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➢ CORRIGÉS
➢ EXERCICES D’APPLICATIONS
➢ METHODOLOGIE
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FRANÇAIS
• portraits d'écrivains
• annales de baccalauréat
• astuces méthodologiques
• études approfondies d'œuvres au programme
CONSEILS
2. Démarche
La rédaction de l’introduction
La rédaction de la conclusion
La rédaction du développement
NB: Dans le devoir, les titres d’œuvre complète doivent être soulignés.
Les titres des textes sont mis entre guillemets de même que tous les
éléments empruntés au texte et repris dans le commentaire composé.
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Les figures de style
Une figure de style est un procédé qui consiste à rendre ce que l’on
veut dire plus expressif, plus impressionnant, plus convaincant, plus
séduisant…Elle est utilisée en littérature, dans les beaux discours mais
aussi dans le langage courant. Autrement dit, une figure de style permet de
créer un effet sur le destinataire d’un texte (écrit ou parlé).
Les figures de substitution (Elles remplacent un terme par un autre terme ou par
toute une expression) :
Métonymie Elle remplace un mot par un autre mot selon un lien Ex : Je viens de lire un Zola. / Boire un verre.
logique, par une relation analogique. Il est premier violon à l’orchestre de Paris...
La table 12 s'impatiente.
C'est une décision de l'Elysée.
Synecdoque Elle consiste à désigner la partie pour le tout (et le Ex : Les voiles disparurent à l’horizon.
tout pour la partie), ainsi que la matière pour l'objet La France a gagné par 2 à 0 contre l'Italie.
et le particulier pour le général... Les deux escrimeurs croisèrent le fer. / Revêtir un vison.
C'est un cas particulier de la métonymie.
Périphrase Elle remplace un mot par une expression qui le Ex : La Venise du Nord ( = Bruges)
définit. Un simple mot est remplacé par des Le roi des animaux.
éléments de phrase plus complexes, jouant sur La ville rose ( = Toulouse )
l'implicite. la langue de Shakespeare ( = anglais )
Les figures de l’insistance ou de l’atténuation :
Hyperbole Elle consiste à exagérer. Elle donne du relief pour Ex : Je meurs de soif.
mettre en valeur une idée, un sentiment. Un vent à décorner les bœufs.
C'est trop bon !
Accumula- Énumération plus ou moins longue de termes. Ex : Adieu, veau, vache, cochon, couvée. ( La Fontaine ) Rien
tion ( excès, amplification ) n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les
deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les
tambours, les canons formaient une harmonie telle qu’il n’y
en eut jamais en enfer. (Voltaire)
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Gradation C’est une énumération de termes organisée de Ex : Va, cours, vole et nous venge ! (Corneille)
façon croissante ou décroissante. Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. (Molière)
C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ?…c’est une péninsule ! (Rostand)
Euphémisme Elle consiste à atténuer l'expression d’une idée, Ex : Il nous a quittés (= mort) / Les non voyants. Aller
d’un sentiment (pour ne pas déplaire ou choquer). au petit coin
Mon épouse est un peu enveloppée.
Je lui ai chatouillé les côtes.( = battre )
Litote Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus. Ex : Va, je ne te hais point. (Corneille)
Il n'est pas sot, cet enfant !
On ne mourra pas de faim aujourd’hui.
Je ne dis pas non ( = J'accepte volontiers )
Anaphore Répétition de(s) même(s) terme(s) en début de Ex : Cœur qui a tant rêvé,
plusieurs phrases, de plusieurs vers, de plusieurs Ô cœur charnel,
propositions. On martèle ainsi une idée, on insiste, Ô cœur inachevé,
on souligne. Cœur éternel ( Charles Péguy )
Parallélisme Répétition de la même construction de phrase Ex : Innocents dans un bagne, anges dans un enfer (Hugo)
(autrement dit de la même structure syntaxique). Femme nue, femme noire, / Vêtue de ta couleur qui est
vie, de ta forme qui est beauté. (Senghor)
Question Affirmation déguisée sous la forme d’une question. Ex : Ne suis-je pas adorable ?
oratoire ( question dont ont connait la réponse ) Comment mon client a-t-il pu tuer sa femme, alors qu’au
/rhétorique moment du crime, il était à mille kilomètres ?
7
7Allitération Répétition du même son de consonne, écho Ex : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
vocalique de consonnes. (Racine)
Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son
chien.
Paronomase Rapprochement de deux homonymes (qui se Ex. : Il n’y a que Maille qui m’aille !
prononcent pareil) ou de deux paronymes (qui se Qui se ressemble s’assemble.
prononcent presque pareil) Mangeons bien, mangeons bio !
Ces soleils crispés qui roulent éperdument Sur tes tempes brûlées Sur tes
joues griffées Seraient-ils des perles der osée en déroute Ou de larmes
d'enfant sans père, ni mère Seraient-ils bruine ou à verse; Ou goutte de
sang qui tremble tremble tremble Sur nos for ces et nos paumes
écorchées?
