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Analyse linéaire 2

Olympe de gouges , la DDFC , début du postambule

Introduction
Olympe de Gouges était une écrivaine et femme politique française, connue pour son
engagement en faveur des droits des femmes pendant la Révolution française. Elle est
notamment célèbre pour son œuvre "La Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne", où elle revendique l'égalité des sexes sortie en 1791. Nous allons étudier un extrait
le postambule qui se trouve à la fin. C’est en étudiant cet extrait que nous pourrons nous
demander comment Olympe de gouges tente-t-elle déveiller l’esprit combatif des femmes.
Cette problématique soulève la question de la manière dont Olympe de Gouges mobilise les
ressources rhétoriques et argumentatives pour éveiller la conscience militante des femmes.
Pour répondre à cette question nous étudierons tout d'abord comment olympe de gouges
éveille les femmes en les mettant face à la réalité de leur condition, puis dans un deuxième
temps évocation des droits refusés aux femmes et pour finir l'appel à la révolte

Problématique
comment Olympe de gouges tente-t-elle déveiller l’esprit combatif des femmes.

Plan:
°comment olympe de gouges éveille les femmes en les mettant face à la réalité de leur
condition

° évocation des droits refusés aux femmes

°l'appel à la révolte

phrase enjeu
Olympe de gouges tente déveiller l’esprit combatif des femmes en les mettant face à la réalité de leur condition

Analyse;
1 er mouvement: la nécessaire prise de conscience de la femme

Le texte débute par une apostrophe qui individualise chaque femme qui écoutera- ou lira- ce texte. Chaque femme se
sent ainsi concernée personnellement. D’ailleurs, ce passage fait écho avec le passage intitulé Les Droits de la
femme qui précède la Déclaration elle-même: « Homme, es-tu capable d’être juste ? ». L’emploi de l’impératif présent, «
réveille-toi » ainsi que « reconnais-toi », place le texte sous le signe de l’ordre. Le tutoiement, pour les femmes comme

pour les hommes, souligne la proximité que l’autrice veut mettre en place. L’exclamation le prouve: il y a urgence, l’autrice
veut marquer les esprits. L’allégorie de la raison qui joue d’un instrument de musique, (le tocsin), dans les termes « toscin
de la raison », associé à la métaphore sonore « se fait entendre », montre que la Raison doit se faire entendre par tous
les moyens. La négation partielle présente dans la ligne « n’est plus » ainsi que l’usage du passé composé « a dissipé »
marquent une rupture temporelle, et insiste sur l’opportunité du moment. La cloche d’alerte a sonné: il faut agir
maintenant.
Les idéaux des Lumières (mouvement de la raison contre le fanatisme religieux) sont présents dans cette deuxième
phrase. L’énumération « de

préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges » cible une ignorance et une intolérance contre lesquelles les
femmes doivent lutter. Elle oppose ici deux comportements antithétiques : l’un favorable au progrès, à la raison
dispensatrice de connaissances, l’autre stigmatisant l’ignorance et l’imposture.

A travers la métaphore filée, la « vérité » est implicitement comparée à un « flambeau » qui provoque la lumière. Les «
nuages de la sottise et de l’usurpation », forment ainsi une antithèse entre la lumière et l’obscurité créée par les
nuages. Elle rappelle celle qui désigne la philosophie des Lumières, qui s’appuie sur la raison pour dissiper les
préjugés. Le champ lexical de l’obscurantisme et de l’injustice, « fanatisme », « superstition », « mensonges », « sottises
», « usurpation » qui sont les valeurs contre lesquelles les Lumières se battent. Olympe de Gouges s’inscrit ici comme la
véritable héritière de ce mouvement littéraire. Olympe de Gouges insiste ensuite sur l’égoïsme et l’ingratitude de l’homme
qui n’a pas partagé son émancipation avec la femme. Le champ lexical de l’esclavage, « l’homme esclave », « briser ses
fers », « devenu livre », « devenu injuste » lui permet d’insister sur l’égoïsme des hommes. Au contraire, les hommes se
sont appropriés cette liberté, tout en laissant les femmes dans leur condition injuste.

L’ouverture du postambule se présente

comme une incitation à l’action des femmes. Dans le deuxième mouvement, l’autrice s’attelle à ouvrir les yeux des
femmes à propos de leur propre condition.

