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Département des sciences humaines et sociales

Exposé : La famille contemporaine .

Année universitaire : 2019/2020


La famille contemporain :
Une famille est une communauté de personnes réunies par des liens de parenté existant
dans toutes les sociétés humaines, selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss. Elle est dotée
d'un nom, d'un domicile, et crée entre ses membres une obligation de solidarité morale venant
du mariage religieux et une obligation matérielle (notamment entre époux, d’une part, et
entre parents et enfants, d’autre part), censée les protéger et favoriser leur développement
social, physique et affectif. Si cette notion est universelle, le nombre de personnes qu'elle
inclut ou la solidarité accordée est variable, c'est même une des notions centrales dans
la culture. Il en découle de grandes différences par exemple dans le droit, dans la transmission
du patrimoine ou la religion.

Les caractéristiques du famille contemporain :


-La diminution du nombre de mariages 
-La diminution du nombre de naissances ;
-L’accroissement des divorces et des séparations ;
-L’accroissement des unions libres ou de la cohabitation ;
-L’accroissement des familles monoparentales (un foyer d’un parent et d’un ou plusieurs
enfants) ;
-L’accroissement des familles recomposées (un ménage constitué par un couple dont l’un des
conjoints, au moins, a un passé conjugal et partage le domicile avec un de ses enfants) ;
-L’augmentation du nombre des naissances hors mariage.

Le changement de la famille :
Depuis le milieu des années 1960, les familles en Europe ont connu des changements
importants qui peuvent être énoncés sous forme de liste : moins de mariages, plus de divorces,
plus de concubinage, plus de familles recomposées, plus de familles monoparentales, moins
de familles nombreuses, plus de naissances hors mariage, plus de travail salarié des femmes.
L’impression qui ressort de ces constats démographiques et statistiques est celle, avant tout,
d’une augmentation de l’instabilité familiale, d’un certain éclatement de la famille considérée
comme classique. Pour cette raison, Louis Roussel a accolé au mot « famille » l’adjectif «
incertaine » afin de souligner que le modèle de référence avait disparu, engendrant une
diversité de formes familiales.

Groupe familial :
La notion de « groupe familial », en matière d’impôt sur la fortune, permet d’apprécier le
caractère des biens professionnels ou non des titres de société détenus par le redevable dans le
but de les exonérer. L’une des conditions pour que ces titres soient exonérés consiste à ce que
le redevable et son groupe familial détiennent au minimum 25 % de la société au 1er janvier de
l’année d’imposition.
La notion de groupe familial est très large car elle intègre le redevable, son conjoint (ou
concubin notoire ), ses ascendants, descendants, frères et sœurs ainsi que les ascendants,
descendants, frères et sœurs de son conjoint (ou concubin notoire)

La famille dite moderne :


Pour Daniel Dagenais, ce qui caractérise la famille moderne tient dans la formule « fonder
une famille »[1], et en cela, elle fut une innovation radicale. Fondée sur l’amour des conjoints,
elle ne vise plus sa propre reproduction, mais se réalise en amenant les enfants à rompre avec
elle. Trois dimensions la caractérisent, dont Dagenais s’efforce de montrer la solidarité autour
de l’opposition entre le privé et le public : 1) Le projet éducatif : les parents sont associés dans
la tâche d’éduquer les enfants pour en faire des êtres autonomes capables de voler de leurs
propres ailes ; 2) la relation conjugale et la distinction des genres ; 3) l’approfondissement de
la subjectivité dans l’amour, et la sexualité particulièrement.
Montage symbolique original, la famille moderne a reposé sur ce qu’on pourrait appeler
l’idéalisme de la modernité : l’universalisation de l’identité individuelle et la subjectivation de
son rapport au monde

Lien social :
Lexique
Le lien social désigne l’ensemble des relations qui unissent des individus faisant partie d’un
même groupe social et/ou qui établissent des règles sociales entre individus ou groupes
sociaux différents.

Définition
Le lien social désigne l’ensemble des relations de toute nature (politique, économique,
culturelle), qui relient les individus dans leur vie sociale et quotidienne, assurant ainsi l’unité
d’une société, sa cohésion sociale. Le lien social est, au sens général, ce qui construit
et renforce la capacité de vivre-ensemble au sein d’une même société.
Plus précisément, il peut désigner, selon Émile Durkheim, la solidarité sociale et recouvrir
les normes et valeurs communes ainsi que les manières dont les individus sont
interdépendants. Toute société intègre les individus par le partage de normes, de valeurs,
de rôles sociaux et de pratiques en commun. L’intégration sociale suppose un sentiment
d’appartenance au groupe qui permet aux individus de développer la coopération, la
participation aux activités de celui-ci (économiques, politiques) et l’évolution des règles
de la société. L’intégration sociale s’oppose à tout ce qui fragilise et rompt le lien social
et tend à diviser une société en des groupes antagonistes et les groupes en individus isolés
et désolidarisés. Le lien social peut également désigner, à la manière de Georg Simmel,
les relations que les individus entretiennent avec des réseaux de sociabilité (liens parentaux,
amicaux, professionnels).

Remarques :
Les liens sociaux permettent d’assurer la cohésion sociale et l’ intégration des individus, soit
par le partage de valeurs communes soit par la reconnaissance sociale des différences lors de
l’établissement des règles sociales.
Les liens sociaux permettent aux individus d’acquérir une identité sociale.

