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~33J
FQURIER
ET LE
SOCIALISME
RÉFORMATEURS SOCIAUX
Collectionde textesdirigéepar C. BOUCLÉ
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FOURIER
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C<MdOK<t, par P.BUtSSOM. tMMmxHt,par PAUL~QMCom.
EatMHn.ptfS.CHAM.ÉTY. par 0. L~acK.
MoatMqatMt,
Ft<M<Oa,par MAX'ME LBROY. PMttdhM.pM C. BOUCLE.
Chaque volume !n-8* écu M
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LOtth NMC -~NMHOMM PMqMMf J..J. nattWMN etc.
HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE
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ProfetMarà la PMtdtéd« LeMfttdt t'U*iw<MM
VehmMia-f (t4XM)
TomeF. L'AaMqaMet )tMoy<*At<,< wot. !n-<L M
Tome t" partie. L* PMtMOpMtModWM.XV! et XVnf
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Tom~/y. ? partie. La PMoMpM<ModtHM.XIX- et XX'
Siècla. !nd<Mg<n<nd.t~LM. «
C<t<MvM<eoBV<ad )MMi«<Mda~M)~~W~ ea<MMOt!t
Tome Fasc. t. Introduction. Période heMenlowe H <
Fase. 2. Période heMenittiqMeettrotnaiM. K
Fowc.S.Le Moyen Age et la RMdMMCt. K
Tome H.–FMc. t. Le Dix-SeptièmeSieeie. 2$
F<t:c.2. Le Dix-HuitièmeSiedte. 2f
Fasc. 3. Le Dix-NeuvièmeSiècte. Périodedes <y~.
tèmet(t800-t890). K
Fasc. 4. Le X!X* Siècle après tMO. Le XX'
Siède. Index geatnH. M <
Ftn d'une tdftt de docu~enH
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FOURIER
ET LE SOCIALISME
l.j
J~9
OUVRAGESDU MÊMEAUTEUR
FOURIER
ET LE
SOCIALISME
PARIS
LIBRAIRIE FÉLIX ALCAN
10$, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, io8
i~53
en 1803,t8os,t8o7,t8a6,!8M,sansremonterauxcrises
(<) Notamment
à peuprèspermanentes
de la Révolution.
(2) On sait que Ëngets le collaborateur de Kart Marx, -excellait à prédire
ces crises, et avait nct< nment prédit avec exactitude celle de t847. H avait.
e< etfet, tignale, en i84S, qu'après la vive prospérité du com'nerce et de l'in-
dustrie qui suivit t'annee 1842, une crise surviendrait < au ~< tard ew t847,
$ tNTROOUCnON
LA COMMÉMORATIONDU CENTENAIRE
<<<-
(ou J~MOtf
(t) P~<MM~f< PMe~). c'Mt-à-dtre
<<* siègede la P~-
i«t~wMetMf~ motformépar Fouriert t'!M~fdesmotaMte<MM< ~~<
~fW~ ttc.
8 INTRODUCTION
LE RÊVE ET LA RÉAUTÉ
(t) Nous avons le devoir de rappeler ici la part active prise par M. Pascal
Guébin, conjointement avec feu son père, Louis Guébin (1854-1933), administra-
teur de la Colonie Sociétaire (de t0t5 1030), à l'organisation de cette commé-
moration, qui fut le point de départ de cette étude, et de lui exprimer tous aow
remerciements pour les précieux renseignements hiatoriq~e* qu'il nous a si obli-
geamment fournis à cette occasion, et qui constituent !a partie essentielle du
résuma ci-dessus.
INTRODUCTION 9
50CÏAM
MUMML ET LA BLtFOBLMB
PREMtÈRE PARTtE
FOURIER ET LA RÉFORMESOCIALE
L'HOMME
Savte, aoncamctèM
mer
sa découverte. H s'agissait de faire jeter secrètement à la
une cargaison de riz que ses patrons avaient, par une odieuse
!aissé plutôt que de le verser sur la place
spéculation, pourrir
pendant une famine qui avait précédé, parce qu'ayant presque
seuls tous les grains qui approvisionnaient le pays, ils s'étaient
crus plus intéressés à maintenir la cherté. (1).
A ce fait devaient s'en ajouter beaucoup d'autres, dont M. Hu-
bert Bourgin a réuni les plus essentiels dans sa remarquablethèse
sur Fourier, et qui trouvent tout naturellement leur place ic.
< En 1808, il constate les bénéfices énormes de négociants
en coton à la suite de manœuvres d'agiotage.
< En 1810, la récotte de vin est abondante en Languedoc,
mais les propriétaires sont presque frustrés au profit des acca-
pareurs.
< En 1812, les farines sont, à leur tour, accaparées à Paris.
< En 1825, après dix ans de paix, le commerce est subite-
ment dans un état de stagnation générale le marché est encom-
bré, il y a méventeet e refoulement pléthorique
< En 1828, il se produit une panique dans les pays de
trop belle récolte fait craindre la baisse
vignobles, parce qu'une
des prix.
< Ainsi conclut M. Bourgin, < les observations s'ajou-
tent l'une à l'autre, et finissent par donner du sujet une
du commerce
image riche et précise déjà les maux et les vices
l'incertitude
apparaissent en relief l'accaparement, l'agiotage,
des prix, le défaut d'équilibre entre la producion et la consom-
mation, et, comme conséquences,la faillite et la ruine. (2).
Citons encore quelques traits qui achèveront de faire con-
naître le caractère de Fourier. D'abord sur sa bonté, un trait
entre mille, qui la montrese manifestant dès les premières années
de sa vie
< Pendant une partie de sa vie d'écolier, Fourier avait pris
l'habitude de partir pour la classe emportant dans une de ses
le pain de son déjeuner, et il avait soin d'en prendre un
poches
solide morceau,quoiqu'il ne fût pas grand mangeur. Il y joignait,
suivant l'occurrence, un morceau de viande froide enveloppée
dans du papier, ou toute autre chose aussi portative. Qu'il ftt le
Il.
L'OEUVRE
A. L'ÉCOLE FOLWÉR7.S7E OU ~OC/~T~/RE
li. LA DOCTR/~VE~OC/ET~/RE
!t importe avant tout de noter dans quel sens tout à fait par-
ticulier Fourier emploie le mot de Civilisation, qui pour lui est
de la période sociale dans laquelle l'humanité est
caractéristique
entrée au sortir de la ~Of~c c'est donct'état dans lequel nous
sommes actuellement, nous et la plus grande partie de
Europe.(1).
C'est au sortir de cette période que l'humanité entrerait dans
la phase supérieure qu'il appelle Garantisme, caractérisée par
de l'ordre nouveau, c'est-à-dire de l'Ordre socié-
l'organisation
taire, qui doit faciliter la régularisation et l'établissement des
solidarités et garanties commerciales,ainsi que la régularisation
de la production et de la consommation.
Or, cette Civilisation,fléau inévitableet passager (2), est à ses
le
yeux la principale cause du mal social qui se manifeste par
plus grave désordre économique(paupérisme, crises chroniques,
nous donnent la
chômage et grèves), et dont lui et ses disciples
description avec une exactitude et une ampleur sans précédents.
Cette description venait à son heure, au moment où non seu-
lement la France, mais presque toute l'Europe et les Etats-Unis
eux-mêmes souffraient d'une nouvelle crise, succédant à beau-
coup d'autres, dont ils s'efforcèrent de montrer le caractère social
(<) H. BetM~it.
PMtft~,p. t3t.
LE MALSOC'A). B
(<) < No, ~TfMft <0tt<~.f <<<<tt<« df tftf~ /<f<'tt<i'<< 't«< 'MWt tt<t<~
wdwit. t (Deecarta. Prificipes II. la PAilorophit, cité Lune, ibid., p. 18S.)
(a) Ci«
t par Ch. re!ttfia
pM Pft<«'t~<m t«< dt h Mo~Mph~
P~Me~t~, cité dep~fFoafitf. Voir p. ttt;)
Fourier. Vo!f y.
(3) DMhtt~ <ecM~, t. ï. p. ;t.
THÉORIE FOURIÉRISTE DES PASSIONS 27
LA RÉFORMESOCIALE
18 y a donc lieu d'entreprendre, d'après les principes qui
viennent d'être exposés, une transformation radicale et complète
de la société. Mais cette transformation doit s'effectuer sans rien
renverser, sans rien briser aussi sera-t-elle essentiellementpro-
gressive et pacifique.
Mais il faut bien se persuader que les < coutumes futures
de l'ordre sociétaire seront longtemps impraticables, par obsta-
cles matériels. (1) < Le passé, en effet, ne se refait pas au gré
de l'homme, et si la volonté de l'homme égaré et faisant fausse
route croit pouvoir appliquer de vive force au mal des remèdes
empiriques, elle se brise bientôt contre la force des choses. (2).
PRINCIPES
GÉNÉRAUX
L'ORDRE NOUVEAU. L'ordre nouveau, que Fourier appelle
aussi le Garantisme (3), ne peut naître que d'un état de choses
qui aura pour résultat d'identifierl'intérêt individuel avec le col-
lectif, celui-ci devenant boussole et gouvernail de l'intérêt indi-
tK~.
LARICHESSE SOCIALE. La première des conditions que doit
remplir une bonne organisation sociale, c'est d'une part de pro-
duire la plus grande somme possible de richesses, afin que tous
les membres du corps social sans exception puissent en profiter,
et d'autre part d'éviter l'emploi de tant de travail et de puissance
humaine à ne rien produire ou à détruire autrement dit chercher
le moyen d'augmenter la richesse sociale.Voilà le point de départ
d'une saine politique,qui doit avoir pour objectif l'aisance sociale.
