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Authenticité de l'«Exhortatio ad virgines»

(Carmen I, ii, 3)

par Jean-Marie Mathieu

Deux poèmes transmis sous le nom de Grégoire de Nazianze, l'Hymnus


vespertinus (C. I, i, 32) et VExhortatio ad virgines (C. I, 2, 3) ne sont point écrits
selon une métrique quantitative, même modifiée par le rôle de l'accent, mais,
semble-t-il, uniquement selon une rythmique accentuelle1.
VExhortatio ad virgines a fait l'objet d'un article de R. Keydell2 qui pense
avoir démontré son inauthenticité ; d'elle découle celle de l'Hymnus vespertinus
qui demeurerait autrement totalement isolé; c'est donc à la réfutation de la
position de Keydell que je m'attacherai ici.
Keydell termine son article en notant le caractère étrange de cette ryth-
mique à date ancienne 3 et, qui plus est, chez un auteur aussi classique que
Grégoire de Nazianze. Il a auparavant rappelé la position fréquente en queue
de manuscrit de notre poème 4 — place fréquente pour les spuria. Mais l'essen-
tiel de son article est consacré à des rapprochements avec d'autres poèmes,
et spécialement les deux premiers poèmes moraux, afin de démontrer qu'il
s'agit dans VExhortatio d'une sorte de résumé ou de centon maladroit.
Je reproduis ici brièvement son argumentation:
1. Le style est différent de celui des autres poèmes: au lieu d'un style abon-
dant, nous avons de courtes sentences.
2. L'essentiel du poème comporte des ressemblances avec les poèmes mo-
raux 1 et 2 qui feraient de VExhortatio un véritable plagiat de Grégoire par
lui-même si le poème était authentique. C'est sur cet argument que Keydell
s'étend le plus:
a) les w . 8—10 sont un résumé de C. I, ii, 1, 20—55. Parmi eux le v. 10
conespond pour l'expression même à C. I, ii, 1,3 3—3-4 (ce que je noterai
désormais par le signe #).
1
Voir Hanssen, F., Philologus, 1885, 228-235. Meyer, W., Gesammelte Abbandlungen
zur mittellateinischen Rhythmik, Berlin, 1905, t. II, pp. 4 8 - 5 1 et 141-152. (Reprise
modifiée d'un article des Abh. der k. bayerischen Ak. de 1885. A la page 144 et suivantes,
édition critique fondée sur un certain nombre de manuscrits.
2
Byzantinische Zeitschrift, 43 (1950), 334-337.
1
Les poèmes dont la métrique lui paraît la plus proche sont, dit-il, du sixième siècle.
4
Avec VHymnus vespertinus, il figure dans VAppendix familiae N de Sinko (vide Mele-
ternata Patristica Il.Cracoviae, 1917), parmi les poèmes dans les manuscrits des groupes XI
et XX de Werhahn.
146 Jean-Marie Mathieu

b ) L e s w . 2 1 - 2 4 résument C. I, ii, 1,410-421.


c) 2 7 - 3 2 résument C. I, ii, 1,139-214 (sic, lire 119-214).
Parmi eux, 31 # C. I, ii, 1,204,
32 # C. I, ii, 1, 210.
d) 3 3 - 4 2 résument C. I, ii, 2, 5 1 - 7 3 .
Parmi eux 37 # C. I, ii, 2,66—68.
e) 4 3 - 4 8 résument C. I, ii, 1, 6 8 0 - 6 8 6 .
f) 4 9 - 6 1 résument C. I, ii, 2,74—96.
g) 6 7 - 6 9 rappellent C. I, ii, 2 , 1 0 3 - 1 0 5 .
h) 71 #C. I, ii, 2, 209.
i) 72 #C. I, ii, 2, 370.
j) 7 3 - 7 8 résument C. I, ii, 1, 6 3 3 - 6 6 6 .
k) 79 rappelle C. I, ii, 2, 210.
Encore que les poèmes moraux 1 et 2 soient principalement utilisés, on
peut aussi noter chez le bon connaisseur de Grégoire qu'était le plagiaire des
rapprochements avec d'autres poèmes:
36 #C. I,ii, 33,42.
45 #C. I, ii, 33,47—48.
65 rappelle C. I, ii, 6, 33.
80 # C . I, ii, 4,13.
83 #C. I,Ü,4,14.
3. Mais le raccourcissement qu'a fait subir le plagiaire à sa source princi-
pale a conduit à une certaine maladresse dans le développement et dans l'ex-
pression elliptique qui va parfois jusqu'à une quasi-absurdité: que veut dire
Kai rare au vers 22? On ne peut l'expliquer qu'en se reportant au texte paral-
lèle. De même pour le vers 37. Et le vers 76 ne veut rien dire.
Keydell tire de ces différentes remarques la conclusion que VExhortatio ad
virgines n'est pas de Grégoire de Nazianze mais est un centon grégorien.

Pour lui répondre, je ne m'attacherai pas aux questions de rhythmique et


de tradition manuscrite.
A) En ce qui concerne la métrique, je me bornerai à faire remarquer qu'au
cours de la longue évolution vers la rythmique accentuelle, qui commence
bien avant Grégoire, il a bien fallu que fut écrit un jour le premier poème
purement accentuel, et que les rythmiciens du siècle dernier n'ont pas refusé
pour autant l'authenticité grégorienne de VExhortatio ad virgines et de
l'Hymnus vespertinus'-'.
B) Pour la tradition manuscrite, H. M. Werhahn a fait remarquer 6 que la
place en queue de tradition manuscrite des discours s'explique fort bien par le
genre littéraire de notre poème et que Tautocenton est fréquent chez Grégoire.
Il réclame cependant une étude précise du poème pour ne pas rester impres-

' Voir note 1.


