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M.

BADJI FR LYCEE DE DIOUDE DIABE ANNEE SCOLAIRE :2020-2021


CLASSE : 1L’2

LA LITTERATURE NEGRO-AFRICAINE : LES PRECURSEURS DE LA NEGRITUDE


INTRODUCTION
La littérature est l’ensemble des œuvres écrites ou orales auxquelles on reconnaît une valeur
esthétique ; elle est la manifestation d’une culture, d’une civilisation. La littérature négro-africaine
regroupe ainsi toutes les œuvres littéraires produites par les noirs, que ces noirs soient d’Afrique ou
d’ailleurs et prenant en compte tous les aspects de la civilisation noire.
La naissance de la littérature négro-africaine est récente. Elle remonte au moment où le Noir a
pris conscience de son état d’aliénation. Cette prise de conscience s’est faite dans la douleur et
l’affrontement parce que les droits des noirs étaient bafoués. C’est en premier lieu aux Etats unis
d’Amérique que les Noirs tout nouvellement sortis de l’esclavage vont prendre leur plume pour exprimer
leur colère.
I – LA NEGRO-RENAISSANCE
A – Le contexte socio- politique
Après l’abolition de l’esclavage (1848), les Noirs qui cohabitent avec les Blancs subissent la ségrégation
raciale, une autre forme de domination visant à les humilier d’avantage. L’abolition de l’esclavage
n’enchantait pas beaucoup de Blancs et ceux-ci vont essayer de dévaloriser l’homme noir en créant des
lois racistes comme les Jim Crow. En effet, avec les lois Jim Crow, les américains selon leur
appartenance raciale devaient se conduire d’une manière ou d’une autre. Les lois Jim Crow étaient
constituées d’arrêtés et de règlements dans les lieux publics (écoles, trains, bus…).
La majeure partie des services publics était interdite d’accès aux noirs. Ce sont ces actes racistes qui
révoltèrent les noirs parmi lesquels William Du Bois fait figure de précurseur.
B- Du Bois, le grand précurseur de la négro-renaissance
William Du Bois (1868-1963) fut un sociologue et un grand activiste des droits civiques des
noirs. C’est un noir africain qui a grandi dans un milieu assez tolérant. Premier afro-américain à obtenir
un doctorat, il se signale en 1890 par cette fameuse déclaration : « je suis nègre et je me glorifie de ce
nom, je suis fier du sang noir qui coule dans mes veines ».
En 1903, il publie un ouvrage retentissant Ames noires, qui est à la fois un témoignage poignant
et une réflexion sur les problèmes récurrents auxquels les noirs sont des Etats unis sont confrontés à
cause de leur couleur de peau. Du Bois va de ce fait créer un mouvement dénommé NIAGARA qui lutte
pour l’égalité des droits entre blancs et noirs. En 1909, il fonde la N.A.A.C.P. (association nationale
pour la promotion des gens de couleur) à laquelle a appartenu le révérend Martin Luther King. Il
s’opposa vivement aux lois Jim Crow et au compromis D’Atlanta rédigé par Booker Washington qui a
voulu que les noirs du Sud des Etats unis se soumettent à la domination politique des blancs en échange
d’une éducation et d’opportunités économiques.
Par ses actes, William Du Bois influença beaucoup d’intellectuels noirs et ses plus grands
admirateurs furent les jeunes noirs américains qui lui succédèrent dans la lutte contre la discrimination.
C – La négro-renaissance : les grands acteurs du mouvement
A la suite de Du Bois et de ses camarades de la N.A.A.C.P, de jeunes intellectuels noirs vont
s’engager dans la lutte contre la ségrégation raciale. Ils sont souvent victimes dès leur enfance
d’oppression et d’humiliation de la part des Blancs. Ils se retrouvent à Harlem quartier noir de la ville
de New York afin de mener le combat pour l’émancipation de l’homme noir. Parmi ces illustres
hommes, il ya : Langston Hughes, Claude Mac Kay, Countee Cullen, Sterling Brown.
Le mouvement s’est développé aux Etats unis entre les deux guerres mondiales. C’est un
mouvement pour lequel la revendication de la dignité et des droits des noirs en Amérique est
primordiale. En 1926, ils publièrent un grand manifeste par lequel la majorité de leurs revendications se
fait connaitre. D’ailleurs Langston Hughes un des acteurs du mouvement de la négro-renaissance déclara
dans un article : « Nous créateurs de la nouvelle génération nègre, nous voulons exprimer notre
personnalité noire sans honte ni crainte. Si cela plaît aux Blancs, nous en sommes fort heureux. Si cela
