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The problem we all live with

Partie 1 :

Introduction

Biographie de Norman Rockwell

Contexte historique

Partie 2 :

Présentation Ruby bridges

Analyse de l'oeuvre

Sens de l'oeuvre

Partie 3 :

Conclusion
Comparaison

Sources :

Dictionnaire : Définitions
Nom propre

Internet :

Fiche d'aides HDA sur des sites de collège

http://www.marcel-proust.fr/les-disciplines/anglais/3emeanglais/387-hida-the-problem-we-all-live-
with.html

Wikipédia et quelques autres sites.


Partie 1 :

Ce document est un tableau, réalisé par Norman Rockwell en 1964. Cette peinture est une huile sur
toile qui mesure 91.5 cm de haut sur 147.3 cm de large. Le titre de ce document est The Problem
We All Live With, que l'on peut traduire par « Le problème avec lequel nous vivons tous ». Le
tableau est visible au Norman Rockwell Museum, dans le Massachusetts, aux États-Unis mais à la
suite de la demande de Barack Obama, il se trouve à la Maison-Blanche jusqu'à la fin de son
mandat.. Sa reproduction a été publiée dans Look Magazine du 14 janvier 1964.

Norman Rockwell était né le 3 février 1894 à New York et mort le 8 novembre 1978 à Stockbridge
dans le Massachussets. (États-Unis)
Norman Rockwell est un illustrateur américain né à New -York le 3 février 1894 et mort le 8
novembre 1978 à Stockbridge dans l’état du Massachusetts. C’est un peintre naturaliste de la vie
américaine du XXe siècle. Il est célèbre pour avoir illustré de 1916 à 1960 les couvertures du
magazine « Saturday Evening Post » (journal américain familial et populaire proposant des articles
de fond politiques et d’actualités ainsi que des chroniques sportives). Il illustre les romans de Mark
Twain, Tom Sawyer et Huckleberry Finn. Dans les années 1950, il est considéré comme le plus
populaire des artistes américains et fait les portraits d’Eisenhower, de Kennedy et de Nasser. Il peint
son Triple Autoportrait : le peintre se peint en train de se peindre en se regardant dans un miroir.
Norman Rockwell s’est intéressé très jeune au dessin, aussi il ne s’est jamais défini comme étant
peintre mais comme étant illustrateur. Il fait partie des artistes qui ont inspiré l’hyperréalisme . A la
fin des années 1960, il travaille pour la revue « Look » et illustre des thèmes plus en relation avec la
politique. Sa plus célèbre illustration pour Look représente une petite fille noire américaine se
rendant à l’école, escortée par des agents fédéraux.

Contexte historique :
En 1960, Ruby Bridges devint la 1° enfant afro-américaine à intégrer une école blanche (la William
Frantz Elementary School) en Louisiane. À cause de l'opposition des blancs à intégrer les noirs, elle
avait besoin de la protection des marshalls fédéraux. Cette image témoigne de la difficulté
d'imposer la déségrégation à un Sud blanc (Amérique du Sud) qui n'en veut pas. En effet, les lois
ségrégationnistes (Jim Crow Laws) sont en vigueur depuis 1876 imposant aux gens de couleur des
services publiques "séparés mais égaux" : les bus , les restaurants, les hôpitaux, les écoles… ont des
sections réservées aux noirs. Le Mouvement des Droits Civiques est principalement un mouvement
non violent dont le but est d'obtenir l'égalité des droits politiques pour tout citoyen Américain. Il est
symbolisé par la figure emblématique de Martin Luther King. En novembre 1960, la Cour Suprême
des Etats-Unis impose la fin de cette ségrégation dans les écoles et le Civil Rights Act de 1964
déclare illégale toute discrimination reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe, ou l’origine
nationale. Bien sûr il est difficile de changer les mentalités… Le peintre veut jeter la lumière sur
une situation de tension due à un racisme très présent dans le sud des États-Unis.

Partie 2 :
« The problem we all live with » est donc comme précédemment dit une huile sur toile de hauteur
91,5 cm et 147,3 cm de longueur.
Norman Rockwell pour réaliser son œuvre c'est inspiré de l'histoire de Ruby Bridge.
Elle est originaire du Mississipi. Sa famille s'est installée à la Nouvelle Orléans en 1960. A l'appel
de la NAACP, ses parents ont accepté qu'elle participe au programme d'intégration de la minorité
noire ( « Affirmative Action » ). Ainsi, elle fut la première enfant afro-américaine à fréquenter cette
école blanche, William Frantz Elementary School, et la première enfant noire à fréquenter une école
blanche en Louisianne. Face à l'hostilité des parents d'élèves blancs, Ruby dut être protégée par le
FBI pour entrer à l'école. Là, tous les professeurs, à l'exception de Barbara Henry, refusèrent de
faire cours s'il y avait une enfant noire dans l'école. Pendant un an, Mme Henry fit donc cours à
Ruby Bridges seule. Ruby Bridges raconte plus tard qu'à l'époque elle n'était pas consciente de
l'enjeu de ce qui se passait dans cette école. Lors de son premier jour d'école en novembre 1963,
elle croyait que la foule qui protestait contre son arrivée fêtait Mardi Gras. Ruby Bridges est
devenue une figure populaire de la lutte contre la ségrégation.