LA UBERTÉET LAQUESTION ALIMENTAIRE.La liberté est
un mot vide de sens tant que le peuple n'aura pas conquis le
bien-être et sera asservi par la puissance de ceux dont il dépend
par le travail et le salaire.
La question alimentaire est en effet primordiale. A tel point
que Lissatte a pu dire que la question sociale, au fond, se rame-
nait à une < question de ventre Fourier avait reconnuavant lui,
L'ASSOC!ATtONUNIVERSELLE
Tout le système positif de Fourier repose sur l'organisation
de l'Association ou Régime sociétaire, tant pour la production
que pour la consommationau point de vue matériel, et de môme
pour toutes les relations sociétaires.
L'Associationdoit être universelle,et ne se mêter ni de poli-
tique, ni de morale, ni de religion.
C'est par l'Associationseulementqu'on obtiendra les résultats
suivants suppression des <n~f~n~o~M; suppression de la
domesticité suppression du M/oWor;suppression des c~es
du chdmage;la vie rendue plus feclle, le travail plus attrayant,
car, ainsi qu.; !'a dit Rousseau,< on travaille bien et joyeusement
quand on ttavaitte pour soi.
DISTINCTION ENTREL'ASSOCIATION ET LA COMMUNAUTÉ.
L'Association,où chacun garde sa personnalité et sa liberté indi-
~dMcM< < s'oppose au stupide et révoltant régime de la Commu-
nauté dont l'essence est l'égalité absolue, c'est-à-dire < la
confusion la plus complète, l'injustice la plus tranchée et l'absur-
dité la plus palpable qui se puisse imaginer
C'est l'Association< où tous les caractères, toutes les volontés,
tous les intérêts seront développés,harmonisés,contrastés, engre-
nés, équilibréspar l'essor de la liberté individuelle,qui constitue
fordre ou régime sociétaire.
ORQANtSATtON DE L'AsSOCtATtON. LA COOPÉRATION.
L'AssOCIATION AORICOLEOU PHALANGE. Dans le régin.e socié-
32 L'ASSOCIATIONUNIVERSELLE
(t) Jules Duval, Au ~ec<~tt P~fm, p. «6. Cf. Beu?~a, PeMiM. p. 4<<,
acte 4. Voir sur la Coopération l'intéressante étude de E PoitMa Pa«W~,
Pzrit. Fe)ix Alcan, )93~.
LA REPARTmoN. L')NO)nE!~Ë. L'ASSURANCE
SOCtALR 33
L'HÉRtTAOE
SOCtÉTAtRE
L'EDUCATION
DIVERSES
INSTITUTIONS SOC!ÉTAiRE
DURÉOtME
Cooti-
<t) Fourier cité ?M H. Uou~a. Fourier, pp. ~89-~0. pMtim. Dain,
T~ < P. 47 «M par H. B~ F.~ P. 44..
d~ sociétaire.
< M trouva à t. MNioth~ de la C.~
H~)~. ?~
F< << f cM par H. Dour-
(a) HtM~Mt.. <~<
f~f~f. p. 440. note S
< ~M' ~.<~M. ibid.
(j) Ht.n<qu. D~<~< ~M.~
(~) I.< /<t«M 7~M< t. p. 457.
40 COSMOPOLITISME
ET PAC'FtSMEDE FOURIER
(!) Ibid.
B«M d<-/« /< r~<.M. cd.8)~. p..t"i. cM yar Mofh. Fncd-
(~)
C~. F<MM~ w tt.~tM't~t ~et~ MK~MM'
bt<t (L~<"M
~«M, tçaô, p <oj).
teecede <d!ttoa des
(3) Pe<t<ttM CAt~~ (que l'auteur tppeU< lui-même
~«tWMMtM de fOMi<f). tM
MMfttoat pMi&que<ceatenMt dMt let O'~ft
par M. PfitdbMg. <M.
les émouvants tppeh
(4) Oa ce saurait notamment oublier, entre Mtret. de.t U -CM Mmb!<
d. Co.dMce< M f~w d. la rMd* Me. <t. la paix,
< f.M ~M~tM
epportua de rappeler ici quelques pMMtew eMentiet*
M~f~. WMM<~ *< ~<W< <<~0«f ~J)r-MM ~f ioap t< <<~
HC~W, <<~ A f. P~Tt ~.M /M~ ~M
W~. t < M«f~<
~~M, CMMM ~f~
~Wttt ~M~ <M~ff« ~WM ~~M Kt~~ <M ~M eett~MMMM
42 FOURIER ÉMANCIPATEUR
DE LA FEMME
et
tion aux sentiments affectueux que suscite la vie complexe
du
active de la Phalange, et devient ainsi l'instrument puissant
bien commun.
LES RÉSULTATSACQUIS
des solutions du
suffit de jeter un coup d'œit sur l'ensemble
social Fourier pour constater que, parmi
problème proposées par
sociaux réalisés ou tentés depuis un siècle, il n'en
les progrès
directement aux
est guère qui ne se rattachent plus ou moins
de Fourier. Principe de l'Association
théories et aux propositions
toutes les activités de la vie
Universelle, c'est-à-dire englobant
des Sociétés
sociale, réalisé plus ou moins par l'organisation
la production, la
de toute sorte, ayant pour objet
coopératives
la réor-
consommation, l'habitation, etc., et d une façon générale
et de l'industrie (1), et par les
ganisation de l'agriculture
leurs formes, la
Sociétés d'assurances sous toutes y compris
des droits de f/tommc droit au
mutualité principes généraux
de subsistance
travail, droit à l'assistance (2) droit au minimum
Citons seulement parmi cetlea qui .ubwtent encore d< nos jour. et en
(t )
t'B~f~~ Z.M~.r< <o.d<e cn .838 par un disciple dt Fou-
pleine pro.pénK. fondé par
de Guise (A.
ri<r. te peintre en b~m<Ht. Leclaire, t. ~h«~ ~~<
t'i.du.tHt! fouriériste Cod:. <848. tt la < Société
~fN<K.h< f<<~ fondée à Paris, également en .848 (Sitge M<at actuel.
du
rue des Troit-Bornet). toute* trois basées sur le principe de tzMoct.moa
Ttafa~ du C~M et du T~~tt. Nou< retevom dM'< la liste des ouvrages du
fondateur du Pa~'< le titre tuivant. qui prouve nettement la parfaite confor-
mit< de son programme avec les idéct de Fourier AfM~o/t~ sociale f< <M~-
CtOhott du e<~t~ et du ~<<"<, extinction du ~aM/'ffUMf par la ce««'CMh<Mt
du droit <t<t<tt~ J~ /<MNMau tt~at~ <'<<<wdroit J~ <rwe~~t~ ~arUc~~t
aM.r &<<-M ~f~t<c<«"t. (.Mt«)MM <ocM~, Paris t88o.) Enta l'on ne
saurait oublier ici l'action prépondérante exercée pendant la longue et btcnfat-
Mnte cnrri<re par Charte* Gide, qu'on a pu appeler avec raison < le ~efitaMt
coustructeur de la doctrine coopérative en France (B. Lavergne, Les Coo~<
fo<'t~< coMJOMt~ahM. p. 48. cité par M. Morris Friedbert. Z.t~
cha-
ÇA. fown~f, etc., p. t47. Voir dans ce dernier ouvrage te trè< remarquable
pitre intitule f.< Cee~att~t, pp. tao-'SS).
imerita
(a) RappetoM que le droit au travail et le droit à l'assistance furent
i<m< la Conttitution dt t848 août la forme <uivante
« ART. 7. Le droit au travait est celui qu'a tout homme de vivre en travait-
lant. La aeciéte doit, par tew moyens productifs et ~eaeramt dont eUe diapott.
«! INPLUENCESSUBtES PAR FOUMM
!V.
INFLUENCES5UBIE~ PAR FOURIER
FOURIER
QUtAPAtT ?
Le fait que quelques-unes des idées proctamées par Fourier
tussent déjà vu le jour avant lui (1), ce qui n'a rien de
surprenant novum M~ soie n'en!ève rien à leur valeur,
V.
INFLUENCE DE FOURIER
SUR LE SOCIALISME EN GÉNÉRAL
comme
La première influence des doctrines de Fourier fut,
école
noua t'avons vu, de précipiter la chute du saint-simonisme,
et entrepreneurs
constituée par un véritable corps d'ingénieurs
la des
industriels, gros brasseurs d'affaires soutenus prr puissance
On sait en outre que tes saint-simoniens avaient mis
banques (2).
(t) H. Bourgin,
fo«W<f,
P.478.
(:) Benoît Malon, Ah~f' d« jocta/'J~. t8S2, pp. 83. sqq. et !M-ti«. V. H.
Bourgin, FoMn~f, p. 478.
(3) H. Bourgin, FoMf«'f, p. 479, note 8.
(4) Jean Jaufèt, Le Travail, t~ot, ;<)'. '6 sqq. Cf. nourgin, FoMD~r. p. 479.
4
M INFLUENCEDE FOURIER SUR LE SOCIALISME
FOURIER ET LE MARXISME
Le marxisme lui-même, par t'intermédiairede Veitling et de
Pecqueur (5), connut et utilisa t'œuvre du fouriérisme, dont le
en
Afon</MKcommunisfe de 1848 fait expressément mention
louant surtout sa valeur critique. Nous avons déjà dit que Marx
et ses principaux collaborateurs reconnaissaient en Fourier le
précurseur, le patriarche du socialisme contemporain (6). Engeh
de
qu'elle a passé par le creuset de l'esprit français ou par celui
l'esprit allemand (1). Et pour cela, rien n'est plus instructif que la
comparaison des doctrines fouriéristes, qui ont marqué une si
avec les
profonde empreinte sur le socialismefrançais en générât,
doctrines marxistes, qui, faisant feu de tout bois et ne s'embarras-
sant pas des scrupules c critico-utopiques» d'un Fourier, ont pris
une extension si rapide et une prépondérance si exclusive dans
toute la partie orientale de l'Europe et au-detà, en tant qu'ex-
pression ultime du socialisme intégral allemand.
