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Année universitaire
2013 – 2014
LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
I.1.INTRODUCTION : ....................................................................................................................................... 9
I.2. Constituants d'un robot (bras manipulateur) :............................................................................................. 10
I.2.1. Classification des robots ..................................................................................................................... 15
I.2.1.1. Les manipulateurs ........................................................................................................................ 15
I.2.1.2. Les télémanipulateurs .................................................................................................................. 16
I.2.1.3. Les robots .................................................................................................................................... 16
I.2.2 Caractéristiques d'un robot ................................................................................................................... 17
I.2.3. Les générations de robot ..................................................................................................................... 18
I.2.3.1. Le robot est passif ........................................................................................................................ 18
I.2.3.2. Le robot devient actif ................................................................................................................... 19
I.2.3.3. Le robot devient « intelligent » .................................................................................................... 19
I.3. Degré De Libertés – Architecture ............................................................................................................... 19
I.3.1. Positionnement d'un solide dans l'espace ............................................................................................ 19
I.3.2. Liaison................................................................................................................................................. 20
I.3.3. Mécanismes ......................................................................................................................................... 20
I.3.4. La perception....................................................................................................................................... 21
I.3.5. La commande ...................................................................................................................................... 22
I.3.6. Interface homme-machine ................................................................................................................... 22
I.3.7. le poste de travail et les dispositifs perirobotique ............................................................................... 22
I.3.8. Morphologie des robots manipulateurs ............................................................................................... 22
I.4. Matrice De Transformation Homogene ..................................................................................................... 25
I.4.1.Coordonnées homogènes ..................................................................................................................... 25
I.4.2. Transformation homogène .................................................................................................................. 26
I.4.2.1. Changement de repère ................................................................................................................. 26
I.4.2.2. Transformation de vecteurs ......................................................................................................... 27
I.4.2.3. Matrice de translation pure homogène ......................................................................................... 28
I.4.2.4. Matrice de rotation homogène ..................................................................................................... 28
I.5. Modèle Géométrique D'un Robot ............................................................................................................... 29
I.5.1. Nécessité d'un modèle ......................................................................................................................... 29
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RESUME :
Cette synthèse présente quelques aspects de la conception de robots dédiés pour des
applications médicales et chirurgicales illustrés par des exemples de réalisations qui ont vu le
jour principalement dans des projets nationaux et européens récents ou en cours, impliquant
des laboratoires français, tant dans les secteurs de la robotique d’intervention, que de la
chirurgie mini-invasive ou encore de la robotique de diagnostic. Après avoir brièvement
décrit les objectifs fondamentaux de la robotique médicale et les caractéristiques attendues du
robot à développer pour cet usage, nous insistons notamment sur les contraintes liées à
l’intégration de ce robot dans un environnement clinique et humain. A travers une série
d’exemples issus de différentes spécialités (chirurgie reconstructrice, chirurgie endoscopique,
télé-échographie), nous montrons quels peuvent être les besoins particuliers en terme de
mobilité, vitesses ou efforts et quelles sont les solutions cinématiques qui ont été proposées
jusqu’à présent (structures anthropomorphes ou SCARA, architectures parallèles, centre de
rotation déporté). Après une discussion sur quelques problèmes ouverts du point de vue
technologique, nous abordons les aspects sécurité qui sont partie intégrante de cette phase de
conception.
ABSTRACT :
This summary presents some aspects of the design of dedicated robots for medical and
surgical applications with examples of achievements that have emerged primarily in national
and European projects recent or ongoing, involving French laboratories in both sectors
robotics intervention as minimally invasive or robotic diagnostic surgery. After briefly
describes the basic objectives of medical robotics and the expected characteristics of the robot
to be developed for this purpose, we insist on particular constraints related to the integration
of the robot in a clinical and human environment. Through a series of examples from different
specialties (reconstructive surgery, endoscopic surgery, tele-ultrasound), we show what can be
the specific needs in terms of mobility, speed or effort and what that have been proposed until
kinematic solutions to now (anthropomorphic structures or SCARA, parallel architectures,
remote center of rotation). After a discussion of some open problems from a technological
point of view, we discuss the security aspects that are part of the design phase.
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INTRODUCTION GENERALE :
C’est au siècle dernier que le « boom » de la robotique industrielle a amorcé l’explosion des
thèmes de recherche. A cette époque les robots étaient conçus en respectant les contraintes
imposées par le milieu industriel, comme la répétabilité, la précision dans la réalisation des
tâches, le respect des cadences de production, etc. Prenons l’exemple des bras manipulateurs
industriels des années 80 très semblables aux bras industriels actuels, ils se déplacent à très
grandes vitesses sur des trajectoires calculées hors ligne dans des environnements protégés et
structurés, sans interaction avec les opérateurs humains.
La robotique peut être définie comme l'ensemble des techniques et études tendant à concevoir
des systèmes mécaniques, informatiques ou mixtes, capables de se substituer à l'Homme dans
ses fonctions motrices, sensorielles et intellectuelles.
On définit un robot comme étant un appareil automatique capable de manipuler des objets, ou
d'exécuter des opérations selon un programme fixe ou modifiable.
En fait, l'image que chacun se fait d’un robot est généralement vague, souvent un robot est
défini comme un manipulateur automatique à cycles programmables.
Pour « mériter » le nom de robot, un système doit posséder une certaine flexibilité,
caractérisée par les propriétés suivantes :
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La robotique est une science pluridisciplinaire qui requiert, notamment, des connaissances en
mécanique, automatique, électronique, électrotechnique, traitement du signal,
communications, informatique
Dans la littérature, le terme «robot médical» a plusieurs sens selon les auteurs. La
définition la plus large est fournie dans [Troccaz, 2012, Introduction. P 17] ; dans cet ouvrage,
le robot médical désigne en premier lieu l’utilisation d’un «dispositif physique doué de
possibilités de décision, de perception et d’action et connecté au monde numérique». Dans ce
sens, le robot médical peut être un appareil de distribution de médicaments, une prothèse
mécanisée, un dispositif d’aide au maintien de la posture ou encore une pompe cardiaque.
Le robot porte-instrument est un type de robot médical d’après cette définition ; qu’il s’agisse
d’une aiguille, d’une sonde ou d’un endoscope, l’idée de ce genre de robots est d’aider le
praticien pour une opération en portant l’instrument à sa place.
D’autres définitions existent [Kanade et al. 2006], [Beasley, 2012], [Okamura et al., 2010] et
celles-ci se rapprochent de la définition de Troccaz. Sinon, d’autres considèrent implicitement
que le robot médical est un robot porte-instrument, comme dans [Taylor et Stoianovici, 2003],
c’est à dire un robot qui se rapproche le plus d’un robot industriel. C’est d’ailleurs à l’aide
d’un robot industriel anthropomorphe que la première application chirurgicale robotisée a eu
lieu en 1985 pour effectuer une opération de neurochirurgie.
Dans le reste du manuscrit, c’est à ce type de robot médical que nous nous réfèrerons. Nous
emploierons alors le terme de «robot médical» pour désigner un robot porte-instrument.
Comme en robotique industrielle, un robot médical porte-instrument peut effectuer une tâche
d’une manière plus précise et répétable que l’homme, il peut opérer dans des conditions de
travail dangereuses (par exemple les rayons-X) et dans des environnements étroits.
Il y a néanmoins une différence majeure entre la robotique médicale et la robotique
industrielle : le robot médical ne vient pas remplacer l’homme dans son environnement de
travail, il vient assister le praticien, à différents niveaux.
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Dans [Taylor et Stoianovici, 2003], les auteurs indiquent que le robot médical rentre dans un
contexte plus large que la simple automatisation d’une tâche que l’on rencontre en robotique
industrielle : le but premier est de faciliter le travail du praticien en couplant l’information à
l’action, c’est à dire que le robot est un élément parmi d’autres outils et dispositifs, au sein
d’un système informatisé conçu pour aider le praticien lors d’une opération. Cette idée est
aussi donnée par Troccaz [Troccaz, 2012, Introduction p.18] : le robot médical est utilisé
comme un élément des différents outils de Geste Médico-Chirurgical Assisté par Ordinateur
(GMCAO), lors de la phase d’opération pré-opératoire et/ou per-opératoire et/ou post-
opératoire [Kazanzides et al., 2008].
