Tous droits réservés.

Copyright 2022 Jérémy Pothin

Éditions : Vie de l’Esprit

ISBN : 9782957782017
E-mail : contact@jeremypothin.com
Les citations bibliques utilisées sont tirées de la Louis Segond 21

Dépot légal : Janvier 2022

 RECOMMANDATIONS

Et si l’arrivée d’un livre pouvait en soi être prophétique ?

En tout cas, Paraboles nocturnes  l’est pour moi. Dieu
parle tantôt d’une manière tantôt d’une autre, l’enjeu
c’est notre attention ! Ce livre a capté la mienne sur lui. 

Jérémy Pothin arrive à nous communiquer des prin-

cipes concrets et des outils pertinents pour donner de la
valeur à la parole que Dieu nous adresse par les rêves. 

C’est une invitation à entrer dans l’aventure d’explorer

un langage divin mystérieux dont le sens est accessible
à ceux qui font l’effort d’une écoute de qualité. N’est-ce
pas le cœur de l’adoration de l’écouter et de lui obéir ?

Rodrigue Sacramento
Pasteur principal de l’église CLÉ à Montpellier (France)
 Dieu veut nous parler et la Bible nous dit qu’Il parle tan-
tôt d’une manière, tantôt d’une autre. Mais il est rare de
nos jours d’entendre qu’Il désire nous parler au travers
des rêves. Dans ce livre, Jérémy Pothin vient restaurer
de façon surprenante et éloquente la culture du rêve, qui
a été oubliée, voire même perdue.
Il rappelle à nos cœurs l’importance du rêve comme
moyen de communication de Dieu. C’est un livre puis-
sant et nécessaire, à la fois théorique et extrêmement
pratique, équilibré et profondément ancré dans la pa-
role de Dieu. C’est un livre à mettre littéralement sur
votre table de chevet que vous risquez d’ouvrir certai-
nement plus d’une fois. Ce qui est sûr, c’est que vous
ne regarderez plus jamais vos rêves de la même façon.

Stephen Hilar
Pasteur à l’église Nouvelle Vie à Longueuil (Canada)
Directeur Ministère NEXT

Comme il est écrit dans les écritures, Dieu : « parle

tantôt d’une manière tantôt d’une autre ». Les rêves font
partie du langage du Saint-Esprit. C’est un moyen que
Dieu utilise parfois pour communiquer aux hommes,
comme nous le voyons dans beaucoup d’histoires bi-
bliques.

Dans son ouvrage, le pasteur Jérémy Pothin nous donne

des outils pragmatiques et bibliques pour restaurer la
culture du rêve. Son approche, ses exemples et ses il-
lustrations nous aident à mieux appréhender nos rêves.
D’un ton rassurant et encourageant, ses enseignements
viennent renouveler notre perspective au sujet de nos
expériences nocturnes.
 Car les outils simples, organisés et pertinents que
nous y trouvons sont comme des indicateurs qui nous
orientent et nous encouragent toujours à dépendre de
notre relation intime avec le Seigneur.

Nous réalisons, à la lecture de Paraboles nocturnes,

que pour interpréter au mieux les rêves que Dieu nous
donne, nous devons surtout rester attachés à Dieu
Lui-même et à Sa Parole riche en symboles.

Stève Rivière
Pasteur de l’église Destinée à Saint-Denis
Directeur de l’École Biblique Destinée
 REMERCIEMENTS

Écrire un livre est un long travail. Plusieurs m’ont

aidé à réaliser ce projet.
Je remercie avant toute chose notre Seigneur Jé-
sus-Christ de m’avoir poussé et inspiré à écrire ce livre
sur les rêves. Jésus, je t’apporte cette petite pierre pour
l’édifice que tu es en train de construire concernant la
restauration de la culture du rêve dans la vie de ton
peuple. 
Merci à ma femme Marion qui m’a encouragé dans
l’écriture. Merci pour tes nuits passées pour la relecture.
Tu es mon épouse, ma meilleure amie, ma confidente,
la mère de nos enfants et bien plus encore… Merci pour
tes conseils de sagesse et ton regard avisé. Tu es un
magnifique cadeau de la part de Dieu. Je continue à le
découvrir chaque jour. J’aime tellement la vie à tes cô-
tés et tu m’inspires tellement !
Merci à David Théry. Je suis touché par tout ce que tu
déverses en moi de manière désintéressée. Tout ce qui
a pris place dans cette aventure est aussi grâce à toi.
Un grand merci pour ta précieuse amitié.
Merci à Emmanuel et Elia Monnier, Camille Andriason,
Rodrigue Sacramento et Stephen Hilar pour vos retours
pertinents et constructifs pendant l’écriture du livre. Un
grand merci à Sophie Miramont Pothin pour ta précieuse
relecture.
Merci à toutes les personnes qui ont téléchargé mes
guides explicatifs sur les rêves. Ces multiples centaines
d’emails reçus concernant l’interprétation des rêves
ont grandement participé à l’écriture de ce livre. Merci
pour votre soif de restaurer la culture du rêve ! 

Jérémy Pothin
 PRÉFACE

Vingt-cinq ans. C’est le temps que vous passerez à dor-

mir dans votre vie. Dieu a tellement de choses à vous
dire qu’il a décidé d’utiliser ce temps pendant lequel vous
êtes au repos, libre des distractions de la vie quotidienne,
pour parler à votre esprit.

Je bénis l’Éternel, mon conseiller ;

la nuit même mon cœur m’exhorte.
Psaumes 16.7

Longtemps, j’ai négligé de prêter attention aux rêves.

Je n’avais aucune compréhension du symbolisme et in-
terpréter les rêves me semblait inaccessible, jusqu’à ce
que j’entende Dieu.

Les rêves sont souvent une invitation au dialogue,

une façon d’attirer notre attention dans le rythme ef-
fréné de la vie moderne.
J’ai vécu des transformations majeures dans ma vie
après que Dieu ait amorcé une conversation dans un
rêve. Ces changements profonds ont été possibles parce
que j’ai développé une culture du rêve, c’est-à-dire que
je suis attentif à mes rêves, car je sais que Dieu peut
me parler la nuit. La question n’est pas de savoir si Dieu
parle dans nos rêves, il le fait déjà.

Croire qu’il le fait nous conduit alors à la vraie ques-

tion : comment comprendre ce qu’il nous dit ?
Les rêves sont souvent bizarres, incongrus, intenses
émotionnellement, pleins de symboles. Il convient donc
d’avoir les bons principes pour les interpréter.

Jérémy Pothin, dans Paraboles nocturnes, nous

donne soif d’interpréter les rêves. À sa lecture, vous
découvrirez leur importance dans la Bible.
Deuxièmement, Jérémy nous donne des outils, des
principes qui nous aideront et nous protégeront des
erreurs afin de comprendre nos rêves et ceux des
autres.

Loin d’être un dictionnaire de symboles, Paraboles

nocturnes va vous équiper pour vivre une nouvelle
dimension avec Dieu, en communion avec celui qui
exhorte nos cœurs la nuit.

David Théry
Auteur des best-sellers À l’écoute de Dieu et Guérir les
malades.
www.davidthery.com
 TABLE DES MATIÈRES
Introduction11

1. Restaurer la culture du rêve 15

2. Être un bon interprète 51

3. Les catégories de rêves  71

4. Comment interpréter les rêves ?  83

5. Le symbolisme dans l’interprétation des rêves  121

6. Les chiffres dans l’interprétation des rêves 151

7. Les couleurs dans l’interprétation des rêves 189

Conclusion198

10
 INTRODUCTION

Je bénis l’Éternel, car il me conseille ; même la nuit

mon cœur m’instruit.
Psaume 16.7 

Pendant l’été 2007, à Montréal au Canada, j’assis-

tais à une conférence sur le Saint-Esprit donnée par
un pasteur venant des États-Unis.  Lors d’une session,
cet orateur a pris un temps pour parler des rêves et a
demandé quelles personnes rêvaient au moins une fois
par semaine dans l’auditoire. Des mains se sont levées
timidement. Deux fois par semaine ? D’autres mains.
Plus de deux fois par semaine ? Quelques autres encore.  

L’intervenant a commencé à expliquer que Dieu désirait

leur parler par des rêves.  Je l’écoutais attentivement,
mais j’avoue avoir été un peu frustré. J’aurais voulu qu’il
demande s’il y avait des personnes dans la salle qui

11
rêvaient au moins une fois par trimestre ou par semestre,
car cette catégorie me correspondait parfaitement ! Je
me consolais en me disant que, au moins, faire si peu
de rêves m’assurait que ceux-ci venaient de Dieu. Cela
m’évitait de devoir trier parmi une grande quantité ! Je
crois qu’inconsciemment, petit à petit, j’ai commencé
à me fermer aux rêves. En effet, je n’en faisais pas ou
peu. Comment Dieu aurait-il alors pu me parler par ce
biais ? Or, c’est bien sur ce point que je me suis trompé
pendant des années. Cela revenait à dire que Dieu avait
besoin que je rêve pour s’adresser à moi.
  