Le parattète entre ces deux tendances, qui se partagent à
l'heure actuelle toute l'humanité anxieuse de l'avenir, s'établit
aisément commesuit
Pour Fourier, la transformation de la société est nécessaire,
ne
urgente, sans doute, mais il dit expressément,et ses disciples
cessent de le répéter, qu'elle doit être progressive et pacifique,
donc obtenue par la persuasion, ou pour employer son langage,
la
par la loi de l'attraction universelle, qui seule peut imposer
discipline collective volontairementconsentie, condition sine qua
non de toute réforme sociale. Cette nansformation, en outre, ne
doit être réalisée qu'à la suite d'expériences partielles d'abord,
être indépen-
généralisées ensuite s'il y a lieu. Enfin, elle devra
dance de la politique.
< Le progrès social dit très bien Lechevalier,e doit résulter
l'éducation de l'opinion publique » (2). Et ailleurs Consi-
dérant On ne refera jamais une société avec les décrets. On ne
décrète pas les faits intimes, l'organisation moléculairequi détcr-
w~nel'état d'une société » (3).
lutte des classes sera abolie, et du même coup la paix
La
trois classes (riche, et
sociale par la f usion des
réalisée, moyenne
du système de l'Association universelle,
pauvre), qui doit résulter
soumis à la loi de l'attraction universelle découverte par Fourier et
de la coopération sociale, dans lequel chaque travailleur devient
te D~o'r. dénon-
(<) < Rouanet. ancien éditeur du journal du faM~j~
de la peatee
~Mt dM< une t<fie d'article* en tM7. le caractère Md-fnmçait
de Marx et demandait un retour à la tradition locialilte française (Pinn.
f.~ ~eetftt~t ~cewcttt'fM M Ff<mM dt~ww tSyo, t9'3. P. t3, cM par M. Fried-
berz. ttt~, p. $7).
(a) J. Lechevalier, ~o~M ~M dfcfnM~ ft~tfN~atM~, etc.. Le P<)<<t'«~
T. PP 73 *<!< Cf, Bourtin, FoMn~f, p. 456.
(3) ~tfw~ Monde, 89.
54 tNFLUENCEDE FOURIER SUR LE SOCIALISME
(.) < En effet, comme diMit Mr. Gide, oa da <rMd< eMeitaemertt qui M
d<Meat de t'CMVfede FaeritT. c'at que la pahMect créatrice tient de i'tmeM.
femme dMM la nature fM *w«w M< tto~tMMXM /~t~ ~ttt«<nKt <
d~tfttt~ t~tt~M~tt (M. Fritdbtfg. tM., p. <t).
(<) Marx a cependant reconnu plus tard, contrtiMa~at à Eagd*. qM'UfM-
dr*it Meore < de ton~t dét<ti< peur r<<JtMfcette transformation. V. Andier.
tt«.,p. <3t.
FOURIER ET LE MARXISME 53
(<) V.BoegM,
5'eM~Mttw/~Mc<tt~ t. Voir)M.HM
< Bilandu Proudhonume
AtméBerthod. Pf~dt~t
P~e~M ~<la ~e~<M tt A.Berthodet Guy-Grand,
du ~t«~.
~<<*t<M«pttWttM<K
M INFLUENCEDE FOURIER SUR LE SOCIALISME
(t) a Plui fCtpect~MewdM< leurs i!tu<ioM que lei hommes actueh da*t
teuft calcula, cet esprits geaefeox tutt*ieat coura~eutemeet pour ua ordre <cd<tt
où la justice pftMdtMit à la «ttcitt <<a<r*i<1 ét t'en m fitit.~
<[ N'emMat-itt apporté qu'un imperceptible trtda de Mbte au monument de
t'tvemr qui doit abriter le bonheur de tous, a'euMent-Ut fait qu'tvei.ter «
memtnt dans ua cotuf cette sympathie pour la justice et t* vente, tb auraient
bien employé la minute qui août ut accordée d*a< cet ia&ai MM limita et
tous pMMat ai ftpidemeat. (MtdMnt ABCetet,t/« ~<t da PafM t8~4 A
tM4, citée pM Ch. Pellarin dMt aoa dMcourt au htaquet du te4* <tt««wf«Mw
<MK<~ da fc«n~. V. la brocLare pubtite <ouwce denuer titr~ par la Ubrtiriw
des Scieace< Secitlet, P~nt, tBy6, p. s8.)
(a) ~eM/uwt~ /~<MfaM,pp. !37-!38.
CONCLUS~ S7
VI.
CONCLUSION
Où tend le SociaMame?
Société et des gains sociaux, trop faibles encore sans doute, mais
appréciab)es cependant, lentement amassés au cours des siècles
par le labeur et les progrès de l'esprit humain.
Où va l'Humamté ?
LES TEXTES
DEUXIÈME. PARTIE
LES TEXTES
I. TEXTES FOURIÉRISTES
K. B. Tout les textes reproduits tous ce titre sont exclusivement extraits
de* auteurs de t'Ecote fouriériste. et la tource en est indiquée à la fin de
chaque extrait avec les abréviation* euivante*
F. B., (= FoutttM, cité par H. Bourgin, f.<' ~ocM~HM Sociétaire, !903.
P. )
C., (= Victor COKStDittAtfr,D~t'H~ ~M<e/ t. t, '834, p.)
L. (= Ju)e< LzcHtvAUtt. BtMdM sur la ~o~c~ Socials, t83~. p.)
P., (= Charte* Ptujmut, Notice biographique w C~offM FoMn~f. t839.
p. ~.).
a) Le Mat Social
LA C!V!L!SAT!ON
ETAPESPARCOURUES PARL'HUMANITÉ. Le mot CIVILISA-
T!ONsera emptoyé ici commecaractéristique de la période sociale
dans laquelle t'humanité est entrée au sortir de la BARBARIE
c'est t'état dans lequel nous sommes, nous et la plus grande
partie de l'Europe.
La CIVILISATION est un progrès par rapport à la SAUVAGERIE
et à la BARBARIEmais c'est encore une société incohérentepleine
de maux et de misères. Nous donnerons aux sociétéscombinées
de l'avenir, fécondes en biens et en richesses, le nom générique
d'HARMONIE. La civilisation et toutes les périodes historiques
connues, ont pour base étroite le ménage /onM~ la société
la
harmonique aura pour large base la Phalange industrielle, ou
Commune sociétaire, dont nous déterminerons tes lois. (C., 48).
DELACIVILISATION
DUMOUVEMENT
FORMULE
La OvtUSAïtONelle-mémese divise historiquementen quatre
phases, qui sont
PREMIÈRE Enfance (Féodatité patriarcale et nobiliaire).
PHASE.
DEUXIÈME PHASE.Adolescence(Privilèges communaux. Cul-
ture des sciences et des arts. Système représentatif. i:!usions en
64 TEXTES FOURIÉRISTES
être enrouée. H faut aller aux causes sociales des vices, des
crimes, du mat et enleverces causes. S'en prendre aux effets sans
remonter aux causes, c'est œuvre de folie, c'est vouloir arrêter la
meule d'un moulinavec la main, au lieu d'arrêter, en baissant ta
vanne, l'eau qui la fait mouvoir.(C., 60).
CAUSES GÉNÉRALES
~ant l'homme de ses sept droits naturels (1), ne lui donne jamais
consentis. Demandez à un malheureux ouvrier sans
d'équivalents
s'il
travail et sans pain, pressé par le créancier et le garnisaire,
«'aimerait pas mieux jouir du droit de chasse et de pêche, avoir
commele Sauvage des arbres et des troupeaux? tt ne manquera
d'opter pour le rôle du Sauvage. Que lui donne-t-on en équi-
pas
valent ? Le bonheur de vivre sous la charte. L'indigent ne peut
se contenter de lire la charte en place de diner c'est insulter
pas
a sa misère que de lui offrir pareille compensation. tt s'estime-
rait heureux de jouir, comme le Sauvage, des sept droits et de
ta liberté il ne la trouve donc pas dans l'ordre civilisé. (F. B.,
89).
LE DROITAUTRAVAIL. L'Ecriture nous dit que Dieu con-
damna le premier hommeet sa postérité à travailler à la sueur de
son front, mais il ne nous condamna pas à être privés du travail
d'où dépend notre subsistance. Nous pouvons donc, en fait de
droits de l'homme, inviter la Philosophie et la Civilisation à ne
nous a laissée comme
pas nous frustrer de la ressource que Dieu
et châtiment, et à nous garantir au moins le droit au
pis-aller
élevés.
genre de travail auquel nous avons été
Le travail est un droit cumulatif, résultant des quatre droits
cardinaux, chasse, pêche, cueillette et pdtu~. Le travail est donc
droit hyper-cardinal, comprenant les quatre branches de travaux
auxquels nous avons droit naturel.
Nous n'aurons l'équivalent des quatre droits cardinaux que
dans un ordre social où le pauvre pourra dire à ses compatriotes,
sa Phalange natale e Je suis né sur cette terre, je réclame
radmission à tous les travaux qui s'y exercent, la garantie de
l'avance des instruments
jouir du fruit de mon labeur je réclame
nécessaires à exercer ce travail et de la subsistance en compen-
sation du droit de vol que m'a donné la simple nature ». Tout
Harmonien,quelque ruiné qu'il puisse être, aura toujours le droit
d'aller tenir ce langage à son pays natal, et sa demande y trou-
vera plein accueil.
l'humanité vraiment de ses
Ce ne sera qu'à ce prix que jouira
d'excellencegéné-
objets fabriqués objets qui, dans l'hypothèse
rale, réduiraient l'usé et la fabrication à moitié de la déperdition
actuelle, et souvent aux trois quarts dans les travaux entrepris
à
pour le gouvernement que chacun s'accorde duper.
