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 Introduction :

Emile Zola a vécu au 19ème siècle. C’est un écrivain français qui appartient au mouvement du
naturalisme et inspiré par le réalisme, il est l’auteur de nombreux romans qui ont rencontré
beaucoup de succès. Dans ses œuvres, il s’intéresse à la société et à l’homme dans la société,
comme dans L’Œuvre, roman paru en 1886 et qui est dédié au monde des artistes et plus
particulièrement une référence à son ami Paul Cézanne. Dans cette œuvre, Claude Lantier, un
peintre de talent, essaye de désespérément se faire connaitre et s’enfonce peu à peu dans la misère.
Dans l’extrait que nous allons étudier, Claude Lantier après avoir fini une de ses très belles toiles,
vois la reconnaissance de ses paires. Ce dernier va vouloir perfectionner son œuvre mais ne va
jamais être satisfait. Ce désir qui le pousse va le précipiter vers la maladie.

 Projet de lecture : Dans quelle mesure l’œuvre de Claude est-elle à la fois le vecteur de son
bonheur mais aussi de ses malheurs ?

 Axes :
I- l1 à 8 – Une bataille acharnée entre la toile et son créateur
II- l8 à 16 – Un génie salué
III- l17 à 25 – Les souffrances continuelles d’un perfectionniste

 I- Une bataille acharnée entre la toile et son créateur :


o Cadre spatio-temporel « quelques jours » « durant tout l’été » « rue Tourlaque »
 Ici Zola ancre son récit dans un cadre réaliste.

o Lexique de l’art « esquisse » « toile » « composition au carreau » « échelle » « brosses »


 Renforce le réalisme de son œuvre, ici on a à faire à un véritable peintre.

o Hyperbole « grande œuvre » « toile immense » « brosses énormes » « journées entières »


« une force musculaire à remuer des montagnes »
 Tonalité épique faisant référence au roman de chevalerie. Le peintre se bat
contre son œuvre afin de remporter la victoire. Le lecteur est en admiration
devant un tel courage ou en plein effroi.

o Métaphore du combat guerrier « il s’engagea […] entre lui et sa toile immense, une première
bataille »
 Renforce cette idée de référence au roman de chevalerie et donc de ce combat
entre la toile et le peintre où il va peut-être y laisser sa peau.
 Adverbe « violemment » met en exergue, l’idée d’un combat
acharné.

o Champ lexical de la maladresse « empêtré dans de continuelles erreurs » « déviation »


« corriger »
 Cela montre que ce n’est pas un grand guerrier et cela met en avant ses
échecs, il présente des défauts ainsi que des faiblesses.

 II-Un génie salué :


o Comparaison « il chancelait comme un homme ivre » « ainsi qu’un enfant »
 Met en avant l’état de Claude, une extrême faiblesse, une fragilité qui le rend
dépendant d’une personne (sa femme). Toute son énergie déployait dans sa
toile le rend faible.
 « s’endormait » « foudroyé » « le couchât » lexique de la
fatigue, renforce son état de fragilité.
o Hyperboles « héroïque » « magistrale » « géni »
 Ces louanges montrent la supériorité de Claude comme peintre, sa grandeur
incontestée.

o Répétition « ébauche » « une de ces ébauches »


 Le lecteur est invité à admirer son œuvre qui relève d’un génie. La souffrance
qu’à entrainer cette œuvre est récompensée.

o Personnages secondaires « Bongrand » « Sandoz » « Jory » « Mahoudeau » « Gagnière »


« Fagerolles »
 L’utilisation de ces personnes sont utilisée comme témoins experts. Leur
admiration montre donc la grandeur et de la réussite de l’œuvre.

o Gradation « yeux aveuglés de larmes » « enthousiaste » « colportèrent de nouveau l’annonce


d’un chef d’œuvre » « éclata en félicitations, trouvant ça trop beau. »
 Réactions d’artistes qui montrent la grandeur de la toile.

 III-Les souffrances continuelles d’un perfectionniste :


o Connecteur « en effet » mise en relation avec « trop beau »
 Le tableau est trop beau pour être vrai, l’artiste est surpris de voir Claude
produire enfin un chef-d’œuvre dû à de nombreux échecs.
 Fatalité qui pèse sur Claude « Et Claude, en effet, comme si
cette ironie d’un habile homme lui eût porté malheur, ne fit
ensuite que gâter son ébauche. »

o Adjectif épithète « continuelle » verbe « recommença »


 Exprime la fatalité qui pèse sur le peintre. Il semble prisonnier d’un schéma
répétitif : une phase de réussite, de créativité puis la phase de désillusion,
d’échec et de destruction.

o Chiffre « deux années » « deux fois »


 Renforce cette idée de schéma fatal.

o Antithèse « ravie en plein ciel » ; « retombé à terre » « des joies folles » ; « misérable »
 Renforce encore une fois le schéma dans lequel se trouve Claude.

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