Assurance Vie Chap 1 PDF

La protection sociale : de quoi s’agit-il ?
La protection sociale en France en chiffres (2012)

L’histoire de la protection sociale en France
Typologie des modèles de protection sociale
Chapitre introductif: Définition de la protection

sociale, et historique
T. Weitzenblum
M1 Assurance et analyse financière/ Faculté de Droit,

Sciences Economiques et de Gestion
T. Weitzenblum
Plan
1 La protection sociale : de quoi s’agit-il ?
2 La protection sociale en France en chiffres (2012)
3 L’histoire de la protection sociale en France
4 Typologie des modèles de protection sociale
T. Weitzenblum
Objectif
Proposer une définition/caractérisation de ce qu’est la

protection sociale,
en distinguant les différents champs/agents/modalités de
financement de la protection sociale ;
chiffrer les types de dépenses/recettes de la protection
sociale en France actuellement,
présenter l’évolution de la protection sociale en France
depuis le Moyen-Âge,
T. Weitzenblum
Une définition (I)
Définition large, empruntée aux Comptes de la protection

sociale :
La protection sociale recouvre toues les mécanismes

institutionnels, publics ou privés, prenant la forme d’un système
de prévoyance collective et/ou mettant en oeuvre un principe
de solidarité sociale, qui couvrent les charges résultant pour les
individus ou les ménages de l’existence d’un certain nombre de
risques sociaux identifiés.
T. Weitzenblum
Une définition (II)
⇒ prestations versées lors de la réalisation des risques,
pas de prime d’assurance versée ou de cotisation déterminée

en fonction de l’état individuel de l’agent (âge, santé, etc...)
comme pour les assurances classiques. Cela inclut :
les régimes d’assurance sociale (la Sécurité Sociale,

l’assurance chômage entre autres),
l’assistance sociale menée par l’Etat, les collectivités
locales et les institutions sans but lucratif (ISBLM).
les prestations versées par les mutuelles, les assurances
collectives mutualisées
T. Weitzenblum
Une définition (III)
Ne concerne que la part socialisée des dépenses (ne

comprend pas le RAC pour les dépenses de santé par ex.)
Sens moins large que l’Etat Providence, qui inclut les

législations protectrices des travailleurs par ex.
Les prestations sociales :

transferts monétaires inconditionnels (allocation
chômage,...),
transferts en nature (remboursement dépenses de soin),
services en nature (soins dans le secteur public).
T. Weitzenblum
Les grandes catégories de risques sociaux identifiés
On distingue :
le risque santé,
le risque vieillesse,
le risque maternité-famille,
le risque emploi,
le risque logement,
le risque pauvreté/exclusion sociale.
T. Weitzenblum
Mise en perspective du concept de risque social
Jusqu’ici, approche descriptive par type de risque.
Mais également :
approche normative par les droits sociaux,

approche inductive par la notion de risque social.
T. Weitzenblum
Approche normative par les droits sociaux (I)
Protection sociale explicitement mentionnée dans des textes :
internationaux : déclaration universelle des drois de

l’homme des Nations Unies, 1948 :
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit
à la Sécurité Sociale ; elle est fondée à obtenir la
satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels
indispensables à sa dignité (...)
Constitution française de 1958
T. Weitzenblum
Approche normative par les droits sociaux (II)
Constitution française de 1958 :
La Nation garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et

aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité
matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui (...) se
trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la
collectivité des moyens convenables d’existence.
Mais concepts très larges (incluant l’éducation, les relations

professionnelles...
T. Weitzenblum
Approche inductive par la notion de risque social

Autre approche : protection sociale : contre le risque social.
Mais qu’est-ce qu’un risque social ?

lorsqu’il est de la compétence d’une institution sociale
(déjà vu),
lorsqu’il porte atteinte à un droit social (déjà vu),
lorsque le responsable ne peut pas être clairement
identifié (même appliqué aux accidents du travail),
lorsqu’il touche une catégorie sociale spécifique,
lorsqu’il porte atteinte à la vie sociale de l’individu,
lorsqu’il crée un risque pour toute la société (baisse de la
natalité, cohésion sociale,...).
T. Weitzenblum
Répartition par type de risque en France, 2012
T. Weitzenblum
Evolution de la structure par risque en France
T. Weitzenblum
La structure des ressources en France, 2012
T. Weitzenblum
La structure de financement, comparaison

internationale
T. Weitzenblum
Les impôts et taxes finançant la protection sociale en