7" Les neuf dixièmes des marchands et agents commerciaux,
sociétaire effectue ce
puisque le commerce véritable ou méthode
de service avec le dixième des agents qu'y emploie la
genre
complication actuelle.
8" Les deux tiers des agents du transport de terre et de mer,
sont mat à propos compris dans la classe d)' commerce,et
qui
celui de transport
qui, au vice de transport compliqué, joignent
aventureux, notamment sur mer, où leur impéritie et leur impru-
dence décuplent les naufrages.
souvent
Plaçons dans cette catégorie la contrebande, qui
aboutit à décupler la somme des mouvementset agents qu'em-
le direct. On a vu des étoffes, pour aller de
ploierait transport
Douvres à Calais, passer par Hambourg, Francfort, Bâle, et
faire 500 lieues pour 7, le tout pour l'équilibre du com-
Paris
metce et de la perfectibilité.
ou destructives,
aise des légions essentiellement improductives
entachée d'un vice bien plus capital encore, car elle ne
elle est
sait tirer des forces qu'elle emploie à la production,qu'une quan-
mêmes forces
tité de richesse très petite par rapport à ce que les
et les relations
donneraientdans un ordre de choses où l'industrie
commercialesseraient organisées.
désor-
Mais qui déjà ne peut sentir combien l'incohérence,le
la non-combinaison, le défaut d'association, le morcelle-
dre,
individuelle et
ment de l'industrie, livrée aujourd'hui à l'action
de toute dépourvue d'ensemble, sont des
dépourvue organisation,
la de la production, perdent et
causes qui rétrécissent puissance
nos moyens d'action ? Le désordre n'enfante-t-il pas
gaspillent
comme l'ordre <*t la bonne gestion enfantent la
la pauvreté,
richesse ? L'incohérence n'est--ellepas une cause de faiblesse,
comme la combinaison est une cause de force ? Or, qui peut
scien-
dire que l'industrie agricole, domestique, manufacturière,
et les commerciales, sont organi-
tifique, artistique, opérations
sées aujourd'hui dans la Commune et dans l'Etat ? Qui peut
sont
dire que tous les travaux qui s'exécutent dans ces domaines
des vues d'ensemble et de prévoyance qu'ils sont
subordonnés à
faits avec économie, ordre et entente ? Qui peut dire encore que
notre sociétéa puissance de développer,par une bonne éducation,
ses membres;
toutes facultésque la nature a données à chacun de
chacun d'eux aux fonctions qu'il aimera't, qu'il sau-
d'employer
le plus
rait le mieux faire, qu'il ferait par conséquent avec
d'avantage pour lui et pour les autres ? (C., 62).
la terre,
Ce ne sont pas les moyens d'action qui manquent
des
les capitaux, l'industrie, la puissance des machines, des arts,
la question gît
sciences, les bras, l'intelligence sont là. Toute
dans l'organisation de l'industrie c'est une combinaison qu'il
de destinée,
faut proposer et essayer c'est la grande question
ou de malheur, de richesse ou de misère, et
question de bonheur
à l'heure qu'il est, de vie ou de mort pour les sociétés
peut-être
modernes.
Car les sociétés modernes ont atteint dans le mouvementqui
de
les entraîne un point de maturité tel, qu'il n'est plus possible
dans laquelle
se faire illusion sur la valeur de la forme sociale
il n'est de méconnaître l'avenir fatal
elles vivent plus possible
SO TEXTES POURtÉRtSTES
comme l'âge
Puis, après toutes ces œuvres de destruction,
d'or n'était pas réalisé sur la terre, comme les peuples ne jouis-
les
saient pas encore d'un grand bonheur, on imagina de fouiller
de
arsenaux des temps passés; on demanda aux républiques
leurs
Rome et d'Athènes leurs souvenirs, leurs traditions et
mœurs on essaya leurs poses et leurs allures, on essaya jusqu'à
leurs habits, on porta leurs tuniques et l'on chaussa leurs cothur-
nes. Tout cela parce que les législateurs des peuples avaient
étudié le latin dans Tite-Live, le grec dans Thucydide, parce
avaient cœur, au collège, la prosopopée de Fa-
qu'ils appris par
Si on les eût nourris de Pastorales de Florian et de
bricius. y
monter la tête avec ces rengaines grecques et
Gesner sans leur
des buco-
romaines, ils eussent peut-être alors essayé de réaliser
cela n'étant encore vanité, mensonge ou
liques. Et tout que
tout cela n'eut qu'un instant instant bien court
monstruosité,
un grand
mais terrible, et que l'humanité doit regarder comme
Le ne se refait pas au gré de l'homme, e<t
enseignement. passé
et si la ~onre de l'homme égaré et faisant fausse route
effet, remèdes empi-
croit pouvoir appeiquer de vive force au mal des
elle se brise bientôt contre la force des choses. (C., HT).
riques,
Notre système agricole d'exploitation morcelée, subdivisée
au villageois un esprit de rébellion à toute
par familles, inspire dix pas e.
mesure tendant au bien. Aussi voit-on le mal faire
tandis çue bien en fait d peine un. Le déchaussement
avant,
LE COMMERCE 8t
des
des montagnes, le tarissement des sources, la dégradation
forêts et des climatures, tous ces fléaux vont croissant le per-
fectionnement ne règne que dans les écrits académiques.
(F.; B., 99).
LE COMMERCE
LA LtBERTÉ DU COMMERCE
(t). < Feerier était encore loin de compte1 w ajoute Gide <o citant ce pas-
M<e. < Aujourd'hui Je nombre des commerçant8,c'ctt-i-dire des intermeditiret,
t'etève à 4.600.0001 (Pfe~Mw fa«rt~f. t894, p. tt).
84 TEXTES FOUR!ÉR)STES
MÉFAITS DU COMMERCE
L'ESPRITMERCANTILE
pfitonpourdettes.
(t). Ancienne
L'INDUSTRIALISMEET LE MACHINISME 89
L'INDUSTRIALISMEET LE MACHINISME
société est-ce donc ta, cette Société qui appelle sur
Quelle tes a'e-
o'hommes. leur dit < Venez,
un point des milliers ~ui
voici un salai! pour vous et vos
liers sont ouverts, enfarts
à un travail, et qui, quand elle .~s a machinisés,
qui tes façonne familles dans le
a enfoncé toutes tes radnes de leurs
quand elle
90 TEXTES FOURIÉRISTES
même sol, quand elle leur a créé de fortes habitudes, quand elle
les a étroitement renfermés dans leur sort fatal comme d ns un
cercle de fer, leur dit ators « H n'y a plus pour vous que demi-
salaire, quart de salaire il n'y a plus pour vous de salaire car
il n'y a plus de travai! Quelle société est-ce là ? (C., 261).
Ainsi, à partir du moment où la Civilisation, ayant affranchi
politiquement les industrieux du joug nobiliaire, entre en plein
dans le développement de l'industrialisme et du mercantilisme,
deux catégories tendent à se former avec des caractères plus tran-
chés de jour en jour la catégorie de ceux qui ont, et la caté-
gorie ~e ceux qui n'ont pas. Il arrivera bien que des individus
sortiront des rangs prolétaires ou bas-industriels, et entreront
dans les rangs de la haute propriété et de la haute industrie
comme aussi des individus de cette classe tomberont en se rui-
nant dans la classe inférieure mais ces exceptions n'infirment
nullement la règle générale. (C. ,192)..
b) Le Problème Social
« QUI NOUSSAUVERA
?
LA POLITIQUE
HUMAIN
? Elle avait deux vices sociaux à combattre 1° la
pauvreté qui afflige les individus 20 les révolutions qui menacent
et renversent les empires.
t ° La pauvreté. Que votre pacte social est admirable pour
assurer les jouissances aux riches et l'impunité à leurs crimes 1
Qu'il est impuissant pour fournir aux pauvres la subsistance, le
travail et la protection contre ses spoliateurs Quelles mesures a
prises la Politique pour garantir à l'indigent ses droits naturels ?
Et par ces mots droits naturels (Sur les droits naturels, cf. pp. 72-
73), je n'entends pas les chimères connues sous le nom d? liberté,
égalité. Le pauvre n'aspire pas si haut il ne veut pas être l'égal
des riches, il se contenterait bien de vivre à la table de leurs
valets. Le peuple est encore plus raisonnable que vous ne voulez
i! consent à la soumission, à l'inégalité, aux servitudes, pourvu'
que vous avisiez au moyen de le secourir quand les vicissitudes
ou les perfidies sociales l'auront privé de son industrie, réduit à
la famine, à l'opprobre et au désespoir. C'est alors qu'il se trouve
abandonné de la Politique. Qu'a-t-elle fait pour lui assurer dans
les revers, non pas des secours, mais seulement l'exercice de son
travail habituel d'où dépend sa subsistance ? Partout le peuple'
et même la classe polie fourmillent d'infortunés qui demandent
vainement de l'occupation, tandis que leurs semblables vivent
sans inquiétude dans la fainéantise et l'abondance. Pourquoi la
Politique persifle-t-elle ces malheureux en leur donnant des droits
à la souveraineté, tandis qu'ils ne demandent que des droits à la
servitude, que le droit de travailler pour le plaisir des oisifs ?
Les indigents, direz-vous, ont eu des torts dans leur jeunesse.