6
Werhahn, H.M., Studia Patristica, VII, 1, 1966, 337-347. Voir pp. 343-344.
Authenticité de T«Exhortatio ad virgines» 147

sionné par les arguments de Keydell. C'est de ce point de vue de la critique


interne que je veux renforcer désormais l'argumentation de Werhahn.
C) 1. Keydell groupe sous le concept unique de ressemblance entre les
poèmes moraux 1 et 2, d'une part, et VExhortatio, d'autre part, des éléments
assez divers. Certains vont jusqu'à la ressemblance formelle. C'est ce que j'ai
noté par # dans mon résumé de l'argumentation de Keydell; on pourrait con-
tester certains de ces rapprochements mais il faut aussi en ajouter d'autres
qu'a négligés Keydell7 Admettons le maximum de ces parallélismes formels:
ils ne recouvrent qu'une douzaine de vers sur cent. Or dans le premier poème
moral, c'est 56 vers sur 372 qui sont repris textuellement des Arcana, dont 50
dans les 155 premiers vers8.
2. D'autres ressemblances concernent l'identité des exemples utilisés; ainsi
des w . 43—48. Mais, dans ce cas, les exemples qui figurent aux w . 47—48 ne
se trouvent pas seulement dans le premier poème moral. Et Ton peut très
généralement multiplier le nombre des parallèles9. C'est en effet une habitude
grégorienne de reprendre des exemples identiques.
3. Dans d'autres cas enfin, il s'agit de ressemblances de doctrine. Elles ne
sauraient être une preuve de plagiat que si deux conditions se trouvaient
réunies: a) Les ressemblances de doctrine entre VExhortatio et les ouvrages
prétendument imités par l'auteur du centon devraient renvoyer à des doc-
trines grégoriennes qui ne se trouvent que dans ces ouvrages et non à une
doctrine grégorienne courante, b) Inversement on ne devrait point trouver de
ressemblances précises avec des textes grégoriens en dehors des sources indi-
quées par Keydell.

Or la situation est à peu près opposée: je me contenterai de deux remarques.


D'une part les dix-huit premiers vers du poème forment un «schéma de
didascalia». J'appelle ainsi la reprise, plus ou moins complète, de cinq grands
groupes de thèmes — trinitaire, cosmologique, anthropologique et eschato-
logique — dans un ordre présentant peu de variations et correspondant à des
programmes d'enseignement; le plus complet d'entre eux est sans doute celui
du douzième poème «sur soi-même»10: il comprend dix thèmes: Trinité, Anges,
Caractère double du monde, Providence, Ame et Corps, Première et deuxième
Loi, Incarnation, Groupe formé par la mort, la résurrection et l'ascension du
Christ, Résurrection de la chair, Jugement 11 . Or, dans VExhortatio, les premiers
vers remontent de la vie de la vierge — liée à l'eschatologie — à la vie de l'ange
dans ses rapports à la Trinité, avant que ne soient évoqués successivement la
Trinité (v. 9), les anges (v. 10), la matière (v. 11 sqq.), l'homme (ibid. et

I
Voir Appendice B.
• Voir Appendice A.
' Voir Appendice B.
"Carmen II, i, 12, 309-325.
II
Sur cette structure voir Mathieu, J.-M., Structure et méthode de l'œuvre doctrinale de
Grégoire de Nazianze, thèse Paris —Sorbonne 1979, dactylographiée, pp. 166-194.
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spécialement v. 16), l'eschatologie (w. 17—18). Il faut ajouter qu'à partir du


vers 19 la virginité est considérée dans la perspective de l'histoire du salut et
que nous voyons ainsi apparaître l'opposition des deux Testaments et le rôle
du Christ.
D'autre part la conception de la matière que montre la définition du vers 11
(ÜX77... àet pèovoa ipùatç) est de bonne doctrine grégorienne; mais cette défini-
tion ne saurait se tirer des poèmes moraux 1 et 2; elle apparaît d'ailleurs rare-
ment de façon aussi nette si ce n'est au chapitre 30 du discours 1412.
Bref l'auteur du «centon» est trop bon connaisseur de Grégoire de Nazianze
pour être différent de lui — à moins que des arguments extérieurs à celui des
lieux parallèles ne soient décisifs. Or ce n'est pas le cas de ceux que Keydell
tire du style du poème.
D) En ce qui concerne la maladresse du développement et de l'expression,
l'argument est de ceux qui reposent en grande partie sur une appréciation
subjective. Ce ne serait d'ailleurs un indice vraiment sérieux pour appuyer la
théorie du centon qu'en cas de reprise textuelle ou quasi-textuelle et d'obscu-
rité causée par un nouveau contexte: tel n'est pas le cas; or Grégoire aime
s'exprimer de façon allusive. D'ailleurs, par exemple, le Kai rare du vers 22
(«même alors» — se. avant le Christ) s'oppose très clairement au développe-
ment qui suit le vers 29 (lequel commence par óre ôè dans plusieurs manus-
crits).
E) Quant à la différence de style avec des poèmes six ou sept fois plus
longs, elle n'est pas un argument très fort. La différence d'inspiration ne suffit
pas à faire récuser totalement la comparaison avec les poèmes gnomiques de
Grégoire; au moins l'existence de ceux-ci prouve-t-elle que leur auteur sait au
besoin user de courtes sentences. Or ce besoin s'impose ici, le rythme étant,
comme dit un scholiaste, fondé sur le parallélisme de certains KÙiXa.
On voit que, ayant écarté rapidement les arguments tirés de la métrique ou
de la tradition manuscrite, je me suis borné à la critique littéraire interne.
Contre Keydell, je pense que celle-ci nous impose de conclure à l'authenticité.

12
Voir Appendice B.
Authenticité de 1'«Exhortatio ad virgines» 149

APPENDICE A

LES REPRISES TEXTUELLES CHEZ G.N.

