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➢ EXERCICES

➢ CORRIGÉS
➢ EXERCICES D’APPLICATIONS
➢ METHODOLOGIE

Auteur : john owson

Contacts : 0574047141/0152556287

1
FRANÇAIS

Français au Baccalauréat : l’enseignement de la langue de Molière a une


importance capitale dans la maîtrise du français. Et cela, autant dans la
compréhension que dans la rédaction. En effet, cette discipline siège au noble
rang des savoirs fondamentaux. Dans cette section, tu pourras trouver des
fiches dédiées aux œuvres du programme. Ainsi, celles-ci t’aideront à parcourir
les objets d’études, afin que tu puisses saisir tous les enjeux et connaissances
nécessaires. De plus, ce document t’aide à étudier le français en profondeur
pour pallier à tes difficultés. Effectivement, tu as accès à des fiches
méthodologiques, accompagnées de nombreux rappels de cours. Il ne fait aucun
doute que tu pourras durablement améliorer ton niveau. Les articles qui sont à
ta disposition sont 100% gratuits. Ils te seront d’une aide précieuse pour
muscler ta préparation.

En résumé, tu as accès dans cette section à des :

• portraits d'écrivains
• annales de baccalauréat
• astuces méthodologiques
• études approfondies d'œuvres au programme

CONSEILS

Pour chaque matière, il est indispensable de maîtriser la bonne méthodologie.


En effet, pour réussir avec brio son baccalauréat, il ne suffit pas d'avoir une tête
bien remplie. Si tu ne sais pas comment utiliser tes connaissances, celles-ci ne
servent à rien. Ainsi, avec nos méthodologies, tu pourras mener
convenablement les exercices. En effet, point par point, on attire ton attention
sur les écueils à éviter et sur les bons réflexes à adopter. Par conséquent, tu
répondras à toutes les attentes du jury et ta réussite ne fera aucun doute ! Dans
cette section, des excellents élèves aux notes honorables te livrent tous les
ingrédients qui leur ont permis de réussir. On attire également ton attention sur
les bonnes manières de réviser en période de vacances. De plus, tu pourras
trouver un florilège d'articles de méthodologie, toutes matières confondues, sur
les bases d'une notion fondamentale. De cette manière, tu fixeras tes acquis et
les renforceras !
COMMENTAIRE COMPOSÉ
2
MÉTHODOLOGIE

C'est le deuxième sujet de l'épreuve de français au baccalauréat. Cet exercice


comporte un texte littéraire et une consigne qui fournit d'une part des indications
concernant des recommandations méthodologiques : «ne pas dissocier l'étude
du fond de celle de la forme» et d'autre part suggère des centres d'intérêt à
privilégier.

1. Règles et principes du commentaire composé

Le commentaire composé obéit aux règles et principes suivants :

-Rendre compte d'une lecture personnelle faite du texte


; -Montrer les effets produits par le texte ;
-Mettre en exergue des procédés littéraires utilisés par
l'auteur; -Montrer la maîtrise des savoirs et savoir-faire
nécessaires à la réalisation de l'exercice.

2. Démarche

Pour réussir le commentaire composé, tu passer as par les étapes suivantes:


1) compréhension du texte à commenter;
2) élaboration du plan détaillé;
3) rédaction du devoir.

Compréhension du texte à commenter


Pour comprendre le texte à commenter, tu dois:
☆ Lire attentivement le texte;
☆ Découvrir le thème du texte;
☆ Examiner le paratexte en vue de mieux comprendre le texte;
☆ Lire le libellé pour identifier les centres d'intérêt;
☆ Relire le texte pour identifier les sous-thèmes qui permettront de
justifier (mettre en valeur) chaque centre d'intérêt;
☆ Identifier les procédés d'écriture qui illustrent ces sous- thèmes et les
analyser pour en dégager les effets ou le sens.

2a) Élaboration du plan détaillé du commentaire composé


3
Pour élaborer le plan détail lé du commentaire composé, tu es
appelé à:
-tenir compte des centres d'intérêt proposés dans le libellé
; -organiser la présentation des centres d'intérêt pour plus
de cohérence;
-faire des regroupements en présentant chaque centre d'intérêt avec ses sous-
parties (arguments), procédés d'écriture (figures de style,
connotation/dénotation, tonalité textuelle, etc...) et le/les passage(s) du texte
qui illustre(nt) chaque sous par ti.
-penser aux connecteurs logiques entre les paragraphes et les parties.

b) Rédaction du commentaire composé


Dernière étape du processus, la rédaction s'appuie sur
les éléments du plan détaillé.
Cette étape comprend trois(3) grandes parties: l'introduction, le
développement et la conclusion. Avant de rédiger la version finale de
ton devoir, rédige d'abord l'introduction et la conclusion au brouillon.

La rédaction de l’introduction

Elle comprend trois parties:

- L'entrée en matière (préambule): tu as 2 choix. Si tu connais l’auteur et/ou


son œuvre, retenir de ces connaissance s les informations utiles à éclair er le texte
à commenter. Si tu ne le connais pas, tu peux situer le texte dans
une problématique plus générale;
- La présentation du passage à commenter: elle représente l'idée générale du
texte, pas son résumé, elle précise le thème du passage (de quoi il est question);

- L'annonce du plan: elle consiste à présenter l'ordre dans lequel les


centres d’intérêt seront développés.

La rédaction de la conclusion

Elle comprend deux parties obligatoires qui sont:


- Le rappel des centres d’intérêt et des procédés majeurs utilisés
(rappel des grandes parties du devoir ainsi que les conclusions partielles
auxquelles elles ont abouti)
- ton point de vue sur la portée du texte (favorable ou défavorable)
Une troisième partie est possible. Elle fait une ouverture qui élargit la réflexion
en:
4
•procédant à une comparaison avec une autre œuvre ou;
•en montrant l'importance littéraire du passage.
NB: l’introduction et la conclusion sont présentées chacune en un seul
paragraphe. Elles sont séparées du développement par deux lignes. Les
grandes parties du développement sont séparées par un saut de ligne. Il ne
faut pas oublier de relire tout le devoir à la fin pour corriger les fautes et
t'assurer de la cohérence d'ensemble.

La rédaction du développement

Rédigé en deux ou trois parties selon le nombre de centres d’intérêt, le


développement se présente en paragraphes. Constituant une je démonstration,
les centres ne sont pas simplement juxtaposés, ils possèdent un fil directeur
qui assure à l'ensemble une cohérence et une progression. Ces parties sont liées
entre elles. Chaque centre d'intérêt constitue une partie du développement. Le
centre d’intérêt est posé comme une idée prise de position. À l'arrivée, la partie
se présente comme une partie de dissertation avec son IPP, appuyée par des
arguments associant le fond et la forme. Les illustrations et les citations doivent
nécessairement être tirées du texte. Un centre d’intérêt est organisé en
paragraphes. Le commentaire composé constitue une démonstration qui
comporte une cohérence et une progression. Les transitions contribuent à les
marquer en tirant une conclusion sur ce qui constitue le centre d’intérêt étudié et
en introduisant un autre centre d’intérêt à étudier. La transition évite au devoir le
décousu, le morcelé, le parcellaire. Elle sert d’abord à conclure et à annoncer le
passage à un autre centre d’intérêt, elle commence généralement par un mot lien
comme «ainsi» et bien d'autres qu'on espère que vous connaissez. La transition
peut être exprimée sous forme de question.

.Insertions des citations

Lorsqu'on rédige un commentaire composé, l'analyse du texte est illustrée


et justifiée par des références au texte. Ces références correspondent aux
repérages et prennent la forme de citations. Certains mots du texte, certaines
expressions sont insérés. Cette insertion obéit à des règles:
- Les termes cités dans le commentaire composé sont intégrés dans une
phrase d'analyse au moyen d'un mot d'articulation;
- Les passages du texte cités se font en utilisant les guillemets.

NB: Dans le devoir, les titres d’œuvre complète doivent être soulignés.
Les titres des textes sont mis entre guillemets de même que tous les
éléments empruntés au texte et repris dans le commentaire composé.

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Les figures de style

Une figure de style est un procédé qui consiste à rendre ce que l’on
veut dire plus expressif, plus impressionnant, plus convaincant, plus
séduisant…Elle est utilisée en littérature, dans les beaux discours mais
aussi dans le langage courant. Autrement dit, une figure de style permet de
créer un effet sur le destinataire d’un texte (écrit ou parlé).

Les figures par analogie (Elles permettent de créer des images) :


Comparaiso Elle établit un rapport de ressemblance entre
n deux Ex : Gaston est aussi aimable qu'une porte de prison.
éléments (le comparé et le comparant), à l'aide
d’un Ses yeux verts ressemblaient à deux pures émeraudes.
outil de comparaison (comme, ainsi que,
plus…
que, moins… que, de même que,
semblable à, La terre est bleue comme une orange. (Eluard)
pareil à, ressembler, on dirait que…) comparé comparant
C’est une comparaison sans outil de
Métaphore comparaison. Ex : Quel ours !
Les termes y sont pris au sens figuré. Il pleut des cordes.
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles (V. Hugo)
= lune = ciel
Elle représente une chose ou une idée sous les
Personnifi- traits Ex : La forêt gémit sous le vent.
cation d’une personne. Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux – Et je l'ai
trouvée amère. (Rimbaud)
Elle représente de façon concrète et
Allégorie imagée les Ex : Hiver, vous n'êtes qu'un vilain !
divers aspects d’une idée abstraite. Elle se repère Eté est plaisant et gentil... (Charles d'Orléans)
souvent grâce à l'emploi de la majuscule. Allégorie en image : La Liberté guidant le peuple (tableau
Processus de symbolisation, par d'Eugène
personnification. Delacroix)

Les figures de substitution (Elles remplacent un terme par un autre terme ou par
toute une expression) :
Métonymie Elle remplace un mot par un autre mot selon un lien Ex : Je viens de lire un Zola. / Boire un verre.
logique, par une relation analogique. Il est premier violon à l’orchestre de Paris...
La table 12 s'impatiente.
C'est une décision de l'Elysée.

Synecdoque Elle consiste à désigner la partie pour le tout (et le Ex : Les voiles disparurent à l’horizon.
tout pour la partie), ainsi que la matière pour l'objet La France a gagné par 2 à 0 contre l'Italie.
et le particulier pour le général... Les deux escrimeurs croisèrent le fer. / Revêtir un vison.
C'est un cas particulier de la métonymie.
Périphrase Elle remplace un mot par une expression qui le Ex : La Venise du Nord ( = Bruges)
définit. Un simple mot est remplacé par des Le roi des animaux.
éléments de phrase plus complexes, jouant sur La ville rose ( = Toulouse )
l'implicite. la langue de Shakespeare ( = anglais )
Les figures de l’insistance ou de l’atténuation :
Hyperbole Elle consiste à exagérer. Elle donne du relief pour Ex : Je meurs de soif.
mettre en valeur une idée, un sentiment. Un vent à décorner les bœufs.
C'est trop bon !
Accumula- Énumération plus ou moins longue de termes. Ex : Adieu, veau, vache, cochon, couvée. ( La Fontaine ) Rien
tion ( excès, amplification ) n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les
deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les
tambours, les canons formaient une harmonie telle qu’il n’y
en eut jamais en enfer. (Voltaire)

6
Gradation C’est une énumération de termes organisée de Ex : Va, cours, vole et nous venge ! (Corneille)
façon croissante ou décroissante. Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. (Molière)
C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ?…c’est une péninsule ! (Rostand)
Euphémisme Elle consiste à atténuer l'expression d’une idée, Ex : Il nous a quittés (= mort) / Les non voyants. Aller
d’un sentiment (pour ne pas déplaire ou choquer). au petit coin
Mon épouse est un peu enveloppée.
Je lui ai chatouillé les côtes.( = battre )
Litote Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus. Ex : Va, je ne te hais point. (Corneille)
Il n'est pas sot, cet enfant !
On ne mourra pas de faim aujourd’hui.
Je ne dis pas non ( = J'accepte volontiers )
Anaphore Répétition de(s) même(s) terme(s) en début de Ex : Cœur qui a tant rêvé,
plusieurs phrases, de plusieurs vers, de plusieurs Ô cœur charnel,
propositions. On martèle ainsi une idée, on insiste, Ô cœur inachevé,
on souligne. Cœur éternel ( Charles Péguy )
Parallélisme Répétition de la même construction de phrase Ex : Innocents dans un bagne, anges dans un enfer (Hugo)
(autrement dit de la même structure syntaxique). Femme nue, femme noire, / Vêtue de ta couleur qui est
vie, de ta forme qui est beauté. (Senghor)

Question Affirmation déguisée sous la forme d’une question. Ex : Ne suis-je pas adorable ?
oratoire ( question dont ont connait la réponse ) Comment mon client a-t-il pu tuer sa femme, alors qu’au
/rhétorique moment du crime, il était à mille kilomètres ?

