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 Introduction :

Louise Michel fut une grande figure de l'anarchisme. Elle était également écrivaine et
institutrice, elle a consacré l’ensemble de sa vie à lutte pour une société égalitaire. Elle est
également connue pour avoir été une grande figure de la Commune de Paris en 1871. L’extrait que
nous allons étudier met en avant la situation affreuse dans laquelle elle se trouve, elle parle
également des très nombreuses inégalités dont les femmes sont victimes.

 Projet de lecture : Dans quelle mesure, à travers ses mémoires, Louise Michel fait appel au
soulèvement des femmes ?

 Axes :
I- l1 à 8 – Description de la condition économique de la femme
II- l9 à 15 – La prostitution de la femme
III- l16 à 22 – L’indignation provoquée chez les femmes
IV- l23 à 32 – Un triste tableau de la condition générale féminine
V-l33 à 44 – La révolte en marche

 I-Description de la condition économique de la femme :


o Parallélisme syntaxique « Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du
prolétaire »
 La femme a une position encore pire que l’homme le plus défavorisé, c’est le
sous-prolétariat.

o Question rhétorique « Et le salaire des femmes ? »


 Analyse de la condition économique de la femme, il y a une constatation, les
femmes n’ont aucune rémunération.

o Question rhétorique « Pourquoi tant de femmes ne travaillent-elles pas ? »


 Montre l’importance du chômage chez les femmes.

o Champ lexical de la misère « crever de faim » « un trou » « au coin d’une borne ou d’une
route »
 Les femmes préfèrent ne pas travailler et donc d’être dans la misère que
d’enrichir les entrepreneurs, les hommes. :
 « Mais rapporte beaucoup à l’entrepreneur »

 II-La prostitution de la femme :


o Sorte de périphrase « Il y en qui tiennent à la vie »
 Désigne la prostitution qui est la seule issue pour vivre.

o Champ lexical de la misère « la faim, le froid, la misère, attirées par les drôles ou drôlesses »
 Tous ces facteurs poussent la femme dans le monde de la prostitution.

o Métonymie « les malheureuses »


 Les femmes qui n’ont pas eu le choix.

o Métaphore « enrégimenter dans l’armée lugubre »


 Armée officieuse mais référence à l’armée où dès que l’on y rentre, on doit
respecter des règles.

o Comparaison « tant d’acheteurs on ne trafiquerait pas sur cette marchandise. »


 Les femmes sont comparées à des marchandises, elles sont devenues un
véritable commerce. L’argent à plus de valeur que la femme.

 III-L ’indignation provoquée chez les femmes :


o Parallélisme « Elle débarrasse les autres d’un danger, les venge »
 Il y a un appel à la révolte afin d’empêcher les hommes d’opprimer les
femmes.

o Négation syntaxique « Il n’y en a pas assez qui prennent ce parti-là. »


 Trop de femmes acceptent leur statut selon Louise Michel et ne font rien pour
y remédier.

o Questions rhétoriques « à qui la faute ? Et qui a pour son plaisir développé leur coquetterie et
tous les autres vices agréables aux hommes ? »
 Accusation des hommes qui alimentent sans cesse cette prostitution.

 IV-Un triste tableau de la condition générale féminine


o Juxtaposition de deux propositions « l’homme souffre dans la société maudite ; mais nulle
douleur n’est comparable à celle de la femme »
 L’homme souffre également des guerres mais les femmes souffrent encore
plus de cette situation.

o Métaphore et processus de déshumanisation « elle est une marchandise. »


 La femme est comparée à un objet, ce qui marque le début du processus de
déshumanisation.

o Personnification « l’ignorance l’étreint »


 La non-accès à l’éducation, la vie affective, la connaissance fait que la femme
meurt petit à petit.

o Hyperbole « broyant son cœur et son cerveau »


 Renforce la notion précédente.

 V- La révolte en marche
o Tonalité ironique « Nous n’aimons pas les guenilles, faites-en ce que vous voudrez ; c’est trop
rapiécé, trop étriqué pour nous. »
 Montre le total désintéressement que porte les femmes sur des titres qui n’ont
aucune valeur. Elle commence ici à provoquer les hommes et met en valeur la
faiblesse masculine.
 « Rassurez-vous encore, messieurs, nous n’avons pas besoin du titre
pour rendre vos fonctions quand il nous plaît »

o Menace « Vos titres ? Le temps n’est pas loin où vous viendrez nous les offrir, pour essayer
par ce partage de les retaper un peu. »
 Montre de plus en plus la détermination des femmes à se soulever contre
l’oppression masculine.

o Questions rhétoriques « Ne sommes-nous pas près de vous pour combattre le grand combat, la
lutte suprême ? Est-ce que vous oserez faire une part pour les droits des femmes, quand
hommes et femmes auront conquis les droits de l’humanité ?
 Met en exergue la détermination des femmes de changer mais pour cela, il
faut tout de même que les hommes changent également.

o Apostrophe « Femme, j’ai le droit de parler des femmes. »


 Porte-parole des femmes, c’est un sujet qu’elle connait, elle est donc en droit
d’en parler.

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