Quel tort ont eu des millions d'enfants qui souffrent la faim et le
froid ? Quant aux pères, la plupart sont tombés dans le malheur
par excès de ptobité et de contiance, car les gens conhants sont
les seuls qui se ruinent en' Civilisation. D'autres sont tombés dans
la pauvreté par suite des révolutions que les philosophes ont pro-
voquées. Mais quand les indigents seraient coupables d'impré-
voyance, la Politique est-elle justifiée de les délaisser et de ne pas
leur fournir le travail qui leur est familier ? Voyez-vous que la
nature interdise la chasse au sauvage, parce qu'il a épuisé ses
provisions après quelques jours d'indolence ? Voyez-vous que la
religion repousse le pécheur parce qu'il est resté dans l'impéni-
tence ? Non, la nature et la religion oublient tous les torts de
L'ÉCONOMIEPOLITIQUE 95
L'ECONOMIE POLITIQUE
tant d'autres sciences ont perdu p!usieurs mille ans (et moi qui
les en tire, quels droits n'ai-je pas à leur reconnaissance ?).
Les erreurs des économistes peuvent se classer en deux bran-
ches erreurs cabalistiques et erreurs dogmatiques.
1" Erreurs cabalistiques (1). Je passerai très brièvement
sur celles-ci. J'en parle plutôt pour les indiquer que pour les cri-
tiquer, car elles tiennent aux faiblesses humaines qui sont de
tous les temps. Je chercherai donc plutôt à justifier l'égarement
qu'à les condamner.
Lorsque l'Economie politique prit naissance chez les moder-
nes, le commerce était déjà puissant et révère les Hollandais
avaient déjà amoncelé des tonnes d'or, ils possédaient le secret
d'acheter et vénaliser les cours avant qu'on eût ouï parler des
Economistes bref, le Commerce était un géant et l'Economie
politique n'était qu'un pygmée. Quand elle entra en lice avec lui,
déjà les ports fourmillaient d'armateurs opt'tents, déjà les capi-
tales étaient remplies de ces banquiers à grands falbalas, qui sont
dans l'intimité des ministres et traitent le corps diplomatique. On
ne pouvait plus, comme dans l'antiquité, faire du commerce un
objet de risée les coffres-forts sont ce qu'il y a de plus respec-
table en Civilisation, surtout dans notre siècle.
Dès lors l'Economie politique fut réduite à débuter d'autant
plus humblement avec le Commerce qu'il n'y avait chez ses au-
teurs ni appui de la fortune, ni doctrine établie. Elle avait tout à
créer l'antiquité n'avait laissé sur le commerce que des ricane-
ments qui ne sont pas des dogmes. Il fattut donc s'isoler de la
belle antiquité, et les pauvres Economistes, abandonnés à eux-
mêmes, durent adopter des dogmes modestes et timides comme
il convient à quelques savants inconnus qui, pour leur entrée dans
le monde, ont à lutter contre les Crésus du siècle.
L'issue d'un tel combat ne pouvait être douteuse. L'Economie
ne fit qu'une ombre de résistance. L'honneur en est dû à Quesnay,
chef de la secte française. tt essaya de faire entendre la vérité, il
mit en avant des dogmes qui tendaient à subordonner Com-
merce aux intérêts de l'Agriculture. Mais la cabale anglaise, qui
(ï). Relatives à la Cabaliste, nom donné par Fourier dans sa théorie des
passions à l'une d'entre elles, qu'il définit ainsi < Sentiment de l'émulation,
goût de l'intrigue, principe et âme des dissidences, des coteries. Elle est pour
l'esprit humain un besoin si impérieux, qu'à défaut d'intriguea réçUcs il en
cherche avidement de factices au jeu, au théâtre, dans les rom.ut<. t (P,~4).
98 TEXTES FOURtÉRtSTES
PosmON DU PROBLÈME
tous
Quant à nous, membres d'une Ecole sociale qui s'accroît
les jours, nous ne serons confondus avec aucun parti politique,
car nous présentons une théorie où tout est décrit et donné, but
et moyen. Nous savons ce que nous voulons. (C., 17 et 20).
NOUVELLE.
DE CETTEORGANISATION
TABLEAUDESRÉSULTATS
L'ordre à la Civilisation ne
L'ORDRE NOUVEAU. opposé
naitre d'un état de choses qui aura pour résultat
peut que
de telle
t" D'identifier l'intérêt individuel avec le collectif,
ne rr~~r son ~n~ que dans
manière que M~u puisse
les opérations profitables à la masse entière
De classer l'intérêt collectif en boussole de l'individuel, de
2"
ne tcnde l'intérêt collectif, d~c~
manière que l'ambitieux qu'à
individuel. (F., B., 155).
gouvernail de l'intérêt
L'AssOCIATION HARMONIENNE. < Tenir
CONDITIONS DE
tous les intérêts, donnel un libre essor à toutes les
compte de ..s uns
vocations diviser, alterner, varier, combiner, engrener
les autres, travaux .t plaisirs, de telle sorte que le dévelop-
par
de tous les caractères humains et naturels s'effectue pour
pement
le bonheur de M~u et de la soc<e~. (L., 211).
L'Associa-
BIENFAIT MORAL ET SOCIAL DE L'ASSOCtATtON.
matériel seulement ne peut produire qu'une
tion dans l'ordre
l'homme est destiné dans l'ordre
des bienfaits auxquels
partie
association humaine, c'est celle des carac-
sociétaire la véritable
n'est autre chose que l'art de tirer partt
tères. L'art d'associer pas
L'ATTRACTION PASSIONNELLE
Voir pp. 19
DE L'Al~RACTtON PASStONNELLE.
DÉDNtTtON
et 20.
LE TRAVAU.
APPLICATIONDES PASStONSA L'INDUSTRIE.
de ce
ATTRAYANT L'industrie, dans la plus large acception
de l'activité de l'homme ayant
mot, comprend tous les emplois
d'assurer ou d'embellir son existence. Elle est vrai-
pour objet
destinée de l'homme sur la terre c'est par elle que ce
ment la
son domaine
roi de la création est appelé à faire régner dans
réclament
l'ordre et t'abondancc. Voyons donc quelles conditions
L'ATTRACTION PASS!ONNELLE. L'ORDRE SÉRtAtRE t05
loi de nature que rien ne peut détruire. Que sera-ce si les uns
savourent des mets délicats, et que les autres, à côté, n'aient que
des os à ronger ?
Ceci ne signifie pas que tous les convives appelés au banquet
de la vie doivent être mis à égale ration, et que cette égalité
soit une condition d'harmonie. Ceci veut dire seulement qu'il faut
une proportion suffisante des biens et des avantages sociaux,
pour que chacun soit assuré et pourvu du nécessaire, avec certi-
tude de pouvoir monter sur l'échelle sociale en proportion de ses
services bien et dûment constatés. Ce principe peut être rendu
sensible par de nombreux exemples en voici un, entre mille que
peut fournir la Civilisation elle-même
C'était une belle armée, la Grande-Armée que Napoléon con-
duisit au cœur de la Russie. H y avait là quatre cent mille hom-
mes, chefs et soldats, formant un corps aussi compact et d'une
aussi forte union qu'on en puisse voir en Civilisation. H y avait
un sentiment de nationalité et de gloire qui s'étendait comme un
réseau sur ce grand corps. Puis, le soldat sentait qu'il pouvait
devenir caporal, le caporal sous-officier, et ainsi de suite jusqu'au
général de division, qui avait à gagner le bâton de maréchal, et
le maréchal un trône, car Napoléon en donnait. Hé bien
c'est un fait généralement vrai, que le soldat n'en voulait pas à
son capitaine parce que celui-ci avait une solde plus forte le
capitaine ne prenait pas non plus son colonel en haine pour
cause analogue. C'était accord et discipline, amour du colonel
et du capitaine pour leurs hommes, et dévouement de ceux-ci au
capitaine, au colonel, à l'armée.
Ce!a dura tant que l'Aigle fut victorieuse, tant que le tambour
battit la charge, tant que les soldats eurent des souliers, des
capotes, du pain et de l'eau-de-vie tant que l'armée fut appro-
visionnée.
Oui, et qu'advint-il au retour de Moscou ? que se passa-t-il
quand l'armée cessa de recevoir le nécessaire quand les com-
munications furent rompues quand ils furent là, ces braves, sans
souliers, en haillons, sous la dent de la faim, au milieu des nei-
ges. des glaces et des déserts, mordus sous le ciel du nord par un
froid de trente degrés ? Ce qui se passa, vous le savez tout
fut rompu et brisé plus de camaraderie, plus de gaîté, plus
SUPRÉMATIE NÉCESSAIRE DE L'ACRtCULTL'RE 109
du Commerce qu'un
L'Agriculture n'a contre les ma:/ersations
seul recours l'Association. (P., 89).
L'ASSOCIATION UNIVERSELLE
facilité
dans le régime combiné, pour chacun, beaucoup plus de
à satisfaire ses goûts individuels, qu'on ne peut en rencontrer
la
dans le régime civilisé ce qui signifie rigoureusement que
mé-
liberté individuelle, très restreinte dans la Communauté du
dans l'Association du grand
nage morcelé, est extrêmement large
Af~nage phalanstérien.
malveillantes.
les unes trop pauvres, les autres maladroites ou
in-
Aussi voit-on chaque année, l'imprudence d'un seul ménage
tous les
cendier toute une bourgade, infecter contagieusement
bestiaux du pays. (F. B., 110-113).
territoire tout entier, avec ses cultures, ses ateliers et ses fabri-
ques, serait considéré comme domaine d'un seul homme tous
les services y seraient réglés, et marcheraient sous la direction
d'une administration intérieure centrale, composée des plus capa-
bles nommés par les ayants droit, pour présider à la manœuvre.
La régence nantie de la confiance de la population, aurait d'ail-
leurs intérêt d'honneur et intérêt pécuniaire à tenir savamment
le gouvernail, car les produits du canton seraient rétribués à
chaque individu propo/'ï~ne//c/n~ à son concours à la pro-
duction dans ce système modèle, en effet, on aurait trouvé un
moyen de répartir les bénéfices entre tous les sociétaires, non pas
également, ce qui serait absurde, mais au prorata de la mise
particulière de chacun, en Cap~ en 7'rara~, et en Talent, esti-
mée d'après un mode régulier, fixe et mathématique. (C.. 39).