France
T. Weitzenblum
La structure de financement, comparaison

internationale
T. Weitzenblum
Les prestations de PS, comparaison internationale
T. Weitzenblum
L’évolution de la conception de la protection sociale
D’abord, aide aux pauvres, aux nécessiteux (malades, infirmes,

personnes âgées dépendantes), mais pas aux valides (oisifs).
Plusieurs traditions à l’origine de l’aide aux plus pauvres :

motivation religieuse,
sociétés de bienfaisances d’origine patronale,
sociétés de secours mutuels issues de la solidarité des
travailleurs,
système public d’assurance sociale.
T. Weitzenblum
Les débuts de la PT au Moyen-Âge
oeuvres charitables : églises et hospices, sur base

communale,
méfiance à l’égard des valides, oisifs
⇒ distinction entre mendiants méritants et mendians
indignes.
dès le 14eme siècle, développement du vagabondage,
afflux vers les villes, épidémies
⇒ institutionnalisation de l’assistance par les municipalités.
existence de mesure de réclusion 17eme siècle,formes
coercitives de travail.
T. Weitzenblum
La PT avant la révolution industrielle
avant R.I. : salariat = forme très mal vue de travail,

formes de travail changent dès le 18eme siècle,
idées libérales de Smith (et autres) : valeur travail,
échange et développement des marchés
←→ développement de la protection de ceux qui ne
peuvent pas travailler (Révolution Française),
T. Weitzenblum
La PT au 19eme siècle (I)
développement de la paupérisation des travailleurs durant

la Révolution Industrielle,
mais peu de développements institutionnels, contrairement
au Royaume-Uni (les Poor Laws, en 1834).
les pratiques françaises de l’époque :
pratiques de bienfaisance,
incitation à la prévoyance individuelle, Caisses d’Epargne
en 1818,
initiatives patronales,
développement des sociétés de secours mutuels.
T. Weitzenblum
La PT au 19eme siècle (II)
A la fin du 19eme siècle :

indépendance de la Mutualité en 1898,
grandes lois d’assistance : enfants abandonnés (1889),
vieillards (1905), familles nombreuses et nécessiteuses
(1913). Lois au coup par coup
création de certains régimes spéciaux d’assurance sociale
(mineurs), loi sur les accidents du travail (1898).
premières retraites paysannes et ouvrières en 1910 :
obligatoire en-dessous d’un plancher de rémunération.
T. Weitzenblum
La PT au 20eme siècle
1928 : premières assurances sociales (maladie, maternité,

vieillesse, invalidité) pour les salariés de l’industrie et du
commerce aux bas salaires. Financement : cotisations
patronales et ouvrières. De nombreuses caisses, certaine

liberté quant au choix de la caisse de rattachement ⇒ système
très fragmenté.
T. Weitzenblum
Et ailleurs ?
Au 19eme siècle, l’assistance sociale a été davantage

institutionnalisée :
très tôt au Royaume-Uni : les Poor Laws (1834),
plus tardivement en Allemagne, sous le chancelier
Bismark (dès 1883) : pour compenser les mesures de
répression des sociaux-démocrates :
1883 : assurance maladie obligatoire pour certains
travailleurs,
1884 : assurance accidents du travail obligatoire pour les
employeurs,
1889 : assurance vieillesse-invalidité financée par des
cotisations employeurs et salariés.
T. Weitzenblum
La Sécurité Sociale de 1945 (I)
Pensée par le Conseil Nationale de la Résistance, et en

premier lieu par Pierre Laroque.
Différences sources d’inspiration :

le système existant : morcelé, avec de nombreux régimes
spéciaux,
les réflexions de Lord Beveridge au Royaume-Uni (1942),
et le système allemand bismarckien assurantiel.
⇒ ordonnance du 4 octobre 1945.
T. Weitzenblum
La Sécurité Sociale de 1945 (II)
un unique régime de Sécurité Sociale, une Caisse

nationale unique,
CPAM : maladie-maternité-accidents du travail,
Caisses régionales : prestations vieillesse, action sanitaire
et sociale : de droit privé,
branche famille autonome (CAF), gestion paritaire,
cotisations fixées par l’Etat : patronales (10%), employés
(6%),
gestion séparée de chacun des risques, plafond pour
cotisations et prestations
T. Weitzenblum
La Sécurité Sociale de 1945 (III)
Prestations individualisées, en fonction du salaire (logique

principalement assurantielle),
prestations retraite financées par répartition (financement
immédiat),
encore des régimes spéciaux (fonction publique,
entreprises publiques),
pas d’assurance chômage initialement.
T. Weitzenblum
L’évolution de la PS en France depuis 1945
Principalement, des mesures d’extension du régime