Nous pouvons voir la présence d'une fillette au centre du tableau. Cette fillette est noire. Elle est
vêtue d'une robe blanche, synonyme de pureté et d'innocence. Cette fillette tient dans sa main des
affaires d'école (règle, cahier...). De chaque côté du tableau, les 4 hommes, vêtus de costumes bruns
ou gris, encadrent parfaitement la petite fille ; ils sont ses gardes du corps (US Marshalls). Ils
l’escortent jusque dans l’école car bien que la loi fédérale (vraisemblablement le document dans la
poche du marshall à gauche) vienne de mettre fin à la ségrégation dans les écoles, les parents des
enfants blancs ont bien du mal à accepter cette règle. Ces marshalls incarnent donc la Loi et sont les
symboles de l’institution Ces 4 hommes n'ont pas de visage. Cela a été fait volontairement par
l'auteur afin que l'attention du spectateur se concentre sur la fillette.

Outre les personnages, on peut aussi observer des inscriptions sur le mur derrière la fillette. Il est
écrit en haut à gauche « KKK », en référence au Ku Klux Klan, organisation raciste interdite
aujourd’hui. On remarque aussi l'inscription « Nigger » sur le mur qui est une insulte raciste à
l'égard des personnes noires/métissées commune à l'époque (1964) mais qui est désormais devenue
taboue aux États-Unis. Ces inscriptions nous rappellent le contexte historique de l'époque : la
ségrégation raciale dans le sud des États-Unis.

On remarque également du rouge sur le mur et sur le sol : ce sont des tomates écrasées. On peut
deviner qu'elles ont été lancées sur la petite fille par des passants alors qu'elle se rendait à l'école.
On en déduit que les passants qui les ont lancées sont des passants blancs qui montrent ainsi leur
colère contre le fait que la petite fille aille à l' école. On devine donc également que les 4 marshalls
sont là pour protéger la fillette qui se rend à l'école.

Le jeu des couleurs guide notre regard sur le tableau. L'artiste utilise la saturation des couleurs,
comme en photographie, qui consiste à donner beaucoup d'intensité à certaines couleurs. Dans ce
tableau, le blanc, le jaune et le rouge sont saturés, tandis que les gris et bruns ne le sont pas, et
paraissent ternes. Notre regard part de la petite fille vers les brassards, les chaussures des hommes et
le sol, jusqu'aux traces de tomates sur le mur.

L'intention du peintre était de dénoncer les réactions xénophobes qui suivirent la déségrégation.
Le « problème » que soulève ce tableau est celui du racisme. Norman ROCKWELL dénonce ici les
préjugés qui faisaient encore rage dans les années 60 dans son pays, même si la Cour Suprême des
Etats-Unis avait officiellement mis un terme à la ségrégation. Quand nous observons ce tableau,
notre position est assez inconfortable dans la mesure où nous nous tenons en fait parmi les
manifestants. Ainsi, nous sommes d’autant plus choqués par ce que cette petite fille endure.
Néanmoins, le mouvement principal est vers la gauche ; les 5 personnages marchent vers l’ouest qui
pour les Américains symbolise l’avenir. La petite fille passe une ligne sur le trottoir, un passage
symbolique vers une nouvelle ère. Norman ROCKWELL se voulait vraisemblablement optimiste et
voulait croire comme d’autres avant lui en avaient rêvé que des enfants noirs et blancs pourraient un
jour se tenir la main. Barack OBAMA en devenant le 1° président Afro-Américain confirme que
pour certains le rêve a fini par devenir réalité.

Conclusion :
En 1960, Rockwell n'est pas témoin de la scène. Il découvre Ruby dans les journaux et décide de lui
consacrer quatre ans plus tard une couverture de magazine. Il choisit de la montrer habillée de
blanc, déterminée et sûre d'elle, insensible aux attaques des manifestants. De même, il choisit de
montrer les Marshalls dénués d'humanité. Enfin, il saborde le message des manifestants et montre
que Ruby ne se laisse pas intimider. Ainsi, il victimise Ruby mais lui donne de la dignité, rend les
Marshalls puissants et dénonce le racisme ambiant.
On peut donc dire que cette œuvre est une œuvre de mémoire car cette peinture représente le passé
des Etats-Unis avec la ségrégation raciale ainsi que le système de « séparés mais égaux ». Elle
montre également que les blancs n'étaient pas encore prêts à vivre avec les noirs.

Comparaison :
Les deux sont de Norman Rockwell

Southern Justice (1963) : représente la mort de 3 militants tués pour avoir tenté d’inscrire des noirs
sur les listes électorales.

Moving in (1967) : La vision la plus optimiste de Rockwell des Droits Civiques. L'oeuvre
représente une famille noire américaine qui emménage dans un quartier blanc.

Définition :

Naturalisme : Dans les arts, imitation exacte de la nature

L'hyperréalisme : est un mouvement artistique américain des années 1950-1960. C'est un réalisme
quasiment photographique.

NAACP : National Association for the Advancement of Colored People (Égalités des droits et
détruire la discrimination)

Xénophobes : La xénophobie est une « hostilité à ce qui est étranger », plus précisément à l'égard
d'un groupe de personnes ou d'un individu considéré comme étranger à son propre groupe.

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