BIENFAITS DE L'AssoCIATION
< c'est de croire qu'il faut travailler au bonheur des pauvres sans
rien faire pour les riches. On est bien loin des voies de la nature
Les Prophéties d<
quand on ne travaille pas pour tous. (GIDE,
Four:er, p. 25).
ECONOMIES RÉAUSÉESPAR LE MÉNAGESOCtÉTA!RE. De
même qu'un seul édifice, le Phalanstère aura remplacé avanta-
commodité et
geusement, sous tous les rapports de salubrité,
même économie, les deux ou trois cents laides masures de nos
cuisine et
villages ou bourgs de même, au lieu de 300 feux de
de 300 ménagères, on n'a plus que 4 ou 5 grands feux, et une
douzaine de personnes expertes préparant des services de divers
car l'Associa!ion,
degrés assortis à plusieurs classes de fortune
fort différente de la Communauté, admet partout les inégalités,
ce qu'elles peu-
qu'elle utilise en même temps qu'elle leur ôte tout
vent avoir de blessant aujourd'hui. ït y a des salles manger
communes offrant des tables de trois prix au moins, graduées
suivant les âges ou les autres convenances, au gré des commen-
saux mais chacun est libre, quand bon lui semble de prendre
son repas chez soi, en famille ou solitairement. L'épargne, qui
tient surtout à la préparation culinaire en grand, reste la même.
Elle n'est guère moindre sur les autres branches du travail do-
au plus
mestique. A 300 greniers, 300 caves, placés et soignés
mal, l'Association substitue un seul grenier, une seule cave bien
dixième des
placés, bien pourvus d'attirail et n'occupant que le
agents qu'exige la gestion morcelée.
Sous le rapport du temps quelle économie que celle qui, pour
la France seulement se multiplierait par le chiffre de six ou sept
millions de ménages qui existent dans ce pays, et qui emploient
à peu près tout le temps d'un nombre moins égal de personnes
Ces six millions de ménages isolés, convertis en 18 ou 20 mille
dans
grands ménages combinés, réduiraient le travail domestique
la proportion de 6 à 1 pour le moins. Ce travail n'exigerait donc
plus que le temps d'un million de personnes. (P., 84).
LE RETOURA LATERRE. La nécessité du retour des capitaux
à l'agriculture est proclamée. On rappelle les salariés de la ville
aux champs. La question commence à devenir si vulgaire que
les académies s'en occupent. (L., 249).
DUSALARIAT.
SUPPRESS!ON n'y a plus de salariés il ne
RÉSULTATS GÉNÉRAUX DE L'ASSOCIATION t27
9
)[-;XTLS FOURIÉRISTES
130 -1
faculté d'amasser, de
vices, tous ses désordres seront détruits. La
sera développée en lui et, les actions de la pro-
capitaliser,
sociale se divisant en parcelles très minimes, il deviendra
priété
facilement propriétaire. (L., 242).
L'HÉRUAC~:
doit néces-
nature humaine. Au moment de la mort, l'individualité
de la
sairement chercher à se continuer dans les quatre directions
sociabilité. Ainsi, en association, chacun fait, à son gré, quatre
parts de son bien.
Une part va aux parents de tous les ordres voilà l'héritage
ancien.
ceux avec
Une autre part va aux continuateurs en industrie, à
le défunt a été en liens corporatifs de travail et d'ambition
qui de
voilà l'héritage saint-simonien, avsc la t'berté individuelle
l'investiture de moins. Une autre part va aux
plus, et pontificale
c'est le don testamentaire, gage d'amitié, de souvenirs, de
amis,
reconnaissance.
Une autre part est dévolue aux relations amoureuses.
donner,
A chacun quatre issues naturellement ouvertes pour
recevoir
à chacun quatre chances naturellement offertes pour
voilà l'héritage compo~, et non plus t'rogc simple de l'ordre
familial. (L., 110).
INSTITUTIONS DU GARANTISME
établisse-
LES ARMÉESINDUSTRIELLES. A mesure de leur
les se mettraient en rapport les uns avec les
ment, phalanstères
autres. Les plus avancés en organisation sociétaire prêteraient
moins. Ils se
assistance à ceux de leur voisinage qui le seraient
relieraient, en outre, non seulement par des systèmes d'échange
de leurs mais surtout par la
ou de vente réciproques produits,
à des travaux d'utilité commune. Voilà le premier
coopération
tard exécuter
élément des armées industrielles qui devront plus
défriche-
les grandes entreprises de déssèchements de marais,
de
ments de déserts, reboisements de montagnes, encaissements
ou
fleuves et rivières, constructions de routes et de canaux,
sur point pour la
tien encore se porter rapidement quelque
d'une catastrophe, telle qu'incendie, inonda-
téparation grande
tion, tremblement de terre, etc. (P., 132).
FoutUM.
LE PHALANSTÈRE
e) La Femme
finalement bou-
perverti la femme, entravé et faussé l'enfant, et
leversé le monde social par des visions de liberté qui n'aboutis-
sent qu'à opprimer le sexe féminin tout entier, et l'immense
majorité du masculin. (Ibid., 68-69).
lui ont
etrouvera sans doute la finesse et le tact qui jusqu'ici
faute d'occasion de développement. Nous n'avons plus
nanqué,
le de t'hommc venant au milieu du tournoi
.eutement spectacle
les de la femme assise autour de
-ecevoir applaudissements
et descendant la femme aura aussi ses
'arène n'y jamais
d'honneur t'émutation entre individus du même sexe
:hamps
et pour régulateur rémutation entre les
iura pour complément
la riva-
deux sexes, levier plus puissant et moins dangereux que
industrielle de
lité entre personnes identiques. Quant à l'aptitude
la femme, on ne saurait la contester, vu les nombreux exemples
nous citer dans tous les genres. Ce qui s'est mani-
que pourrions
festé sans le secours de l'éducation et malgré tous les obstacles
moraux et matériels se développera avec éclat, lorsque t'éduca-
de
tion sera la même pour chaque sexe. L'action de la moitié
les
l'humanité perdue, ou contrariée jusqu'ici, viendra doubler
fruits du travail sociétaire et même il surgira de la rivalité des
sexes ajoutée à leur concours un nouvel accroissement toutes
choses qu'il est difficile de préciser et de calculer sans paraître
tomber dans t'exagération. (L., 341).
la femme à
mariage, au lieu d'être un contrat d'inféodation de
l'homme, devient un contrat d'union volontaire, qui n'implique
une communauté de biens et n'investit plus le mari de la
plus
libre avec
régence des biens communs c'est un contrat d'union
convenir à
garantie réciproque de dissolution quand il cesse de
l'un des contractants. La femme est hors de tutelle. Ceci prouve
clairement que le divorce n'est point un caractère appartenant
réellement à la Civilisation, mais bien au Goran~sme. (C., 214).
f) L'Education
de saines
des richesses, t-obéissance, la concorde. La tête remplie
cœur de toute l'émotion qu'on s'est évertue
doctrines, et le gros
en lui, ie catéchumène arrive au milieu de ses cama-
de produire
Là et le précepte marchent ensemble on lui
rades. l'exemple
la malice, le mépris des professeurs on lui
prêche la ruse et
décernée aux plus
vante tes jeux et les plaisirs il voit la gloire
aux adroits la palme du mérite donnée à la force
rebelles, plus
à la souplesse et à la vigueur dans les exercices
physique, de
de lui on ne s'entretient que de friandises,
partout autour
de récréations souvent même il entend à son
promenades, il a
oreille la corruption qui s'exhale en impudiques paroics
se tenir ferme dans son propos, il cède malgré lui à l'entrai-
beau
ou, s'il résiste, c'est l'injure qu'on lui
nement des camarades,
Au comme à la prison, les héros ne sont pas
réserve. collège
ceux qui obéissent à la r~, mais bien ceux qui l'enfreignent
avec audace ou avec adresse.
le collège
Aux jours de vacances et de repos, t'enfant quitte
la on iui a la tempérance, il voit le luxe ou
pour famille prêché
il n'entend
le désir du tuxe on ne veut pas qu'il songe à l'argent,
des rentes et des revenus de telle ou telle famille od
parler que
celui que
lui parle vérité, le mensonge est sur les lèvres de tous
on lui commandait de respecter ou de caresser, absent on
présent
on le déchire on exige de lui travail, et au moment où
le btâmc,
à et mère sont déjà prêts pour le bal ou
il retourne l'étude, père
le
le spectacle le père, après avoir tout le repas critiqué gouver-
et fait de la révolutionnaire entre la poire et le
nement politique
ses fils à l'obéissance envers ses supérieurs la
fromage, exhorte
se au miroir recommande à sa fille la modes-
mère en regardant
déclame contre l'amour de la toilette et des colifichets.
tie,
fuit d'insipides
Souvent, ennuyé de rester au salon, l'enfant
des habitudes guindées, un langage au-dessus de sa
régents,
une conversation sans intérêt pour lui il se réfugie à
portée,
Là il devient maître, ou du moins plus libre là
l'antichambre.
s'efforce de l'im-
il trouve des mœurs opposées à celles dont on
il les qu'elles sont plus voi-
prégner, et ces mœurs préfère, parce
ruse et malice.
sines des siennes ce sont des mœurs d'esclaves,
de t'inférieur et du supérieur. Tous ceux qui se sont
antagonisme
de l'éducation des enfants doivent avoir remarqué leur
occupés
la cuisine et les domestiques, l'enfant
attrait tout par~.cutier pour
Df: ).'F.DLCATiO\ i'LRDQtH t55
\ECESS)TP.