Seules sont indiquées ci-après les reprises textuelles atteignant ou dépassant la longueur
d'un vers.
A) Dans les discours (cf. SAJDAK in Eos, 15 [1909] p. 124 et SINKO, De Traditione
orationum [Meletemata patristica II], Cracovie, 1917 et SINKO, «De Cypriano» [RAK
III 8] spécialement pp. 344-347).
Sans entrer dans les variantes d'un mot ou deux:
Or 2 , 7 : PG. 35,413 C là 416 A 2 = Or. 20, 1. PG. 35, 1065 A 7 - B 1
Or 2, 37-38: PG. 35, 445 = Or. 20, 5 - 6 : PG. 35, 1072
Or. 2, 92: P.G. 35, 493-96 = Or. 20, 2: P G. 35, 1068
Or 2 , 9 3 - 9 5 : P.G. 35.496B1 à 497 A 12 = Or. 20, 3-4: P G 35, 1068 C 1 à 1069 A 2
Or 4, 10: PG 35,636 A 7 - 8 et 12 = Or 6, 5: P. G. 35, 728 A 1 3 - B l et B6
Or. 7, 16: P.G. 35,776 A 6-7 = Or. 24, 19: PG 35, 1193 A 13-14
Or. 20,4: PG. 35, 1069 A 6 - B 10 = Or. 39, 9: P.C. 36, 344 B 1 - C 13
Or 21, 10: P. G. 35, 1093 A 6 - B 5 = Or. 43, 81: PG 36, 604 B 8 - C 8
Or. 24, 2 init.-. PG. 35, 1172 B 5-6 = Or. 26, 1 init. PG. 35, 1228 A 1-2
Or. 3 8 , 6 - 1 0 : PG. 36, 317 A 9 - 3 2 1 B12 = Or 4 5 , 2 - 6 : PG. 36, 625 B 3 - 6 2 9 D 1
Or. 38, 10: P G 36, 321 B 1 2 - C 3 = Or. 45, 10: PG. 36,636 B 1-6
Or. 38, 11-13: PG. 36, 321 C 4 - 325 D2 = Or. 45, 7 - 9 : PG. 36, 629 D 2 - 6 3 6 A 15
Or. 38, 14-15: PG. 36, 328 A l - 3 2 9 B4 = Or. 45, 2 6 - 2 7 : PG 36,658 B2-661 A14

B) Dans les poèmes (cf. WERHAHN, dans son édition du Syncrisis biàn, introduction,
p. 7, n. 5, qui reprend et complète les indications antérieures; augmenté par les indications
de WYSS, in Ph. VON DER MUEHL, pp. 161-63, pour L, c'est-à-dire les 60 vers se situant
après le v. 18 [Migne] du C. I, ii, 9, de JUNGCK, dans son édition du De vita sua et de nous-
même. Les reprises que nous signalons le premier sont précédées de +)

+ I,i, 7, 8 - 1 2 : P.G. 3 7 , 4 3 9 = I.ii, 1, 15-19: P. G. 37,523


+ I,i, 7, 1 3 - 1 6 : P.G. 3 7 , 4 3 9 - 4 0 = I,ii, 1, 31-34: PG. 37,524
+ I,i, 7, 1 7 - 1 9 : P.G. 3 7 , 4 4 0 = 1.0, 1,48-50: P. G. 37, 526
I,i, 8, 5 9 - 7 7 : P.G. 3 7 , 4 5 1 - 5 2 = I, ii, 1, 81-99: PG. 37, 528-29
+1,1, 8, 8 0 - 8 1 : P.G. 3 7 , 4 5 3 = I,ii. 1, 395-96: P. G. 37, 552
L 14 = I, ii, 1, 128: P.C. 37,532
L 16-17 = I,ii, 1, 131-32: P.G. 37,532
L 18 = I,ii, 1, 134: PG. 37,532
L21 -I.fi, 1, 103: P G . 37, 530
L26 -I.fi, 2, 166: P.G. 37,591
+ I,i, 9, 3 2 - 4 0 : P.G. 3 7 , 4 5 9 -I.fi, 1, 137-145: P.G. 37,533
+ I,i, 9, 4 5 - 5 0 : P.G. 37, 460 = I, ii, 1, 146-151: P.G. 37,533-34
+ I,i, 9, 5 1 - 5 2 : P.G. 37, 460 -I.fi, 1, 153-54: P.G. 37,534
I,i, 10, 4: P.G. 37, 465 = II, i, 11, 615: P.G. 37, 1071
I,i, 27, 1 - 8 et 4 3 - 67: P.G. 3 7 , 4 9 8 - 9 9 = I,ii. 2, 371-401: P.G. 37,607-610
et 5 0 1 - 0 3
I, ii, 1, 1 2 6 - 2 7 : P.G. 37, 532 = 11, ii, 6, 9 3 - 9 4 : P.G. 37, 1549
I,ii, 1, 5 8 8 - 9 1 : P.G. 3 7 , 5 6 7 = II,ii, 7, 33-36: P.G. 37, 1553
150 Jean-Marie Mathieu

l . f i . 2 , 4 9 5 - 5 0 2 : P.G. 3 7 , 6 1 7 = II.fi, 7, 9 2 - 9 7 : P.G. 37, 1558


