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M. BADJI FR LYCEE DE DIOUDE DIABE TS2 2019-2020.

Cours sur la littérature et la science

Introduction
Aujourd’hui, nous assistons encoure un rapport de force entre la littérature et la science. Ainsi, aux
défenseurs de la littérature comme un domaine de connaissances qui s’intéresse à l’homme s’alignent
les scientifiques qui pensent aussi que la science est un domaine de connaissances qui s’intéresse comme
la littérature à la vie de l’homme. A ce niveau, nous remarquons que ces deux branches ont un objectif
commun : promouvoir l’épanouissement de l’homme. Cependant, malgré cette forte concentration à la
recherche du bonheur de l’homme, ces deux domaines s’opposent sur plusieurs paramètres. Nous y
reviendrons largement sur cette ligne de démarcation entre ces domaines de connaissances. Ainsi, une
approche conceptuelle nous permettra de mieux saisir leurs valeurs intrinsèques et différentielles. Ainsi,
la définition de la littérature a toujours suscité un débat polémique car chaque écrivain, chaque critique
littéraire, chaque théoricien ou chaque lecteur a sa propre définition. Tout comme la littérature, la science
possède aussi plusieurs définitions. De ce fait nous essayerons d’abord de revenir sur la définition de
ces deux notions, ensuite nous parlerons de leurs ressemblances suivies de leurs dissemblances ; et
enfin, nous évoquerons leurs spécificités.

I. Approche conceptuelle

Le mot « littérature » est issu du latin littératura qui signifie « écriture » ; il est dérivé de « littera »
qui veut dire « écrit ou lettre». Ce terme est apparu au début du XIIème siècle avec le sens de « chose
écrite ». A la fin du Moyen Âge, la signification du mot va évoluer et donner ceci : « savoir tirer des
livres ». C’est une définition originelle qui exclut l’oralité au profit de l’écriture. Mais au fil du temps
(XVII-XVIIIème siècle), la notion de « littérature » atteint son sens actuel et universel : « ensemble des
œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique ». Sous ce rapport, la littérature se
caractérise essentiellement par son caractère esthétique car son but est d’exprimer la vision du monde
des sociétés qui l’a vue naître. Cette définition du dictionnaire sera renforcée par les conceptions des
écrivains, des critiques et des théoriciens. C’est pourquoi à partir du XIX-XXème siècle, l’on a cherché
à revoir la nature et les fonctions de la littérature. A cet effet, certains la conçoivent comme étant
« l’expression de la culture et de la civilisation d’un peuple à un moment donné de son histoire ». Victor
Hugo pense qu’elle doit être « l’écho sonore ». C’est la même conception du chinois Jiang Zilong qui
soutient que « la littérature est le chant du cœur du peuple et le peuple est l’âme de la littérature ».
Pour lui, la littérature doit s’occuper des problèmes du peuple parce qu’il est sa raison d’exister. Jean-
Paul Sartre abonde dans le même sens lorsqu’il dit que « Le sujet de la littérature a toujours été l’homme
dans le monde ». Pour ce dernier, il y a un rapport consubstantiel entre la littérature et l’homme.
Tout comme la littérature, la « science » a, elle aussi, plusieurs définitions. Pour être beaucoup plus
clair, la notion ne possède pas de définition consensuelle. Le mot « science » vient du latin, « scientia »
«connaissance », dérivé du verbe « scire » « savoir » qui désigne, à l’origine, la faculté mentale propre
à la connaissance. Cette acception se retrouve, par exemple, dans l’expression de François Rabelais
qui disait à l’époque que « Sagesse n’entre point en âme malveillante et que science sans conscience
n’est que ruine de l’âme 1». Ainsi, on retrouve çà et là la racine « science » notamment dans les termes
comme « conscience » qui signifie « avec la connaissance » ; la « préscience » qui veut dire « la
connaissance du futur » ou l « omniscience » qui renvoie à la « connaissance du tout ». De ces différentes
conceptions, on peut dire que le mot science est polysémique recouvrant principalement trois
acceptions : « savoir, connaissance de certaines choses qui servent à la conduite de la vie ou à celle
des affaires » ; « ensemble des connaissances acquises par l’étude ou la pratique » ou « hiérarchisation,
organisation et synthèse des connaissances au travers des principes généraux » (théories, lois etc.).
D’abord on dira donc que la science est ce qu’on sait pour l’avoir appris, ce que l’on tient pour vrai.
Ainsi, elle se veut universelle. C’est la raison pour laquelle elle est perçue comme « l’ensemble de
connaissances, d’étude d’une valeur universelle, caractérisées par un objet (domaine) et une méthode
déterminés et fondés sur des relations objectives vérifiables ». Ainsi, certains théoriciens scientifiques
comme Michel Blay la conçoivent comme « la connaissance claire et certaine de quelque chose, fondée
soit sur des principes évidents et des démonstrations, soit sur des raisonnements expérimentaux, soit
encore sur l’analyse des sociétés et des faits humains ». Ainsi, on distingue trois types de science : les
sciences exactes qui comprennent les mathématiques et les « sciences mathématisées » comme la
physique théorique ; les sciences physico-chimiques et expérimentales (sciences de la nature et de la
matière, biologie, médecine) ; les sciences humaines qui concerne l’Homme, son histoire, son
comportement, la langue, le social, le psychologique, le politique. Une précision ; nous étudions
seulement dans ce cours les rapports entre science et littérature en excluant la technique d’autant plus
qu’elle est l’application de la science.

