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Cours 31
REGLES ET PRINCIPES
PROPHETIQUES
Claude PAYAN
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Lumière(s) Des Nations 4
Cours 31
REGLES ET PRINCIPES PROPHETIQUE
Claude Payan
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“Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez
ce qui est bon ; abstenez-vous de toute espèce de mal.” (1 Thessaloniciens 5 :
20, 21)
Je dois examiner, analyser les prophéties et ne pas obligatoirement les
accepter ou tout accepter de leur contenu !
Je dois analyser aussi tout ce que je pense moi-même recevoir de Dieu.
Je dois accepter que l’on analyse mes prophéties et que l’on n’accepte pas
obligatoirement tout ce que je prophétise.
Analyser, examiner l’inspiration m’amène à me poser les questions suivantes :
- Est-ce que c’est biblique ?
- Quel sentiment ressort de cette parole ?
- Quelle est la motivation qui en ressort ?
- Glorifie t-elle Jésus ou l’homme au détriment de Jésus ?
- Je ressens une approbation intérieure ou, au contraire, un malaise ?
- Exprime-t-elle la recherche de l’intérêt du peuple ou l’orgueil ? La
compassion ou l’accusation ?
- Est-ce que cela confirme des choses que Dieu a déjà placées dans les
cœurs ?
Si je travaille dans cet état d’esprit d’humilité, ce n’est pas grave s’il m’arrive
de me tromper car “le tir” sera rectifié à temps. Sinon il vaut mieux que je n’aie pas le
droit de prophétiser dans le contexte où je me trouve. Car - et je tiens à être clair là
dessus - je vais devenir un danger public.
Honnêteté et humilité
On a pensé parfois qu’il suffit d’avoir un don pour l’exercer tout de go. Que
puisque Dieu me donne le don, tout va se faire tout seul. Or ce n’est pas le cas. Les
dons doivent s’exprimer en harmonie avec d’autres facteurs comme la foi, l’Amour, la
sagesse.
En outre il est très important, pour ne pas faillir, de réunir les deux facteurs
suivants : L’honnêteté et l’humilité.
Exemples : Si vous prophétisez quelque chose et que vous vous rendez
compte ensuite que cela ne bénit pas spécialement les gens, ayez l’humilité et
l’honnêteté de remettre en question ce que vous avez apporté. Ne dites pas : “C’est
eux qui n’ont rien compris, etc…”
Si vous pensez que le Seigneur vous demande d’aller trouver telle personne
et de lui dire quelque chose de la part de Dieu et que la personne vous répond que
cela ne correspond à rien, soyez assez humble pour reconnaître que vous vous êtes
trompé.
Si vous pensez que Dieu vous a dit : “Si tu fais ceci, il se passera cela”, que
vous le fassiez et qu’il ne se passe rien. Soyez assez honnête et humble pour dire :
“Je me suis trompé.” Sinon vos prophéties vont devenir de la manipulation, et Dieu
devra vous arrêter.
Quelqu’un qui n’est pas capable de reconnaître qu’il se trompe est déjà dans
l’orgueil et sur la voie de devenir un faux prophète.
Plus d’humilité entraîne plus de direction de Dieu car la Bible dit :
“Il conduit les humbles dans la justice, Il enseigne aux humbles sa voie.”
(Psaumes 25 : 9)
Alors que l’orgueil conduit au ridicule :
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“Quand vient l’orgueil, vient aussi l’ignominie.” (Proverbe 11 : 2)
Lorsque la nature de Dieu en nous nous motive, on désire de tout son cœur
être utilisé pour faire du bien au peuple de Dieu, et non pour se glorifier soi-même ou
exposer sa pensée au détriment de la pensée de Dieu.
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LE PRINCIPE PROPHETIQUE
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Trouver la pensée de Dieu en nous peut être comparé
à plusieurs situations
- A un chercheur d’or avec son tamis. Il recueille l’or et le sable dans le tamis.
Il prend un temps pour secouer le tamis afin que disparaisse le sable et que reste
l’or.
- Au fait de chercher à régler un canal de sa télévision sur une chaîne précise
de l’image commence à apparaître, puis la couleur, puis le son, on manipule le
bouton jusqu’à ce que l’un et l’autre se clarifient.
Nous devons ensuite apprendre et trouver le courage, de communiquer cette
pensée de Dieu, au bon moment, de la bonne manière et dans le bon état d’esprit.
- Au bon moment : Il y a des situations où ce n’est pas le moment de
communiquer une parole de Dieu. Soit la (ou les) personne n’est pas réceptive, soit
elle n’est pas disponible, soit ce n’est tout simplement pas le temps voulu par Dieu
pour que l’on communique ce qu’Il nous a dit ou montré.
Tout ce que Dieu nous communique n’est pas destiné à être obligatoirement
transmis de suite. Il faut être à l’écoute du Seigneur pour ce qu’Il a à nous dire mais
aussi pour savoir quand le dire.