Les figures d’opposition :


Antithèse Opposition très forte entre deux termes. Ex : Qui aime bien châtie bien.
Ici c’était le paradis, ailleurs l’enfer. (Voltaire)
Je sentis tout mon corps et transir et brûler. (Racine)
Oxymore Deux termes, unis grammaticalement, s'opposent Ex : Un silence assourdissant (Camus )
par leur sens. L'union de mots contraires frappe Elle se hâte avec lenteur ( la tortue de La Fontaine )
l'imagination. La Bête humaine d’Emile Zola
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles (Corneille)
Antiphrase Elle exprime une idée par son contraire dans une Ex : Tu as eu un zéro en histoire ? Ah, bravo !
intention ironique. On dit le contraire de ce qu'on Je suis dans de beaux draps !
pense.
Chiasme Deux expressions se suivent, mais la deuxième Ex : Il y a de l’Urgo dans l’air, il y a de l’air dans Urgo.
adopte l’ordre inverse (A Ŕ B / B Ŕ A) Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore.
Paradoxe Il énonce une opinion contraire à l’idée commune, Ex : Les premiers seront les derniers. / In vino veritas.
afin de surprendre, de choquer, d'inviter à la De nombreux enfants au Q.I. très élevé sont en échec
réflexion. scolaire.

Les figures de rupture :


Anacoluthe Rupture de construction syntaxique. Ex : Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face de la
terre en eût été changée. (Pascal)
Mais moi, la barre du bourreau s’était, au premier coup,
brisée comme un verre. (A. Bertrand)
Ellipse Absence d’un ou de plusieurs mots. Ex : L’Oréal, parce que je le vaux bien.
La Tunisie, mon papa et plouf !
Zeugma Rapprochement d’un mot concret et d’un mot Ex : Il prit du ventre et de l’importance.
abstrait dans un même énoncé.

Les figures qui jouent sur les sons :


Assonance Répétition d’un même son de voyelle dans une Ex: Les sanglots longs
même phrase ou dans un ensemble de vers. Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone (Verlaine )

7
7Allitération Répétition du même son de consonne, écho Ex : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
vocalique de consonnes. (Racine)
Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son
chien.
Paronomase Rapprochement de deux homonymes (qui se Ex. : Il n’y a que Maille qui m’aille !
prononcent pareil) ou de deux paronymes (qui se Qui se ressemble s’assemble.
prononcent presque pareil) Mangeons bien, mangeons bio !

LES CONNECTEURS LOGIQUES


Conjonctions Conjonctions de Adverbes et
JE VEUX Prépositions +
de subordination locutions
GN
coordination
premièrement,
deuxièmement,
d'abord, puis, ensuite,
enfin...
indiquer l’ordre des
arguments dans le en premier lieu, en
discours second lieu, d'une
part, d’autre part, en
conclusion, en fin de
compte, en définitive...
ensuite, voire,
introduire une idée d'ailleurs, encore, de
ou une information de même que, sans compter plus, quant à , non
nouvelle et
que, ainsi que... seulement… mais
ADDITION encore, de surcroît, en
outre...
cependant, pourtant,
réfuter l’argument toutefois, néanmoins,
opposé bien que, quoique, tandis
mais, or en revanche, au malgré...
que, alors que, même si...
OPPOSITION contraire, malgré
tout,
certes...
apporter des parce que, puisque, étant
preuves, des en effet, grâce à, en
car donné que, comme, vu effectivement...
justifications raison de ...
que, sous prétexte que..
CAUSE
par exemple, ainsi, en
préciser ou illustrer effet, notamment, en
une idée par un d’autres termes, c'est
EXEMPLE à dire, autrement dit,
d’ailleurs...
aussi, finalement, ainsi,
Donner les résultats de sorte que, si bien que, voilà pourquoi, c'est
d’un fait donc, et de façon que, au point que, pourquoi, par
CONSEQUENCE tellement… que, si...que... conséquent, tout
compte fait...
pour que, de peur que, de pour, dans le but de,
indiquer un BUT
crainte que, afin que... afin de, en vue de...

indiquer si, au cas où, en admettant


une que, pourvu que, à en cas de...
CONDITIO condition que...
N
(HYPOTHESE)
Ainsi, en somme, bref,
pour conclure, en
résumer ou
donc résumé, finalement, en
introduire une
un mot, en définitive,
CONCLUSION
en conclusion
8
Texte1: «Gorgé de sang»

Gorgé de sang, de sang, de sang Des milliers d'âmes innocentes


Couchées silencieuses inertes sans souffle Sur les mottes de terre
calcinées,

Mon peuple au flanc poignardés, Aux côtes brisées dans le carcan de la


haine Ces soleils crispés qui tombent tombent Sur ta face tatouée, dans tes
y eux qui interrogent Si jamais reviendra La paix des brousses natales!

Ces soleils crispés qui roulent éperdument Sur tes tempes brûlées Sur tes
joues griffées Seraient-ils des perles der osée en déroute Ou de larmes
d'enfant sans père, ni mère Seraient-ils bruine ou à verse; Ou goutte de
sang qui tremble tremble tremble Sur nos for ces et nos paumes
écorchées?

Là, dedans les forêts obscures bat encore Le sourd tam-tam le tam-tam
sourd de la mort Eclatent des cris d'épouvante Enchevêtrés aux lourds
nuages noirs Qui pèsent sur les villages. Ah! Me revient toujours la triple
mélopée d'hommes morts, de cases en feu, de caillots de sang Et ces soleils
crispés qui crient crient crient

-Lubila !

Je les vois encore rouler éperdument Sur nos corps défigurés.

Makla Kadima–Nzuji Redire les mots anciens, Editions Saint-


Germain- des-Prés,Paris,1977.

Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire


composé. Vous pourriez montrer, par exemple, comment le poète évoque
une Afrique ravagée par la guerre et exprime le traumatisme qui le haute.

CORRIGÉ

Plan détaillé

9
Centre d'intérêt 1: L'Afrique ravagée par la guerre

Sous centre d'intérêt 1: destruction massive


•Champ lexical du ravage= « Des milliers d’âmes » (V2) «mottes de terre
calcinée» (V4) «en déroute»(V14) «des cris d’épouvante»(V21) «lourds nuages
noirs»(V22) «hommes morts», «cases en f eu»; « caillots de sang»( V25)
«corps défigurés»(25)
•Répétions du groupe verbal «rouler éperdument» (deux fois)( V11
et V28)= faits se répétant indéfiniment/permanence de la violence.
•La répétition des verbes dans les propositions sub. Relatives
= intensité et durée du drame
«qui tombent tombent tombent»V7 «qui tr emble tremble tremble»V17
«qui crient crient crient»V26

Sous centre d'intérêt 2: meurtrissures/blessures physiques violentes


•Champ lexical des parties du corps «flancs»( V5),«côtes»( V6),
«face»(V8), «tempes»( V12), «joues»( V13), «paumes»( V18),
«corps»(V29)= presque toutes les parties du corps, sur tout celles qui
sont vitales, sont touchées
•Adjectifs qualificatifs en lien avec les parties du corps:
«Poignardés»(V5),«brisées »(V6), «tatouées»(V8), «brulées»( V12),
«griffées»(V13), «écorchées»(V18),«défigurés»(V25)= caractère violent
et traumatique des blessures laissant de marques indélébiles ( le sous centre
d'intérêt 3 est facultatif )

Sous centre d'intérêt 3: la mort


•Gradation V3 «Couchées silencieuses inertes sans souffle» = montée
crescendo de la per te de la vie
•Euphémisme V15 «sans père ni mère»= orphelin
•L'antéposition et la postposition de l'adjectif «sourd» V20 «Le sourd
tam-tam le tam-tam sourd de la mort» = tam-tam funeste

Centre d'intérêt 2:Traumatisme qui hante le poète


Sous centre d'intérêt 1: Interrogation/inquiétude de l’auteur Phrase
interrogative:(V14-15/V16-17)
-«Seraient-ils des perles der osée en déroute Ou de larmes d'enfants
sans père, ni mère?»
-«Seraient-ils bruine ou à verse; Ou goutte de sang qui tremble tremble
tremble Sur nos for ces et nos paumes écorchées?» =>pose des questions sans
réponse d’ou une absence de solution pessimisme.
10
Sous centre d'intérêt 2:Hantise/peur
-V24-25«Ah! Me revient toujours la triple mélopée d’hommes morts, de
cases en feu, de caillots de sang» V28-29 «Je les vois encore rouler
éperdument Sur nos corps défigurés» => tristes souvenirs qui hantent sans
cesse le poète et il est moralement et physiquement touché

Vous élèves, rédigez le devoir en entier!

TEXTE 2: Le blues de l'Afrique (II)


Je suis l’Afrique
Mon nom est Afrique Et
Pourquoi donc, fils?
Pourquoi vers ma per te, je m'entête? Par ces armes s'infiltrent ma
division et ma destruction Des ruines, des souffrances et des abîmes profonds
Jalonnent leur par cours au relent de cadavre
A profusion, je sème les malheurs qui affligent Qu'adviendra-t-il de
moi, aux fonds de ces abysses?
Ma douleur pour mon peuple est sans frontière Et mon cœur pleur e mon
impuissance Je n'ai été qu'une terre survolée de rapaces Je m'élève,
m'enlise et m'étale Entre dettes guerre et dépendance Mais pourquoi
donc? Pourquoi vers ma per te, je m’entête?
Au loin j'entends
Au loin j’entends mon peuple gémir Je l'entends qui agonise Je
vois des femmes, des enfants et des vieillards
Affamés, malnutris et malades
Ils trébuchent et demandent sans répit.

Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourriez, par exemple,


montrer comment à travers les procédés variés la poétesse dépeint une société
minée par la souffrance et le sentiment de douleur qui l'habite.