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CHAPITRE I
LA ROBOTIQUE
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I.1.INTRODUCTION :
Pour concevoir, simuler ou commander un robot, il est nécessaire, entre autres, de disposer de
modèles du mécanisme. Plusieurs niveaux de modélisation sont possibles. Ils dépendent des
spécifications du cahier des charges de l'application envisagée : il en découle des modèles
géométriques, cinématiques (partie de la mécanique qui étudie les mouvements des corps,
abstraction faite des forces qui les produisent) et dynamiques à partir desquels peuvent être
engendrés les mouvements du robot, ou bien des modèles statiques qui décrivent les
interactions du mécanisme avec son environnement.
L'obtention de ces différents modèles n'est pas aisée, la difficulté variant selon la complexité
de la cinématique de la chaîne articulée. Entrent en ligne de compte le nombre de degrés de
liberté, le type des articulations mais aussi le fait que la chaîne peut être ouverte simple,
arborescente ou fermée.
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Le porteur :
Structure mécanique articulée constituée des 3 premiers degrés de liberté à partir du bâti .Si P
est un point de l’extrémité et un repère lié au bâti, le rôle du porteur est de fixer la position
de P dans .
Les liaisons utilisées sont des liaisons pivot notées R ou prismatique notées P. Ainsi le
nombre de combinaisons possibles est 8.
La façon dont les liaisons motorisées sont reparties du bâti au poignet défini trois grandes
classes d’architecture :
C’est celui dans lequel est représentée la situation de tous ses corps.
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L’espace opérationnel :
La redondance :
Lorsque le nombre de degré de liberté de l’organe terminal est inférieur au nombre de degré
de liberté de l’espace articulaire (nombre d’articulations motorisées)
Sous le terme organe terminal, on regroupe tout dispositif destiné à manipuler des objets
(dispositifs de serrage, dispositifs magnétiques, à dépression), ou à les transformer (outils,
torche de soudage, pistolet de peinture). En d'autres termes, il s'agit d'une interface permettant
au robot d'interagir avec son environnement. Un organe terminal peut être multifonctionnel,
au sens où il peut être équipé de plusieurs dispositifs ayant des fonctionnalités différentes. Il
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peut aussi être monofonctionnel, mais interchangeable. Un robot, enfin, peut être multi-bras,
chacun des bras portant un organe terminal différent. On utilisera indifféremment le terme
organe terminal, préhenseur, outil ou effecteur pour nommer le dispositif d'interaction fixé à
l'extrémité mobile de la structure mécanique.
Le système mécanique articulé (S.M.A.) est un mécanisme ayant une structure plus ou moins
proche de celle du bras humain. Il permet de remplacer, ou de prolonger, son action (le terme
« manipulateur » exclut implicitement les robots mobiles autonomes (Les caractéristiques
propres aux robots mobiles ne sont pas prises en compte dans notre travail. La mobilité d'un
robot permet notamment d'augmenter son espace de travail.)). Son rôle est d'amener l'organe
terminal dans une situation (position et orientation) donnée, selon des caractéristiques de
vitesse et d'accélération données. Son architecture est une chaîne cinématique de corps,
généralement rigides (ou supposés comme tels), assemblés par des liaisons appelées
articulations. Sa motorisation est réalisée par des actionneurs électriques, pneumatiques ou
hydrauliques qui transmettent leurs mouvements aux articulations par des systèmes
appropriés.
Précisons la notion d'articulation : Une articulation lie deux corps successifs en limitant le
nombre de degré de liberté de l'un par rapport à l'autre.
Soit m le nombre de degré de liberté résultant, encore appelé mobilité de l'articulation. La
mobilité d’une articulation est telle que : 0 ≤ m≤ 6
Lorsque m = 1 ; ce qui est fréquemment le cas en robotique, l'articulation est dite simple : soit
rotoïde, soit prismatique.
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Pour être animé, le système mécanique articulé (S.M.A).comporte des moteurs le plus souvent
associés à des transmissions (courroies crantées), l'ensemble constitue les actionneurs. Les
actionneurs utilisent fréquemment des moteurs électriques à aimant permanent, à courant
continu, à commande par l'induit (la tension n'est continue qu'en moyenne car en général
l'alimentation est un hacheur de tension à fréquence élevée ; bien souvent la vitesse de régime
élevée du moteur fait qu'il est suivi d'un réducteur, ce qui permet d'amplifier le couple
moteur).
On trouve de plus en plus de moteurs à commutation électronique (sans balais), ou, pour de
petits robots, des moteurs pas à pas.
Pour les robots devant manipuler de très lourdes charges, les actionneurs sont le plus souvent
hydrauliques, agissant en translation (vérin hydraulique) ou en rotation (moteur hydraulique).
Les actionneurs pneumatiques sont d'un usage général pour les manipulateurs à cycles (robots
tout ou rien). Un manipulateur à cycles est un système mécanique articulé (S.M.A). Avec un
nombre limité de degrés de liberté permettant une succession de mouvements contrôlés
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uniquement par des capteurs de fin de course réglables manuellement à la course désirée
(asservissement en position difficile dû à la compressibilité de l'air).
La perception permet de gérer les relations entre le robot et son environnement. Les organes
de perception sont des capteurs dits :proprioceptifs (sensibilité propre aux os, aux muscles,
aux tendons et aux articulations et qui renseigne sur la statique, l'équilibration, le déplacement
du corps dans l'espace, etc.) lorsqu'ils mesurent l'état interne du robot (positions et vitesses
des articulations) et :extéroceptifs (information issue de récepteurs sensoriels situés à la
surface du corps et stimulés par des agents extérieurs à l'organisme (chaleur, piqûre))
lorsqu'ils recueillent des informations sur l'environnement (détection de présence, de contact,
mesure de distance, vision artificielle).
La partie commande synthétise les consignes des asservissements pilotant les actionneurs, à
partir de la fonction de perception et des ordres de l'utilisateur, elle permet d’engendrer les
actions du robot.
L'interface homme-machine à travers laquelle l'utilisateur programme les tâches que le robot
doit exécuter, Le poste de travail, ou l'environnement dans lequel évolue le robot.
Il peut paraître étonnant d'inclure l'environnement dans la constitution d'un robot. C'est
pourtant lui qui définit les trajectoires à parcourir pour réaliser une tâche (sur
l'environnement). Ses modifications et évolutions sont déterminées par un ensemble de
capteurs qui définissent à tout instant son état (capteurs extéroceptifs).
Si l'on regarde le schéma de constitution du robot on s'aperçoit que l'ensemble est équivalent
à une boucle d’asservissement :
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Le manipulateur à cycles préréglés est une machine à deux, trois ou quatre articulations, dont
l'extrémité atteint un nombre fini de points stables dans l'espace. Il est désigné abusivement
par l'expression "robot tout ou rien".
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Le robot constitue l'association d'un automate et d'organes aptes à acquérir, traiter et gérer des
informations issues de l'environnement. Ils sont dotés de sens artificiels (vision, tactile, ...) et
de ressources méthodologiques leur permettant de résoudre des problèmes de difficultés
toutefois limitées.
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Les robots sont essentiellement orientés vers les applications nécessitant une adaptabilité à la
tâche : assemblage, soudage à l'arc, vérification, test ...
Un robot doit être choisi en fonction de l'application qu'on lui réserve. Voici quelques
paramètres à prendre, éventuellement, en compte :
- L’architecture du système mécanique articulé (S.M.A), le choix est guidé par la tâche
à réaliser (quelle est la rigidité de la structure ?).