ne leur plait pas peu importe… Le tam-tam pleure et le tam-tam rit. A travers ses phrases, cet auteur
montre la fierté de cette génération qui accepte et glorifie le fait d’être noir. Ils s’approprient la culture
africaine d’où ils sont originaires (tam-tam) et tentent de combattre l’assimilation dont sont victimes
beaucoup de noirs américains.
A – Langston HUGHES
Il fut le chef de file du mouvement. Sa poésie est marquée par une volonté et un espoir
inébranlable. Son poème « Moi aussi je suis l’Amérique » est une parfaite illustration de son optimisme
quant au futur des noirs en Amérique.
B – Claude Mac Kay
Il fut l’un des acteurs de la négro-renaissance à avoir beaucoup écrit et combattu pour
l’affirmation de la personnalité nègre. Il est reconnu comme étant le véritable père du roman réaliste
négro-américain. Claude Mac Kay est de nature très engagée et n’hésite pas à critiquer violemment le
comportement malsain des Blancs à l’égard des Noirs. Son poème « Si nous devons mourir » est un
appel à la résistance face à la communauté blanche.
C- Countee Cullen
Il est considéré comme le plus nostalgique des poètes du mouvement de la négro-renaissance.
En effet, il idéalise l’Afrique et dans sa poésie le continent africain est considéré comme une terre
d’espoir.
Ces écrivains de la négro-renaissance américaine ont beaucoup influencé ceux de la Négritude qui
disposent également d’influences francophones.
II – LES PRECURSEURS FRANCOPHONES DE LA NEGRITUDE
A – L’action des écrivains haïtiens
A la suite des noirs américains, les écrivains haïtiens sont venus influencer les poètes du
mouvement de la négritude. Haïti fut la première république noire à se démettre de la domination
occidentale. Ses intellectuels dont Jean Price Mars et Jacques Roumain vont créer vers les années 1920
un mouvement culturel dénommé « retour aux sources ». Ceux-ci vont beaucoup parler de l’Afrique
dans leurs œuvres. En effet, dans son ouvrage intitulé Bois d’ébène, Jacques Roumain écrira : « Afrique,
chère Afrique, tu es en moi comme un fétiche au centre du village ».
B – L’œuvre de René Maran
D’origine guyanaise, René Maran a vu le jour à la Martinique en 1887. Il fut un fonctionnaire
de l’administration coloniale en République centrafricaine. Il doit sa célébrité à son roman Batouala
publié en 1921 et dans lequel il dénonce les atrocités que subissent les populations indigènes dans les
colonies françaises d’Afrique. René Maran a été récompensé du prix Goncourt et il aura le mérite d’avoir
ouvert les yeux aux français de France sur la triste réalité de la vie quotidienne des noirs dans les colonies
françaises.
C - La prise de conscience des africains
En Afrique, la prise de conscience a été un peu tardive. Il nous faut d’abord souligner l’action
des instituteurs qui furent les premiers intellectuels africains à défendre la culture et la civilisation
africaine. Ils s’opposent ainsi à certains de leurs collègues alliés aux colons qui participaient à véhiculer
l’idée selon laquelle l’Afrique est vide de culture et de civilisation. Il est important aussi de signaler le
rôle des tirailleurs sénégalais revenus de la première guerre mondiale (1914-1918) dans cette prise de
conscience. On doit également noter l’énorme travail effectué par quelques intellectuels noirs dont
certains sont africains qui dans les années 1930, se sont rencontrés en France et ont eu conscience de
leur état de colonisés. Ils vont créer des revues en l’occurrence la revue du monde noir (1931), Légitime
défense (1932), L’Etudiant noir (1934) pour la reconnaissance et la promotion de la culture africaine.
La revue L’Etudiant noir, créée par Senghor, Césaire et Damas marquera la naissance officielle
du mouvement de la négritude.
CONCLUSION
Pour comprendre la négritude, il était indispensable d’étudier ses précurseurs notamment le
mouvement de la négro-renaissance car celui-ci a beaucoup aidé à la sensibilisation des noirs africains
et de la diaspora. En effet, les textes publiés par les écrivains de la négro-renaissance américaine ont
touché la sensibilité de toutes les opprimées. C’est ainsi que de jeunes étudiants noirs ont pu comprendre
leur situation de dominés et se sont engagés pour la conquête de leur liberté, la reconnaissance des
valeurs culturelles du monde noir.
LA NEGRITUDE

