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Poésie : Humanisme (16e siècle)

Heureux qui, comme Ulysse : Joachim Du Bellay


Auteur :
Il est né en Anjou en 1522 et est orphelin. Il fait des études de droit et se passionne pour la littérature
antique. Il part à Rome avec son oncle mais il s’ennuie et en est déçu. La désillusion se retrouve dans
deux recueils, (Les antiquités de Rome et Les regrets). Affaibli par la maladie et suite aux problèmes
financiers, il meurt à 38 ans à Paris.
Texte :
Le titre de ce poème s’appelle « sonnet 31 », mais on l’intitule « heureux qui comme Ulysse » car c’est
plus facile à retenir et que c’est le premier vers. Ce sonnet s’ouvre par la comparaison (Ulysse et Jason). Il
fait des références à l’antiquité dès les premiers vers. Il parle d’Ulysse car il a fait comme lui, un voyage,
et va comparer son voyage à Rome à l’itinéraire d’Ulysse. Le poète parle de lui et nous livre qu’il a le mal
du pays (Rome est orgueilleux) et nous montre son affection pour sa ville en France, il préfère son petit
chez lui qu’à la grandeur de Rome. On s’attendrait de la part d’un humaniste l’éloge de Rome, or il a fait
un blâme.

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,


Ou comme cestui-là qui conquit la Toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village


Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux


Que des palais romains les fronts audacieux ;
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,


Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.
Ode à Cassandre : Pierre de Ronsard
Auteur :
Pierre de Ronsard, grand humaniste, est né en 1524 et a vécu 61 ans. Il est issu d’un milieu aristocratique
et son père s’intéressait déjà à la poésie. Il deviendra le serviteur du roi François Ier et fera une carrière
militaire et de diplomate ce qui lui permet de beaucoup voyager et donc soumis notamment aux
influences italiennes. Suite à une maladie qui le rendra demi-sourd, il sera forcé de changer de métier et
décide de travailler pour une église avec quoi il vivra correctement et il pourra donc se consacrer à la
poésie. Il va créer en 1544 la Pléiade (groupe d’écrivains qui veulent enrichir la langue française) avec du
Bellay.
Texte :
Ce poème est composé de 3 strophes écrit en sizain en octosyllabes. Il invite la femme à une balade
sentimental. Il a déjà fait la balade et connaît la rose. Il y a un raisonnement sous-jacent (syllogisme « la
rose est mortel or la femme est une rose donc la femme est mortelle »). Il faut profiter de la jeunesse
(c’est une leçon qu’on appelle, épicurisme).

Mignone, allons voir si la rose


Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,


Mignone, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,


Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

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