- Le volume de travail, défini comme l'ensemble des points atteignables par l'organe
terminal.
- Tous les mouvements ne sont pas possibles en tout point du volume de travail.
L’espace de travail (espace de travail accessible), également appelé espace de travail
maximal, est le volume de l’espace que le robot peut atteindre via au moins une
orientation de l’organe terminal. L’espace de travail dextre (espace de travail adroit,
habile) est le volume de l’espace que le robot peut atteindre avec toutes les
orientations possibles de l’organe terminal. Cet espace de travail est un sous ensemble
de l’espace de travail maximal.
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- La masse du robot.
- Le coût du robot.
- La maintenance.
- Mécanique,
- Micro-informatique,
- Energétique,
- Capteurs – actionneurs.
Il est capable d'exécuter une tâche qui peut être complexe, mais de manière répétitive, il ne
doit pas y avoir de modifications intempestives de l'environnement. L'auto adaptativité est très
faible. De nombreux robots sont encore de cette génération.
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Il devient capable d'avoir une image de son environnement, et donc de choisir le bon
comportement (sachant que les différentes configurations ont été prévues). Le robot peut se
calibrer tout seul.
Le robot est capable d'établir des stratégies, ce qui fait appel à des capteurs sophistiqués, et
souvent à l'intelligence artificielle.
La position d'un solide dans l'espace requiert 6 paramètres indépendants (figure suivante) :
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I.3.2. Liaison
Une liaison entre 2 solides indéformables (en théorie) limite le d.d.l. d'un solide par rapport à
l'autre. On appelle d.d.l. de la liaison le nombre de paramètres indépendants permettant de
définir la localisation (position et orientation) d'un solide par rapport à l'autre dans tout
déplacement (compatible avec la liaison).
I.3.3. Mécanismes
- Les mécanismes en chaîne simple ouverte (ou en série). Lorsque l'on parcourt le mécanisme,
on ne repasse jamais 2 fois sur la même liaison, ou sur le même solide. Ce type de système est
le plus répandu.
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- Les mécanismes en chaîne complexe, tout ce qui n'est pas en série (au moins un solide avec
plus de 2 liaisons).
De tels systèmes se subdivisent en 2 groupes : les chaînes structurées en arbre, et les chaînes
fermées (dont l'avantage est d'être a priori plus rigide, plus précis, capable de manipuler de
lourdes charges).
Fig.6 : chaine simple ouverte fig.7 : chaine structurée en arbre fig.8 : chaine fermée
I.3.4. La perception
Permet de gérer les relations entre le robot et son environnement. Les organes de perception
sont des capteurs dits « proprioceptifs » lorsqu’ils mesurent l’état interne du robot (position et
vitesses des articulations) ou « extéroceptifs » lorsqu’ils recueillent des informations sur
l’environnement (détection de présence, mesure de distance, vision artificielle).
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I.3.5. La commande
La commande qui synthétise les consignes des asservissements pilotant les actionneurs. A
partir de la fonction de perception et des ordres de l’utilisateur, elle permet d’engendrer les
actions du robot.
À travers laquelle l’utilisateur programme les taches que le robot doit exécuter.
Ce paragraphe est relatif aux chaînes simples ouvertes. Afin de dénombrer les différentes
architectures possibles, on ne considère que 2 paramètres : le type d'articulation (rotoïde (R)
ou prismatique (P)) et l'angle que font deux axes articulaires successifs (0° ou 90° ; sauf cas
très particulier, les axes consécutifs d'un robot sont soit parallèles, soit perpendiculaires).
On convient d'appeler les 3 premiers d.d.l. le porteur du robot. Les d.d.l. résiduels forment le
poignet, caractérisé par des dimensions beaucoup plus petites et une plus faible masse.
Sont schématisées dans la figure qui suit les 12 morphologies possibles de porteur (ces
morphologies sont non redondantes (on élimine a priori les structures limitant les
mouvements du porteur à des déplacements linéaires ou planaires : 3 liaisons prismatiques
d'axes parallèles, par exemple, ou 3 liaisons rotoïdes d'axes parallèles)).
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Dans la pratique, le poignet de type rotule est très répandu. Le robot, obtenu en lui associant
un porteur à 3 d.d.l. est la structure la plus classique à 6 d.d.l.. Elle permet d'assurer un
découplage entre la position et l'orientation de l'organe terminal :
Le porteur a pour rôle de fixer la position du point d'intersection, noté P, des axes des 3
dernières articulations (centre du poignet) ; cette position (P) ne dépend que de la
configuration des solides (corps) 1, 2 et 3
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I.4.1.Coordonnées homogènes
P= (I.1)
u= (I.2)
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Q.P = . =0 (I.3)
=[ , ]= (I.4)
= = (I.5)
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Propriétés :
= (I.6)
-Rot = Rot(u ,- ) = Rot(- u , )
-Trans = Trans(- u , d) = trans(u , - d)
On calcul les coordonnées homogènes du point dans le repère par l’équation suivante :
= = + + = (I.7)
La matrice permet donc d’exprimer dans le repère les coordonnées d’un point dans le
repère
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Soit Tr (a,b,c) une transformation qui désigne la translation a, b, et c le long des axes x, y, et z
respectivement.
La transformation dans ce cas s’exprime par :
= Tr (a,b,c) = (I.8)
On utilise par la suite la notation Tr (u,d) pour designer une translation d’une valeur d le long
de l’axe u.
Propriétés :
Rot (x,θ) désigne la rotation ou l’orientation de repère d’un angle θ autour de l’axe x du
repère .
De la même façon ont défini la rotation autour de y par :
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Propriétés :
Composition de matrices
= = = (I.12)
= . . ………. (I.13)
Les modèles de transformation entre l'espace opérationnel (dans lequel est définie la situation
de l'organe terminal) et l'espace articulaire (dans lequel est définie la configuration du robot).
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Les modèles géométriques direct et inverse qui expriment la situation de l'organe terminal en
fonction de la configuration du mécanisme et inversement.
Les modèles cinématiques direct et inverse qui expriment la vitesse de l'organe terminal en
fonction de la vitesse articulaire et inversement.
Les modèles dynamiques définissant les équations du mouvement du robot, qui permettent
d'établir les relations entre les couples ou forces exercés par les actionneurs et les positions,
vitesses et accélérations des articulations.
Définir les différentes tâches d'un robot réclame de pouvoir positionner l'organe terminal par
rapport à un repère de référence. En effet :
Les informations proprioceptives (issues du S.M.A.) sont généralement définies dans des
repères liés aux différents solides du robot.
La position à atteindre est souvent définie dans un repère lié au socle du robot.
L'objet à saisir peut être défini dans un repère mobile indépendant du robot (par exemple, des
pièces à prendre sur un tapis roulant),
Les informations extéroceptives (issues de l'environnement) sont définies dans divers repères.
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Aussi, il faut un référentiel commun afin de « ramener » les diverses informations dans un
même référentiel, notamment pour concevoir les consignes des actionneurs.
X= (I.15)
q= (I.16)
Où f est une fonction vectorielle statique (la variable temporelle n'intervient pas).
on a : = , = , =
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Plusieurs méthodes et notations ont été proposées, la plus répandue est celle de Denavit-
Hartenberg mais cette méthode, développée pour des structures ouvertes simples, présente des
ambigüités lorsqu’elle est appliquées sur des robots ayant des structures fermées ou
arborescente.
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I.5.2.2. Principe
I.5.2.3. Hypothèses
On suppose que le robot est constitué d’un chaînage de n+1 corps liés entre eux par n
articulations rotoïdes ou prismatiques. A chaque corps, on associe un repère .
Les repères sont numérotés de 0 à n. La 1ème articulation, dont la position est notée qi, est le
point qui relie les corps i-1 et i.