INTRODUCTION

Le mouvement de la négritude est un courant littéraire et politique. Il rassemble des


écrivains francophones dont la peau est noire. La négritude est selon Césaire « la négritude est
la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir,
de notre histoire et de notre culture ».
I – LES REVUES
Une revue c’est un journal à expression littéraire qui paraît de manière périodique. Les
revues ont été les canaux par lesquels les écrivains noirs sont passés pour exprimer leurs idées,
faire entendre leur voix.
A – La revue du monde noir
Créée en 1931, elle ne va pas durer du fait qu’elle ne prenait pas en compte les vrais
problèmes des noirs parce que financée par le ministère des colonies.
B – Légitime défense
Mise sur pied en 1932, cette revue va dénoncer le mal causé par la colonisation et
critiquer les écrivains antillais assimilés. Ce journal sera plus politique que culturel et un seul
numéro sera publié.
C- L’Etudiant noir
C’est en réalité la revue par laquelle les fondateurs de la négritude se sont fait connaître.
Elle va apparaître de 1934 jusqu’à 1940. Les premiers textes des écrivains de la négritude ont
été publiés dans l’Etudiant noir.
II LES PRINCIPES ET OBJECTIFS DU MOUVEMENT DE LA NEGRITUDE
A – La valorisation de l’identité culturelle noire africaine
En réponse à la théorie de la table rase défendue par les colonisateurs pour justifier la
colonisation, les écrivains du mouvement de la négritude ont voulu démontrer que l’Afrique a
son histoire, sa culture, sa littérature. Pour ce faire, ils vont publier des œuvres émanant de la
culture et de la pensée africaines comme les aventures de leuk le lièvre de Senghor, Epopée de
Soudiata de Djibril tamsir Niane.
B – Le combat contre l’assimilation et l’aliénation culturelles
On appelle assimilé, un individu qui s’approprie toutes les valeurs d’une culture
étrangère. Une situation qui était visible chez la plupart des intellectuels noirs notamment chez
les métis et les descendants des esclaves.
L’aliéné culturel quant à lui rejette ses origines et ne s’identifie que dans la culture de
l’autre. Le noir aliéné est alors un assimilé qui a perdu ses racines africaines.
C- La lutte pour la décolonisation (les indépendances)
La dimension politique du mouvement de la négritude fut la lutte pour l’obtention des
indépendances. C’est ainsi que Senghor sera appelé à diriger le Sénégal indépendant, Césaire
lui fut député de la Martinique et maire de fort de France. Le mouvement de la négritude s’est
beaucoup battu pour la libération et la souveraineté des peuples colonisés.
III LA NEGRITUDE VUE PAR SES AUTEURS
Le mouvement de la négritude est créé par des noirs qui viennent d’environnements
différents et c’est la raison pour laquelle leurs perceptions de la négritude diffèrent d’un auteur
à un autre.
A – Aimé Césaire (1913- 2008)
Pour Césaire, la négritude est une révolte ; le mot exprime le besoin qu’il a d’acquérir
la liberté et la dignité. La poésie de Césaire est une poésie d’opposition, d’affrontement dans
laquelle, il dénonce le colonialisme. Dans Cahier d’un retour au pays natal (1939) publié après
son retour à la Martinique. Il prend conscience de la condition de son peuple, crie sa révolte,
dénonce le racisme et le colonialisme comme on peut le constater dans cet extrait : « l’homme
famine, l’homme insulte, l’homme torture. On pouvait à n’importe quel moment le saisir, le
rouer de coups, le tuer parfaitement sans avoir de compte à rendre à personne, sans avoir
d’excuses à présenter à personne. »
B – SENGHOR (1906 –2001)
Dans son enfance, il a eu la chance de vivre chaleureusement et paisiblement sa culture
sérère donc africaine loin des horreurs de l’esclavage. La poésie de Senghor est une poésie de
réconciliation et de cohabitation entre les civilisations. Son rêve est tourné vers l’existence
d’une civilisation universelle marquée par le métissage culturel d’où sa
théorie : « enracinement et ouverture ».
Au plan politique, il fut député en 1946, président du Sénégal de 1960 à 1981.
L’écrivain Senghor a publié Chants d’ombre (1945), Hosties noires (1948), Anthologie
de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française (1948).
C – LEON GONTRAN DAMAS (1912 – 1978)
Député de la Guyane de 1949 à 1955, son œuvre la plus célèbre reste incontestablement
Pigments (1937) dans laquelle il exprime tous les malaises d’un jeune noir obligé à
l’assimilation. Dans le poème « Hoquet », la description est plutôt ironique comme on peut le
voir à travers ces propos :
« Ma mère voulant d’un fils mémorandum (…)
Je veux que tu parles français
Le français du français
Le français français
Le français de France (…).
D – René DEPESTRE
Il est né en Haïti en 1926, il s’intéresse très tôt au mouvement de la négritude et l’intègre
vers les années 1950. Comme pour la plupart de ses compatriotes, il est touché par la souffrance
de son peuple suite au colonialisme. Dans son poème « minerai noir», Depestre y dénonce les
souffrances et les humiliations des esclaves, l’exploitation des noirs par les blancs. C’est ce
qu’on voit dans ces propos :
« Minerai inépuisable de rosée humaine
Combien de pirates ont exploré de leurs armes
Les profondeurs obscures de ta chair ».