Trouvez-vous cette réflexion particulière ? Laissez-moi
vous l’expliquer. 

Après cela, je déverserai mon Esprit sur tout être

humain ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos
vieillards auront des rêves, et vos jeunes gens
des visions. Même sur les serviteurs et sur les ser-
vantes, dans ces jours-là, je déverserai mon Esprit. 
Joël 3.1 à 2 

La promesse du déversement du Saint-Esprit s’est réa-

lisée. Avec cette promesse sont arrivées les manifesta-
tions spirituelles dont les rêves font partie.  
Les rêves ne sont pas réservés aux vieillards, car cela
reviendrait à dire que les visions ne sont que pour les
jeunes gens et que seuls les enfants peuvent prophé-
tiser. Le Saint-Esprit se déverse sur chaque personne,
peu importe le sexe, l’âge ou le niveau de vie.  

Ce qui est important n’est donc pas de rêver pour que

Dieu nous parle, mais plutôt de vivre le déversement
du Saint-Esprit !  

12
Permettez-moi de forcer le trait  : faut-il avoir des notions
de médecine pour que Dieu nous utilise à travers la gué-
rison ? Faut-il être imaginatif pour recevoir des visions ?
Bien sûr que non. C’est la même chose pour les rêves.  
Je crois que le déclic a pris davantage d’ampleur
lorsque j’ai commencé à prier de plus en plus pour
les malades. Je demandais souvent aux personnes
malades ce qu’elles avaient exactement. Et, réguliè-
rement, je ne comprenais ni le nom de la maladie
ni même où celle-ci était située. Ma femme a alors
acheté un dictionnaire de poche sur les maladies. Nous
l’avons rebaptisé « La liste non exhaustive des maladies
que Dieu veut guérir. » J’évitais donc de répéter le nom
imprononçable du problème et demandais simplement à
la personne de placer sa main là où elle souffrait. Intérieu-
rement, je me disais : « OK, c’est le ventre ! »  Je priais
et Dieu guérissait. Car la réalité, est que c’est Dieu qui
guérit, pas moi ! Et c’est la même chose avec les rêves.

C’est Dieu qui insuffle les rêves, pas moi. Ce n’est pas
parce que je rêve beaucoup que Dieu me parlera beau-
coup par ce moyen, comprenez-vous ? Et si je demande
à Dieu de me parler à travers les rêves, il le fera, car il
est l’initiateur du rêve ! 

J’aimerais vous dire que cela n’a rien à voir avec

le nombre de rêves hebdomadaires que vous faites,
mais cela dépend de la faim que vous avez de voir
Dieu vous parler. Dieu désire se révéler à vous dans
des rêves ! Êtes-vous prêt à vivre le déversement du
Saint-Esprit dans votre vie ? J’ai vu tant de personnes
être activées dans les rêves, recevoir des révélations
incroyables pendant qu’elles dormaient, recevoir des
réponses divines pour leur futur ou pour leur appel. Je

13
sais que grâce à ce livre, vous serez aussi activé dans
vos rêves ! 

Ce livre est pour moi un début d’accomplissement de

ce que Dieu m’avait demandé : « Je désire que tu res-
taures la culture du rêve dans la vie de mon peuple ». 
 
Je crois que c’est une petite pierre apportée à l’édi-
fice que Dieu est en train de construire. Je vous invite
à voir ce livre comme une caisse à outils, et laisser le
Saint-Esprit, en vous, décider quel outil prendre ou ne
pas prendre pour interpréter les rêves. Je prie que ce
livre puisse vous amener à vivre et grandir dans la vie
de l’Esprit. Préparez-vous à avoir, lors de vos nuits, des
rendez-vous surnaturels avec Dieu ou à prier pour que
le plan de l’ennemi soit avorté ! 

14
 1
RESTAURER LA CULTURE DU RÊVE
 RESTAURER LA CULTURE DU RÊVE

Quand l’Éternel a ramené les déportés de Sion,

nous étions pareils à ceux qui font un rêve. Alors
notre bouche était remplie de rires, et notre
langue poussait des cris de joie. 
Psaume 126.1 et 2 

Savez-vous pourquoi le roi Salomon est connu dans la

Bible ? Il a sans doute reçu le plus extraordinaire don
de sagesse qu’on n’ait jamais connu. Jésus est toutefois
supérieur à lui en sagesse, étant lui-même la sagesse
incarnée. On oublie souvent de quelle manière Salomon
a obtenu ce don de la part de Dieu. Il a été équipé de la
sagesse divine dans un rêve ! En une nuit seulement, sa
vie a totalement basculé. 

À Gabaon, l’Éternel lui apparut en rêve pendant la

16
 Restaurer la culture du rêve

nuit et Dieu lui dit : « Demande-moi ce que tu veux

que je te donne. » 
1 Rois 3. 5 

En si peu de temps, le cours de l’existence de Salo-

mon a radicalement changé : on entendra parler de
sa sagesse dans le monde entier !  Continuons avec le
premier rêveur de la Bible : Abraham. L’alliance entre
Dieu et Abraham, qui s’appelait encore Abram, a été
aussi scellée grâce à un rêve.  

Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba

sur Abram, et voici qu’il fut assailli par la terreur
et une grande obscurité.  L’Eternel dit à Abram […] 
Genèse 15.12 à 13 

Nous pouvons lire les Écritures et, malheureusement, ne

pas être vigilants au sujet des canaux de communication
de Dieu. Les rêves occupent pourtant une place impor-
tante dans la Parole de Dieu. En y plongeant nos regards,
nous nous apercevons que les rêves ont toujours été un
moyen affectionné par Dieu. 

Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tan-

tôt d’une autre, et on ne le remarque pas. Il parle
par des rêves, par des visions nocturnes, quand un
sommeil profond tombe sur les hommes, quand ils
sont endormis sur leur lit. Il leur communique alors
son message et confirme les avertissements qu’il
leur donne. Il veut ainsi détourner l’homme de sa
manière de faire. Il évite à l’homme fort de tomber
dans l’orgueil, il préserve son âme de la tombe et sa
vie de la menace du javelot. 
Job 33.14 à 18 

17
Paraboles nocturnes

J’aimerais attirer votre attention sur ces versets. La

Bible dit que Dieu nous parle de différentes manières,
mais qu’on ne le remarque pas. Quelquefois, la question
n’est donc pas de savoir si Dieu parle, mais plutôt s’il
s’est adressé à nous sans que nous y prêtions attention.

Nous pouvons recevoir des rêves de la part de Dieu

et penser que cela vient de notre inconscient. Nous
ignorons bien souvent que Dieu se révèle à nous dans
notre sommeil. 

QUELQUEFOIS, LA QUESTION N’EST DONC PAS DE SAVOIR

SI DIEU PARLE, MAIS PLUTÔT S’IL S’EST ADRESSÉ À NOUS
SANS QUE NOUS Y PRÊTIONS ATTENTION.
_____________

Pourquoi n’accordons-nous pas d’importance à nos

rêves ? Je n’ai pas la prétention de pouvoir y répondre
pleinement, mais j’aimerais vous soumettre mon avis.
Selon moi, c’est parce que nous ne voyons pas direc-
tement Dieu dans les rêves qu’il nous donne que nous
ne leur accordons pas de crédit. Nous nous attendons à
nous réveiller avec la certitude que le rêve vient de lui.
Nous désirons nous réveiller et être remplis du Saint-Es-
prit avec la conviction profonde qu’il nous ait parlé.  

Or, nous n’avons pas forcément ces mêmes exigences

pour une vision ou de simples pensées reçues et inspi-
rées par le Saint-Esprit. Bien sûr, cela peut arriver, mais
si la Parole de Dieu nous prévient que nous risquons de
ne pas remarquer lorsqu’il s’adresse à nous, c’est parce
que nous avons tendance à ne pas voir le message de
Dieu dans nos rêves.  

18
 Restaurer la culture du rêve

Qu’est-ce que ces versets nous enseignent sur les

rêves ? Ce que nous pouvons comprendre, c’est qu’à
travers les rêves, Dieu : 

1. communique son message, 

2. confirme ses avertissements, 
3. nous protège de l’orgueil, 
4. nous protège de la mort. 
 