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= . + . (I.17)
Avec :
= 0 si l’articulation j est rotoïde
=1 si l’articulation est prismatique
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On a :
Soit :
= = (I.18)
Et :
= = (I.19)
Nombre
d’articulation
1 0 0 0
2 -90 0 -
3 0 0
4 90 0
5 -90 0 0
6 90 0 0
Le modèle géométrique direct (MGD) est l’ensemble des relations qui permettent d’exprimer
la situation de l’organe terminal c'est-à-dire les coordonnées opérationnelles du robot, en
fonction des coordonnées articulaire Dans le cas d’une chaine ouverte simple, il peut être
représenté par la matrice de passage :
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= ( ) ( ) ……. ( ) (I.20)
X = f (q) (I.21)
X= = (I.22)
Le modèle géométrique direct d’un robot permet de calculer les coordonnées opérationnelles
donnant la situation de l’organe terminal en fonction des coordonnées articulaires.
Lorsqu’elle existe, la forme explicite qui donne toutes les solutions possibles (il y a rarement
unicité de solution) constitue le modèle géométrique inverse.
Position du problème :
dans le repère atelier. Dans le cas général, on peut exprimer sous la forme :
= (q) E (I.23)
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Avec :
Lorsque n ≥ 6, on peut écrire la relation suivante en regroupant dans le membre de droite tous
les termes connus :
(q) = (I.24)
Principe :
= ( ) ( )………. ( ) (I.25)
= = = (I.26)
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= ( ) ( )………. ( ) (I.27)
Méthode de solution :
Pour trouver les solutions de l’équation (I.27) il y’a une méthode qui consiste à pré multiplier
successivement les deux membres de l’équation par la matrice
Étape 1 :
X=C
En développant :
X= C
X=
X =
X =
Étape 2 :
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Étape 3 :
Généralement :
Relations trigonométriques;
Relations non-linéaires;
Pas toujours facile à résoudre.
4 types d’équation souvent rencontrés :
L’inconnu de ces types d’équation est θ et il est calculé avec Atan2 (y,x) qui donne l’angle
dans son cadran .
Le modèle cinématique direct d’un robot -manipulateur décrit les vitesses des coordonnées
opérationnelles en fonction des vitesses articulaires. Il est noté :
X = J(q) q (I.28)
dX = J(q) dq (I.29)
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
a)- Elle est la base du modèle différentiel inverse, permettant de calculer une solution local
des variables articulaires q connaissant les coordonnées opérationnelles X.
b)- En statique, on utilise le jacobien pour établir la relation liant les efforts exercés par
l’organe terminal sur l’environnement aux forces et couples des actionneurs.
Cette méthode est facile à mettre en œuvre pour des robots à deux ou trois degrés de liberté.
Il existe une autre méthode basée sur calcul de la jacobienne de base qui est pratique pour les
robots ayant plus de degré de liberté.
Cette définition est analogue à celle du modèle différentiel inverse : ce dernier permet de
déterminer la différentielle articulaire dq correspondant à une différentielle des coordonnées
opérationnelles dX spécifiée.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
- Les méthodes numériques sont plus générales, la plus répandue étant fondée sur la notion de
pseudo- inverse : les algorithmes traitent de façon unifiée les cas réguliers, singuliers et
redondants ; elles nécessitent un temps de calcul relativement important quelque soit la
méthode utilisée pour décrire les coordonnées opérationnelles, le modèle cinématique direct
peut être mis sous la forme :
X= (I.31)
X= (I.32)
Etant donnée la simplicité des éléments de , J comparés à ceux de ,il est préférable de
chercher la solution analytique à partir de l’expression de la matrice(I.31), celle-ci s’écrit :
= q (I.33)
Avec :
= (I.34)
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Dans le cas régulier, la matrice jacobienne est carrée d’ordre n et son déterminant est non nul.
Première méthode :
On calcul la matrice inverse de J, qui permet de déterminer les vitesses articulaires q grâce
à la relation:
q= X (I.36)
J= (I.37)
Les matrices A et C étant carré et inversibles, il est facile de monter que l’inverse de cette
matrice s’écrit :
= (I.38)
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Dans cette méthode, on tient compte d’une éventuelle forme particulière de la matrice J
permettant de réduire le nombre d’inconnues à prendre en compte simultanément. Cette
méthode donne, dans la plupart des cas, des solutions nécessitant moins d’opérations.
= (I.39)
= (I.40)
= (I.41)
= [ -B ] (I.42)
Afin de pouvoir commander ou simuler les robots, il est nécessaire d'établir le modèle
dynamique du robot, c’est-à-dire les équations liant les couples et les forces exercées par les
actionneurs et ceux dues aux interactions avec l'environnement aux déplacements des axes.
On obtient ainsi un système d'équations différentielles non linéaires de la variable q.
- = (I.43)
Avec :
Les variables articulaires sont les coordonnées généralisées. La force généralisée est soit
un couple si l'articulation est rotoïde soit une force si l'articulation est prismatique.
K= + (I.44)
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
= (I.45)
= (q) (I.46)
Et :
= (q) (I.47)
K= (I.48)
K= D (q) (I.49)
La seule source d'énergie potentielle est la gravité. Soit g, le vecteur de gravité exprimé dans
le repère de base. On a :
V= (I.50)
: Coordonnées du centre de gravité du corps i dans le repère de base
: Masse du corps i
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
K= D (q) = (I.51)
V = V (q) (I.52)
On a :
= (I.54)
Et donc :
= + = + (I.55)
De même :
= - (I.56)
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
+ + = (I.57)
k = 1,…, n
= (I.58)
On obtient :
= (I.59)
On note :
= (I.60)
Et : = (I.61)
NB : =
+ + (q) = (I.62)
k= 1,…, n
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
= (I.64)
Dans C (q, ) les termes impliquant un produit sont appelés centrifuges, et ceux impliquant
un produit avec i j sont les termes de Coriolis.
I.8. Conclusion :
L’étude des modèles dynamiques des structures mécaniques articulés qui ont été mené en vue
D’élaborer les modèles géométriques et modèles mathématiques qui peuvent être mis en
œuvre après avoir procédé à une identification des paramètres géométriques et inertiels
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
CHAPITRE II
ASSERVISSEMENT
VISUEL ET COMMANDE
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
II. Notations
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
II.1.INTRODUCTION :
La commande par vision consiste à prendre en compte des informations visuelles provenant
d’un ou plusieurs capteurs visuels pour l’asservissement des robots. Ces informations
extrinsèques supplémentaires devraient nous permettre la réalisation de tâches complexes en
environnements contraints. Des tutoriaux édités par S. Hutchinson [2.1] et plus récemment par
F. Chaumette et S. Hutchinson [2.2, 2.3] résument les approches de base et avancées.
Le but de chapitre est de présenter brièvement les différentes classes des systèmes
d’asservissements visuels [2.4], et de détailler par la suite les architectures de commande
utilisant la vision que nous retiendrons.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
II.2.2.1.Asservissement visuel 3D :
Dans un asservissement visuel 3D, la consigne est définie dans l’espace en termes d’attitude
ou pose entre la caméra et un ou plusieurs objets dans la scène [2.7] ou bien entre la caméra et
sa position désirée [2.8, 2.9]. Les premiers utilisateurs de ce type de mesures sont Y. Shirai et
H. Inoue [2.10] et J. Hill et W. T. Park [2.11].
L’avantage d’une mesure 3D est de spécifier la trajectoire de la caméra dans l’espace où elle
est le plus facilement décrite, ce qui permet aussi d’assurer une trajectoire réalisable de la
caméra dans l’espace.
Cependant, une telle architecture nécessite une étape de reconstruction 3D qui requiert des
connaissances à priori de la géométrie de la scène dont il est possible de s’affranchir par
triangulation [2.12]. De plus, l’absence de consignes au niveau de l’image ne permet pas
d’assurer une trajectoire réalisable des objets au niveau de l’image, ce qui risque donc
d’enfreindre la contrainte de visibilité.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
II.2.2.2.Asservissement visuel 2D :
Dans un asservissement visuel 2D, la consigne est définie au niveau de l’image en termes de
primitives visuelles de formes géométriques élémentaires (points, segments de droites,
cercles, sphères, ellipses, cylindres, … etc). La majorité des travaux utilisent des primitives de
type point pour leur facilité d’extraction, bien qu’il à été montré dans [2.13] que ce n’est pas
toujours le meilleur choix du point de vue de la commande. Le pionnier de ce type
d’asservissement dit « asservissement référencé image » fût Weiss [2.14, 2.15].