- De la bonne manière : Imaginez que Dieu vous révèle le problème d’une
personne de l’assemblée et que vous exposiez publiquement ce problème et cette
personne. Vous pouvez la détruire, l’humilier alors que Dieu vous a montré cela pour
que vous régliez la question en privé avec cette personne, ou que vous mentionniez
tout simplement qu’il y a dans l’assemblée une personne, sans la nommer, qui a tel
et tel problème et que Dieu veut l’aider.
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Exemple : Si j’ai entendu une voix audible ou ai vu un ange, ou Jésus qui m’a
communiqué un message, il est évident que je peux le transmettre avec plus
d’assurance que si j’ai une simple forte pensée. Dans ce dernier cas, il n’est pas
conseillé d’apporter sa prophétie avec un “Ainsi parle le Seigneur”.
Dernièrement, j’ai lu dans un livre qu’un homme de Dieu conseillait d’apporter
ses prophéties en mentionnant régulièrement quelque chose du genre “Le Seigneur
te dit”, “Ainsi parle Dieu” afin d’aider les gens à les prendre au sérieux et à bien
réaliser que c’est Dieu qui parle par les canaux humains.
Je pense, au contraire, qu’il vaut mieux apporter de simples prophéties
humblement et utiliser ce genre d’expression proportionnellement à la puissance de
la visitation et de la révélation. Sinon les gens ne vont plus marquer la différence
dans leur esprit.
Si vous agissez humblement lorsque la parole se révèle en disant simplement
: “Je pense que Dieu dit cela, analysez-le, je peux me tromper”, si vous vous
trompez, les gens ne perdront pas pour autant confiance en vous ; l’humilité paye !
Mais si vous utilisez des “Dieu m’a dit” pour un peu tout ce que vous recevez,
quand vous vous tromperez, plus personne ne voudra vous croire, même quand
Dieu l’aura vraiment dit. L’orgueil nous rabaisse !
Au plus simple degré prophétique, il y a facilement un mélange de la chair et
de l’Esprit. Si l’on utilise toujours des “Dieu te dit” cela va dévaluer les prophéties de
“calibre” supérieur.
Si par contre on reste trop vague lorsque Dieu parle de manière plus directe et
évidente, le problème sera le même. Il y a donc là aussi un équilibre à trouver.
Comprendre le principe de la prophétie vous ouvre un horizon, non seulement
pour le don de prophétie mais aussi pour les dons de révélations ; particulièrement
celui de la parole de connaissance et celui de la parole de sagesse.
L’imagination
Notre pensée envahit des domaines divers, entre autre celui de l’imagination.
Il y a des moments où, étant dans l’Esprit, faire travailler votre imagination ne vous
amène à rien d’autre qu’à la vérité.
L’imagination est une manière que l’Esprit de Dieu utilise pour nous révéler la
vérité. Imaginer n’est souvent rien d’autre que puiser dans une réserve où se
trouvent des choses qui existent.
Il y a bien plus de réalité que ce que l’on peut penser dans bon nombre de
films et d’écrits, fruits de l’imagination.
Le Saint-Esprit met régulièrement son cachet sur des choses qui, pensons-
nous, relèvent de l’imagination alors qu’elles sont des vérités qui sont simplement
passées par l’un des canaux de la pensée, à savoir l’imagination.
Si vous pouvez comprendre ce que j’expose ici sur l’imagination, cela vous
aidera dans votre recherche de la manifestation du principe prophétique dans votre
vie. Mais c’est un sujet délicat et il faut faire très attention avec ces choses.
C’est vite fait de déraper et vouloir que tout ce que l’on pense ou imagine soit
de Dieu. Or, ce n’est pas ce que nous avons dit.
Les prophètes vivaient des expériences prophétiques très simples comme ils
en connaissaient d’autres impressionnantes : Cela pouvait aller du simple fait de
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prophétiser à celui d’être enlevés en esprit par l’Esprit de Dieu, de voir des créatures
angéliques et démoniaques, etc.
Afin d’exercer la prophétie, les prophètes de l’Ancien Testament se
retrouvaient à faire des choses un peu bizarres pour l’homme d’aujourd’hui.
Ils pouvaient avoir besoin d’un fond musical pour trouver l’inspiration comme
on le voit dans (2 Rois 3 : 15) : l’Esprit de Dieu prend souvent la musique comme
support pour se manifester, les psaumes sont de la prophétie chantée. Ils mimaient
les choses aussi, comme on le voit dans Ezéchiel 4 : 1 à 8 :
“Et toi, fils de l’homme, prend une brique, place la devant toi, et tu y
traceras une ville, Jérusalem. Représente la en état de siège, forme des
retranchements contre elle… Prends une poêle de fer, et mets-la comme un
mur entre toi et la ville… Puis couche-toi sur le côté gauche...etc.”
A la lecture d’un tel passage, il n’y pas de doute : Le ministère de prophète
demande du courage, de la consécration et de la précision.
Dans 1 rois 22 : 10, le roi d’Israël fait venir des prophètes et ceux-ci
prophétisent “de travers” si l’on peut dire. Néanmoins ils utilisent des principes
prophétiques qui caractérisaient à l’époque les prophètes, bons ou mauvais. Il est dit
que :
“Tous les prophètes prophétisaient devant eux, Sédécias, fils de
Kenaana, s’était fait des cornes de fer, et il dit : ainsi parle l’Eternel : Avec ces
cornes tu frapperas les Syriens jusqu’à les détruire.”