La culture du rêve 

Joseph fit encore un autre rêve, et il le raconta à

ses frères. Il dit : « J’ai fait encore un rêve : le so-
leil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant
moi. » Il le raconta à son père et à ses frères. Son
père lui fit des reproches et lui dit : « Que signifie le
rêve que tu as fait ? Faut-il que nous venions, moi,
ta mère et tes frères, nous prosterner jusqu’à terre
devant toi ? » Ses frères se montrèrent jaloux de
lui, mais son père garda le souvenir de cela. 
Genèse 37. 9 à 11 

Voici un passage biblique bien connu. C’est l’histoire

d’un jeune homme qui passe du statut de prisonnier
à celui de prince de toute l’Égypte en une seule jour-
née. Nous avons un aperçu de la jeunesse de Joseph
et de ses relations familiales. Les dysfonctionnements
évidents (favoritisme assumé, jalousie, agressivité
entre frères, mensonges…) n’ont pas empêché Dieu
de parler à Joseph dans un rêve. 

Premièrement, Joseph parle de ses rêves à son cercle

proche. Bien entendu, l’environnement familial ne lui
étant pas favorable, sa confidence accentue les tensions.

19
Paraboles nocturnes

Cependant, la culture du rêve est présente dans la famille

et on en parle ouvertement. Joseph est même fier d’an-
noncer aux siens le message qu’il a reçu, peut-être même
un peu trop au vu du contexte. Il aurait pu, sans doute,
mieux gérer la prophétie divine. Mais honnêtement, si au
sein de ce système familial dysfonctionnel, Dieu parle par
de puissants rêves de destinée, alors nous sommes aussi,
avec nos faiblesses et nos manquements, tous qualifiés à
vivre la culture du rêve dans nos vies.  

Deuxièmement, ce qui est intéressant de souligner,

c’est que Jacob, le père de Joseph, n’a pas remis en
question le rêve de son fils. À aucun moment, la Parole
de Dieu ne nous confirme clairement que Dieu ait parlé
à Joseph dans un rêve. Nous le comprenons parce que
la Bible n’aurait peut-être pas rapporté ces rêves dans
le cas inverse. Ensuite, nous connaissons la fin de l’his-
toire qui confirme l’inspiration divine du rêve de Joseph.  
Remettons-nous dans le contexte : Jacob a entendu son
fils et l’a écouté attentivement (attention à ne pas en
faire une doctrine, car certains de nos rêves peuvent
ne pas venir de Dieu). Jacob a donné une interprétation
à Joseph, avec une interrogation malgré tout. Je crois
que vivre dans la culture du rêve, c’est être attentif aux
songes et entretenir le réel désir d’en saisir la ou les si-
gnifications. 

Troisièmement, Jacob a compris immédiatement que

le rêve de son fils Joseph était symbolique. Nous en
reparlerons dans le chapitre 5, mais Jacob a su spon-
tanément que ce n’était pas vraiment la lune, le soleil
ni les étoiles qui se prosternaient devant Joseph, mais
lui-même, Léa (qui faisait « office de mère » après la
mort de Rachel) et ses  autres fils.   Les rêves sont, la

20
 Restaurer la culture du rêve

plupart du temps, symboliques. Il est crucial de le com-

prendre afin d’éviter de mal interpréter le message que
Dieu nous confie.  

La Bible nous enseigne beaucoup sur les symboles. En

étudiant la Parole de Dieu, on découvre le langage sym-
bolique biblique tel que le corps de Christ, la colombe,
l’eau, le feu ou bien le lion et l’agneau.  

Si je vous parle de levain par exemple, vous penserez

certainement à la parabole de Jésus qui compare le
Royaume de Dieu à du levain, nous faisant réaliser par
cette image que la vie divine affecte positivement tout
ce qu’elle touche. Peut-être penserez-vous à la mise
en garde de Jésus à ses disciples à propos du levain
des pharisiens et des sadducéens. Cette fois-ci, cela
renvoie à une façon de penser fortement imprégnée de
l’hypocrisie religieuse de l’époque.  

Il leur dit cette autre parabole : le royaume des

cieux ressemble à du levain qu’une femme a pris
et mis dans trois mesures de farine pour faire lever
toute la pâte. 
Matthieu 13.33 

Jésus leur dit : attention, méfiez-vous du levain

des pharisiens et des sadducéens. 
Matthieu 16.6

La Bible est remplie de symboles qui peuvent avoir un

sens différent en fonction de leur contexte. Jacob évo-
luait pleinement dans cette atmosphère de symbolisme
que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de prophétique. Je
crois que vivre dans la culture du rêve, c’est saisir que

21
Paraboles nocturnes

nos rêves sont remplis de symboles qui se présentent à

nous comme des paraboles à déchiffrer.  

Enfin, nous voyons que Jacob a compris que le rêve

de Joseph, aussi puissant soit-il (en termes d’émotion
et de destinée), n’allait pas se réaliser tout de suite.
La Parole de Dieu précise que Jacob en garda le sou-
venir dans son cœur, car il savait que l’accomplisse-
ment de ce rêve pouvait prendre un certain temps. 

JE CROIS QUE VIVRE DANS LA CULTURE DU RÊVE, C’EST

SAISIR QUE NOS RÊVES SONT REMPLIS DE SYMBOLES
QUI SE PRÉSENTENT À NOUS COMME
DES PARABOLES À DÉCHIFFRER. 
_____________

Je crois que vivre dans la culture du rêve, c’est com-

prendre qu’un rêve peut être émotionnellement fort et
communiquer un sentiment d’urgence. On peut accepter
que cela puisse avoir simplement pour objectif d’attirer
notre attention et nous encourager à garder ce rêve dans
notre cœur.  

Il est important d’être à l’aise avec nos émotions

quand nous parlons de rêves, car Dieu les accentue
souvent afin de mettre plus intensément en lumière le
message qu’il veut nous communiquer. Pour le cas de
Joseph, Dieu désirait qu’il ressente ce que cela faisait
d’être puissant, d’être en position d’autorité, car il le
préparait à être le numéro deux du pays le plus puissant
du monde de l’époque, l’Égypte. 
 
Dieu a choisi les rêves comme canal de communi-
cation 

22
 Restaurer la culture du rêve

L’Éternel fut irrité contre Salomon, parce qu’il avait

détourné son cœur de lui, le Dieu d’Israël, qui lui
était apparu deux fois. 
1 Rois 11.9 

Quand nous lisons ce verset biblique, nous pouvons

penser que Salomon a vu Dieu dans une vision, mais ce
n’était pas le cas. La première fois, l’Éternel lui est appa-
ru dans un rêve, celui dans lequel il a reçu la plus grande
des sagesses (excepté celle de Jésus, qui est la sagesse
incarnée). 

À Gabaon, l’Éternel lui apparut en rêve pendant la

nuit et Dieu lui dit : « Demande-moi ce que tu veux
que je te donne. » 
1 Rois 3.5 

J’aimerais attirer votre attention sur le fait que Dieu,

par l’intermédiaire de ce rêve, a mené une vraie conver-
sation avec Salomon et qu’il a donc tenu compte de ses
réponses avant d’agir dans sa vie. La deuxième fois que
Dieu s’est révélé à Salomon, c’était aussi dans un rêve
afin de lui indiquer l’exaucement de sa prière et de sa
supplication.  

L’Éternel lui apparut une deuxième fois, comme il

lui était apparu à Gabaon. 1 Rois 9. 2 

Dieu a choisi le rêve comme puissant canal de commu-

nication pour parler à ses enfants.  
 
Les rêves des incroyants dans la Bible 

Nombreux sont ceux qui ont eu un rêve de la part de

23
Paraboles nocturnes

Dieu dans les Écritures. Et, le plus étonnant, c’est de

se rendre compte que cela n’est pas seulement réservé
aux croyants.
  
Dieu a protégé la vie de plusieurs incroyants par un
rêve. Il est important de comprendre et d’embrasser
cette réalité. Quand nous parlons de rêves dans la Bible,
nous pensons très souvent à Joseph ou Daniel, mais nous
pouvons oublier que Joseph a interprété le rêve du Pha-
raon (Genèse 41) qui ne faisait pas partie du peuple de
Dieu. Daniel a, lui aussi, interprété les rêves du roi Nebu-
cadnetsar (Daniel 2 et 4) également extérieur au peuple
élu d’Israël. Par un rêve, Nebucadnetsar a loué le Dieu
de Daniel alors qu’il avait auparavant longuement consa-
cré un culte à sa propre personne. Les deux hommes de
Dieu, que nous considérons comme des interprètes de
rêves, ont manifesté leur ministère envers ceux qui ne
faisaient pas partie des croyants. Merveilleux, n’est-ce
pas ?  

Je crois que lorsque la culture du rêve est présente

dans nos vies, nous devenons des Daniel et des Joseph
pour notre famille, nos amis, nos collègues de travail et
pour d’autres personnes pouvant être non croyantes,
car les rêves peuvent être un moyen utilisé par Dieu
pour qu’elles se tournent vers lui. Par le biais de leur
rêve, Dieu peut leur révéler un message pour protéger
leur vie du danger. Si nous aspirons à être semblables
à ces interprètes de rêves, alors intéressons-nous aux
rêves de ceux qui nous entourent, croyants comme
non-croyants. 
 