Cette approche présente l’avantage de ne pas nécessiter d’étape de reconstruction 3D
Puisque le contrôle du robot se fait directement dans l’image, et permet donc d’assurer la
contrainte de visibilité.
L’inconvénient majeur d’une mesure 2D, est qu’elle n’assure pas une trajectoire réalisable
de la caméra dans l’espace, auquel s’adjoint une ambiguïté connue sous le nom du problème
d’avance / retrait ou Chaumette conundrum [2.16, 2.17].
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
La commande séquentielle qui effectue une approche de type « Static Look & Move» ou
encore « Look then Move » est un asservissement en boucle ouverte (donc pas vraiment un
asservissement) qui consiste à acquérir et analyser un ensemble d’images issues du capteur
puis en générer une trajectoire à atteindre par le robot en boucle ouverte selon le but
recherché.
Ce type de commande est utilisé pour des capteurs permettant de faibles fréquences
d’acquisition [2.20, 2.21] et peut être utilisé pour des missions de replanification de tâches
nécessitant des déplacements lents en utilisant la vision. Cependant, l’absence de retour visuel
rend la convergence de l’asservissement très sensible aux incertitudes de modélisation du
robot et du capteur ainsi qu’au aux méthodes de reconstruction de pose.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
La commande cinématique qui effectue une approche de type « Dynamic Look & Move » ou
encore « Look and Move » est un asservissement en boucle fermée, où le contrôleur visuel
intervient dans une boucle de haut niveau et fourni un état de consigne en vitesse assurant une
convergence asymptotique qui est transformé par le Générateur de Trajectoires en consignes
angulaires transmises au contrôleur interne bas niveau du robot qui les réalise.
Le robot est considéré comme un simple système de positionnement dont la dynamique est
approximée par un gain et les performances du système dépendent essentiellement de la
synthèse du contrôleur visuel et du retard introduit par celui-ci dans la boucle de commande.
Ce type de commande dit « indirecte » est utilisé pour des asservissements visuels lents dont
le but recherché est la robustesse [2.22, 2.19, 2.16].
La commande dynamique est aussi une alternative de l’approche « Dynamic Look &
Move » ou encore « Look and Move » d’asservissement en boucle fermée, où cette fois-ci le
contrôleur visuel se substitue au contrôleur interne du robot en envoyant directement les
consignes en vitesses ou en couples aux variateurs des moteurs.
La conception du contrôleur visuel tient en compte d’un comportement plus réaliste de la
dynamique du robot et parfois même de celui du capteur visuel et/ou des actionneurs pour
améliorer les performances dynamiques du système. Ce type de commande dit « directe » est
utilisé pour des asservissements visuels rapides [2.23, 2.24, 2.25, 2.26, 2.27].
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
II.3.Commande cinématique :
Après un aperçu global sur les systèmes d’asservissements visuels, on s’intéresse ici aux
lois de commandes associées. Afin de satisfaire les contraintes de sécurité et de confort de la
robotique de service, nous utiliserons des lois de commandes purement cinématiques.
Les schémas de commandes cinématiques sont basés sur le formalise de la régulation à zéro
de la fonction de tâche sur un horizon temporel [0 , ] [2.28]. Dans notre cas, cette fonction
représentera l’erreur d’asservissement :
II.3.1.Loi de commande :
Il est clair que cette matrice dépendra du choix du type et du nombre de primitives à asservir.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Afin d’assurer une convergence asymptotique, la loi de commande est donnée par :
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
En pratique, les mouvements de la cible ainsi que la matrice d’interaction réelle ne peuvent
qu’être estimés, la loi de commande s’exprime alors par :
Certains travaux sur des cibles non statiques [2.8, 2.29] proposent un modèle de
déplacement de la cible à vitesse constante lissé par un filtre de Kalman [2.4].
II.3.2.1.Commande cinématique 3D :
Le contrôle de la caméra est effectué dans l’espace (Figure II.7) en fonction des grandeurs
3D à asservir , choisies pour définir la pose de la caméra :
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Contrôle de l’orientation :
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Contrôle de la position :
Pour le degré de liberté de translation, deux possibilités existent selon le repère par rapport
auquel est définie la translation. Les deux cas donnent une matrice d’interaction de la
forme :
- Translation définie par rapport au repère de l’objet 0 [1.7] : Dans ce cas, les vecteurs
de primitives actuels et désirés d sont :
- Translation définie par rapport au repère désiré de la caméra [1.8, 1.9] : Dans ce
cas, les vecteurs de primitives actuels et désirés sont :
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
II.3.2.2.Commande cinématique 2D :
Le contrôle de la caméra est effectué directement dans l’image (Figure II.8) en fonction des
primitives visuelles choisies.
En prenant des primitives visuelles ponctuelles :
Fig.II.8:Commande cinématique 2D
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Toutefois, le torseur cinématique c est exprimé dans le repère de la caméra. Il doit être
transformé vers le repère de base avant d’être utilisé dans la boucle de commande :
II.4.Conclusion :
Ce chapitre nous a permis de spécifier les architectures des asservissements visuels et leurs
lois de commande associées que nous allons utiliser pour la tâche de suivi. Les contraintes
purement cinématiques des tâches de la robotique de service nous ont permis d’utiliser des
lois de commande cinématiques robustes qui simplifient les boucles de commande.
Les chapitres qui suivront, s’intéresseront dans un premier temps à la détermination des
paramètres de pose 2D et 3D intervenant dans les lois de commande en utilisant la vision
artificielle. Ensuite, nous détaillerons le générateur de trajectoire pour convertir ces lois de
commande cinématiques en consignes angulaires qui seront réalisées par le contrôleur interne
du robot.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
CHAPITRE III
LA CONCEPTION DE
ROBOTS POUR
L'ASSISTANCE AUX
GESTES MEDICAUX ET
CHIRURGICAUX
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Mots clef
Geste médico-chirurgical, robot médical, architecture cinématique, conception mécanique et
mécatronique, sécurité.
III.1.Introduction :
L’objectif principal des robots « médico-chirurgicaux » (selon l’expression de J Troccaz
[3.1] ) est de développer "une coopération entre un homme (le chirurgien) et une machine (le
robot) qui cherche à exploiter les capacités des deux pour réaliser une tâche mieux que ce que
pourrait faire l’un des deux tout seul" [3.2]. La technologie doit donc permettre au chirurgien
d’améliorer son pouvoir de perception, de décision et d’action [3.3] grâce par exemple à
l’utilisation de systèmes de vision, de capteurs et/ou d’actionneurs spécifiques.
Il en résulte qu’une des caractéristiques majeures d’un système médical est d’interagir
intimement avec un environnement humain c’est-à-dire avec des personnes, entraînées ou
non, dont le comportement peut être extrêmement imprévisible. Ainsi, un robot médical est
dans tous les cas, un système complexe incluant une structure mécanique articulée et
motorisée, une Interface Homme- Machine (IHM) et des instruments, des composants
électroniques et un contrôleur logiciel. Ces éléments sont intégrés de manière à réaliser
quotidiennement une ou plusieurs tâches médicales de façon sécurisée. Ces interventions sont
effectuées dans un environnement contraint et non structuré, dans un volume de travail limité,
à l’intérieur et/ou à l’extérieur de l’enveloppe corporelle du patient. On comprend alors
aisément que toute défaillance du système peut être extrêmement critique ; la sécurité est donc
une question essentielle lors de la conception d’un robot médical, en raison des interactions
que ce dernier exerce avec les êtres humains.