~) Les Philosophes
PRÉFACEDESAUTEURS
LE SPECTRE DU COMMUNISME
LES CRISESCOMMERCIALES
LE MACHINISME
LE SALARIAT
CRtTtCO-UTOPtQUE
ET LE COMMUNISME
LE SOCIALISME
FOURIER,OWEN
SAINT-SIMON,
tr*d.Roy.
(t Karl Marx.Z.<C<t~<U,
TEXTES MARXISTES
~Qg
tOO
déployées iso-
tiellement de la somme des forces individuelles,
des cavaliers ou fantassins, de même la somme
lément par chacun
d'ouvriers isolés diffère de la force méca-
des forces mécaniques et
dès qu'ils fonctionnent conjointement
nique qui se développe indivise, qu'il s'agisse
simultanément dans une même opération
un fardeau, de tourner une manivelle
soulever
par exemple de A View of the Art
ou d'écarter un obstacle. (E.-G. Wakefield
of Colonization. London, 1849. p. 168). ~n
résultat du travail commun
Dans de telles circonstances le
le travail individuel, ou ne le serait
ne pourrait être obtenu par
de temps ou sur une échelle tout à~t
qu'après un long laps les forces produc-
réduite. H s'agit non seulement d'augmenter
mais de créer par le moyen de la coopération
tives individuelles,
nouvelle ne fonctionnant que comme force
une force
for raising a co:.ege of collée
industry.
(John Bellers Proposais
London, 1696, p. 21), (p. 141).
TROISIÈME PARTIE
L'AVENIR
DES DOCTRINES FOURIÉRISTES
TROtStÈMEPARTIE
Il
cette raison de nature à soulever de sérieuses objections. s'agit
comme
des deux conditions primordiales que Fourier considère
le succès de la réforme qu'il
particulièrement indispensables pour
on l'a vu
propose et qui sont, comme
avec le
t° L'identification complète de l'intérêt individuel
collectif
du
2° L'exclusion a~so~tc de la politique (au sens courant
dans la recherche et l'application des moyens propres d
mot)
nette
remédier au mal social, autrement dit la separar~n très
des questions politiques et des questions sociales.
On
Ces deux conditions sont-elles donc irréalisables a priori ?
se le demander, car jamais les conflits constants entre les
peut
intérêts particuliers aussi bien des individus que des groupe-
ments corporatifs (syndicats, etc.) et l'intérêt collectif n'ont
d'une part aussi peu en voie de s'apaiser, ni, d'autre
paru,
la aussi peu disposée à abandonner son rôle
part, politique
souvent néfaste, dans tf domaine des questions
tyrannique, trop
sociales.
même pas posé la question c'e~t
Cependant Fourier ne s'est
ne
donc qu'il ne la jugeait pas opportune, c'est-à-dire qu't!
à l'impossibilité de réaliser ces deux conditions
croyait pas
Car s'il l'avait admise un seul instant, c'eût été
prémisses.
et conséquent l'effondrement de tout son système.
négation par
surtout
Et cela, nous ne pouvons l'admettre plus que lui,
encore moins que de s~n temps, devant les résultats
aujourd'hui,
un siècle.
impressionnants déjà obtenus depuis
DESDEUXPRINCIPAUX
EXAMEN DE FOURIER
POSTULATS
/M., p. t4<.
(t) LanMC.
(2) Voir les dernier. dchatt parlementaires à l'occasion du budget de tM<,
o& il a été dûment établi que certaine* coopératives de coatommttio)* tTt4tt<
ttftement alimenté le. caiMCt électorales d'un parti.
PAR FOURIER 181
NÉCESSITÉ D'UN 'DÉAL. L'IDÉAL PROPOSÉ
ta br'fhirc de
t. L'~<nn<< Terrible. L't Pt<-cut:cu't. ~Ep<gt*phe dt
Ch. Petttnn /0~* ~rtn~Cff/rc ft<tta/ de F<ur<fr. Pttit. )~7h
TABLE DES MATIÈRES
INDEX ALPHABÉTIQUE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
A propos du Centenaire du Phatans'ère <'e Fourier, 5. La commé-
moration du Centenaire, 7. Le rêve et la réalité, 8.
PREMIÈRE PARTIE
B. LA DOCTRINE SOCIÉTAIRE.
TEXTES
L
TEXTESFOURÏÉRtSTES
a) Le mai Meial LA CtviLisATt'N. Etapes parcourues par
1 humanité. Formule du mouvement de la Civilisation, 63. La M/<-
~ar<~ humaine, 64. DEscRUTto~DUMALSOCIAL, 65. Caractère
social et universel de la crise. Les crises et l'incurie des gouverne-
ments, 66. Désordre moral de la société, 67. Misères des travail-
leurs, 68. Les services domestiques. Lns CAUSES ou MALsoctAL,
69. Causes ~n~ra/e<. (comment se produisent les crises. La'
surproduction et ses inconvénient~. Enets de 'tégénération évidente,
70. La forme sociale est contraire aux intérêts généraux des indi-
vidus et des nalions, 7t. Les droits naturels de t'homme, 72. Le
droit au travail, 73. Causes particu'ières. Causes de décadence
le déboisement et les emprunls fis anx, 74. L'esprit mercantile
et fiscal. Le régime des emprunts, 75. Les forces improductives,
76. Mauvais aménagement des forces productives, 78. LE CoM-
MERCE. Qu'est-ce que le Commerce?, 8t. Le commerçant, honnête
n'est pas en cause, 82. Le parasitisme commercial. Les MCMdu
Commerce. La liberté du Commerce, 83. La libre concurrence, 84.
L'actaparement. Méfaits du Commerce. La distraction de'apitaux,
l'abondance dépressive, 85 Crimes du Commerce, 86. L'armée
mercantile. L'esprit mercantile, 88. L'tNDUSTRtAUSMHETLBMACHi-
NïSME, 89. Vers la féodalité in~ustriette, 90.
Le preUeme social. Mértte de Fourier, 90. Qu! Moue
aALVERA?",9t. LA pouTtQUH,92. Impuissance des moyens
politiques Quel service la pulitique aura-t-elle rendu au genre
humain?. 93. 0'<M/<o~ssociales et questions po!itiques. L'Eco-
~OM!EPOUTÏQUE, 95.
c~ La MKMe Mdaie, 98. POsITION DU PROBLÈME. !m-
de résoudre une question mal posée, 99. Comment
possibilité
TABLEDES MATIÈRES t8~
TROISIÈME PARTIE
85 t
Bien-être ~ociai 30
Abondance dépressive 50
85 BLANCt (Louis)
Accaparement humaine 59
44 Bontét
Adoption 52, 55, 56
22, 71, 85 BOUCLÉ
1 (C.)
Agiotage 54, 160-167
(Prépondérance 1Bourgeoisie
Agriculture 56
de H 30. 109 Bourgeoisisme
i
ALHAtZA(A.) 29, 37, 106 BOURGIN 1 (Hubert) 16, 37,
29 46, 47, 50
Alimentaire (Question) 100
53 But social
Amérique
Amour et mariage 148
44 Cabaliste 97
libre 37
ANCELOT(M") 56 Caisses d'épargne
160 CANTAGREL 20
A~DLER(Charles) 6, 5t. 54,
social 71 Capital 33, 34, 55, 128, 131
Appauvrissement
Armée mercantile 23, 72 Travail, Talent [fa-
Armées industrielles 36, 134 cultés industrielles 1 33,
Armements · 24 54, 121, 124, 132
45 de Marx 167
Assistance (Droit !')à Capital (Le),
Association 27, 54, 103 Capitalisme. V. Capitai.
110 Centralisation étatiste 55
agricole 31, 70
de 103, 125 politique 22,
(Bienfaits l')
harmonienne,univer- CHARLÈTY
CHÈHZA(M-" Maria) 42
selle.. 31, 55, 103, n0.
127, 132 Chômage 21, 31, 77
39
Association (Résultats gé- Christianij'.tc
127 Civilisation 21, 63
néraux de l')
Assurance sociale 33, 46 Classes (Antagonisme des) 167
Attraction industrielle. 28, 77 30, 54, 55, 160,
27 Classes (Fusion des) 34, 54, 128
passionnelle 46, 55
de
universelle (Loi l') Collectivisme étatiste.
38, 53 Colonie Sociétaire 8, 37
Commerçant honnête
46 honnête. 82
"z
BABEUF
BACON(Roger) 18 Commerce (Abus, vices, mé-
85 faits et crimt:= du) ~4,
Banque 81, 83, 85
Banques rurales 36, 140
Barbarie 21, 63 Commerce (Liberté du) 24, 84
BAUDET-DULARY 7, 20, 37 83,
t 31, 112
BEBEL 50 Communauté
55i 31, 118
BERTHOD(Aimé) Commune
Communisme 164, 166
Bibliothèque de la Colonie 160
Sociétaire 39, 40) Communiste(Manifeste) 54,
192 '~<DEX
ALPHABÉTtQUE
~ottont~ 20
Comptoir communal 36, 95, 134 (L') français
t52-t58
Concurrence (Libre) 23, 72, 85 EEducation
sociétaire. V. En- de famille M
trepôt concurrent 84 de l'opinion publique t78
CONDÉ-SUR-VESGRE 7, 38 harmonienne ou so-
CONDORCET 21, 23, 27, 33, ciétaire 35, 156
35
35, 41, 43, 46, 175. 181, 183 EEducation intégrale
152
CONSIDÉRANT (Victor) 14, morcelée
20, 28, 41, 44, 53, 57, publique 36, 155
sociale 23
t06, t73. 175, 181, 182
Consommateur.V. Produc- sociétaire.. 35, 156
teur. unitaire 35, !57
Constitution de 1848 45 tEgaUté 30.55.58. 112
Contrebande 77 t
EMERSON 10
Coopération. 31, 46, 50, 54, t
Emprunts fiscaux 24, 74, 75
55, 58, 167 t
Enfantin 48
Coopératives (Sociétés) 45. 180 f
ENGELS 5, 50, 51, 54. t60
Copropriété sociétaire 129 iEntrepôt concurrent ou fé-
Cosmopolitisme de Fourier 40 déra! 95, 137
Crises commerciales ou éco- Etatisme, Etat monopolisa-
nomiques 5, 21, 31, 65, teur 48, 50, 55, t7t
(?.70. 164 Etats-Unis 21, 60. t58
Exploitation combinée 32
Déboisement 23, 74 morcetée 32
Décadence, dégénération so-
ciale 70, 74 Facuttés industrielles 33, t2t r
Démocratie (Aa) Pacifique ratifications 7!'