Voyons ensemble, en parcourant les Écritures, les
rêves de ceux qui ne faisaient pas partie du peuple de

24
 Restaurer la culture du rêve

Dieu et ce que ces rêves peuvent nous révéler sur les

intentions et le cœur de Dieu. 
 
Abimélec 
 
Abraham partit de là pour la région du Néguev. Il
s’installa entre Kadès et Shur et fit un séjour à Gué-
rar. Abraham disait à propos de sa femme Sara :
« C’est ma sœur. » Abimélec, roi de Guérar, fit en-
lever Sara. Alors Dieu apparut à Abimélec dans un
rêve pendant la nuit et lui dit : « Tu vas mourir à
cause de la femme que tu as enlevée, car elle est
mariée. » Abimélec, qui ne s’était pas encore ap-
proché d’elle, répondit : « Seigneur, détruirais-tu
même une nation juste ? Ne m’a-t-il pas dit qu’elle
était sa sœur et elle-même n’a-t-elle pas dit qu’il
était son frère ? C’est avec un cœur intègre et des
mains innocentes que j’ai agi. » Dieu lui dit dans
son rêve : « Je sais moi aussi que tu as agi avec
un cœur intègre, si bien que je t’ai moi-même em-
pêché de pécher contre moi. Voilà pourquoi je n’ai
pas permis que tu la touches. Maintenant, rends
la femme de cet homme, car c’est un prophète. Il
priera pour toi et tu vivras. Mais, si tu ne la rends
pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui t’ap-
partient. » 
Genèse 20.1 à 7 
 
Abimélec est la deuxième personne ayant reçu un rêve
de la part de Dieu dans la Bible et il ne faisait pas partie
du peuple de Dieu. Il était le roi de Guérar. Dans l’histoire
que nous venons de lire, Abraham a peur de se faire
tuer par les habitants de Guérar, car il peut être coutume
dans cette région de tuer un homme afin de prendre sa

25
Paraboles nocturnes

femme pour épouse. Afin d’éviter que cela se produise,

il va proposer à sa femme Sara de faire croire qu’ils sont
frère et sœur. Abraham et Sara ont le même père, Terah,
mais pas la même mère. Sara est donc la demi-sœur
d’Abraham. Abimélec, ne voyant pas Abraham comme un
obstacle, enlève Sara, pour en faire l’une de ses femmes,
dans son palais. Dieu s’adresse ensuite directement à
Abimélec dans un rêve très clair (et non symbolique).  

J’aimerais attirer votre attention sur cette conversa-

tion. Abimélec déclare à Dieu qu’il a agi, dans cette his-
toire, avec un cœur intègre et des mains innocentes.
Dieu le reconnait et lui explique que c’est pour cela qu’il
l’a empêché de toucher Sarah. Il lui donne alors des ins-
tructions à suivre pour ne pas mourir. Quand on analyse
la situation, c’est quand même Abraham et Sarah (qui
ont fait alliance avec Dieu quelques chapitres avant)
qui ont péché en mentant, mais Dieu vient protéger un
homme avec qui il n’avait pas fait alliance, car son cœur
était intègre. 
 
Nous connaissons tous des personnes qui ne sont pas
chrétiennes et qui, pourtant, font preuve d’une justice et
d’une intégrité qui nous étonnent parfois. Leur attitude
plaît à Dieu qui peut prendre plaisir à se révéler à eux
par un rêve. Dieu ne parle pas à tous de manière aussi
claire qu’à Abimélec. Il peut aussi prendre des chemins
plus symboliques. Nous serons alors appelés à être des
Joseph et des Daniel pour eux.  
 
Laban 
 
Quant à votre père, il m’a trompé et a changé dix
fois mon salaire, mais Dieu ne lui a pas permis de

26
 Restaurer la culture du rêve

me faire du mal. Quand il disait : « Les tachetés

seront ton salaire », toutes les brebis faisaient des
petits tachetés, et quand il disait : « Les rayés se-
ront ton salaire », toutes les brebis faisaient des
petits rayés. Dieu a pris à votre père son troupeau
et me l’a donné. À l’époque où les brebis entraient
en chaleur, j’ai levé les yeux et j’ai vu en rêve que
les boucs qui s’accouplaient avec les brebis étaient
rayés, tachetés et marquetés. L’ange de Dieu m’a
dit en rêve : «  Jacob ! 
» J’ai répondu : « Me voi-
ci ! » Il a dit : « Lève les yeux et regarde : tous les
boucs qui s’accouplent avec les brebis sont rayés,
tachetés et marquetés, car j’ai vu tout ce que te
fait Laban. » 
Genèse 31.7 à 12 
 
Laban dit : « Que dois-je te donner ? » Jacob répon-
dit : « Tu ne me donneras rien si tu es d’accord avec
ce que je vais te proposer. Je prendrai encore soin
de ton troupeau et je le garderai. Je parcourrai au-
jourd’hui tout ton troupeau pour en retirer, parmi
les brebis, tout agneau tacheté et marqueté et tout
agneau noir, et parmi les chèvres tout ce qui est
marqueté et tacheté : ce sera mon salaire. » […] 
Les brebis entraient en chaleur près des branches
et elles faisaient des petits rayés, tachetés et mar-
quetés. Jacob séparait les agneaux et il mettait en-
semble ce qui était rayé et tout ce qui était noir dans
le troupeau de Laban. Il se fit ainsi des troupeaux à
part, qu’il ne réunit pas au troupeau de Laban […]
Cet homme devint de plus en plus riche ; il posséda
du petit bétail en abondance, des servantes et des
serviteurs, des chameaux et des ânes. 
Genèse 30.31, 32, 39, 40 et 43 

27
Paraboles nocturnes

Je crois que ce qui a permis à Jacob de devenir très

riche, c’est qu’il avait conclu un marché avec Laban à
partir d’un rêve que Dieu lui avait donné.  

J’aimerais vous soumettre mon interprétation. Il est

vrai que Jacob nous parle de son rêve après qu’il soit
devenu très riche. Mais ce qu’il est en train d’expliquer,
c’est que Dieu lui a révélé une stratégie divine pour de-
venir riche face à l’injustice de Laban. On peut peut-être
lire différemment cette histoire en pensant que Dieu est
venu apporter un encouragement plein d’amour et d’at-
tention à Jacob face aux changements constants de sa-
laire imposés par Laban afin de lui confirmer qu’il est
avec lui pendant ses années difficiles. Il est vrai que
c’est Laban qui décide du salaire de Jacob comme nous
pouvons le voir dans Genèse 31.8. Nous voyons toute-
fois aussi en Genèse  30.31, Laban demander à Jacob
son salaire et Jacob proposer un salaire qui, selon moi,
est directement inspiré du rêve reçu par Dieu.  

Je crois donc que la prospérité de Jacob est venue

par une stratégie divine révélée dans un rêve. N’est-
ce pas merveilleux ? Dieu désire faire la même chose
aujourd’hui pour ses enfants. Les rêves que Dieu nous
donne peuvent être des interventions puissantes pour
nous rendre justice. Les rêves que Dieu nous donne
peuvent être des stratégies divines pour notre prospé-
rité. 
Et c’est certainement pour cela que, bien plus tard,
Jacob également gardera dans son cœur le rêve de son
fils Joseph. Il en comprendra la portée spirituelle, car un
rêve a radicalement changé sa propre vie.  
Quand nous avons une culture du rêve, nous veillons
à partager et à protéger les rêves de notre famille.

28
 Restaurer la culture du rêve

Nous transmettons des valeurs bibliques importantes

sur ce sujet. Cette culture se développe de généra-
tion en génération, car nos expériences servent de
témoignages à nos enfants.  
 
Trois jours plus tard, on annonça à Laban que Jacob
s’était enfui. Il prit ses frères avec lui, le poursui-
vit durant sept jours de marche et le rattrapa dans
la région montagneuse de Galaad. Cependant, au
cours de la nuit Dieu apparut en rêve à Laban l’Ara-
méen et lui dit : « Garde-toi de parler à Jacob, que
ce soit en bien ou en mal ! » 
Genèse 31.22 à 24 
 
Laban n’a pas vu d’un bon œil le départ de Jacob avec
ses filles. Il a, alors, décidé de le pourchasser. À ce mo-
ment-là, Dieu est intervenu en s’adressant à Laban pour
l’avertir quant à ce qu’il ferait à son gendre.  

Ce que nous pouvons comprendre de cette expérience,

c’est que Dieu est prêt à agir en notre faveur contre ceux
et celles qui nous empêcheraient de faire sa volonté.