Là, dedans les forêts obscures bat encore Le sourd tam-tam le tam-tam
sourd de la mort Eclatent des cris d'épouvante Enchevêtrés aux lourds
nuages noirs Qui pèsent sur les villages. Ah! Me revient toujours la triple
mélopée d'hommes morts, de cases en feu, de caillots de sang Et ces soleils
crispés qui crient crient crient
-Lubila !
CORRIGÉ
Plan détaillé
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Centre d'intérêt 1: L'Afrique ravagée par la guerre
CORRIGÉ
11
Plan détaillé
COMMENTAIRE REDIGE
13
La poétesse s'attendrit sur le sort des Africains en général marqué par la
misère et la souffrance et s'indigne en particulier de la détresse qui accable «des
femmes, des enfants et des vieillards» (v20). Si le pronom «Je» représente
l’Afrique personnifiée da ns ce poème, c’est surtout la voix de L’auteur qui se
fait entendre à travers elle. Le titre du poème «Le blues de l’Afrique» témoigne
déjà le désarroi et de la profonde détresse qui l'animent, le mot «blues»
emprunté au genre musical négro-américain des esclaves noirs traduisant la
tristesse, l'amertume, le chagrin suggère la similitude de destin tragique dans le
temps et l'espace. Ces sentiments sont clairement exprimés dans le texte: «Ma
douleur pour mon peuple est sans frontière Et mon cœur pleure mon
impuissance» (v.10 et 11) En plus de voir la souffrance qui l'entoure, l’auteur
n’est pas sourde aux complaintes de son peuple: «Au loin j’entends Au loin
j’entends mon peuple gémir Je l’entends qui agonise»(v .17,18 et 19)Peut-on
être plus explicite que cela pour exprimer sa douleur , pour montrer sa
compassion Les mots sont lâchés, simplement, sans fioriture de style comme
pour dire que l'heure n’est plus aux beaux discours et qu’il faut impérativement
changer les choses, se remettre en cause. Alors reviennent comme un refrain
ces questions lancinantes, obsédantes, marquées par la répétition de l’adverbe
interrogatif «Pourquoi»: «Mais pour quoi donc? Pourquoi vers ma perte je
m’entête?» (v.15 et 16) Ces questions sont d'autant plus déroutantes qu'elles
laissent entrevoir que les malheurs de l’Afrique sont causés par elle- même, par
ses propres fils. En effet, pourquoi s'obstiner à se détruire quand on peut se
sauver? Le verbe «s'entêter» ne laisse-t-il pas entrevoir que c’est d’une volonté
délibérée que l’Afrique souffre alors qu’elle peut changer positivement son
destin? Qu'est-ce qui peut expliquer un tel acharnement pour sa propre perte?
Est-elle frappée par une malédiction? Comment peut-on s'infliger délibérément
tant de tourments, de malheurs quand on a la possibilité d’avoir le bonheur, la
paix, la prospérité? Est-ce un suicide, une auto flagellation Aussi, ce n’est pas
tant ce qui frappe l’Afrique que l’incompréhension totale suscitée par ces
questions qui est cause de l'amertume de la poétesse. Si Sophie H. KAM met
en relief la responsabilité des fils de l’Afrique dans les drames que connaît le
continent, les questions qu’elle pose sont surtout une invite à une prise de
conscience salutaire. Il n'y a aucune raison que l’Afrique reste à la traine des
autres continents. Elle peut et doit évoluer pour vu que ses fils acceptent de
prendre résolument leur destin en main, que ses dirigeants, jusque-là obnubilés
par leurs intérêts égoïstes écoutent la voix des populations qui «demandent
répit» (v.22).
Dans ce poème «Le blues de l’Afrique», Sophie Heidi KAM exprime sa
douleur, son désarroi et son amertume face à une Afrique en décomposition
minée par toutes sortes de maux et sur tout face à l'inconscience de ses fils qui
la conduisent délibérément à sa perte. Mais en filigrane, ce poème est réflexion
et appel. En effet, à travers ses interrogations dans le texte, c’est un cri de cœur
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que lance la poétesse aux Africains pour qu’ils prennent conscience que les
malheurs qui les accablent ne sont pas dus à la fatalité et qu’ils en sont à bien
d'égards responsables. Ils peuvent changer au mieux le sort de l’Afrique pour
vu qu’ils le veuillent.
Il était une fois une famille, Une famille sans père Car tué pendant la
guerre, Une famille sans mère Car déshonorée et décapitée Par les
mercenaires,
Une famille sans enfant Car emporté par la faim et la maladie. Il était une fois
un monde sans âme Où l’homme était devenu La source des malheurs. Il était
une fois un chapelet Un chapelet de souffrances Dont chaque grain secrétait
la déchéance.
CORRIGÉ
Plan détaillé
TEXTE 4 :
(L'année 1946 est une période très cruelle pour Paul ELUARD qui
assiste à la mort subite de Nusch, sa deuxième femme qu’il adore.)