Nous pourrions croire que cela ne concernait que les prophètes de l’Ancien
Testament, mais ce n’est pas le cas. Dans actes 21 : 10 à 11 où il est fait mention
d’un prophète néo-testamentaire nommé Agabus :
“Il prit la ceinture de Paul, se lia les pieds et les mains, et dit : L’homme à
qui appartient cette ceinture, les juifs le lieront de la même manière à
Jérusalem.”
A cela, deux raisons majeures : La première, déjà mentionnée, est que la
chose sert de support à l’Esprit.
C’est une règle spirituelle importante à comprendre : La puissance de Dieu se
manifeste à partir d’un support, comme la fusée qui s’élève d’une structure précise,
la tour de lancement. Ensuite, la chose (musique, acte, parole, etc.) libère réellement
la puissance.
Dans (2 rois 13 : 19), le prophète Elisée demande au roi Joas de tirer une
flèche par la fenêtre avec un arc : Il lui dit ensuite de frapper le sol plusieurs fois avec
les flèches. Le roi frappa trois fois et s’arrêta. Le fait qu’il ne frappe pas assez
longtemps (ce qui révèle son manque de conviction, donc de foi) fait qu’il n’a pas
droit à une victoire aussi puissante que celle qu’il aurait pu avoir s’il avait frappé plus
de fois.
On voit qu’il ne s’agissait pas d’un acte dérisoire, que l’on pouvait aussi bien
faire que ne pas faire. Le roi s’est “mordu les doigts” de ne pas l’avoir pris au sérieux.
Le prophète Esaie posa une masse de figues sur l’ulcère d’Ezéchias.
Ce ne sont pas les figues qui ont guéri Ezéchias de son mal, mais ce sont
elles qui ont servi à libérer la puissance de guérison (Esaie 38 : 21).
Ce n’est pas le bâton d’Elisée posé par son serviteur Guéhazi sur le visage
d’un enfant mort qui ressuscita ce dernier, mais le prophète jugea nécessaire d’en
utiliser le support (2 rois 4 : 29).
Un autre jour, il jeta de la farine dans un pot de potage empoisonné et le
potage fut purifié : La farine n’a pas assaini le potage mais l’acte a libéré la
puissance de Dieu (2 rois 4 : 40, 41).
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Il est question dans les évangiles d’imposer les mains aux malades, de les
oindre d’huile d’autres fois, Jésus chassait les esprits par Sa parole, etc., bref,
plusieurs formes servaient à libérer la puissance du Saint-Esprit ( Matthieu 8 :16 ;
Marc 6 : 13 ; 18, 16).
C’est à la suite d’un point de contact que la puissance de Dieu est libérée.
Parfois ce point de contact est classique : Imposition des mains, onction d’huile,
parole, etc. D’autre fois ce point de contact est plus inhabituel, plus choquant, plus
prophétique !
Dans (Marc 8 : 23), il est fait mention de la guérison d’un aveugle par Jésus ;
dans la version Segond, le traducteur a essayé d’atténuer le côté choquant de la
manière dont Jésus s’y est pris dans cette situation en traduisant :“...Il lui mit de la
salive sur les yeux.”
Or, le texte est rendu par d’autres traductions, et dans les traductions
anglaises, par : “...lui ayant craché dans les yeux.” Jésus a été conduit par l’esprit à
guérir l’aveugle en lui crachant sur les yeux. Il lui imposa les mains ensuite.
Souvent rien ne se passe parce que nous n’allons pas prononcer une parole
ou accomplir un acte précis pour libérer la puissance.
Les sorciers font la même chose pour jeter des sorts : Ils briseront un miroir en
pensant à quelqu’un et la personne sera retrouvée morte peu après. L’occulte n’est
qu’une copie des lois spirituelles divines.
Annoncer à l’avance, par des paroles, des actes symboliques, des faits précis,
fait arriver ces choses dans le bon comme le mauvais.
Beaucoup d’acteurs se retrouvent, au bout de quelque temps, dans la
situation du héros qu’ils ont incarné.
Beaucoup de chanteurs se retrouvent à vivre ce qu’ils ont chanté.
Dernièrement un rappeur américain a illustré un de ses clips en imaginant sa propre
mort. Quelques temps après, il est mort exactement comme le décrivait son clip.
Une chanteuse de chansons d’amour décrivait dans son tube une relation
particulière avec une autre personne. Quelques mois après, elle vivait dans la réalité
ce même genre de relation.
Les prophètes qui paraissent au milieu de nous aujourd’hui présentent les
mêmes caractéristiques que ceux d’hier et quelques-uns, sous l’onction prophétique,
se retrouvent à faire le même genre de choses.
L’Esprit de Dieu est resté le même ! Certes, vous devez d’abord vous assurer
que ce prophète est un vrai serviteur de Dieu avant d’accepter ses actes ou ses
paroles.
Les prophètes resteront toujours des originaux, inspirés par l’Esprit.