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 Introduction :

Olympe de Gouges a vécu à la fin du 18 siècle. C’est une auteure, écrivaine, dramaturge,
ème

pamphlétaire, appartenant au mouvement des Lumières. Elle a longuement lutté pour


l'émancipation de la femme, pour la reconnaissance de sa place sociale et politique . Elle est
principalement connue pour avoir écrit la DDFC en 1791, un pastiche de la DDHC. Cette
littérature d’idée promue l’émancipation des femmes ainsi que l’égalité entre les deux sexes. Le
passage que nous allons étudier est la deuxième partie du postambule où Olympe de Gouges
critique à la fois les hommes qui sont responsables de la condition des femmes mais elle critique
également les femmes qui ont œuvré à la corruption de la société.

 Projet de lecture : Quel changement cet extrait propose-t-il à travers la dénonciation


formulée ?

 Axes :
I- l1 à 10 – Le paradoxe : critique des femmes
II- l11 à 21 – L’assujettissement des femmes
III- l22 à 27 – Comparaison entre les femmes et les esclaves

 I- Le paradoxe : critique des femmes :


o Effet de surprise « Les femmes ont fait plus de mal que de bien »
 Affirmation choque qui contredit totalement son combat féministe qu’elle
promue.

o Antithèse et parallélisme « Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu »
 Les femmes ont été contraintes d’utiliser la « ruse » car elles étaient
oppressées par la « force » de hommes.

o Gradation provocatrice « ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat,


cardinalat »
 Sous l’Ancien Régime avec l’utilisation de la ruse, les femmes accédaient aux
plus hautes instances du pouvoir mais Olympe de Gouges se moquent des
hommes qui se croient libre lorsqu’ils sont manipulés par celles qui les
méprisent.
 Elle les dépeint de manière très dépréciatif « orgueilleux » « serviles
adorateurs » « la sottise des hommes »

o Imparfait « résistait » « était » « commandaient »


 Temps révolu.

o Chiasme « ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la Révolution, respectable et


méprisé »
 Montre le paradoxe de la Révolution aux yeux d’Olympe de Gouges, selon
elle avant la Révolution les hommes prenaient en considération les femmes
mais cette considération avait été perdue après la Révolution.
 Comme si leur combat avait été inutile.

 II- L’assujettissement des femmes :


o Exclamation « Dans cette sorte d’antithèse, que de remarques n’ai-je point à offrir ! »
 Elle reconnait ce paradoxe et met en scène son discours afin d’attirer
l’attention.
o Négation restrictive et futur de l’indicatif « Je n’ai qu’un moment pour les faire, mais ce
moment fixera l’attention de la postérité la plus reculée. »
 Montre l’importance et l’urgence du combat mais l’utilisation du futur et du
superlatif témoignent de l’espoir que porte l’auteure.

o Louer et blâmer « Sous l’Ancien Régime, tout était vicieux, tout était coupable »
 Description dépréciative de la monarchie qui est au service de la dénonciation
exprimée.

o Négation restrictive – antithèse « Une femme n’avait besoin que d’être belle ou aimable,
quand elle possédait ces deux avantages, elle voyait cent fortunes à ses pieds. »
 La beauté permettait à la femme de se garantir une place dans la haute société
mais cela met en valeur, la corruption, la femme devait plaire aux hommes
pour avoir une place dans la société. Elles étaient donc soumises à une sorte
de prostitution.

o Imparfait d’habitude « le commerce des femmes était … »


 Situation révolue.

o Futur prophétique « qui, désormais, n’aura plus de crédit. »


 Les femmes connaitront l’émancipation.

 III- Comparaison entre les femmes et les esclaves :


o Comparaison « la femme que l’homme achète, comme l’esclave sur les côtés d’Afrique »
 L’auteure compare l’esclavage des femmes à la traite des esclaves achetés en
Afrique, elle militait également pour l’abolition de l’esclavage. Elle créée
donc un parallèle entre les oppressions sexistes et racistes. Cette comparaison
est très dévalorisante pour les femmes.

o Atténuation « La différence est grande »


 Afin de ne pas choquer.

o Réification des femmes « jouet »


 La réification des femmes souligne leur impuissance lorsqu’elles ont perdu
leurs charmes.

o Discours direct « elle est pauvre et vieille, dit-on ; pourquoi n’a-t-elle pas su faire fortune ? »
 Olympes de Gouges fait entendre le mépris collectif dont est victime une
femme qui lutte contre les hommes.
 L’argumentation passe ainsi par le récit, qui donne vie au discours et
suscite l’empathie mais également la révolte.

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