II- Les ressemblances

Etudier les ressemblances entre la littérature et la science revient à déterminer les rapports étroits
qui les lient. Ainsi, la science et la littérature sont tous deux domaines de connaissance qui s’intéressent
à la vie de l’homme ; c’est-à-dire elles ont pour dénominateur commun l’homme. On peut dire qu’elles
ont un même objectif principal commun à savoir rendre l’homme meilleur. C’est la raison pour laquelle,
étant des domaines de connaissances, la science et la littérature cherchent perpétuellement à la vérité ou
à la réalité. Elles se veulent donc objectives dans une certaine mesure. C’est la raison pour laquelle, on
voit dès le XIXème siècle les influences mutuelles entre la littérature et la science surtout avec les
courants littéraires du Réalisme et du Naturalisme. Par exemple, Emile Zola et ses confrères vont

1
François Rabelais, Pantagruel (1532), IIe Livre, chapitre 8.
s’inspirer des travaux des scientifiques comme Le docteur Lucas mais aussi sur les travaux de Claude
Bernard sur l’anatomie. L’objectif de ces derniers est d’être beaucoup proche de la réalité et de la vérité.
C’est probablement dans cette perspective que s’inscrit cette assertion de Gustave Flaubert qui nous dit
que «Le romancier ne peut être vrai que s’il observe l’âme humaine « avec l’impartialité qu’on met
dans les sciences physiques », c’est-à-dire sans faire intervenir ses sentiments personnels. C’est dire que
pour lui, le romancier doit s’arranger à faire croire la postérité qu’il n’a pas vécu. Cette attitude du
romancier est visible chez le scientifique qui, dans sa démarche, prône toujours l’observation avant de
tirer des conclusions. C’est aussi ce qui fait dire à Georges Schéhadé que « la vérité est une science
enfantine ». Donc retenons que la science tout comme la littérature ont toujours eu la volonté manifeste
et manifesté de s’inscrire dans la logique de la recherche de la vérité, rien que la vérité tout en étant libre
de l’entreprendre. C’est d’ailleurs ce que confirme Albert Camus dans son discours de Suède
concernant la réception du prix Nobel de la littérature qui nous dit que « les deux charges qui font la
grandeur de son métier (l’artiste), la recherche de la vérité et celui de la liberté ». Henri-Frédéric
Amiel de conclure en disant que « La science est la puissance de l’homme, et l’amour sa force ». Si la
science s’inscrit dans la recherche du profit, de la puissance, la littérature quand elle cherche la morale.