1) le facteur humain. Puisque la tâche est effectuée sur un être humain, les conditions de
travail évoluent en fonction du patient (position sur la table d’opération, caractéristiques des
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
organes, des tissus, accessibilité aux organes…). La tâche et son exécution sont donc
spécifiques à un patient donné et en conséquence, des mouvements d’essais ou répétitifs
peuvent difficilement être envisagés. En plus d’être au contact du patient, le principal intérêt
de ces systèmes est de pouvoir coopérer avec le personnel médical ; chirurgiens, mais aussi
infirmiers ou anesthésistes. Ces utilisateurs ne sont pas nécessairement des « spécialistes » des
technologies du système. Ces raisons font qu’une planification en phase préopératoire et/ou
une méthodologie d’action lors de l’intervention (phases de perception et décision telles que
les définissent [3.3]) sont nécessaires ; ce plan d’action peut également être modifié durant
l’opération, selon le diagnostic du chirurgien, les possibles complications ou le comportement
de l’organisme du patient.
2) les contraintes cliniques. Les fonctionnalités requises sont définies selon chaque type
d’opération ; un robot médical est donc souvent conçu pour une opération spécifique
(neurochirurgie [3.5], arthroplastie [3.6]...). De plus, les composants au contact du champ
stérile doivent être aseptisés par autoclave ou recouverts d’un drap stérile. La salle
d’opération est généralement un lieu encombré où la présence d’autres appareils médicaux (de
radiologie, d’anesthésie, de chirurgie...) contraint le mouvement ou le positionnement du
robot au cours de l’intervention ; ce positionnement peut aussi être différent entre deux
interventions distinctes mais de même nature. Pour ces raisons, il doit être aisément
transportable et rapidement dégagé en cas de complications peropératoires. A la lumière de
ces constatations, la question qui se pose naturellement est : Comment peut-on concevoir et
réaliser des systèmes à la fois performants, fiables et sûrs capables de coopérer avec un
médecin ou un chirurgien ?
Les termes de conception et réalisation incluent évidemment un grand nombre d’aspects allant
de la définition d’une cinématique à une commande performante et sûre du système, en
passant par le développement d’un environnement logiciel (commande, IHM...) sûr lui aussi
et le choix d’actionnements capables de garantir l’intégrité des personnes quels que soient le
mode de fonctionnement et la situation médicale ou chirurgicale.
Au cours des quinze dernières années, à l’instar des systèmes ROBODOC (architecture
SCARA IBM 7576) et CASPAR (architecture Stäubli RX), les robots utilisés dans des
procédures chirurgicales étaient soit de « simples » robots industriels modifiés pour
accroître leur sécurité d’utilisation [3.7], [3.8], soit des robots plus spécifiques mais avec des
structures largement inspirées par la robotique « classique » avec, parmi les systèmes les
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
plus connus, les robots Zeus et AESOP (Computer Motion), Da Vinci (Intuitive Surgical),
Hippocrate (SINTERS-LIRMM), Surgiscope (ISIS), Neuromate (ISS, TIMC,
www.surgetics.org), Acrobot (société Acrobot Ltd, startup de l’Imperial College), EndoAssist
(Armstrong Healthcare)... Par contre, le nombre de produits commerciaux disponibles sur le
marché [3.9] est extrêmement réduit (à cause du coût à l’achat et de l’exploitation, de
l’encombrement, de la formation, du temps de mise en œuvre...) et leur réelle valeur ajoutée
clinique n’est pas vraiment prouvée, excepté peut-être pour les systèmes de neurochirurgie
(Surgiscope) ou de radio chirurgie (CyberKnife). Actuellement, les concepts de robots
médicaux évoluent considérablement pour faire émerger des systèmes que l’on pourrait
diviser en trois classes.
La première catégorie est celle des robots d’intervention ou de diagnostic légers. Ils sont
d’un coût relativement limité, assez faciles à sécuriser et potentiellement d’une grande
valeur ajoutée. On trouvera dans cette classe ; i) les systèmes “porte- aiguille” comme
CASPER de TIMC [3.10] pour des ponctions péricardiques ou le CT-BOT développé dans
le projet ROBEA IRASIS pour la thérapie percutanée par radiofréquence pour la destruction
de tumeur [3.11] ; ii) des instruments de microchirurgie filtrant de manière active les
tremblements du chirurgien [3.12], iii) des systèmes compatibles avec un IRM, par exemple
pour des biopsies sur la prostate [3.13], iv) des robots de télé- échographie [3.14], [3.15].
La deuxième classe correspond à celle des systèmes miniatures endocavitaires tels que les
capsules endoscopiques M2A (société Given Imaging, http://www.givenimaging.com) [3.16],
NORIKA (http://www.rfnorika.com) ou EMIL
(http://wwwcrim.sssup.it/research/projects/emil).
La troisième classe est celle des robots spécialisés légers et compacts pour réaliser une
ou deux fonctions complexes comme par exemple un ancillaire robotisé pour la chirurgie
osseuse [3.17], [3.18] (voir également le système Praxiteles de la société PRAXIM, Fig.III.1
ou le robot BRIGIT de la société MEDTECH, Fig.III.2) ou un stabilisateur robotisé pour la
chirurgie cardiaque à cœur battant [3.19].
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Fig.III.1 : Outil robotisé miniature pour la coupe ou le fraisage en chirurgie osseuse du genou sans
imagerie pré- opératoire (PRAXIM – TIMC)
Ces trois classes sont représentatives des contraintes imposées par les utilisateurs. Pour que
les robots jouent un rôle important et efficace dans les salles d’opération du futur, il faudra
qu’ils soient moins chers, moins encombrants et simples d’utilisation. La démarche générique,
qui sous-tend la réalisation de ces systèmes, s’articule en 3 étapes :
Ces différentes étapes, principalement les deux dernières, sont extrêmement contraintes par
les aspects de sécurité dans la démarche de conception d’un système fiable et sûr.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
- en MIS, plusieurs 100 mm/s sont nécessaires (grandes rotations de la longueur outil x outil),
- en orthopédie, quelques mm/s suffisent également, en chirurgie cardiaque à cœur battant, les
accélérations sont supérieures à 1 g,
- pour le cerveau, on travaille en statique (même si le cerveau peut bouger dans la boîte
crânienne).
Ces quelques chiffres illustrent bien la variété des spécifications que le concepteur d’un robot
médical peut rencontrer. Cette variété est à mettre en regard d’un des souhaits forts des
instances hospitalières de mettre à disposition des praticiens un robot pour plusieurs
spécialités.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
lames et inciser la peau. Pour l’étude de faisabilité, l’instrument a été équipé d’un capteur
d’effort (ATI Force Sensor Gamma 130 N/10 Nm, 6 composantes) et d’un capteur de
vitesse à fil (ASM Sensor) [3.21], [3.22].
Fig.III.3 .Chirurgien réalisant un prélèvement sur cochon avec un dermatome instrumenté de capteurs
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
En s’appuyant sur cette analyse, [3.25] a proposé les concepts d’espace de travail accessible et
d’espace de travail obligatoire. Les contraintes robotiques imposées (précision, performance
cinématique, absence de singularité…) sont différentes sur ces 2 espaces. Cette approche a
ainsi permis de proposer des solutions cinématiques optimisées pour une tâche médicale
donnée.
La difficulté majeure, qui apparaît dans ces trois exemples réside essentiellement dans la
nécessité de devoir équiper de capteurs les instruments du chirurgien sans perturber ni
modifier son geste. Une seconde difficulté vient du constat que le geste est influencé par de
nombreux facteurs, tels l’expert lui même (son niveau d’expertise, son état de fatigue), la
taille et la morphologie du patient…
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
A noter également dans ce paragraphe, le nouveau robot CT-BOT développé par le LSIIT sur
la base d’une cinématique parallèle pour réaliser des biopsies sous CT scanner (Fig.III.12)
[3.26]. Ce mécanisme parallèle à 3 jambes avec 2 jambes opposées symétriques est utilisé
pour sa grande rigidité et pour réduire l’erreur de positionnement.