« Ma morte vivante »
Dans mon chagrin rien n’est en mouvement J’attends personne ne viendra
Ni de jour ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
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Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avanceront plus il n’y a plus de routes
Ils ne connaîtront plus mon poids ni le repos
Il m'est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue infinie
CORRIGE
I-Analyse du libellé
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-Thème : L’amour et la mort/La perte d’un être cher.
-Nature du texte : poème en vers libres.
-Tonalité : lyrique, tragique.
-Idée générale : la mélancolie de l’auteur face à la mort de sa femme.
-Analyse du paratexte :
*Titre : « Ma morte vivante »
*Auteur : Paul Eluard.
*Œuvre : Le temps déborde, 1947.
-La structure du texte :
Nous avons Cinq strophes :
*Première strophe : la douleur et la passivité du poète.
*Deuxième strophe : La séparation entre l’auteur et sa bien-aimée.
*Troisième strophe : un amour éternel.
*Quatrième strophe : Un avenir funeste.
*Cinquième strophe : L'unité entre le poète et sa femme.
-L'énonciation : Les pronoms personnels et adjectifs possessifs de la 1ere
et de la 2e personne du singulier : mon, moi, Mes tes, ma, ta, je, tienne, ton,
tien ; toi, etc. Montrent l'implication de l'énonciateur dans son propos ou la
forte affectivité entre lui et l'aimée disparue (« Ma morte vivante).
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mouvement », plus de vie réelle. Mais surtout, tout est devenu négatif dans
la vie du poète.
-Repérages :
* J'attends personne ne viendra. » 1(V.2)
*« se sont séparés- s’est séparée s’est séparée se sont séparées-se
sont séparés» 2(V.5 ; 7 ; 8 ; 10 ; 12).
- Analyses :
*Antithèse1 ; *Répétition2
Traduisant la rupture, l'isolement.
-Interprétations :
On assiste à une juxtaposition entre l'espoir insensé (« j'attends… ») et
l’absence absolue, le néant (« personne ne viendra ».)
Cette solitude qui est répétée et même martelée parla présence du
verbe« séparer » qui constitue Chaque fois l'élément central, apporte
à l'irréversibilité une dureté accrue.
-Sous-titre 2 : La solitude.
Repérages :« … personne ne viendra. » (V.2) ; « Ni de jour ni de nuit/Ni
plus de ce qui fut moi-même. » (V.3-4).
- Analyses : Formes de phrases négatives exprimant un avenir sans vie.
-Interprétations : Le temps n'adoucira en rien cette douleur. Puisqu'elle
(la douleur) ne sera pas rompue. Ce qui supprime l’espoir car le futur lui-
même est allié à la négation :« personne ne viendra ».Cette impuissance
tragique du poète face à la mort lui inspire le désir de disparaître puisque
sa vie n’a plus de« sens »
Paul Eluard exprime son amour pour sa bien-aimée à travers son caractère
immortel, l'unicité du Couple mais surtout la sensualité de cet amour. D’abord,
l’on remarque qu’il s'agit d’un amour éternel comme le souligne clairement
l'oxymore « Ma morte vivante » (titre) et l'enjambement contenu dans les vers
17 et 18 « Ma vie en ton pouvoir Que j’ai crue in nie. ». Ces différents procédés
permettent au poète de montrer aux yeux de tous, la solidité et la vitalité d’un
amour que même la mort n’a pas réussir à vaincre. On le voit, il s’agit donc
d’un amour infini. Ensuite, l’amour du poète s’exprime à travers l’unicité du
couple. Ainsi, toutes les parties du corps sont aussi bien à lui qu'à elle. Certains
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vers vont donc commencer par l'une d'entre elles pour finir par la même. Seul
le possessif change pour montrer qu’ils ne faisaient qu'un : « Mes yeux…tes
yeux » ; « Ma bouche…ta bouche » ; « Mes mains…tes mains » ; « Mes
pieds...tes pieds » (V…….). Cette série de synecdoques est la preuve d’un
couple uni par la force de l’amour. Tous les deux sont donc intimement liés.
Enfin, l’amour du poète éclate dans cette sensation éprouvée dans la chair même
de l’aimée disparue. En voici la substance :« J’étais si près de toi que j’ai froid
près des autres. » (V.21). Ce chiasme est la manifestation du caractère sensuel
de l’amour éprouvé par le poète. Comme nous le constatons, il y avait une
certaine harmonie entre le poète et sa défunte épouse. En clair, l’amour du poète
pour sa femme est manifeste ; c’est pourquoi la mort de celle-ci provoque en
lui un immense chagrin.
Evaluation formative
EXERCICE D'APPLICATION
.
même quand tu serres avec force le nœud de vos quatre bras pour être
bien immobiles dans la brûlante obscurité de v os cheveux,
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elle vient, Dieu sait par quels détours, vers vous deux, de très loin au déjà
tout près, mais sois tranquille, elle vient : d’un à l'autre mot tu es plus
vieux.
Texte 2:
Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu
un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain.
