VIRUS ET BENEVOLAT LES CONSEQUENCES

Si comme moi, vous parcourez les pages de quelques forums de musique sur Facebook, vous
êtes donc informés que depuis le confinement et même après le déconfinement, les petits bals
de campagne (et des villes par la même occasion) ne sont pour l’instant pas reconduits.

Voici un article qui a lui tout seul résume la situation.

LA DÉPÊCHE DU 06.07.2020
C'est un coup de tonnerre en ce début d'été que vient de provoquer l'association Les Amis de la Danse. Les seize
membres bénévoles qui la composent réunis en début de semaine dernière. autour d'un bon repas. ont décidé à
l'unanimité de cesser d'organiser les thés dansants du mardi après-midi au Forum. Créée il v a 24 ans. autour du
président Jean Azémar. L’association a vu se succéder à sa présidence Etienne Torné puis en 2009, José Paz. Et
c“est dans l'habitude des rendez-vous que l'organisation a forgé sa popularité. Le thé dansant d'avant confinernent, le 10 mars.
avec l'orchestre de Marc Moreau aura don été le dernier. « Nous avons pris cette décision en constatant que depuis des années
que nous espérons un renouvellement des bénévoles. Nous ne voyons personne arriver. Nous sommes maintenant a 80 voire
prés de 90 ans de moyenne d'âge et nous ne pouvons raisonnablement plus assumer les tâches de mise en place. de guichet.
de buvette et de rangement que nous assurons depuis 24 ans » regrette José Paz. Président et musicien. qui a cessé de tourner
avec son orchestre Pastourel il Y a quatre ans.
Crise du bénévolat
Les thés dansants au Forum c'était plusieurs orchestres en « turn-over » sur la saison. 300 participants en moyenne avec des
pics à plus de 400 les jours d'anniversaire ou de bal masqué. « Des gens de tout le Tarn. Seulement 10 % de Graulhet, mais
aussi des habitués de Toulouse, Montauban et même Carcassonne, attirés par la qualité de la salle. son sol adapté. Son grand
parking et surtout l'ambiance conviviale que nous avons su créer. La plupart fidèles chaque semaine. se rendaient directement
à leur table habituel le en arrivant ». Des danseurs qui avaient coché Graulhet dans leur calendrier hebdomadaire et qui se
retrouvent avec une date vide. « Nous avons reçu des commentaires compréhensifs de ceux qui nous sont proches et qui ont
appris notre décision. Ceux qui vont l'apprendre seront déçus, mais nous ne pouvions pas faire autrement ! assure José Paz. «
Nous sommes les premières victimes de la crise du bénévolat ».
G.D.

Les bénévoles dans ce milieu, qu’ils soient musiciens ou animateurs dans le monde du
musette et donc les thés dansant ont tous passé l’âge de la retraite. Il y a bien des exceptions,
avec nos jeunes accordéonistes, comme Pascal ROBERT ou Damien POYARD sans oublier
tous les autres. Mais c’est la même punition pour tous. Les bals ne reprendront pas avant une
décision prise certainement par la nouvelle Ministre de la Culture, Roseline BACHELOT.

C’est vrai qu’il ne sera pas simple avec les menaces d’une deuxième vague d’imaginer des
danses de salons en couple ou avec la – distanciation sociale –

Les sales de spectacles pour les cabarets ou les cinémas, des solutions semblent trouvées avec
un espacement d’un siège sur deux et le port du masque obligatoire.

Danser avec un masque, pourquoi pas, et se laver les mains à chaque fin de morceaux en
regagnant sa place. !! C’est des solutions envisageables, mais dans des lieux clos ? C’est
certainement là où cela coince.
Si le virus ce transmet dans l’air, il suffit qu’un porteur qui s’ignore, tousse ou éternue ou que
ses postillons fuitent et c’est l’épidémie assurée avec un –cluster – de plus et la mise en
quatorzaine pour tous les participants.

Donc, le virus, le confinement, l’âge bien avancé des bénévoles et cela fait un amalgame où il
va être très difficile de pouvoir remonter des structures. De nouvelles associations avec des
jeunes pour les faire tourner.
Plus personne n’a vraiment envie de se dévouer pour les autres sans un retour sur
investissement. Les temps sont durs pour tout le monde. Il va falloir que le gouvernement
lâche un peu les billets et ouvre largement le cordon de la bourse s’il reste encore quelque
chose à picorer.

Ce n’est pas gagné.

Attendons les belles paroles de Mme Roseline BACHELOT sur le sujet.