Nous pouvons donc prier pour que Dieu se révèle à

nos ennemis. Dieu parle clairement à Laban comme il l’a
fait pour Abimélec, en lui ordonnant d’être bienveillant.
Ce rêve est venu protéger la vie de Jacob.  
 
Le responsable des boissons et le chef des boulangers
du roi d’Égypte 
 
Ils lui répondirent : « Nous avons fait un rêve et il
n’y a personne pour l’expliquer. » Joseph leur dit :
« N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explica-

29
Paraboles nocturnes

tions ? Racontez-moi donc votre rêve.  » Le grand

responsable des boissons raconta son rêve à Jo-
seph. Il lui dit : « Dans mon rêve, il y avait un cep
de vigne devant moi. Ce cep portait trois sarments.
Quand il a bourgeonné, sa fleur s’est développée et
ses grappes ont donné des raisins mûrs. La coupe
du pharaon était dans ma main. J’ai pris les raisins,
je les ai pressés dans la coupe du pharaon et j’ai mis
la coupe dans la main du pharaon. » Joseph lui dit :
« Voici l’explication. Les trois sarments représentent
trois jours. Encore trois jours et le pharaon t’élèvera
bien haut et te rétablira dans tes fonctions. Tu met-
tras la coupe dans la main du pharaon, comme tu
en avais l’habitude lorsque tu étais son responsable
des boissons. 
Genèse 40.8 à 13 
 
Joseph a été jugé à tort et incarcéré pendant un certain
temps, mais Dieu est avec lui. En prison, le responsable
des boissons et le chef des boulangers du roi font un
rêve la même nuit. Au réveil, Joseph les invite à les lui
raconter, car celui qui a amorcé le rêve, Dieu lui-même,
peut aussi en donner l’explication par le Saint-Esprit.
Joseph a déjà eu des rêves symboliques dans son jeune
âge avec des symboles comme des gerbes, la lune, le so-
leil et les étoiles (Genèse 37). Or, ici, il sait que l’homme
à qui il s’adresse est le responsable des boissons du Pha-
raon et il comprend que le cep de vigne représente son
ancien travail et qu’il sera restauré dans ses fonctions.
En ce qui concerne les trois sarments, Joseph ne cherche
pas la symbolique du chiffre trois, mais reçoit de Dieu
que les trois sarments représentent trois jours. Non pas
trois ans, trois semaines ou trois mois… mais bien trois
jours.  

30
 Restaurer la culture du rêve

Être un bon interprète de rêves demande à la fois la

combinaison de notre habileté à entendre la voix de
Dieu et la compréhension du symbolisme biblique.  

J’aimerais nous mettre, encore une fois, en garde

par rapport à cela. Comprendre le symbolisme biblique
sans être attentif à la voix du Saint-Esprit peut nous
amener à nous tromper sérieusement. Considérons le
symbolisme biblique comme une boite à outils et le
Saint-Esprit comme celui qui dicte quels outils utiliser.  

ÊTRE UN BON INTERPRÈTE DE RÊVES DEMANDE À LA FOIS LA

COMBINAISON DE NOTRE HABILETÉ À ENTENDRE LA VOIX DE
DIEU ET LA COMPRÉHENSION DU SYMBOLISME BIBLIQUE.  
_____________

Voyant que Joseph avait donné une explication favo-

rable, le chef des boulangers dit : « Dans mon rêve,
il y avait aussi trois corbeilles de pain blanc sur ma
tête. Dans la corbeille supérieure, il y avait des plats
cuits au four de toute sorte pour le pharaon, et les
oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus
de ma tête. » Joseph répondit : « Voici l’explication.
Les trois corbeilles représentent trois jours. Encore
trois jours, et le pharaon t’élèvera bien trop haut
pour toi : il te fera pendre à un bois et les oiseaux
mangeront ton corps. » 
Genèse 40.16 à 19 
 
Joseph fait également le parallèle entre les corbeilles
de pain blanc représentant l’ancien travail du chef du
boulanger et les trois corbeilles représentant toujours
trois jours. Toujours dans ce rêve, des oiseaux viennent

31
Paraboles nocturnes

manger dans la corbeille de pain au-dessus de la tête

du chef des boulangers. Autre détail important, contrai-
rement au responsable des boissons qui donne la coupe
au pharaon, le chef des boulangers ne donne rien au
Pharaon. Joseph comprend, grâce à Dieu, que le chef
des boulangers ne pourra pas retrouver sa place. 
Nous voyons, une nouvelle fois, l’aptitude de Joseph
à écouter la voix de Dieu. En effet, la suite de l’inter-
prétation ne peut venir que de l’écoute de Dieu et non
du symbolisme biblique : la pendaison avec les oiseaux
du ciel qui vont manger le corps du deuxième homme.
Même si la corbeille de pain représente la fonction du
chef des boulangers, l’interprétation ne renvoie pas à
la perte de sa fonction, mais à sa mort. C’est le seul
rêve dans les Écritures où l’interprétation parle de la
mort du rêveur. Néanmoins, rappelons-nous que nous
ne connaissons pas ce qui dans le comportement de ce
chef des boulangers a motivé pharaon à prononcer son
exécution. 

 Le Pharaon et Nebucadnetsar  

 
Au bout de deux ans, le pharaon fit un rêve dans
lequel il se tenait près du fleuve […] Le matin, le
pharaon eut l’esprit troublé et il fit appeler tous
les magiciens et tous les sages de l’Égypte. Il leur
raconta ses rêves, mais personne ne put les lui
expliquer […] Le pharaon dit à Joseph : « J’ai fait
un rêve. Personne ne peut l’expliquer, et j’ai ap-
pris à ton sujet que tu peux expliquer un rêve
après l’avoir entendu. » Joseph répondit au pha-
raon : « Ce n’est pas moi, c’est Dieu qui donnera
une réponse favorable au pharaon. » 
Genèse 41.1,15 et 16 

32
 Restaurer la culture du rêve

La deuxième année de son règne, Nebucadnet-

sar eut des rêves. Il en eut l’esprit troublé et ne
parvint plus à dormir. Le roi fit appeler les magi-
ciens, les astrologues, les sorciers et les prêtres
Chaldéens pour qu’ils lui racontent ses rêves. Ils
vinrent et se présentèrent devant le roi […]  Pre-
nant la parole, le roi dit à Daniel, qu’on appelait
Beltshatsar : « Es-tu capable de me faire connaître
le rêve que j’ai eu et son explication ? » Daniel fit
cette réponse devant le roi : « Ce que le roi de-
mande est un secret que les sages, les astrologues,
les magiciens et les devins ne sont pas capables de
lui révéler. Cependant, il y a dans le ciel un Dieu qui
dévoile les secrets et qui a fait connaître au roi Ne-
bucadnetsar ce qui arrivera dans l’avenir. Voici ton
rêve et les visions que tu as eus sur ton lit. » 
Daniel 2.1 et 2, 26 à 28 

Moi, Nebucadnetsar, je vivais tranquille chez moi,

heureux dans mon palais. J’ai eu un rêve qui m’a
effrayé. Les pensées qui me poursuivaient sur mon
lit et les visions de mon esprit me terrifiaient. J’ai
ordonné qu’on fasse venir devant moi tous les
sages de Babylone afin qu’ils me fassent connaître
l’explication du rêve. Alors les magiciens, les as-
trologues, les prêtres chaldéens et les devins sont
venus. Je leur ai raconté le rêve, mais ils ont été
incapables de m’en faire connaître l’explication. Le
dernier à se présenter devant moi a été Daniel, ap-
pelé Beltshatsar d’après le nom de mon dieu et qui
a en lui l’esprit des dieux saints. Je lui ai raconté le
rêve. 
Daniel 4.1 à 5 
 

33
Paraboles nocturnes

Éloignons-nous de la symbolique biblique pendant un

instant. J’aimerais traiter avec vous d’un tout autre as-
pect concernant les rêves du Pharaon et de Nebucad-
netsar. Je vous rappelle que la culture du rêve est très
présente à cette époque. À tel point, par exemple, que
les cours royales de Mésopotamie et d’Égypte ont leurs
propres sages et magiciens qui interprètent les rêves.
Certains rois dorment dans le temple de leurs faux dieux
en espérant recevoir un rêve les aidant à prendre une
décision politique ou militaire.

Chez Saül, roi d’Israël, on peut voir une démarche si-

milaire lorsqu’il cherche une réponse auprès de Dieu. 
 