Architectures cinématiques avec centre de rotation déporté. Parmi les tâches chirurgicales,
beaucoup d’entre elles sont caractérisées par des mobilités angulaires relativement larges
autour d’un point unique ou à l’intérieur d’un volume de travail réduit tel que schématisé
Fig.III.13.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
En chirurgie mini-invasive, les instruments pivotent autour du point par lequel ils pénètrent à
l’intérieur du corps du patient. Dans les procédures d’accès percutané, une aiguille est
initialement placée avec sa pointe en contact avec le point d’entrée sur la peau puis orientée
autour du point de pivot pour viser la cible. En échographie également, la sonde est
positionnée en regard de l’organe à explorer puis orientée autour du point de contact avec la
peau. Cette analyse a ainsi conduit au développement de mécanismes qui découplent les
mouvements de rotation et de translation des outils en un point virtuel situé à une distance
définie de la structure mécanique du robot. De cette façon, plusieurs robots incluent comme
une caractéristique centrale de leur conception un centre de rotation déporté (remote center-
of- motion ou RCM). Ces mécanismes présentent ainsi deux ddl en rotation (voire trois) avec
des axes concourants en un point localisé de façon distale par rapport au mécanisme. Dans ces
mécanismes, le RCM peut être :
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
– les RCM peuvent être programmables, le pivot étant assuré par un contrôle coordonné de
plusieurs articulations. Cette approche présente des avantages importants notamment pour la
flexibilité du point de pivot, une manœuvrabilité augmentée et surtout une grande versatilité
[3.30].
Robots à architecture redondante - Offrant plus de ddl que nécessaire, ils peuvent être utiles
pour éviter les collisions mais ils sont numériquement plus délicats à contrôler puisque le
modèle cinématique inverse n’est pas analytique. Par contre, une synthèse de commande par
découplage [3.30] permet d’utiliser une telle architecture pour satisfaire un ensemble de
contraintes, par exemple pour réaliser le RCM programmable précédent.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Une opération chirurgicale est dite mini-invasive lorsque l’abord chirurgical se fait par de
petites incisions et non « à ciel ouvert ». Pour le chirurgien, la vision directe du site opératoire
est remplacée par une image 2D (ou éventuellement 3D) sur un écran via un endoscope
(stéréoscopique), avec les limitations que cela induit ; éclairement imparfait, zones
d’ombre, perception du relief difficile, champ de vision limité avec des risques d’occlusion,
perte de la perception fine des interactions tissu/instrument. Les instruments chirurgicaux
utilisés offrent les mêmes fonctionnalités que les instruments conventionnels. Par contre, ils
sont fixés à l’extrémité d’un tube (typiquement de 300 mm de longueur et de 10 mm de
diamètre) et sont introduits à l’intérieur du corps du patient par un trocart dont la mise en
place nécessite une incision de la peau ne dépassant pas 1 cm. Il est aisé d’imaginer qu’avec
de tels instruments, les mobilités intra-cavitaires sont réduites et la perception par le
chirurgien des interactions de l’instrument avec les tissus est affectée par les frottements au
niveau du trocart. Si les techniques mini- invasives sont dorénavant utilisées dans un grand
nombre d’interventions en chirurgie la paroscopique (abdominale), ce n’est pas encore le cas
en chirurgie cardiaque. Pourtant, leurs bénéfices sont directs pour le patient ; durée
d’hospitalisation réduite, meilleur confort post-opératoire et minimisation des risques
encourus avec une réduction de la douleur et du temps de récupération. Cette combinaison de
bénéfices cliniques permet un retour plus rapide à des activités quotidiennes normales et
génère naturellement des coûts d’hospitalisation plus faibles. Durant les 5 années passées, les
systèmes télé-opérés Zeus et Da Vinci ont été utilisés dans les blocs opératoires [3.31] pour
des opérations robotisées de chirurgie mini-invasive. Les diverses expériences et les analyses
des opérations pratiquées dans les centres pilotes [3.32] ont montré l’intérêt des systèmes
robotisés mais aussi leurs limites. Aussi, pour parvenir à une utilisation plus systématique de
cette approche mini- invasive assistée par robot, il faut par exemple i) concevoir des
instruments avec des mobilités intracavitaires [3.24] (Fig.III.19), [3.33] (Fig.III.20), et
[3.34] (Fig.III.21) ; des mécanismes pour la compensation de frottements au passage du
trocart [3.29] (Fig.III.22) ; une « troisième main » pour porter l’endoscope [3.35] (Fig.III.23)
ii) fournir des retours sensoriels, de bonne qualité, visuelle et surtout haptique [3.23],
[3.26] ; un retour haptique performant implique de mesurer les efforts au plus
près des interactions, ce qui nécessite le développement de micro- capteurs [3.36] qui
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doivent être stérilisables et/ou jetables ; ou encore iii) implémenter des fonctions d’assistance
comme la récupération automatique des outils sortis du champ visuel [3.37], le rejet de
perturbations liées à la respiration, au mouvement du cœur pour les opérations cardiaques
[3.38].
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
La thérapie percutanée dont le principe repose par exemple sur l’utilisation d’une aiguille
pour délivrer une thérapie extrêmement localisée, est un domaine qui sera amené à un
développement important, notamment si le geste est assisté. A terme, assister le geste par un
système robotique devra permettre i) de diminuer fortement la taille minimale des tumeurs
traitées (de quelques cm à quelques mm) – ce qui veut dire un traitement plus précoce - et ii)
de réduire considérablement voire de supprimer l’exposition du chirurgien ou du radiologue
aux rayons en télé-opérant le système. L’objectif est alors de concevoir un système utilisable
avec des modalités d’images telles que le scanner ou l’IRM. Cependant, l’utilisation de ces
appareils induit des contraintes très fortes en termes de technologies utilisables, notamment en
ce qui concerne la nature des matériaux ou le choix de la motorisation. Un premier exemple
est celui du robot LPR développé par TIMC (Fig.III.24) [3.39]. Ce robot est muni
d’actionneurs pneumatiques. Il est fabriqué en matériaux plastiques compatibles avec la RM,
complètement transparents sous IRM et sans artefact sous CT scanner. La masse de ce robot
est de 1 kg. Le système de servovalves qui contrôle les actionneurs est relié par des tuyaux
d’alimentation de 7 m de long afin d’être placé à l’extérieur de la salle.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Le deuxième exemple présenté est celui du système CT- BOT développé au LSIIT dans le
cadre du projet ROBEA IRASIS [3.40] (Fig.III.25).
Fabriqué en poudre de polyamide, il est équipé de moteurs ultrasons et sa masse n’est que de
1,9 kg. Le système est fixé sur le corps du patient, ce qui permet une compensation
automatique et naturelle des mouvements de celui-ci, en particulier des mouvements externes
de la respiration. Un film plastique protège les parties en contact avec le corps.
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
- Vérins linéaires pour le robot LPR [3.39] ou le robot simulateur d’accouchement « BirthSim
» développé au LAI [3.41]. Dans ce cas, le vérin pneumatique linéaire double effet est
commandé en force ou en position pour simuler les poussées du bébé pendant les
contractions.
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Par ailleurs des moteurs ultrasons sont également employés, notamment en radiologie
interventionnelle, car ils sont compatibles avec l’environnement d’un CT-scanné [3.40] et
sont capables de fournir des couples élevés à l’arrêt. Cependant la durée de vie est limitée à
cause des frottements entre les pièces mécaniques.