I.ii, 6, 35: P.G. 3 7 , 6 4 6 = I.ii. 30, 10: P G . 3 7 , 9 0 9
1,0,8, 6 5 : P.G. 3 7 , 6 5 4 = I.ii, 33, 125: P.G. 3 7 , 9 3 7
I,ii, 8, 2 5 5 : P.G. 3 7 , 6 6 7 = II,i, 12, 7 6 0 : P.G. 37, 1221
I, ii, 10, 969: P.G. 37, 750 — II.i, 11, 1254: P.G. 37, 1115
+ I,ii, 15, 111: P.G. 37, 774 = I, ii. 16, 3 3 : P.G. 3 7 , 7 8 1
I.ii, 29, 2 3 3 : P.G. 37, 901 = II,ii. 6, 7: P.G. 37, 1543
II, i, 1,279: P.G. 37, 991 = II,ii, 1, 2 3 7 : P.G. 37, 1468 =A.P. Vili 39,1
II, i, 1, 3 0 5 - 0 6 : P.G. 3 7 , 9 9 3 = II,ii, 5, 3 7 - 3 8 : P.G. 37, 1535
l l , i , 1 , 4 5 7 : P.G. 37, 1004 = II.ii, 1, 37: P.G. 37, 1454
+ 11, i, 1, 628: P G 37, 1016 = II,i, 2, 3: P C . 37, 1017
II, i, 1 1 , 4 6 3 : P.G. 37, 1061 = II,i, 1 1 , 1407: P.G. 37, 1126
II, i, 1 1 , 646: P.G. 37, 1073 = II,i, 68, 2 7 : P.G. 37, 1411
II, i, 1 1 , 1759: P.G. 37, 1152 = II,i, 12, 5 1 1 : P G . 37, 1203
II, i, 13, 165: P.G. 37, 1240 = II,fi, 7, 154: P.G. 37, 1563
II, i, 32, 8 - 1 3 : P.G. 37, 1301 = II, ii, 7, 8 6 - 9 0 : P.G. 37, 1557
(= Orac. SibyllAVendl/1902 fr. 1)
II, i, 4 5 , 192: P.G. 37, 1367 = II,i, 50, 94: P.G. 37, 1392
II, i, 50, 78: P.G. 37, 1391 = A.P. VIII, 4, 4
II, i, 77, 1 5 - 1 7 : P.G. 37, 1425 - II,i, 89, 2 9 - 3 1 : P.G. 37, 1444
II,ii, 1, 3 3 0 - 3 1 « 337: P.G. 37, 1475 = II,ii, 2, 1 1 - 1 2 et 15: P.G. 37, 1478
II, ii, 3, 168: P.G. 37, 1492 = II, ii, 6 , 9 9 P.G. 37, 1549
II.fi, 5, Ì L P . G . 37, 1522 = A.P. Vili, 16, 1
II.fi, 5, 139: P.G. 37, 1531 = II, ii, 7, 9 3 : P.G. 37, 1558

APPENDICE B

L'«EXHORTATIO AD VIRGINES»:
TEXTE, LIEUX PARALLELES, TRADUCTION

Notes préliminaires-.
(a) Dans l'apparat biblique, on n'a pas cherché à distinguer les allusions des souvenirs plus
ou moins vagues et plus ou moins directs. Quand il s'agit d'un thème biblique courant, on
a parfois cité exempli gratia une référence, si possible empruntée au Nouveau Testament.
(b) Dans l'apparat des parallèles nazianzenes, sans se dissimuler que cette distinction est
en partie subjective, on a séparé les Nazianzenica proxima, où la part de reprise textuelle
semble importante, des autres parallèles, où l'idée est analogue mais l'expression moins
proche. Dans les cas d'expressions ou des thèmes courants, les références figurent parfois
e.g. Après les deux points, on renvoie à la colonne et à la ligne de la Patrologie Grecque
Authenticité de T«Exhortatio ad virgines» 151

nEPinAPGENIAS1.

Uapôéve vópipri Xpiarov, 5ó£afe oov rov wp^piov


àeì Kàdaipe oavTr\v èv Xoyic Kai oapiq,
"Iva Xapirpà rcô Xapirpcj ovÇr)orj<; ròv alcòva-
Kpeiooiov yàp avrri iroXv rr)<; ipflaprf/ç ovÇvyiaç.
5 'Ev ocòpari ràç voepàç Swàpeiç èpipr)oco-
àyyeXiKr)v èni 777c uerf?Xi?eç 7roXireiai>.
Aeopòc, èvravôa Kai Xùatç Kai ocòpaf èK ocopàrccv.
avec 8 e/càarr) povâç. ovnore Xvopévr).
Ot irpcòroi ipépovow oxriva rfjç Kaôapâç oùotaç,
0 nvevpara Kai iwp, Xeirovpyoi rcòv ôeov irpooraypàrccv.
"TXTJ Se pi%iv èÇevpev, àei péovoa </>ùaiç,
fi pérpov ccpioe t?eoç yàpov vopoderrioaç.
Zù S'ëpyov UXTJÇ ipvyovoa rotç avec ovvr\ppóodri<;,
cbç vove. apposerai voi rriv ôeiav àppoviav,

De la virginité

Vierge, épouse du Christ, glorifie ton époux;


Toujours poursuis ta purification en raison et en science
Afin que, splendeur, au splendide tu sois unie pour l'éternité;
Car c'est là union bien meilleure que celle de la corruption.
5 Dans un corps, tu as imité les puissances intelligentes;
Au régime angélique, sur terre tu as pris part.
C'est ici-bas le lieu des chaînes et de leur dissolution et des corps qui
procèdent des corps;
Mais là-haut chaque monade ne se dissout jamais.
Ceux qui reçoivent en premier le rayon qu'émet la pure essence
10 Sont esprits et feu, liturges des prescriptions divines;
C'est la matière, cette nature qui s'écoule toujours, qui fut l'inventeur du
mélange
Auquel Dieu définit sa mesure, en instituant la loi de mariage.
Toi donc, fuyant l'œuvre de matière, tu t'es conjointe aux choses d'en-haut
Comme intellect s'ajuste à intellect dans la divine harmonie.