CORRIGÉ

11
Plan détaillé

Centre d'intérêt 1: Une Afrique minée par la souffrance -


Division et destruction (v .5)
Ruines, souffrances, abîmes profonds (v.6) =Accumulation -
Relents de cadavres (v.7)
-Je sème les malheurs qui affligent (v .8)
-Terre survolée de rapaces (v12) = Métaphore
-Dettes, guerre, dépendance (v14) = Accumulation
-Mon peuple gémir (v .18)
-Mon peuple qui agonise (v19)
-Affamés, malnutris et malades (v .21)= Accumulation

Centre d'intérêt 2: Une poétesse habitée par un sentiment de douleur -


Ma douleur pour mon peuple est sans frontière (v10)
-Mon cœur pleur e mon impuissance (v.11)= Personnification
-J’entends mon peuple (v18 et19)= Répétition de «J’entends» (3fois)
-Je vois des femmes, des enfants et des vieillards (v20)= Accumulation Mais
une invite à l'éveil des consciences des Africains pour le changement -Pourquoi
vers ma per te, je m’entête ? (v.4 et 16)= Interrogation -Demandent r épit (v.22)

COMMENTAIRE REDIGE

L'histoire de l’Afrique au cours de ces derniers siècles a été


caractérisée, entre autres, par l'esclavage et la colonisation et leurs
corollaires de souffrances. Les indépendances survenues dans les
années1960 n'ont pas véritablement affranchi le continent de ses
bourreaux d'antan ni assuré le bien-être des populations. C’est ce
désenchantement qui perdure à nos jours qu'exprime Sophie Heidi KAM
dans son poème intitulé «Le blues de l’Afrique», extrait de son œuvre
Quêtes publiée en 2004, poème dans lequel elle exprime son ressentiment
face à une Afrique qui s'autodétruit délibérément. Dans les lignes qui
suivent, nous montrerons d’abord l'image désastreuse que se donne ce
continent puis nous relèverons les sentiments de douleur et d'amertume
que cela provoque chez la poétesse.
12
Le poème commence par une identification, une sorte de présentation de la
personne qui s'exprime, en l'occurrence l'Afrique: «Je suis l’Afrique mon nom
est Afrique» (v .1 et 2) A travers la personnification de l’Afrique, l'auteur
exprime indirectement les malheurs dont elle est témoin. Ainsi, c'est l’Afrique
qui parle. Mais cette présentation, contrairement à l'usage où l’emploi de «Je
suis» est teinté de fierté et de dignité, n'a rien de glorieux car elle est
immédiatement suivie d’une double question qui exprime tout le désarroi de
l'identifiée: «Et pour quoi donc, fils? Pourquoi vers ma perte, je m’entête?» (v.3
et 4) Ces questions ou plutôt cette question, reprise par la répétition de l'adverbe
interrogatif «pour quoi» pour marquer l'insistance de l'incompréhension qui
habite l’Afrique, résume la kyrielle des malheurs qui la frappent à travers le mot
«perte». C’est alors qu’elle va déployer le triste tableau des drames qui
constituent son quotidien. Elle projette l’image d’un continent perpétuellement
en guerre : guerres pour des ressources, pour des territoires, pour le pouvoir,
entre religions, entre tribus, etc. Les marchands de canons ont trouvé chez elle
des opportunités fabuleuses pour s'enrichir tandis que «ces armes» (v5)
alimentent des guerres intestines et fratricides causes de «division» et de
«destruction» (v5) et qui entraînent «ruines», «souffrances» et «abîmes
profonds» (v6) dans «leur parcours au relent de cadavres» (v7). Comme le
montre ce champ lexical de la violence qui plonge le lecteur dans pour indexer
tous ces profiteurs traduit leur cupidité et leur voracité mais également leur
indifférence face aux misères qu’ils laissent dans leurs sillages. Ce mot fait
penser aux «vautours» dénoncés par David DIOP dans Coups de pilon depuis
le temps colonial. L’Afrique ploie également sous le poids de la misère et
«Entre dettes guerre dépendance» (v14), conséquences de la mauvaise gestion
des fonds publics qui servent à enrichir des dirigeants t out aussi voraces et sans
scrupules pour leurs peuples et incapables surtout de se libérer de la tutelle de
leurs maîtres occidentaux, maintenant ainsi le continent dans une indépendance
de façade. A cette accumulation des maux qui frappent l’Afrique dans les deux
premières strophes du poème, s'ajoute celle des vers 20 et 21 comme pour r
enchérir une peinture déjà catastrophique: «Je vois des femmes, des enfants et
des vieillards Affamés, malnutris, et malades»(v .20 et 21) Ces vers soulignent
la souffrance et les peines de la frange la plus fragile de la population, celle à
laquelle on devrait accorder plus d'égards. Les maux sont nombreux, la douleur
est incommensurable, l’Afrique souffre dans sa chair et dans son âme parce que
«A profusion, (elle) sème les malheurs qui affligent» (v.8). L’emploi
hyperbolique et métabolique des termes «A profusion» et «sème» n'est pas
fortuit puisqu'ils expriment l'excès. L’Afrique se révèle être un immense gâchis,
ce qui ne laisse pas SOPHIEK. HAM indifférente.

13
La poétesse s'attendrit sur le sort des Africains en général marqué par la
misère et la souffrance et s'indigne en particulier de la détresse qui accable «des
femmes, des enfants et des vieillards» (v20). Si le pronom «Je» représente
l’Afrique personnifiée da ns ce poème, c’est surtout la voix de L’auteur qui se
fait entendre à travers elle. Le titre du poème «Le blues de l’Afrique» témoigne
déjà le désarroi et de la profonde détresse qui l'animent, le mot «blues»
emprunté au genre musical négro-américain des esclaves noirs traduisant la
tristesse, l'amertume, le chagrin suggère la similitude de destin tragique dans le
temps et l'espace. Ces sentiments sont clairement exprimés dans le texte: «Ma
douleur pour mon peuple est sans frontière Et mon cœur pleure mon
impuissance» (v.10 et 11) En plus de voir la souffrance qui l'entoure, l’auteur
n’est pas sourde aux complaintes de son peuple: «Au loin j’entends Au loin
j’entends mon peuple gémir Je l’entends qui agonise»(v .17,18 et 19)Peut-on
être plus explicite que cela pour exprimer sa douleur , pour montrer sa
compassion Les mots sont lâchés, simplement, sans fioriture de style comme
pour dire que l'heure n’est plus aux beaux discours et qu’il faut impérativement
changer les choses, se remettre en cause. Alors reviennent comme un refrain
ces questions lancinantes, obsédantes, marquées par la répétition de l’adverbe
interrogatif «Pourquoi»: «Mais pour quoi donc? Pourquoi vers ma perte je
m’entête?» (v.15 et 16) Ces questions sont d'autant plus déroutantes qu'elles
laissent entrevoir que les malheurs de l’Afrique sont causés par elle- même, par
ses propres fils. En effet, pourquoi s'obstiner à se détruire quand on peut se
sauver? Le verbe «s'entêter» ne laisse-t-il pas entrevoir que c’est d’une volonté
délibérée que l’Afrique souffre alors qu’elle peut changer positivement son
destin? Qu'est-ce qui peut expliquer un tel acharnement pour sa propre perte?
Est-elle frappée par une malédiction? Comment peut-on s'infliger délibérément
tant de tourments, de malheurs quand on a la possibilité d’avoir le bonheur, la
paix, la prospérité? Est-ce un suicide, une auto flagellation Aussi, ce n’est pas
tant ce qui frappe l’Afrique que l’incompréhension totale suscitée par ces
questions qui est cause de l'amertume de la poétesse. Si Sophie H. KAM met
en relief la responsabilité des fils de l’Afrique dans les drames que connaît le
continent, les questions qu’elle pose sont surtout une invite à une prise de
conscience salutaire. Il n'y a aucune raison que l’Afrique reste à la traine des
autres continents. Elle peut et doit évoluer pour vu que ses fils acceptent de
prendre résolument leur destin en main, que ses dirigeants, jusque-là obnubilés
par leurs intérêts égoïstes écoutent la voix des populations qui «demandent
répit» (v.22).
Dans ce poème «Le blues de l’Afrique», Sophie Heidi KAM exprime sa
douleur, son désarroi et son amertume face à une Afrique en décomposition
minée par toutes sortes de maux et sur tout face à l'inconscience de ses fils qui
la conduisent délibérément à sa perte. Mais en filigrane, ce poème est réflexion
et appel. En effet, à travers ses interrogations dans le texte, c’est un cri de cœur
14
que lance la poétesse aux Africains pour qu’ils prennent conscience que les
malheurs qui les accablent ne sont pas dus à la fatalité et qu’ils en sont à bien
d'égards responsables. Ils peuvent changer au mieux le sort de l’Afrique pour
vu qu’ils le veuillent.

Texte: poème: la perdition

Il était une fois un monde Un monde en perdition, Un monde où la famille était


disloquée, Un monde où l’amitié s’appauvrissait, Un monde où
l’individualisme régnait.

Il était une fois un univers, Un univers en ruine, Une planète


en déséquilibre Où mouraient la nature et nos cultures.

Il était une fois un monde Un monde sans vie, un monde en agonie, Un


monde sans morale, Un monde troublé par la misère.

Il était une fois une famille, Une famille sans père Car tué pendant la
guerre, Une famille sans mère Car déshonorée et décapitée Par les
mercenaires,
Une famille sans enfant Car emporté par la faim et la maladie. Il était une fois
un monde sans âme Où l’homme était devenu La source des malheurs. Il était
une fois un chapelet Un chapelet de souffrances Dont chaque grain secrétait
la déchéance.

Emile LALSAGA, les sillons de l'existence, Le GERSTIC, 2014.

Faites de ce texte un commentaire composé. Sans dissocier le fond de la forme,


vous pourriez, par exemple, montrer comment selon l’auteur, la perte des
valeurs entraîne la déshumanisation du monde

CORRIGÉ

Plan détaillé

Centre d'intérêt 1: la perte des valeurs

Sous centre d'intérêt 1: La perte des valeurs sociales et culturelles


-Le champ lexical du manque de solidarité: «la famille était disloquée»(v3),
«l'amitié s'appauvrissait»(v4),«l'individualisme régnait»(v.5)
15
-Une planète avec la mort de nos cultures
Sous centre d'intérêt 2: la perte des valeurs
morales -«Un monde sans morale» (vers3).
-L'euphémisme: «Une famille sans mère car
déshonorée et décapitée» (v.18)
Sous centre d'intérêt 3 (facultatif) : une per te généralisée des valeurs
-Omni présence de la per te des valeurs: «monde», «univers», «planète»,
«famille»
-La répétition anaphorique: «un monde» (une forme d'insistance).
Centre d'intérêt 1: la déshumanisation du monde
Sous centre d'intérêt 1: Un monde en proie à la
déchéance -La répétition de la préposition privative
«sans» (six fois)= l'absence, le manque.
-Champ lexical de la famille anéantie: «famille sans père»(v 15), «famille
sans mère»(v17),«famille s ans enfant»(v20)
-«Un monde sans âme»(v .22)
-Champ lexical du malheur: «guerre», «famine», «agonie»,«
maladie», «malheurs», «souffrances», «ruine», «misère» sous
Centre d'intérêt 2 : Description du monde déshumanisé
-L'imparfait de description= > décrit un monde en perdition.
-La métaphore (vers26): «Un chapelet de souffrances»
(pluralité et immensité des souffrances humaines).

TEXTE 4 :
(L'année 1946 est une période très cruelle pour Paul ELUARD qui
assiste à la mort subite de Nusch, sa deuxième femme qu’il adore.)
« Ma morte vivante »
Dans mon chagrin rien n’est en mouvement J’attends personne ne viendra

Ni de jour ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains

16
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avanceront plus il n’y a plus de routes
Ils ne connaîtront plus mon poids ni le repos
Il m'est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue infinie

Et l'avenir mon seul espoir c’est mon


tombeau Pareil au tien cerné d’un monde
indifférent
J'étais si près de toi que j’ai froid près des autres.
Paul ELUARD, Le temps déborde, (1947).

Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous étudierez les


moyens par lesquels l’auteur exprime son amour et sa douleur.

CORRIGE

I-Analyse du libellé

Le texte du commentaire est toujours accompagné d’un libellé. Son


analyse conduit à l'identification et à l'explication des centres d’intérêt.
-Centre d’intérêt 1(l’amour du poète) : l'affection, l'attachement du
poète pour sa bien-aimée.
-Centre d’intérêt 2 (la douleur du poète) : la souffrance, la tristesse, le «
chagrin » du poète suite à la disparition de la femme aimée.

II-Construction du sens du texte.

*Lecture rigoureuse du texte.