PHRASE ENJEU 2E PARTIE

en évocant les droit réfusé aux femmes Olympe de gouges essaye déveiller
l’esprit combatif
2 ème mouvement: l’évocation des droits refusés aux femmes

L’apostrophe « Ô femmes ! femmes » est cette fois-ci au pluriel, et non plus au singulier. L’étendue du public que vise
l’autrice s’est élargie. Olympe de Gouges s’adresse maintenant à toutes les femmes. La question rhétorique « quand
cesserez- vous d’être aveugles ? » sert ici de provocation. L’autrice montre qu’elle est persuadée que les femmes sont
responsables de leur condition d’esclaves. On a ici un écho avec la fin du texte: « vous n’avez qu’à le vouloir ».

Dans une suite de questions-réponses, le dialogue s’anime. L’antithèse « avantages » face à « mépris », « dédain »
souligne le résultat manqué de la Révolution. Le champ lexical du pouvoir participe à la même idée, comme on peut le
voir avec « régné sur la faiblesse », « empire détruit ». La négation restrictive « ne…que » et la question rhétorique « que
vous reste-t-il donc ? » montrent que les femmes se sont faites avoir. La « conviction des injustices des hommes » est la
seule chose qu’elles ont gagné. La déception est grande: raison de plus pour agir vite. L’autrice use ainsi du registre
pathétique pour mobiliser les femmes. De plus, l’autrice le précise, il s’agit de leurs droits naturels. Le « législateur des
noces de Cana » est ici Jésus. L’autrice sur l’effet « miracle » que pense avoir apporté la Révolution. En effet, dans
L’Evangile selon saint Jean, lors d’un banquet, Jésus répond à sa mère qui l’informe que les invités n’ont plus de vin.
Jésus demande : « Femme, que me veux tu ? ». L’autrice reprend la formulation pour poser les questions qu’elle souhaite
aux femmes. Longtemps « accrochée aux branches de la politique » la morale est associée à l’animal, cet être non doué
de raison. L’autrice présente ce que les femmes ont à gagner: « tout, auriez-vous à répondre ».

Après avoir montré à quel point les hommes ont spolié les droits des femmes, l’autrice cherche enfin à mobiliser
l’intelligence des futures citoyennes pour obtenir l’égalité.

Phrase enjeu
Olympe de Gouges l'appel à la révolte afin déveiller l’esprit combatif des femmes.

3 ème mouvement: l'appel à la révolte

La subordonnée circonstancielle d’hypothèse qui ouvre le troisième mouvement permet à l’autrice de donner des clés de
révolte aux femmes. Mais, « quelles que soient les barrières qu’ [’on leur oppose] », il leur faut continuer leur combat. La
longue proposition permet ainsi de mettre en suspens la fin de ce que propose l’autrice. L’espérance est la clé du succès.
L’impératif présent « opposez », « réunissez-vous », « déployez » propose des gestes concrets aux femmes. Les futurs à
valeur prophétique « cesserez-vous », « vous verrez » dépassent l’ordre pour arriver à ce qui se passera si les femmes
font ce que leur propose l’autrice. La métaphore des « étendards » replace le texte dans son contexte révolutionnaire. Le
champ lexical du courage et de la lutte irrigue la fin du texte comme on peut le voir avec: « courageusement », « force », «
étendards », « énergie ». Par ce lexique encourageant pour les femmes, l’autrice invite les combattantes à adopter une
grande détermination. Enfin, le champ lexical de la sagesse et de la pensée place le texte dans une visée philosophique,
comme on peut le voir avec: « principes », « raison », « philosophique », « caractère ». L’intelligence, la réflexion des
femmes seront leurs meilleurs armes. Surtout, l’autrice que les femmes sont responsables de leur succès. La tournure
impersonnelle « il est en votre pouvoir » et la négation restrictive « ne…que » soulignent cette incitation. Les femmes sont
elles aussi des combattantes des Lumières: leur raison est leur arme.

Conclusion
Dans cet extrait de la Déclaration des Droits de le femme et de la citoyenne, l’autrice décline son
argumentaire en trois mouvements bien distincts: le premier montre comment olympe de gouges
éveille les femmes en les mettant face à la réalité de leur condition, le deuxième montre
comment olympe de Gouges fait l’ évocation des droits refusés aux femmes et pour finir olympe
de gouges fait un appel à la révolte
Même si elle se place en tant que critique des Lumières, Olympe de Gouges se place comme une de
leurs héritières. C’est en particulier des idées sur la nature de l’homme de Jean-Jacques Rousseau
que l’autrice s’inspire dans ce texte.

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