Vous êtes sur la page 1sur 2

Olympe de Gouges LL10

INTRO :
O de G écrit la DDFC dans le contexte particulier de la Révolution française. Les
femmes sont supposées avoir acquis des droits comme les hommes, en tant
que citoyennes. Cependant, dans les faits, elles constatent une inégalité
toujours flagrante. L’auteure entreprend donc dans son œuvre d’apostropher
les hommes et intime l’ordre à ses concitoyennes de se réveiller. Elle rédige
aussi dix-sept articles qui font loi. Le texte se clôt par un postambule de
plusieurs pages, resté célèbre dont nous étudierons le début.
Comment cette autrice s’y prend-elle pour exposer ses idées et combattre pour
l’égalité ?
Le texte comprend différentes étapes :
L 98 -> 105 : Première apostrophe aux femmes et première exhortation à
réagir.
105 -> 118 : Seconde apostrophe et série d’interrogations.
118 -> Fin : Réponse et conseils.
LL :
 L 98 -> 105 : première apostrophe aux femmes et première exhortation à
réagir.
Apostrophe à la femme // apostrophe à l’homme dans le texte introduisant les
droits de la femme. Procédé intéressant parce qu’il signale l’urgence de la
situation. L’importance des faits est aussi mise en avant par l’hyperbole « dans
tout l’univers » et la métaphore, la raison étant assimilée au tocsin. Le siècle de
l’auteure est celui des Lumières qui engage à développer l’esprit critique.
« Reconnais tes droits » : On notera l’utilisation de l’impératif. O de G emploie
un ton injonctif qui ne laisse aucune possibilité autre à la femme que celle de
s’affirmer. En effet, le contexte est favorable et l’autrice le souligne grâce à
phrase comportant une énumération qui rappelle que la voie de l’émancipation
est libre : « n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et
de mensonges. » Différents domaines sont évoqués : le religieux, le social et le
politique.
Autre métaphore : « le flambeau de la vérité » : la vérité est considérée comme
une lumière qui éclaire les citoyens. L’enthousiasme d’Olympe de Gouges est
visible grâce à l’hyperbole « tous les nuages… » et à la métaphore. Le corps
étranger qui obstruait la vision des hommes a été anéanti pour permettre une
vision lucide de la société.
L’auteure rappelle ensuite l’importance du rôle des femmes dans la révolution
pour l’obtention des droits. Elle déplore néanmoins le fait que les hommes sont
ingrats à leur égard. La métaphore de l’homme se libérant de ses chaines
impressionne et souligne encore mieux le poids du rôle des femmes.
Rappel : Comment cette autrice s’y prend-elle pour exposer ses idées et
combattre pour l’égalité ?
 105 -> 118 : Seconde apostrophe et série d’interrogations
Le ton se fait provocateur. L’auteure insiste sur la responsabilité des femmes
qui acceptent leur sort. La deuxième interrogation apparaît comme rhétorique,
la stratégie étant encore de faire réagir les citoyennes. La réponse est donnée
sans ambiguïté : la révolution n’a apporté aux femmes aucun avantage mais au
contraire a empiré leur condition, comme le signalent les comparatifs : « plus
marqué, plus signalé ».
O de G minimise le pouvoir des femmes avec la négation restrictive « vous
n’avez régné que… » pour leur signaler qu’il est temps qu’elles réagissent.
Nouvelle interrogation rhétorique -> nouvelle sollicitation. L’auteure met le
lecteur dans son camp : il est obligé de formuler des réponses négatives (l 110
et 112).

Vous aimerez peut-être aussi