général à des populations au statut professionnel plus
fragile (étudiants, chômeurs, stagiaires),
mais un maintien de la fragmentation (existence des
régimes spéciaux),
création de l’assurance chômage en 1958,
indépendamment de la Sécurité Sociale,
développement des allocations assistantielles (prestations
non contributives, sous conditions de ressources) : mères
au foyer, enfants handicapés, adultes handicapés.
T. Weitzenblum
La grande distinction
La distinction la plus nette se situe entre :
systèmes bismarkiens : droits acquis au titre de l’activité

professionnelle (travailleurs et ayant-droits), système
contributif, prestations liées au niveau de revenu (revenus
de remplacement), caisses gérant les cosations sociales
employeur et employé, avec un système d’assistance pour
ceux qui ne travaillent pas. Redistribution horizontale,
systèmes beveridgiens : les 3 U : universel, uniforme,
unique. Un unique système, s’adressant à tous, et
distribuant des prestations indépendantes des revenus
(minimum vital). Redistribution verticale. Financement
majoritaire par l’impôt.
T. Weitzenblum
Une autre typologie
Proposée par Esping-Andersen (1990), fondée sur deux

critères :
le degré de démarchandisation : le niveau de protection
sociale offert et les conditions d’éligibilité,
le système de stratification sociale : les droits sociaux
sont-ils universels, ou destinés à telle ou telle catégorie
d’individus ?
D’où la distinction entre 3 grands types de systèmes :
le régime libéral,
le régime conservateur-corporatiste,
le régime social-démocrate.
T. Weitzenblum

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La protection sociale en France en chiffres (2012)

Chapitre introductif: Définition de la protection

M1 Assurance et analyse financière/ Faculté de Droit,

1 La protection sociale : de quoi s’agit-il ?

2 La protection sociale en France en chiffres (2012)

3 L’histoire de la protection sociale en France

4 Typologie des modèles de protection sociale

Proposer une définition/caractérisation de ce qu’est la

Une définition (I)

Définition large, empruntée aux Comptes de la protection

La protection sociale recouvre toues les mécanismes

Une définition (II)

⇒ prestations versées lors de la réalisation des risques,

pas de prime d’assurance versée ou de cotisation déterminée

les régimes d’assurance sociale (la Sécurité Sociale,

Une définition (III)

Ne concerne que la part socialisée des dépenses (ne

Sens moins large que l’Etat Providence, qui inclut les

Les prestations sociales :

Les grandes catégories de risques sociaux identifiés

Mise en perspective du concept de risque social

Jusqu’ici, approche descriptive par type de risque.

approche normative par les droits sociaux,

Approche normative par les droits sociaux (I)

Protection sociale explicitement mentionnée dans des textes :

internationaux : déclaration universelle des drois de

Approche normative par les droits sociaux (II)

Constitution française de 1958 :

La Nation garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et

Mais concepts très larges (incluant l’éducation, les relations

Approche inductive par la notion de risque social

Mais qu’est-ce qu’un risque social ?

Répartition par type de risque en France, 2012

Evolution de la structure par risque en France

La structure des ressources en France, 2012

La structure de financement, comparaison

Les impôts et taxes finançant la protection sociale en

La structure de financement, comparaison

Les prestations de PS, comparaison internationale

L’évolution de la conception de la protection sociale

D’abord, aide aux pauvres, aux nécessiteux (malades, infirmes,

Plusieurs traditions à l’origine de l’aide aux plus pauvres :

Les débuts de la PT au Moyen-Âge

oeuvres charitables : églises et hospices, sur base

La PT avant la révolution industrielle

avant R.I. : salariat = forme très mal vue de travail,

La PT au 19eme siècle (I)

développement de la paupérisation des travailleurs durant

La PT au 19eme siècle (II)

A la fin du 19eme siècle :

1928 : premières assurances sociales (maladie, maternité,

patronales et ouvrières. De nombreuses caisses, certaine

Au 19eme siècle, l’assistance sociale a été davantage

La Sécurité Sociale de 1945 (I)

Pensée par le Conseil Nationale de la Résistance, et en

Différences sources d’inspiration :

La Sécurité Sociale de 1945 (II)

un unique régime de Sécurité Sociale, une Caisse

La Sécurité Sociale de 1945 (III)

Prestations individualisées, en fonction du salaire (logique

L’évolution de la PS en France depuis 1945

Principalement, des mesures d’extension du régime