III- Les dissemblances

La notion de dissemblance désigne un manque de ressemblance. Cependant, bien vrai que nous
avons eu à noter précédemment une certaine similitude entre la littérature et la science, force est de
constater qu’elles sont foncièrement différentes d’abord pour ce qui est sur la base : littérature renvoie
à des lettres et la science renvoie à des lettres. Ensuite en ce qui concerne la démarche, la littérature et
la science s’opposent d’autant plus que la littérature est abstraite alors que la science se veut concrète
dans ses manœuvres. Par ailleurs, la science et la littérature sont diamétralement opposées en ce qui
concerne leurs statuts. Contrairement à la science, la littérature s’intéresse à la sensibilité, car elle se
veut subjective ; alors que la science prône pour l’usage de la raison voire même de la conscience, de la
lucidité. Une telle position nous amènera à affirmer que la science est beaucoup plus importante d’autant
plus qu’elle nous aide à soigner nos maladies (médecins) comme le souligne Francis Bacon qui nous
dit que « La science fournit plus de remèdes qu’elle ne cause des maux »; elle nous permette d’affranchir
des terreurs invisibles ( microscopie, fibroscopie, radiographie) ; celle-ci nous aide aussi à prévenir
certains dangers ou risques sanitaires( les vaccins contre les pandémies, le dépistage, etc.), en témoigne
ces propos de Karl Popper qui nous dit que « La science avance en rectifiant ses erreurs »; aussi sur
ce fait, on peut dire que la science est plus importante que la littérature, car elle nous aide à se nourrir
sainement( biologiste, nutritionniste etc.). En revanche, à côté de défenseurs qui prônent l’importance
de la science, s’opposent les adeptes de la littérature qui pensent que cette dernière est beaucoup plus
importante. Premièrement, disons que la littérature, contrairement à la science, nous aide à nous
procurer du plaisir à travers ses fonctions comme l’évasion ou sa fonction esthétique. Ainsi une telle
affirmation est mise en valeur par Gustave Lanson qui nous dit que « La littérature n’est pas objet de
savoir […] Elle est exercice, goût et plaisir ». On voit donc par-là que la littérature est beaucoup plus
rassurante d’autant plus qu’elle joue souvent le rôle de régulatrice et de stabilité intérieures.
Deuxièmement, devant l’incapacité et l’impuissance de la science à résoudre certaines situations,
l’homme fait recours à la littérature pour se rassurer tout en préservant sa dignité humaine avec des
valeurs comme la solidarité, le partage, la prévention, le sens de la collectivité, de communauté. Ainsi,
c’est du moins ce qu’on voit avec les littératures de la maladie comme l’œuvre La Peste d’Albert
Camus ; une œuvre dans laquelle l’auteur pense que dans une ville assiégée par une épidémie, seulement
quelques êtres exemplaires font face grâce à la compassion, grâce à la solidarité. Donc pour Camus la
seule chose qui fait la paix chez l’homme la «sympathie ». Troisièmement, remarquons que devant le
mutisme de la science, la littérature nous permet de démontrer toutes formes d’injustices à travers sa
fonction critique ou engagée. C’est probablement dans cette logique que Camus nous dit que « La seule
finalité de la littérature, c’est de libérer l’homme de tous les moyens d’oppression donnant voix à leur
silence ». Et Sartre d’ajouter que «L’écrivain engagé sait que la parole est action ; il sait que dévoiler,
c’est changer ». Donc on voit que la littérature, contrairement à la science, se donne toujours les moyens
d’agir pour conscientiser l’homme, c’est-à-dire l’attribuer le plus précieux des valeurs sur terre : le
bonheur.

IV- Les spécificités

Dans cette partie nous intéresserons uniquement aux spécificités qui incombent à chaque domaine.
Si nous admettons que le crédo de la science demeure l’objectivité d’autant plus qu’est objectif un
jugement, une connaissance ou une représentation conforme à l’objet, qui ne déforme pas la réalité ;
force est de constater par ailleurs que la littérature est intrinsèquement liée à la subjectivité, car est
subjectif un jugement, une opinion ou une représentation qui se rapporte au sujet, et qui déforme ou
interprété la réalité selon le point de vue, les désirs ou les intérêts du sujet. La science est donc
impartiale ; tandis que la littérature est partielle, personnelle. C’est ce que pense Cécile Fée qui stipule
que « Les beaux-arts sont le langage des passions, les sciences celui de la vérité ».