À la vue du camp des Philistins, Saül fut rempli de
peur et son cœur trembla violemment. Il consulta
l’Éternel, mais l’Éternel ne lui répondit pas, ni par
des rêves, ni par l’urim, ni par les prophètes. 
1 Samuel 28.5 à 6 
 
Les rêves que le pharaon et Nebucadnetsar ont
reçu ne pouvaient être interprétés par leur conseil de
sages et magiciens, car la source de ces rêves n’est
ni humaine ni démoniaque, mais divine. Il faut des
hommes inspirés par Dieu pour donner la signification
de ce qui vient du cœur de Dieu, ce que les sages de
ce monde et les magiciens ne peuvent et ne pourront
jamais faire. Seul l’Esprit de Dieu en nous peut inter-
préter un rêve qui vient de Dieu.

Nous sommes donc, grâce au Saint-Esprit, un instru-

ment divin pour interpréter les rêves dans la vie des
personnes qui nous entourent.  
 

34
 Restaurer la culture du rêve

Le Madianite 
 
Lorsque Gédéon arriva, un homme était en train de
raconter un rêve à son camarade. Il disait : « J’ai
fait un rêve. J’y voyais un gâteau de pain d’orge
rouler dans le camp de Madian. Il est venu heurter
la tente et elle est tombée. Il l’a retournée sens
dessus dessous, elle a été démolie. » Son cama-
rade répondit : « Ce n’est rien d’autre que l’épée de
Gédéon, fils de Joas, l’israélite. Dieu a livré entre
ses mains Madian et tout le camp. » 
Juges 7.13 et 14 
 
Je viens de dire que seul l’Esprit de Dieu peut inter-
préter les rêves venant de Dieu. Alors comment le Ma-
dianite (Madian est à ce moment-là en guerre contre
le peuple de Dieu) a-t-il pu interpréter le rêve de son
camarade  ? La seule explication plausible est qu’un
symbolisme simple permet une compréhension acces-
sible pour beaucoup. Nous n’avons pas là un rêve clair
comme en ont reçu Abimélec ou Laban, mais un rêve
symbolique.
  
Aujourd’hui, la symbolique du pain d’orge avec notre
regard du XXIe siècle nous semble compliquée, mais
ce n’était pas le cas à cette époque. Autrefois, seuls les
très pauvres mangeaient du pain d’orge. Cette farine
est lourde, grossière et moins nourrissante que celles de
seigle ou de blé.  

Juges 6.6 nous apprend qu’Israël a été plongé dans une

grande misère à cause de Madian. Au verset 12, l’ange
apparait à Gédéon pour lui annoncer qu’il serait un juge
en Israël et qu’il apporterait la victoire sur Madian. En

35
Paraboles nocturnes

plus de cette grande famine et de la pauvreté, le clan de

Gédéon est le plus faible et Gédéon lui-même est le plus
petit dans la famille de son père. Le rêve du Madianite
signifie donc que leur camp sera renversé par un pauvre.
Gédéon correspond à ces critères.  
 
Les mages  
 
Puis, avertis dans un rêve de ne pas retourner vers
Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre che-
min. 
Matthieu 2.12 
 
Les mages étaient, chez les Mèdes et les Perses, une
caste sacerdotale qui s’occupait principalement des
secrets de la nature, de l’astrologie et de la médecine.
Le plus étonnant, dans cette histoire, est qu’ils ont été
conduits par une étoile pour trouver le roi des Juifs,
Jésus. Dieu les a guidés par ce biais.  
 
Je le vois, mais non pour maintenant, je le contemple,
mais non de près : un astre sort de Jacob. 
Nombres 24.17 

Le roi Hérode désire secrètement tuer Jésus pour as-

surer la stabilité de son trône. Il demande aux mages de
revenir le voir une fois qu’ils auront trouvé l’enfant afin
qu’il puisse, lui aussi, venir l’adorer. Dieu, désirant pro-
téger Jésus, donne un rêve aux mages pour les avertir
de ne pas retourner vers Hérode dans le but de ne pas
tomber dans son piège.  

Cette histoire, nous la connaissons bien, car elle est liée

à la naissance de Jésus. Elle est une aventure biblique

36
 Restaurer la culture du rêve

merveilleuse. Dieu conduit des personnes d’un autre

peuple à venir adorer Jésus. Je crois que cela annonce
prophétiquement que le salut qui va être apporté par Jé-
sus ne concerne pas seulement Israël, mais sera donné
à tous les peuples.  

La femme de Pilate 
 
Pendant qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui
fit dire : « N’aie rien à faire avec ce juste, car au-
jourd’hui j’ai beaucoup souffert dans un rêve à
cause de lui. » 
Matthieu 27.19 
 
Dans ce passage de Matthieu, les dirigeants juifs récla-
ment la mort de Jésus. La femme de Pilate, quant à elle,
a été prévenue dans un rêve que Jésus était innocent.  
Les Grecs et les Romains considéraient les rêves comme
des oracles des dieux (faux dieux). La vision de Jésus
dans son rêve l’a fait souffrir. On ne sait pas de quelle
manière elle a souffert, mais si cela s’est passé dans un
rêve, elle a dû subir des émotions douloureuses répétées
et se réveiller bouleversée et stupéfaite. Ce n’est pas le
gouverneur Pilate qui reçoit le rêve, mais sa femme. Elle
a sans doute une grande influence auprès des choix de
son mari gouverneur pour que Dieu lui annonce l’inno-
cence de Jésus. 

Encore aujourd’hui, Dieu peut parler aux autorités en

place sur des villes ou pays par des rêves pour l’exer-
cice de leur fonction, car « il n’y a point d’autorité qui
ne vient de Dieu, et les autorités qui existent ont été
instituées de Dieu  » (Romains 13.1). Je pense aus-
si que Dieu peut donner un rêve à votre conjoint pour

37
Paraboles nocturnes

vous éviter de faire une erreur ou pour vous avertir de

quelque chose. Soyez-y attentif.  
 
Vision nocturne, vision, songe et rêve 
 
Quand la Bible parle de rêves, elle utilise aussi
d’autres mots comme «  songes  » ou «  visions noc-
turnes ». En fonction des traductions, vous pouvez
avoir les termes « songes » ou « rêves » pour le même
mot dans le même verset. Une bonne vérification bi-
blique nécessite de regarder dans le texte original :
l’hébreu pour l’Ancien Testament ou le grec pour le
Nouveau Testament. Ce que l’on constate, c’est qu’un
même mot hébreu traduit par rêve ou songe peut dé-
signer à la fois une source humaine ou une source di-
vine. Rêve ou songe ne renvoient donc pas à la source
ni à la catégorie ou même au degré de révélation du
rêve. Nous ne pouvons donc pas dire que la Bible uti-
lise tel ou tel mot selon la source du rêve. Les termes
de rêve et songe veulent donc dire la même chose.
Dans certaines traductions bibliques, le mot songe est
surtout utilisé quand la source est divine. Le mot rêve,
lui, parle davantage d’une origine naturelle. Mais encore
une fois, dans le texte original, il n’y a pas de différence.  
Pour « vision nocturne  », c’est autre chose, car il
s’agit d’une combinaison de deux mots en hébreu : le
mot nocturne qui renvoie simplement à la nuit et le
mot vision qui garde son sens original.  
On peut se poser la question suivante. Les rêves,
songes ou visions nocturnes venant de Dieu sont-ils dif-
férents des visions ? D’abord, une vision survient dans
la journée tandis qu’un rêve, un songe ou une vision
nocturne apparaissent pendant la nuit. Il y a aussi une
autre différence qu’on ne peut généraliser, car c’est plus

38
 Restaurer la culture du rêve

une tendance qu’une loi immuable. Laissez-moi vous

l’expliquer. 
 
C’est dans une vision que moi, l’Éternel, je me ré-
vélerai à lui, c’est dans un songe que je lui parlerai. 
Nombres 12.6 
 
Dieu relie, dans cette déclaration, les mots « révéler »
à vision et « parler » à songe. En hébreu, le mot révéler
renvoie à apercevoir, connaître, savoir par l’expérience,
apprendre ou bien découvrir. Parler fait davantage réfé-
rence aux termes suivants : répondre, avertir, ordonner,
faire entendre ou bien encore faire connaître. Ces deux
mots renvoient donc à deux notions différentes. En règle
générale, les visions révèlent la nature de Dieu alors que
les rêves donnent un éclaircissement sur une situation
ou une direction. Regardons un texte biblique où se suc-
cèdent une vision, puis un rêve dans la même histoire  
 
Après ces événements, la parole de l’Éternel fut
adressée à Abram dans une vision. Il dit  : « Abram,
n’aie pas peur ! Je suis ton bouclier et ta récom-
pense sera très grande. » […] Je suis l’Éternel qui
t’ai fait sortir d’Ur en Chaldée pour te donner ce
pays en possession. » 
Genèse 15.1 et 7 
 
Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba sur
Abram […] Sache que tes descendants seront étran-
gers dans un pays qui ne sera point à eux ; ils y
seront asservis, et on les opprimera pendant quatre
cents ans […] Toi, tu iras en paix vers tes pères, tu
seras enterré après une heureuse vieillesse. 
Genèse 15. 12, 13 et 15 

39
Paraboles nocturnes

Dieu vient se révéler à Abram pour faire alliance avec

lui et c’est la première fois que l’on entend parler de
rêve dans la Genèse. Cela arrive alors que Dieu fait
alliance avec Abram qui deviendra Abraham, le père
de la foi. Il s’adresse à lui dans une vision et révèle sa
nature (je suis ton bouclier..., je suis l’Éternel…). En
revanche, au coucher du soleil, dans son rêve, Dieu
utilise des mots qui renvoient à un éclaircissement
quant à une situation ou à une direction (sache que…,
tu iras…, tu seras…). 