Sentiments distingués.» Cela ne v eut rien dire. C'était peut-être hier. L’asile de
vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai
l'autobus à 2 heures et J’arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et
je rentrerai demain soir. J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il
ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air
content. Je lui ai même dit : « Ce n’est pas de ma faute.» Il n’a pas répondu.
J’ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à
m'excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera
sans doute après- demain, quand il me v erra en deuil. Pour le moment, c’est
un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire,
ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J’ai
pris l’autobus à 2 heures. Il faisait tr ès chaud. J’ai mangé au restaurant, chez
Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beau de peine pour moi et Céleste
m'a dit : « On n’a qu’une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à
la porte. J’étais un peu étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel
pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y
a quelques mois. J’ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette
course, c’est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur
d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi.
Texte 4:
Nous sommes au début de l’œuvre. Le rideau s’ouvre sur un carrefour.
Là attendent la femme et le souffleur. Apparaît ensuite le poète qui est
recherché par le policier
Poète :
Suspect. Suspect. Encore ce mot. Aussi loin que je me souvienne, c’est
toujours le même scénario, le même. Narines pincées comme un bouledogue
qui flaire de la mauvaise viande. Suspect. Au temps de mon ami, le peintre car
il était classé suspect, lui aussi. Parce quřil dessinait des images qu'on ne
comprenait pas toujours. Alors de temps en temps, les flics faisaient une
descente chez lui et perquisitionnaient. Ils déchiraient ses livres et ses cahiers
et ils brisaient ses tableaux. Et comme ils ne trouvaient toujours rien, ils
l'emmenaient et le brisaient en petits morceaux pour perquisitionner en lui.
Après cela, on le voyait. Et lui
C’est lui qui m’a appris à sourire et même à rire, à rire de tout: de moi-même,
de mes fautes, de mes mésaventures. Il m’a appris à sourire
Il disait que le sourire seul fait vrai. Quřon ne peut pas sourire faux. Qu’on
ne peut pas sourire méchant ou sourire cynique. On fait un rictus. C’est tout.
On retrousse ses muscles comme on retrousse les manches pour cogner. Et nul
n’est dupe. Il m’a appris à voir aussi. Il avait des yeux faits pour voir. De grands
yeux de poète, grands comme des mers et pleins. Et quand ils te regardent, tu
te sens transparent. Il m’a appris à voir à travers les choses opaques et closes,
à prendre les choses de revers pour n’en deviner que l'endroit. Ici, on n'aimait
pas ses yeux. On les trouvait suspects. On disait que c'étaient des gadgets
d'espionnage, des caméras truquées, des yeux de sorcier, des yeux de voyeur.
Et voilà.
Lui, souriait parce qu’il ne savait pas quřon allait les lui crever
Texte5 : À la danseuse
Danseuse, ô poétesse
Viens, ma partenaire
Viens, ô mon œuf d'arc-en- ciel
Viens m'aider à écrire
Sur le grand parchemin du sol
Un poème immortel !
TEXTE 6 :
“ Louange à vous, mères de tous les pays, louange à vous en votre soeur, en
la majesté de ma mère morte. Mère de toute la terre, Nos Dames les mères,
je salue vieilles chéries, vous qui nous avez appris à faire les noeuds des
lacets de nos souliers, qui nous avez appris à nous moucher, oui, qui nous
avez montré qu’il faut souffler dans le mouchoir et y faire feufeu, comme
vous nous disiez, vous, mères de tous les pays, vous qui patiemment
enfourniez, cuillère après cuillère, la semoule que nous, bébés, faisons tant
de chichis pour accepter, vous qui, pour nous encourager à avaler des
pruneaux cuits, nous expliquez que les pruneaux sont de petits nègres qui
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veulent entrer dans leur maison et alors le petit crétin, ravi et soudain poète,
ouvrait la porte de la maison, vous qui nous avez appris à nous gargariser
et qui faisiez reureu pour nous encourager et nous montrer, vous qui étiez
sans cesse à arranger nos mèches bouclées et nos cravates, pour que nous
fussions jolis avant l’arrivée des visites ou avant notre départ pour l’école,
vous qui sans cesse hanarchiez et pomponniez vos vilains nigauds petits
poneys (1) de fils dont vous étiez les bouleversantes propriétaires, vous
qui nettoyiez tout de nous et nos sales genoux terreux ou écorchés et nos
sales petits nez de marmots morveux, vous qui n’aviez aucun dégoût de
nous, vous, toujours si faibles avec nous, indulgentes qui plus tard vous
laissiez si facilement embobiner et refaire par vos fils adolescents et leur
donniez toutes vos économies, je vous salue majesté de nos mères.”
a. principes
c. Comment procéder ?