Le Lien de la famille :
Le droit détermine la famille à partir du groupe, de l’ensemble des personnes unies par un lien
de parenté. Aussi le lien de famille, qui réalise l’attachement d’une personne à son ascendant
ou à son descendant, est direct. Le lien de famille indirect désigne la collatéralité. En d’autres
termes, la famille est définie soit en un sens large comme l’ensemble des personnes
descendant d’un auteur commun unies par un lien de parenté ou de filiation, soit en un sens
étroit comme l’ensemble des époux et de leurs enfants mineurs. La famille, appréhendée dans
un sens étroit, ou famille nucléaire, retient plus particulièrement notre attention. En effet, le
lien de famille, qu’elle consacre, est le plus révélateur des changements socio-juridiques
intervenus en son sein
L'Etat :
Définition de l’Etat :

Etymologie : du latin status , forme de gouvernement, régime.

Avec une majuscule, l’Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le
plan juridique, représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l’intérieur
ou à l’extérieur d’un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir
suprême, la souveraineté.
L’Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d’une société humaine. Il
exerce son pouvoir par le biais du gouvernement. L’Etat dispose d’un certain
nombre de monopoles comme l’utilisation légitimée de la contrainte physique
(pour faire respecter le loi), la collecte des impôts…
Par extension, l’Etat désigne l’ensemble des institutions et des services qui
permettent de gouverner et d’administrer un pays : ministères, directions,
préfectures, délégations, administrations déconcentrées ou décentralisées.
Autonomie :
Définition :
1- Droit de se gouverner par ses propres lois, à l'intérieur d'un État.
2- Faculté d'agir librement, indépendance.

 3-Situation d'une collectivité, d'un organisme public dotés de pouvoirs et d'institutions


leur permettant de gérer les affaires qui leur sont propres sans interférence du pouvoir
central.

 Capacité de quelqu'un à être autonome, à ne pas être dépendant d'autrui ; caractère de


quelque chose qui fonctionne ou évolue indépendamment d'autre chose 

Synonymes : indépendance
Le terme « autonomie » est incontestablement l’un des plus employés par ceux qui,
professionnels ou parents, ont pour mission d’éduquer et d’enseigner aux enfants. Pas un seul
projet éducatif ou pédagogique qui ne fasse référence de manière massive à cette notion. Elle
est toutefois rarement définie conceptuellement et encore moins questionnée dans les
processus
qu’elle suppose. Nous partirons de la thèse selon laquelle elle ne peut prendre corps
théoriquement qu’au regard d’une réflexion sur le statut de l’enfant et son éventuelle
spécificité,
questions qui précisément font débat à l’époque actuelle.

L'effacement de la parenté :
DANS NOTRE SOCIÉTÉ, l’effacement de la figure du père paraît être la règle. Il est comme
« dés autorisé » par ses proches ou/et il se « dés autorisé » lui-même. Sa fonction d’autorité
est affaiblie, de même que celle de la mère. Nous sommes passés d’une société où le père
idéalisé recevait toute la considération et tous les honneurs de sa famille, à une société où la
mère en recevait plus que par le passé, puis actuellement, à une société où l’enfant roi polarise
toute l’attention. On peut se demander si l’effritement de l’autorité du père n’est pas dû au fait
qu’elle n’a pas résisté à la disparition de la société patriarcale, qui cautionnait voire favorisait
le despotisme et l’arbitraire. L’immaturité de l’enfant, qui est un fait naturel, aurait permis les
abus, comme cela est fréquent dans les groupes où posséder un savoir ou une qualité est un
bon prétexte pour se croire supérieur et ainsi pour s’autoriser à exercer un pouvoir sur autrui.
Cela conduit à dénier le fait que nous avons besoin les uns des autres. Une distinction mérite
toutefois d’être réalisée entre la responsabilité en famille, qui est toujours partagée, et
l’omniscience, qui est le produit d’un narcissisme mal tempéré.

L'autonomie individuelle :

se définit à partir de catégories objectives : c’est un état dans lequel se trouve l’individu,
lorsqu’il dispose de ressources suffisantes pour gérer sa vie sans le soutien financier, matériel,
des parent.

 L’autonomie relève de catégories subjectives. Elle renvoie à l’idée que l’individu se


donne lui-même ses propres règles ; elle est considérée comme une perception positive
de soi, vers laquelle l’individu tend ; c’est donc une catégorie de l’identité, qui implique
que l’individu doit participer plus à l’élaboration de ce monde, de l’univers dans lequel il
vie L’autonomie résulte « de la capacité que lui donne sa raison de pouvoir vivre et agir
par soi. Le propre de l’individu humain est en effet de pouvoir se décider par lui-même à
partir de représentations et de normes émanant de sa réflexion critique, qu’il est apte à
traduire en stratégies et en actes .» Émile Durkheim  souligne que l’éducation, loin d’être
un pur dressage, fait appel à l’autonomie de l’individu, autrement dit à « la capacité de
l’individu de se reconnaître lui-même dans ses œuvres et dans ses projets, de coopérer au
pilotage de son propre développement, de découvrir en celui-ci une exigence de sa
propre réalisation (toutes choses qui ne sont possibles que si la contrainte sociale est, au
sens profond du terme, morale, c’est-à-dire si elle institue entre Ego lui-même et Autrui
des rapports de solidarité et de réciprocité) ».
La fragilité conjugale :
Définition :
Fragilité : caractère de ce qui est fragile
Synonymes : instabilité , vulnérabilité
Conjugale : qui relève de l’Union de mari et la femme
« Un accord qui ne comprend pas la possibilité du désaccord n'est pas solide, et pour
pouvoir se lier librement il faut pouvoir se délier. C'est cette fragilité même du couple
moderne qui a fait sa force et qui fait sa faiblesse. »

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