Conclusion

En somme, nous avons pu constater dans cette analyse ci-après les rapports étroits qui s’établissent
entre la science et la littérature d’une part et d’autre nous avons remarqué que la littérature et la science
ne peuvent pas être associées. C’est d’ailleurs ce qui nous a poussés d’étudier leurs approches
conceptuelles dès le début de ce cours et leurs spécificités enfin de notre analyse. Ce qu’il faut retenir
est que tous les deux domaines cherchent sans cesse au bonheur de l’homme sur terre.
V- Sujets d’application
Sujet 1 : Dissertation
Le scientifique et l’homme de lettres s’intéressent également au même objet : la réalité qu’ils
cherchent chacun, à sa manière, à rendre plus compréhensible pour l’homme. Sauf qu’ils n’utilisent pas
les mêmes méthodes pour analyser cette réalité, encore moins le même langage pour la décrire.

Dans une approche comparée, et en vous appuyant sur des exemples bien précis, expliquez d’abord
les méthodes d’analyse du scientifique et de l’homme de lettres, ensuite vous montrerez que malgré les
apparences, ces différences d’approche ne semblent pas opposer fondamentalement le scientifique et
l’homme de lettres : enfin vous direz, selon vous, lequel de ces deux vous semble le plus utile pour la
société.

I. Compréhension
1. Opinion
Dans ce libelle ci-dessus, notons que l’opinion est c’est le l’ensemble du premier paragraphe, c’est-
à-dire de « Le scientifique et l’homme de lettres…. encore moins le même langage pour la décrire ».
Donc cela constitue l’opinion.
2. La consigne
Ce sujet a pour consigne l’ensemble du deuxième paragraphe. Disons que la consigne c’est ce qu’on
me demande de faire. Alors ce sujet nous donne des directives que nous devons respecter en le traitant.
Elle de pose pas un problème de compréhension d’autant plus qu’il s’agit des consignes améliorées on
le plan du travail est quasiment clarifié. En témoigne l’usage des connecteurs logiques :
D’abord : vous expliquerez les méthodes d’analyse du scientifique et l’homme de lettres
Ensuite : vous montrerez que malgré les apparences, ces différences d’approche ne semblent pas
opposer fondamentalement le scientifique et l’homme de lettres ;
Enfin : vous direz, selon vous, lequel de des deux vous semble plus utile pour la société.
II. Lecture analyse
Le scientifique : c’est-à-dire qui applique les méthodes de la science, spécialiste, savant, docteur.
Homme de lettres : un écrivain, littérateur, scribe, auteur, copiste, poète, romancier, homme de
plumes, etc.
Objet : matière, sujet, thème, substance, but, dessin, fin, objectif, cause, motif, etc.
Méthodes : procédé, technique, moyen, manière, formule, agissements, pratiques, art d’emploi.
Réalité : exactitude, évidence, fait, réel, etc.
Analyser : décomposer, distinguer, discerner, remarquer, examiner, évaluer…
Langage : terminologie, vocabulaire, expression, discours, écriture, ton, terme.
Reformulation : le scénique et l’écrivain examinent tous les deux le même fait, c’est-à-dire la quête
de la vérité pour l’homme même s’ils sont divergents dans la manière d’agir pour discerner cette vérité
des faits.
Ou En d’autres termes, on peut dire que pour faire bien l’homme, le scientifique et l’écrivain se
passionnent pour le même but malgré les divergences dans les agissements et les terminologies.
Problématique :
En s’intéressant au même fait, c’est-à-dire faire bien l’homme, le scientifique et l’écrivain ont-
ils toujours les mêmes objectifs ? Pour quoi ? Qu’est-ce qui fait la particularité de l’un au regard de
l’autre ?
III. Contrôle/évaluation
Thème : le scientifique et l’homme de lettres : Science et littérature…
Prédicat : « …s’intéressent également au même objet : …cherchent (la réalité) chacun, à sa
manière, à rendre plus compréhensible pour l’homme. Sauf… n’utilisent pas les mêmes méthodes pour
analyser cette réalité, encore moins le même langage pour la décrire. »
 L’auteur a-t-il développé des arguments ? Oui ! Lesquels ?
 L’idée essentielle qu’on peut retenir c’est que :
 Tous les deux s’intéressent au même objet : la réalité
Mais cette idée comporte une subdivision de petites sous idées notamment :