4. Reformuler
b. La problématique
Au fur et à mesure qu’on accumule des idées et des références sur le sujet
et qu’on avance dans sa réflexion, on voit se dégager une problématique.
a. Principes à respecter
Il faut avoir une conception dynamique et non statique du plan : ce n'est pas une
juxtaposition de paragraphes, mais un mouvement qui oriente l’ensemble de
l'argumentation, de l'hypothèse initiale à la conclusion. Le plan doit ménager
une progression du raisonnement, qui par t d’un point de départ (la
problématique initiale) pour aller v ers un point d'arrivée (le bilan final) en
suivant une démarche logique et organisée. Lorsqu’on classe les arguments à
l'intérieur du plan, il faut suivre un principe d'approfondissement progressif de
la réflexion : on place d'abord les arguments qui tombent sous le sens, qui se
présentent tout de suite à l’esprit, et on garde ses arguments les plus forts, les
plus convaincants ou originaux, pour la fin. On v a de ce qui est é vident vers
ce qui est caché ; de ce qui est simple à ce qui est complexe. Les parties du plan
doivent être équilibrées et comporter un nombre à peu près égal de paragraphes.
(La longueur d'un paragraphe est à peu près celle de l'introduction ou celle de
la conclusion, soit une dizaine à une quinzaine de lignes.)
c. Les plans-types
* Principes
Afin de trouver plus facilement comment organiser les idées au sein d’un plan,
on peut s'aider de schémas argumentatifs prédéfinis qu’on appelle des plans-
types. Aucun plan type n’est pas applicable systématiquement : il doit être
adapté au sujet posé. Certains types de sujet appellent tel ou tel type de plan.
Le plan-type n’est qu’un canevas sur lequel on brode et qui est destiné à
disparaître sous la tapisserie : c’est-à-dire qu’un plan de dissertation ne
s'affiche pas explicitement comme plan-type (On n'annonce pas : « je v ais
suivre un plan thématique ou un plan comparatif »). Les plans-types inter
viennent au moment de la disposition, mais non à celui de l'élocution.
Le plan dialectique
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C’est sans doute le plan-type le plus couramment utilisé en dissertation. Ses
trois parties sont la mise en scène d'un dialogue. Face à une opinion autorisée,
même si on ne la partage pas, on doit envisager ce qui peut la justifier dans un
certain contexte historique et littéraire. On doit ensuite en montrer les limites
dans un autre contexte. On aboutit ainsi à une contradiction (thèse/antithèse).
La synthèse n'est pas la recherche d'une vérité moyenne, mais la mise au jour
d'un point de vue nouveau, qui permet de dépasser la contradiction (en
apportant, par exemple, une explication de cette contradiction). Les défauts à
éviter pour le plan thèse antithèse- synthèse sont de juxtaposer de manière
simpliste deux thèses opposées, de terminer par une synthèse inconsistante ou
par une troisième partie conciliatrice et plate.
Quelques autres plans sont souvent possibles :
-plan éventail (ou plan thématique) : consiste à appliquer une même idée
à différents domaines de plus en plus larges.
4°) La rédaction
a. L’introduction
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En l'écrivant, on part du postulat que le correcteur ne connaît pas le sujet,
et on procède en quatre temps :
- D'abord, amener le sujet, par une idée générale, dont le sujet
représente un aspect particulier. Cette idée ne doit pas être trop
générale. Elle peut être liée à une perspective historique, ou bien
évoquer une anecdote littéraire.
- Puis, poser le sujet. S'il s'agit d'une citation courte, on la
recopie intégralement ; si la citation est longue, on en cite les
passages essentiels.
- Ensuite, formuler la problématique, par une phrase claire et
nette, affirmant une contradiction, ou posant une question.
- En fin, annoncer le plan, sans lourdeur didactique excessive, mais tout
de même de manière explicite et sans ambiguïté : le correcteur doit savoir
à quoi s'attendre dans la suite de la copie.
Attention : en annonçant le plan, il ne faut pas avoir l'air de régler le problème
d'emblée : quel serait alors l'intérêt d'en débattre sur huit ou dix pages ? Pour
éviter ce défaut (expédier la solution en posant le problème), l’idée directrice
de la dernière partie du plan doit être annoncée de manière ouverte (par
exemple par une phrase interrogative), qui laisse en suspens la réponse au
problème. L’introduction se présente sous la forme d’un seul paragraphe : ne
pas aller à la ligne !
b. La conclusion
Elle dresse un bilan du de voir. Il ne faut pas résumer tout le devoir, mais
répondre au problème posé dans l'introduction. Il faut éviter les redites et pour
cela, veiller à reformuler les conclusions partielles énoncées à la fin de chaque
partie. Éventuellement, la conclus ion se termine en ménageant ce qu'on
appelle une ouverture. Il s'agit d'un élargissement de la discussion, consistant
à insérer le problème dans une perspective plus large. Mais en aucun cas, la
conclusion ne doit contenir d'exemples ou d'idées nouvelles.
C. Le développement
31
formule une idée suivie d'un ou deux exemples analysés à la lumière de cette
idée ; il se termine par une phrase conclusive.