Capteurs - Du point de vue du positionnement, il faudra privilégier, pour les actionneurs, des
codeurs absolus qui suppriment les procédures d’initialisation coûteuses en temps et
potentiellement dangereuses. De façon générale, deux grandes classes de problème dans ce
domaine des capteurs font l’objet de nombreux travaux :
1) la mesure des interactions au plus près de l’organe ou des tissus avec la conception de
capteurs d’effort miniature [3.47], [3.36], [3.45],
Matériaux – Comme nous l’avons vu au paragraphe précédent, les matériaux utilisés peuvent
être fortement contraints par l’environnement d’exploitation. Ainsi, les premiers robots
médicaux en matières plastiques ont été développés pour des applications dédiées notamment
pour être compatibles avec la RM, complètement transparents sous IRM et sans artefact sous
CT scanner (LPR de TIMC ou CT-BOT du LSIIT). Dans le projet ROBEA GABIE [3.48],
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
des travaux sont en cours pour trouver des matériaux utilisables pour la fabrication d’outils
qui soient le plus échogènes possible.
III.2.6. La sécurité
Règles de sécurité ; directives européennes. Les robots médicaux n’ont pas de règles claires
de sécurité dans la mesure où il n’existe pas de normes légales édictées (excepté au niveau
électrique). Dans la communauté européenne, la norme ISO 9000 a été modifiée pour
répondre aux exigences spécifiques des appareils médicaux dans le cadre de la directive
européenne 93/42/CEE [3.49], [3.50]. Cependant dans ces directives, la dénomination «
système médical » inclut plusieurs sortes de produits tels que les médicaments, les
compresses, l’appareillage électrique, les systèmes mécaniques, les outils de chirurgie et de
radiologie... Pour obtenir le marquage CE, la certification EN 46000 certification énonce les
différents critères nécessaires à la classification de tous les appareils médicaux selon 4 classes
Evidemment, par comparaison, les robots industriels appartiennent aux deux dernières
catégories (classes IIb et III), mais les risques sont généralement évités en empêchant les
intrusions humaines dans l’espace de travail de la machine. Cependant, il est possible pour
un opérateur d’entrer dans l’espace de travail sous des conditions spécifiques sans arrêter
la machine et après avoir déconnecté les équipements de protection, par exemple
pour la maintenance ou dans des modes manuels avec des vitesses limitées. En robotique
médicale, la grande différence est que l’homme coopère en permanence (chirurgien) ou
interagit (patient) avec le robot. Par conséquent, des contraintes et des spécifications sévères
doivent être prises en compte dans la conception elle- même, tout spécialement pour les
systèmes médicaux actifs. La classification de l’appareil dépend donc de :
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Facteur Humain - L’intervention est réalisée sur un être humain ce qui implique de prendre en
compte :
- le changement dans les conditions de travail avec chaque patient (caractéristiques de tissus
mous, position du patient sur la table d’opération, taille du corps et accessibilité des
organes…)
- une IHM orientée métier, orientée tâche, permettant une manipulation facile du système,
- la transparence du robot, en évitant les singularités, les limites articulaires mécaniques, les
procédures de reconfiguration…
Contraintes cliniques - Chaque composant du système en contact avec le champ stérile doit
être stérilisé (généralement, le robot est couvert par une « chaussette stérile » tandis que
l’outil est stérilisé séparément par une procédure à l’autoclave). L’environnement n’est en
général pas structuré ; les salles d’opérations sont occupées par de nombreux autres appareils
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
La sécurité dans les systèmes actuels de robotique médicale est abordée de trois façons
différentes suivant leur degré d’autonomie [3.52] et/ou d’invasivité :
- les bras passifs qui sont non actionnés et n’ont pas d’autonomie ;
- les bras semi-actifs pour lesquels l’effort de contact est produit par le chirurgien et non par le
robot ; ainsi, soit la puissance est coupée durant les phases critiques de la tâche (Neuromate),
soit les actionneurs sont utilisés pour contraindre certaines directions de déplacement. Cette
fonction est réalisée en donnant au chirurgien la sensation d’un effort variable, par exemple
pour le PADyC [3.52] (Fig.III.26) ou Acrobot [3.53] ;
- les bras actifs pour lesquels la plupart des articulations sont motorisées, réalisant
ainsi des tâches planifiées, et bien déterminées, de façon autonome (ROBODOC ou CASPAR
par exemple) ou dans un mode téléopéré (Zeus ou Da Vinci).
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
contrôlés, ii) ne pas générer de force excessive sur le patient, iii) garder l’outil
chirurgical dans un espace de travail prédéfini ou bien encore iv) permettre une
supervision de tous les mouvements par un chirurgien. Dans le cas de systèmes actifs,
comme illustré dans [3.22] (également suggéré par Davies [3.54]) à la lumière de deux
prototypes i) Hippocrate, un robot utilisé pour de l’imagerie échographique 3D et la
prévention des risques cardiovasculaires, et ii) SCALPP, un système de prélèvement de peau
[3.20], le système médical actif doit être conçu en considérant au moins les trois principes
suivants (et selon les trois axes électromécanique, électronique et logiciel) :
- La sécurité intrinsèque obtenue avec des composants standards tels que des
actionneurs avec des limiteurs de puissance et/ou de vitesse, des réducteurs à fort rapport de
réduction...
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
III.3. Conclusion
Dans ce papier, nous avons présenté une synthèse sur la conception de robots pour
l’assistance aux gestes médicaux et chirurgicaux en mettant en évidence la démarche qui
permet de passer de la caractérisation du geste à la réalisation du robot. Après avoir été très
influencée par la robotique industrielle, la conception en robotique médicale évolue
considérablement actuellement en intégrant les spécificités des applications médicales et en
proposant des robots dédiés avec des cinématiques, des actionneurs ou bien encore des
matériaux plus adaptés aux contraintes cliniques (poids, encombrement, versatilité…, coût).
Par contre, il est clair que tous ces développements doivent et devront être pensés en
considérant la réelle valeur ajoutée qu’ils peuvent apporter en premier lieu pour le patient et
dans un second temps pour l’ensemble du personnel médical et de santé. On peut citer en ce
sens le rapport du Dr E. Corbillon en matière de robotique médicale : “ Tant que le bénéfice
apporté au patient n’aura pas été clairement établi, nous en resterons au stade de
l’expérimentation ” [3.57]. De plus, même si d’un point de vue technique de nombreuses
applications sont sur le point d’être réalisables, il reste à gérer l’aspect psychologique ; il faut
préparer le monde médical, les personnels de santé et bien sûr le public. Le robot deviendra
alors un maillon accepté et efficace au service d’une meilleure gestion de la santé pour tous.
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Annexe
Annexe A
%%
%%
%% v0 = vitesse initiale
%% ql = position finale
%% v1 = vitesse finale X
% t0 = temps initial
%% tf = temps final
%%
Clear
t0 = d(5); tf = d(6);
t =linspace(t0,tf,100•(tf-t0));
c =ones(size(t));
0 1 2*t0 3*t0^2;
1 tf tf^2 tf^3;
0 1 2*tf 3*tf^2];
%%
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
a = inv(M)*b;
%%
ad = 2*a(3).*c + 6*a(4).*t;
A titre d'exemple illustratif, on peut considérer le cas spécial que les vitesses initiale et finale
sont nulles. Supposons que nous prenons t0 = 0 et tf = 1 sec, avec
V0=0 Vf=0
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LA CONCEPTION DE ROBOTS POUR L'ASSISTANCE AUX GESTES MEDICAUX ET CHIRURGICAUX
Les courbes de vitesse et d'accélération correspondantes, sont donnés sur les figures Fig.4 (b)
et Fig.4 (c).
Fig.4 (a)Trajectoire polynomiale cubique (b) Le profil de vitesse pour une trajectoire polynomiale cubique
(c) Profil d'accélération pour une trajectoire polynomiale cubique
Annexe B
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% Définir transformations:
T2_1 = [1, 0, 0, 0;
0, 1, 0, 0;
0, 0, 1, d2;
0, 0, 0, 1];
% Déterminer transformation
T3_0 = T2_0*T3_2;
T3_0 = simple(T3_0)
T2_0 =
T3_0 =
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