E – DAVID DIOP (1927- 1961)


Il est de père sénégalais et de mère camerounaise et fait partie de la 2ème génération des
écrivains de la négritude. C’est un passionné de littérature mais son engagement dans le
mouvement est plus motivé par la politique. En effet, par ses poèmes il lutta contre la politique
coloniale. Son célèbre recueil de poèmes Coups de pilon (1956) témoigne de la volonté de
David Diop de voir l’Afrique sortir de la domination coloniale.
CONCLUSION
Le mouvement de la négritude se présente comme le premier courant littéraire et
politique créé par des écrivains noirs usant de la langue française. La vocation de ce mouvement
a été la réhabilitation de l’identité culturelle noire et l’obtention des indépendances pour les
peuples noirs colonisés. Si l’Afrique est devenue indépendante c’est dans une certaine manière
grâce au combat des auteurs du mouvement de la négritude.
Eléments de préparation pour le commentaire.
Situation
Quelle est la nature du texte ?
D’où est extrait ce texte ?
En quelle année est publiée cette œuvre ?
Quel est le genre de cette œuvre ?
Qui en est l’auteur ?
Que savez-vous de lui ?

Réponses
-Un dialogue
- Banjo
- 1928
- un roman
- Claude Mac Kay
- Il est l’un des animateurs de la Négro-Renaissance de Harlem, le mouvement qui a profondément
influencé les précurseurs de la Négritude.