20, 53, 95, 176 FamiHstére 45, 53
DESCARTES 26, 57 Famine 54
Désordre moral 67 (Vie de) aociétaire 115
Destinée sociale [de Consi- Fécondité (Modération de la) UO
dérant] 63, 175 Fédéraiisme syndicaliste 55
DESTREM 29 Féminisme de Fourier. 42, 140
DEVAY 7 Femme (La) dans l'ordre
DIDEROT 146 social !44-!48
Discipline coitective 178, (La) dans l'ordre
180. 181 sociétaire 43, !4M5t
Doctrine sociétaire 21 Féodatité industrielle et mer-
Doctrines (Avenir des) fou- cantile 24
riéristes 171, 183 Ferblantiers (Ouvriers) r~M-
DouQUE (Edmond) 158 n~ 45
Domesticité, domestiques Fermes d'asile 36, t3<
31, 69, 76, 143 expérimentâtes 116
(Services)
Droit 54 Financiers 84
au travai! 22, 73 Fiscatité. V. Emprunts 22, 7t
Droits de r~oynync 56, 58t Forces productives 23, 78
Droits de l'individu, droits improductives 23, 78
naturels. 22, 58, 72, 73, 94t FOSSE (Eugène) 3Ï
DUVAL(Jules) 20, 32 FRtEDBERQ(Morris) 20, 41, 51
50
Oarantisme communal 135 JAURÈS(Jean) 38, 48. 49,
JEAN-PAUL !7. 26
GtDE (Charles) 8, 13, 17 71
18.54, 56, 127 Jeux publics
7t
OODtN 45 Judiciaire (Dépravation)
Jurisprudence 77
Gouvernement représentatif 24
Gouvernements 66 48
21 LAMARTINE
Grèves L'ANGE 47
GUÈBtN(Louis) 8, 37
8, 37
LANSAC (Maurice). 21, 26,
(Pascal) 46, 51, 52, !74
Guerre [commerciale,indus- LASSAU.E 57
trielle, militaire] 23
LECHEVAUER t9. 40, 53.
Guerre intestine 71 104, t73, !78
GUtZOT 21 LECL\)RE(Entreprise) 53
GUY-GRAND 55 77
Légistes
LE MOYNE 9, 20
Haine 54, 55, 58 LEROY-BEAL'HEU (Paul) 6, 50
Harmonie. 37, 63, 64, 69, Liberté 22, 29. 3t. 54, 55,
78, 113, 123, 124, 128, 58. 113, 114, 131
130, 158 Liberté du Commerce. V.
Harmonien (régime) 27, Commerce.
103, 124 Loteries 71
HENNEQUIN 39
Héritage 35, 133 Machinisme 24.89. 165
HUGO(Victor) 184 MAHOMET 42, 145
49
Humanité 54, 58, 59, 63 MALGRANI (Paul)
49
MALON(Benoît)
Matsociat. 21, 22, 63, 65, 69
Idéal social 28, 101, 182
182 Manifeste communiste. 43,
Immobilisme 22, 51, 54, 160
Improductifs, improductives Mantes /?~pu6/<co~ 37
(forces) 23, 76
33. 36, 37. 94 Mariage civilisé 43
Indigence libre 44
Individu. Individualité 58 54, 160
MARX (Karl) 6, 50, 51,
Industrialisme 24, 89 Marxisme 51
Industrie [agricole, com- Mécanique des passions 27, 39
merciale, domestique, ma- Ménage Scctc~rc 8, 37, 126
nufacturière, morcelée, so- Merccntit'sme [Armée mer-
ciétaire] 111 mercan-
cant:te, esprit
Industrie attrayante 72 22, 23, 24,7t. 7". 88
112 tile]
1
hérité Métaphysique 25, 91
Infirmes 36 MICHELET 8.47. 50
Influences subies par Fou- Minimum de subsistance
rier 4P 33, 45. H3. 12-, 128
Instinct de conservation 178 Monopolisation étatiste 48, 55
Institutions fouriéristes ou MONTESQUtEU 84
sociétaires. [V. aussi Morale 25.3!. 54, 92
Oarantisme.] 36. t34 Morcellement 23, 110
Intérêt [collectif ou généra!. MUIRON 19
individuel, personnel] 29, Mutualité 45
58, 74, n6, 172, 174,
178. 179 NAPOLÉON 31, 108, 119
IntennédiairM 24, 31 Nationalité 54
t04 )NMXALPHABÉTtQUE
cié-
Nations (Association, Socié- 1 aommatton
sommation 24, 30, 31.
Unité fédérale des) 33, 54, 81-83
té, 115
32.34, 40, 4t Production
I agricole
183
NEWTON 1
Progrès social 53, t77. 182.
Nivellement égaUtaire 58 Prolétariat
1 30, 55, 128, 160-167
Prophéties de Fourier 17. 127
OBERMANN 182 Propriété 34, 71, 128-132
77 familiale 133
Oisifs
PROUDHON 18, 44, 50, 55
Opinion publique (Educa- 26
tion de l') 53, !73 Psychologie de Fourier
Ordre nouveau [ou socié- mal posées 99
taire]. (V. aussi Garan- Questions
C41 politiques 95
tisme.) 13.21,29.
sociale 30 sociales 95, 174
Organisation
OWEN (Robert), Owcnistcs Radicalisme sociatisant 57
48, 112, 166 104
Ralliements passionnels
Réforme Industrielle (La)
Pacifisme de Fourier 40 20
20 [journal]]
PAGET Réforme snciate 29, 34
Paix sociale 30, 54, 128 sociétaire. 27, 31,
universelle Régime
°
36, 116
Papillonne 106
do- Religieuse (L'idée) chez Fou-
Parasites commerciaux, ricr
mestiques, sociaux 24, 31. 39. 54
RcHRinn
72, 76, 77, 81, 83 Rénovation (La) [journa!]
Parti ouvrier français 49, 50 20, 37
Passions 27
Répartition des produits du
Paupérisme, pauvreté. 21, travail 33. 113, 120-124, 132
30, 94 Répartition de la richesse
PECQUEUR 20.50, 51 sociale 29, 106, 107
PELLARIN.. 19, 20, 26, 56, 184 Responsabilité individuelle. 55
Personnalité 53 Résultats acquis 45
Peuple propriétaire et con- Révolutions 95, 159
sommateur 132 Richesse sociale 29, 106, 107
Phalange 31, 32, 113, n7, ROLAND DE LAPLATtÈRR 46
125, 130 ROUANET 53
Phalange (La) [journal]. 20 RoussEAU(J.-J.) 26, 42, 64, M5
Phalanstère.. 5, 7, 32, 37, RuGE(Arnold) 50
142, 143
Phalanstère (Le) [journal].' 20 Saint-Simon, saint-simonis-
Philosophes 158 me. !8. 23, 44, 47, 48,
PtRON 53 50, 52, 55, t66
PossoN (E.) 32 Satain's, salariat 31, 34,
Politique.. 25, 31, 01, 92- 54,87. 165
95, 172, 174-176 SAMBUC 42
Population (Limitation de Sauvage 73
la) 31 Sauvagerie 63
Postulats (Principaux) de SCH!LLER 68
Fourier 171 Science sociale 25. 28. 98, 141
Problème social 25, 28, 90, 99 Science sociale (La) [jour-
Producteur et consomma- nal] 20
teur, Production et con- Scissionnaires 78
ETBtBUOQRAFH'E
ALPHABÉTIQUE
)NMX tt5
Syndicalisme 55
Sértaire (Loi, ordre, organi-
sation, procédé) 14, 32,
105, 106, 141 Talent [faculté industrielle1
SÈVIGNÈ(M" de) 146 33, 121, 124, 132
50 Terre (Retour à la) 126
SIMON(Jules) 63
SISMONDI 6 Textes fouriéristes
marxistes 160
Sociales (Questions).. 95, 174
Socialisme 47-51,57, 166 TRANSON(Abei) 19, 22, 90
d'Etat.. 48, 50, 176 Travail [faculté industrielle]
fédéraliste 54 33, 121, 124, 132
Socialismes français [de C. Travail agréable, attrayant
Bouglé] 52 28, 31. 32, 72, 104, 125
Sociétaire (Colonie, Ecole, Travail (Droit au) 22, 45, 73
Ménage, Ordre, Régime). Travailleurs (Misères des). 22
Travailleurs intellectuels 124
V. ces mots.
Turgot 21
Société (Transformation pa-
cifique de la) 54, 141
Société des Nations 32, 34, Unité spnenque 37
40. 41 Usuriers 37
Sociologie de Fourier 26
VEITLING 51
Solidarité humaine, univer-
selle 64, 174 VIGOUREUX (M"' Clarisse)
77 14, 19
Sophistes 43
Sources de Fourier 46, 47 Virginité civilis~T~~
85 VOLTAGE 98
Spéculation
STAËL(M-* de) 146
22, 70 WARSCHAUER 20
Surproduction
BIBLIOGRAPHIE DU FOURIERISME
CHÂTEAU
de
SABLÉ
1989