 Les divergences de méthodes (chacun à sa manière)


 Les divergences dans l’usage du langage
 Proposition de plan possible :
D’abord : les divergences des méthodes d’examen des deux domaines
Ensuite : les convergences des deux domaines dans la l’examen de la réalité
Enfin : La spécialité en terme d’utilité de l’un de ces deux domaines (littérature ou science)
VI. La rédaction
Proposition d’une introduction
On a toujours noté des opinions contradictoires en ce qui concerne l’impact de la littérature et de la
science sur la vie de l’homme. Pour certains, la science est pratique, la littérature théorique tandis que
pour d’autres la littérature tout comme la science ont pour finalité de faire bien l’homme nonobstant leur
divergence dans l’exécution des taches. C’est dans ces perspectives qu’on nous dit que pour faire bien
l’homme, le scientifique et l’écrivain se passionnent pour le même but malgré leur divergence dans les
agissements et les terminologies. Ainsi, les questions qui se posent sont de savoir qu’en s’intéressant au
même fait, c’est-à-dire faire bien l’homme, le scientifique et l’écrivain ont-ils toujours les mêmes
objectifs ? Pour quoi ? Qu’est-ce qui fait la particularité de l’un au regard de l’autre ? Ainsi, dans
l’optique d’une approche comparée, nous expliquerons, d’abord, les divergences de méthodes entre les
deux domaines ; ensuite, nous montrerons les points de convergence entre la littérature et la science ; et
enfin, nous dirons de manière spécifique l’utilité de la science dans la société.

Proposition d’un développement détaillé


1e partie : Les divergences des deux domaines
Phrase de présentation : Dans le cadre de rendre les choses plus compréhensibles pour l’homme,
le scientifique et l’homme de lettres n’utilisent pas les mêmes méthodes encore moins les mêmes
langages.
Argument1 : la divergence de méthodes ou de démarches (la littérature est abstraite)
et (la science est concrète)
Exemple1 : A la place des lettres, la science exacte comme les mathématiques utilise
des chiffres
Exemple2 : « La pure connaissance scientifique nous apporte la paix de l’âme en
chassant les superstitions, en nous affranchissant des terreurs invisibles, en nous donnant une conscience
de plus en plus exacte de notre situation dans l’univers », Frédéric Joliot, Conférence de l’UNESCO,
1947.
Argument2 : la divergence dans le langage ou l’expression (la littérature est subjective) alors que
(la science est objectivité).
Exemple1 : Parlant du divorce entre le scientifique et le romancier Zola écrit « On ne saurait
assimiler à l’expérimentation du biologiste, sanctionnée par le succès ou par l’échec, celle du romancier
dont l’imagination s’exerce librement, dans le cadre de prétendues « lois de la nature », sans jamais
recevoir de démenti » (Collection Lagarde et Michard, p.484).
Exemple2 : Cécile FEE nous dit clairement que « Les beaux-arts sont le langage des passions, les
sciences celui de la vérité » Les Pensées
Conclusion partielle : En somme, l’examen de cette première partie est intéressant en sens qu’il
nous a permis de voir la différence nette entre la démarche du scientifique et celle de l’homme de plume.
Mais cette dualité différentielle n’est pas toujours cautionnée par les défenseurs de celles-ci, pour qui la
science et la littérature ont parfois des dénominateurs communs dans le cadre de faire bien l’homme.
2e partie : les points de convergence entre la littérature et la science
Phrase de présentation : La littérature et la science sont deux domaines qui trouvent leur terrain
d’entente non seulement sur le plan de la connaissance mais aussi dans la recherche de la vérité ou de la
réalité.
Argument1 : elles sont deux domaines de la connaissance