* Les transitions
* Les exemples
L'exemple doit toujours être au service d’une idée. Il n e suffit pas de
mentionner une référence à une œuvre, mais il faut aussi l'analyser ŕ c’est-à-
dire en dégager ce qui est utile à ce qu’on veut démonter. Il est nécessaire de
ne jamais perdre de vue une orientation générale unique : un exemple bien
utilisé est un exemple orienté. Les exemples doivent être de première main :
il faut parler des œuvres qu’on a lues soi- même, et de préférence
intégralement plutôt qu'en extraits. Les exemples empruntés à des
anthologies ou des essais critiques sentent l'emprunt et sont souvent mal
maîtrisés.
c. Présentation, rédaction
Chaque paragraphe est signalé par un alinéa. Une partie comporte entre deux et
quatre paragraphes. Les parties sont séparées par une ligne blanche. L'introduction
et la conclusion sont séparées du développement par deux lignes blanches. Il n’y
a pas lieu de détacher, au début d’une partie, l’énoncé de l’idée directrice, et à la
fin, la transition : de trop petits paragraphes de deux ou trois lignes ont souvent
pour effet de morceler inutilement l'aspect visuel du texte et d'en brouiller la clarté.
ÉPREUVES
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Sujet 1 : Le chanteur Julien Clerc, cité par Lucien Rioux dans son ouvrage
Julien Clerc paru aux éditions Seghers en 1987, dit : « La première fonction de
l’ artiste, c’est de distraire les gens, de les sortir de leur quotidien. ».
Introduction
Le débat sur la fonction de l'art continue d'alimenter la polémique.
Beaucoup d'observateurs et de critiques d'art lui accordent de multiples
fonctions dont la plus déterminante est la fonction ludique ou distractive. C’est
dans le même ordre d'idée que le chanteur Julien Clerc cité par Lucien Rioux
dit : « La première fonction de l’artiste, c’est de distraire les gens, de les sortir
de leur quotidien. » appuyant ainsi l’idée que la mission première de l’artiste
est de divertir son public. Dans les lignes qui suivent, nous verrons d’abord en
quoi le point de vue du chanteur se justifie, puis nous montrerons que les
autres fonctions de l’art sont tout aussi essentielles, et enfin nous
indiquerons qu’il n’y a aucun intérêt à hiérarchiser les fonctions de l’art.
Développement
Pour répondre aux attentes populaires, l’artiste cherche à séduire, charmer, procurer
du plaisir à son public. C’est le point de vue des Parnassiens qui prônent « L’art pour
l’art ». Abondant dans le même sens, Alain Rober Gillet affirme ceci : « Le véritable
écrivain est celui qui n’a rien dire ou qui a plutôt une manière de dire». De manière
générale, l’artiste qu’il soit écrivain, poète, dramaturge, cinéaste, musicien pour ne citer
que ceux-là, est le produit d’une communauté qui, tr ès souvent est confrontée à de
multiples difficultés existentielles. Il lui appartient de ce fait de l'amuser, l'égayer, la
divertir, de la transporter dans un monde de rêve. En un mot, il doit s'atteler à sortir les
humains de leurs tr acas quotidiens pour leur redonner espoir et espérance en recourant à
l'humour, au sarcasme. A titre d'illustration, nous pouvons citer Julien GREEN qui dit que
: « un livre est une fenêtre ouverte par laquelle on s'évade ». Cette fonction de l’art a été
également évoquée par Molière. Ce dernier en effet pense que le théâtre a pour vocation
de mettre le public dans une atmosphère d'ambiance et il le dit sans ambages en ces termes
: «Au théâtre, pour nous autres les petites gens, l’essentiel c’est de se distraire, rire sans
retenue jusqu’aux larmes ». Au regard des arguments ci-dessus développés, l’on peut
retenir que l’artiste dans bien des cas donne raison à Clerc. Pour autant, l’on peut
trouver à redire. L’on peut en effet dire que les autres fonctions sont aussi
essentielles.
On peut au moyen de l’art éduquer les populations, les sensibiliser à un
changement de comportement pour éviter certains maux sociaux. Par exemple
dans Le vent emportait nos rires et les oiseaux nous répondaient en écho, François
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COMPAORE à travers le personnage de Cécile atteinte de SIDA, sensibilise le
lecteur au mode de transmission de cette maladie et aux mo yens de l'éviter. Dans
l'Empire Romain, les artistes considéraient que l’on corrige les mœurs en riant.
