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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Lecture linéaire : préparation de l’épreuve du baccalauréat.

Lecture linéaire n°1 : les droits de la femme

Le texte joue un rôle : annonce le projet d’ODG à travers la DDFC

 Deux parties : les droits de la femme + préambule

Le paragraphe « les droits de la femme » est très agressif. Elle dénonce les
injustices qui n’ont pas été abolies dans la DDHC. La DDFC est envisagée comme
une solution au problème sociétal de l’inégalité homme-femme. Elle est convaincue
que l’aboutissement de la révolution n’est possible qu’avec l’égalité des sexes.
Toutes les marques de l’oralité, lexique simple. Elle va droit au but. Discours
argumentatif  elle essaie de transmettre son point de vue au lecteur. C’est son
PDV d’écrivain. Reprise du titre en zoomant sur la notion essentielle de la déclaration
 « droits de la femme »

Le texte démarre par une apostrophe virulente de l’homme. Fausse discussion, elle
est la seule à détenir la parole. Le mot « homme » est le premier mot du texte. Jeu
de contraste homme/femme  antithèse. Tutoiement de l’homme. Le tutoiement est
une pratique révolutionnaire qu’elle reprend pour s’adresser à l’homme. Instaurer
immédiatement un rapport d’égalité avec le tutoiement. « Es-tu capable d’être
juste ? » sorte de question rhétorique car elle pense que non. Sorte de provocation
chargée d’ironie. Notion de justice est liée au mot « droit »  vocabulaire juridique.

« C’est une femme qui t’en fait la question » elle assume l’agressivité / l’affrontement
en duel / la provocation. Elle ne se cache pas. Elle recherche une confrontation
directe. « Tu ne lui ôteras pas moins ce droit. » « Droit »  Dans la démocratie
athénienne, le droit à la parole égalitaire était primordial pour la démocratie. C’est ce
qu’on appelle l’iségorie. C’est exactement ce qu’elle revendique ici. Accentué par la
question rhétorique « Dis-moi ? ». Bien que la femme n’ait pas de droit, on ne peut
pas lui enlever la parole. Le futur « ôteras » montre qu’elle est sûre qu’on ne pourra
jamais enlever cela aux femmes. « Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer
mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? » Elle pose trois questions qui se raccourcissent
au fur et à mesure. Usage du vocabulaire de la domination « souverain ». Deux
questions rhétoriques ironiques. Elle se demande de quel droit l’homme peut
gouverner la femme. Une démonstration commence à « observe ». Elle expose des
faits. Le siècle des Lumières utilise la raison. Elle montre qu’il n’y a aucune raison.
Elle ne laisse pas la parole à l’homme bien qu’elle pose des pseudo-questions,
comme si elle entendait les réponses de l’homme. Elle demande à l’homme de lui
prouver pourquoi. Le registre polémique et le registre ironique sont en vigueur ici.
« Dans sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher » elle reproche à l’homme
sa vanité. « Donne-moi » encore l’idée du renversement des rapports de force. C’est
elle qui donne les ordres / affrontement / « si tu l’oses » défi. Elle donne en tant que
femme une leçon à l’homme. « Empire tyrannique »  encore un rappel du champ
lexical de la domination : domination qu’elle souhaite abolir. « Cherche » « fouille »
« distingue » elle continue à argumenter. Elle met l’homme en situation d’apprenti.
Toujours le lexique de l’expérience inductive. Toujours des pics lancés à l’encontre
de l’homme. « Si tu le peux » encore cette idée de capacité de l’homme à accepter
ses idées. « Partout, tu les trouveras confondus » elle met en lumière l’idée de
l’harmonie / l’union des hommes et femmes nécessaire pour fonctionner. A l’échelle
humaine, il est possible d’avoir un rapport harmonieux entre hommes et femmes.
Elle prend la nature comme exemple. Termes mélioratifs « harmonieux » « chef
d’œuvre ». Ensuite, elle reprend le fait que seul l’homme trahit cette loi générale de
l’union des sexes dans la nature. « L’homme seul s’est fagoté un principe de cette
exception. ». Elle accuse l’homme comme étant coupable de cette trahison. En plus
d’être responsable de l’exception, il en a fait un « principe ». Enumération de termes
péjoratifs « bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré ». Elle l’accable de
défauts. « Dégénéré » Va de pire en pire, idée de dégradation. « Boursouflé de
sciences » l’homme utilise mal la science. Opposition avec « le siècle des lumières ».
Elle oppose l’homme au terme de lumières, siècle d’intelligence et d’expression de la
sagesse, tandis que l’homme demeure dans « l’ignorance la plus crasse ». « Il veut
commander en despote sur un sexe ». Elle montre l’hypocrisie de l’homme qui veut
se défaire de la monarchie absolue, mais qui veut tout de même gouverner sur les
femmes. La femme « qui a reçu toutes les facultés intellectuelles » sort du rapport de
domination. « Il prétend jouir de la révolution, et réclamer ses droits à l’égalité » 
prétendre veut dire que ce n’est pas vraiment le cas. Elle montre l’absurdité de
l’homme qui veut l’égalité tout en exerçant une oppression sur la femme. Elle termine
sur une touche d’ironie « pour ne rien dire de plus ».
Préambule :