1
Le texte reproduit celui de Meyer.
152 Jean-Marie Mathieu

15 Kat oapKÌ iroXepovoa ßorjüelc rft ebcovi,


(nvor) yàp è'ipvç ûeov reo x^tpovi ovvbeûeioa),
"lv èK itàX-qc KOÌ viterie, rò orépoç airoXaßxic,
avec âeïoa Kai rov xovv KaXcòe bnorayèvra.
Aiveiodcc ooi KOÌ yàpoe, npò yàpov b'àipùopia,-
20 yàpoç ovyyvcòpt] -nàdovç., àyveia be XapnpOTTjç.
Tduoç itarr)p àyicov, àyveia. 5è Xarpeia-
raùrriv Kai rare Kaipoïc èr'ipcov èv evâéroiq,
'A8àp èv -napabeioeç, Mcoar)ç èv öpei Zivçi,
Xeirovpycòv Zaxaptaç, ò narr)p rov npobpópov.
25 Tàpoç Kai napôeviaç fiiÇa rr/ç ôeco ^tXrjç,
àXX' 'éori vopoç oap/còc Kai ßpaoparoq ôovXeia.
"Of r)v vopoç KOI OKiai Kai itpóoKaipoi Xarpe'iai,
TÒT' eixe npeòra Kai yàpoç cbç ëv TI vr)-nicòbe<;.
"Of efi?Xi?e TÒ ypàppa, rò rtvevpa b'àvreiorix&n,
30 KOÌ Xpioròc ëitade oapKÌ npoeXdcòv èK Ttapdévov.
Tóf è^éXap\jjev àyveia ovvrépvovoa TÒV KÒopov,
öv èKei Set peraßfivai Xpiorcò ovvaveXdòvra.
KaXcJç òSeùeic, -napdève, eie opoç àiroocòCov
pr) ìrpòc IZòbopa ßXe\pr)c, pr) orr)Xri nayfiç. àXóc.
35 MrjSè Xiav ae oapKÒc r) ipuaiç eKipoßevrco,
pr)ôè ôappr)oxt^ àyav, cuore itof èkXvdrivai.
ILitiv&rip àvàirrei KaXàpriv, oßevwoi b'vbcop <pXòya.
ëxeiç ipàppaKa iroXXà rf)ç oepvf)Ç -napôeviac..
Oeov oe ipó/toc irnyvvTcc, vriOTeia oe KCVOVTCO,
40 àypvnv'ia npooevxai bàKpva xapevvia,
"Eptoc ôXoç -npòc deòv yvrioiicç Terapèvoç.
•navra KOipiÇcov nòdov àXXòrpiov rcòv àveo.
O iteocòv èyeipéodco, ò vavaycòv èXeeiodu,
où b'evirXòet, TÒ ioriov neTàoaoa Tris èXniboç.
45 Où TCÒV /cdrco TÒ -nimeiv, TCÒV b'àveo ^pepopèvcov
òXiyoi mepoppvovaiv, oi nXeiovç 5' evbpopovow.
"Eneoev écoaipópoc, àXX' ovpavòc. à77e'Xaw
'IoóSac r)v 7rpo5órr/c, oi 5' ëvbeKa Xapirrf)pe<;.
Móvov ÖX-qv oeavTr)v àyvr)v rr\pei, itapùéve,
so pr) TCÒV pu7rcóar/c Xpiorov ròv àottiXov xtTcòva.
"Oppa oov ooxppoveirco, yXcòooa napûevevérco-
pr) vovç. iropvevoi, pr) yéXœç, pr) nove. àfaKra ßaivojv.
Tr)v nivapàv oroXr)v oov Kai rr}v avxprìpàv KÒp-nv
pàXXov aibovpai papyàpcov Kai rriç 2-npcòv evKoopiaq.
55 KaXòi' àvdoç. -q aibcòc Kai pèyaç KÒopoe CÒXPÒTTIC
Kai irXéypa KaXòv nàoaie operaie ore<pavovodai.
"AXXr/ xP'^paou' e'ucòva rqv deov vodevérco,
iriva£ epìpvxoe oiycòv Karr)yopoe TCÒV ëvbov.
Authenticité de 1'«Exhortatio ad virgines» 153

5 Et, en guerre contre la chair, tu viens au secours de l'image


(Car tu naquis souffle de Dieu, enchaîné à l'être moins bon)
Pour, après lutte et victoire, recueillir la couronne
En installant là-haut même la poussière, puisqu'elle a bien obéi.
Tu peux faire l'éloge aussi du mariage, mais avant lui est l'incorruptibilité:
» Le mariage est pardon accordé aux passions, la pureté splendeur;
Le mariage est père de saints, la pureté est culte,
Elle qu'honoraient même autrefois, dans les circonstances convenables,
Adam au paradis, Moïse au mont Sinai,
Dans son service Zacharie, père du précurseur.
•5 Le mariage est sans doute racine de la virginité chère à Dieu;
Mais il est loi de la chair, soumission d'esclave au bouillonnement de l'écume.
Quand c'était la Loi, les ombres et le culte temporaire,
Alors tenait le premier rang justement le mariage, l'un de ces joujoux d'enfant;
Quand s'éloigna la lettre, que l'esprit fut introduit
30 Et que le Christ eut souffert passion par la chair, lui qui venait d'une vierge,
Alors resplendit la pureté, en réduisant le monde
Qu'il faut faire aller là en accompagnant le Christ.
Tu fais bonne route, vierge, réfugie-toi sur la montagne;
Ne regarde pas Sodome pour ne pas te figer en stèle de sel.
35 Que la nature de la chair ne t'épouvante pas trop,
Sans user non plus de trop d'audace, en sorte de pouvoir un jour échapper
L'étincelle enflamme le chaume, mais l'eau éteint la flamme; aux liens.
Tu as de nombreux philtres de noble virginité:
Que la crainte de Dieu te fixe, que te réduisent à rien jeûne,
to Veille, prières, larmes, couche à même le sol,
Un amour tout entier généreusement tendu vers Dieu,
Endormant tout désir étranger aux choses d'en-haut.
Qui tombe, qu'on le redresse; qui fait naufrage, qu'on le plaigne;
Mais, toi, fais bonne navigation, ayant tendu la voile de l'espérance.
»5 Ce ne sont pas ceux d'en-bas qui tombent, mais ceux qui se portent en-haut?
— Pourtant peu perdent leurs plumes, la plupart font bonne course.
Il est tombé, Lucifer, mais il y a tout un ciel d'anges;
Judas était un traître; les onze, flambeaux resplendissants.
Conserve-toi seulement entièrement pure, vierge,
so Pour ne pas souiller du Christ la tunique sans tache:
Que ton oeil soit sage; que ta langue soit vierge;
Que l'intellect ne se prostitue pas-, pas de rire; pas de pied à la démarche
Ta robe crasseuse et tes cheveux sales inordonnée.
Me font plus honte que des perles ou que la beauté luxueuse de la soie.
55 C'est un beau rouge que la honte et un grand luxe que la pâleur;
Et une belle tresse que d'être couronnée de toutes les vertus.
Qu'une autre use de fards pour abâtardir l'image de Dieu,
Palette vivante qui accuse en silence l'intérieur;
154 Jean-Marie Mathieu

Zi) 6' TJÇ exeiç evpopyiaç veKpovoùco ooi TÒ -nXelarov.


