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Armstrong en 1924-1925.

Harlem devient un foyer de création artistique majeur avec l’installation


de peintres, de sculpteurs (Richmond Barthé en 1929) et de photographes (James Van Der Zee en
1932).

Conditions de la Renaissance
Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cette Renaissance, avec en premier lieu l'existence d'une
bourgeoisie noire qui se concentre sur Sugar Hill5 dans les années 1920. Harlem devient le lieu de
rendez-vous des élites afro-américaines de New York, qui accède à cette époque au rang de ville
mondiale de la culture.

Ensuite, les universités à l’est de Harlem forment une élite afro-américaine. Par exemple, le
journaliste, écrivain et poète Langston Hughes obtient son diplôme de l’université Columbia au
début des années 1920. Le City College of New York est ouvert aux plus défavorisés et aux
minorités ethniques dès le milieu du xixe siècle. Le poète et romancier Jean Toomer y fait ses
études. D’une manière générale, la plupart des écrivains et artistes de la Renaissance de Harlem
ont fait des études supérieures à Harvard ou dans d’autres universités[réf. nécessaire].

Enfin, le bouillonnement intellectuel est favorisé par des associations, des organisations et des
journaux. Il est soutenu par des mécènes et des protecteurs noirs comme Alain Locke (1885-1954)
ou blancs : le photographe et écrivain Carl Van Vechten (1880–1964) est l’un d’entre eux. On lui
doit de nombreux clichés des grandes figures de la Renaissance de Harlem.

La presse est un autre vecteur de promotion de la culture afro-américaine. Ainsi, le magazine The
Crisis, fondé en 1910 au sein de la National Association for the Advancement of Colored People
(NAACP) dans les bureaux du New York Evening Post, publie des pamphlets et des articles des
auteurs noirs. Le mensuel fait également connaître les œuvres littéraires d'Arna Bontemps (1902-
1973), Langston Hughes (1902-1967), Countee Cullen (1903-1946) et Jean Toomer (1894-1967)
dans les années 1920. Le New York Amsterdam News qui parait à Harlem en 1909, participe à la
diffusion des écrits des militants W. E. B. Du Bois, Roy Wilkins (1901-1981) et Adam Clayton
Powell Jr. (1908-1972).

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