17
-Thème : L’amour et la mort/La perte d’un être cher.
-Nature du texte : poème en vers libres.
-Tonalité : lyrique, tragique.
-Idée générale : la mélancolie de l’auteur face à la mort de sa femme.
-Analyse du paratexte :
*Titre : « Ma morte vivante »
*Auteur : Paul Eluard.
*Œuvre : Le temps déborde, 1947.
-La structure du texte :
Nous avons Cinq strophes :
*Première strophe : la douleur et la passivité du poète.
*Deuxième strophe : La séparation entre l’auteur et sa bien-aimée.
*Troisième strophe : un amour éternel.
*Quatrième strophe : Un avenir funeste.
*Cinquième strophe : L'unité entre le poète et sa femme.
-L'énonciation : Les pronoms personnels et adjectifs possessifs de la 1ere
et de la 2e personne du singulier : mon, moi, Mes tes, ma, ta, je, tienne, ton,
tien ; toi, etc. Montrent l'implication de l'énonciateur dans son propos ou la
forte affectivité entre lui et l'aimée disparue (« Ma morte vivante).

L'organisation des centres d’intérêt.


Centre d’intérêt 1 : l’amour du poète

-Sous-titre1 : La passivité du poète, une vie sans saveur.

-Repérages : « Ma morte vivante » (titre) ; « Ma vie en ton pouvoir/Que


j’ai crue infinie » (V.17-18)
-Analyses : Oxymore ; enjambement exprimant un amour éternel.
-Interprétation : Possessif pour la femme aimée « Ma morte », mais qui
reste si présente dans le cœur du poète qu’elle est encore« vivante. ».
L'enjambement qui est à la douleur du poète.
-Repérages : « rien n’est… » ; « personne ne… » ; « Ni de…ni… » ;
« Ni jamais… », etc. (V.1 ; 2 ; 3 ; 4).
-Analyses : adverbes de négation exprimant une vie terne.
-Interprétation : Parce que la femme aimée est morte, il n’y a plus de «

18
mouvement », plus de vie réelle. Mais surtout, tout est devenu négatif dans
la vie du poète.
-Repérages :
* J'attends personne ne viendra. » 1(V.2)
*« se sont séparés- s’est séparée s’est séparée se sont séparées-se
sont séparés» 2(V.5 ; 7 ; 8 ; 10 ; 12).
- Analyses :
*Antithèse1 ; *Répétition2
Traduisant la rupture, l'isolement.
-Interprétations :
On assiste à une juxtaposition entre l'espoir insensé (« j'attends… ») et
l’absence absolue, le néant (« personne ne viendra ».)
Cette solitude qui est répétée et même martelée parla présence du
verbe« séparer » qui constitue Chaque fois l'élément central, apporte
à l'irréversibilité une dureté accrue.

-Sous-titre 2 : La solitude.
Repérages :« … personne ne viendra. » (V.2) ; « Ni de jour ni de nuit/Ni
plus de ce qui fut moi-même. » (V.3-4).
- Analyses : Formes de phrases négatives exprimant un avenir sans vie.
-Interprétations : Le temps n'adoucira en rien cette douleur. Puisqu'elle
(la douleur) ne sera pas rompue. Ce qui supprime l’espoir car le futur lui-
même est allié à la négation :« personne ne viendra ».Cette impuissance
tragique du poète face à la mort lui inspire le désir de disparaître puisque
sa vie n’a plus de« sens »

-Bilan partiel : Production des apprenants.

Rédaction du 1er paragraphe du 1er centre d’intérêt

Paul Eluard exprime son amour pour sa bien-aimée à travers son caractère
immortel, l'unicité du Couple mais surtout la sensualité de cet amour. D’abord,
l’on remarque qu’il s'agit d’un amour éternel comme le souligne clairement
l'oxymore « Ma morte vivante » (titre) et l'enjambement contenu dans les vers
17 et 18 « Ma vie en ton pouvoir Que j’ai crue in nie. ». Ces différents procédés
permettent au poète de montrer aux yeux de tous, la solidité et la vitalité d’un
amour que même la mort n’a pas réussir à vaincre. On le voit, il s’agit donc
d’un amour infini. Ensuite, l’amour du poète s’exprime à travers l’unicité du
couple. Ainsi, toutes les parties du corps sont aussi bien à lui qu'à elle. Certains
19
vers vont donc commencer par l'une d'entre elles pour finir par la même. Seul
le possessif change pour montrer qu’ils ne faisaient qu'un : « Mes yeux…tes
yeux » ; « Ma bouche…ta bouche » ; « Mes mains…tes mains » ; « Mes
pieds...tes pieds » (V…….). Cette série de synecdoques est la preuve d’un
couple uni par la force de l’amour. Tous les deux sont donc intimement liés.
Enfin, l’amour du poète éclate dans cette sensation éprouvée dans la chair même
de l’aimée disparue. En voici la substance :« J’étais si près de toi que j’ai froid
près des autres. » (V.21). Ce chiasme est la manifestation du caractère sensuel
de l’amour éprouvé par le poète. Comme nous le constatons, il y avait une
certaine harmonie entre le poète et sa défunte épouse. En clair, l’amour du poète
pour sa femme est manifeste ; c’est pourquoi la mort de celle-ci provoque en
lui un immense chagrin.

Evaluation formative

-Rédigez le 2ème centre d’intérêt du texte (30 mn).

EXERCICE D'APPLICATION
.

(Traitez ces exercice suivants pour une compréhension


complète du commentaire! )

Texte 1: Sois tranquille...

Sois tranquille, cela viendra ! Tu te rapproches, tu brûles ! Car le mot qui


sera à la fin du poème, plus que le premier sera proche de ta mort, qui ne
s'arrête pas en chemin. Ne crois pas qu'elle aille s'endormir sous les branches
ou reprendre souffle pendant que tu écris. Même quand tu bois à la bouche
qui étanche la pire

soif, la douce bouche avec ses cris doux,

même quand tu serres avec force le nœud de vos quatre bras pour être
bien immobiles dans la brûlante obscurité de v os cheveux,

20
elle vient, Dieu sait par quels détours, vers vous deux, de très loin au déjà
tout près, mais sois tranquille, elle vient : d’un à l'autre mot tu es plus
vieux.

PHILIPPE JACCOTTET, Dans L'effraie"

Vous ferez de ce poème un commentaire composé en prenant soin de ne pas


dissocier l’étude du fond et de la forme. Vous pourrez par exemple étudier
comment le poète, t out en choisissant la simplicité, par vient à évoquer
l’omniprésence menaçante de la mort.

Texte 2:
Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu
un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain.
Sentiments distingués.» Cela ne v eut rien dire. C'était peut-être hier. L’asile de
vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai
l'autobus à 2 heures et J’arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et
je rentrerai demain soir. J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il
ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air
content. Je lui ai même dit : « Ce n’est pas de ma faute.» Il n’a pas répondu.
J’ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à
m'excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera
sans doute après- demain, quand il me v erra en deuil. Pour le moment, c’est
un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire,
ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J’ai
pris l’autobus à 2 heures. Il faisait tr ès chaud. J’ai mangé au restaurant, chez
Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beau de peine pour moi et Céleste
m'a dit : « On n’a qu’une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à
la porte. J’étais un peu étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel
pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y
a quelques mois. J’ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette
course, c’est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur
d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi.

Albert Camus, L’Etranger, Gallimard, 1942. PP.9-10.

Vous ferez de ce texte un commentaire composé, vous


étudierez l'insouciance de Mersault devant la situation et
comment il décrit avec tant de légèreté son attitude.
Texte 3 : Le solitaire
21
Mon isolément était total ; seules mes initiatives tapageuses m'ouvraient de
temps en temps, l'univers des hommes. J'en étais venu à me contenter de peu ;
à mes heures d'effondrement, je quêtais une insulte, une claque, un coup de
pied. N'importe quoi. Quand personne ne daignait m'adresser la parole, je
retournais à mon gîte, seul, cruellement déçu, jusqu'au matin où se présenta à
ma porte un chat famélique et las comme moi. Nos yeux se croisèrent. Je
détournai les miens. Comme moi, ce chat puait la saleté et la maladie ; il n'avait
probablement pas de maître : dans mon pays les chats n'en ont point. Je
ramenai mon regard dans la direction de l'animal. Celui-ci avait disparu. Je
courus le rattraper. Je le pris par la peau du cou. Il pédalait mollement. Je lui
proposai une branche tiède. De sa patte avant droite il la fit danser puis l'écarta.
Je n’avais rien d'autre à lui offrir de nouveau ; nos regards se rencontrèrent. Le
chat se blottit alors contre moi. J'avais un ami.

Malick FALL, La plaie, Albin Michel


1967 Ecrivain sénégalais (1920-1978)

Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous montrerez


comment à travers son style, l’auteur évoque la condition pathétique
du narrateur et son désir d'y échapper.

Texte 4:
Nous sommes au début de l’œuvre. Le rideau s’ouvre sur un carrefour.
Là attendent la femme et le souffleur. Apparaît ensuite le poète qui est
recherché par le policier

Poète :
Suspect. Suspect. Encore ce mot. Aussi loin que je me souvienne, c’est
toujours le même scénario, le même. Narines pincées comme un bouledogue
qui flaire de la mauvaise viande. Suspect. Au temps de mon ami, le peintre car
il était classé suspect, lui aussi. Parce quřil dessinait des images qu'on ne
comprenait pas toujours. Alors de temps en temps, les flics faisaient une
descente chez lui et perquisitionnaient. Ils déchiraient ses livres et ses cahiers
et ils brisaient ses tableaux. Et comme ils ne trouvaient toujours rien, ils
l'emmenaient et le brisaient en petits morceaux pour perquisitionner en lui.
Après cela, on le voyait. Et lui

passait toutes les heures de ses journées à se recoller, à se replâtrer, à se


remodeler. J’étais enfant. Je regardais. Il disait que c’est pour l'intimider. Moi,
je lui demandais : « Qu’est-ce que ça veut dire, intimider ?
22
» Un jour, il est revenu. Et dans les restes de lui-même qu’il a rapportés et qu’il
recollait, il n’a plus retrouvé sa langue. Et c’est fini. Il ne pourra plus jamais
dire un mot. Un seul mot. Il ne peut que sourire.

C’est lui qui m’a appris à sourire et même à rire, à rire de tout: de moi-même,
de mes fautes, de mes mésaventures. Il m’a appris à sourire

Il disait que le sourire seul fait vrai. Quřon ne peut pas sourire faux. Qu’on
ne peut pas sourire méchant ou sourire cynique. On fait un rictus. C’est tout.
On retrousse ses muscles comme on retrousse les manches pour cogner. Et nul
n’est dupe. Il m’a appris à voir aussi. Il avait des yeux faits pour voir. De grands
yeux de poète, grands comme des mers et pleins. Et quand ils te regardent, tu
te sens transparent. Il m’a appris à voir à travers les choses opaques et closes,
à prendre les choses de revers pour n’en deviner que l'endroit. Ici, on n'aimait
pas ses yeux. On les trouvait suspects. On disait que c'étaient des gadgets
d'espionnage, des caméras truquées, des yeux de sorcier, des yeux de voyeur.
Et voilà.

Lui, souriait parce qu’il ne savait pas quřon allait les lui crever

Kossi EFOUI, « Le Carrefour » in Théâtre Sud n° 2, l'harmattan,


Paris, 1990. PP. 78- 79

Faites un commentaire composé de ce texte. Montrez, d’une part,


la situation que vit l’artiste dans la société et, d’autre part, la
conception que le poète se fait de lui.

Texte5 : À la danseuse

Danseuse, ô poétesse
Viens, ma partenaire
Viens, ô mon œuf d'arc-en- ciel
Viens m'aider à écrire
Sur le grand parchemin du sol
Un poème immortel !

Je porte en moi un village en émoi

Viens déchirer le rideau qui le cache


[…]
23
Viens, baguette magique
Viens toucher mes pieds pour les muer en crayon
Viens toucher mes pieds, ma tête en mon cœur.