60 KàXXei be Xàpne \pvxv<; èK deov Koopovpévr].
"0\pw 6' àppèvcov tpevye, et t?éptç KCÙ oco^ppòvcov,
pr) Ttov -nXr)%nç T? ÎTXTJTÔÇ èK piòpov rov BeXiov.
"Oppaf öppaoi pr) bovXov, priS' ëXxe X0701; XÓ7o;-
pr) -napeià Trapelale, bibórco napp-naiav.
65 Mr/ôéV ooi Kai T%) yevoei ÇvXov rov KaraKpirov,
pr) oe ÇvXov rr)ç fcofjç ò o\piç ëi-co ßdXrj.
Kai TOVTO rreiôov, -napdève- pr) ovvoùcei -npooràr-n,
Xpiarov ëxovoa wp<pùov fr/Xot oov rr)v àyveiav.
Tt pot oàpKaç ^pvyovoa npoç oàpKaç imOTpépQ-,
70 où Trâireç àvbpeç rr)v or)v àTtXòr-nra xcopovoiv.
'S2c póbov èv àKàvdaiç, ovrcoç èv noXXolç orpé^rn
Kai è-nàveo -novripcòv -nayibcov biaßaiveic.
O pèv èyeipei naoràbaç, r) b' èKKopiÇei vvp^pißv-
âXXoç yiverai Trarr)p, àXXoç b' dVaiç àôpocoç.
75 "Ooov KaKÒv còblvec àrèXeoroi noXXàKiç-,
oooç bè ffjXoç ovÇvyov KXanr)vai TTOV <piXiap-,
'EK&pé\pai bè Kai naibevoai, ëneif àripaodfivai
Kai -nucpàç a-noXaßeiv rcòv nòvwv àvribooeiç-,
Zoi 5è pépipva -nàoa -npoç deòv pôvov ßXeneiv-
so 17 xpo-îa b' ëof 0X1777 pàÇa Kai puepà OKé-nr\.
'Atff f)ç -nelpav Kai Xpiorcò npoor)yay b neipàÇcov,
Xiâovç aircòv eiç àprovç -neivcòvra peraorpètyai.
T2P pr) -noô' ëveKa p-nbèv TCÒV aioxpcòv v-nopebsnç.
où xti-P^v et -neretvcòv oxebicoç rpe^pévcov.
85 Où« è/cXei'i//ei aot KapipàKriç èXaiov morevovori-
KOpaÇ ae ôpé\pei Kaôà-nep 'UXiav èv èpripuj.
Opàç QéKXav èK nvpoç «ai ôripicov yvyovoav
TlaùXoi' péyav -neuveòvra KOÌ piyovvra npodvpcoç,
"Iva ov pàdjjç, -napdéve, -npoç deòv póvov ßXeneiv,
90 ôç èv èprjpcp rpéipeiv oibe Kaipvpiàbaç.
Mapaiverai rò KàXXoç, r) bói-a naparpéxei-
ò 7rXoùroç à-niorov pevpa, rò bvvaoôai 5' bXiycov.
Zù bè rov nXàvov KÒopov ràç orp&pàç èK<pvyovoa,
eiofiXôeç eiç rà àyia rcòv àyicov yeXcòoa,
95 Kai ovv àyyéXotÇ xopeveiç rr)v à-navorov xopeiav.
Kpeiooova rò-nov Xaxovoa vicòv KCÙ ôvyarépcov.
'AXX' ch napdévoi Xpiarov pevoire ypr\yopovoai
Kai ipaibpalç ròv vvp^piov bé^aode rate Xap-nàoiv.
"Iva avveioeXdovoai rò KàXXoç rov vvpyiov
100 Ï677re Kai piyfjre rolç àvco pvorripioiç.
Authenticité de T«Exhortatio ad virgines» 155

Mais toi, ta beauté physique, mortifies-en presque tout


so Pour resplendir de la beauté de l'âme, ce luxe qui vient de Dieu.
Fuis la vue des hommes, bien que celle des sages soit permise,
Pour ne pas blesser ou être blessée de Mômos, fils de Bélial:
N'asservis pas les yeux aux yeux; n'attire pas la parole par la parole;
Que la joue aux joues ne donne pas licence.
65 Bref qu'il n'y ait rien en toi qui goûte à l'arbre condamné
Pour que, de l'arbre de la vie, le serpent ne te jette pas bas.
Attention encore à ceci, vierge: ne cohabite pas avec un patron
Quand tu as le Christ pour époux; sois jalouse de ta pureté.
Qu'est-ce que cela veut dire, quand tu fuis la chair de retourner vers la chair?
70 Tous les mâles ne comprennent pas ta simplicité.
Comme une rose au milieu des buissons d'épines, c'est là ta situation dans la
Et par-dessus les pièges des méchants, tu fais route. foule;
L'un dresse le lit nuptial, l'autre mène en terre un époux;
Certain devient père, certain reste continuellement sans enfants-,
75 Quel mal que l'accouchement, et souvent les fausses couches!
Et quelle jalousie de se voir quelque peu dérober l'amitié d'un époux!
Et nourrir et élever, et puis être dédaignée,
Amère rétribution que Ton reçoit de ses peines!
Mais toi, tout ton souci c'est de regarder Dieu seul;
so Et tes besoins se réduisent à un peu de galette et un petit abri.
D'où la tentation qu'au Christ aussi infligea le tentateur:
Il lui demandait dans sa faim de changer des pierres en pains.
Pour cela jamais ne subis rien de honteux:
Tu n'es pas moins que les oiseaux des champs qui sont nourris sans faire de
B5 Tu ne manqueras pas d'une fiole d'huile si tu as confiance; plans;
Un corbeau te nourrira comme Elie dans le désert.
Tu vois Thècle échapper au feu et aux bêtes,
Le grand Paul qui a faim et froid de grand cœur,
Pour apprendre, vierge, à regarder Dieu seul,
» Dieu qui sut dans le désert nourrir même des myriades.
La beauté se consume, la gloire s'enfuit à la course,
La richesse s'écoule, on ne peut s'y fier, le pouvoir ne vaut pas grand chose;
Mais toi, fuyant les détours du monde qui erre,
Tu as pénétré dans le Saint des Saints en riant,
K Et tu mènes avec les anges le choeur qui ne cesse pas;
Tu as pour ta part un lieu qui vaut mieux que fils et filles.
Eh bien, vierges, attendez le Christ éveillées,
Et recevez l'époux dans la splendeur de vos lampes allumées,
Afin qu'entrées avec lui, la beauté de l'époux
» Vous voyiez, et que vous soyez mêlées aux mystères d'en haut.
156 Jean-Marie Mathieu