Les rêves et le ministère prophétique 

 
Et il dit : « Écoutez bien mes paroles ! Lorsqu’il y
aura parmi vous un prophète, c’est dans une vision
que moi, l’Éternel, je me révélerai à lui, c’est dans
un rêve que je lui parlerai. 
Nombres 12.6 

Les rêves sont considérés comme un moyen par lequel

Dieu parle aux prophètes. Ces derniers prophétisent par
leurs visions, mais aussi par leurs rêves. C’était le cas
dans l’ancienne alliance et c’est toujours le cas sous la
nouvelle même si le rôle du prophète a évolué. Ce que
disait un prophète dans l’ancienne alliance avait valeur
de Parole de Dieu. Dans la nouvelle alliance, seules les
Écritures sont la Parole de Dieu.  

Le ministère-don de prophète n’est pas l’objet de ce

livre, mais je tiens à préciser que chaque fois que je par-
lerai de prophétiser, il sera question de ce que chaque
chrétien peut aspirer à vivre avec le Saint-Esprit. 

40
 Restaurer la culture du rêve

En effet, vous pouvez tous prophétiser. 

1 Corinthiens 14.31 
 
L’apôtre Paul explique dans ses écrits que nous
connaissons partiellement et que nous prophéti-
sons donc partiellement.  
 
En effet, nous connaissons partiellement et nous
prophétisons partiellement, mais quand ce qui est
parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.
Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant, je raisonnais comme
un enfant ; lorsque je suis devenu un homme,
j’ai mis fin à ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui,
nous voyons au moyen d’un miroir, de manière
peu claire, mais alors nous verrons face à face ;
aujourd’hui, je connais partiellement, mais alors
je connaîtrai complètement, tout comme j’ai été
connu. 
1 Corinthiens 13.9 à 12 
 
Ce passage déclare qu’aujourd’hui nous voyons au
moyen d’un miroir, de manière peu claire. En d’autres
mots, dans l’ancienne alliance, le prophète recevait le
message de Dieu alors que dans la nouvelle, le prophète
perçoit le message de Dieu, de manière partielle. Voilà
pourquoi, dans la nouvelle alliance, nous sommes appe-
lés à juger et à examiner les prophéties.  
 
Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et
que les autres évaluent leur message. 
1 Corinthiens 14.29   
 
N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophé-

41
Paraboles nocturnes

ties, mais examinez tout et retenez ce qui est bon. 

1 Thessaloniciens 5.19 à 21 
 
Il est aussi important de comprendre que si Dieu parle
à ses prophètes par le moyen des rêves, il peut aussi le
faire sans qu’il soit prophète. Le déversement de l’Es-
prit se manifestant par des visions, des prophéties et des
rêves est destiné à tous les enfants de Dieu qui désirent
vivre cette vie de l’Esprit.  
 
Mais maintenant se réalise ce qu’a dit le prophète
Joël : dans les derniers jours, dit Dieu, je déverse-
rai de mon Esprit sur tout être humain ; vos fils et
vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront
des visions et vos vieillards auront des rêves. 
Actes 2.16 et 17 
 
Dieu prend les rêves au sérieux
 
Dans la Bible, certains prophètes affirment faussement
avoir reçu des révélations en rêve. Il n’en est rien et
Dieu dénonce avec fermeté de tels agissements. Pour-
quoi ces prophètes font-ils de telles déclarations ? Parce
qu’ils savent que les rêves sont un canal que Dieu utilise
pour parler à ses serviteurs. 

J’ai entendu ce que disent les prophètes qui an-

noncent des faussetés comme si cela venait de
moi en disant : « J’ai eu un rêve ! J’ai eu un rêve ! »
Jusqu’à quand ces prophètes auront-ils à cœur de
prophétiser des faussetés, de prophétiser des su-
percheries de leur invention ? 
Jérémie 23.25 et 26 
 

42
 Restaurer la culture du rêve

J’en veux à ceux qui prophétisent à partir de rêves

pleins de fausseté, déclare l’Éternel. Ils les ré-
pètent et ils égarent mon peuple par leurs men-
songes et par leur vantardise. Moi, je ne les ai pas
envoyés et je ne leur ai pas donné d’ordre. Ils ne
sont vraiment d’aucune utilité à ce peuple, déclare
l’Éternel. 
Jérémie 23.32 
 
Je fais bien entendu la distinction entre une vie pro-
phétique à laquelle nous pouvons tous aspirer par le
Saint-Esprit et le ministère-don de prophète qui est un
cadeau du Fils pour son Église. Le prophète ne manifeste
pas simplement un don, il est le don pour l’Église au
même titre que les autres ministères (Éphésiens 4.11).  
Les rêves peuvent nous indiquer que nous entrons plei-
nement dans une vie prophétique plus profonde à la-
quelle nous pouvons tous aspirer. Le don de prophétie
peut donc se manifester par un rêve que nous recevons
de la part de Dieu pour encourager et bénir. Prophéti-
ser, c’est-à-dire déclarer ce que Dieu nous a communiqué
dans un rêve, est biblique !  
 
Que le prophète qui a reçu un rêve le raconte et
que celui qui a reçu ma parole la rapporte fidèle-
ment ! Pourquoi ajouter de la paille au blé ? déclare
l’Éternel. 
Jérémie 23.28 

 Comment reconnaître qu’un rêve est prophétique ? Le

mot « prophétie » désigne un discours inspiré de Dieu et
révèle ses intentions. Un rêve qui vient de Dieu est pro-
phétique par son essence même. En effet, Dieu parle et
révèle ses intentions.  

43
Paraboles nocturnes

Je désire toutefois faire la distinction ici entre un rêve

qui nous concerne directement personnellement (rêve
prophétique personnel) et un rêve, avec une plus grande
portée, englobant d’autres personnes. La finalité n’est
pas la même.  
Un rêve destiné à d’autres personnes doit nous pous-
ser à prier pour elles, à les avertir, à déclarer ce que
Dieu désire faire. Nous nous laissons conduire par lui
afin d’être son instrument, pour accomplir son œuvre.
Dieu désire nous utiliser pour les personnes qui nous
entourent soit pour les avertir, soit pour les bénir.  
Comment savoir si le rêve que je reçois s’adresse à
quelqu’un d’autre ? Lorsque c’est le cas, en règle géné-
rale, nous ne sommes pas le personnage principal du
rêve. Nous en sommes seulement spectateurs. Il arrive
même que nous puissions interagir avec Dieu pendant
que nous voyons le déroulement du rêve, mais ce n’est
pas systématique. Les rêves du prophète Daniel en sont
un parfait exemple (je vous invite à lire Daniel 7). Je
développerai ce point dans le prochain chapitre. 
Que faire après ce type de rêves prophétiques ? La
meilleure des choses est de prier afin de découvrir ce
que Dieu attend de nous. Dieu peut aussi bien nous de-
mander d’en parler aux personnes concernées que de
proclamer dans la prière sa volonté pour elles. C’est ce
que Dieu a demandé à Zacharie par l’intermédiaire d’un
ange.  
 
J’ai eu une vision pendant la nuit […] L’ange qui me
parlait m’a dit : « Proclame. Voici ce que dit l’Éter-
nel, le maître de l’univers. » 
Zacharie 1. 8 et 14 

 Le fait de proclamer ce que Dieu nous a révélé dans

44
 Restaurer la culture du rêve

une vision ou vision nocturne produit quelque chose de

divin. Nous appelons à l’existence ce qui n’existe pas
encore physiquement. Nous appelons les réalités cé-
lestes à se manifester dans notre réalité physique. Nous
proclamons les intentions et les actions de Dieu sur
les temps et les circonstances pour que le miraculeux
prenne place. Un rêve prophétique n’a pas pour unique
objectif de nous donner des informations, il peut nous
pousser dans l’intercession ou dans l’action en fonction
de ce que l’Esprit nous demande.  
Un rêve peut aussi nous mettre en alerte et nous révé-
ler les plans du diable et ainsi nous protéger du danger.
Il faut donc être sensible à l’Esprit de Dieu1 afin de savoir
si Dieu désire que nous proclamions sa volonté dans la
situation révélée ou s’il nous faut tout simplement chan-
ger de direction. Cela n’est pas une situation de fuite
à cause de la peur, mais un changement de direction
parce que nous faisons ce que Dieu nous demande de
faire. Si nous regardons la situation de Joseph et de Ma-
rie, l’ange de l’Éternel leur demande de fuir le pays, car
Hérode désire tuer Jésus. S’il y a bien un couple qui
aurait pu affirmer que la fuite n’était pas nécessaire, car
Jésus était avec eux, c’est bien Joseph et Marie. Pour-
tant, il s’agit du plan divin dans leur situation.  
 