Viens me chanter le chant


De tes anneaux sonores, des colliers chatoyants
Qui te cernent les reins jusqu’au nombril,
Tes deux belles ignames debout sur la poitrine.
L'oiseau qui gazouille
Le ruisseau qui murmure sous le vent
Le sol que frappent nos pieds
Le ciel vers lequel montent nos chants
Tout danse avec nous
Tout danse comme nous
Tout danse en nous.

Femme de Dieu, viens


Poétesse de ma race, viens
Viens à mon aide, accoucheuse habile

Car il faut que l'enfant, qui depuis neuf longues lunes


Mûrit dans mon sein,
Voie le jour sur cette natte.

Jean-Louis DONGMO,(cité par Lilyan LAGNEAU, Neuf poètes camerounais


, Editions Abbia/Clé Yaoundé, 1965,pp 46-47)

Faites un commentaire composé de ce texte. Etudiez d’une part l’image que le


poète se fait de la danseuse et, d’autre part sa représentation de la création
poétique.

TEXTE 6 :
“ Louange à vous, mères de tous les pays, louange à vous en votre soeur, en
la majesté de ma mère morte. Mère de toute la terre, Nos Dames les mères,
je salue vieilles chéries, vous qui nous avez appris à faire les noeuds des
lacets de nos souliers, qui nous avez appris à nous moucher, oui, qui nous
avez montré qu’il faut souffler dans le mouchoir et y faire feufeu, comme
vous nous disiez, vous, mères de tous les pays, vous qui patiemment
enfourniez, cuillère après cuillère, la semoule que nous, bébés, faisons tant
de chichis pour accepter, vous qui, pour nous encourager à avaler des
pruneaux cuits, nous expliquez que les pruneaux sont de petits nègres qui
24
veulent entrer dans leur maison et alors le petit crétin, ravi et soudain poète,
ouvrait la porte de la maison, vous qui nous avez appris à nous gargariser
et qui faisiez reureu pour nous encourager et nous montrer, vous qui étiez
sans cesse à arranger nos mèches bouclées et nos cravates, pour que nous
fussions jolis avant l’arrivée des visites ou avant notre départ pour l’école,
vous qui sans cesse hanarchiez et pomponniez vos vilains nigauds petits
poneys (1) de fils dont vous étiez les bouleversantes propriétaires, vous
qui nettoyiez tout de nous et nos sales genoux terreux ou écorchés et nos
sales petits nez de marmots morveux, vous qui n’aviez aucun dégoût de
nous, vous, toujours si faibles avec nous, indulgentes qui plus tard vous
laissiez si facilement embobiner et refaire par vos fils adolescents et leur
donniez toutes vos économies, je vous salue majesté de nos mères.”

Albert COHEN (2), Le livre de ma


mère, 1954, éd. Gallimard.

(1) cheval de petite taille


(2) Ecrivain suisse d’expression française (1895-
1981).

Vous ferez un commentaire composé de ce texte. Tout en y étudiant l’image


de la mère, vous vous attacherez à montrer comment ce texte fonctionne
comme une prière.

MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION LITTÉRAIRE

(3eme sujet de la Composition française)

Les exigences fondamentales de la dissertation

- Nécessité d’une rédaction personnelle : Ne pas réciter le cours !


- Nécessité d avoir recours à des exemples.
- Nécessité d'être clair et cohérent. Éviter les termes difficiles, les
phrases trop longues.
- Problématiser.
Le plan thèse-antithèse-synthèse ne convient pas toujours. Par contre, une
dissertation est toujours organisée autour d’un problème. Si le problème n’est
pas explicitement formulé dans le sujet, c’est au candidat de le dégager. Savoir
25
cerner le sujet et dégager le problème quřil contient est ce quřil y a de plus
difficile dans une dissertation. La méthode de la dissertation comporte quatre
étapes :
- Analyser le sujet ;
- Rechercher les idées et les exemples et formuler la problématique ;
- Établir le plan détaillé et préparer l'introduction et la conclusion ;
- Rédiger.

1°) L'analyse du sujet

a. principes

Il s'agit d'éviter le hors-sujet, en respectant la règle suivante : « traiter le


sujet, tout le sujet, rien que le sujet ».
Traiter tout le sujet, c'est éviter de se focaliser sur tel mot ou telle idée en
oubliant une partie de l'énoncé. Ne rien traiter d'autre que le sujet, c'est
ne pas dévier vers un propos général, ne pas plaquer des développements
tout faits empruntés au cours ou aux livres critiques, ne pas réciter ses
connaissances sur l'œuvre.

b. Une grille pour bien analyser un sujet de dissertation : les 4 D

- Définir : expliciter les termes-clés


- Délimiter : cerner le sujet, relever les éléments du libellé qui limitent le
champ d'exploration
- Déduire : exploiter au maximum les termes du sujet
- Détecter : quel est le problème qui se cache derrière la citation ? quel
est l'enjeu ?

c. Comment procéder ?

Il faut d’abord réfléchir au sujet de manière abstraite, sans se demander


: quelles œuvres, quels tex tes puis-je convoquer pour le
traiter ? L’analyse du sujet se fait en 4 temps :

1. Observer les références de la citation

Il faut d’abord interroger les références de la citation (son auteur, sa source,


sa date) afin de la situer : qui est l’auteur de la citation ? Est-ce un écrivain,
un critique, un auteur qui fait de la critique ? De quelle époque date la
citation ? À quel courant de pensée se r attache-t-elle ?
26
2. Analyser la forme de la citation

On procède à une véritable explication de texte portant sur la citation,


en se concentrant sur deux aspects :
- Les indices d'énonciation et marques de jugement du
locuteur (modalisateurs),
Qui permettent de repérer comment se situe l’auteur par rapport à la thèse quřil
avance : est-il prudent ou péremptoire ? Est-ce une simple hypothèse, une prise
de position polémique ?
Y a-t-il de l'ironie ?
- La tournure syntaxique de la phrase, les articulations logiques, les liens de
subordination, les relations logiques d'opposition, de cause, de conséquence…

3. Définir les mots-clés

On souligne les mots-clés dans la citation, puis on les définit au brouillon.


Même pour un travail à la maison, il n'est pas nécessaire de consulter
dictionnaires et encyclopédies : les mots employés dans l'énoncé d’un sujet
sont da ns la plupart des cas immédiatement compréhensibles. L'important,
à ce stade, est le travail de réflexion personnelle sur les termes fondamentaux
du sujet. Il s’agit d'accumuler du matériel conceptuel et lexical qui sera
ensuite réinvesti dans la rédaction du devoir. On peut définir les mots-clés
de plusieurs manières :
- par périphrase,
- par inclusion du terme dans une notion plus générale,
- par recherche des réalisations concrètes de la notion,
- par les synonymes et les antonymes,
- par l'étymologie.
Ensuite, lors de la rédaction du devoir, où devra-t-on définir les mots-clés du sujet
? S'il est possible de définir ce vocabulaire en quelques mots, on peut placer
cette mise au point dans l'introduction. Si les définitions demandent un
développement supérieur à quelques lignes, on les placera au début du
développement, ou à l'endroit où le terme qui pose problème est employé. Dans
certains cas, la définition d'un mot-clé peut constituer une partie du devoir.

4. Reformuler

Au terme de cette première étape d’analyse du sujet, il est bon de


reformuler la citation afin de fixer l'effort de compréhension qu’on
vient de produire. On peut soit le reformuler en une phrase, en utilisant
des synonymes et de nouvelles tournures de phrase ; soit ŕ pour une
27
citation longue et complexe ŕ mettre la citation sous forme d’un schéma
qui en clarifie les relations logiques et les implications.

2°) La recherche des idées et des exemples. L'établissement de


la problématique
a. La collecte des matériaux

C’est un travail de réflexion et de mémoire qui doit se faire vite, par


associations d'idées : ne pas rédiger, employer un style télégraphique. On note
au brouillon, en écrivant une idée par ligne et en n'utilisant que le verso des
pages, les idées, exemples, citations qui viennent à l'esprit en réfléchissant au
sujet. Pour enrichir la réflexion, quand on pense à une idée ou à un exemple qui
vont dans un sens argumentatif, on peut essayer d'imaginer un autre argument
ou une autre référence qui tendraient à prouver le contraire. On peut soit noter
toutes ses idées dans le désordre, en les juxtaposant simplement à mesure
qu’elles se présentent ; soit commencer dès cette collecte à suivre une démarche
organisée (une esquisse de plan, dialectique ou thématique) en notant les idées
à l'intérieur de quelques domaines prédéfinis (on emploie alors une page par
domaine).

b. La problématique

Au fur et à mesure qu’on accumule des idées et des références sur le sujet
et qu’on avance dans sa réflexion, on voit se dégager une problématique.

Qu'est-ce qu'une problématique ?

Sens 1: au moment de la recherche des idées (invention)


C'est la question centrale que le sujet amène à se poser. Le sujet équivaut
toujours, explicitement ou implicitement, à une hypothèse. Or, une hypothèse
est par définition conditionnelle. La question que l'on doit poser porte sur la
validité de l'hypothèse contenue dans le sujet.
Problématiser, c'est mettre en question l'hypothèse contenue dans le sujet.

Sens 2: au moment de l'établissement du plan (disposition) et de la rédaction


(élocution) La problématique est la thèse que l'on défend dans l'ensemble de
son de voir, c'est-à-dire la réponse que l'on apporte à la question posée par le
sujet. Un devoir problématisé est une dissertation organisée selon une
orientation argumentative claire et unique : tout le devoir doit contribuer à
affirmer une thèse, formulée sous forme conditionnelle dans l'introduction, puis
reformulée dans la conclusion. Donc, la problématique, telle quřon la formule
28
au brouillon au terme de la 2ème étape, se présente soit sous la forme d’une
question (sens 1) soit sous la forme d’une affirmation énonçant la position que
l’on va défendre, à propos du sujet, dans l'ensemble du devoir.

3°) L'établissement du plan détaillé

a. Principes à respecter

Il faut avoir une conception dynamique et non statique du plan : ce n'est pas une
juxtaposition de paragraphes, mais un mouvement qui oriente l’ensemble de
l'argumentation, de l'hypothèse initiale à la conclusion. Le plan doit ménager
une progression du raisonnement, qui par t d’un point de départ (la
problématique initiale) pour aller v ers un point d'arrivée (le bilan final) en
suivant une démarche logique et organisée. Lorsqu’on classe les arguments à
l'intérieur du plan, il faut suivre un principe d'approfondissement progressif de
la réflexion : on place d'abord les arguments qui tombent sous le sens, qui se
présentent tout de suite à l’esprit, et on garde ses arguments les plus forts, les
plus convaincants ou originaux, pour la fin. On v a de ce qui est é vident vers
ce qui est caché ; de ce qui est simple à ce qui est complexe. Les parties du plan
doivent être équilibrées et comporter un nombre à peu près égal de paragraphes.
(La longueur d'un paragraphe est à peu près celle de l'introduction ou celle de
la conclusion, soit une dizaine à une quinzaine de lignes.)

c. Les plans-types

* Principes
Afin de trouver plus facilement comment organiser les idées au sein d’un plan,
on peut s'aider de schémas argumentatifs prédéfinis qu’on appelle des plans-
types. Aucun plan type n’est pas applicable systématiquement : il doit être
adapté au sujet posé. Certains types de sujet appellent tel ou tel type de plan.
Le plan-type n’est qu’un canevas sur lequel on brode et qui est destiné à
disparaître sous la tapisserie : c’est-à-dire qu’un plan de dissertation ne
s'affiche pas explicitement comme plan-type (On n'annonce pas : « je v ais
suivre un plan thématique ou un plan comparatif »). Les plans-types inter
viennent au moment de la disposition, mais non à celui de l'élocution.