Titre Le titre, fourni par certains manuscrits, fait apparaître l'aspect de traité
systématique de ce poème qui en présente en effet la composition: pré-
sentation générale, problèmes particuliers, récapitulation.
v. 1 Lesw. 1 — 18 situent la virginité dans le cadre d'une métaphysique. Noter
aussi la composition embrassée, avec le thème des noces mystiques.
v. 2 Généralement l'expression plus courante, logos kai tbéôria, désigne une
tbéôria qui est plutôt spéculation que contemplation et, dans la vie
spirituelle, se situe ailleurs que la purification. Les deux exemples cités
dans l'apparat montrent pourtant qu'une tbéôria, même spéculative,
peut être aussi purification.
v. 3 Première apparition du thème de la lumière.
v. 18 sqq. La virginité est à présent située dans le cadre de l'histoire du salut;
mais en même temps est traité le problème de la supériorité de l'état de
virginité ou de l'état de mariage.
v. 33 sqq. Présentation des pratiques ascétiques et, de façon assez platonicien-
ne, de la théorie des deux amours qui les justifie.
v. 42 sqq. Problème du danger de chute de qui s'élève.
v. 46 Ce thème platonicien emprunté au mythe du Phèdre est fréquent; toute-
fois le terme repris à Platon ne figure qu'ici et dans le Discours 32.
v. 5 1 sqq. Thème classique du cosmos gynaikeios-, voir l'édition Knecht du
Carmen I, ii, 29.
v. 54 Scilicet honte du peu que je suis.
v. 61 sqq. Problème de la fréquentation des hommes; et, plus précisément, à
partir du vers 67, problème des suneisactes (subintroductae).
v. 73 sqq. Thème classique des maux du mariage, opposés, à partir du vers 79,
aux biens de Térémitisme.
w . 75—76 Avec un mari aimant, accouchements; sans accouchements, soli-
tude et jalousie.
v. 82 Retour isolé au thème des suneisactes.
w . 8 7 - 8 8 Voir les Acta Pauli et Theclae (pp. 250-252 et 2 6 0 - 2 6 3 Lipsius).
La réputation de Thècle est bien connue de Grégoire de Nazianze (C. II,
i,l 1,547-549).
w . 91—92 Avant la conclusion sur la vie contemplative, rappel des types de
vie repoussés: vie apolaustique (beauté et richesse); vie politique (gloire
et pouvoir).
w . 93—100 Les difficultés spatio-temporelles de ce final sont celles même de
la doctrine spirituelle de Grégoire de Nazianze. La vierge est déjà entrée
(par sa conversion, le choix de son genre de vie, qui est, si Ton veut, la
vérité intérieure de son baptême) dans le Saint des Saints (où réside
Dieu seul). Mais cette divinisation n'existe encore qu'en espérance avant
de se réaliser eschatologiquement (ou dans des instants d'union mys-
tique). Hic et nunc, par son mode de vie permanent, la vierge est au ni-
veau des anges (qui résident dans le Saint). Voir J.M. Mathieu, op. cit.
pp. 2 3 6 - 2 6 3 .
Authenticité de T«Exhortatio ad virgines» 157

Biblica
15 Gn. 1,26-27; 5,1 et 3; 9,6 16 Gn. 2,7 17 (TTÓAT?) Ep. 6,12 (orépoç) ICo. 9, 25
18Gn.2,7 2 0 1 C o . 7 , 6 2 1 - 2 2 1 C o . 7 , 5 23 (Adam) Gn. 2, 25; 3,7; 4,1 (Moïse) Ex.
19,15. 24 Le. 1,23-24 26 Rm. 7,23-25; He. 7, 16; 9,10 27 Col. 2,17; He. 9,10;
10,1 28 Ga. 4,1 et 3 29 2Co. 3,6 30 1 P. 4, 1 31-32 Jn. 13,1 32 Col. 3, 1 33 Gn.
19,17 34 Gn. 19, 26 37 Sg. 3, 7; ICo. 12,15 39 Pr. 1,7 47 Is. 14, 12 48 Mt. 26,
20 sqq., Me. 14,17 sqq.. Le. 22,21 sqq.,]x\. 13,21 sqq. 49-50 ICo. 7,37; lTm. 5,22;
6, 14; Je. 1,27 50 Rm. 13,14; ICo. 15,53-54; IP. 1,19; Ju. 4,23 51-52 Le. 6,21;
Je. 4,9 59 Col. 3,5 65 Gn. 3,6 66 Gn. 2,9 71 Ct. 2,2 72 Si. 9,13 79 ICo 7 , 3 3 -
34 81 Mt. 4 , 1 - 4 ; Le. 4, 1-4 82 Mt. 4, 3; Le. 4, 3 84 Mt. 6,26; Le. 12, 24 85 3 Règnes
17,12-16 86 3 Règnes 17,4-6 90 Mt. 14,13-21; 15, 32-39; Me. 6, 3 0 - 4 4 ; 8,1-10;
Le. 9 , 1 2 - 1 7 ; Jn. 6, 1-13 94 He. 9,12 97-99 Mt. 2 5 , 1 - 1 3 .

