subissons, c’est-à-dire, nous ne faisons
rien pour qu’elles arrivent. C’est le cas du jeune prophète de
Juda dans 1 Rois 13 : 12 -15 qui a subi l’arrivée du vieux
prophète. Un autre exemple hautement significatif, c’est celui
de la rencontre et de l’attachement de David avec Jonathan

Celles que nous provoquons, c’est-à-dire que nous


faisons quelque chose pour qu’elles arrivent. A l’exemple de
Saül qui, dans 1 Samuel 9 : 6 – 11, va avec son serviteur pour
voir le prophète Samuel ;
Celles qui sont dues à la prière et sont des
exaucements. A l’exemple d’Eliezer le serviteur d’Abraham
dans Genèse 24 : 12 : « Et il dit : Eternel, Dieu de mon
seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd’hui
ce que je désire, et use de bonté envers mon seigneur
Abraham ».

2. A cause de l’impact négatif qu’elles peuvent avoir dans


votre parcours, il y a des rencontres (et attachements) à
éviter. Psaumes 1 : 1 dit : « Heureux l’homme qui ne marche
pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête sur la voie
des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des
moqueurs, ». Et dans Psaumes 26 : 4 – 5 le Psalmiste ajoute
: « Je ne m’assieds pas avec les hommes faux, je ne vais
pas avec les gens dissimulés ; je hais l’assemblée de
ceux qui font le mal, je ne m’assieds pas avec les
méchants ».

NB : Et même quand nous prions, nous disons Seigneur :


« Ne permets pas que je rencontre telle ou telle
catégorie de personnes ».
3. Par rapport aux rencontres, à leur durée et leur impact
positif dans notre vie, il y a aussi trois sortes de
rencontres :

Des rencontres pour un but et pour un temps


(quelques fois brefs et même très brefs), c’est-à-dire que
ces personnes viennent juste jouer un rôle puis
disparaissent ;
Des rencontres pour un temps assez long mais
limité, avec un but particulier : Jonathan à côté de David
pour quelques mois en est une illustration ;
Des rencontres pour la vie, c’est-à-dire, les personnes
avec lesquelles il faut rester connecté sinon on se perd (la
tradition juive s’il faut s’y fier, parle du roi Ozias qui s’était
détaché d’un homme valeureux que Dieu lui avait donné
pour la vie : Zacharie. 2 Chroniques 26 : 5 dit de lui qu’il
avait l’intelligence des visions de Dieu.)

Il y a lieu de retenir, par rapport à ces trois types de


rencontres, qu’il est d’une nécessité impérieuse de ne
pas les confondre et de prendre les unes pour les autres.

Il y a des personnes, qu’il faut absolument laisser partir


lorsque le temps arrive ; mais d’autres en revanche qu’il ne
faut jamais lâcher en leur disant comme Ruth à Naomi dans
Ruth 1 : 17 : « Où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée.
Que l’Eternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose
que la mort vient à me séparer de toi ! ».

4. Concernant les rencontres mauvaises et destructrices


en rapport avec le temps, il y en a de deux sortes :

Celles qui sont mauvaises tout de suite (Serpent et


Eve, le jeune homme de Proverbes 7 et la prostituée) ;
Celles qui le sont avec le temps, c’est-à-dire, elles ne
vous dévient pas et ne vous détruisent pas tout de
suite (l’exemple le plus éloquent est celui de Salomon
mentionné dans 1 Rois 11 : 4 : « A l’époque de la
vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur
vers d’autres dieux ; et son cœur ne fut point tout entier à
l’Eternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur de David,
son père ».

5. Le temps est toujours le paramètre qui sanctionne et


révèle le contenu de nos rencontres. Il finit par vous faire
dire soit « Alléluia », soit « Si j’avais su ». Il finit par susciter
encore plus d’assurance ou des regrets pour ne pas dire des
remords (mon père m’a toujours dit que l’une des phrases
les plus difficiles à prononcer sur le chemin de la vie est :
« Si j’avais su… »). On ne peut éviter cette phrase macabre
que grâce au discernement.

6. Derrière les rencontres de notre vie, il y a souvent trois


acteurs :
Dieu ;
Le Diable ;
L’homme.

Seule une proximité avec Dieu et une dépendance de l’Esprit de


Dieu nous rendra capables de déceler l’acteur derrière la rencontre,
pour savoir comment agir ou réagir.