* Les principaux plans types

Le plan dialectique

29
C’est sans doute le plan-type le plus couramment utilisé en dissertation. Ses
trois parties sont la mise en scène d'un dialogue. Face à une opinion autorisée,
même si on ne la partage pas, on doit envisager ce qui peut la justifier dans un
certain contexte historique et littéraire. On doit ensuite en montrer les limites
dans un autre contexte. On aboutit ainsi à une contradiction (thèse/antithèse).
La synthèse n'est pas la recherche d'une vérité moyenne, mais la mise au jour
d'un point de vue nouveau, qui permet de dépasser la contradiction (en
apportant, par exemple, une explication de cette contradiction). Les défauts à
éviter pour le plan thèse antithèse- synthèse sont de juxtaposer de manière
simpliste deux thèses opposées, de terminer par une synthèse inconsistante ou
par une troisième partie conciliatrice et plate.
Quelques autres plans sont souvent possibles :

-plan éventail (ou plan thématique) : consiste à appliquer une même idée
à différents domaines de plus en plus larges.

-Le plan par approfondissement


Suit une direction argumentative unique, en présentant les arguments dans un
ordre gradué, du plus anecdotique au plus convaincant, du plus simple au plus
complexe.

- Le plan comparatif confronte


Confronte deux notions sur différents points de rapprochement.
- Le plan explication / illustration / commentaire

À propos d'une citation longue et complexe, on peut suivre la démarche


suivante: dans la première partie, on explique la formule ; dans la deuxième
partie, on recherche les différents domaines d'application de cette formule ; dans
la troisième partie, on propose une appréciation personnelle. Il faut veiller à bien
répartir les exemples sur l’ensemble des trois parties, notamment dans la
première, qui ne doit pas être une définition abstraite des termes du sujet.

4°) La rédaction

Une fois établi le plan détaillé, il faut rédiger directement au propre.


Seules l'introduction et la conclusion doivent être préparées au
brouillon.

a. L’introduction

30
En l'écrivant, on part du postulat que le correcteur ne connaît pas le sujet,
et on procède en quatre temps :
- D'abord, amener le sujet, par une idée générale, dont le sujet
représente un aspect particulier. Cette idée ne doit pas être trop
générale. Elle peut être liée à une perspective historique, ou bien
évoquer une anecdote littéraire.
- Puis, poser le sujet. S'il s'agit d'une citation courte, on la
recopie intégralement ; si la citation est longue, on en cite les
passages essentiels.
- Ensuite, formuler la problématique, par une phrase claire et
nette, affirmant une contradiction, ou posant une question.
- En fin, annoncer le plan, sans lourdeur didactique excessive, mais tout
de même de manière explicite et sans ambiguïté : le correcteur doit savoir
à quoi s'attendre dans la suite de la copie.
Attention : en annonçant le plan, il ne faut pas avoir l'air de régler le problème
d'emblée : quel serait alors l'intérêt d'en débattre sur huit ou dix pages ? Pour
éviter ce défaut (expédier la solution en posant le problème), l’idée directrice
de la dernière partie du plan doit être annoncée de manière ouverte (par
exemple par une phrase interrogative), qui laisse en suspens la réponse au
problème. L’introduction se présente sous la forme d’un seul paragraphe : ne
pas aller à la ligne !

b. La conclusion

Elle dresse un bilan du de voir. Il ne faut pas résumer tout le devoir, mais
répondre au problème posé dans l'introduction. Il faut éviter les redites et pour
cela, veiller à reformuler les conclusions partielles énoncées à la fin de chaque
partie. Éventuellement, la conclus ion se termine en ménageant ce qu'on
appelle une ouverture. Il s'agit d'un élargissement de la discussion, consistant
à insérer le problème dans une perspective plus large. Mais en aucun cas, la
conclusion ne doit contenir d'exemples ou d'idées nouvelles.

C. Le développement

* Les parties du développement

Chaque partie du développement commence par l’énoncé de l’idée directrice


de la partie. Puis sont développés, à l'appui de cette sous- thèse, deux, trois
ou quatre arguments, qui se présentent chacun sous la forme d’un paragraphe.
La structure du paragraphe de dissertation est constante : il commence par
une phrase qui l'accroche au sujet traité de manière explicite (l'agraphe), puis

31
formule une idée suivie d'un ou deux exemples analysés à la lumière de cette
idée ; il se termine par une phrase conclusive.

* Les transitions

A la fin de chaque partie du développement (sauf la dernière), on fait une


transition vers la partie suivante. Une transition est le rappel de l'idée
directrice à propos d'une idée nouvelle qu'on introduit. Le but des
transitions est d'éviter au correcteur de se demander :
Quel rapport cela a-t-il avec le sujet ?

* Les exemples
L'exemple doit toujours être au service d’une idée. Il n e suffit pas de
mentionner une référence à une œuvre, mais il faut aussi l'analyser ŕ c’est-à-
dire en dégager ce qui est utile à ce qu’on veut démonter. Il est nécessaire de
ne jamais perdre de vue une orientation générale unique : un exemple bien
utilisé est un exemple orienté. Les exemples doivent être de première main :
il faut parler des œuvres qu’on a lues soi- même, et de préférence
intégralement plutôt qu'en extraits. Les exemples empruntés à des
anthologies ou des essais critiques sentent l'emprunt et sont souvent mal
maîtrisés.

c. Présentation, rédaction

* Disposition du texte sur la page

Chaque paragraphe est signalé par un alinéa. Une partie comporte entre deux et
quatre paragraphes. Les parties sont séparées par une ligne blanche. L'introduction
et la conclusion sont séparées du développement par deux lignes blanches. Il n’y
a pas lieu de détacher, au début d’une partie, l’énoncé de l’idée directrice, et à la
fin, la transition : de trop petits paragraphes de deux ou trois lignes ont souvent
pour effet de morceler inutilement l'aspect visuel du texte et d'en brouiller la clarté.

Soigner l'écriture et la présentation : majuscules, titres soulignés à la règle,


éviter les phrases exclamatives, on évite de dire « je »

ÉPREUVES

32
Sujet 1 : Le chanteur Julien Clerc, cité par Lucien Rioux dans son ouvrage
Julien Clerc paru aux éditions Seghers en 1987, dit : « La première fonction de
l’ artiste, c’est de distraire les gens, de les sortir de leur quotidien. ».

Discutez cette conception du rôle de l'artiste en vous appuyant sur des


exemples précis.

Introduction
Le débat sur la fonction de l'art continue d'alimenter la polémique.
Beaucoup d'observateurs et de critiques d'art lui accordent de multiples
fonctions dont la plus déterminante est la fonction ludique ou distractive. C’est
dans le même ordre d'idée que le chanteur Julien Clerc cité par Lucien Rioux
dit : « La première fonction de l’artiste, c’est de distraire les gens, de les sortir
de leur quotidien. » appuyant ainsi l’idée que la mission première de l’artiste
est de divertir son public. Dans les lignes qui suivent, nous verrons d’abord en
quoi le point de vue du chanteur se justifie, puis nous montrerons que les
autres fonctions de l’art sont tout aussi essentielles, et enfin nous
indiquerons qu’il n’y a aucun intérêt à hiérarchiser les fonctions de l’art.

Développement

Pour répondre aux attentes populaires, l’artiste cherche à séduire, charmer, procurer
du plaisir à son public. C’est le point de vue des Parnassiens qui prônent « L’art pour
l’art ». Abondant dans le même sens, Alain Rober Gillet affirme ceci : « Le véritable
écrivain est celui qui n’a rien dire ou qui a plutôt une manière de dire». De manière
générale, l’artiste qu’il soit écrivain, poète, dramaturge, cinéaste, musicien pour ne citer
que ceux-là, est le produit d’une communauté qui, tr ès souvent est confrontée à de
multiples difficultés existentielles. Il lui appartient de ce fait de l'amuser, l'égayer, la
divertir, de la transporter dans un monde de rêve. En un mot, il doit s'atteler à sortir les
humains de leurs tr acas quotidiens pour leur redonner espoir et espérance en recourant à
l'humour, au sarcasme. A titre d'illustration, nous pouvons citer Julien GREEN qui dit que
: « un livre est une fenêtre ouverte par laquelle on s'évade ». Cette fonction de l’art a été
également évoquée par Molière. Ce dernier en effet pense que le théâtre a pour vocation
de mettre le public dans une atmosphère d'ambiance et il le dit sans ambages en ces termes
: «Au théâtre, pour nous autres les petites gens, l’essentiel c’est de se distraire, rire sans
retenue jusqu’aux larmes ». Au regard des arguments ci-dessus développés, l’on peut
retenir que l’artiste dans bien des cas donne raison à Clerc. Pour autant, l’on peut
trouver à redire. L’on peut en effet dire que les autres fonctions sont aussi
essentielles.
On peut au moyen de l’art éduquer les populations, les sensibiliser à un
changement de comportement pour éviter certains maux sociaux. Par exemple
dans Le vent emportait nos rires et les oiseaux nous répondaient en écho, François
33
COMPAORE à travers le personnage de Cécile atteinte de SIDA, sensibilise le
lecteur au mode de transmission de cette maladie et aux mo yens de l'éviter. Dans
l'Empire Romain, les artistes considéraient que l’on corrige les mœurs en riant.
C’est tout le sens de la célèbre formule« Cantiga mores ride do». Outre cette
fonction de sensibilisation et d'éducation, l’on peut noter que beaucoup d'artistes
ont su faire l'écho des aspirations de leur peuple en termes de dénonciation des
injustices, des exactions et des dérives. Pendant la période coloniale, ces thèmes
ont été abondamment développés par des auteurs. A titre d'exemple, on peut citer
Esa Boto dans Ville cruelle. Cette fonction a aussi marqué la production littéraire
pendant la période des indépendances. C’est par exemple le cas de Norbert Bongo
qui, dans Le parachutage, met en exergue un personnage du nom de Gama
dictateur jusqu’a la moelle dont le souci majeur est la conservation de son fauteuil
même au prix de sacrifices humains ignominieux. De nos jours, ces thématiques
sont portées par des groupes et genres musicaux à travers le monde. L’on peut
illustrer cela en citant les Spammeurs, les rappeurs, les reggae men, les animateurs
de Zoulou. Tous les arts qui s'inscrivent dans cette logique peuvent être qualifiés
d'arts engagés. Et Jean-Paul a su trouver la formule pour rendre compte de cette
fonction quand il estime que « Les mots sont des pistolets chargés ». L’art peut
permettre de distraire tout comme il peut remplir la fonction d’éducation, de
sensibilisation, de combat pour plus de liberté et de justice. Toutes ces fonctions
participent de la beauté de l’art et des possibilités qu’il offre à chaque lecteur de
trouver son compte. C'est pourquoi, point n’est besoin de hiérarchiser les fonctions
de l’artiste. D'ailleurs, l’on peut se poser la question de sa voir si derrière le rire et
l’humour ne se cache pas très souvent un appel à un changement de comportement,
à une prise de conscience.

Conclusion

Au terme de notre analyse, il ressort que les fonctions de l’artiste sont


multiples et variées. Elles sont par ailleurs toutes essentielles les unes que les
autres. De ce fait, il n’est pas indiqué de chercher à les cloisonner et à
privilégier une fonction par r apport à une autre. L'essentiel est que toutes ces
Fonctions concourent à enrichir le lecteur ou le public et à leur proposer des
pistes de réflexion pour tirer la société vers le haut.

SUJET 2 : La romancière Française Catherine CUSSE T affirmait dans son


roman Indigo (2013) : « Je ne conçois la littérature que comme l’énoncé de
la vérité. Au prix de la vie. Sinon ce n’est pas la peine d’écrire».
34
Partagez-vous ce point de vue ?

Proposition de corrigé
Plan détaillé

Explication : Selon Catherine CUSSE T, la littérature doit être le reflet de la


réalité sinon elle n’a pas de raison d'exister.