« Les mères, les filles, les sœurs » montrent les liens entre les femmes. Renforce
l’union entre les femmes. « Représentantes de la nation » féminisation des termes,
elle bouleverse l’ordre établi en demandant un rapport égalitaire entre les deux
sexes. Elle approfondit le processus de changement des mœurs en incluant la part
de la femme. « Assemblée nationale » elle impose le nom qu’elle souhaite car le
nom d’usage est l’Assemblée constituante. Rappel du projet révolutionnaire avec le
mot « national » nation = nouveau concept. Alors que l’indignation est lancée par
la première partie du texte, elle explique comment elle souhaite s’y prendre. 3 étapes
de développement pour son argumentation : 3x « afin que ». « Considérant que
l’ignorance [...] sont les seules causes des malheurs publics » Elle émet une
dimension tragique avec « malheur ». La femme est censée réparer la malheur
public. Selon elles, les droits des femmes sont les causes du malheur. « Et sacrés »
 ce qui était sacré jusqu’alors était la monarchie de droit divin. Gradation « naturels
inaliénables et sacrés » Vocabulaire de la temporalité qui accompagne cette idée :
« constamment / sans cesse / chaque instant » Elle montre qu’une fois établis, on ne
pourra pas enlever leurs droits. Il n’y a pas de retour possible. « Afin que »
proposition finale qui montre que l’objectif est l’égalité des hommes et des femmes.
« A tous les membres du corps social » : inclusion de tout le monde  périphrase de
la nation. Elle montre qu’une nation ne peut fonctionner que si tout le monde est
ensemble. « Leurs droits et leurs devoirs » : Les hommes et femmes ont des libertés
mais ont des devoirs pour faire fonctionner la nation. « Afin que les réclamations des
citoyennes » les femmes sont désormais devenues des citoyennes. « Simples et
incontestables »  encore une fois elle ne demande pas l’avis des hommes. Elle sait
ce qu’elle souhaite et sait qu’on ne pourra pas faire changer. « Constitution »
quelque chose d’immuable, de solide, de durable. « Bonnes mœurs » valeurs jugées
comme bonnes par une société. Visée d’un projet humain et philosophique
« bonheur de tous » : de TOUS donc tout le monde. Pas que certains privilégiés
comme c’était le cas avant. D’un coup, l’homme va s’interroger sur son existence et
son objectif sur Terre. Changement de perception car la religion insiste sur la vie
après la mort. Alors que là on pense à son bonheur sur Terre / à profiter de sa vie
terrestre. C’est Rousseau qui y réfléchit beaucoup et qui a introduit cette idée. Enfin,
dernier paragraphe qui conclut. « En conséquence », elle tient cela comme argument
évident et incontestable. « Le sexe supérieur »  Surprenant car elle prône l’égalité
de l’homme et de la femme. Elle dit que l’idéal humain est l’égalité et d’un coup, elle
lance ce fait surprenant. Il y a un paradoxe. « L’Être suprême » périphrase de Dieu
car il est associé au pouvoir du Roi tiré de Dieu. Elle enlève le religieux du pouvoir
mais se place sous la protection de Dieu.

Introduction

Il faut avoir des titres de mouvements parfaits car on a que 10 minutes donc il faut
aller vite.

1er mouvement : « Homme » ligne 1 à « Tes talents ? » ligne 3 Apostrophe


virulente à l’homme pour attirer l’attention et entrer dans le sujet. Capter l’attention :
Captatio benevolentiae

2ème mouvement : « Observe » ligne 3 à « immortel » ligne 9  Raisonnement


inductif qui exclut l’homme du fonctionnement de la nature

3ème mouvement : « L’homme » ligne 9 à « rien de plus » ligne 13  Invective qui


dénonce l’hypocrisie et le despotisme de l’homme en plein siècle des Lumières

4ème mouvement : « Les mères » ligne 14 à « Assemblée nationale » ligne 15  les


femmes qui entrent sur la place publique

5ème mouvement : « Considérant » ligne 16 à « bonheur de tous » ligne 24 


Légitimer le rapport égalitaire : notice de l’idéal révolutionnaire

6ème mouvement : « En conséquence » à « Citoyenne »  Naissance du concept de


citoyenneté de la femme

Problématique : En quoi Olympe de Gouges dénonce-t-elle le despotisme afin de


prôner l’égalité hommes-femmes ?
Postambule :
Texte qui va à la fin d’une œuvre. Fonctionne en miroir avec le préambule. Là où il y
avait une apostrophe de l’homme au début du préambule, il y a une apostrophe à la
femme au début du postambule. Le texte est entièrement dédié à la femme. Ses
droits viennent d’être adoptés. Elle rend la femme responsable de son propre destin.
En ce nom, elle doit absolument faire sa révolution. Notion de citoyenneté au cœur
de tout ça. Le fonctionnement de l’ancien Régime est profondément fustigé. La
femme n’a de pouvoir que par son corps auparavant. ODG demande aux femmes
d’arrêter d’utiliser leur corps. Elle pense que le temps est favorable pour le
changement donc elle demande aux femmes d’aller dans le sens de la révolution.
« Femme, réveille-toi » sentiment d’urgence. C’est le bon moment pour faire qqch :
Kaïros en grec. « Le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers » tocsin =
cloche donc réveil brutal qui se répand dans tout l’univers. Champ lexical de la
révolte. Tocsin c’est une cloche que l’on actionne en cas d’alerte.

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