Synthèse : Ce texte est un dialogue tiré du roman Banjo de Claude Mac Kay publié en 1928. L’auteur
fait partie des animateurs de la Négro-Renaissance de Harlem, le mouvement qui a profondément
influencé les poètes de la Négritude.
Lecture magistrale
Idée générale

Questions
Qui sont les interlocuteurs de ce dialogue ?
Quel est l’objet de leur discussion ?
Qui a parlé le plus ?
Que dit-il des intellectuels noirs ?
De quoi s’agit-il donc dans ce dialogue ?

Réponses
- un étudiant noir martiniquais et Ray.
- le comportement des intellectuels noirs.
- Ray.
- il les critique du fait de leur complexe d’infériorité
- il s’agit d’une dénonciation du complexe d’infériorité des intellectuels noirs.
Synthèse : Dans ce dialogue, il s’agit d’une dénonciation du complexe d’infériorité des intellectuels
noirs.
Plan
Questions
Comment l’étudiant martiniquais conçoit-il les noirs Africains ?
Comment Ray considère-t-il les intellectuels noirs ?
Donc en combien de parties peut-on diviser ce texte ?
Lesquelles et quel titre peut-on donner à chaque partie ?

Réponses
- il les juge méprisables, détestables, indésirables.
- il les considère comme des déracinés, une bande perdue, des sang-mêlés, des corrompus.
- en deux parties.
1ère partie : du début jusqu’à « tandis que… » : le mépris à l’égard des Africains.
2nde partie : de « Vous êtes pareils » jusqu’à la fin : les critiques à l’égard des intellectuels noirs.

Synthèse Ce texte peut être divisé en deux parties :


Première partie : du début jusqu’à « tandis que… » : le mépris à l’égard des Africains.
Seconde partie : de « Vous êtes pareils » jusqu’à la fin : les critiques des intellectuels noirs.

Explication détaillée
Première partie : le mépris à l’égard des Africains
A quels temps verbaux sont conjugués les verbes du premier paragraphe ?
Pourquoi l’emploi de ces temps verbaux et quel rôle jouent-ils ici ?
Qui parle donc dans le premier paragraphe ? et pourquoi ?
Quel type de discours avons-nous dans cette phrase : « l’autre refusa, disant qu’il ne tenait pas … des
bas-fonds » ? Pourquoi ?
Quelles sont les expressions qui montrent le mépris de l’étudiant à l’égard des noirs Africains ?
Quelle forme de phrase avons-nous dans « Ils ne sont pas comme nous » ? que suggère-t-elle ?
Quel type de discours avons-nous dans la réaction de l’étudiant martiniquais ? pourquoi ?
Quelle est la nature de cette proposition « si les Sénégalais n’étaient pas là » ? quel est son effet ?
Pourquoi y a-t-il les trois points de suspension qui terminent les propos de l’étudiant martiniquais?

- à l’imparfait de l’indicatif et au passé simple de l’indicatif


- ils sont les temps par excellence de la narration et permettent de montrer qu’il s’agit ici d’une
séquence narrative, c’est-à-dire que les faits racontés se situent avant le moment de l’énonciation.
- c’est le narrateur, il prépare le dialogue, c’est donc une mise en scène.
- style indirect qui permet au narrateur de révéler de manière indirecte les sentiments des personnages
- les expressions : « refusa », « il ne tenait pas à fréquenter les Sénégalais », « bar des bas-fonds », «
mettre en garde », « ils ne sont pas comme nous », « Si les Sénégalais n’étaient pas là ».
- une phrase négative. Sa valeur est de contester, de refuser une réalité se traduisant par une
condamnation, une discrimination à l’égard des africains.
- style direct qui permet au narrateur de suspendre sa narration et de donner la parole au personnage
afin qu’il puisse exprimer directement ses sentiments.
- une proposition subordonnée de condition, qui permet à l’étudiant de montrer que les Sénégalais sont
indésirables en France.
- c’est pour montrer qu’on lui a coupé la parole du fait qu’il exagère.