Thèse : la littérature doit être le reflet de la réalité quel qu’en soit le prix. Le
Point de vue du réalisme et du naturalisme basé sur les exigences de la vérité.
Ces courants présentent la société réelle en se référant au modèle des sciences
expérimentales. Volonté de rendre par les mots la réalité à partir d’une
observation scrupuleuse des faits.
Exemple: Germinal de Emile Z ola
-Ils exposent simplement les faits. Ils s'en tiennent aux faits observés, à
l'étude scrupuleuse de la nature. Emile Zola exposant son point de vue sur le
rôle de l'écrivain dans le roman expérimental publié en 1880 disait
: « Il garde pour lui ses émotions, il expose simplement ce qu’il a vu ».
2-Engagement par r apport à l’énoncé de la réalité, de la vérité.
-fonction utilitaire de la littérature / finalité pratique. «Sinon ce n’est pas la
peine d'écrire ».
-Selon Stendhal : « Le roman est un miroir que l’on promène le long de
la route».
Antithèse : La littérature n’est pas que l’énoncé de la vérité, le reflet de la
réalité. Elle peut a voir d'autres fonctions.
1- La littérature est un art (beauté, esthétique). Courant parnassien prônant l’art
pour l’art, mettant l'accent sur la forme et célébrant (faisant le culte de) la beauté
et l'esthétique. Visée = Plaire au lecteur et se faire plaisir
2- La littérature peut être de la pure fiction, basée sur l'imagination. Elle peut
alors anticiper sur l’avenir. Hugo voyait en lui un montage. Certains auteurs
ont anticipé sur l’avenir exemple : Jules VERN E.
3- La littérature peut servir à exprimer ses sentiments ses émotions, ses
passions. Exemple des écrivains du romantisme.
1- La littérature peut servir à la distraction, à l'évasion du lecteur en le
plongeant dans un monde imaginaire. Exemple des contes, pierre boule,
la planète des singes...

35
(L'élève lui même bien conscient doit rédiger l'introduction et la conclusion de
ce sujet.)

Sujet 3: « Dans nos pays en développement, le théâtre apparaît comme


une alternative crédible de communication inter active au profit de
l’éveil des consciences » écrit le dramaturge burkinabè Prosper
KOMPAORE dans la préface de sa pièce Les voix du silence.
En vous appuyant sur vos connaissances des œuvres théâtrales et
votre expérience personnelle du théâtre, commentez ces propos.

PLAN DETAILLE

PARTIE 1 : le théâtre comme moyen de communication inter active d'éveil


des consciences.
Argument 1: genre populaire : on peut le jouer n'importe où, accessible au
plus grand nombre
Argument 2 : thématiques en lien avec les maux de la société.
Exemple : Papa, oublie-moi de Jean -Pierre GUINGANE dans lequel il
dit « Le théâtre est le miroir de la société »
Argument 3 : débats publics et contradictoires autour des thématiques
développées dans les pièces : cas du théâtre-forum au Burkina Faso avec
Jean-Pierre GUINGAN E et Prosper KOMPAORE
Argument 4 : fonction didactique ou pédagogique

PARTIE 2 : Apports personnels


-doit être davantage développé pour toucher le maximum de
population; Exemple : politique de promotion.
-Le théâtre est un moyen de libération : pour Brecht, c’est une arme de
lutte contre l'injustice sociale, pour la libération des opprimés.

- le théâtre a une origine religieuse qui fait de lui un moyen de purification


les Dyonisius, la présence de la théâtralisation dans les rituels africains
(funérailles avec les mimes des parents à plaisanterie), l'exemple de l’ensemble
Kotega qui exploitait une pratique culturelle dans son théâtre

SUJET:
« Tout grand roman est un déicide, c’est-à-dire un assassinat symbolique
de la réalité ». Commentez et discutez ces propos à l’aide d'exemples illustratifs.

36
Sujet rédige entièrement

La littérature demeure le cadre à partir duquel l'écrivain, à travers des


genres variés, révèle sa vision du monde. Le roman, plus accessible au public,
dévoile de façon plus claire le côté artistique de l'homme de plume. La
grandeur et la pertinence de l'œuvre romanesque se mesurent par l'illusion de
vérité qu’elle entretient. C’est fort de ce constat qu’il est affirmé : « Tout grand
roman est un déicide, c’est-à-dire un assassinat symbolique de la réalité ». En
d'autres termes, le véritable roman est une falsification du réel. Mais, la
vocation de tout grand roman est-elle uniquement de fictionnaliser la réalité ?
Alors, il convient d’une part d'analyser la dimension illusionniste du roman et
d'autre part de montrer comment l’œuvre romanesque reflète la vie.

Longtemps dénommé poubelle de la littérature, le roman reste un genre


ouvert. C’est un récit fictif en prose qui relate une histoire imaginaire mettant
en scène des personnages donnés comme vraisemblables évoluant dans un
cadre spatio-temporel bien défini. Partant de cette définition, l’on peut partager
que le roman, par le biais de son arme, la fiction, assassine symboliquement la
réalité. En effet, tout grand roman est une œuvre d'art. L’écrivain qui le réalise
puise sa matière première (personnages, lieux, événements naturels,
sociaux….) de la vie réelle et la transforme dans son laboratoire pour obtenir
un produit fini. Le romancier met en avant son esprit créatif et imaginatif, son
ingéniosité et sa dextérité et s’appuie fortement sur les effets de réel pour
fabriquer une œuvre authentique qui essaie de concurrencer la vie. C’est le sens
des propos de Balzac dans la préface de La comédie humaine : « Je veux
concurrencer l'état-civil ». A l’image du monde réel, il crée un univers qui n’a
jamais existé et y fait évoluer des êtres de papiers. Ainsi, il corrobore la vision
de Louis Aragon sur le roman. Le surréaliste soutient : « L'art du romancier est
de savoir mentir mais mentir en créant l’illusion de vérité ».
Par ailleurs, l'assassinat symbolique est plus saisissant quand l’écrivain
décide de reproduire fidèlement la réalité. Il se lance dans une entreprise
périlleuse, difficile voir impossible à réaliser. Pour représenter la réalité,
l’écrivain est obligé de faire un tri, d'opérer un choix sur les aspects à montrer
et laisse en rade par ricochet des pans entiers de la vie réelle. De ce point de
vue, il morcèle la réalité et remet en cause sa fidélité de son texte à la vie.
Ainsi, l’écrivain trahit et ouvre grandement les portes de la tricherie. C’est
d'ailleurs ce que souligne Maupassant dans la préface de son roman Pierre et
Jean. « (…) Raconter tout serait impossible, car il faudrait alors un volume au
moins par journée, pour énumérer les multitudes d'incidents insignifiants qui
37
emplissent notre existence. Un choix s'impose donc, ce qui est une première
atteinte à la théorie de toute la vérité ». Louis Aragon de confirmer : « Le
roman est un mentir-vrai. Il falsifie la vie, et comme tout autre art, il choisit
dans le réel et le recrée ».
En somme, le roman est un produit artistique intimement lié à la vision de
l’écrivain qui opte dans le cadre d’une fiction de représenter selon sa
sensibilité quelques aspects de la vie choisis sur la base de critères purement
subjectifs.

Cependant, le roman, loin d'assassiner symboliquement la réalité, la


reflète au contraire. En effet, il prend en compte de façon exhaustive les
préoccupations de la société. Le roman a été pendant longtemps une arme de
combat contre les injustices sociales, politiques et religieuses. Il fait un
diagnostic sans complaisance des maux qui minent le milieu et tente d'y
apporter des solutions. La plupart des romans africains produits dans la période
dite de contestation entrent dans ce cadre. C’est ainsi qu’une vie de boy de
Ferdinand Oyono dénonce avec force les effets néfastes de la colonisation à
travers le personnage de Toundi. Le même son de cloche est noté du côté de
l’œuvre de Chinua Achébé Le monde s'effondre dans lequel l’auteur fustige le
couple colonialisme /racisme par l'intermédiaire d'Okonkwo, le héros du roman.
Dans la même veine, le roman cherche également à corriger les défauts des
hommes. Les personnages mis en scène portent les valeurs du milieu et peuvent
parfois incarner des types qui le plus souvent sont nuisibles à la société. Le
romancier crée ses anti-modèles pour pointer du doigt l'hypocrisie,
l'intolérance, la méchanceté, la tyrannie et tant d’autres vices qui avilissent
l’homme. Dans La symphonie pastorale, André Gide condamne l'attitude
hypocrite du Pasteur face à Gertrude, fille aveugle qu’il avait recueillie pour
assurer son éducation. D’un amour filial, l’homme d'église bascule vers un
amour charnel et détruit ainsi l'équilibre de son foyer. Dans Karim, Ousmane
Socé Diop dénonce le vol à travers le personnage de Badara qui détourne les
deniers publics pour financer ses séances de rivalité l'opposant à Karim. Badara
bat à plate couture son adversaire mais termine ses jours en prison. En gros, le
roman, étant un produit du milieu, ne peut en aucun cas ignorer les réalités de
celui-ci. Mieux, il devient sa vitrine et son miroir. Si l’on peut concéder, après
analyse, que tout grand roman porte un tort à la réalité, ne peut-on pas aussi
accepter que l’œuvre romanesque peint fidèlement la vie. En tout état de cause,
il est très difficile de dissocier dans le roman la fiction et la réalité. L’œuvre
romanesque étant un pur produit artistique laisse une place importante à
l'imagination créatrice. Elle ne peut se passer de la fiction qui constitue sa sève
nourricière.
En définitive, la problématique du roman a toujours suscité des débats
houleux dans les milieux littéraires. Si d'aucuns pensent qu’il assassine
38
symboliquement la réalité, d’autres soutiennent qu’il est le véritable miroir qui
reflète la vie. Face à ces prises de postions parfois trop radicales, il s'avère
nécessaire de rappeler la définition du genre en tant que tel. Considéré comme
un fourre-tout, une œuvre protéiforme, le roman s'illustre par sa dimension
fictive qui l'élève au rang d’un miroir déformant en contact avec la réalité.
Ainsi, il reste un produit d’art qui tente de recréer la vie. Mais le roman, compte
tenu de son statut de menteur au premier degré, peut-il jouer un rôle
éminemment utile dans cette société instable et envahie par les nouveaux objets
technologiques ?

EXERCICE D'APPLICATION

♡ces exercices doivent être impérativement traité par l'élève

Sujet n°1
« La poésie, écrit Lamar tine dans son roman Graziella, n'a pas d'écho plus
sonore et plus prolongé que le cœur de la jeunesse où l'amour va naître
(...) » Jeunes que vous êtes, en quoi consiste pour vous le plaisir de lire
de la poésie ? Justifiez votre analyse par des exemples précis tirés des
poèmes que vous connaissez et aimez.

Sujet n° 2
Dans la revue Ŗ Notre Librairieŗ n°7 (avril - mai 1984), Maryse Condé écrit:
« La littérature est là pour nous faire penser réfléchir, traduire l'angoisse que
les individus portent en eux. Elle est là aussi pour nous faire rêver et cela, nous
l'avons trop souvent oublié. »
Commentez et discutez cette assertion en vous aidant des
œuvres littéraires que vous avez lues.

Sujet n° 3
« Les livres ne remuent pas le monde, mais ils le conduisent secrètement.
Les mo yens violents ont des effets sensibles, mais peu durables ».
Que pensez- vous de cette affirmation d’Etienne de SEN ANCOUR ?

Sujet4 :
Dans une interview sur la Radio France Internationale (RFI) le 08 avril 2019, à
l'occasion de la commémoration de la vingtième année du génocide rwandais,
Gaël FAYE, écrivain franco rwandais, affirme : « Ecrire une œuvre d’art, c’est
apporter de la clarté à l'histoire ».
39
Expliquez et discutez cette opinion de l’auteur en vous appuyant sur des
exemples d’œuvres littéraires lues ou étudiées en classe.

Sujet n° 5
« Les personnages des œuvres exaltent nos rêves, incarnent notre désir
d'échapper aux limites d'une vie terne pour accéder à la lumière, notre volonté
de quitter les bas-fonds pour les hauts espaces, notre passion de souveraineté ».
En vous appuyant sur des œuvres lues ou étudiées, expliquez et discutez les
propos de Philippe Sellier.