NB : J’aime le texte d’Actes 10 : 19 -24 qui parle de la sollicitation


des trois hommes envoyés par Corneille pour chercher Pierre.
J’aime particulièrement ce que les versets 19 et 20 disent : « Et
comme Pierre était à réfléchir sur la vision, l’Esprit lui dit : Voici,
trois hommes te demandent ; lève-toi, descends, et pars avec
eux sans hésiter, car c’est moi qui les ai envoyés.’ ».
7. Il y a des rencontres qui ne reviennent pas deux ou trois
fois ; on les a le plus souvent qu’une seule fois (et c’est Dieu
qui nous les donne comme des fenêtres d’opportunité). Ces
rencontres, comme celle d’Esther avec le roi dans Esther 2 :
12 -17, Dieu nous prépare souvent longtemps auparavant
pour elles ; et de notre bon comportement lorsqu’elles
arrivent dépend notre futur.

NB : Je me suis souvent posé la question de savoir dans quel état


d’esprit était Esther lorsqu’Esther 2 : 16 se passe car c’était le
jour « J ». Il est dit : « Esther fut conduite auprès du roi
Assuérus, dans sa maison royale, le dixième mois, qui est le
mois de Tébeth, la septième année de son règne ».

Marc 10 : 46 - 52, parle de la rencontre de l’aveugle Bartimée


avec Jésus et comment il a tout fait pour retirer tout ce qu’il fallait de
cette rencontre. Il en a retiré le maximum et plus rien n’a été comme
avant dans sa vie.

J’aime particulièrement ce que le verset 48 nous relate :


« Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait beaucoup
plus fort ; Fils de David, aie pitié de moi ! »

Cela me rappelle cette belle phrase de mon ainé, l’Archevêque


Diamant KALONJI qui disait : « Le succès, c’est lorsque la
préparation croise ou rencontre l’opportunité ».

Toute personne que Dieu prépare finit par « rencontrer » son


opportunité qu’elle doit identifier, saisir et reconnaître pour en retirer
le meilleur.

8. Il y a des rencontres qui au départ ne semblent pas si


profitables que ça, mais dont le temps va révéler le profit
caché.
Il y a deux exemples dans la Bible : 2 Rois 5 : 1 avec la
jeune captive du pays d’Israël qui, de l’esclave presqu’inutile
qu’elle était au départ est devenue la source de Salut pour
Naaman, le général Syrien. Il y a aussi Ruth avec
l’attachement risqué et supposé inutile avec Naomi, mais le
temps va révéler que c’est cette femme qui, au travers de
son coaching ainsi que son mentoring, va changer la
destinée de cette jeune femme moabite.

9. Il y a aussi des rencontres qui sont bonnes au début,


mais avec le temps commencent à se détériorer et à
nous corrompre ; il faut savoir les arrêter.

Dans 2 Timothée 3 : 5, Paul parlant à son fils dans la foi,


l’encourage à prendre des distances d’avec une certaine
catégorie des personnes (des mots utilisés montrent qu’il
devait y avoir proximité avant) : « éloigne-toi de ces
hommes-là ». La version Alfred Kuen dit : « Détourne-toi de
ces gens-là, … », la version Parole de vie est plus virulente
et dit : « Tourne le dos à ces gens-là ».
(Dans Tite 3 : 10 et dans Romains 16 : 17, l’apôtre Paul
encourage de couper le pont avec une certaine catégorie de
personnes selon une certaine procédure).

10. Seuls ceux qui ont eu « à rencontrer réellement »


l’homme de Galilée, le Sauveur de la croix ou Jésus de
Nazareth en passant par l’authentique expérience de la
nouvelle naissance, sont réellement équipés pour
savoir gérer ces « boosters » ou ces « assassins » de la
destinée.

Seules ses brebis peuvent selon Jean 10 : 1 - 5 entendre sa


voix et ne pas suivre le mercenaire qui veut les égarer. Seuls
ceux qui lui appartiennent pourraient, comme Esaïe 30 : 21
le dit, entendre sa voix pour recevoir son orientation : « Tes
oreilles entendront la voix qui dira : voici le chemin, marchez-
y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. ».

Seuls ceux qui le rencontrent et se soumettent à Lui


pourraient distinguer la bonne et la mauvaise rencontre sans
les confondre. Psaumes 37 : 23 dit : « L’Eternel affermit les
pas de l’homme, et il prend plaisir à sa voie » La version
Français courant dit : « Quand la conduite d’un homme lui
plait, le Seigneur lui donne d’avancer avec assurance
dans la vie ».