C’est tout le sens de la célèbre formule« Cantiga mores ride do». Outre cette
fonction de sensibilisation et d'éducation, l’on peut noter que beaucoup d'artistes
ont su faire l'écho des aspirations de leur peuple en termes de dénonciation des
injustices, des exactions et des dérives. Pendant la période coloniale, ces thèmes
ont été abondamment développés par des auteurs. A titre d'exemple, on peut citer
Esa Boto dans Ville cruelle. Cette fonction a aussi marqué la production littéraire
pendant la période des indépendances. C’est par exemple le cas de Norbert Bongo
qui, dans Le parachutage, met en exergue un personnage du nom de Gama
dictateur jusqu’a la moelle dont le souci majeur est la conservation de son fauteuil
même au prix de sacrifices humains ignominieux. De nos jours, ces thématiques
sont portées par des groupes et genres musicaux à travers le monde. L’on peut
illustrer cela en citant les Spammeurs, les rappeurs, les reggae men, les animateurs
de Zoulou. Tous les arts qui s'inscrivent dans cette logique peuvent être qualifiés
d'arts engagés. Et Jean-Paul a su trouver la formule pour rendre compte de cette
fonction quand il estime que « Les mots sont des pistolets chargés ». L’art peut
permettre de distraire tout comme il peut remplir la fonction d’éducation, de
sensibilisation, de combat pour plus de liberté et de justice. Toutes ces fonctions
participent de la beauté de l’art et des possibilités qu’il offre à chaque lecteur de
trouver son compte. C'est pourquoi, point n’est besoin de hiérarchiser les fonctions
de l’artiste. D'ailleurs, l’on peut se poser la question de sa voir si derrière le rire et
l’humour ne se cache pas très souvent un appel à un changement de comportement,
à une prise de conscience.
Conclusion
Proposition de corrigé
Plan détaillé
Thèse : la littérature doit être le reflet de la réalité quel qu’en soit le prix. Le
Point de vue du réalisme et du naturalisme basé sur les exigences de la vérité.
Ces courants présentent la société réelle en se référant au modèle des sciences
expérimentales. Volonté de rendre par les mots la réalité à partir d’une
observation scrupuleuse des faits.
Exemple: Germinal de Emile Z ola
-Ils exposent simplement les faits. Ils s'en tiennent aux faits observés, à
l'étude scrupuleuse de la nature. Emile Zola exposant son point de vue sur le
rôle de l'écrivain dans le roman expérimental publié en 1880 disait
: « Il garde pour lui ses émotions, il expose simplement ce qu’il a vu ».
2-Engagement par r apport à l’énoncé de la réalité, de la vérité.
-fonction utilitaire de la littérature / finalité pratique. «Sinon ce n’est pas la
peine d'écrire ».
-Selon Stendhal : « Le roman est un miroir que l’on promène le long de
la route».
Antithèse : La littérature n’est pas que l’énoncé de la vérité, le reflet de la
réalité. Elle peut a voir d'autres fonctions.
1- La littérature est un art (beauté, esthétique). Courant parnassien prônant l’art
pour l’art, mettant l'accent sur la forme et célébrant (faisant le culte de) la beauté
et l'esthétique. Visée = Plaire au lecteur et se faire plaisir
2- La littérature peut être de la pure fiction, basée sur l'imagination. Elle peut
alors anticiper sur l’avenir. Hugo voyait en lui un montage. Certains auteurs
ont anticipé sur l’avenir exemple : Jules VERN E.
3- La littérature peut servir à exprimer ses sentiments ses émotions, ses
passions. Exemple des écrivains du romantisme.
1- La littérature peut servir à la distraction, à l'évasion du lecteur en le
plongeant dans un monde imaginaire. Exemple des contes, pierre boule,
la planète des singes...
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(L'élève lui même bien conscient doit rédiger l'introduction et la conclusion de
ce sujet.)
PLAN DETAILLE
SUJET:
« Tout grand roman est un déicide, c’est-à-dire un assassinat symbolique
de la réalité ». Commentez et discutez ces propos à l’aide d'exemples illustratifs.
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Sujet rédige entièrement
EXERCICE D'APPLICATION
Sujet n°1
« La poésie, écrit Lamar tine dans son roman Graziella, n'a pas d'écho plus
sonore et plus prolongé que le cœur de la jeunesse où l'amour va naître
(...) » Jeunes que vous êtes, en quoi consiste pour vous le plaisir de lire
de la poésie ? Justifiez votre analyse par des exemples précis tirés des
poèmes que vous connaissez et aimez.
Sujet n° 2
Dans la revue Ŗ Notre Librairieŗ n°7 (avril - mai 1984), Maryse Condé écrit:
« La littérature est là pour nous faire penser réfléchir, traduire l'angoisse que
les individus portent en eux. Elle est là aussi pour nous faire rêver et cela, nous
l'avons trop souvent oublié. »
Commentez et discutez cette assertion en vous aidant des
œuvres littéraires que vous avez lues.
Sujet n° 3
« Les livres ne remuent pas le monde, mais ils le conduisent secrètement.
Les mo yens violents ont des effets sensibles, mais peu durables ».
Que pensez- vous de cette affirmation d’Etienne de SEN ANCOUR ?
Sujet4 :
Dans une interview sur la Radio France Internationale (RFI) le 08 avril 2019, à
l'occasion de la commémoration de la vingtième année du génocide rwandais,
Gaël FAYE, écrivain franco rwandais, affirme : « Ecrire une œuvre d’art, c’est
apporter de la clarté à l'histoire ».
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Expliquez et discutez cette opinion de l’auteur en vous appuyant sur des
exemples d’œuvres littéraires lues ou étudiées en classe.