Synthèse : Dans cette première partie du dialogue, il est question du mépris à l’égard des noirs africains.
Cela est exprimé clairement grâce à l’emploi du champ lexical du mépris, de phrases négatives et de
paroles rapportées. L’auteur veut nous montrer comment la plupart des élites noires de la diaspora
reniaient leurs frères africains.

Seconde partie : les critiques des intellectuels noirs

Questions
Quelle figure de style avons-nous dans « Vous êtes pareils à …» ? que suggère-t-elle ?
Quelle figure de style avons-nous dans cette proposition « et cela vous émeut autant qu’un garçon blanc
» ? quelle est sa valeur ?
Que suggère ici l’expression « cercles fermés des blancs » ?
A quel temps verbal sont conjugués les verbes « ne parviendra pas », « ne vous donnera pas » ?
Quelle est la forme de ces phrases verbales ? Et Quelle est leur valeur ?
Quel procédé stylistique avons-nous dans cette proposition « Vous avez beau être modernes, talentueux,
cultivés » ? quel rôle joue-t-il ?
Quelle est la nature grammaticale de « toujours » ? quel effet produit-il ici ?
Quelle est la nature de « au lieu que » ? Et sa valeur ici ?
Quels sont les termes qui renvoient aux blâmes ?
Réponses
- une comparaison qui permet de ranger l’étudiant martiniquais dans la catégorie des intellectuels noirs
qui reniaient l’Afrique.
- nous avons une comparaison montrant que les intellectuels noirs sont assimilables aux Blancs.
- elle suggère l’enfermement, le racisme des blancs à l’égard des noirs.
- futur simple de l’indicatif.
- forme négative,
- elles Ils traduisent une mise en garde.
Avec ces verbes au futur mis à la forme négative, Ray met en garde les intellectuels noirs que malgré
leur éducation d’homme blanc, leur déracinement au profit de la culture occidentale, ils ne pourront
jamais intégrer l’univers des Blancs.
- une énumération (accumulation) qui veut montrer que malgré ces bonnes caractéristiques, les noirs ne
pourront jamais s’assimiler aux blancs.
- un adverbe de temps qui marque au sens fort la permanence, l’éternité.
C’est pour dire que jusqu’à la fin du monde, le blanc et le noir ne seront jamais assimilables parce qu’ils
n’ont pas la même histoire.
- locution conjonctive qui sert à marquer une opposition de deux actes.
- le champ lexical de la critique : « Vous êtes pareils », « nuit », « éducation d’homme blanc », « mépriser
», « l’histoire bourrée », « sang-mêlés », « bande perdue ».

Synthèse : Concernant la seconde partie, la critique des intellectuels noirs est mise en relief grâce aux
procédés stylistiques comme la comparaison, le vocabulaire dépréciatif. A travers ces blâmes, Mac Kay
veut montrer que la prise de conscience et le combat pour la liberté devaient d’abord commencer par la
lutte contre les intellectuels noirs de la diaspora.

Conclusion
Questions
Que pensez-vous du lexique du texte ?
Quelle est la tonalité du texte
Comment Ray juge-t-il les blancs et les noirs instruits ?
Que Claude Mac Kay a voulu nous montrer à travers ce texte ?
Réponses
- vocabulaire accessible
- tonalité polémique
- les Blancs : conquérants, racistes, orgueilleux, méprisants.
- les noirs intellectuels : déracinés, bande perdue, sang-mêlés, corrompus.
- il veut nous montrer sa fierté d’appartenir à la race noire, mais aussi son militantisme pour la défense
de celle-ci
Synthèse : Ce dialogue accessible et d’une tonalité polémique permet à Claude Mac Kay de montrer
non seulement sa fierté d’appartenir à la race noire et son militantisme pour la défense de celle-ci, mais
aussi de combattre le complexe d’infériorité qui animait les intellectuels noirs.

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