Exemple1 : RABELAIS dans son œuvre Pantagruel 1532 : « selon le sage Salomon, Sagesse
n’entre point en âme malveillante et que science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Exemple2 : En étudiant les faits et les phénomènes comme un scientifique, Emile Zola nous dit qu’
« About, il y a la connaissance de l’homme, la connaissance scientifique dans son action individuelle et
sociale » et « dégageant les lois qui régissent individus et sociétés, le romancier deviendrait un auxiliaire
du progrès » (Collection Lagarde et Michard, p.484).
Argument2 : l’écrivain et le scientifique cherchent tous les deux la réalité, la vérité. Ils
cherchent à décrire les choses de manière objective.
Exemple1 : FLAUBERT nous dit que « Le romancier ne peut être vrai que s’il observe l’âme
humaine « avec l’impartialité qu’on met dans les sciences physiques », c’est-à-dire « sans faire intervenir
ses sentiments personnels »
Exemple2 : Pour Leconte de LISLE il faut faire revivre, à l’aide d’une documentation la plus
récente, « les idées et les faits, la vie intime et la vie extérieure, tout ce qui constitue la raison d’être,
de croire, de penser, d’agir, des races anciennes », c’est-à-dire « L’art et la science, longtemps séparés
par suite des efforts divergents de l’intelligence, doivent tendre à s’unir étroitement, si ce n’est à
confondre ».
Conclusion partielle : En résumé, il était question dans cette analyse susmentionnée d’étudier
les relations entre la science et la littérature. Elles se caractérisent toutes les deux de par la quête de la
connaissance et de par la recherche perpétuelle de la réalité. C’est là qu’on découvre que l’art et la
science peuvent ensemble s’assimiler pour aider l’homme à mieux se progresser dans la vie. Cependant,
ce rapport n’aboutit toujours pas car la science ne peut être comparée à la littérature.
3e partie : L’importance cruciale de la science dans la société.
Phrase de présentation : Dans la vie de tous les jours, on ne peut pas s’en passer de la science, car
elle aide les hommes dans la prévention des fléaux (maladies, réchauffements climatiques…), mais aussi
et surtout elle favorise les contacts rapide entre les hommes (internet, réseaux sociaux.)
Argument1 : la science nous aide dans le cadre de la prévention (maladies, réchauffements
climatiques)
Exemple1 : Karl POPPER nous dit que « La science avance en rectifiant ses erreurs »
Exemple2 : Frédéric JOLIOT dans sa conférence de l’UNESCO en 1947 déclare qu’ « Il est certain
que nous serions en proie à des difficultés plus tragiques encore si la science n’avait pas progressé »
Argument2 : La science favorise les interactions rapides et efficaces entre les hommes (internet,
réseaux sociaux…).
Exemple1 : Henri-Frédéric AMIEL : « La science est la puissance de l’homme, et l’amour sa force ».
VII-Quelques sujets proposés
Sujet 2 : « Il n’y a aucun rapport entre la littérature et la science ».
Dans un développement organisé vous montrerez, d’abord, qu’effectivement la littérature et la science
sont deux domaines antipathiques ; ensuite vous prouverez que ces deux domaines entretiennent des
relations étroites en ce qui concerne la recherche du bonheur pour l’homme.
Sujet3 : « On peut bien se passer de la littérature mais pas de la science » (Bac 2015).
Vous discuterez cette affirmation : en montrant d’une part qu’on ne peut pas se passer de la science ;
d’autre part en expliquant aussi qu’on ne peut pas outrepasser de la littérature, et enfin en prouvant que
ces deux domaines ne peuvent pas s’exclure concernant la recherche du bonheur pour l’homme.
Sujet4 : A l’aide des exemples précis, comparez la science et la littérature.
Dans le cadre d’une étude comparative, vous montrerez d’abord les ressemblances entre la littérature
et la science ; ensuite, vous expliquerez leurs dissemblances; et enfin, vous déterminerez les spécificités
de chaque domaine.

M. BADJI FR, Professeur de lettres modernes au Lycée de DIOUDE DIABE


IA SAINT-LOUIS
CONTACTS : 772570417
Email : badjilanding661@yahoo.fr
« Savoir pour mieux servir »

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