Nazianzenica proxima
5 (voepàç bvvàpeiç) Or. 38,9: 320C8 et 12 8 (povàç) Or. 43,62: 576C8-, Epigramma
20,3 10 (nvevpara Kai nvp) Or. 28,31: 72 A 6, 38,9: 3 1 0 C 1 0 - D 1 ; C. I,i,7,15; C. 1,
ii, 1,33 11 (ÜXT?... péovoaipvoiç)Or 14, 30: 879 B 12-13 16 (nvor)) Or. 30,20: 129 C 8;
C. I,fi,2,454 (xeipovi ovvòedeìoa) Or. 2,17: 425 C 1-2 17 C. I, ii, 10,123 18 (âveo...
Xovv) C. I, ii, 10,139 29 (ùaneiar)x&ri) Or. 2,24: 433A8 30-32 Or. 14,3: 8 6 1 B 1 3 -
14 31 (owrèpvovoa rov KÒopov) Or. 43,62: 576D 1 34C. 1,fi,2,51-53 35C. I.ii.2,
58 36 C. I,ii, 2,60 37-42 C. I.ii, 2,66-70 38-40 Or. 6,2: 721 C 6-7 45 C. I, ii, 33,
47-48 46 (nrepoppvovow) Or. 32,24 50 (Xpiarov rov âonikov xirùva) Or. 5,30:
704A 11-12; Epigr. 11,5 55 (avûoç 77 ai&coç) C. I, ii, 29, 255-256 (wXPorr\ç) Or. 43,
67: 600A1 6 3 - 6 4 Epigr. 18,5-6 (ironice) 71 C. I,ii,2,209 72 C. I,ii,2,370 79
(pèpipva) C. I,ii,6,7 (antithetice) 82 Or. 40,10: 3 9 6 C 6 - 7 84 (oxeôiwç) Or. 43,61:
576B9.

Alia nazianzenica
1 Or. 24,9; 37,12; 40,46; 43,62; Carmen I. ii, 6 , 2 6 - 2 7 ; 29,317 2 Or. 21,2-, Epistula
215: 352 A 11-12 5 et 8-10 Or. 28, 31; 38,9; 41,11; 44, 3; C. I,i,7,11-19; I.ii, 1.30-
34 6 Or. 43,62; C. I.ii, 4,8 7 C. I, i, 7, 17-19; I, ii, 1, 49-50; 6, 6; II, ii, 6, 9 0 - 9 4 1 1 -
12 Or. 14, 30; C. I, ii, 110—111 11 Or. 39,18; C. I, ii, 6,6; 34,2 et 10 14 Or. 2,7; 16,9;
18,4; 21,1 15-18 Or. 2,7; 2,75; 33,12; 38,11; C. I,i,8,1 et 70-75 18 C. I, ii, 9, 82 —
83 2 2 - 2 4 C. I.ii, 1,414-421 23 Or. 38,12 27—32 C. I, ii, 1,119-214 29 Or. 2,92
30 Or. 43,62 31 C. I, ii, 1, 204 32 Or. 14, 14 in fine et 21; C. I, ii, 1,210 33-42 C.
I, ii. 2, 51—93 33-34 Or. 4, 18; 16, 14; 40,19;45,17 34 C. I, ii, 6, 58-59 37-42 Epigr.
12,1 38-40 Or. 6,2; C. I, ii, 29, 259-260 39-40 Or. 4,71; 5,25; 32,19; 40,9 et 31;
43,61 41 Or. 32,12 43-48 C. I, ii, 1,680-686 4 3 - 4 4 Epigr. 23,1 47-48 C. I, ii, 6,
2 0 - 2 3 ; Epigr. 2 2 , 1 - 4 47 Or. 6,13; 38, 19 49-61 C. I, ii, 2,74-96 50-52 Or. 37,12
50 Or. 40, 31; 45,13 51 C. I, ii, 29,181-185; II, i, 34 à 38 passim, 39,4 et 35; II.fi,6.6
et 49-,Epigr. 18,1 52 C. I, ii, 6, 32; 6, 34; 6, 35; II,ii, 6,85-86 53 C. I,ii,6, 31 55-56
Or. 8,10, C. I» ii. 29,255-258 56 C. I, ii, 29,1 57-58 Or 8,10 57 C. I, ii, 29, 3; 29,
46-48; 29,211-212; 29,275; II,ii,6,4-5 58 C. I, ii, 29, 4; 29,33; 2 9 , 5 0 - 5 3 ; 29,278
59-60 Or. 43,62 59 Or. 7,23; 45,18 6 1 - 6 4 Or. Ì7,12,C. I.fi.29,181-185; II.fi.6,6;
6,49;6,54-56 61-62 C. I,ii, 4 , 4 - 5 ;Epigr. 11, 4 62 Epigr. 16,16 63-64 C I,ii,6, 33
65-66 Or. 29,20; 38,12; 44,4 67-70 C. I, ii,2,103 — 105 67-68 C. I,fi.6,52-54;
Epigr. 1 1 , 1 - 4 67 C. I, ii, 4-, 15 68 Or. 24,9; 37,12; 40, 46; 43, 62; C. I, ii, 6,27—28;
158 Jean-Marie Mathieu

29,317 69 C. I, ii, 6,40—42 7 3 - 7 8 C. I, ii, 1, 633-666 79 C. I, ii, 2, 210; 10,65 et 80


8 0 - 8 4 C. I,ii, 4, 13-14 84-85 Or. 26, 12 85-86 Or. 18-30; 26,12; C. 1,1,16,2-3;
1 7 , 1 - 8 ; I.fi.2,172-176 85 C. I, ii, 6,49 86 Or. 10,1; 14, 4; 26, 7 89 C. I, ii, 10,65 et
80 90 Or. 14,1; 28,20; 41,4; 43,35; C. I,i,20,15 e t 2 1 ; 2 1 , 8 e t 11; 22,11; 23, 6; I, ii,
1,610; 6,51 93 Or 7,17; C. I, ii, 10,68 et 81 94 Or. 2,94; 6,22; 10, 4; 14,4; 28, 3 et
31; 38,8; 40,16; 42,9; 43,72; 45,25 95 Or. 2,7; C. I, ii, 1, 209; II, i, 88, 63-7 5 9 7 -
100 Or. 16,9; 40,46; C. I, i, 24, 16; 27, 5 1 - 6 1 ; I, ii, 2, 378-388 99 Or. 24,9; 37,12;
43,62;C. I, ii, 6.27—28; 29, 317.

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