Sujet n° 5
« Les personnages des œuvres exaltent nos rêves, incarnent notre désir
d'échapper aux limites d'une vie terne pour accéder à la lumière, notre volonté
de quitter les bas-fonds pour les hauts espaces, notre passion de souveraineté ».
En vous appuyant sur des œuvres lues ou étudiées, expliquez et discutez les
propos de Philippe Sellier.
Sujet n° 6
« La poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nue, sous une
lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent
et que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau, (Les textes
littéraires généraux. A. Chassang et Senminger).
Sujet 8
« La poésie, écrit Lamartine dans son roman Graziella, n’a pas d'écho plus
sonore et plus prolongé que le cœur de la jeunesse où l’amour va naître (...) »
Jeunes que vous êtes, en quoi consiste pour vous le plaisir de lire de la
poésie ?
Justifiez votre analyse par des exemples précis tirés des poèmes que
vous connaissez et aimez.
Sujet 9
Dans la revue Ŗ Notre Librairieŗ n°7 (avril - mai 1984), Maryse Condé écrit
: « La littérature est là pour nous faire penser réfléchir, traduire l'angoisse
que les individus portent en eux. Elle est là aussi pour nous faire rêver et
cela, nous l'avons trop souvent oublié. »
Sujet 10
Les livres ne remuent pas le monde, mais ils le conduisent secrètement. Les
moyens violents ont des effets sensibles, mais peu durables ».
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Sujet 11
« Les personnages des œuvres exaltent nos rêves, incarnent notre désir d'échapper
aux limites d’une vie terne pour accéder à la lumière, notre volonté de quitter les
bas-fonds pour les hauts espaces, notre passion de souveraineté».
En vous appuyant sur des œuvres lues ou étudiées, expliquez et discutez les
propos de Philippe Sellier.
Sujet 12
« La poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nue, sous une
lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et
que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau, (Les textes littéraires
généraux. A. Chassang et Senminger).
Sujet 13
Dans sa publication intitulée Littérature : fonctions, rapports média et public,
parue aux éditions Edi livre le 17 janvier 2014, Kossy Souley GBETO affirme
que l’œuvre sera d’autan plus belle qu’elle naîtra des difficultés vécues.
Sujet14 :
Robert Rollant dans Une nouvelle littérature tenait ce propos : “ On ne lit
jamais un livre. On se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit pour
se contrôler.”
En vous appuyant sur votre expérience personnelle de lecteur d’oeuvres
littéraires, vous expliquerez ce propos.
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QUELQUES ŒUVRES LITTERAIRES ET LEURS RESUMES
I.ŒUVRES THÉÂTRALE
Ce théâtre relate l'histoire d'un père qui désirant retrouver son fils a recourt
à un magicien qui évoque les aventures du disparu. Une manifestation
exemplaire " duthéâtre dans le théâtres"
• L'avare de Molière
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• Les voix dans le vent de Bernard.B Dadié
Nahoubou pour acquérir le pouvoir n'a fait que s'allier au diable. En effet, il a
sacrifiéses parents à la demande du sorcier Bacoulou. Sa fin sera traité car les
voix de ces victimes le métriserons tout au long de son règne.
Œuvre audacieuse qui sous prétexte de divertir porte une critique acerbe
sur lasociété.
I. ŒUVRES POÉTIQUES
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• L’oseille les citrons de Maxime N’ debeka
Le poète clame à la fois son amour pour son pays natal et sa révolte contre
toutes formes d'oppression.
C'est une œuvre qui traduit les souffrances, la douleur du poète face à la mort
de sa fille aîné nommée Léopoldine noyée dans saine parisienne
Ici, le poète dénonce les structures économiques établies par les colons en
Afriqueau détriment des valeurs socioculturelles de l'Afrique.
Le poète valorise ici le totem africain car il montre son importance et son utilité
dans les sociétés africaines.
C'est une œuvre dans laquelle le poète semble partager entre le spleen et
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l'idéalc'est à dire le mal qui le mine auquel il veut échapper et l'idéal c'est
à dire le bonheur, la perfection tant recherchée.
Le parcours que même Dieng pour récupéré son argent nous situe sur les
lourdeursadministratives qui rongent le monde du travail dans les nouvelles
sociétés africaines.
C'est la forte prise de conscience de Meka qui a tout sacrifié aux blancs: ses
terres avec deux fils, du caractère mystificateur du discours des colons. Ce ' st
indirectement que la prise de conscience de tous les peuples noir s'est opéré.
C'est un regard assez sarcastique jeté sur les meilleux blancs à travers le
regard duboy en joie, à la solde du commandant; un puissant document sur
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les mœurs coloniales.
C'est une critique qu'il fait sur la tyrannie de certains dirigeants et par là, réveille
l'esprit critique de son peuple.
C'est une œuvre qui montre un espace à la foi réel et imaginaire qui sert de cadre
à la déambulation incessante de deux personnages incapables de leur équilibe r
jungle d'une Afrique où règne en maître absolu l'hypocrisie et le cymisme des
despotes.
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