 Introduction :

Olympe de Gouges a vécu à la fin du 18 siècle. C’est une auteure, écrivaine, pamphlétaire,
ème

appartenant au mouvement des Lumières. Elle a longuement lutté pour l'émancipation de la

femme, pour la reconnaissance de sa place sociale et politique. Elle est principalement connue
pour avoir écrit la DDFC en 1791, un pastiche de la DDHC. Cette littérature d’idée promue
l’émancipation des femmes ainsi que l’égalité entre les deux sexes. Le passage que nous allons
étudier est la première partie du postambule où Olympe de Gouges commence par une adresse aux
femmes sommées de prendre conscience de leur condition afin de réclamer leurs droits.

 Projet de lecture : Comment Olympe de Gouges procède-t-elle à inciter les femmes à

conquérir ses droits ?

 Axes :
I- l1 à 6 – L’appel à la guerre
II- l6 à 14 – La remise en question par l’indignation
III- l14 à 21 – Prise de confiance

 I- L’appel à la guerre :
o Appel énergique – Apostrophe et ton pamphlétaire « Femme, réveille-toi »
 S’adresse de façon autoritaire pour appeler à la prise de conscience de leur
situation. Forme de familiarité pour désigner le lectorat visé.

o Révolution métaphorisée « le tocsin de la raison »

 Sonne l’alarme, l’urgence de la situation.

o Injonction « Reconnais tes droits »

 Les femmes courent un grand danger si elles ne font rien.

o Métaphore hyperbolique des Lumières « Le flambeau de la vérité »

 Olympe de Gouges fait l’éloge de la Révolution qui permettrait une éclaircie
dans la nuit de l’histoire.

o Hyperbole « L’homme esclave »

 Le genre masculin. Souligne l’ancienne bassesse des sujets devenus citoyens.
Mais qui se sont servis des femmes pour se libérer de leur condition.

o Parallélisme syntaxique « Devenu libre, il est devenu injuste »

 L’homme se montre ingrat, qui montre l’absence de reconnaissance envers les
femmes.

 II- La remise en question par l’indignation :

o Apostrophe « Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ?»
 Il y a une telle injustice qu’elle s’exprime sur une tonalité tragique.

o Question rhétorique – métaphore de l’aveuglement « quand cesserez-vous d’être aveugles ? »

 Les femmes n’ouvrent pas les yeux sur leur condition dans laquelle elles se
trouvent. Aveuglement = combat des Lumières.

o Question rhétorique « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? »
 Remise en question sur leurs efforts réalisé qui n’ont servis à rien.

o Gradation ascendante et paradoxe de la Révolution « Un mépris plus marqué, un dédain plus

signalé »
  Elles ont lutté pour que les hommes aient plus de droit donc paradoxe avec le
combat réalisé au cours de la Révolution.

o Parataxe – question rhétorique « Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ?
 Olympe de Gouges met l’accent sur la bassesse de la condition féminine et
montre l’urgence de la situation.

o Fondement des revendications – question rhétorique « La réclamation de votre patrimoine,

fondée sur les sages décrets de la nature ; qu’auriez-vous à redouter pour une si belle
entreprise ? »
 Olympe de Gouges fonde ses revendications sur l’observation de la nature,
c’est donc un argument d’autorité pour lutter.

o Parallèle « Le bon mot du législateur des noces de Cana » « Législateur français »

 Regard critique porté sur la religion ainsi que la politique qui sont considérés
comme un système d’oppression pour les femmes

 III-Prise de confiance
o Pronom – futur plausible « Tout, auriez-vous à répondre »
 Marque un effet de rupture et projette les femmes vers le futur.

o Verbes d’action à l’impératif et au pluriel « opposez » « réunissez » « déployez »

 Ce déploiement d’énergies féminines permettra un avenir plus juste évoqué au
futur de l’indicatif.

o Futur de l’indicatif « vous verrez bientôt »

 Affirme la certitude de la victoire des femmes sur les hommes.

o Référence au passé – phrase moralisatrice « Quelles que soient les barrières que l’on vous
oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. »
 Référence au passé infame qui a été subi, mais également dernier appel au
combat et au déploiement de la force et de la volonté féminine.