Dans le merveilleux Psaume 139 : 3 et 5, David, en alliance


et en communion avec Dieu, déclare : « Tu sais quand je
marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes
voies, ... Tu m’entoures par derrière et par devant, Et tu mets
ta main sur moi. ». Mais surtout dans le Psaume 84 : 6,
David qui avait expérimenté l’impact et la puissance des
rencontres (négatives que Dieu nous évite et positives que
Dieu favorise) a fait cette déclaration merveilleuse :
« Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent
dans leur cœur des chemins tout tracés ».

Qu’il est merveilleux d’appartenir au Seigneur et de


dépendre de lui comme Eliezer dans Genèse 24 : 15 et 21,
afin de rencontrer la personne que l’on désire, au moment
crucial, en appréciant ce que Dieu fait.

Qu’il est merveilleux, édifiant et encourageant, comme Ruth


la Moabite de tomber non seulement dans le champ de
Boaz, mais aussi de rencontrer, comme Ruth 2 : 3 - 5 le
montre, au bon moment, la bonne personne.

En 56 ans de vie révolus, 35 ans dans la foi, et 28 ans de


mariage, j’ai vu des vies se faire ou se défaire, s’élever ou
s’écraser, s’enrichir ou s’appauvrir selon, non seulement les
rencontres faites, mais aussi et surtout selon leur gestion.
Que Jésus-Christ à qui j’ai donné ma vie le 05 novembre
1985 à 9h00’ et qui, depuis, « gère » et « organise » mes
rencontres (empêchant celles qui peuvent m’être nuisibles et
favorisant celles qui peuvent m’être profitables) le fasse
aussi pour vous. En vous évitant celles que vous devez
éviter et en vous rendant capable de capitaliser celles qui les
méritent.

S’il y a une chose que je ne regrette et je ne regretterai


jamais, c’est la décision prise comme Boaz l’a témoigné
concernant Ruth la Moabite, dans Ruth 2 : 12, de « …venir
se réfugier sous les ailes du Dieu d’Israël ». Et pour moi
aujourd’hui se réfugier sous les ailes du Dieu d’Israël, c’est
d’accepter Jésus - Christ comme Seigneur et Sauveur, et
d’abandonner ma vie entre ses mains. C’est ma garantie,
mon investissement et mon gage pour les bonnes
rencontres, mais aussi mon vaccin, mon bouclier et ma
cuirasse contre les mauvaises rencontres.

Dans ma vie jusqu’à présent, j’ai eu le privilège d’avoir plus


de bonnes rencontres que des mauvaises ; ces rencontres
ont transformé le petit garçon né à Wembonyama dans un
coin obscur de la République Démocratique du Congo qui,
par la grâce de Dieu, est devenu un « citoyen du monde ».
Des rencontres qui ont compté, ont pesé et continuent de
peser sur le déroulé de ma vie. Des rencontres qui
remplissent mon cœur des chants de louange et d’actions de
grâce.

Puisse le Dieu qui jusqu’ici m’a épargné des mauvaises


rencontres, mais qui a aussi orchestré et organisé les
bonnes, faire aussi la même chose pour vous.

Soyez bénis.
Bibliographie

1. ADEBOYE E. A, After God’s Heart, Lagos 1998,


2. Bobb BIEHL, Le Mentorat, Québec, 2018
3. Darlene ZSCHECH, Le Baiser du Ciel, Longueuil, 2010
4. David, O. OYEDEPO, Success Systems, Lagos 2006
5. Jean – Marc THOBOIS, Le Livre de Ruth, Québec 2017,
6. John C. MAXWELL, Au- Delà du Talent, Nashville,2019,
7. John MACARTHUR, Twelve Extraordinary Women, Nashville
2005
8. Dr Kabuya MASANKA, vie brisée, vie restaurée, Québec, 2015
9. Jean- Pierre KAZONGO, Vivre une vie sans gaspillage,
Kinshasa 2010.

Table des matières

DEDICACE
REMERCIEMENTS
PREFACE 6
INTRODUCTION 0
PREMIERE PARTIE : QUELQUES RENCONTRES DANS LA BIBLE ET LEUR IMPACT
DANS LA VIE 19
CHAPITRE I : QUELQUES RENCONTRES DANS L’ANCIEN TESTAMENT
CHAPITRE II : QUELQUES RENCONTRES DANS LE NOUVEAU TESTAMENT
77
DEUXIEME PARTIE : EXPERIENCES PERSONNELLES ET IMPACT 108
CHAPITRE I : LES QUATORZE RENCONTRES MARQUANTES DE MA VIE 110
CHAPITRE II : UNE RENCONTRE PARTICULIERE : 210
CONCLUSION 216
BIBLIOGRAPHIE 234
TABLE DES DES MATIERES……………………….…….235

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