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La prise de parole en public

La prise de parole en public est semblable à un opéra.


L'orateur doit penser la scène, le jeu des mots, ceux qui sont à
même de porter au mieux son message, ceux qui tonnent
comme le tam-tam et chantonnent comme la kora. Car, il est
avéré que lorsque l’on fait un exposé, l’auditoire ne retient que
sept pourcents de notre lexique. Le choix des mots est donc
prépondérant. Il faut aussi, à l’instar du musicien, choisir la
musicalité qui va avec le discours. L’on doit pouvoir s’exprimer
tantôt pianissimo, tantôt sopranino, tantôt crescendo, tantôt
decrescendo ! Le grand orateur est un bon musicien, qui sait
moduler de la voix et trouver l’harmonie des accords, non un
piètre musicastre de la caste des bouffons, qui pianote, ni
même un piaulard qui grince des dents pour casser les
tympans. Le grand orateur est un bon séducteur qui charme,
éblouit et illumine le public. Lorsqu'il se saisit de la parole,
l'assistance lui ouvre son cœur et le laisse y entrer comme un
couteau tranchant dans une papaye mûre...
Le bon orateur applique la règle des trois V. La verticalité pour
la posture, la vision pour le regard et la voix pour la diction.
Il faut savoir se tenir sur scène, éviter les postures courbées ou
déplacées, avoir la tête, les épaules et le torse redressés, les
pieds fermes, droits, ni trop ouverts ni trop fermés. Celui qui
porte la parole doit être mobile, marcher si la scène le permet,
avoir la gestuelle mesurée…
L’orateur doit fixer son public et non pas perdre son regard
dans le fond de la salle ou dans le plafond ou même planter les
yeux dans le sol. Si la fermeté de la posture est masculine, la
douceur du regard est féminine. Elle enveloppe l’auditoire et
établit la communication…
En ce qui concerne la voix, elle est l’élément capital. Sa
maîtrise et l’alternance des registres attire, captive et retient
l’attention de l’auditoire…
Abdal’Art !

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