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Chaque semaine, « Le Soir » publie une chronique de Carta Academica sur un sujet
d’actualité. Cette semaine : les rankings mondiaux et l’irruption des indicateurs de
performance dans le monde de la recherche mettent en péril l’avenir de l’Université.
Bruno d’Alimonte.
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Une nouvelle chronique le samedi sur le Soir Plus
(https://plus.lesoir.be/273631/article/2020-01-18/une-nouvelle-chronique-
le-samedi-sur-le-soir-plus)
Les médias se sont jetés sur ce classement. Certains ont même été jusqu’à titrer
« Harvard est la meilleure université au monde, UGent la meilleure université
belge ». Et les recteurs des universités belges qui ont progressé par rapport à leurs
concurrentes de bomber le torse par communiqués interposés. Ils se taisent, par
contre, dans toutes les langues lorsqu’ils régressent.
Rappelons d’abord qu’il existe plusieurs classements des universités qui sont publiés
chaque année par diverses institutions spécialisées. Les plus connus sont ceux du
Times Higher Education (THE), Shanghai, Leiden, Quacquarelli Symonds (QS),
U-Multirank. Les classements issus de ces diverses institutions sont tous di érents,
car les critères utilisés le sont. Ainsi, le dernier classement du THE, tout aussi
« réputé » que celui de Shanghai, a comme podium Oxford, California Institute of
Technology, puis Cambridge ; Harvard s’y classe 7e et la première belge est la
KULeuven. Catastrophe donc : les journaux qui ont clamé que Harvard est la
« meilleure » université au monde, et UGent la meilleure en Belgique, nous ont
trompés. Oui, bien entendu, car tout dépend des critères utilisés par ces instituts de
classements.