Lorsqu’ils furent partis, un ange du Seigneur ap-
parut dans un rêve à Joseph et dit : « Lève-toi,
prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte et
restes-y jusqu’à ce que je te parle, car Hérode va
rechercher le petit enfant pour le faire mourir. » 
Matthieu 2.13 

1 Je vous invite à découvrir le livre «21 jours à l’écoute de Dieu» 

de David Théry. Plus d’informations sur www.ecouterdieu.com

45
Paraboles nocturnes

 Dieu a aussi parlé aux mages par un rêve afin de les

mettre en garde contre le danger et ainsi protéger la vie
de Jésus.  

Puis, avertis dans un rêve de ne pas retourner vers

Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre che-
min. 
Matthieu 2.12 
 
Je vous invite à être à l’écoute du Saint-Esprit. Lui seul
peut vous dire s’il faut déclarer ou fuir, s’il faut appeler
à l’existence ce qui n’existe pas encore ou alors prendre
un autre chemin.
  
Les rêves mensongers 

Je veux aborder ici un sujet délicat. Il doit être pris

avec sagesse, amour et humilité.
Les croyants qui évoluent dans un contexte de ma-
nipulation, de contrôle ou de domination peuvent re-
cevoir des rêves mensongers ou de fausses prophéties
qu’ils s‘imaginent venir de Dieu. Ces personnes aiment
Dieu, mais ne se rendent pas forcément compte que le
climat toxique dans lequel elles sont immergées favo-
rise l’apparition de rêves mensongers. Ce qui est triste,
c’est qu’elles peuvent ne pas remettre en question leur
rêve, car cela correspond au contexte néfaste dans le-
quel elles évoluent.

Rappelons-nous ces vérités essentielles : Jésus ne

contrôle pas, Jésus ne manipule pas, Jésus ne domine
personne.  En effet, si Dieu siège au milieu des louanges
de son peuple (Psaume 22.4), qui siège au milieu du
contrôle, de la manipulation et de la domination ?

46
 Restaurer la culture du rêve

Et ce n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même

se déguise en ange de lumière.
2 Corinthiens 11. 14

Je ne dis pas que tous les rêves de ceux qui évoluent

dans une ambiance de contrôle, de manipulation ou de
domination ne viennent pas de Dieu. En effet, Dieu est
souverain et peut les interpeller malgré tout, pour les
conduire à prendre un autre chemin.

C’est un piège que de trembler devant les hommes,

mais se confier en l’Éternel procure la sécurité.
Proverbe 29.25

Ce qui pousse souvent des personnes à ne pas re-

mettre en question un contexte si néfaste et à réfléchir
uniquement dans leur « boîte », c’est souvent la crainte
de l’homme ou bien le désir de plaire plus à un homme
ou une femme en position d’autorité que plaire à Dieu
seulement. Cette crainte est si grande que leur sécuri-
té se résume consciemment ou inconsciemment au fait
de ne pas contredire ou remettre en question certaines
habitudes au risque d’être étiquetés de rebelles, d’indé-
pendants ou encore d’orgueilleux. Certaines personnes
aveuglées par l’abus spirituel peuvent l’être encore plus
par des rêves mensongers qu’elles peuvent recevoir. Ces
rêves sont bien entendu inspirés par la puissance des
ténèbres.

En effet, nous n’avons pas de puissance contre la

vérité, nous n’en avons que pour la vérité.
2 Corinthiens 13.8

47
Paraboles nocturnes

Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra

libres.
Jean 8.32

Pour donner un exemple concret, j’ai déjà eu plusieurs

témoignages de personnes ayant reçu un rêve où Dieu
leur demandait de mal se comporter avec d’autres chré-
tiens. Par exemple, Dieu les aurait poussées dans leur
rêve à isoler ou fuir ces derniers qui auraient, soi-di-
sant, besoin d’être « testés par le rejet et disciplinés ».
Ainsi mis à l’épreuve, ces croyants pourraient ensuite
être approuvés par Dieu et les hommes s’ils acceptaient
patiemment leur sort. Ceci est tout à fait contraire à
l’amour de Dieu et aux enseignements bibliques.
Ces personnes ne remettent pas en question leur rêve,
car le contexte dans lequel elles évoluent va dans ce
sens. Cette manière de faire ne reflète pas l’amour de
Dieu et se situe tellement loin de la vérité biblique. Ces
contrôles, manipulations et dominations, si opposés à la
Parole de Dieu, viennent séduire ces croyants pensant
bien faire et les aveuglent spirituellement, les rendant
incapables de discerner dans leur contexte, ce qui vient
de Dieu, ce qui vient de l’homme et ce qui vient de la
puissance des ténèbres.

Le conseil que j’aimerais donner ici est de toujours

plonger nos regards dans les Écritures afin de voir si ce
que nous recevons vient de Dieu, tant dans le fond que
dans la forme. Soyons comme les Béréens qui exami-
naient la Parole prononcée avant de la croire !

Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas

pour Bérée. Dès leur arrivée, ils entrèrent dans la
synagogue des Juifs. Ces derniers avaient des sen-

48
 Restaurer la culture du rêve

timents plus nobles que ceux de Thessalonique. Ils

accueillirent la parole avec beaucoup d’empresse-
ment, et ils examinaient chaque jour les Écritures
pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Beau-
coup d’entre eux crurent donc ainsi que, parmi les
non-juifs, un grand nombre de femmes en vue et
d’hommes.
Actes 17.10 à 12

La Bible parle des rêves mensongers envers lesquels

Dieu demande d’ailleurs à son peuple une grande vigi-
lance.

En effet, voici ce que dit l’Éternel, le maître de l’uni-

vers, le Dieu d’Israël : ne vous laissez pas tromper
par vos prophètes, ceux qui vivent parmi vous, ni
par vos devins, et ne faites pas attention aux rêves
que vous faites ! En effet, ce sont des mensonges
qu’ils vous prophétisent comme si cela venait de
moi. Je ne les ai pas envoyés, déclare l’Éternel.
Jérémie 29.8 et 9

En effet, les théraphim ont des paroles vides, les de-

vins prophétisent des faussetés, les rêves mentent et
leur consolation est illusoire. C’est pourquoi ils sont
errants comme un troupeau, ils sont malheureux
parce qu’il n’y a pas de berger.
Zacharie 10.2

Il est important d’avoir ce réflexe spirituel lorsque

nous sommes confrontés à un contexte de contrôle,
de manipulation ou de domination, car cela nous évite
de croire des mensonges destructeurs et nous protège
des faux rêves. Ce principe s’applique aussi quand

49
Paraboles nocturnes

nous désirons aider une personne prise au piège par

un abus spirituel.

La première chose à faire est de comprendre que la

personne en autorité spirituelle dit des mensonges et se
livre à des déclarations qui ne viennent pas de la Parole
de Dieu.

Deuxièmement, il faut aussi savoir que se soumettre

à ce type d’autorité constitue une certaine séduction
spirituelle. Cette séduction peut consister en une pro-
position d’évolution dans l’église, une reconnaissance
ministérielle, une déclaration prophétique exagérée, un
désir d’aliéner l’auditeur à un ministère prophétique, un
abus quant au principe de fils et de père spirituel et de
redevabilité.

Cela peut s’appuyer sur des aspirations naturelles uti-

lisées pour contrôler et manipuler certains chrétiens
qui ont un besoin profond de reconnaissance humaine
insatisfaite.

Enfin troisièmement, cet environnement toxique vient

favoriser l’apparition de rêves mensongers inspirés par
la puissance des ténèbres pour nous garder dans l’er-
reur. Car c’est seulement en connaissant la vérité de
la Parole de Dieu que nous pouvons expérimenter la
liberté de Christ. Il est évident qu’il faut absolument
quitter ce type d’environnement d’abus spirituel, car
cela est à l’opposé du royaume de Dieu.

Nous devons veiller sur nos rêves afin de savoir s’ils

sont bibliques et reflètent le cœur de Dieu. C’est ce que
j’aimerais voir avec vous dans le prochain chapitre.

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