Sujet n° 6
« La poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nue, sous une
lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent
et que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau, (Les textes
littéraires généraux. A. Chassang et Senminger).

Sujet 8
« La poésie, écrit Lamartine dans son roman Graziella, n’a pas d'écho plus
sonore et plus prolongé que le cœur de la jeunesse où l’amour va naître (...) »
Jeunes que vous êtes, en quoi consiste pour vous le plaisir de lire de la
poésie ?

Justifiez votre analyse par des exemples précis tirés des poèmes que
vous connaissez et aimez.

Sujet 9
Dans la revue Ŗ Notre Librairieŗ n°7 (avril - mai 1984), Maryse Condé écrit
: « La littérature est là pour nous faire penser réfléchir, traduire l'angoisse
que les individus portent en eux. Elle est là aussi pour nous faire rêver et
cela, nous l'avons trop souvent oublié. »

Commentez et discutez cette assertion en vous aidant des œuvres


littéraires que vous avez lues.

Sujet 10
Les livres ne remuent pas le monde, mais ils le conduisent secrètement. Les
moyens violents ont des effets sensibles, mais peu durables ».

Que pensez- vous de cette affirmation d'Etienne de SENANCOUR ?

40
Sujet 11
« Les personnages des œuvres exaltent nos rêves, incarnent notre désir d'échapper
aux limites d’une vie terne pour accéder à la lumière, notre volonté de quitter les
bas-fonds pour les hauts espaces, notre passion de souveraineté».
En vous appuyant sur des œuvres lues ou étudiées, expliquez et discutez les
propos de Philippe Sellier.

Sujet 12
« La poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nue, sous une
lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et
que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau, (Les textes littéraires
généraux. A. Chassang et Senminger).

Sujet 13
Dans sa publication intitulée Littérature : fonctions, rapports média et public,
parue aux éditions Edi livre le 17 janvier 2014, Kossy Souley GBETO affirme
que l’œuvre sera d’autan plus belle qu’elle naîtra des difficultés vécues.

Expliquez et discutez cette opinion de l’auteur en vous appuyant sur des


exemples d’œuvres littéraires lues ou étudiées.

Sujet14 :
Robert Rollant dans Une nouvelle littérature tenait ce propos : “ On ne lit
jamais un livre. On se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit pour
se contrôler.”
En vous appuyant sur votre expérience personnelle de lecteur d’oeuvres
littéraires, vous expliquerez ce propos.

41
QUELQUES ŒUVRES LITTERAIRES ET LEURS RESUMES

I.ŒUVRES THÉÂTRALE

• Trois prétendants un mari de Guillaume Oyono M'Bia

M'Bia dénonce et pose l'épineux problème de la dot, de l'exploitation du gendre


parses beaux parents, de la liberté de la femme et du mariage.

• L'illusion comique de Pierre corneille

Ce théâtre relate l'histoire d'un père qui désirant retrouver son fils a recourt
à un magicien qui évoque les aventures du disparu. Une manifestation
exemplaire " duthéâtre dans le théâtres"

• L'avare de Molière

Molière nous présente l'avarice comme une manie obsessionnelle et une


passiondévastatrice et destructive de tous les sentiments. C'est bien le cas
de Harpagon.

• Le souffler de satin de Paul Claudel

Ce drame retrace l'impossible amour du conquistador espagnol Don Rodrigue


pour Dona prouhize, un amour qui prend une forme symbolique et met en
question la destinée totale de l'homme.

• Le respect des morts de Amadou Kiné

L'auteur dénonce les sacrifices humaines fait au nom de la tradition.

• Monsieur thôgô Gnini de Bernard. B Dadié

C'est un personnage dérisoire ayant fait fortune après un commerce véreux


entretenue avec des courtiers blancs. A travers ce personnage, l'auteur dénonce
l'hypocrisie, la perte des valeurs morales africaines et la cupidité qui prévalent
dansla société.

• Le cid de Pierre corneille

Le personnage Rodrigue est obligé de venger son père, de tuer le père de


chimènesa fiancé. Cette dernière poursuit le meurtrier sans cesser de l'aimer.

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• Les voix dans le vent de Bernard.B Dadié

Nahoubou pour acquérir le pouvoir n'a fait que s'allier au diable. En effet, il a
sacrifiéses parents à la demande du sorcier Bacoulou. Sa fin sera traité car les
voix de ces victimes le métriserons tout au long de son règne.

• Les mouches de Jean Paul Sartres

Oreste le personnage principal doté d'un esprit revanchard commet un


acteignoble en tuant froidement sa mère et l'époux de celle-ci.

• Béatrice du Congo de Bernard. B Dadié

Tragédie historique qui de façon très convaincante oppose à l'exploitation


colonialele servant de révolte et de dignité incarné par Dona Béatrice, symbole
de l'espoir et du renouveau de l'Afrique.

• Le mariage de figaro de Beaumarchais

Œuvre audacieuse qui sous prétexte de divertir porte une critique acerbe
sur lasociété.

• La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco traduit le vide, l'existence à travers


despersonnages minables inoccupés et dont les conversations n'ont aucun
intérêt.

• Une saison au Congo d’Aimé Césaire

Met en relief le personnage de Patrice Lumumba, un nationaliste qui lutte


pour laliberté de son peuple afin de lui donner une nouvelle orientation.

I. ŒUVRES POÉTIQUES

• Coup de pilon de David Diop

Une puissante célébration des vertus et valeurs de l'Afrique traditionnelle et


aussiun appel à la révolte contre toutes formes d'oppression.

• Ethiopiques de Léopold S Senghor

L'auteur y expose toute la culture nègre dans tout ce qu'elle a de mystique.

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• L’oseille les citrons de Maxime N’ debeka

C'est un recueille écrit de la prison d'Ouesso et Brazzaville. Il est une satire


violentede la société néocoloniale et de ses maîtres incontesté.

• Le chant général de Pablo Neruda

Le poète clame à la fois son amour pour son pays natal et sa révolte contre
toutes formes d'oppression.

• D'éclaires et de foudre de Jean Marie Adiaffi

L'auteur exprime par la violence des vers, le désir de l'avènement d'un


mondenouveau par tous les moyens même la violence.

• Contemplation de Victor Hugo

C'est une œuvre qui traduit les souffrances, la douleur du poète face à la mort
de sa fille aîné nommée Léopoldine noyée dans saine parisienne

• Chants pour une négresse de David Diop

Dans ce poème, il exalte la beauté de la femme africaine en insistant sur


sonregard foudroyant, la douceur de ses lèvres et la fraîcheur de son
haleine.

• Pigments de Léon Gontran Damas

L'auteur dans ce poème fait le procès de l'homme blanc et réhabilite le noir


et la culture africaine.

•Éléphant de m'bissal de Léopold S. Senghor

Ici, le poète dénonce les structures économiques établies par les colons en
Afriqueau détriment des valeurs socioculturelles de l'Afrique.

• Le totem de Léopold S. Senghor

Le poète valorise ici le totem africain car il montre son importance et son utilité
dans les sociétés africaines.

• Les fleurs du mal de Charles Baudelaire

C'est une œuvre dans laquelle le poète semble partager entre le spleen et
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l'idéalc'est à dire le mal qui le mine auquel il veut échapper et l'idéal c'est
à dire le bonheur, la perfection tant recherchée.

• cahier d'un retour au pays natal de Aimé Césaire

S'attache à démythifier certaines valeurs occidentales. Ici le poète


prend conscience de sa situation de nègre humilié et amputé par une
culture qui nereconnaît pas son originalité

• Chant d'ombre de Léopold S. Senghor


Le poète entreprend un pèlerinage au royaume de l'enfance du poète. Cela
permet au poète de retrouver sa véritable origine dans laquelle il se
' nracine
profondément.

II. ŒUVRES ROMANESQUES

• la planète des singe de Pierre boule

C'est un roman entièrement consacré à la fiction. En effet, l'auteur nous


amène dans un monde irréel c'est à dire une planète gouverné par les
singes. Chose surprenante,ces singes sont maîtres de cet univers.

• Le rouge et le noir de standhal

Julien, un jeune précepteur tombe amoureux de madame de Rénal, la femme


du maître de barrière. Il laisse par conséquent celle de son cœur mais à son
retour, ilfut condamné et exécuté pour avoir décrié le social.

• le mandat de Sembene Ousmane

Le parcours que même Dieng pour récupéré son argent nous situe sur les
lourdeursadministratives qui rongent le monde du travail dans les nouvelles
sociétés africaines.

• Le vieux et nègre et la médaille de Ferdinand Oyono

C'est la forte prise de conscience de Meka qui a tout sacrifié aux blancs: ses
terres avec deux fils, du caractère mystificateur du discours des colons. Ce ' st
indirectement que la prise de conscience de tous les peuples noir s'est opéré.

• Une vie de boy de Ferdinant Oyono

C'est un regard assez sarcastique jeté sur les meilleux blancs à travers le
regard duboy en joie, à la solde du commandant; un puissant document sur
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les mœurs coloniales.

• Les soleils des independances de Amadou Kourouma

Ce roman décrit la cruelle désillusion de Fama Doumbouya et sa déchéance


totaleau lendemains des indépendances et celle de toute l'Afrique qui avait
placé l'espoird'une reconnaissance en celle-ci. Aussi cette déchéance s'illustre
- t-elle comme lapreuve du faite que toute mutation sociale est suivie d'espoir
avorté pour d'autres et de bonheur pour certains.

• Le regard du Roi de Camara lay


Il met curieusement en scène un héro blanc clarène qui est à la poursuite
d'unequête mystique à travers l'Afrique fabuleuse.

• Perpétue de Mongo Béti

C'est le désenchantement et le désespoir car l'héroïne au nom symbolique


incarnele destin d'une Afrique déchiré et condamné au malheur.

• Thérèse Raguin de Émile Zola

Deux amants soient un mari gêneur. Hantés par la muette accusation de la


bellemère paralysée, ils se suicident.

• Le cercle des tropiques de FOUTOURE

C'est une critique qu'il fait sur la tyrannie de certains dirigeants et par là, réveille
l'esprit critique de son peuple.

• Remember Ruben de Mongo Béti

C'est une œuvre qui montre un espace à la foi réel et imaginaire qui sert de cadre
à la déambulation incessante de deux personnages incapables de leur équilibe r
jungle d'une Afrique où règne en maître absolu l'hypocrisie et le cymisme des
despotes.

• Les bouts de bois de Dieu de Sembene Ousmane


Ici, on assiste à la dénonciation de la condition de vie et de travail des
ouvriers duchemin de fer Dakar-Niger à la suite d'une lutte, avec les patronats
ils obtiennent gain de cause.

• Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne

L'auteur retrace une odyssée sous marine organisée par un savant au


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cours delaquelle se passe des expériences extraodinnaires

• Le grand secret de René Bajarvet

Bajarvet relate l'histoire d'habitants ne devant pas sortir d'une île au


risque demettre le monde en péril.

• Roméo et Juliette de Shakespeare

Il traduit dans cette œuvre l'amour-passion entre deux adolescents de 14 ans


issus de deux familles ennemies.

• L'enfant noir de Camara lay

L'auteur met en évidence l'adolescence de l'écrivain de son milieu familiale qui


l'a vunaître et grandir.

• Petit baudiel de Amadou Hampaté Ba

Ici, l'auteur transporte le lecteur dans un monde fictif et imaginaire ou les


animaux sont personnifiés. Dans cette œuvre, les catégories logiques sont
brisées car toutdevient désormais possible d'où l'idée de divertissement.

• Lolita de Vladimir Nabokou

Une puissante satire stéréotypes culturelles américains à travers


l'impossibleamour d'un homme d'âge mûr et d'une nymphette.

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